Bertran de Born

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Aristocrate médiéval

Bertran de Born (Modèle:V.Modèle:V.), serait né au château de Born, aujourd'hui disparu, sur la commune de Salagnac (Dordogne), seigneur d'Hautefort, à la frontière entre Limousin et Périgord.

C'est un troubadour qui célèbre l'amour et la guerre. Il fut mêlé aux luttes des fils d'[[Henri II (roi d'Angleterre)|Henri Modèle:II Plantagenet]], et prit parti contre Richard pour Henri le Jeune. À la mort de celui-ci, il se réconcilia avec Richard, qu'il soutint à son tour contre Philippe-Auguste. Ses plus belles poésies en langue occitane sont des sirventès à l'accent satirique très violent.

Biographie

Recherches

La vie de Bertran de Born a été décrite dans l'édition de ses poèmes qu'a faite Gérard Gouiran, professeur à l'université Paul-Valéry de Montpellier.

Jean-Pierre Thuillat a également fait de nombreuses recherches sur ce troubadour singulier et les a regroupées dans sa biographie<ref group="note">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Vie

Bertran de Born étant vavasseur<ref>Marc Bloch, « Les distinctions de classes à l’intérieur de la noblesse » texte en ligne, Modèle:P..</ref>, sa seigneurie n'était pas divisible. Il était donc conjointement seigneur d'Hautefort avec son frère, Constantin, lequel avait comme lui épousé une Lastours.

On trouve d'autres cas de coseigneuries parmi les troubadours, le plus célèbre étant celui des « quatre troubadours d'Ussel », trois frères et un cousin. Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a été marqué par ce que les historiens du Moyen Âge considèrent comme un « renouveau de l'État », du moins de l'idée princière. Les seigneuries qui s'étaient rendues indépendantes dans le passé<ref group=note>Elles s'étaient rendues indépendantes dès l'époque carolingienne, pour Dominique Barthélémy, autour de l'an 1000 dans une hypothèse plus traditionnelle.</ref> entrèrent en concurrence avec des principautés territoriales — le duché d'Aquitaine, le comté de Barcelone et de Provence, le comté de Toulouse, puis la royauté française après la croisade albigeoise du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle — qui leur contestaient leur « mini-États ». Un des moyens employés par les principautés territoriales pour diminuer l'influence des châtelains locaux fut de recourir aux luttes féodales internes de leurs familles.

C'est ainsi que Bertran de Born entra en conflit avec son propre frère, passé sous le giron des Plantagenêt — devenus après 1154 et le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri Modèle:II suzerains du Limousin. Dès lors, Bertran de Born eut toutes les difficultés pour faire valoir son droit à être seigneur indépendant d'Hautefort. Cette lutte pour l'indépendance est au cœur de la poésie de Bertran de Born, qui aborde quasiment exclusivement des thèmes politiques. Gérard Gouiran a retracé les allées et venues du pouvoir du troubadour sur son bout de territoire.

Il suffit de dire que Bertran de Born chercha lui-même à jouer sur les dissensions à l'intérieur de la famille des Plantagenêt afin de garder son indépendance, mais qu'il fut contraint finalement d'aller s'humilier publiquement devant la famille de ses suzerains lorsqu'elle fut réconciliée. Il incita les fils de Henri Modèle:II à lutter contre leur père, soit parce qu'il les considérait comme des chefs nationaux, à cause du sang aquitain que leur avait transmis leur mère, soit parce qu'il voulait perdre ces princes en les dressant les uns contre les autres. Il fut lié surtout avec l'aîné Henri le Jeune. Étant tombé entre les mains du roi d'Angleterre Henri Modèle:II, il n'avait eu pour obtenir son pardon qu'à éveiller le souvenir de ce jeune prince. Henri Modèle:II lui rendit son château.

Après la mort de Richard Cœur de Lion, il renonça aux intrigues politiques ainsi qu'à la guerre, et finit par se retirer à l'abbaye de Dalon — fondée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Sainte-Trie (Dordogne) par Géraud de Salles et que son beau-père, le grand Gouffier de Lastours, avait contribué à fonder. Il y termina sa vie.

Œuvres

Fichier:Inferno Canto 28 verses 116-119.jpg
Bertran de Born en enfer levant sa tête décapitée. Illustration de Gustave Doré pour une édition de l'Enfer de Dante.

Bertran de Born fut l'un des maîtres du sirvente politique. Sa poésie, qui aborde des thèmes parfois très violents comme lorsqu'il chante la joie de la guerre, est à placer parmi les œuvres majeures de la poésie occitane médiévale.

Le poète allemand Heinrich Heine, curieux du personnage, a consacré à son pouvoir de séduction trois strophes charmantes, où rien ne choquera l'historien. Dante lui-même a représenté Bertran de Born dans sa Divine Comédie.

Ezra Pound lui a consacré le poème Sestina : Altaforte<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Texte original. Consulté le 5 janvier 2013.</ref>.

L'image de Bertran de Born arrivant aux enfers, décrite par Dante, a d'ailleurs inspiré Paul Auster dans son livre Invisible.

Ci-dessous, deux extraits de Bem platz lo gais temps de pascor :

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Postérité

Il a donné son nom à une cité scolaire, à un boulevard et à la piscine municipale de Périgueux (Dordogne), ainsi qu'à une rue à Limoges, Montpellier et Toulouse.

en littérature
en chanson
  • Francis Cabrel l'évoque, dans la chanson Rockstars du Moyen Âge (album À l'aube revenant).
au théâtre

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

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Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Modèle:Bouillet note
  • Modèle:Ouvrage
  • Stanisław Stroński, La Légende amoureuse de Bertran de Born. Critique historique de l'ancienne biographie provençale, appuyée de recherches sur les comtes de Périgord, les vicomtes de Turenne, de Ventadour, de Comborn, de Limoges, et quelques autres familles, Paris, Champion, 1914, Modèle:VIII-202 p. ; réimpr. Genève, Slatkine, 1973 (lire en ligne sur Internet Archive).
  • R. de Boysson, Études sur Bertrand de Born : sa vie, ses œuvres et son siècle, Genève, Slatkine Reprints, 1973 (1902), 419 p.
  • Gérard Gouiran, Le seigneur troubadour d’Hautefort : l’œuvre de Bertran de Born, Aix-en-Provence, université de Provence, 1987, 643 p.
  • Modèle:Ouvrage.

Articles connexes

Liens externes

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