Alphonse II (roi d'Aragon)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique Alphonse le Chaste<ref name="MdLndsAlph2Aragon">Modèle:Lien web.</ref> ou le Troubadour<ref name="GEC0002461">Modèle:Harvsp.</ref> (en catalan Alfons el Cast, en castillan Alfonso el Casto), né à Huesca ou à Sant Pere de Vilamajor<ref name="Fluvià">Modèle:Harvsp.</ref>, entre le Modèle:1er et le Modèle:Date de naissance<ref>« Modèle:Noble- el Casto, hijo de Petronila y Modèle:Noble-, nació en Huesca en 1157 », in Josefina Mateu Ibars et María Dolores Mateu Ibars, Colectánea paleográfica de la Corona de Aragon: Siglo Modèle:IX-Modèle:XVIII, Université de Barcelona, 1980, Modèle:P. Modèle:ISBN Modèle:ISBN.</ref>,<ref name="Fluvià"/> et mort le Modèle:Date à Perpignan<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Antonio Ubieto Arteta, Historia de Aragón, vol. 7, 1987, pp. 177-184.</ref>,<ref name="Fluvià"/>, fut roi d'Aragon et comte de Ribagorce de 1164 à 1196 sous le nom d'Modèle:Noble-, comte de Barcelone, de Gérone, de Besalú de 1162 à 1196 sous le nom d'Modèle:Noble-, comte de Provence de 1167 à 1173 et de 1185 à 1196, vicomte de Carlat de 1166 à 1167, comte de Roussillon de 1172 à 1196, comte de Pallars Jussà de 1192 à 1196<ref name="Fluvià"/>.

Fils et successeur du comte Modèle:Noble et de l'héritière du royaume d'Aragon, Pétronille, il est le premier à cumuler ces deux titres. C'est sous son règne que ses domaines, par leur extension exceptionnelle, commencèrent à recevoir le nom de terres de la « Maison » ou « Couronne d'Aragon »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ernest Belenguer, « La expansión: el Casal d'Aragó (1213-1412) », La Corona de Aragón. El poder y la imagen de la Edad Media a la Edad Moderna (siglos Modèle:XII - Modèle:XVIII), Sociedad Estatal para la Acción Cultural Exterior, Lunwerg Editores, 2006 Modèle:ISBN.</ref>.

Modèle:Noble- entreprit d'unifier ses domaines, si divers, avec leurs langues, leurs coutumes et leurs usages propres. Aux prises avec la noblesse aragonaise, catalane et provençale, il s'efforça d'établir une administration commune en créant les premières vigueries, chargées de faire respecter la trêve et la paix, garanties par le pouvoir comtal. Il réaffirma l'autorité royale en la libérant de ses liens de vassalité vis-à-vis du royaume de Castille, du royaume de France et du Saint-Empire.

Les guerres le menèrent principalement dans le Midi du royaume de France et en Provence. La guerre contre le comte de Toulouse, endémique depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, connue comme la « grande guerre méridionale », ne prit fin que par un traité de paix de 1195. Elle se termina au profit d'Modèle:Noble-, qui avait réussi à consolider son pouvoir dans le Midi, du Béarn à la Provence, par un réseau de fidélité et de vassalité des seigneurs méridionaux. Modèle:Noble-, en revanche, ne fut pas vraiment concerné par les opérations de reconquête en Espagne, laissant les mains libres aux rois de León et de Castille : par la paix de Sahagún, il hypothéquait même les possibilités d'expansion de l'Aragon vers le sud de la péninsule.

Jeunesse et prise du pouvoir

Fichier:Testimonio documental del nacimiento de Alfonso II de Aragón en Huesca.jpg
Charte de l'abbaye Saint-Pons de Thomières, datée de Era 1196 (soit 1157), sous le règne de Modèle:Noble, année de la naissance d'Alphonse à Huesca.

Alphonse naît probablement entre le Modèle:1er et le Modèle:Date- à Huesca. Il est le premier fils du comte de Barcelone, Modèle:Noble, et de l'héritière du royaume d'Aragon, Pétronille. Il semble qu'il porte, durant ses premières années, le prénom de « Raimond »<ref>C'est sous ce nom qu'il est désigné, tant dans le traité de Haxama en 1158 que dans le testament de son père en 1162. Sa mère, Pétronille, dans son propre testament, en 1162, le désigne sous le nom d'« Alphonse », mais précise que son mari l'appelait « Raimond ».</ref>.

Le Modèle:Date-, Modèle:Noble- rencontre le roi de Portugal, Modèle:Noble, dans le village de Santa María del Palo, près de Tuy. Il négocie le mariage d'Alphonse avec Mathilde, une fille du roi de Portugal<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} José Mattoso, D. Afonso Henriques, Temas e Debates, Lisbonne, 2014 (Modèle:2e éd.), p. 287.</ref>. Selon certaines sources, la jeune fille meurt en 1160, ce qui rend le mariage impossible. Selon d'autres sources, le roi de León, Modèle:Noble, aurait convaincu Pétronille, après la mort de Modèle:Noble-, d'annuler le mariage<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} José Mattoso, D. Afonso Henriques, Temas e Debates, Lisbonne, 2014 (Modèle:2e éd.), Modèle:P..</ref>.

Modèle:Noble- meurt subitement, le Modèle:Date-, à Borgo San Dalmazzo, alors qu'il allait rendre visite à l'empereur Modèle:Noble. Dans ses dernières volontés, il laisse à son fils « Raimond » toutes ses propriétés dans le comté de Barcelone et le royaume d'Aragon. Seul le comté de Cerdagne est donné au frère de « Raimond », « Pierre ». Ses enfants sont placés sous la protection de son allié, le roi d'Angleterre Modèle:Noble. Le gouvernement effectif est confié à un conseil de régence, une assemblée de nobles aragonais et catalans placée sous la direction de la reine, Pétronille. Le jeune comte-roi passe le Modèle:Date- à Calatayud, accompagné de l'archevêque de Tarragone, des évêques de Barcelone, de Saragosse et de Tarazona, ainsi que du comte de Pallars, le sénéchal de Catalogne Guillaume-Raimond de Moncada, le majordome Blasco Romeo, Guillaume de Cervera, Pons de Mataplana et Guillaume de Castelvell : il semble que ces personnages sont ceux qui formaient le conseil de régence. Le testament de Raimond-Bérenger est lu publiquement à Huesca, le Modèle:Date-.

Fichier:Petronila, reina de Aragón y condesa de Barcelona, abdica en su hijo Alfonso-18 de julio de 1164.jpg
Charte d'abdication de Pétronille, « aragonensis regina et barchinonensis comitissa » (reine d'Aragon et comtesse de Barcelone) en faveur de son fils, Alphonse.

Avant la fin de l'année 1162, Alphonse est passé par Tarazona, Alcañiz, Huesca et Jaca. Au début de l'année 1163, il se rend à Barcelone, Lérida et Tortosa, afin de recevoir les serments de fidélité de ses vassaux dans le comté de Barcelone. Le Modèle:Date-, se faisant désormais appeler « Alphonse », il jure de respecter les coutumes du comté de Barcelone. L'année suivante, le Modèle:Date- (Actum est hoc in Barchinona XIIII kalendas julii anno Dominice incarnationis M C LXIIII.), sa mère Pétronille confirme son testament de 1152, renonce au royaume d'Aragon en faveur d'Alphonse et se retire à la cour de Barcelone : le Modèle:Date-, Alphonse jure à Saragosse de respecter les fors d'Aragon<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Antonio Ubieto Arteta, Historia de Aragón, vol. 7, 1987, p. 188-196.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jaime Caruana Gómez de Barrera, « Itinerario de Modèle:Noble- de Aragón », Estudios de Edad Media de la Corona de Aragón, vol. 7, Saragosse, 1962, p. 75.</ref>. Il est cependant trop jeune pour assurer la réalité du pouvoir : la régence est confiée à son cousin, le comte de Provence Modèle:Noble, au grand sénéchal Guillaume-Raimond de Moncada et à l'évêque de Barcelone, Guillaume de Torroja.

Règne

La question navarraise

En 1162, Modèle:Noble- rencontre à Ágreda le roi de León, Modèle:Noble, afin de se partager le royaume de Navarre : ce dernier assure la tutelle de son neveu, le jeune roi de Castille, Modèle:Noble, qui est également fils de Blanche de Navarre et petit-fils du roi Modèle:Noble. Modèle:Noble- entend profiter de la situation pour réclamer l'héritage navarrais. En 1168, Modèle:Noble- fait la paix avec le roi de Navarre, Modèle:Noble. Ils s'allient pour attaquer le royaume de Castille, mais l'opération est un échec. Le Modèle:Date-, Modèle:Noble- est poussé à signer la paix perpétuelle de Sahagún avec Modèle:Noble-. Il épouse une sœur de Modèle:Noble- et tante d'Modèle:Noble-, Sancie.

La succession de Provence

En 1166, son cousin, le comte de Provence Modèle:Noble, meurt en faisant le siège de la ville rebelle de Nice, ne laissant qu'une fille, Douce. N'ayant pas de descendance masculine, Modèle:Noble- avait prévu que l'héritage passe aux mains de son cousin, Modèle:Noble-. Mais celui-ci se retrouve en butte aux revendications du comte de Toulouse, Modèle:Noble, qui se rend en Provence afin d’épouser la veuve, Richezza de Pologne, tout en fiançant Douce à son propre fils Raimond. En 1167, avec l'appui du seigneur de Montpellier, Modèle:Noble, de la vicomtesse de Narbonne, Ermengarde, du vicomte de Béziers, Modèle:Noble, de l'épiscopat provençal et de Modèle:Noble, seigneur des Baux, Modèle:Noble- engage la guerre en Provence contre Modèle:Noble-. Il récupère, avec l'aide de la flotte génoise, la place forte d'Albaron, qui lui permet de tenir la Camargue. Le comte de Toulouse doit finalement renoncer à ses prétentions provençales, refusant l’alliance des Génois, devenue économiquement trop encombrante, tandis qu'Modèle:Noble- récupère le comté de Provence.

Les conquêtes dans le royaume de Valence

En 1169, Modèle:Noble- entreprend la conquête du nord du royaume taïfa de Valence. Sa politique, hostile aux musulmans malgré l'accord passé avec le roi de Valence, provoque une révolte des musulmans des montagnes de Prades, qui est réprimée en 1170. Modèle:Noble- met la main sur la Matarraña et sur le sud de l'Aragon actuel. Il fonde Teruel en 1171 afin de protéger la frontière méridionale de ses domaines et fonde l'ordre religieux militaire d'Alcalá de la Selva.

En 1172, à la mort du roi de Valence, Modèle:Noble- met le siège devant la ville de Valence. Il ne le lève qu'après avoir obtenu du nouveau roi qu'il double le tribut qui lui était versé par l'ancien roi. Une fois l'accord trouvé, ils attaquent ensemble Xàtiva et Murcie.

La reprise de la guerre dans le Midi et en Provence

Fichier:Alfonso II de Aragón from Liber feudorum maior.jpg
Modèle:Noble- d'Aragon (miniature du Liber feudorum maior, 1192).

La trêve entre Modèle:Noble- et Modèle:Noble- n'est pas durable. En 1173, le roi d'Angleterre Modèle:Noble- forme une nouvelle alliance, composée de son fils Richard Cœur de Lion, à qui il a confié le duché d’Aquitaine, et d’Modèle:Noble-. Modèle:Noble-, qui a répudié Constance, sœur du roi de France Modèle:Noble, ne peut plus compter sur l'aide de ce dernier. En 1173, il soutient la révolte de Richard Cœur de Lion contre son père, et à la fin de l'année 1173, à Limoges, il pousse Modèle:Noble- à faire la paix en échange d'une reconnaissance de vassalité<ref>Jean Baptiste Auguste d'Aldéguier, Histoire de la ville de Toulouse, p. 77.</ref>. En Modèle:Date-, Modèle:Noble- retrouve le comte de Toulouse à Montpellier afin de préparer la paix avec lui, alors que la lutte se poursuit en Provence.

Finalement, la trêve est confirmée par la paix de Tarascon en 1176. Le traité établit qu'en échange de 30 000 marcs d'argent, le comte de Toulouse renonce à ses prétentions sur les comtés de Provence et du Gévaudan et les vicomtés de Millau et de Carlat. Le comte de Toulouse conserve un marquisat de Provence, territoire réduit autour d'Avignon. Par ce traité, Modèle:Noble- renforce sa position dans le Midi du royaume de France et en Provence.

Le renforcement de l'autorité royale

En 1172, le dernier comte de Roussillon, Modèle:Noble, meurt sans enfants en léguant son comté à Modèle:Noble-. Malgré les liens familiaux qui unissent les familles comtales de Roussillon et d'Empúries, le choix de Modèle:Noble- reçoit l'assentiment de la noblesse locale. En 1173, Modèle:Noble- convoque une assemblée des nobles du Roussillon à Perpignan. Il confirme les droits du comté et proclame une trêve dans tout le diocèse d'Elne. Modèle:Noble- complète ainsi l'entreprise d'unification des comtés catalans : à cette date ne subsistent que les comtes d'Empúries, de Pallars et d'Urgell, dont les possessions, enclavées dans le domaine royal, sont moins menaçantes pour le pouvoir du souverain.

Modèle:Noble- s'attache à réunifier ses domaines, composés de territoires ayant chacun ses propres usages, langues et organes de gouvernement. En 1173, il décide d'étendre la trêve et la paix de Dieu à l'ensemble de ses domaines, car il limite et contrôle ainsi l'usage de la violence. La trêve et la paix deviennent entre les mains d'Modèle:Noble- des outils du renforcement de son autorité. À Fondarella, il convoque une assemblée où il oblige les nobles catalans qui octroient aux clercs de Catalogne des pouvoirs étendus en matière de trêve et de paix. Les viguiers, nommés par Modèle:Noble-, sont chargés de faire appliquer les décisions prises par les clercs : il s'agit de l'apparition d'une administration locale catalane. Son œuvre fiscale (création de nouveaux impôts, tel le bovatge à partir de 1175) et juridique (rédaction du Liber feudorum maior en 1194) suscite cependant le mécontentement d'une grande partie de la noblesse. En 1174, une révolte se joint à un homme qui prétend être Modèle:Noble : Modèle:Noble- ne met la main sur lui qu'en 1179, et le fait pendre à Barcelone. En 1176, un fidèle d'Modèle:Noble-, partisan de la trêve et de la paix comtales, le vicomte de Cardona Modèle:Noble, est assassiné.

En 1175, Modèle:Noble- signe avec l'abbé du monastère Saint-André de Barravés le traité d'Amparanza, par lequel le val d'Aran, qui dépendait du comté de Comminges depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, passe sous la protection du roi d'Aragon. En contrepartie, les habitants de la vallée s'engagent à payer un impôt au roi, le Galin Reiau.

En 1177, Modèle:Noble- fonde Puigcerdà, qui devient la capitale de la Cerdagne dépossédant du titre de capitale Llivia qui conserve toutefois un intérêt militaire grâce à son château.

La politique d'indépendance

Modèle:Noble- doit affronter une nouvelle révolte des Niçois. Il décide de confier le comté à son frère, Raimond-Bérenger. Il lui concède le titre de comte mais conserve toute son autorité sur la région, prenant le titre de « lieutenant » de Provence. Il décide également de libérer la Provence de sa vassalité vis-à-vis du Saint-Empire. En 1178, lors du couronnement de Modèle:Noble- Barberousse comme roi de Bourgogne, dans l'église Saint-Trophime d'Arles, ni lui ni son frère ne sont présents. Il décide également de se ranger du côté du pape Modèle:Noble, contre l'antipape soutenu par l'empereur.

En 1177, Modèle:Noble- aide le roi de Castille à s'emparer de Cuenca, qui dépendait des Almoravides<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Joan F. Cabestany, « Alfons el Cast », in Percy Ernst Schramm, Joan F. Cabestany et Enric Bagué, Els primers comtes-reis, Ed. Teide, Barcelone, 1960, p. 84 Modèle:ISBN.</ref>. Il obtient ainsi d'Modèle:Noble- qu'il renonce à son droit de suzeraineté sur Saragosse, imposé par Modèle:Noble à Modèle:Noble. Il conclut en 1179 le traité de Cazola qui répartit avec la Castille les terres à reconquérir. Le traité, qui cède Murcie à la Castille, bloque les conquêtes postérieures de l'Aragon vers le sud. En 1181, Modèle:Noble- cherche à négocier l'aide du roi de Sicile pour conquérir Majorque, refuge de pirates musulmans, mais sans succès.

Modèle:Noble- entérine la rupture du lien de vassalité envers le roi de France pour le titre de comte de Barcelone. En 1180, il interdit lors des Corts de Tarragone de dater les actes des années du règne du roi de France.

Les nouveaux conflits dans le Midi et en Provence

Le conflit avec Toulouse reprend pourtant de façon indirecte à partir de 1181. Deux ans plus tôt, les vicomtes Trencavel de Nîmes, Modèle:Noble-, et de Carcassonne, Modèle:Noble-, lui ont renouvelé leur serment de vassalité. Les deux vicomtes Trencavel s'inquiètent de la condamnation, par le concile de Latran de 1179, des cathares qu'ils protègent dans leurs domaines. Modèle:Noble- profite de l'occasion pour s'emparer de Lavaur, qui appartient à Modèle:Noble-, de Nîmes, qui dépend de Modèle:Noble-, et de Narbonne. Un de ses proches, Adhémar de Murveil, fait également assassiner le comte de Provence, Modèle:Noble-, près de Montpellier, le Modèle:Date-. Alphonse nomme son frère cadet, Sanche, comme comte de Provence, mais celui-ci le trahit et cherche à signer une paix séparée avec le comte de Toulouse et les Génois, au point qu'Alphonse doit l'écarter du pouvoir en 1185.

L'agitation nobiliaire en Catalogne

Fichier:Liber feudorum maior.jpg
Modèle:Noble- et le juriste Raimond de Caldes, compilateur des usages contenus dans le Liber feudorum maior (miniature du Liber feudorum maior, 1194.

Modèle:Noble- doit affronter le mécontentement de la noblesse. En 1187, le comte d'Urgell Modèle:Noble- échoue à faire appliquer la paix et la trêve dans son comté, sur les conseils d'Modèle:Noble-. A l'assemblée de paix et de trêve de 1188, tenue à Gérone, Modèle:Noble- accepte de ne nommer des viguiers que catalans<ref>M. A. Ladero Quesada, « Sobre la evolución de las fronteras medievales hispánicas (siglos Modèle:XI a Modèle:XIV) », in Carlos de Ayala Martínez, Pascal Burcesi et Philippe Fosserand, Identidad y representación de la frontera en la España medieval (siglos Modèle:XI-Modèle:XIV), Casa de Velázquez, Université autonome de Madrid, Madrid, 2001, p. 24 Modèle:ISBN.</ref>, ce qui l'empêche de trouver des personnages suffisamment éloignés des lignages aristocratiques locaux. Cette concession est cependant, aux yeux de plusieurs nobles catalans, insuffisante. En 1192, à la suite de l'assemblée de Barcelone, il réaffirme son autorité et l'obligation pour la noblesse de respecter son autorité.

Modèle:Noble- cherche à renforcer ses domaines. En 1192, il fait fortifier et renforcer le château de Puigcerdà. Il fonde le château de Puyvalador et celui de Salses la même année. Il autorise également l'abbé de Cuxa et celui d'Arles à fortifier certaines de leurs possessions. En 1194, un de ses fidèles, l'archevêque de Tarragone Bérenger de Vilademuls, est assassiné.

Les derniers conflits dans le Midi

Au mois d'Modèle:Date-, Modèle:Noble- et Modèle:Noble- se retrouvent à Najac pour conforter leur alliance. Ils sont suivis par le vicomte de Béziers et de Carcassonne, Modèle:Noble, qui prête à nouveau hommage à Modèle:Noble-<ref>Claude Devic, Joseph Vaissète et Alexandre du Mège, Histoire générale de Languedoc, Modèle:Nobr, 1842, p. 2-3.</ref>. Finalement, à partir de 1189, la situation tourne cependant à l'avantage d'Modèle:Noble- : Modèle:Noble-, qui a perdu le soutien du roi de France, Modèle:Noble- Auguste, et du nouveau roi d'Angleterre, Richard Cœur de Lion, et de l'empereur, Modèle:Noble- Barberousse, partis en croisade, doit affronter la révolte de la commune de Toulouse. Modèle:Noble- négocie une nouvelle paix avec le comte de Toulouse, signée le Modèle:Date-, qui reprend les termes de la paix de Tarascon de 1176. Modèle:Noble- obtient même que soient reconnus comme ses vassaux les marquisats de Busca et de Piémont et la seigneurie de Montpellier. L'année suivante, c'est au tour de Modèle:Noble- Trencavel de faire la paix avec le comte de Toulouse.

En 1192, Modèle:Noble- tente à nouveau de renverser la situation en sa faveur, avec l'aide de Richard Cœur de Lion, sans succès. Modèle:Noble- marie de plus son fils Alphonse à Garsende, la petite-fille du comte de Forcalquier Modèle:Noble, ancien allié de Modèle:Noble-. En 1195, Modèle:Noble- fait la paix avec le fils et successeur de Modèle:Noble-, Modèle:Noble : celle-ci est véritablement durable.

Les dernières opérations en Espagne

En 1192, Modèle:Noble- reçoit un nouvel héritage. Douce de So, fille du comte Bernard Raimond, et qui avait hérité du comté de Pallars Jussà en 1182, meurt sans héritier en 1192. Elle en fait donation à Modèle:Noble-. Dans le même temps, il prête main-forte au comte d'Urgell, Modèle:Noble, qui doit affronter un de ses plus puissants vassaux, le vicomte de Cabrera Modèle:Noble.

À partir de 1190, Modèle:Noble- quitte l'alliance du roi de Castille. Il se rapproche du roi de Navarre, Modèle:Noble, avec lequel il conclut l'accord de Borja. L'année suivante, il s'allie aux rois de León et de Portugal, Modèle:Noble et Modèle:Noble. Mais la déroute des Castillans d'Modèle:Noble- contre les Almohades à Alarcos ne rassure pas Modèle:Noble- : il prend conscience du danger que représentent ces nouveaux venus sur la scène espagnole. Sur les conseils du pape Modèle:Noble, qui appelle à la lutte contre les Almohades, il se rapproche d'Modèle:Noble- et prend le parti de la croisade.

Fichier:Péninsule ibérique en 1195.png
La couronne d'Aragon de 1157 à 1195.

Décès

Fichier:AlfonsCastPoblet.jpg
Tombe d'Modèle:Noble- dans l'église de l'abbaye de Poblet.

Modèle:Noble- se prépare à la guerre et effectue un voyage à Saint-Jacques-de-Compostelle en 1196. Mais il meurt à son retour le Modèle:Date- à Perpignan. Il est inhumé au monastère cistercien de Poblet<ref name="Carraz">Modèle:Ref-Carraz-Ordre.</ref>. Dans son testament, fait à Perpignan en 1194, Modèle:Noble- prévoit le partage de ses domaines entre ses deux fils. Il donne le royaume d'Aragon et le comté de Barcelone à son fils Pierre, et les comtés de Provence et de Gévaudan à Alphonse. Il lègue également de nombreux biens aux Templiers et à l'ordre de l'Hôpital. On cite notamment Pons de Rigaud parmi ses fidéjusseurs<ref name="Carraz"/>. Il fait en outre don de la seigneurie de Nogaret à Guillaume de Nogaret (fils d'Ermeniard) en 1191, ancêtre du célèbre autre Guillaume de Nogaret, ministre de Modèle:Noble.

Arts et culture

Modèle:Noble- reçut le surnom de « troubadour ». Il est effectivement connu pour avoir accueilli à sa cour des troubadours.

Dans sa lutte contre le comte de Toulouse, Modèle:Noble, Modèle:Noble- comprend tout l'avantage qu'il peut trouver à s'entourer de poètes. La poésie de ceux-ci, en particulier les sirventes, devient une arme au service de la politique alphonsine. Il attire à sa cour les troubadours les plus importants de son époque : le « maître des troubadours », le Limousin Giraut de Bornelh, mais aussi le Provençal Folquet de Marseille, le Limousin Arnaut Daniel, le Périgourdin Arnaut de Mareuil et, surtout, le Toulousain Peire Vidal. Ce dernier lui dédie plusieurs grands éloges. Le règne d'Modèle:Noble- est une période de développement et d'épanouissement de la culture et de la poésie provençales, donnant son nom à l'« époque alphonsine ».

On trouve également des troubadours opposés au roi, en particulier le Périgourdin Bertran de Born et le Catalan Guilhem de Berguedan. Ceux-ci blâment le roi et l'accusent de différents crimes et lui prêtent des amours scandaleuses (alors qu'il porte déjà le surnom de « chaste »). On lui reproche également l'assassinat de son grand-oncle Modèle:Noble, alors qu'il s'agit d'un imposteur<ref name="GEC0002461"/>.

Mariage et descendance

Le Modèle:Date- a été organisé le mariage d'Modèle:Noble- avec Mafalda du Portugal, mais l'union n'a pu être célébrée en raison de la mort de l'infante portugaise cette même année 1159. Le Modèle:Date, dans la cathédrale Saint-Sauveur de Saragosse, Modèle:Noble- épouse Sancie de Castille. De leur union naissent :

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Sources et bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin

Modèle:Palette Modèle:Portail