Virginité

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes La virginité est le fait pour une personne de n'avoir jamais eu de relations sexuelles. Ne reposant pas sur une base biologique, la virginité est un concept social, culturel et religieux. C'est surtout la virginité féminine qui représente un enjeu (a fortiori de la femme non mariée), tandis que celle des hommes est en général de faible importance. Elle est souvent associée aux notions de pureté et d'honneur, en particulier dans les cultures et les religions qui insistent sur l'abstinence avant le mariage.

L'importance culturelle et sociale de la virginité a mené à différentes techniques pour vérifier la virginité d'une future épouse, en premier lieu l'observation de l'hymen censé se rompre lors d'une pénétration vaginale. Dans certaines cultures et époques, des tests de virginité ou la présence de sang sur les draps à la suite de la nuit de noces ont servi à prouver la vertu de l'épouse, bien que n'étant pas des indicateurs fiables : le premier rapport sexuel avec pénétration n'entraîne pas, de façon systématique, le saignement de l'hymen. De plus, toutes les femmes n’en possèdent pas forcément un. La virginité est donc impossible à établir médicalement.

La définition de la virginité varie selon les époques et les cultures : dans certaines sociétés, une femme est toujours considérée comme vierge même si elle a eu des pratiques sexuelles sans pénétration vaginale ou si son hymen a été reconstruit chirurgicalement. La virginité est donc également liée à la définition du rapport sexuel.

Après la biologie et les sciences sociales, le concept de virginité a été aussi critiqué par les féministes qui y voient une notion floue et un outil de domination masculine permettant de contrôler les femmes, leur corps et leur sexualité.

Définition

Terminologie

Le substantif féminin<ref name="TLFI virginité">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Date-].</ref>,<ref name="Larousse virginité">Entrée Modèle:Lien web [consulté le Modèle:Date-].</ref> « virginité » (Modèle:API-fr<ref name="TLFI virginité" />) est un emprunt<ref name="TLFI virginité" /> au latin Modèle:Langue<ref name="TLFI" />,<ref name="Larousse virginité" /> (« état d'une personne vierge »<ref name="TLFI" />), lui-même dérivé de Modèle:Langue (« jeune fille, vierge »<ref name="TLFI">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Date-].</ref>) qui, dans l'antiquité romaine, désignait spécialement les vestales (Modèle:Langue) et Diane (Modèle:Langue). L'adjectif « vierge », qui apparaît au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, désigne l'inconnu, ce qui n'a jamais été touché (forêt vierge, page vierge...)<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il est également associé à la pureté (huile d'olive vierge) et à la nouveauté (un territoire vierge est un territoire qui reste à explorer)<ref name=":11" />.

Le substantif féminin<ref name="TLFI pucelle">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Date-]</ref> « pucelle » (Modèle:API-fr<ref name="TLFI pucelle" />) désigne une femme vierge. Son étymologie est discutée. On admet généralement, d'après Modèle:Langue attesté dans un manuscrit de la loi salique rédigé entre Modèle:Date et Modèle:Date, l'étymon latin *Modèle:Langue (« jeune fille, vierge pure ») dont l'origine est elle-même discutée<ref name="TLFI pucelle" />. Il pourrait s'agir d'un diminutif de pŭlla (« jeune d'un animal »), avec altération de en sous l'influence du latin pūtus (« garçon »)<ref name="TLFI pucelle" />. Mais cette hypothèse ne convient pas du point de vue sémantique, « pucelle » ayant eu à l'origine le sens de « vierge ». G. Tilander propose pour pullicella, une dérivation, d'après *dominicella, de pulla, féminin de pūllus (« propret, sans tache, pur »), lui-même issu, par contraction, de purulus, dimininutif de purus (« pur »)<ref name="TLFI pucelle" />. Le masculin de pucelle est puceau<ref name="Académie puceau">Modèle:Académie [consulté le Modèle:Date-].</ref>,<ref name="TLFI puceau">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Date-].</ref>.

Le dépucelage désigne la perte de virginité quel que soit le sexe<ref>Modèle:CNRTL</ref>, synonyme pour une femme de défloration<ref name="TLFI défloraison">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Date-].</ref> : faire perdre sa virginité à une jeune fille est la déflorer<ref name="Académie déflorer">Modèle:Académie (sens 2) [consulté le Modèle:Date-].</ref>,<ref name="TLFI déflorer">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Date-].</ref>,<ref name="Larousse">Entrée Modèle:Lien web [consulté le Modèle:Date-].</ref>.

Le vocabulaire lié à la virginité est fortement lié à la propriété, comme l'expression « perdre sa virginité », « préserver sa virginité » ou « offrir sa virginité »<ref name=":10">Modèle:Lien web</ref>.

Construction sociale

Il n'existe aucune définition médicale de la virginité et aucun moyen fiable pour l'observer physiquement<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Pour de nombreux auteurs, notamment féministes, la virginité est avant tout une construction sociale dont l'importance dépend des époques et des cultures. Pour la sociologue Simona Tersigni, Modèle:Citation. Modèle:Citation<ref>Modèle:Chapitre</ref>. Pour l'historienne Yvonne Knibiehler, la virginité est un Modèle:Citation<ref name=":3" />. La virginité est donc avant tout définie culturellement, liée à des normes sur le corps féminin et la sexualité hétérosexuelle<ref name=":11">Modèle:Ouvrage</ref>. Enfin, Michael Rosenberg rappelle que la virginité (des femmes) a surtout été définie par les hommes<ref name=":19">Modèle:Ouvrage</ref>.

La défloration (dite aussi dépucelage), première pénétration vaginale, a été considérée à travers les temps et les cultures comme un événement important et on l'identifie souvent avec l'entrée de la femme dans la vie conjugale ou au moins comme la fin de son enfanceModèle:Référence nécessaire. Ce premier rapport sexuel vaginal, dans la tradition catholique, représente également la consommation du mariage<ref>Modèle:Article</ref>.

Conceptions de la virginité

La définition de la virginité varie selon les époques et les cultures. En effet, elle peut se définir comme l'absence de tout rapport sexuel ou bien se limiter à l'absence de pénétration vaginale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La présence de l'hymen comme critère de virginité amène à considérer comme vierge une fille ayant eu des rapports avec sodomie, frottements ou ayant pratiqué la fellation, mais dont l'hymen est intact<ref name=":6" />, alors qu'une autre n'ayant eu de rapport sexuel avec aucun individu mais pratiquant la masturbation serait dite non vierge si elle a ainsi rompu son hymen.

Toutefois, les définitions du rapport sexuel peuvent être assez variées pour que de nombreux actes soient tantôt inclus, tantôt exclus<ref>Perjury about sexual relations from the Paula Jones deposition</ref>. Un sondage chez les adolescents américains en 1991 montre que 2 % s'estiment non vierges après un baiser profond, 15 % s'ils touchent les parties génitales d'autrui ou inversement, 40 % s'ils sont impliqués dans un acte de sexe oral, 99,5 % après un coït (les questions sont de type oui/non, ceux qui indiquent le baiser comme perte de virginité peuvent aussi indiquer les autres)<ref>Modèle:Article</ref>. Pour les adolescents américains, les rapports sexuels sans pénétration sont une façon de rester Modèle:Citation<ref name=":9">Modèle:Article</ref>. Ces définitions suscitent elles-mêmes le débat aux États-Unis, où la vision chrétienne rigoriste de la virginité implique l'absence de tout acte sexuel quel qu'il soit<ref name=":9" />.

De même, la volonté est prise en compte dans la conception de la virginité : dans certaines cultures, un viol ne fait pas perdre la virginité car la femme n'était pas consentante. Saint Augustin précise que le consentement est nécessaire pour perdre la virginité <ref>Modèle:Article</ref>, autrement dit un viol ne retire pas la virginité. OnModèle:Qui peut ainsi définir la virginité comme résultant, non d'un contact physique, mais d'un choix. Cela amène à considérer qu'on ne perd sa virginité qu'à l'issue d'un rapport sexuel avec pleine prise de conscience de l'acte<ref>Modèle:Lien web</ref>Modèle:Référence insuffisante.

Observation de la virginité

Dans toutes les cultures qui accordent une importance à la virginité des jeunes femmes non mariées s'est posée la question de la vérification de la virginité. Au fur et à mesure que les connaissances sur l'anatomie féminine se sont précisées, ces observations ont évolué. Toutefois, en Occident, depuis plus de Modèle:Nombre demeure la croyance que la virginité d'une femme peut être vérifiée à travers l'observation de son corps, et en particulier l'hymen, bien que cela n'ait pas véritablement de base biologique<ref name=":11" />.

Aspects anatomiques

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L'hymen peut prendre de très nombreuses formes et ne constitue pas un indicateur de virginité<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref>.

L'hymen est une membrane qui entoure parfois l'entrée du vagin, sans en boucher l'ouverture, et qui se détend lors des premiers rapports sexuels ou indirectement lorsqu'elle est soumise à des efforts mécaniques suffisants, par exemple lors d'activités physiques. Contrairement à une croyance répandue, l'hymen ne se déchire pas mais il se détend ; de petites ruptures peuvent se produire et engendrer des saignements. Ces ruptures cicatrisent dans les 24 heures<ref name=":7" />. D'après la Fondation suédoise pour l'éducation sexuelle (RFSU), moins de la moitié des femmes saignent lors de la première pénétration<ref name=":7" />.

Certaines femmes vierges n'ont quasiment pas d'hymen. Dans de rares cas, d'autres doivent recourir à la chirurgie pour ouvrir un hymen trop résistant (scléreux). À l'opposé, certains hymens particulièrement souples se laissent distendre sans se rompre lors du rapport sexuel. Enfin, certaines femmes naissent sans hymen<ref name=":7" />. De plus, l'hymen peut se déchirer lors d'une activité physique ou lors de la croissance de l'enfance sans que la femme s'en aperçoive. D'autre part, même si un tampon hygiénique peut être normalement inséré et rester dans le vagin sans que l'hymen se déchire, cela peut néanmoins arriver accidentellement<ref>Modèle:Article</ref> L'hymen est donc un élément peu fiable de la virginité<ref name=":7" />.

Certains utilisent la présence de l'hymen comme définition de la virginité<ref>La virginité - Fil Santé Jeunes - 0 800 235 236 Anonyme et Gratuit</ref>, allant jusqu'à appeler vierge une fille dont l'hymen a été reconstitué chirurgicalement alors qu'il avait été rompu par un précédent rapport sexuel<ref name="atoutprix">Vierges à tout prix.</ref>. Si l'on définit la virginité comme l'absence de rapports sexuels, la présence de l'hymen n'est qu'une propriété qui coïncide et non pas une preuve définitive<ref name=":6">Modèle:Article</ref>.

Toutefois, le lien entre hymen et virginité a des conséquences pratiques. Ainsi, au Viêt Nam (où la virginité est directement définie par le fait d'avoir un hymen), les mères enseignent à leur filles de faire attention à la manière dont elles s’assoient (ne pas trop écarter les cuisses par exemple), à ne pas faire de sport violent ou à faire attention en montant à vélo pour éviter une déchirure de cette membrane<ref name=":4">Modèle:Article</ref>.

Histoire

L'hymen a très tôt été considéré comme un moyen pour vérifier la virginité d'une future épouse.

Dès le Moyen Âge, différents auteurs (masculins) sont conscients des limites de l'observation de l'hymen et mettent au point différentes méthodes complémentaires<ref name=":11" /> : Modèle:Citation bloc En effet, la vérification de la virginité de l'épouse est un besoin culturel ; lorsque les observations biologiques ne suffisent pas, il faut les compléter par d'autres méthodes<ref name=":11" />.

Au Moyen Âge, l'anatomie féminine est mal connue. Aux {{#switch: XVII

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}} ont lieu en Europe d'intense débats parmi les médecins sur l'existence même de l'hymen et sa forme. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le médecin Guilielmus de Saliceto comprend néanmoins que le sang qui coule lors d'un rapport sexuel n'est pas un indicateur fiable de virginité ; il met en évidence d'autres signes, tels qu'un vagin resserré. La croyance répandue à l'époque est qu'une femme ayant déjà eu des relations sexuelles aura un vagin élargi<ref name=":11" />. Saliceto préconise également d'observer l'urine qui pourrait être mélangée au sperme chez la femme non vierge<ref name=":11" />. Certaines procédures complexes sont élaborées de manière empirique par les médecins médiévaux, impliquant des fumigations.

En 1598, Séverin Pineau fait paraître quelques années après la mort d'Ambroise Paré un livre sur la virginité et la défloration. Il affirme qu'une femme est vierge lorsque son cou peut être entouré par un fil qui s'étendrait de la pointe du nez à la réunion des sutures sagittale et lambdoïde (en arrière du crâne). Cela viendrait d'une croyance des romains qui estimaient que le cou rétrécissait à la suite du premier rapport sexuel<ref name=":8">Modèle:Ouvrage</ref>.

Pour le Dictionnaire des sciences médicales de 1814, outre l'hymen certains signes peuvent indiquer la virginité : l'état du clitoris, la taille du vagin, l'état de la muqueuse vaginale, voire l'aspect de la peau<ref name=":8" />. L'auteur note également que la douleur ressentie lors d'un premier rapport sexuel est une marque de la virginité<ref name=":8" />. Enfin, la virginité a souvent été liée à l'observation du comportement de la femme<ref name=":8" /> :

Modèle:Citation bloc

Tests de virginité

Modèle:Article détaillé Des tests de virginité visant à vérifier la présence de l'hymen ont historiquement servi à établir la virginité d'une femme <ref>Modèle:Article</ref>. Ainsi, Jeanne d'Arc a subi deux examens de virginité, et dans les deux cas a été déclarée vierge<ref>Modèle:Article</ref>.

À l'époque contemporaine, certaines femmes ont recours à un médecin, gynécologue ou généraliste, pour obtenir un certificat de virginité avant leur mariage, pour des raisons culturelles. Après un examen, le praticien délivre un certificat à la fille attestant qu'elle est supposée être vierge. L'examen se fait généralement par observation directe de l'entrée du vagin, complétée par l'insertion des doigts du médecin ou d'un objet servant à détecter l'hymen<ref name=":14">Modèle:Lien web</ref>. Ces tests n'ont pas de base scientifique<ref name=":14" />.

Ces tests représentent une intrusion arbitraire profondément humiliante, souvent proche d'un viol<ref name=":15">Modèle:Article</ref>. Ils ont souvent des conséquences psychologiques importantes pour les femmes les ayant subis<ref name=":14" />.

Les tests de virginité sont encore pratiqués au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans de nombreux pays, dont les États-Unis<ref name=":14" />. En Afghanistan, ces tests sont utilisés par la justice et peuvent conduire les femmes en prison si elles ont eu un rapport sexuel en dehors du mariage, y compris en cas de viol<ref name=":17">Modèle:Lien web</ref>.

En France, le conseil de l'Ordre des médecins s'oppose à ce qu'un tel certificat soit délivré pour des raisons de pressions familiales<ref>Comment réagir en cas de demande de certificat de constatation de virginité ?</ref>.

En Modèle:Date-, les Nations unies et l'organisation mondiale de la santé ont appelé à l'arrêt de ces tests de virginité, car non scientifiques, inutiles, discriminatoires envers les femmes et pouvant se révéler traumatisants, notamment pour les victimes de viol<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Alfred Dedreux - An Elegant Equestrienne.jpg
au }}Modèle:S mini- siècle }}, les femmes montent à cheval dans la position de l'amazone, afin notamment d'éviter la rupture de l'hymen.

Perte de la virginité lors du mariage

Dans de nombreuses cultures à travers le monde, la perte de la virginité de la femme doit s'effectuer lors de la nuit de noces. Un examen de virginité peut être effectué avant le mariage (à travers une inspection de l'hymen). On peut exposer le drap taché de sang après la nuit de noces afin de prouver que la femme est arrivée vierge au mariage et que le premier rapport sexuel vient d'avoir lieu<ref name=":5" />. C'est le cas notamment au Maghreb<ref name=":0" />, au Viêt Nam<ref name=":4" />, en Arménie (la cérémonie est appelée la Modèle:Citation)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Aux Tonga, les draps tachés de sang sont inspectés par la famille de la mariée, puis remis à la famille de l'époux<ref>Modèle:Lien web</ref>. À Kiribati, les époux ont un rapport sexuel sur un tissu blanc tandis que les familles attendent ; dès que le rapport est terminé, les femmes de la famille du marié vérifient la présence du sang sur le tissu. La famille de la mariée, réjouie, part ensuite présenter le tissu aux différents membres de la famille sur l'île, montrant que leur fille était bien vierge. À l'inverse, si le sang ne coule pas, une enquête est menée par les deux familles et si elle conclut à la non-virginité de la femme, l'époux peut la répudier afin d'atténuer le déshonneur ressenti ; la famille de la femme peut la déshonorer<ref>Modèle:Lien web</ref>. À Wallis, un espace est aménagé spécifiquement pour les époux dans la maison de la mariée ; le lendemain de la nuit de noces, l'époux apporte le drap taché de sang puis est raccompagné chez sa femme par les siens qui apportent des cadeaux<ref name=":18">Modèle:Article</ref>.

Palliatifs à la perte de l'hymen

Certains stratagèmes sont mis en place pour s'assurer que les draps seront bel et biens tachés de sang : en Grèce par exemple, un coq peut être tué et son sang utilisé à la place de celui de la femme<ref name=":5" />. Depuis les années 2000, l'hymen artificiel ou l'hyménoplastie sont également employés.

Chirurgie de reconstruction

Certaines pratiques ou opérations chirurgicales peuvent être utilisées afin de reconstruire l'hymen ou donner l'impression qu'il est intact, telle l'hyménoplastie. En Allemagne comme en France<ref name="atoutprix" />, plusieurs Modèle:Lang sont spécialisées dans l'intervention chirurgicale de reconstruction d'hymen.

Deux types d'intervention chirurgicale existent. L'une consiste à recoudre un à deux jours avant le mariage la membrane déchirée de l'hymen avec un fil très fin. L'autre peut être effectuée jusqu’à deux semaines avant les noces et est réalisée avec des fils à résorption lente. Chacune de ces opérations est rapide et bénigne, et ne nécessite qu'une petite anesthésie locale<ref name="like-a-virgin">Like a virgin, Modèle:Date-, Wafaa Lrhezzioui, www.courrierinternational.com.</ref>. Toutefois, la reconstruction de l'hymen ne garantit pas un saignement lors d'une pénétration vaginale<ref name=":16">Modèle:Article</ref>. Une étude de 2012 a montré que les femmes effectuant une hyménoplastie ont souvent subi des violences sexuelles ou des avortements ; lorsqu'elles sont conseillées et écoutées, les trois-quarts des femmes renoncent à l'opération<ref name=":16" />.

Hymen artificiel

Modèle:Article détaillé

L'hymen artificiel de virginité (AVH pour Artificial Virginity Hymen) a pour but de simuler la perte de sang suivant parfois un premier rapport. Il consiste en une petite poche artificielle translucide contenant un liquide rouge composé d'albumine naturelle, que la femme place dans son vagin environ vingt minutes avant le rapport sexuel. Sous l'effet de la chaleur corporelle, la membrane se dilate, ce qui recrée une sensation de défloration lors de la pénétration. Le liquide rouge se répand et tache les draps de quelques gouttes, simulant ainsi la rupture de l’hymen<ref name="like-a-virgin" />,<ref name="vous-etes-toutes-des-vierges">« Vous êtes toutes des vierges », lepost.fr, Modèle:Date-.</ref>. Ce Modèle:Citation a été inventé dans les années 1990 au Japon, s'est répandu en Thaïlande à partir de 1995 puis dans le reste de l'Asie du Sud. Mis en vente sur Internet à la fin des années 2000, il est devenu populaire au Maghreb et au Moyen-Orient<ref name=":6" />, comme alternative à l'hyménoplastie en raison de son faible coût<ref name=":13">Modèle:Article</ref>. Il a toutefois déclenché une polémique en Égypte, les religieux conservateurs y voyant une promotion des relations sexuelles hors mariage. Pour le journaliste Mohamed Al Rahhal, cela renforce au contraire l'hypocrisie de la société qui refuse de reconnaître la sexualité féminine<ref name=":13" />. Les hymens artificiels sont également populaires aux États-Unis<ref>Modèle:Article</ref>.

Représentations culturelles et religieuses

Virginité et filiation

Dans de nombreuses sociétés, la virginité était nécessaire pour s'assurer que le mari d'une femme soit bien le père de ses enfants. Modèle:Citation<ref name=":3" />. La virginité de la femme qui épousait l'aîné était d'autant plus importante dans des sociétés avec un droit d'aînesse<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>.

La virginité revêt généralement une grande importance dans les sociétés basées sur l'exogamie et la dot foncière <ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Dans les sociétés féodales où le pouvoir et le patrimoine est concentré dans les mains de la noblesse, la virginité et la paternité sont essentielles afin de s'assurer que l'héritage est bien transmis du père à son fils légitime<ref name=":11" />.

Dans la société musulmane, la virginité est liée aux stratégies matrimoniales. Un mariage étant l'alliance de deux familles, la famille de l'époux s'assure de l'honorabilité de la future épouse. Une femme vierge est considérée comme respectable, c'est une Modèle:Citation qui portera le nom et l'honneur de la famille de son mari. C'est une condition importante pour qu'elle puisse également bénéficier de son patrimoine économique<ref name=":0" />.

La progression des connaissances en génétique est sans doute aussi une des causes de la diminution de l'importance de la virginité : au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la théorie de l'imprégnation, ou « télégonie », selon laquelle la première expérience sexuelle pouvait avoir un effet sur la descendance, était encore très répandue. L'écrivain Victor Margueritte en fait mention dans son roman La GarçonneModèle:Référence souhaitée.

Dans les cultures polynésiennes comme à Wallis ou aux Samoa, la virginité est associée à la fertilité : jusqu'aux années 1950, les jeunes filles samoanes étaient déflorées manuellement par leur mari ou un personnage de haut rang, en public ; le sang coulant de l'hymen était considéré comme un symbole du pouvoir de donner la vie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. À Wallis, la virginité est liée à la naissance du premier enfant : Modèle:Citation. Avant la christianisation de l'île, les chefs wallisiens pratiquaient la polygamie, mais ne reconnaissaient comme légitimes que les enfants de leurs compagnes du même rang aristocratique, arrivées vierges ; Modèle:Citation<ref name=":18" />.

Virginité et religion

Antiquité

Fichier:Vestal.JPG
Dans la Rome antique, les vestales (illustration de 1880) sont des prêtresses dont la puissance religieuse repose sur la virginité.

Dans la culture gréco-romaine, la virginité est présente chez les dieux de l'Olympe : trois déesses (Athéna, Artémis et Hestia) choisissent de rester vierges, tandis que les trois autres sont mères. Yvonne Knibiehler y voit le signe que ces femmes posent des limites à la sexualité : Modèle:Citation<ref name=":3" />. La virginité est associée à la puissance et la protection : ainsi, la déesse Athéna, dite Parthénos, c'est-à-dire « Vierge », protège les citoyens athéniens<ref name=":12">Modèle:Article</ref>.

Ces déesses étaient servies par des prêtresses « pures » dont la virginité est la condition même de leur rôle religieux, comme la Pythie de Delphes qui transmet les oracles. Dans la Grèce antique, l'hymen est inconnu ; la virginité se confond alors parfois avec la chasteté. Une femme ayant vécu longtemps sans rapport sexuel peut être considérée à nouveau vierge<ref name=":3" />.

À Rome, les Vestales sont également des prêtresses dont la puissance repose sur la virginité. En effet, les filles vierges ont le pouvoir de donner la vie : cette énergie est captée par la religion pour être mise au service de la communauté. Les Vestales vivent entre elles, et doivent à tout prix protéger leur virginité sous peine d'être mises à mort. Leur service dure trente ans, ce qui correspond à la durée de leur fertilité. Virginité et capacité à enfanter sont donc intimement liées<ref name=":3" />.

Religions monothéistes

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Dans la religion catholique, la virginité de Marie revêt une importance fondamentale.

Dans certaines religions comme le christianisme et l'’islam, la virginité revêt une importance particulière. C'est notamment le cas du catholicisme où la virginité de Marie, la mère de Jésus, fait partie du dogme. Dans la religion catholique, la virginité est vue comme le moyen d'accéder à la sainteté. Il s'agit, pour Yvonne Knibiehler, d'une possibilité offerte aux femmes de se libérer du mariage ordinaire pour se consacrer à Dieu en devenant Modèle:Citation<ref name=":3" />.

De manière générale, la virginité a été érigée en vertu morale dans la religion chrétienne<ref name=":3" />, surtout à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Augustin d'Hippone considère que la virginité est avant tout un état spirituel, déconnecté de tout aspect physique<ref name=":19" />. Ce faisant, il rompt avec la conception biblique de la virginité et d'une sexualité masculine conquérante : au contraire, la perte de la virginité nécessite pour Augustin le consentement des deux personnes<ref name=":19" />.

Chez Thomas d'Aquin, la virginité est également tout une vertu morale et spirituelle : la virginité est dans l'âme et n'est pas réductible à une condition physique particulière.

Dans les cultures patriarcales antiques ou actuelles, surtout celles où la religion dominante associe le sexe hors mariage au péché, la virginité revêt une connotation très positive : elle est associée à la propreté et à la pureté<ref name=":11" />.

Virginité et honneur

Afrique

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En Tanzanie, la future mariée est accompagnée par d'autre femmes vers son mari ; le tissu qui recouvre sa tête, le kanga, symbolise sa virginitéModèle:Référence souhaitée.

Dans de nombreuses sociétés africaines, la virginité des jeunes filles a une très forte valeur. Dans les sociétés patrilinéaires, la virginité de l'épouse était récompensée par une vache supplémentaire offerte par la famille du marié à la mère de l'épouse, en plus de la dot. Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Dans les cultures méditerranéennes

En Afrique du Nord, la virginité d'une jeune fille est liée à l'honneur de sa famille : Modèle:Citation<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. La virginité est vue non pas comme une question personnelle, mais comme un fait familial. Cette conception se retrouve dans de nombreuses sociétés méditerranéennes, comme en Italie ou en Grèce<ref name=":0" />. En résulte une forte pression sur les jeunes filles, qui sont l'objet de commérages de la part de leur entourage. Une femme non mariée ayant perdu sa virginité entraîne le déshonneur pour ses frères. En conséquence, la virginité est utilisée par les hommes pour contrôler les femmes : les frères doivent, dès l'enfance, surveiller et protéger la virginité de leurs sœurs (elles seraient en danger de la perdre, et donc d'apporter la honte sur leur famille). Lors du mariage, Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Dans le Livre des bons usages en matière de mariage, extrait d’Ihya' `Ulum al-Din (Revivification des sciences de la foi) d'Al-Ghazâlî, ouvrage dont l'importance ne le cède guère qu'au Coran<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, le théologien musulman explique pourquoi l'homme doit choisir pour femme une vierge, sans souci de réciprocité alors que le Coran recommande que les deux époux soient vierges<ref name=":3" />. Ce qui explique que l'acte sexuel hors mariage de la femme ou de l'homme tombe sous le coup des péchés que l'islam prohibe sous le nom de zina, crime de fornication. Le non-respect de la virginité avant le mariage est considéré comme une souillure dans les sociétés maghrébines<ref name=":2">Modèle:Article</ref>.

Des rites de protection de la virginité (Modèle:Langue) sont observés au Maghreb et notamment dans l'est de l'Algérie chez les petites filles (dès quatre ans). Symboliquement, il s'agit de « fermer » l'hymen de la fille ; un rite d'ouverture similaire a lieu juste avant le mariage<ref>Modèle:Article</ref>. Ces rites sont apparus en milieu rural, où les femmes sont en contact fréquent avec les hommes et leur virginité peut être en danger (risque d'agression sexuelle et de viol). Ils sont effectuées par les mères sur leurs filles afin de les protéger, et ainsi préserver l'honneur de leur famille ; c'est également un moyen d'affirmer que la sexualité ne peut avoir lieu que dans le cadre du mariage<ref name=":2" />.

La virginité apparaît également liée au sacrifice : lors de la nuit de noces, le sang doit couler (à la suite de la déchirure de l'hymen), prouvant la virginité de la femme. Il n'est d'ailleurs pas rare que les draps nuptiaux soient affichés au vu de tous après l'acte sexuel dans les sociétés musulmanes. La femme prouve son respect des valeurs de la communauté à laquelle elle appartient. Si la nuit de noces révèle que la femme n'était pas vierge, elle est jugée indigne et responsable du déshonneur sur sa famille et peut être chassée par les siens : Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Dans la société française

Ces valeurs se retrouvent également parmi les populations d'origine nord-africaine en France au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":1">Modèle:Article</ref>. La question de la virginité suscite parfois des polémiques, en lien avec le féminisme et la libération de la femme : ainsi, en 2008, cela a donné lieu à une affaire judiciaire, qui a été très médiatisée et qui a donné lieu à beaucoup de réactions. Néanmoins, pour Sara Skandrani, Malika Mansouri et Marie Rose Moro, le point de vue des femmes concernées n'est pas écouté : Modèle:Citation. Ces auteures estiment que la sexualité des femmes maghrébines a été instrumentalisée à l'époque coloniale et encore aujourd'hui, avec une injonction à se « libérer » des cultures arabes et d'une religion musulmane jugées archaïques. Ce faisant, les femmes sont considérées uniquement à travers le prisme de leur appartenance culturelle ou ethnique, alors même que la virginité est éminemment personnelle. Elle fait partie intégrante de la construction identitaire des jeunes femmes musulmanes françaises, qui ne sont pas de simples victimes mais agissent librement et interprètent les normes de manière créative. Le respect de la virginité peut représenter un attachement aux valeurs familiales et religieuses. À l'inverse, des annulations de mariage pour non virginité de l'épouse sont prononcées pour des couples catholiques sans que cela suscite de réactions médiatiques et politiques<ref name=":1" />.

Polynésie

Dans certaines cultures polynésiennes, comme à Wallis-et-Futuna<ref>Modèle:Chapitre</ref> ou à Samoa<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, le Modèle:Langue est un viol commis dans le but de déflorer une femme : la nuit, l'individu s'introduit dans la maisonnée de la jeune fille vierge et la pénètre avec son doigt, afin de lui retirer sa virginité et ainsi porter la honte sur sa famille. Si l'agresseur est pris sur le fait, il peut être sévèrement battu par le reste de la famille ; s'il revient, l'homme (en général un adolescent ou un jeune adulte) prouve sa bravoure aux yeux de ses pairs<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Dans la culture wallisienne, la virginité est liée à la pureté : une fille vierge est considérée comme sacrée (Modèle:Langue, un terme signifiant également « interdite, réservée »). Modèle:Citation<ref name=":18" />.

Virginité et sexualité

La virginité peut représenter pour les hommes un fantasme sexuel, lié à la domination masculine. Modèle:Citation<ref name=":12" />. Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cette dimension sexuelle se retrouve encore au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle avec la marchandisation de la virginité, vendue par une femme à l'homme le plus offrant<ref name=":12" />. En 2008, l'animateur de radio américain Howard Stern a lancé une annonce d'étudiante sous pseudonyme annonçant qu'elle mettait aux enchères pour financer ses études le droit de lui prendre sa virginité, précisant qu'elle était prête à subir un examen gynécologique pour prouver qu'elle était bien vierge, bien qu'ayant déjà pratiqué des préliminaires<ref>Une jeune femme met en vente sa virginité à la radio.</ref>Modèle:Source insuffisante<ref>Modèle:Article</ref>. En 2017, une roumaine de 18 ans a vendu sa virginité pour 2,3 millions d'euros<ref>Modèle:Lien web</ref>Modèle:Source insuffisante.

Représentation négative de la virginité

Dans certaines sociétés non-occidentales comme chez les Incas<ref>Modèle:Lien web</ref> et autres cultures amérindiennes<ref>Modèle:Lien web</ref>, la virginité constituait généralement un signe d'impopularité : elle y était consacrée à une divinité et la jeune fille devait la perdre avant le mariage.

Coutumes

Symboles de la virginité

Fichier:Francesco di Giorgio, castità e unicorno.jpg
Francesco di Giorgio Martini, La chasteté et la licorne, 1463. Au Moyen Âge, la licorne est un symbole de pureté associé à la virginité.

En Occident, lors de la cérémonie du mariage, les mariées portent une robe blanche et un voile blanc, considérés comme un symbole de virginité. Néanmoins, le port du blanc est un phénomène récent, les mariées portant auparavant une robe à leur goût et non spécifiquement blanche (par exemple, les femmes modestes n'avaient qu'une seule « robe du dimanche », souvent noire, qu'elles ne portaient que pour les fêtes). Porter du blanc n'est devenu une mode, puis une tradition, qu'au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle <ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La fleur d'oranger, donnée comme symbole de virginité, est utilisée dès 1860 dans la confection de couronnes et de bouquets de mariée ainsi que pour le « bouquet de virginité » du mari porté au revers de son costume<ref>L'amour sous verre : l'ensemble du texte</ref>. La licorne est également un symbole de virginité physique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans l'iconographie chrétienne, elle représente la Vierge fécondée par l'Esprit Saint. Dans les conceptions médiévales de l'amour courtois, la licorne est douée du mystérieux pouvoir de déceler l'impur<ref>Bestiaires du Moyen Âge, Gabriel Bianciotto, 1995, Stock, Modèle:ISBN.</ref>.

Vente de la virginité

Une fois la virginité collectivement chargée de telle ou telle valeur, celle-ci est déplacée sur la personne vierge à l'occasion de certains usages ou relations. Ainsi, le droit de disposer de la virginité d'une femme peut avoir un prix et donc être monnayé comme un bienModèle:Ref nec. En Irak, des femmes Yézidi vierges ont été vendues par l'organisation État islamique comme esclaves<ref name=":17" />.

Modèle:Lesquels, jusqu'au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, si un homme n'épousait pas une femme dont il avait pris la virginité, la femme était autorisée à le poursuivre en justice et à réclamer dommages-intérêts, pratique du Modèle:Lang<ref>Brockhaus 2004, Modèle:Lang</ref>. Chez les geishas japonaises, la vente de ce premier accès pouvait occasionnellement avoir lieu lors du mizuage, c'est-à-dire le passage à l'âge adulte.

Critique

Un concept flou

Certains auteurs et organisations critiquent le concept même de virginité. Ainsi, pour la Fondation suédoise pour l'éducation sexuelle (RFSU), Modèle:Citation<ref name=":7" />.

Pour la sociologue Meredith Nash, la conception traditionnelle de la virginité renforce la norme hétérosexuelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Un outil de domination masculine

Kathleen Coyne Kelly, historienne médiéviste, note que Modèle:Citation<ref name=":11" />. La virginité masculine n'est presque jamais un sujet, tandis que ce sont toujours les femmes qui sont célébrées pour leur vertu ou blâmées pour leur manque supposé de vertu<ref name=":11" />. L'américaine Jill Filipovic critique la pression que l'exigence de virginité fait peser sur les femmes, et la honte qui peut résulter de la « perte » de la virginité : Modèle:Citation<ref name=":15" />.

Conséquences sur la vie sexuelle

Pour la sociologue Soumaya Naamane Guessous, l'insistance sur la virginité dans certaines cultures (comme au Maroc) a des conséquences néfastes sur la sexualité du couple : les femmes ne souhaitent pas prendre trop de plaisir, de peur que leurs maris pensent qu'elles ont eu une vie sexuelle avant le mariage. D'autre part, les hommes peuvent se montrer frustrés de femmes n'ayant aucune expérience sexuelle. Modèle:Citation<ref name=":6" />. Pour Jill Filipovic, les conséquences peuvent être très négatives, notamment pour le plaisir des femmes durant leur vie sexuelle.

L'obsession de la virginité conduit souvent les femmes à considérer que le premier rapport sexuel est douloureux (s'il s'agit de « rompre » l'hymen vu comme une paroi qui se déchire)<ref name=":10" />. Elle pose aussi problème aux hommes en transmettant l'idée que leur premier rapport sexuel se passera sans soucis, alors que pour certains ce moment peut être stressant voire inconfortable, et instaure un modèle où l'homme doit se montrer performant<ref name=":10" />. Petra Boynton propose de remplacer la virginité par le concept de la « première fois », ce qui permet d'explorer sa sexualité, potentiellement avec plusieurs partenaires tout au long de sa vie.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Alain Cabantous et François Walter, Les Tentations de la chair. Virginité et chasteté, {{#switch: -
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 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle

}}s, Payot, 2020.

  • Peter Brown, Le Renoncement à la chair. Virginité, célibat et continence dans le christianisme primitif, Gallimard, 1995.

Articles connexes

Liens externes

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