Arras-sur-Rhône
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Arras-sur-Rhône est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. Modèle:Sommaire
Géographie
Situation et description
Située dans le nord de l'Ardèche, dans la vallée du Rhône sur la rive droite du fleuve, Arras-sur-Rhône est par la route à moins de Modèle:Unité au sud de Lyon, environ Modèle:Unité au sud-est de Annonay, Modèle:Unité au sud-est de Saint-Étienne et à moins de Modèle:Unité au nord de Valence<ref name="iti">Géoportail ; calculer un itinéraire.</ref>.
Le village le plus proche par la route est Vion à Modèle:Unité, mais le village drômois de Serves-sur-Rhône, situé sur la rive gauche du fleuve, est à environ Modèle:Unité en distance orthodromique<ref>Géoportail ; mesure d'une distance.</ref>.
Géologie
Climat
Modèle:Article connexe Modèle:...
Hydrographie
Le territoire communal est bordé par le Rhône.
Voies de communication et transports
Arras-sur-Rhône est traversée par l'ancienne route nationale 86, aujourd'hui route départementale 86, qui traverse l'Ardèche du nord au sud dans la vallée du Rhône. La route départementale 800 fait la jonction avec la route nationale 7 dans la Drôme ; en partant du sud du village, elle traverse d'abord le fleuve puis longe le canal et enfin traverse ce dernier au niveau de Gervans dans la Drôme.
Les gares ferroviaires régionales les plus proches sont dans la Drôme, l'une à Saint-Vallier à Modèle:Unité au nord, l'autre étant la gare de Tain-l'Hermitage - Tournon située à Modèle:Unité au sud de Arras-sur-Rhône<ref name="iti" />.
Le village est desservi par les autocars de la ligne 3 Valence (Drôme) - Tournon-sur-Rhône (Ardèche) - Annonay (Ardèche). La ViaRhôna, un itinéraire cyclable de plus de Modèle:Unité, passe sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Arras-sur-Rhône est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,8 %), cultures permanentes (24,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,9 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (11,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,7 %), zones urbanisées (5,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques naturels et technologiques
Risques sismiques
Modèle:Article connexe L'ensemble du territoire de la commune d'Arras sur Rhône est situé en zone de sismicité Modèle:N°, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône, mais non loin de la limite orientale de la zone Modèle:N°, dite « faible » qui correspond au plateau ardéchois<ref>Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques</ref>.
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = Modèle:Unité |
Autres risques
Toponymie
Le village d’Arras est cité pour la première fois en Modèle:Date- sous la forme Villa Aratica, on le voit ensuite apparaître sous diverses formes, telles que : Villa Erattis Modèle:Date-, Erasio Modèle:Date-, Ras Modèle:Date-, Herasium / Heras Modèle:Date-, Herario Modèle:Date-, Heyras Modèle:Date-, Herras Modèle:Date-, Arrans Modèle:Date-, Heras Modèle:Date-, Arras Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis enfin Arras-sur-Rhône en Modèle:Date-, le déterminant complémentaire -sur-Rhône a été officialisé par décret en Modèle:Date-.
En effet, à la suite de la création de la voie ferrée, la dénomination « Arras » tout court était confondue avec la ville d’Arras dans le Pas-de-Calais.
Albert Dauzat qualifie ce toponyme d'« obscur ». Quant à Ernest Nègre, il ne l'évoque pas : sans doute n'en connaît-il pas l'origine.
Histoire
Époque romaine et Moyen Âge
Une voie romaine traversait le village, d’où le lieu-dit « impasse de l’Ancienne Voie ». On y a d'ailleurs retrouvé des bornes milliaires indicatrices des distances en milles romains.
Deux bornes milliaires, dont l’une avec l'inscription Millia Passum XXXI, 31 mille pas, ce qui correspond à la distance qui sépare Arras-sur-Rhône de Vienne, étaient encore en place en 1939. Cette année-là, elles ont été transférées et scellées dans l’entrée de la cour d’honneur du château-musée de Tournon-sur-Rhône.
Au Moyen Âge, le premier seigneur local connu est Sylvion d’Arras, selon une information datant de Modèle:Date-, ce seigneur possédant le fief de « tour brune ».
Époque moderne
Le village a souvent été remodelé au cours du temps, avec la construction du barrage, de la voie ferrée, qui ont engendré de nombreuses expropriations, et aussi la disparition de métiers locaux.
La ligne ferroviaire Paris - Lyon - Marseille a été construite entre Modèle:Date- et Modèle:Date-. Dix hectares de terrain sont obtenus par expropriation d’agriculteurs, en effet ces zones submersibles jouaient un grand rôle dans le fauchage et le pâturage. La terre utilisée pour faire les talus provient d’un lieu-dit de la commune aujourd'hui nommé Chambre d’Emprunt où se situe la maison des associations.
L'année Modèle:Date- voit l’installation de deux gares ferroviaires, à Vion et Sarras mais ce n’est qu’en Modèle:Date- que celle d’Arras ouvre ses portes, de pair avec la création des voies de communication envers Sécheras et Ozon afin d’assurer une affluence suffisante à la gare. Le Café de la halte est situé à la place de cette ancienne gare où on trouve l’inscription « ici on loge à pied ou à cheval », ce qui témoigne de l’emplacement d'un ancien relais de poste.
Durant l'apogée de la gare, Modèle:Unité/2 de fruits étaient acheminées par voie ferroviaire jusqu’à Paris, mais en Modèle:Date- la gare est détruite dans le cadre des travaux de construction du barrage. En Modèle:Date-, la voie est électrifiée afin de désencombrer la rive gauche.
Cultures des fruits
La culture principale du territoire avant la Révolution était celle du mûrier. Le marché aux fruits était situé sur la place (route du barrage) ; le dernier a lieu en Modèle:Date-.
En Modèle:Date-, la zone d’appellation saint-Joseph fut créée, à la suite d'un plan de rénovation du vignoble datant de Modèle:Date- ; cependant elle s’est trouvée limitée aux hauteurs de la localité en Modèle:Date-. Aujourd’hui la surface viticole d’Arras-sur-Rhône comporte environ Modèle:Unité de vigne contre Modèle:Unité en Modèle:Date-.
Politique et administration
Administration municipale
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 37,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 21,5 % la même année, alors qu'il est de 31,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,47 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,19 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Enseignement
La commune, intégrée à l'académie de Grenoble, possède une école maternelle et élémentaire d'un effectif de 56 élèves pour l'année scolaire 2017-2018<ref>Ministère de l'éducation nationale - Annuaire : fiche établissement.</ref>.
Médias
Deux journaux sont distribués dans les réseaux de presse desservant la commune :
- L'Hebdo de l'Ardèche est un journal hebdomadaire français basé à Valence. Il couvre l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
- Le Dauphiné libéré est un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition d'Annonay.
Cultes
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Vestiges du château
Propriété de la commune et inscrit aux monuments historiques le 31 mai 1927, le château d'Arras fut partagé en deux co-seigneuries et organisé autour d'un donjon circulaire au sommet d'un piton rocheux dominant le Rhône.
Aujourd'hui, il reste quelques pans de murs de l'enceinte, mais le donjon est très bien conservé. Ce dernier, appelé aussi Tour Blanche ou Tour de Soubise, mesure Modèle:Unité de haut pour Modèle:Unité de diamètre. Il est construit en moellons de granite épais de Modèle:Unité au premier niveau et pourrait dater du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. À ses côtés les quelques pans de murs de la seconde tour, la tour brune dite « de Joviac », témoignent de l'existence de l'autre seigneurie.
Partie intégrante du système de défense de la ville, le château conférait aux propriétaires un droit de péage. La Révolution abolissant tous les péages, ôta tout intérêt à l’édifice et accéléra son érosion.
Une légende, dite « légende du cavalier noir », entoure le château. Chaque nuit, un cavalier noir sur un cheval noir apparaît près de la tour ; il s'agirait du fantôme du capitaine huguenot Clavel, qui aurait trouvé refuge dans l'édifice encore debout en 1585, mais ayant tellement commis de crimes et de pillages dans la région qu’il aurait été condamné après sa mort à reparaître éternellement sur le lieu de ses forfaits.
L’église d'Arras-sur-Rhône
Le saint patron de la paroisse est saint Clair.
L'église est fondée par le père De Pons d’Eyras. En Modèle:Date, elle est remise avec la paroisse à l’abbaye de Saint-Bernard de Romans et plus tard au prieur de l’Ile de Saint-Vallier puis aux chanoines de Saint-Ruff (diocèse de Vienne) et aux archiprêtres de Saint-Félicien. Jusqu’en Modèle:Date- l’église et la maison prieurale d’Arras formaient un ensemble avec Modèle:Unité de vigne, Modèle:Unité de terre et Modèle:Unité avec des rochers affleurants.
En Modèle:Date-, le clocher fut reconstruit avec les pierres de la carrière de Guerrys, située à un kilomètre de l’édifice, sur la vieille côte d’Ozon ; auxquelles des molasses de Crussol furent ajoutées. En Modèle:Date- le toit est une première fois rétabli, puis une seconde fois en Modèle:Date-, avec la repose de la charpente, et enfin une troisième fois en Modèle:Date-. L'intérieur est rénové au début des années Modèle:Date- (carrelage, plafonds et peinture).
En Modèle:Date- et Modèle:Date-, les murs de l’ancien cimetière sont détruits afin d'aménager la place.
Le moulin à eau
Installé en Modèle:Date- et fonctionnel jusqu’en Modèle:Date-, il utilisait la force hydraulique pour moudre le grain.
Un barrage en pierre a été construit sur l’Ozon pour retenir l’eau au lieu-dit la Levée et un canal de Modèle:Unité amène la ressource jusqu’à la roue construite en fer mesurant Modèle:Unité de diamètre où la chute d’eau permet d’entraîner tout un système d’engrenages.
En Modèle:Date-, la meule est remplacée par des machines à cylindre et un moteur Diesel est installé afin d’assurer la production même en période d’étiage.
Les puits communaux
Protégés et entretenus par les habitants, on compte encore deux exemplaires de puits d'eau, un situé à côté de l'ancienne école communale et l'autre, en très bon état de conservation, situé rue des Granges. Chaque citoyenne et citoyen de la commune conserve un accès à ces puits.
Le barrage et l'écluse
Le projet date du milieu des années Modèle:Date-, en effet le Modèle:Date- de cette année a lieu la première réunion d’information en préfecture pour le conseil municipal. La construction a duré trois ans entre la fin de l’enquête publique en Modèle:Date- et la date de la mise en eau en Modèle:Date-, pour ce faire Modèle:Unité/2 de terrain ont dû être expropriés et on a vu disparaître l’île Jamet, d'une étendue de Modèle:Unité.
Le barrage est long de Modèle:Unité et comporte 6 passes de Modèle:Unité de long et de Modèle:Unité de haut. Quatre vannes équipées de volets déversoirs permettant chacun l’évacuation de Modèle:Unité.
L’ouvrage a été construit sur une strate argileuse (dite « terre bleue ») afin de pouvoir faire face aux crues millénaires du Rhône et supporter des débits allant jusqu’à Modèle:Unité. En effet une des plus grandes crues enregistrée a eu lieu en Modèle:Date- lorsqu'on observa des débits de Modèle:Unité. La plus grande crue observée date de Modèle:Date-, avec des débits avoisinants les Modèle:Unité. Afin d’assurer la protection contre les crues, les turbines peuvent tourner rapidement sans chercher à produire de l’électricité et le niveau de la retenue peut être baissé volontairement afin de produire plus d’énergie à un moment donné, pour être ensuite remonté durant les périodes creuses.
La retenue d’eau engendrée s’étend sur Modèle:Unité environ et peut stocker Modèle:Unité et produire en moyenne 700 millions de kWh chaque année. La centrale hydroélectrique de Gervans est équipée de quatre groupes turboalternateurs de Modèle:Unité, elle utilise l’eau qui après la chute du barrage passe par le canal de dérivation, on parle ainsi de centrale « au fil de l’eau ».
L’écluse : le canal d’amenée est long de Modèle:Unité et le sas d’amenée large de Modèle:Unité et long de Modèle:Unité. La hauteur de chute varie de Modèle:Unité/2, suivant l’étiage du Rhône. Le tonnage total passé à l’écluse est de Modèle:Unité. La répartition des navires par tonne est la suivantes :
- navires de commerce = 3 372 ;
- navires de plaisance = 1 707 ;
- navires de voyageurs = 341 ;
- navires de servitude = 126 ;
Soit un total de 5 546 navires pour l'année Modèle:Date-.
Autres lieux
- Le Pont vieux, construit avant 1348 afin d’éviter l’usage du passage à gué situé au bout de l’impasse de l’ancienne voie romaine et rénové en 1779.
- Le pont sur l’Ozon qui date de Modèle:Date-.
- Les chalets ou terrasses viticoles sont visibles dans la vallée de l’Ozon.
- Les croix dans le village et une chaire en noyer sculpté.
- Un musée rassemble des anciens ustensiles témoins des techniques agricoles et viticoles d’avant mais aussi des vieux meubles et objets ménagers.
Patrimoine naturel
Deux sentiers de randonnée serpentent dans les gorges de l’Ozon offrent un climat méridional avec des îlots de végétation supra méditerranéenne. On trouvera ainsi des cactées, des genévriers, des figuiers de barbaries mais aussi des cigales et des scorpions.