Montreuil-l'Argillé
Modèle:Infobox Commune de France
Montreuil-l'Argillé est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
Montreuil-l'Argillé est un village-centre du pays d'Ouche établi dans la vallée du Guiel. Ce bourg se trouve à Modèle:Nobr d'Orbec, Modèle:Nobr de L'Aigle, Modèle:Nobr du département du Calvados, Modèle:Nobr de Lisieux et Modèle:Nobr de Bernay.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est traversée du sud au nord par le Guiel<ref>Modèle:Sandre.</ref>. Le bourg est établi le long de ses rives.
Voies routières
Le territoire laisse passer les routes départementales RD 35, RD 107, RD 438 et RD 819.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Couvains », sur la commune de La Ferté-en-Ouche, mise en service en 1970<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Montreuil-l'Argillé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,4 %), prairies (40,6 %), forêts (5,6 %), zones urbanisées (4,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Monasteriolum, Monsteriolum, Mosteiolum au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:s| s }} }} siècle (Orderic Vital) ; Monstariolo en 1050<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Mosterel en 1124 (charte de Henri Ier), Mosteroel en 1205 (archives de l’Eure), Mosteruel en 1259 (cartulaire de Lyre), Montreuil l’Argillier en 1404 (O. Desnos, Mém. hist. sur Alençon), Monstereul en 1424 (ch. de Henri VI d’Angleterre), Monstreul en 1624 (man. de la charité de Sainte-Croix de Bernay), Montreil en 1631 (Tassin, Plans et profilz), Montreul et Montereul l’Argile en 1722 (Masseville), Montreuil l’Angele en 1759 (déclar. royale)<ref name="de Blosseville1">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le toponyme Modèle:Page h' correspond à un type courant au nord de la France, c'est un terme d'ancien français qui désignait un édifice religieux d'un genre difficile à déterminer, soit une église<ref name="fb">François de Beaurepaire, Op. cit.</ref>, soit une petite église<ref>René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 Modèle:ISBN, p. 181.</ref> ou encore un petit couvent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est issu du gallo-roman MONASTERIOLU (autrement du latin tardif monasteriolum<ref name="fb" />), dérivé en -iolum, du bas latin mŏnastērium « monastère ».
Le déterminant complémentaire l'Argillé n'est pas attesté avant 1719<ref name="fb" />, il permet sans doute de faire la distinction avec les autres Montreuil de Normandie, notamment Montreuil-en-Auge (Calvados) et Montreuil-la-Cambe (Orne), situés à moins de cinquante kilomètres. L'Argillé dérive peut-être du mot argile<ref name="fb" />,<ref>René Lepelley, Op. cit.</ref> qui pouvait s'écrire avec deux L en ancien français selon l'étymologie latine argilla, mais son sens précis dans le cas de Montreuil reste obscur.
Le toponyme du hameau Modèle:Page h'<ref name="de Blosseville2">Modèle:Ouvrage.</ref> correspond à un type toponymique exclusivement normand et très courant, puisqu'on en dénombre plus d'une quinzaine (on trouve aussi les graphies Ecquetot et Hectot). Les formes anciennes des différents Ectot, comme Eschetoth, Esketoth, comparables à celles de Eastoft en Grande-Bretagne ou Essetoft au Danemark, plaident en faveur d'une origine scandinave<ref>Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 Modèle:ISBN, p. 95 -96.</ref>. En outre, l'appellatif -tot « emplacement pour une ferme, une maison » est fréquent en Normandie septentrionale, non loin des côtes de la Manche, et bien identifié comme étant issu du vieux norrois topt « emplacement, site d'une maison ». Cependant, il est très rare dans le pays d'Ouche et si loin au sud. Un peu à l'ouest et au sud se trouvent Chiffreteau (ancien Chiffretot) à Saint-Aubin-de-Bonneval à Modèle:Unité dans l'Orne, Chiffretot à Champosoult à Modèle:Unité, également dans l'Orne et Chiffretot aux Moutiers-Hubert à Modèle:Unité, dans le Calvados. Le premier élément Ec- représente vraisemblablement le vieux norrois eski qui signifie « frênes » comme dans les autres Ectot / Ecquetot (anciennement Esketot, Eschetot).
Histoire
Montreuil fut un fief de la famille Giroie à partir du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Cette famille est probablement à l'origine de la motte féodale du village, témoin d'une fortification de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="charpillon"/>,<ref name="normandieweb"/>.
La commune absorbe Saint-Aquilin-d'Augerons (120 habitants) en 1963.
Héraldique
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 32,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 32,5 % la même année, alors qu'il est de 25,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 52,28 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,26 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Enseignement
Montreuil-l'Argillé possède une école publique maternelle et élémentaire de 186 élèves<ref name="minenjva"/>.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Unité, ce qui plaçait Montreuil-l'Argillé au 29 614e rang parmi les Modèle:Nombre de plus de 50 ménages en métropole<ref name="résuméINSEE"/>.
Emplois
Le taux d'activité en 2008 est de 61,3 % pour la tranche d'âge 15 - 24 ans (France métropolitaine : 43,2 %), 86,4 % pour la tranche d'âge 25 - 54 ans (France métropolitaine : 89,6 %), et 28,2 % pour la tranche d'âge 55 - 64 ans (France métropolitaine : 41,5 %)<ref name="emploiINSEE"/>.
Répartition de la population active par type d'activité (recensement de 2008)
Actifs ayant un emploi | Étudiants | Chômeurs | Retraités | Autres inactifs | |
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Montreuil-l'Argillé | 60,2 % | 5,9 % | 8,6 % | 11,4 % | 13,8 % |
Moyenne nationale | 63,8 % | 10,6 % | 8,0 % | 8,6 % | 9,1 % |
Sources des données : INSEE<ref name="emploiINSEE"/> |
Entreprises et commerces
Les deux principales entreprises sont le producteur de machines à capsuler André Zalkin (400 salariés) et l'atelier de mécanique de précision Le Nouaille (30 salariés)<ref name="brunet"/>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune de Montreuil-l'Argillé compte trois édifices inscrits au titres des monuments historiques :
- la maison du Bailliage ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:s| s }} }}) Modèle:Inscrit MH<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> ;
- le château féodal ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:s| s }} }}) Modèle:Inscrit MH<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Il s'agit d'une motte féodale, des vestiges archéologiques de l'enceinte principale et des deux basses-cours du château féodal ;
- le château de Lusigneul ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:s| s }} }} et {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:s| s }} }}) Modèle:Inscrit MH<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Autres édifices et monuments :
- les églises Saint-Georges du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Saint-Aquilin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
- des vieilles maisons normandes dont l'une date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
- vaste mairie de briques rouges (à l'origine un projet de gare ferroviaire) ;
- le menhir dit « la Pierre-aux-Bœufs », rue Gilbert-Hue.
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L'église Saint-Georges, au nord du village.
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Menhir de la Pierre aux Bœufs.
Personnalités liées à la commune
- Guillaume de Montreuil, aventurier normand du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle qui s'illustra en Italie méridionale et en Espagne, et qui fut gonfalonier du pape Alexandre II<ref name="charpillon"/> ;
- Pierre Vattier (1623–1667), médecin et orientaliste français, professeur d'arabe au Collège royal et traducteur d'Avicenne ;
- Les frères Louis (1649–1724) et Jean Boivin (1663–1726), hommes de lettres et érudits.