Treffrin
Modèle:Infobox Commune de France
Treffrin {{#ifeq:1|0|[tʁɛfʁɛ̃]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Géographie
La commune fait partie du territoire breton traditionnel du pays Fisel. Elle est située dans le Kreiz Breizh, dans le département des Côtes-d'Armor (mais à la limite de celui du Finistère), juste à l'est de Carhaix dont elle est une commune limitrophe.
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Carte de la commune de Treffrin.
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France Le finage de Treffrin est limité à l'ouest par le cours de l'Hyères, qui la sépare de Plounévézel, et au sud-ouest par un petit affluent de rive gauche de l'Hyères, qui la sépare de Carhaix. Les altitudes vont de 172 mètres pour les points les plus hauts situés à l'est du bourg à 85 mètres pour le point le plus bas, situé dans la vallée de l'Hyères, près du pont gaulois et de la chapelle Sainte-Catherine, situés en Plounévézel. Le bourg de Treffrin, excentré dans la partie est du territoire communal, est vers 160 mètres d'altitude ; ce bourg en est à peine un, formé traditionnellement seulement de quelques maisons autour de l'église, même si un habitat pavillonnaire de type rurbain s'est développé ces dernières décennies, principalement au sud du bourg, en raison de la proximité avec la ville de Carhaix.
Le paysage agraire traditionnel est celui du bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux et de fermes isolées.
L'extrême ouest du territoire communal est traversé par la voie ferrée Carhaix-Guingamp et par la D 787 (ancienne Route nationale 787) qui va aussi de Carhaix à Guingamp.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carhaix », sur la commune de Carhaix-Plouguer, mise en service en 1983<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, dans le département du Finistère, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Treffrin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Carhaix-Plouguer, une agglomération inter-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,6 %), terres arables (37,5 %), zones urbanisées (9,1 %), prairies (7,6 %), forêts (1,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Trefvrin en 1383, Treffrin en 1614, Treffvrin au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Treffrin vient du breton treb (village) et brin (colline) signifiant le « village de la colline »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Antiquité
La voie romaine allant de Vorgium à Alet sépare cette commune de celle du Moustoir. Des traces d'un camp romain ont été retrouvées à Kermoisan, ainsi que les fondations de deux tours en maçonnerie, qui sont postérieures à ce camp<ref name="bpt6k2078630/f122">"Mémoires de la Société archéologique et historique des Côtes-du-Nord", 1883, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2078630/f122.image.r=Treffrin</ref>.
Moyen-Âge
La chapelle de Notre-Dame de Treffrin est mentionnée en 1383 sur une indulgence papale<ref name="paroisseshautecornouaille.fr">Modèle:Lien web.</ref>.
L'église Notre-Dame, en forme de tau, porte la date de 1580. Son porche date de 1582 : « richement décoré, il contient les statues des Douze Apôtres placées dans des niches dont les socles et les dais sont variés et délicatement sculptés. La charpente et le lambris sont de 1690, mais les frises ou bandeaux sculptés sont du siècle précédent (...) »<ref name="bpt6k2078630/f122" />. Cette église, sauf le porche qui a été conservé, a été détruite lors de la construction de l'église Saint-Louis en 1893.
Époque moderne
Le château de Toulgoët (Toulgoat) était aux {{#switch: XVIII
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}} habité par la famille Le Gogal de Toulgoët (par exemple par Louis Joseph Le Gogal<ref>Louis Joseph Le Gogal, né le Modèle:Date à Carhaix, décédé le Modèle:Date à Carhaix (Treffrin dépendait alors de Carhaix).</ref>, puis par son fils Bertrand Louis Le Gogal<ref>Bertrand Louis Le Gogal, né le Modèle:Date à Carhaix, décédé le Modèle:Date à Carhaix, paroisse de Saint-Quijeau.</ref>, avocat à la Cour).
Quelques ruines de l'ancien château de Toulgoët (Toulgoat) subsistaient encore à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="bpt6k2078630/f122" />.
La famille de Pestivien, seigneur du dit lieu en Pestivien était aussi seigneur de plusieurs autres lieux dont le manoir de Coëtcliviou en Treffrin<ref>Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f265.image.r=Co%C3%ABtcliviou?rk=21459;2</ref>.
Révolution française
L'ancienne trève de Treffrin, qui dépendait de la paroisse de Plouguer, est supprimée en 1791 par l'Assemblée constituante : « Il n'y aura, pour la ville de Carhaix et les campagnes environnantes, qu'une seule paroisse, qui sera desservie sous l'invocation de saint Trémeur, dans l'église ci-devant collégiale de cette ville. La paroisse de Plounévézel, Sainte-Catherine sa succursale, ainsi que les succursales de Saint-Quijeau et Treffrin sont supprimées et réunies à la paroisse de Carhaix ; l'église de Plounévézel et celle de Treffrin sont conservées comme oratoires »<ref>Jérôme Mavidal et Émile Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860. Du 28 août au 17 septembre 1791", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k495459/f564.image.r=ploun%C3%A9v%C3%A9zel?rk=2038636;4</ref>. Cette paroisse fut ensuite rattachée à celle de Trébrivan lorsque la commune, créée en 1790, fut rattachée au département des Côtes-du-Nord. La paroisse fut rétablie par la suite.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Treffrin devient une paroisse indépendante en 1843<ref name="paroisseshautecornouaille.fr" />.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Treffrin en 1845 : Modèle:Citation bloc Frank Davies<ref>Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs en anglais que vingt ans plus tard en 1875.</ref> décrit ainsi les paysans de Treffrin vers 1854 : Modèle:Citation bloc
Frank Davies décrit une chasse aux loups, dirigée par le comte de Saint-Prix<ref>Charles Damas de Saint-Prix, né le Modèle:Date à Brest, décédé le Modèle:Date à Paramé, mais inhumé à Ploujean</ref>, qui se termina entre Treffrin et Glomel dans le chapitre 21, intitulé "Un loup à trois pattes", de son livre "Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne".
Joachim Gaultier du Mottay indique en 1862 que la commune de Treffrin n'a pas d'école<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Jérôme Le Floch, de Treffrin, reçut en 1914 un brevet de médaille commémorative pour avoir participé à la Guerre de 1870 comme soldat au [[64e régiment d'infanterie|Modèle:64e régiment d'infanterie de ligne]]<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 6 juin 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k644013r/f6.image.r=Treffrin?rk=472105;2</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
Le journal L'Ouest-Éclair du Modèle:Date indique qu'une tentative d'inventaire s'est déroulée à Treffrin : Modèle:Citation bloc
Un décret du Modèle:Date attribue à la commune de Treffrin les biens, qui étaient placés sous séquestre, ayant appartenu à la fabrique de l'église de Treffrin, sous réserve que les revenus et produits des dits biens soient affectés au service des secours de bienfaisance<ref>"Journal officiel de la République française. Lois et décrets", n° du Modèle:1er mai 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62545038/f11.image.r=Treffrin?rk=85837;2</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Treffrin porte les noms de 15 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 4 sont morts en Belgique : Yves Allauret dès le Modèle:Date à Ham-sur-Sambre et 3 (Pierre Février, Yves Le Bournot, François Piriou), tous trois soldats du 73e régiment d'infanterie territoriale, sont morts à Boesinghe le même jour le Modèle:Date ; tous les autres sont décédés sur le sol français<ref name="MGW 29656">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=29656</ref>.
L'Entre-deux-guerres
Dans la nuit du 25 au Modèle:Date un violente tempête fit des dégâts à Treffrin, emportant notamment à bonne distance un hangar dans une exploitation agricole du hameau de Pennalann<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 27 janvier 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660054w/f4.image.r=Treffrin?rk=922751;2</ref>.
Le journal L'Ouest-Éclair du Modèle:Date indique que, de père en fils, la famille Calvez exploite la ferme du manoir de Penalan depuis 1834.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Treffrin porte les noms de 5 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Jérôme Huruguen, mort de suites de ses blessures reçues sur le champ de bataille le Modèle:Date à Avesnes-sur-Helpe ; Jean Menguy, résistant, décédé le Modèle:Date au camp de concentration de Neuengamme et Trémeur Le Yoncour, prisonnier de guerre, est mort en captivité en Allemagne le Modèle:Date<ref name="MGW 29656" />.
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Description du moulin du Roz lors de sa mise en vente en Modèle:Date-.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Monuments
- Le « pont gaulois », vieux pont historique traversé par la rivière l'Hyères est situé à la limite des communes de Treffrin, Carhaix et Plounévézel.
- L'église Saint-Louis (l'église précédente était sous le vocable de Notre-Dame), reconstruite en 1893 d'après les plans de l'architecte Ernest Le Guerranic, mais son porche, avec ses statues des Douze Apôtres, date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; il appartenait à l'ancienne église Notre-Dame et a été restauré en 1666.
- L'église paroissiale
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L'église Saint-Louis : vue extérieure d'ensemble. -
Porche de l'église Saint-Louis : 6 des 12 apôtres.
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Porche de l'église Saint-Louis : les 6 autres apôtres.
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Le calvaire.
- La croix du cimetière (elle date de 1703)<ref>http://www.infobretagne.com/treffrin.htm</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Les Sœurs Goadec et Louise Ebrel, chanteuses traditionnelles en breton, sont nées dans la commune.
- Marie-Renée Oget, députée des Côtes-d'Armor, a été maire de la commune de 2001 à 2014.