Cyprien de Carthage

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Cyprien de Carthage, de son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, né vers 200 et mort en martyr le Modèle:Date sous la persécution de Valérien<ref name="cypriencarthage">Modèle:Ouvrage.</ref>, est un Berbère converti au christianisme, évêque de Carthage et Père de l'Église. Il est, après saint Augustin, l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Église latine des premiers siècles<ref>Modèle:Article.</ref>.

Vie et martyre

Il naît en Afrique du Nord vers 200, de parents païens d'origine berbère<ref>Saint Cyprien est considéré comme Berbère par de nombreux auteurs français et anglo-saxons dont Gabriel Camps et Eugène Guernier.</ref>. Il fait d'abord une carrière de rhéteur à Carthage. Il professe la rhétorique et se convertit assez tard au christianisme.

Il devient prêtre puis, en 249, évêque de Carthage<ref name="cypriencarthage"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pendant la persécution de Dèce, il reste loin de Carthage<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; cette « fuite », qu'on lui reproche, aggrave les difficultés qu'il a à résoudre : révolte des confesseurs, problème de la réconciliation des lapsi, éclatement de schismes à ce sujet en Afrique et à Rome, où Novatien choisit la sévérité et fonde une Église dissidente promise à un long avenir. La mort de Dèce en 251 lui apporte quelques années de répit, malgré les menaces de persécution et la survenue d'une épidémie.

En 255, commencent les démêlés avec Étienne, évêque de Rome : affaire de deux évêques espagnols apostats, imprudemment, à ses yeux, réhabilités par le pape ; affaire de Marcianus d'Arles, novatianiste, qu'il demande à Étienne d'écarter de la communion ; dispute relative à la validité (que refuse Cyprien) du baptême donné par les hérétiques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Quand paraît le premier édit persécuteur de Valérien, Cyprien est exilé en août 257<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; un an après, revenu dans sa ville épiscopale, il y est, en vertu du second édit, décapité le Modèle:Date- avec plusieurs de ses compagnons ecclésiastiques, dont Flavien de Carthage.

Sa vie est connue par une biographie, la Vita Cypriani, écrite par le diacre Modèle:Lien. On a aussi conservé les Actes proconsulaires de sa passion avec les comptes rendus authentiques des interrogatoires.

Œuvres

Saint Cyprien a écrit en latin de nombreux traités ainsi que des lettres. Leur objet et leur but est de défendre le christianisme et de soutenir la foi des chrétiens.

Les lettres de saint Cyprien sont des documents historiques précieux<ref>La Lettre de Saint Cyprien (Epistula LXVIII) adressée au pape Étienne {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} nous indique par exemple le premier évêque d'Arles historiquement connu : l'évêque Marcianus :
Modèle:Début citation blocFrère Cyprien à Étienne,
Notre collègue Faustinus, de Lyon, un frère qui nous est très cher, m'a écrit à deux reprises en me disant que Marcianus qui est à Arles, porte contre les chrétiens repentants la très grave accusation d'hérésie, si bien que les serviteurs de Dieu qui se repentent, souffrent et implorent l'église dans les larmes, les gémissements et la douleur, se voient refusées la consolation et l'aide de la piété divine et de la douceur du Père ; alors qu'ils sont blessés, ils n'ont pas le droit de venir soulager leurs blessures, mais sans espoir d'apaisement et de communion, ils sont laissés en pâture aux loups et jetés en proie au diable.Modèle:Fin citation bloc</ref>, notamment pour comprendre l'évolution du droit ecclésiastique.

Fichier:Saint Cyprien évêque de Carthage.jpg
Saint Cyprien, évêque de Carthage.

Il a laissé de très nombreux écrits parmi lesquels :

  • Ad Donatum / A Donat<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : sur la décadence morale de son époque ;
  • Ad Quirinum / A Quirinus<ref>Modèle:Lien web.</ref> : sur les rapports et les oppositions entre judaïsme et christianisme ;
  • De habitu virginum / Les habits des vierges : sur la façon de se vêtir des vierges, laquelle doit être simple et modeste ;
  • De Catholicae Ecclesiae unitate / De l'unité de l'Église catholique<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : contre ceux qui cherchent à créer la division dans l'Église ;
  • De dominica oratione / La prière du Seigneur<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : commentaire du Notre Père ;
  • De mortalitate / La condition mortelle de l'homme : sur la maladie et la mort ;
  • De opere et eleemosynis / L'activité pratique et les aumônes : sur les bonnes œuvres, la perfection et le martyre ;
  • Ad Demetrianum / À Démétrien : réponse contre les attaques païennes ;
  • De lapsis / Des tombés : on nommait ainsi ceux qui avaient fléchi pendant la persécution de Dèce ;
  • De bono patientiae / La bonté de la patience : sur la vertu de patience ;
  • Contre les spectacles : contre les excès immoraux de certains spectacles ;
  • Les avantages de la pudeur : sur la pudeur et la morale ;
  • La jalousie et l'envie : contre la jalousie et l'envie ;
  • Lettres<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le traité De Catholicae Ecclesiae unitate (De l'unité de l'Église catholique publié en 251) est l'une de ses œuvres clé, considérée comme le premier traité d'ecclésiologie de la littérature chrétienne<ref name="bible">Modèle:Ouvrage.</ref>, saint Cyprien n'ayant de cesse de rappeler l'unité de l'Église<ref name="bible"/>. Il met en garde ses contemporains chrétiens contre l'orgueilleuse tentation de créer une église parallèle à la « grande Église ». Cela n'aboutirait à rien car Modèle:Citation (personne ne peut se sauver en dehors de l'Église). Cette expression (en latin Modèle:Langue) a souvent été mal comprise.

Écrits

Converti du paganisme, évêque de Carthage, Cyprien fut un homme de prière au service de l'unité de l'Église et un éminent pasteur auprès de nombreuses Églises d'Afrique. Saint Cyprien est l'auteur présumé de ce texte<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Toi, suis-moi !

Modèle:Citation bloc

Cyprien, évêque de Carthage, fut décapité le Modèle:Date. Ses lettres et ses autres écrits, ainsi que sa passion, révèlent en lui l'âme d'un véritable pasteur, toujours sur la brèche pour soutenir ses frères dans la persécution et sauvegarder l'unité de l'Église<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un martyre multiforme

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Commentaire selon Jean (Jn 16, 23-28)

Fichier:Gospel of John Chapter 1-3 (Bible Illustrations by Sweet Media).jpg
Illustration biblique du livre selon Jean chapitre 1, Jim Padgett (illustrateur).
Demander en son nom

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Style

Le style de saint Cyprien est célébré notamment par le poète Prudence. Jusqu'à saint Augustin, il est le modèle incontesté des écrivains ecclésiastiques latins et d'auteurs de la Renaissance comme Érasme.

Prudence consacre à saint Cyprien le poème Peristephanon 13 où il évoque sa conversion, son éloquence et son martyre. Ennode de Pavie fait de même (Hymne, 1, 12).

Traductions

Ses Œuvres ont été imprimées plusieurs fois, la meilleure édition signalée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par le Dictionnaire Bouillet est celle commencée par Étienne Baluze et terminée par Dom Maran (publiée à Paris en 1726). Une partie de ses Œuvres a été traduite en français par Jacques Tigeou en 1574 et par Lambert en 1672. L'abbé Marie-Nicolas-Silvestre Guillon en a donné une traduction complète en 1838.

Écrits attribués

  • Adversus Judaeos (Contre les Juifs) : attribué à Novatien par Adolf von Harnack, à Sixte II par d'Alès, daté du milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ;
  • Ad Novatiamum (À Novatien) ;
  • Cena Cypriani (Cène de Cyprien) : banquet réunissant les grands personnages de la Bible ;
  • De laude martyrii (Louange du martyre) : attribué à Donatien par Harnack, daté du milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ;
  • De duodecim abusivis Saeculi (Des douze abus du siècle) : livre du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle d'origine irlandaise ;
  • Quod idola di non sint (Les idoles ne sont pas des dieux)<ref>Guilelmus Hartel, Sancti Thasci Caecili Cypriani Opera omnia, tome I, Vienne, 1868, Modèle:P.</ref> : ouvrage sur le paganisme, qui n'est probablement pas de Cyprien mais lui est souvent attribué, daté vers 230 ;
  • Sermo de voluntate Dei (Sermon sur la volonté de Dieu) ;
  • De singularitate clericorum (De la singularité des clercs) : interdiction faite aux clercs de vivre avec des femmes.
  • Confessio Cypriani (La Confession de Cyprien) : La légende de Cyprien le Mage a eu un grand succès, jusque dans le Faust de Goethe. Enfant, il est voué à Apollon, puis « initié à la dramaturgie du serpent », initié aux Mystères de Mithra à sept ans, initié aux Mystères de Déméter à dix ans, initié au serpent de Pallas sur l'Acropole, instruit par sept hiérophantes sur l'Olympe, etc. Finalement il se convertit au christianisme à Antioche. La Confession de Cyprien, en grec, figure dans les Cypriani Opera de l'édition de Baluze (Venise, 1758, col. 1106 ss.). Le roman, écrit vers 440, a été traduit en français<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
  • De duplici martyrio (Des deux formes de martyre) : En 1530, Érasme, dans sa quatrième édition des œuvres de saint Cyprien, introduit un traité De duplici martyrio ad Fortunatum qu'il présente comme un texte de Cyprien retrouvé par hasard dans une ancienne bibliothèque. Ce texte, proche des ouvrages d'Érasme, aussi bien pour le fond (hostilité à la confusion entre vertu et souffrance) que pour la forme, et dont on ne connaît aucun manuscrit, contient des anachronismes flagrants, comme une allusion à la persécution de Dioclétien, persécution bien postérieure à la mort de saint Cyprien. En 1544, le dominicain Henricus Gravius dénonce l'ouvrage comme inauthentique et en attribue la paternité à Érasme ou à un imitateur d'Érasme. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'hypothèse d'une fraude d'Érasme était rejetée a priori par la plupart des grands érasmiens, comme Percy Stafford Allen, mais elle est adoptée par des universitaires comme Anthony Grafton<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,<ref>L'attribution à Érasme a été soutenue par Friedrich Lezius, « Der Verfasser des pseudocyprianischen Tractates De duplici martyrio : Ein Beitrag zur Charakteristik des Erasmus », Neue Jahrbücher für Deutsche Theologie, IV (1895), Modèle:P. ; par Silvana Seidel Menchi, « Un'opera misconosciuta di Erasmo ? », Rivista storica italiana, XC (1978), Modèle:P. ; et par Neil Adkin, « The Use of Scripture in the Pseudo-Cyprianic De duplici martyrio, Giornale italiano di filologia, Modèle:N°, 1995, Modèle:P..</ref>,<ref>Voir recension de l'article de Neil Adkin par Modèle:Article</ref>.

Culte

Saint Cyprien est enterré à Carthage, dans le cimetière de Macrobius Candidianus, à la rue des Mappales. C'est là que commence son culte, immédiatement après son martyre, le Modèle:Date. Lors de la Paix de l'Église, on y construit une basilique et on établit une mensa Cypriani (mémorial) sur le lieu de son supplice (in agro Sexti)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fête

Saint Cyprien, évêque et martyr, est un saint chrétien, fêté le 14 septembre et le 16 septembre par l'Église catholique<ref>Modèle:Lien web.</ref> et le 31 août par les Églises d'Orient. Cette fête est inscrite dans les plus anciens calendriers liturgiques.

Cyprien est nommé au canon romain de la messe de rite latin (prière eucharistique Modèle:N°).

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

Modèle:Liens

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