Palladium (mythologie)

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Fichier:Diomedes Odysseus Palladion Louvre K36.jpg
Ulysse et Diomède dérobent le Palladion, œnochoé du Cercle du Peintre de l'Ilioupersis, vers 360-350 av. J.-C., musée du Louvre

Dans la mythologie grecque, le Palladium ou Palladion (en grec ancien Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang) était une statue sacrée de Pallas Athéné en armes, portant la javeline et l'égide d'Athéna.

Mythe

Fichier:Diomedes with the Palladium approaches an altar.jpg
Diomède portant le Palladium s'approche d'un autel.
Fichier:Pompeii - Casa del Menandro - Menelaos.jpg
Ajax le Petit traîne Cassandra loin du Palladium auprès duquel elle s'était réfugiée. Détail d'une fresque romaine de l'atrium de la maison de Ménandre (I 10, 4) à Pompéi.

Après qu'elle eut tué accidentellement Pallas, sa compagne de jeu, Athéna façonna une statue à son image, le Palladium, qu'elle plaça aux côtés de Zeus. Un jour, Électre, cherchant à échapper à Zeus, se réfugia derrière la statue. Furieux, Zeus jeta l'effigie du haut du ciel<ref>Modèle:Méta-modèle source, III, 12, 3 (Frazer).</ref>. Ilos, fondateur éponyme de Troie (Ilion), la trouva devant sa tente et la rapporta à Troie où il fonda un temple pour l'honorer. Elle conféra alors l'inexpugnabilité à la cité.

Lors du siège de Troie, le Palladium devint un enjeu majeur. Hélénos, capturé par Ulysse, révéla que Troie ne tomberait pas tant qu'elle abriterait la statue<ref>Modèle:Méta-modèle source, V, 10 ; papyrus Rylands 22.</ref>. Selon la tradition grecque, elle fut alors dérobée par Ulysse et Diomède qui la rapportèrent au navire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Méta-modèle source, arg. 4 ; Apollodore, Épitome, V, 13 ; papyrus Rylands 22.</ref>. Selon la tradition romaine, elle fut emportée par Énée en Italie et fut ultérieurement placée dans le temple de Vesta, à Rome, où elle demeura plusieurs siècles sous la garde des vestales.

Le Palladium à Rome

Un objet réel considéré comme le Palladium a sans doute été conservé pendant plusieurs siècles dans le temple de Vesta sur le Forum romain. Il était considéré comme l'un des Modèle:Lien, des objets sacrés gages de la continuité de la cité de Rome ou gages de la domination romaine (imperium).

Les Nautii, patriciens membres de la gens romaine Nautia, une des plus anciennes de la cité, prétendaient descendre de Nautes ou Nautius, un compagnon d'Énée. C'est pourquoi ses descendants, les Nautii auraient protégé et entretenu le Palladium jusqu'à l'époque romaine<ref>Denys d'Halicarnasse, Romaike Archaiologia, vi. 4.</ref>,<ref>Virgile, Énéide, v. 704, note de Servius.</ref>,<ref name="DGRBM Nautia Gens">Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. II, p. 1145 ("Nautia Gens").</ref>.

Au IIe siècle avant notre ère, en -241, un incendie détruisit le temple de Vesta et menaça de détruire le Palladium et d'autres objets sacrés. Le Pontifex maximus de l'époque, Lucius Caecilius Metellus, se jeta sans hésiter au milieu des flammes pour les sauver et réapparut avec le symbole tutélaire de la première Rome. Cependant, ses yeux furent gravement blessés par la chaleur intense et il devint aveugle, ce pour quoi le Sénat lui accorda le privilège de se rendre en char à la Curie<ref>{{#ifeq: |compact||Denys d'Halicarnasse, }}Antiquités romaines{{#if: |. « {{{référence}}} »}} {{#ifeq: |compact||Modèle:Détail des éditions}} {{#if:||Modèle:Lire en ligne}}, II, 66</ref>,<ref>Tite-Live, Periochae, XIX.</ref>,<ref>Paul Orose, Histoires contre les païens, IV, 11, 9.</ref>,<ref>Ovide, Fastes, VI, 437-454.</ref>,<ref>Modèle:PliHis, VII, 141.</ref>,<ref>Valère Maxime, Des faits et des paroles mémorables, I, 4, 5.</ref>. Cicéron affirme que c'est la vue des objets sacrés qui le rend aveugle, et non l'incendie<ref>Cicéron, Pro Scauro, 48.</ref>. En souvenir de cette noble réalisation de leur ancêtre, les Caecilii commencèrent à frapper l'image de Pallas sur leurs monnaies consulaires.

L’empereur Héliogabale, lors de l’une de ses frasques, prit la route de Rome avec une procession qui transportait une pierre noire sur un char d'or conduit par des chevaux blancs qu'il conduisait à reculons Modèle:Incise jusqu’au Palatin qu’il atteignit durant l'été 219<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

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Dans l'Antiquité tardive, la rumeur disait que le Palladium avait été transféré de Rome à Constantinople par Constantin le Grand et enterré sous la colonne de Constantin dans son forumModèle:Sfn. Une telle démarche aurait porté atteinte à la primauté de Rome et a été naturellement considérée comme une démarche de Constantin visant à légitimer son règne et sa nouvelle capitale.

Sens dérivés

Autrefois, le terme « palladium » était parfois utilisé pour désigner un élément dont la préservation est primordiale, mais cet usage est maintenant peu répandu, le terme étant essentiellement utilisé pour désigner l'élément chimique correspondant.

On utilise cependant encore le terme « palladium » pour désigner un objet symbolique, le plus souvent une statue sacrée, qui est l'emblème mystique national d'un pays, comme le Bouddha d'émeraude pour la Thaïlande, ou une pierre sacrée comme la pierre noire de La Mecque.

Sources

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

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