Jeux olympiques d'hiver de 1972

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Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Jeux olympiques Les Modèle:Japonais, officiellement connus comme les Modèle:Japonais, ont lieu à Sapporo au Japon du 3 au Modèle:Date. C'est la première fois dans l'histoire des Jeux d'hiver que ceux-ci sont organisés par une ville de plus d'un million d'habitants, mais également la première fois qu'ils se tiennent en dehors de l'Europe et des États-Unis, bien que la ville de Sapporo ait auparavant reçu l'organisation des Jeux de 1940, finalement annulés en raison de l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit des deuxièmes Jeux olympiques attribués au Japon après ceux d'été à Tokyo en 1964. L'ensemble des sites de compétition, construits spécialement pour l'occasion, se situent à moins de quinze kilomètres du centre-ville de Sapporo, à l'exception des pistes de ski du mont Eniwa, situées à une trentaine de kilomètres.

Les Jeux rassemblent Modèle:Unité de Modèle:Unité, soit moins que le précédent record établi à Grenoble quatre ans plus tôt. Les athlètes se mesurent dans dix disciplines qui regroupent un total de Modèle:Unité officielles, comme en 1968. Les Philippines et le Taipei chinois effectuent leur première participation aux Jeux d'hiver, tandis que la Corée du Nord et la Belgique, absentes à Grenoble, les retrouvent. Six pays présents en 1968 ne participent pas aux Jeux de Sapporo.

L'Union soviétique finit en tête du classement des nations en remportant seize médailles dont la moitié en or. Le Japon, pays hôte, reçoit trois médailles dont le premier titre olympique d'hiver de son histoire lors de ces Jeux, de même que l'Espagne et la Pologne.

Sélection de la ville hôte

Modèle:Article détaillé En 1936, les Jeux olympiques d'hiver de 1940, qui doivent être les cinquièmes de l'ère moderne, sont attribués à Sapporo. Dans le même temps, la ville de Tokyo se voit confier l'organisation des Jeux d'été la même année. Mais en Modèle:Nobr, après l'éclatement de la guerre sino-japonaise, le Japon renonce à l'organisation des deux évènements<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, qui sont même définitivement annulés après le début de la Seconde Guerre mondiale.

Encouragé par l'attribution des Jeux olympiques d'été de 1964 à Tokyo, le Comité olympique japonais envisage une candidature pour l'accueil des Jeux d'hiver quatre ans plus tard. Plusieurs villes souhaitent supporter la candidature japonaise et c'est finalement Sapporo qui est choisie. Pour autant, lors du vote d'attribution des Jeux olympiques d'hiver de 1968, la ville ne reçoit que six voix, soit le quatrième total des six candidates et c'est finalement Grenoble qui sort vainqueur du vote<ref name="candidature">Modèle:Harvsp.</ref>. La ville entend dès lors se porter candidate pour obtenir les Jeux d'hiver de 1972 et mène une campagne publicitaire active, notamment pendant les Jeux d'été de Tokyo 1964 lorsque plusieurs personnalités, parmi lesquels Avery Brundage, le président du Comité international olympique, sont invitées à Sapporo. Trois autres villes sont candidates : Banff au Canada, Lahti en Finlande et Salt Lake City aux États-Unis<ref name="candidature"/>. Le vote a lieu pendant la Modèle:64e session du Modèle:Abréviation discrète à Rome, le Modèle:Date-. Sapporo est élue dès le premier tour avec un total de Modèle:Unité sur 62. C'est la première fois que les Jeux d'hiver sont organisés en dehors de l'Europe et des États-Unis et c'est également la première fois qu'ils ont lieu dans une ville d'au moins un million d'habitants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name=universalis>Modèle:Lien web.</ref>.

Organisation

Comité d'organisation

Le Comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver de Sapporo (COOS) est mis en place le Modèle:Date-, trois mois après le vote du Modèle:Abréviation discrète. Il se compose d'un conseil, d'un comité exécutif et d'un secrétariat, et devient une fondation d'utilité publique le Modèle:Date-. Kogoro Uemura, vice-président puis président de la Fédération des organisations économiques japonaises, est élu au poste de président du comité d'organisation. Neuf comités spéciaux sont créés pour les sports, les installations, les installations connexes, le dessin, la technologie scientifique, les communications et les transports, la médecine et l'hygiène, la presse, et les cérémonies. L'empereur du Japon Hirohito est désigné patron des Jeux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Au niveau national, un Conseil préparatoire des Jeux olympiques d'hiver de Sapporo, directement présidé par le Premier ministre et composé de plusieurs membres des divers services gouvernementaux est mis en place dans le but de coordonner les activités des différents départements administratifs sollicités dans l'organisation des Jeux et l'aménagement des installations olympiques. Par ailleurs, un ministre d'État chargé des Affaires olympiques est nommé. Michita Sakata assure cette fonction de Modèle:Nobr à Modèle:Nobr, laissant la place à Shinichi Nishida jusqu'en Modèle:Nobr puis à Motosaburo Tokai jusqu'à l'ouverture des Jeux. Une organisation de coopération comprenant la Diète, les services gouvernementaux, la préfecture de Hokkaidō et la municipalité de Sapporo est mise en place<ref name="K1P44Y">Modèle:Harvsp.</ref>.

Aspects financiers

Photographie d'un tremplin de saut à ski lors d'une compétition.
Le tremplin d'Ōkurayama est entièrement reconstruit pour les Jeux (photographie datant de 2007).

Le coût des Jeux de Sapporo s'élève à Modèle:Unité de yens, dont Modèle:Unité de yens alloués à l'administration des Jeux et Modèle:Unité de yens pour la construction des installations sportives<ref name="budget"/>. Cette dernière somme, ce qui concerne les installations permanentes, est partagée entre l'État, la ville de Sapporo et le Comité d'Organisation. L'État japonais dépense à lui seul Modèle:Unité de yens pour la reconstruction du tremplin d'Ōkurayama, de l'anneau de patinage de vitesse, de la piste couverte et du site des épreuves de biathlon de Makomanai. La construction du tremplin de Miyanomori, des patinoires de Tsukisamu et Mikaho, des pistes de slalom et slalom géant du mont Teine et de la piste de luge de Fujino sont pris en charge par la municipalité de Sapporo, pour un montant total de Modèle:Unité de yens. Enfin, le comité d'organisation dépense Modèle:Unité de yens pour la construction des pistes de luge et de bobsleigh du mont Teine, de la piste de descente du mont Eniwa et du site des épreuves de ski de fond de Makomanai. À cela s'ajoute le coût des installations temporaires sur les différents sites, pris en charge par le Comité d'organisation, pour un montant de Modèle:Unité de yens<ref name="budget">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les dépenses liées aux Jeux sont notamment couvertes par les subventions de l'État, de la préfecture de Hokkaidō et de la ville de Sapporo, pour un montant total de Modèle:Unité de yens, de dons venant par exemple d'entreprises privées pour Modèle:Unité de yens, des revenus des droits de télévision pour Modèle:Unité de yens, ou encore de la vente de tickets pour Modèle:Unité de yens. Les distributions cinématographiques, la liquidation de propriétés et des sources diverses complètent l'ensemble des recettes<ref name="budget"/>.

Au-delà des dépenses strictement liées à l'organisation des Jeux, les autorités engagent un certain nombre de travaux publics, pour un montant total de Modèle:Unité de yens, parmi lesquels la modernisation du réseau routier, pour Modèle:Unité de yens, la construction de la première ligne du métro de Sapporo pour Modèle:Unité de yens ou encore le développement du parc hôtelier de la ville pour Modèle:Unité de yens<ref name="tp">Modèle:Harvsp.</ref>.

Transports

Photographie montrant une rame de métro en fonctionnement de couleurs verte et blanche.
Le métro de Sapporo est créé spécialement pour les Jeux (photographie datant de 2006).

Le Comité d'organisation collabore avec l'État du Japon, la préfecture de Hokkaidō et la municipalité de Sapporo pour améliorer les infrastructures routières de la région. Quarante-et-une routes sont construites ou améliorées pour relier entre eux les différents sites sportifs, les villages olympiques et les quartiers principaux de la ville. L'ensemble de ces travaux couvre un total de Modèle:Unité de voies<ref name="transports"/>. Parmi les principales réalisations, la première autoroute de la préfecture de Hokkaidō réservée aux voitures est notamment aménagée, de même que le métro de Sapporo, en partie souterrain, qui entre en fonctionnement le Modèle:Date-, deux mois avant l'ouverture des Jeux. Seul le premier tronçon de la ligne est construit avant l'évènement, traversant la ville en suivant un axe nord-sud sur une longueur de Modèle:Unité. Ce premier tronçon relie la patinoire de Mikaho aux différents sites de Makomanai en passant par les quartiers les plus peuplés de la ville. Sapporo devient ainsi la quatrième ville à se doter d'un métro après Tokyo, Osaka et Nagoya<ref name="transports"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par ailleurs, l'aéroport de Chitose est rénové et agrandi, de même que les pistes d'envol, tandis que celui d'Okadama, destinés aux avions de plus faible capacité, subit lui aussi quelques transformations<ref name="transports">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Bureau des Transports mis en place pour les Jeux utilise environ Modèle:Nombre, dont près de Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et Modèle:Nombre, pour assurer le transport des athlètes, des officiels, des journalistes, des invités et des employés, du Modèle:Nobr au Modèle:Nobr<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Médias

La couverture médiatique des Jeux de Sapporo est assurée par Modèle:Unité de la presse japonaise et internationale. Un Centre de Presse est construit à Kashiwagaoka, dans le district de Makomanai, à proximité du village olympique et de l'anneau de vitesse de Makomanai. Mis en service le Modèle:Date-, il se compose de trois bâtiments couvrant une surface de Modèle:Unité. Les journalistes internationaux sont logés dans les Modèle:Unité construits à cet effet, dont 230 à Kashiwagaoka et 110 à Midorimachi, tandis que les journalistes japonais sont logés à Sapporo dans deux immeubles de la Modèle:Lang<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le groupe audiovisuel japonais NHK est le diffuseur hôte des Jeux, chargé de produire les images et les services techniques aux organismes étrangers ayant acquis les droits de diffusion télévisée. Le groupe NBC débourse Modèle:Unité de dollars américains pour obtenir l'exclusivité des droits aux États-Unis. L'Union européenne de radio-télévision verse Modèle:Unité de dollars pour la diffusion dans trente-et-un pays d'Europe de l'Ouest tandis que l'Organisation internationale de radiodiffusion et de télévision paie un peu moins de Modèle:Unité pour la diffusion dans six pays d'Europe de l'Est. La diffusion au Canada est assurée par la société CBC, pour Modèle:Unité, et le groupe NBC International retransmet les Jeux au Mexique contre Modèle:Unité. Enfin, la NHK verse Modèle:Unité, portant le total des droits de retransmission télévisée à près de Modèle:Unité de dollars, un montant supérieur à celui atteint par les précédents Jeux d'hiver<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Comme à Grenoble quatre ans plus tôt, la diffusion des images à travers le monde est assurée par le biais du satellite Intelsat I<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Identité visuelle

L'emblème des Jeux est conçu par Kazumasa Nagai. Choisi parmi les propositions de huit designers japonais, il compte trois parties : le soleil levant, symbole du Japon ; un flocon de neige, symbole de l'hiver ; et les anneaux olympiques accompagnés des mots « Sapporo'72 »<ref name=cio>Modèle:Lien web.</ref>. Quatre affiches officielles dessinées par de célèbres artistes japonais sont imprimées à plus de Modèle:Nombre chacune. En plus de l'emblème des Jeux, la première affiche contient un sommet enneigé et un ovale qui représente une patinoire. Les deuxième et troisième affiches présentent respectivement un skieur descendant une piste et une patineuse artistique, et les mots « Sapporo'72 » jaillissent en relief de la quatrième affiche<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En plus des affiches et des programmes d'information publique, cinq films sont réalisés pour assurer la publicité des Jeux avant leur ouverture<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les pictogrammes sportifs utilisés pour les Jeux de Sapporo sont conçus par le graphiste Yoshiro Yamashita sur la base de ceux utilisés pendant les Jeux d'été de 1964 à Tokyo. Ils présentent des formes simples et schématisées, contenant peu d'éléments graphiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des symboles particuliers sont également créés pour chaque installation sportive, ils sont l'œuvre de Shigeo Fukuda, créateur des symboles de l'exposition universelle de 1970 à Osaka<ref name="design"/>.

Nations participantes

Carte du monde des pays participant aux Jeux olympiques de Grenoble.
Trente-cinq nations (en vert) participent aux Jeux de Sapporo.

Trente-cinq nations envoient des athlètes à Sapporo, soit deux de moins qu'à Grenoble en 1968, et le nombre d'athlètes est de 1 006 contre 1 158 quatre ans plus tôt<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=cio/>. Cette baisse s'explique par le coût élevé du voyage vers le Japon pour les athlètes européens et américains<ref name=universalis/>. Les Philippines et le Taipei chinois participent à leurs premiers Jeux d'hiver. La Corée du Nord prend part à cette compétition pour la deuxième fois après 1964, et la Belgique la retrouve après l'avoir manquée en 1968. En revanche, six pays présents à Grenoble ne participent pas à Sapporo : le Chili, le Danemark, l'Inde, l'Islande, le Maroc et la Turquie<ref>Modèle:Lien web0</ref>.

Le nombre indiqué entre parenthèses est le nombre d'athlètes engagés dans les épreuves officielles pour chaque pays<ref name=sr/>. Modèle:Colonnes

Sites

Installations sportives

Photographie d'un bâtiment ovale.
La patinoire couverte de Makomanai (en 2007).

Sapporo se trouve sur l'île d'Hokkaidō, la plus septentrionale des quatre îles principales du Japon, ce qui permet de garantir un enneigement suffisant malgré l'altitude relativement faible. Les douze sites qui accueillent les épreuves sportives, tous construits pour l'occasion, sont situés à moins de Modèle:Unité du centre-ville à l'exception du mont Eniwa où sont organisées les descentes alpines et qui se situe à une trentaine de kilomètres<ref name = universalis/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les travaux de construction commencent en 1968 et toutes les installations sauf une sont terminées au mois de Modèle:Nobr, soit un an avant l'ouverture des Jeux, à l'occasion de la Semaine internationale des sports d'hiver de Sapporo qui permet de les tester. La construction de la patinoire couverte de Tsukisamu est achevée à l'automne suivant<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le site principal des Jeux est le parc de Makomanai, installé sur un terrain de Modèle:Unité au sud de la ville, à proximité directe du village olympique, du centre de presse et du bureau d'administration central des Jeux. Une patinoire de vitesse extérieure, pouvant accueillir Modèle:Nombre et où se déroule également la cérémonie d'ouverture, ainsi qu'une patinoire couverte de Modèle:Unité où se tiennent une partie des épreuves de hockey sur glace, de patinage artistique et la cérémonie de clôture y sont édifiées. La piste de patinage de vitesse, d'une longueur de Modèle:Unité, possède une largeur de Modèle:Unité comprenant trois couloirs de Modèle:Unité ainsi qu'un couloir de réserve. C'est au centre d'une de ses tribunes qu'est installée la vasque olympique. La patinoire couverte dispose quant à elle d'une surface de glace de 60 par Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les pistes de ski de fond et le site de biathlon sont aménagés à Nishioka, dans une zone adjacente au parc de Makomanai. La longueur totale des pistes tracées atteint Modèle:Unité et les aires de départ et d'arrivée sont installées dans une clairière d'une superficie de Modèle:Unité. L'aire de tir pour les épreuves de biathlon est conçue pour être utilisée comme champ de tir général par les Forces japonaises d'autodéfense après les Jeux. Elle est donc construite conformément aux normes de l'armée japonaise et prend la forme d'un rectangle de Modèle:Unité de longueur sur Modèle:Unité de largeur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Deux autres patinoires couvertes sont érigées à Sapporo. Celle de Tsukisamu, construite au sud-est de la ville pour les autres matchs de hockey sur glace, peut accueillir environ Modèle:Nombre, tandis que les épreuves imposées de patinage artistique se déroulent dans la patinoire de Mikaho, située au nord de la ville, qui a une capacité d'environ Modèle:Nombre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Photographie du sommet d'une montagne recouvert de forêt et enneigé.
Le mont Teine accueille les épreuves techniques de ski alpin.

Deux tremplins sont construits pour les épreuves de saut à ski. Le tremplin d'Ōkurayama, édifié en 1931 à l'ouest de la ville de Sapporo, à proximité du parc Odori est entièrement reconstruit pour les Jeux dans le but d'y accueillir l'épreuve de saut de Modèle:Unité. Des tribunes pouvant accueillir jusqu'à Modèle:Unité y sont aménagées<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le tremplin de Miyanomori est construit dans une zone forestière, à un kilomètre au sud du premier tremplin, et accueille l'épreuve de saut de Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les épreuves techniques de sik alpin (slalom et slalom géant) sont disputées sur les pentes du mont Teine, à Modèle:Unité au nord-ouest de Sapporo. L'aménagement des pistes a notamment nécessité l'excavation de Modèle:Unité de terre et de roches<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Une piste de bobsleigh de Modèle:Unité de longueur pour Modèle:Unité de dénivelé et une piste de luge de Modèle:Unité de longueur pour Modèle:Unité de dénivelé, les premières de l'histoire du pays, y sont également construites<ref name=universalis/>,<ref name=sr/>. Une piste de luge de secours, avec des caractéristiques identiques à la première, est aménagée sur le terrain de ski de Fujino à Modèle:Unité au sud du village olympique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Enfin, les épreuves de descente en ski alpin sont organisées sur le mont Eniwa, à environ Modèle:Unité au sud du village olympique. La piste de la descente masculine va de Modèle:Unité à Modèle:Unité d'altitude et celle de la descente féminine de Modèle:Unité à Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Hébergement

Le village olympique est implanté sur une surface de Modèle:Unité, dans le quartier de Makomanai, en lieu et place de l'école de police de Hokkaidō, transférée dans le même temps vers un autre lieu. Il a la forme d'un rectangle s'étendant sur Modèle:Unité du nord au sud et sur Modèle:Unité d'est en ouest, sur la rive est de la rivière Toyohira. Les athlètes et officiels sont logés dans dix-huit bâtiments de cinq étages pour les hommes et deux bâtiments de onze étages pour les femmes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Une clinique est installée au sein du village, en complément des stations médicales aménagées sur chaque site d'entraînement et de compétition<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Déroulement

Relais de la flamme olympique

Modèle:Article connexe La flamme olympique est allumée lors d'une cérémonie organisée dans le temple d'Héra à Olympie le Modèle:Date-. Elle est ensuite transportée par avion jusqu'à l'île d'Okinawa (alors sous administration américaine) où un premier relais est effectué. Le Modèle:Date-, la flamme est accueillie au Japon par une cérémonie au stade olympique national de Tokyo. Le relais utilise ensuite deux routes (est et ouest) pour se rendre au nord de l'île d'Honshū puis, après un transfert par bateau, trois routes partant de Hakodate, Kushiro et Wakkanai sur l'île de Hokkaidō. Les trois flammes arrivent à Sapporo le Modèle:Date- et sont réunies le lendemain lors d'une cérémonie en présence du président du Modèle:Abréviation discrète Avery Brundage. La flamme parcourt Modèle:Unité au total : Modèle:Unité en Grèce, Modèle:Unité sur l'île d'Okinawa, Modèle:Unité sur le sol japonais et Modèle:Unité par avion et bateau. Environ Modèle:Nombre se succèdent. Il s'agit au Japon de jeunes âgés de 11 à Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="flamme cio">Modèle:Ouvrage.</ref>. Conçue par les designers Munemichi Yanagi et Nikkei Yanagi, la torche est composée d'un support ressemblant à la vasque olympique et d'un tube de combustion cylindrique<ref name="flamme cio"/>.

Calendrier

Les Jeux olympiques d'hiver de 1972 se déroulent du jeudi 3 au dimanche Modèle:Date : ils s'étendent donc sur onze jours dont deux week-ends<ref name=cio/>. Trente-cinq épreuves sont au programme, comme en 1968<ref name=universalis/>.

 CO  Cérémonie d'ouverture   ●
H/F 
Épreuve(s) hommes ou femmes  1   Finale d'épreuve officielle<ref group="Note">Le chiffre indique le nombre de finales qui se tiennent ce jour-là pour chaque discipline.</ref>  CC  Cérémonie de clôture
Calendrier des épreuves
Modèle:Date- 3
Modèle:Abréviation discrète
4
Modèle:Abréviation discrète
5
Modèle:Abréviation discrète
6
Modèle:Abréviation discrète
7
Modèle:Abréviation discrète
8
Modèle:Abréviation discrète
9
Modèle:Abréviation discrète
10
Modèle:Abréviation discrète
11
Modèle:Abréviation discrète
12
Modèle:Abréviation discrète
13
Modèle:Abréviation discrète
Épreuves
Cérémonies CO CC
Logo du biathlon Biathlon 1
individuel H
1
Modèle:Unité H
2
Logo du bobsleigh Bobsleigh ● 
× 2
1
× 2
● 
× 4
1
× 4
2
Logo du combiné nordique Combiné nordique ● 
K 70
1
Modèle:Unité
1
Logo du hockey sur glace Hockey sur glace ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  1 1
Logo de la luge Luge ● 
simple H/F
● 
simple F
2
simple H/F
1
double H
3
Logo du patinage artistique Patinage artistique ● 
femmes
● 
femmes
● 
couples
1
femmes
1
couples
● 
hommes
1
hommes
3
Logo du patinage de vitesse Patinage de vitesse 1
5 000 m H
1
Modèle:Unité H
1
1 500 m H
1
10 000 m H
1
1 500 m F
1
Modèle:Unité F
1
1 000 m F
1
3 000 m F
8
Logo du saut à ski Saut à ski 1
K 70
1
K 90
2
Logo du ski alpin Ski alpin 1
descente F
1
descente H
1
géant F (8)
● 
géant H
1
géant H
1
slalom F
1
slalom H
6
Logo du ski de fond Ski de fond 1
Modèle:Unité H
1
Modèle:Unité F
1
Modèle:Unité H
1
Modèle:Unité F
1
Modèle:Unité H
1
Modèle:Unité F
1
Modèle:Unité H
7
Nombre total de finales 0 2 4 3 6 2 3 4 5 3 3 35
Total 0 2 6 9 15 17 20 24 29 32 35 35<ref>Modèle:Harvsp.</ref>

Cérémonie d'ouverture

La cérémonie d'ouverture commence le Modèle:Date- à Modèle:Nobr à la patinoire de vitesse de Makomanai. La délégation grecque défile au son de la marche des Jeux de Sapporo, suivie par les autres nations selon l'ordre alphabétique anglais. Le Japon, pays hôte, ferme la marche. Après des discours du président du Comité d'organisation Kogoro Uemura et du président du Modèle:Abréviation discrète Avery Brundage, l'empereur du Japon Hirohito déclare les Jeux officiellement ouverts. Au chant de l'hymne olympique, un exemplaire du drapeau olympique est apporté dans le stade par un détachement de huit soldats des Forces japonaises d'autodéfense puis hissé au mât principal situé au centre de la patinoire. Le drapeau officiel, transmis à chaque ville hôte depuis qu'il a été offert par la ville d'Oslo en 1952, est apporté par l'équipe de ski alpin féminine française puis remis par Hubert Dubedout, maire de Grenoble, ville hôte quatre ans plus tôt, au maire de Sapporo Takashi Itagaki<ref name="cérémonie ouv"/>.

La patineuse Izumi Tsujimura entre ensuite dans le stade et transmet la flamme olympique à Hideki Takada, un lycéen de Sapporo âgé de Modèle:Unité qui monte Modèle:Unité pour allumer la vasque olympique<ref name="cérémonie ouv"/>. Celle-ci, dessinée par Munemichi Yanagi et financée par les membres du club local du Rotary International, mesure Modèle:Unité de long sur Modèle:Unité de large et Modèle:Unité de profondeur. Conçue en bronze de couleur or pâle, elle est de forme ovoïde<ref name="design">Modèle:Harvsp.</ref>. Le patineur de vitesse Keiichi Suzuki prononce le serment des athlètes et Fumio Asaki celui des juges alors que des écoliers de la région lâchent Modèle:Nombre. La cérémonie se termine par une interprétation de l'hymne japonais et un feu d'artifice<ref name="cérémonie ouv">Modèle:Harvsp.</ref>.

Épreuves

Biathlon

Modèle:Article détaillé

Photographie d'un homme.
Alexandre Tikhonov remporte l'or en relais avec l'Union soviétique.

Les épreuves de biathlon, le Modèle:Unité et le relais Modèle:Unité, se déroulent sur le site de Makomanai à Sapporo. Le Modèle:Unité est prévu le Modèle:Date- mais, alors qu'elle a déjà commencé, l'épreuve est reportée d'un jour à cause d'une tempête de neige. Le Norvégien Magnar Solberg, champion olympique en 1968, conserve son titre malgré deux minutes de pénalité. Il devance l'Est-Allemand Hansjörg Knauthe et le Suédois Lars-Göran Arwidson. Le Soviétique Alexandre Tikhonov, favori de la compétition, termine au quatrième rang<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les Soviétiques, champions olympiques en 1968 et champions du monde de 1969 à 1971, sont les favoris du relais. Après un mauvais départ, ils remontent au classement et gagnent avec trois minutes d'avance sur les autres équipes. Les Finlandais sont médaillés d'argent grâce à leur dernier relayeur, Mauri Röppänen, qui remonte de la cinquième à la deuxième place. L'Allemagne de l'Est est troisième avec Modèle:Unité de retard sur la Finlande<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Bobsleigh

Modèle:Article détaillé Les épreuves de bobsleigh rassemblent un total de Modèle:Unité représentant onze pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La première épreuve, le bob à deux, se déroule les Modèle:Nobr. Déjà médaillés d'argent quatre ans plus tôt, les Allemands de l'ouest Horst Floth et Pepi Bader montent à nouveau sur la deuxième marche du podium en établissant le record de la piste dans la quatrième manche, seulement devancés au classement final par leurs compatriotes Wolfgang Zimmerer et Peter Utzschneider. La médaille de bronze revient au bob suisse piloté par Jean Wicki et poussé par Edy Hubacher<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Ces derniers, associés à Hans Leutenegger et Werner Camichel, remportent l'or olympique dans l'épreuve de bob à 4 disputée la semaine suivante. Vainqueurs de la première manche, ils se classent dans les trois premiers lors des trois manches suivantes, ce qui leur permet de s'assurer de la victoire au temps cumulé avec trois quarts de seconde d'avance sur les plus proches poursuivants. À l'inverse, le classement est beaucoup plus serré pour la médaille d'argent : le bob italien piloté par Nevio De Zordo ne devance que d'un dixième de seconde le bob ouest-allemand de Wolfgang Zimmerer qui remporte, comme Jean Wicki, sa deuxième médaille dans ces Jeux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Combiné nordique

Modèle:Article détaillé Quarante représentants de quatorze nations sont engagés en combiné nordique aux Jeux de Sapporo<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Franz Keller, champion olympique quatre ans plus tôt, perd toute chance de conserver son titre dès l'épreuve de saut, qui a lieu le Modèle:Nobr sur le tremplin de Miyanomori, en ne réalisant que le Modèle:31e. Le jeune japonais Hideki Nakano prend alors la tête de la compétition en effectuant le meilleur saut, mais ses piètres qualités de skieur le repoussent au treizième rang du classement final à l'issue de l'épreuve de Modèle:Unité ski de fond disputée le lendemain. La médaille d'or revient à Ulrich Wehling, représentant de l'Allemagne de l'Est, qui remporte à Sapporo le premier de ses trois titres olympiques consécutifs. Quatrième du saut, il réalise le troisième temps de ski, pour établir le plus fort total de points sur les deux épreuves. La médaille de bronze revient à un autre Allemand de l'Est, Karl-Heinz Luck, qui se montre le plus rapide sur les skis et remonte de la Modèle:17e. Le Finlandais Rauno Miettinen, deuxième du saut, conserve son rang en ski de fond et obtient la médaille d'argent<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Hockey sur glace

Modèle:Article détaillé

Portrait d'un homme.
Vladislav Tretiak et les Soviétiques conservent leur titre olympique.

Le tournoi olympique de hockey sur glace, qui fait également office de championnat du monde de la discipline, est marqué par un scandale avant l'ouverture des Jeux : le Canada retire son équipe en guise de protestation contre le professionnalisme déguisé au sein des équipes d'Union soviétique et d'Europe de l'Est<ref name="kessous">Modèle:Harvsp.</ref>. Comme à Grenoble quatre ans plus tôt, les équipes sont réparties en deux groupes : six équipes dans le Modèle:Nobr se disputent les médailles sous la forme d'un tournoi toutes rondes et cinq équipes sont placées dans le Modèle:Nobr pour disputer les matchs de classement de la Modèle:7e à la Modèle:11e. Championne olympique en titre, l'équipe soviétique est directement qualifiée au sein de Modèle:Nobr, tandis que les dix autres nations s'affrontent en un match simple à élimination directe à l'issue duquel se qualifient les États-Unis, la Suède et la Tchécoslovaquie, la Finlande et la Pologne. L'Allemagne de l'Ouest, la Norvège, la Suisse, le Japon et la Yougoslavie sont reversés dans le Modèle:Nobr. La patinoire de Makomanai accueille les rencontres du premier groupe tandis que celles du second sont disputées à la patinoire Tsukisamu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Avec quatre victoires et un match nul, l'Union Soviétique finit en tête du tournoi et remporte son second titre olympique consécutif. Les États-Unis se classent deuxième et la médaille de bronze revient à la Tchécoslovaquie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Luge

Modèle:Article détaillé L'Allemagne de l'Est impose sa domination sur les épreuves de luge lors de ces Jeux en remportant huit des neuf médailles distribuées. Les lugeurs est-allemands raflent notamment toutes les médailles sur les épreuves individuelles : chez les hommes, Wolfgang Scheidel devance Harald Ehrig et Wolfram Fiedler tandis que chez les femmes, le titre revient à Anna-Maria Müller devant Ute Rührold et Margit Schumann<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans l'épreuve de luge double, le champion olympique en titre Klaus-Michael Bonsack doit se contenter de la troisième place, associé à Wolfram Fiedler qui remporte sa deuxième médaille de bronze dans ces Jeux. À l'issue des deux manches, deux équipages occupent la tête en réalisant le même temps, au centième près, et reçoivent donc chacun une médaille d'or : les Italiens Paul Hildgartner et Walter Plaikner et les Allemands de l'Est Horst Hörnlein et Reinhard Bredow partagent ainsi la première place du podium<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Patinage artistique

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Photographie en couleurs montrant trois patineuses sur un podium saluant la foule.
Le podium de l'épreuve féminine.

Soixante-sept patineurs de Modèle:Unité prennent part aux épreuves de patinage artistique à Sapporo. Deux enceintes sont utilisées pour le déroulement des compétitions : la patinoire de Mikaho pour les figures imposées et celle de Makomanai pour les programmes libres<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'Union soviétique remporte trois médailles, dont le titre olympique dans l'épreuve par couples avec le tandem Irina Rodnina et Alexeï Oulanov, favoris de l'épreuve après avoir remporté un titre mondial et quatre titres européens. Ils devancent d'ailleurs un autre couple soviétique, Lioudmila Smirnova et Andrei Suraikin, ainsi que les Allemands de l'Est Manuela Groß et Uwe Kagelmann<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans l'épreuve masculine, le patineur Tchécoslovaque Ondrej Nepela remporte la médaille d'or devant le Soviétique Sergueï Tchetveroukhine tandis que le Français Patrick Péra, déjà médaillé de bronze à Grenoble quatre ans plus tôt, monte une nouvelle fois sur la troisième marche du podium<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Chez les femmes, l'Autrichienne Beatrix Schuba remporte l'or devant la Canadienne Karen Magnussen et l'Américaine Janet Lynn. Cette dernière, excellente sur le programme libre, doit pourtant se contenter de la troisième place en raison de ses difficultés sur les figures imposées, à l'inverse de sa concurrente autrichienne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Patinage de vitesse

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Photographie en noir et blanc d'un homme entouré par la foule et félicité par une femme.
Ard Schenk obtient trois médailles d'or à Sapporo.

La piste de Makomanai accueille les Modèle:Unité de dix-huit nations pour les épreuves de patinage de vitesse. Comme lors des précédents Jeux, les Pays-Bas dominent la discipline en remportant neuf médailles dont quatre en or<ref name="ssk"/>. Ard Schenk symbolise à lui seul cette domination : plusieurs fois champions du monde et détenteur du record du monde sur plusieurs distances, il se fixe l'objectif de remporter l'or sur les quatre épreuves proposées aux patineurs lors de ces Jeux. S'il échoue tout d'abord sur le Modèle:Unité en raison d'une chute, il gagne les trois courses suivantes : le Modèle:Unité, le Modèle:Unité et le Modèle:Unité. Champion olympique sur la plus petite des distances à Grenoble quatre ans plus tôt, le patineur ouest-allemand Erhard Keller conserve son titre à Sapporo. Les Norvégiens Roar Grønvold et Sten Stensen se distinguent en remportant respectivement deux médailles d'argent et deux médailles de bronze<ref name="ssk">Modèle:Lien web.</ref>.

Chez les femmes, la patineuse américaine Anne Henning remporte l'or sur le Modèle:Unité et le bronze sur le Modèle:Unité. Sa compatriote Dianne Holum est championne olympique du Modèle:Unité et obtient la médaille d'argent sur le Modèle:Unité, une distance sur laquelle le titre revient à la Néerlandaise Christina Kaiser, double médaillée de bronze en 1968. La médaille d'or sur le Modèle:Unité est remportée par la représentante de l'Allemagne de l'Ouest Monika Holzner-Gawenus<ref name="ssk"/>.

Saut à ski

Modèle:Article détaillé

Les épreuves de saut à ski se déroulent sur deux sites : le tremplin de Miyanomori pour la compétition sur petit tremplin et le tremplin d'Ōkurayama pour la compétition sur grand tremplin. Au total, soixante-deux sauteurs représentant seize nations sont engagés. Le Modèle:Nobr, l'épreuve sur petit tremplin constitue un moment historique et de fierté pour la nation hôte puisque trois sauteurs de l'équipe nationale japonaise, surnommée « escadron HinomaruModèle:Note », se classent aux trois premières places<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Yukio Kasaya monte sur la première du podium devant ses compatriotes Akitsugu Konno et Seiji Aochi. Seule la Norvège avait réussi à classer trois sauteurs aux trois premières places lors des Jeux de Saint-Moritz en 1948. Cette performance est d'autant plus remarquable que le Japon n'avait encore jamais remporté la moindre médaille olympique dans cette discipline et il s'agit également la première médaille d'or dans l'histoire de ce pays aux Jeux d'hiver<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Nobr, les sauteurs japonais ne parviennent pas à rééditer leur exploit sur le grand tremplin, tandis que la médaille d'or revient à la surprise générale au jeune sauteur polonais Wojciech Fortuna, bien aidé par les conditions de vent lors de son premier saut. Malgré un second saut de moins bonne facture, il conserve la première place pour un dixième de point devant le Suisse Walter Steiner. Le podium est complété par Rainer Schmidt, représentant l'Allemagne de l'Est<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Ski alpin

Modèle:Article détaillé

Photographie en noir et blanc montrant une skieuse avec le dossard no 1 portée en triomphe par deux autres personnes.
Barbara Ann Cochran, championne olympique de slalom.

Le site du mont Teine accueille les épreuves techniques de ski alpin, à savoir le slalom et le slalom géant pour les hommes et pour les femmes, tandis que les épreuves de descente masculine et féminine sont organisées sur les pentes du mont Eniwa. Au total, Modèle:Unité de Modèle:Unité prennent part aux compétitions<ref name="ask"/>. Le skieur vedette autrichien Karl Schranz, grand favori de la descente, est exclu des Jeux par le CIO pour professionnalisme : le président Avery Brundage lui reproche de toucher un salaire de la part de son fabricant de ski en échange de publicité pour la marque<ref name="kessous"/>. Amputée de son leader, l'équipe autrichienne manque ses Jeux, de même que l'équipe de France : aucune de ces deux nations, qui avaient dominé les Jeux de Grenoble quatre ans plus tôt, ne remporte de médaille d'or. À l'inverse, l'équipe suisse est en réussite : elle obtient six médailles, dont trois en or<ref name="ask">Modèle:Lien web.</ref>.

Chez les femmes, la jeune suissesse Marie-Theres Nadig, alors âgée de Modèle:Unité, crée la surprise en remportant la descente puis le slalom géant, à chaque fois devant la favorite autrichienne, Annemarie Moser-Pröll<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En slalom, la Française Britt Lafforgue, vainqueure de la coupe du monde de la discipline, connaît elle aussi la défaite : deuxième de la première manche, elle sort du tracé lors de la seconde. Pour autant, deux Françaises montent sur le podium de l'épreuve. Danièle Debernard obtient la médaille d'argent et Florence Steurer celle de bronze, tandis que le titre olympique revient à la skieuse américaine Barbara Ann Cochran<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les skieurs suisses font forte impression sur la descente masculine. Champion du monde deux ans plus tôt, Bernhard Russi assume son rôle de favori en l'absence de Karl Schranz et remporte la médaille d'or devant son jeune compatriote Roland Collombin. L'Autriche obtient la médaille de bronze grâce à Heinrich Messner<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En slalom géant, l'Italien Gustavo Thöni, deuxième de la première manche, profite de la chute du leader norvégien Erik Håker dans la deuxième manche pour remporter le titre olympique. Deux Suisses complètent le podium, Edmund Bruggmann en argent et Werner Mattle en bronze<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Gustavo Thöni obtient une autre médaille dans la dernière épreuve de ces Jeux, le slalom, en prenant la deuxième place juste devant son cousin Rolando Thöni. Champion du monde en titre, le Français Jean-Noël Augert déçoit dans la seconde manche et doit se contenter du cinquième rang final, tandis que la médaille d'or revient à la surprise générale au skieur espagnol Francisco Fernández Ochoa, qui n'avait jusque-là jamais fait mieux qu'une sixième place sur une épreuve de Coupe du Monde. Il apporte à son pays la première médaille de son histoire aux Jeux d'hiver<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Ski de fond

Modèle:Article détaillé Comme à Grenoble quatre ans plus tôt, sept épreuves de ski de fond sont au programme à Sapporo : le Modèle:Unité, le Modèle:Unité et le Modèle:Unité chez les hommes, le Modèle:Unité et le Modèle:Unité chez les femmes, ainsi que les relais masculin et féminin. Dix-neuf nations sont représentées par un total de Modèle:Unité et l'Union soviétique domine les compétitions en remportant cinq médailles d'or, deux en argent et une en bronze<ref name="ccs">Modèle:Lien web.</ref>.

La domination soviétique est encore plus importante chez les femmes puisque les concurrentes de cette nation gagnent le titre dans les trois épreuves. Vainqueure du Modèle:Unité puis du Modèle:Unité, Galina Kulakova remporte également l'or en relais, en compagnie de Lyubov Mukhachyova et Alevtina Olyunina. Cette dernière termine d'ailleurs au deuxième rang du Modèle:Unité derrière sa compatriote. La Finlandaise Marjatta Kajosmaa obtient elle aussi trois médailles lors de ces Jeux : l'argent sur le Modèle:Unité et le relais, ainsi que le bronze sur le Modèle:Unité<ref name="ccs"/>.

Chez les hommes, les Soviétiques remportent la médaille d'or en relais et sur le Modèle:Unité grâce à Vyacheslav Vedenin, qui obtient également le bronze sur Modèle:Unité. Cette épreuve voit le seul succès d'un fondeur norvégien lors de ces Jeux, Pål Tyldum, qui lui aussi gagne trois médailles à Sapporo avec l'argent sur Modèle:Unité et le relais. Le titre olympique sur Modèle:Unité revient au Suédois Sven-Åke Lundbäck<ref name="ccs"/>.

Cérémonies de remise des médailles

Photographie d'une médaille d'or, vue de l'avers.
Une médaille d'or remise lors des Jeux de Sapporo.

Les cérémonies de remise des médailles se tiennent sur les différents sites des épreuves. Dessinées à l'avers par Kazumi Yagi et au revers par Ikkō Tanaka, les médailles, légèrement asymétriques, ont un diamètre de Modèle:Unité et une épaisseur supérieure à Modèle:Unité. Elles sont frappées par la Monnaie du Ministère des Finances japonais. Sur l'avers, Modèle:Citation. Au revers sont gravées les inscriptions « XI OLYMPIC WINTER GAMES SAPPORO'72 », en anglais, et Modèle:Japonais, en japonais, ainsi que l'emblème officiel des Jeux<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Cérémonie de clôture

La cérémonie de clôture a lieu dans la soirée du Modèle:Date- à la patinoire couverte de Makomanai à l'issue d'un gala donné par les vainqueurs des épreuves de patinage artistique et de la remise des médailles du slalom masculin, disputé dans l'après-midi. La cérémonie débute par l'entrée du prince héritier du Japon Akihito, alors que l'hymne japonais retentit. Les porte-drapeau des différentes nations font ensuite leur entrée, la Grèce en tête, dans l'ordre alphabétique anglais, sur l'air de la Marche des Jeux de Sapporo. Pour chaque pays, six représentants au maximum sont autorisés à défiler derrière leur drapeau. Les drapeaux de la Grèce, du Japon et des États-Unis, pays hôte des prochains Jeux<ref group="Note">Au moment où se déroule la cérémonie de clôture, la ville de Denver est encore officiellement désignée comme hôte des Jeux d'hiver de 1976. Cependant, la ville en abandonne l'organisation à l'issue d'un référendum organisé en Modèle:Nobr et qui démontre l'hostilité des habitants de l'État du Colorado à l'égard des Jeux. Ceux-ci sont finalement réattribués à la ville autrichienne d'Innsbruck, déjà organisatrice des Jeux d'hiver de 1964. Voir Jeux olympiques d'hiver de 1976.</ref>, sont hissés l'un après l'autre. Le président du Modèle:Abréviation discrète Avery Brundage déclare la fermeture des Jeux, avant que la flamme s'éteigne et que le drapeau olympique sorte du stade, porté par huit soldats des Forces japonaises d'autodéfense. Une chorégraphie accompagnée d'un chœur de jeunes lycéennes clôt la cérémonie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Tableau des médailles

Modèle:Article détaillé Dix-sept des trente-cinq nations participant aux Jeux de Sapporo y remportent au moins une médaille. Avec un total de seize médailles dont huit en or, cinq en argent et trois en bronze, l'Union soviétique finit en tête du classement des nations, un rang qu'elle a déjà occupée de 1956 à 1964. Première nation quatre ans plus tôt à Grenoble, la Norvège obtient douze médailles dont seulement deux en or, ce qui la fait reculer au septième rang de ce classement. La France, troisième nation à Grenoble, n'obtient que trois médailles dont aucune en or et prend la seizième place du classement. À l'inverse, l'Allemagne de l'Est améliore son total, avec quatorze médailles dont quatre titres olympiques, pour se classer deuxième nation devant la Suisse, qui remporte dix médailles dont quatre titres, alors qu'elle n'en avait remportées que six dont aucune en or quatre ans plus tôt<ref name="universalis"/>.

Modèle:1er Modèle:URS-d Union soviétique 8 5 3 16
Modèle:2e Modèle:RDA-d Allemagne de l'Est 4 3 7 14
Modèle:3e Modèle:SUI-d Suisse 4 3 3 10
Modèle:4e Modèle:NED-d Pays-Bas 4 3 2 9
Modèle:5e Modèle:USA-d États-Unis 3 2 3 8
Modèle:6e Modèle:RFA-d Allemagne de l'Ouest 3 1 1 5
Modèle:7e Modèle:NOR-d Norvège 2 5 5 12
Modèle:8e Modèle:ITA-d Italie 2 2 1 5
Modèle:9e Modèle:AUT-d Autriche 1 2 2 5
Modèle:10e Modèle:SWE-d Suède 1 1 2 4
Modèle:11e Modèle:JPN-d Japon (pays hôte) 1 1 1 3
Modèle:12e Modèle:TCH-d Tchécoslovaquie 1 0 2 3
Modèle:13e Modèle:ESP-d Espagne 1 0 0 1
- Modèle:POL-d Pologne 1 0 0 1
Modèle:15e Modèle:FIN-d Finlande 0 4 1 5
Modèle:16e Modèle:FRA-d France 0 1 2 3
Modèle:17e Modèle:CAN-d Canada 0 1 0 1
Total 36 34 35 105

Sportifs les plus médaillés

Modèle:Article connexe

Photographie en noir et blanc d'une athlète portant un dossard marqué Grenoble 1968 et les anneaux olympiques.
Galina Kulakova, ici en 1968, est l'athlète féminine la plus médaillée de ces Jeux.

La fondeuse soviétique Galina Kulakova et le patineur de vitesse néerlandais Ard Schenk sont les athlètes les plus médaillés de ces Jeux, avec trois titres olympiques. Au total, six sportifs dont deux Soviétiques et deux Néerlandais remportent trois médailles au cours de ces Jeux<ref name=sr>Modèle:Lien web.</ref>.

Sportifs les plus médaillés
Rang Athlète Sport Modèle:Médaille Modèle:Médaille Modèle:Médaille Total
1 Modèle:URS (1955-1980)-d Galina Kulakova (URS) Ski de fond 3 0 0 3
Modèle:NED-d Ard Schenk (NED) Patinage de vitesse 3 0 0 3
3 Modèle:URS (1955-1980)-d Vyacheslav Vedenin (URS) Ski de fond 2 0 1 3
4 Modèle:NOR-d Pål Tyldum (NOR) Ski de fond 1 2 0 3
5 Modèle:FIN-d Marjatta Kajosmaa (FIN) Ski de fond 0 2 1 3
6 Modèle:NED-d Atje Keulen-Deelstra (NED) Patinage de vitesse 0 1 2 3

Réactions et retombées

Les Jeux de Sapporo sont considérés comme une réussite et la qualité de l'organisation japonaise est saluée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Selon Yugo Ono, professeur des Sciences de la Terre et de l'Environnement à l'Université de Hokkaidō, la ville de Sapporo Modèle:Citation. L'organisation de l'évènement lui a permis d'accélérer sa croissance et son urbanisation en la dotant d'un certain nombre d'infrastructures comme le métro et les différentes installations sportives construites pour l'occasion. Les Jeux d'hiver ont également permis à Sapporo d'acquérir une réputation mondiale et l'image d'une ville jeune et ouverte sur le monde<ref name="ono">Modèle:Harvsp.</ref>. Les Jeux de Sapporo connaissent aussi un certain succès populaire puisque Modèle:Unité assistent aux épreuves, particulièrement lors des compétitions de saut à ski qui se déroulent à guichet fermé<ref name="universalis"/>. L'attrait touristique de la ville est renforcé après les Jeux et d'autant plus pour le tourisme de sports d'hiver. La mise en lumière apportée par l'évènement olympique a notamment permis d'accroître la popularité du Festival de la neige de Sapporo, une manifestation organisée chaque année au début du mois de février lors de laquelle des sculptures de neige et de glace attirent de nombreux touristes<ref name="ono"/>. Par ailleurs, l'impact des Jeux de Sapporo sur l'environnement est jugé relativement faible, comme l'affirme Jean-Loup Chappelet, pour qui les Jeux de Sapporo sont les premiers à prendre réellement en compte la question environnementale<ref>Modèle:Article.</ref>. À titre d'exemple, le déboisement d'un secteur forestier du mont Eniwa pour y aménager les pistes de descente de ski alpin a été compensé par la plantation de nouveaux arbres sur ce secteur après les Jeux<ref name="ono"/>.

Sur le plan sportif, l'héritage des Jeux pour la ville est lui aussi manifeste. En 1986, Sapporo accueille les premiers Jeux asiatiques d'hiver<ref>Modèle:Lien web.</ref>, un rôle de ville hôte qu'elle tient également en 1990 et 2017<ref name="francsjeux"/>. De grandes compétitions internationales sont organisées sur les différents sites de compétitions construits lors des Jeux, comme les Championnats du monde de ski nordique 2007<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La ville se porte également candidate à l'accueil des Jeux olympiques d'hiver de 2026<ref name="francsjeux">Modèle:Lien web.</ref>. Tsunekazu Takeda, président du Comité olympique japonais, met en avant le fait que toutes les installations sportives nécessaires à l'organisation des Jeux sont déjà en place et qu'aucun nouveau site ne devrait être construit. Il insiste également sur l'importance de Sapporo pour les sports d'hiver sur le continent asiatique et le soutien apporté par les habitants de Sapporo à cette nouvelle candidature<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Articles connexes

Lien externe

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