William Wordsworth

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William Wordsworth, né le Modèle:Date à Cockermouth (Cumberland), mort le Modèle:Date à Modèle:Lien, près d'Ambleside (Westmorland), est un poète britannique. Il inaugure, avec Samuel Taylor Coleridge, la période romantique de la littérature anglaise lors de la publication de Lyrical Ballads (1798). Son œuvre maîtresse est Le Prélude, poème autobiographique consacré aux expériences fondatrices de sa jeunesse.

Biographie

Deuxième d'une famille de cinq enfants, Wordsworth est le fils de John Wordsworth et d'Ann Cookson. Il naît à Cockermouth, dans l'ancien comté du Cumberland, aujourd'hui le comté de Cumbria. Sa sœur est la poétesse Dorothy Wordsworth. Son frère aîné, Richard, fut homme de loi ; le quatrième, John, veut également devenir poète, mais meurt lors d'un naufrage en 1805 ; Christopher Wordsworth, le puîné, devient un savant. Leur père est le représentant légal de James Lowther, premier comte de Lonsdale. À la mort de sa mère en 1778, son père l’envoie à la Hawkshead Grammar School, puis il décède en 1783, laissant un maigre héritage à ses descendants.

Wordsworth entre au St John's College de Cambridge en 1787. En 1790, il se rend en France et soutient les républicains de la Révolution française. Il obtient son diplôme l’année suivante, sans mention, puis part pour un tour d’Europe, incluant les Alpes et l’Italie. Il s'éprend d’une Française, Annette Vallon, dont il a une fille, Caroline, née le Modèle:Date- à Orléans. La même année, le manque d’argent le contraint à rentrer seul en Grande-Bretagne.

Accusé d’être girondin sous la Terreur, il prend ses distances avec le mouvement républicain français ; de plus, la guerre entre la France et la Grande-Bretagne l’empêche de revoir Annette Vallon et sa fille.

C’est en 1793 qu’il publie ses premiers poèmes, dans les recueils An Evening Walk et Descriptive Sketches. Il reçoit un don de £900 de Raisley Calvert en 1795, ce qui lui permet de continuer à écrire, et de s’installer avec sa sœur à Racedown. Il rencontre Samuel Taylor Coleridge dans le Somerset cette même année. Les deux poètes deviennent vite très amis.

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Cottage Rydal Mount, demeure de Wordsworth.

En 1797, Wordsworth et sa sœur Dorothy s'installent à Alfoxton House dans le Somerset, à quelques kilomètres de la maison de Coleridge, à Nether Stowey. L'étroite collaboration entre Wordsworth et Coleridge, ajoutée à l'accueil qu'ils réservent au jeune poète radical John Thelwall, soulève une vague d'inquiétude dans la région. Déjà effrayés à l'idée d'une invasion militaire de la France, les habitants se persuadent que Wordsworth et Coleridge ne sont pas des poètes mais des comploteurs politiques.

Les deux hommes publient Lyrical Ballads (1798), recueil qui s'avère d'une importance capitale pour le mouvement romantique en Grande-Bretagne. Il contient un des poèmes les plus connus de Wordsworth, Tintern Abbey<ref group="N">Titre complet : Modèle:Lang.</ref>, ainsi que The Rime of The Ancient Mariner (La Ballade du Vieux Marin) de Coleridge.

Wordsworth, Dorothy et Coleridge se rendent ensuite en Allemagne. Durant l’hiver 1798-1799, Wordsworth, installé à Goslar, commence un poème autobiographique, Le Prélude. En rentrant en Angleterre, sa sœur et lui s'installent à Dove Cottage, à Grasmere, dans le « Lake District », non loin de chez Robert Southey. Wordsworth, Southey et Coleridge deviennent alors les « Poètes du Lake » (Lake District Poets).

En 1802, Wordsworth se rend en France avec Dorothy pour revoir Annette et Caroline. Il épouse pourtant son amie d’enfance, Mary Hutchinson. Dorothy n’apprécie pas ce mariage, mais reste vivre avec le couple. L’année suivante, Mary donne naissance au premier de leurs cinq enfants, John.

Lorsque Napoléon devient empereur des Français en 1804, les derniers rêves de libéralisme de Wordsworth s’écroulent et il se décrit alors comme « conservateur ». Il travaille beaucoup cette année-là, ce qui lui permet de terminer The Prelude en 1805, mais il n'a de cesse de l’améliorer, et le recueil ne sera publié qu’à titre posthume. Il sera, cette même année, profondément affecté par le décès de son frère John.

En 1807, ses Poems in Two Volumes sont publiés, incluant Ode: Intimations of Immortality from Recollections of Early Childhood. Pendant quelque temps, Wordsworth et Coleridge sont éloignés l’un de l’autre, en raison de l’addiction de ce dernier à l’opium.

Deux de ses enfants, John et Catherine, meurent en 1812. L’année suivante, il emménage à Rydal Mount, Ambleside, non loin de la propriété de Harriet Martineau, essayiste engagée et militante ; il y passe le restant de ses jours. En 1814, il publie ce qui est censé être la deuxième partie d’une trilogie, The Excursion. La critique moderne souligne que ses œuvres, plus particulièrement celles qu’il écrit au milieu des années 1810, ont perdu alors en qualité.

Dorothy tombe gravement malade en 1829, et reste invalide. Il reste toujours en contact avec Annette Vallon et Caroline, qu'il visite juste avant son propre mariage, en compagnie de sa sœur<ref>Iris Gibson, « Illness of Dorothy Wordsworth », Br Med J (Clin Res Ed) 1982;285:1813, 1982, Modèle:DOI.</ref>. Il est empêché d'assister au mariage de Caroline, du fait des guerres napoléoniennes, mais en 1835 il verse une pension à Annette Vallon et Caroline. Le gouvernement lui accorde une pension civile, d’un montant de 3 000 £ par an en 1842.

Après la mort de Robert Southey en 1843, Wordsworth devient le Poet Laureate. Lorsque sa fille Dora meurt, en 1847, il cesse momentanément d’écrire.

Il meurt en 1850 à Rydal Mount et est enterré dans l'Église St Oswald de Grasmere, au village de Grasmere. Mary publiera son long poème autobiographique, The Prelude, plusieurs mois après sa mort.

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Le carré Wordsworth au cimetière de Grasmere.

La vie de Wordsworth et de Coleridge, et en particulier leur collaboration pour les Lyrical Ballads, sont au cœur du film Pandemonium (2000).

Wordsworth est le fondateur de la Literary Society.

La doctrine poétique de William Wordsworth

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Wordsworth en sa jeune maturité.

Elle est énoncée par Wordsworth dans la préface qu'il a rédigée pour la seconde édition des Lyrical Ballads (« Les Ballades lyriques ») paru en 1801.

Conception de la poésie

La poésie est un art digne et élevé dans l'ordre de l'esprit : « La poésie est le souffle et l'esprit le plus noble de tout savoir […] Elle est immortelle comme l'est le cœur humain » (Modèle:Citation étrangère). Ainsi le poète devient un être d'exception, doué d'une sensibilité hors du commun, d'une puissance d'enthousiasme, d'une tendresse et d'une connaissance de la nature humaine, bref « d'une âme plus apte à saisir les choses qu'il [est] habituel dans le genre humain. » (Modèle:Citation étrangère). Qu'est donc le poète : c'est un homme qui parle aux hommes, qui leur transmet un message.

Origine de la poésie

La primauté est donnée à la mémoire, source de toute vie poétique. La reviviscence s'accompagne d'une émotion intense envahissant l'être tout entier. « La poésie naît de l'émotion remémorée dans la quiétude » (Modèle:Citation étrangère. puis, « […] la quiétude peu à peu disparaît » (Modèle:Citation étrangère).

Dorothy a, en effet, raconté dans son Journal que son frère ressentait de véritables douleurs, surtout au côté gauche de la poitrine, et sortait de ces transes poétiques affaibli et l'estomac noué de spasmes.

Nature de la poésie

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Cette conception découle de celle exprimée par Emmanuel Kant dans la Critique de la faculté de juger. L'esprit reçoit les impressions des sens, puis organise ces sensations pour tenter de les subsumer sous un concept. Mais il n'existe pas de concept, l'imagination est dite « libre ». L'imagination, comme il s'agit d'un jugement réfléchissant, n'est pas subordonnée à l'entendement. Le plaisir esthétique n'est pas seulement plaisir des sens, il est plaisir issu d'un jeu libre entre imagination et entendement. Ainsi, un vers, un poème me fait rêver (imagination), mais il fait aussi penser (entendement). Ce jeu libre de l'esprit, qui rêve et pense en même temps, est plaisir (esthétique ), puisque le poème fait jouer des facultés. Quand je lis un poème, je pense et je rêve en même temps, et j'éprouve du plaisir. Si le poème ne me faisait que rêver, il n'y aurait pas réellement plaisir esthétique ; si le poème me faisait seulement penser, il n'y aurait pas plus de plaisir esthétique. J'ai du plaisir quand je travaille intellectuellement, mais, ce n'est pas un plaisir esthétique. Pour que l'on puisse réellement parler de plaisir esthétique, chez Kant, il faut qu'il y ait jeu libre entre l'imagination et l'entendement. Et comme ces facultés sont identiques chez tous les hommes, le plaisir esthétique est universel. Le beau unit les hommes.

Simplicité de sujet et de forme

Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère).

Cette simplicité recherchée conduit Wordsworth à privilégier les événements de la campagne : Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère.

Ainsi, la simplicité revêt les atours de l'imagination poétique, et cela, Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère).

Communion avec les êtres, faculté d'émerveillement, thèmes poétiques

Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère).

Les thèmes choisis par Wordsworth relèvent de ce qu'il appelle Modèle:Lang et Modèle:Lang, c'est-à-dire la perception de la nature dans ses aspects élémentaires et tous les sentiments et toutes les passions de l'homme.

Cette vision du monde sensible confère au poète un Modèle:Lang, cette « faculté d'émerveillement » lui permettant de pénétrer dans ce qu'il appelle « la vie des choses » (Modèle:Lang)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il s'agit d'une forme de réalisme qui conduit à une expérience quasi mystique, une transcendance se révélant au poète qui devient l'interprète de Dieu auprès des hommes.

Le style poétique

Il est d’abord le rejet de la diction poétique du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui est vue comme Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère

En conséquence, le poète se doit de définir un « véritable style » (Modèle:Lang) : Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère.

Œuvres

L'œuvre poétique de Wordsworth est immense :

  • Lyrical Ballads, with a Few Other Poems (1798): recueil publié en collaboration avec Samuel Taylor Coleridge en 1798. Ce recueil contient une grande partie de ses plus célèbres poèmes, dont Lines written in early Spring et Tintern Abbey.
    • Simon Lee
    • We Are Seven
    • Lines Written in Early Spring
    • Expostulation and Reply
    • The Tables Turned
    • The Thorn
    • Lines Composed A Few Miles above Tintern Abbey
  • Lyrical Ballads, with Other Poems (1800): en tête de ce recueil, Wordsworth a rédigé une préface dans laquelle il énonce sa doctrine poétique.
    • Preface to the Lyrical Ballads
    • Strange fits of passion have I known
    • She Dwelt among the Untrodden Ways
    • Three years she grew
    • A Slumber Did my Spirit Seal
    • I travelled among unknown men
    • Lucy Gray
    • The Two April Mornings
    • Nutting: poème autobiographique de 56 vers.
    • The Ruined Cottage
    • Michael
  • Poems, in Two Volumes (1807)
    • Resolution and Independence (1802)
    • I Wandered Lonely as a Cloud, également connu sous le titre Daffodils
    • My Heart Leaps Up
    • Ode: Intimations of Immortality (1803-1806)
    • Ode to Duty
    • The Solitary Reaper
    • Elegiac Stanzas
    • Composed upon Westminster Bridge, September 3, 1802
    • London, 1802
    • The world is too much with us
  • The Excursion (1814)
  • Ecclesiastical Sketches (1822)
  • Le Prélude (1850, posthume) : autobiographie spirituelle en vers blancs, pentamètres iambiques non rimés.
  • 3 poems / 3 poèmes, traduction de Jules Barbey d'Aurevilly.

Un poème

She Dwelt Among th'Untrodden Ways est le deuxième poème de l'ensemble de cinq dédié à Lucy, intitulé: The Lucy Poems. L'identité de Lucy demeure inconnue. Personnage réel, composite, semi fictif ou idéal de pureté ?

Modèle:Col-début Modèle:Col-2 <poem> She dwelt among th'untrodden ways Beside the springs of Dove, A Maid whom there were none to praise And very few to love;

A violet by a mossy stone Half hidden from the eye! Fair as a star, when only one Is shining in the sky.

She lived unknown, and few could know When Lucy ceased to be; But she is in her grave, and, oh, The difference to me! </poem> Modèle:Col-2 <poem> « Elle habitait sur les vierges chemins « Auprès des sources de la Colombe<ref group="N">La Dove, rivière qui portait le nom celtique de Dufanau Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, signifiant « foncé, noir, ténébreux ». Ce nom a évolué pour donner Duvesdale en 1269 et Dovedale, ainsi que Dove à l'heure actuelle. La traduction par le mot « Colombe » est sujette à polémique, puisque cela risque d'ajouter une symbolique qui, selon certains, n'a pas lieu d'être. Pour autant, il se trouve que la rivière porte le nom de Dove qui signifie colombe, et rien n'interdit de penser que Wordsworth a cherché, en accord avec les adjectifs qu'il emploie dans la première strophe, untrodden (qui n'a jamais été foulé) et maid (jeune fille vierge), à, justement, introduire une nuance symbolique.</ref>. « Une pucelle avec personne pour la louer « Et bien peu pour l'aimer.

« Violette près d'une pierre moussue « Presque dérobée à la vue, « Belle comme l'étoile qui seule « Luit au firmament.

« Elle vivait inconnue et peu surent « Quant Lucy s'éteignit ; « Elle est dans sa tombe, et oh ! « Pour moi, quelle différence ! </poem> Modèle:Col-fin

Au cinéma

Modèle:Lang, le titre original du film d'Elia Kazan La Fièvre dans le sang (1961), est tiré des vers suivants de Wordsworth : Modèle:Col-début Modèle:Col-2 <poem> Though nothing can bring back the hour Of splendour in the grass, of glory in the flower ; We will grieve not, rather find Strength in what remains behind </poem> Modèle:Col-2 <poem> Bien que rien ne puisse ramener le temps De l'éclat de l'herbe, de la splendeur des fleurs ; Nous ne nous lamenterons pas, mais puiserons des forces dans ce qui en subsiste. </poem> Modèle:Col-fin Autre traduction :

Bien que rien ne puisse ramener l'heure de la splendeur dans l'herbe, de la gloire dans la fleur, nous ne nous affligerons pas, mais trouverons la force dans ce qu'il en subsiste.

C'est d'ailleurs sur ces mêmes vers que se termine le film, avec le visage et la voix off de Natalie Wood (qui partage l'affiche du film avec Warren Beatty). Ce poème a été aussi utilisé dans la série Esprits criminels<ref name="Esprits Criminels">Modèle:Lien web.</ref>.

Postérité

La première strophe de « The Wishing-Gate » (1828) en langue étrangère sert d’épigraphe dans la première édition d’Aspiration (追求) troisième volume de la trilogie Éclipse (1927-1928) de l'auteur chinois Mao Dun<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Modèle:Col-début Modèle:Col-3 <poem> Hope rules a land for ever green : All powers that serve the bright - eyed Queen

            Are confident and gay ;

Clouds at her bidding disappear ; Points she to aught ? —— the bliss draws near,

            And Fancy smooths the way.

</poem> Modèle:Col-3 <poem> 希望统治着常青的国土: 诸神待候着明眸的皇后

   显得自信而欢娱;

云霞顺从后命消释; 她可以所指?——幸福姗姗来迟,

   幻想铺平了道路。

</poem> Modèle:Col-3 <poem> "L’espérance règne sur une terre éternellement verte : "Tous les pouvoirs qui servent la Reine aux yeux lumineux

           "Sont confiants et joyeux ;

"Les nuages à ses ordres disparaissent ; "Se fait-elle suggérer ? -le délice tout proche se dessine,

           "Et la Fantaisie adoucit le chemin.

</poem> Modèle:Col-fin

Notes

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Références

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Liens externes

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