Arobase

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@
L’arobase, caractère indispensable de l’adresse électronique.

L’arobase<ref>Orthographe fixée par la Commission générale de terminologie et de néologie (Journal officiel du 8 décembre 2002), orthographe préférée par Le Petit Larousse illustré (2009) et Le Nouveau Petit Robert de la langue française (2008).</ref> (nom féminin)<ref>Journal officiel de la République française Modèle:N° du 8 décembre 2002, texte Modèle:N°.</ref>, arobas<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Le Petit Larousse illustré (2009), Le Nouveau Petit Robert de la langue française (2008).</ref>, a commercial ou, par anglicisme<ref>Modèle:Lien web</ref>, Modèle:Lang, également appelée arrobase<ref name="ReferenceA">Le Nouveau Petit Robert de la langue française (2008).</ref>, arrobe<ref>Orthographe fixée par la Commission générale de terminologie et de néologie (Journal officiel du 8 décembre 2002) et préférée par Le Petit Larousse illustré (2009).</ref>, arrobas<ref name="ReferenceA"/>, escargot<ref name="bnf">L’histoire de l’arobase, bnf.fr.</ref> est le caractère typographique @. Selon Le Ramat de la typographie 2005, l'emploi du terme a commercial est réservé aux cas dans lesquels le caractère signifie « le prix unitaire d'un article »<ref>Modèle:Citation Le Ramat de la typographie 2005.</ref>,<ref name="bnf" />. Le logogramme est formé d'un a écrit en minuscule dont la patte du coin inférieur droit est prolongée jusqu'à faire le tour de la lettre dans le sens inverse des aiguilles d'une montre en revenant au coin inférieur droit.

Origine

Origine du nom

L’origine du mot « arobase » est difficile à déterminer, mais selon les sources, elle serait :

  • une déformation récente du castillan Modèle:Lang, qui désigne une unité de mesure de poids et de capacité (dite en français arrobe), en usage en Espagne et au Portugal<ref>arobase ou arrobe, sur le site larousse.fr.</ref>, de grandeur variable selon les régions et selon les liquides (huile ou vin). Ce terme, attesté en Espagne depuis 1088, vient lui-même de l’arabe Modèle:Lang (arroub), « le quart », pour un quart de l’ancien quintal de Modèle:Nombre, soit Modèle:Unité environ. Depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en effet, le mot Modèle:Lang —parmi d’autres— s’est constamment écrit au moyen de l’abréviation « @ »<ref name="Smith">Marc H. Smith, « L’arobase du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècle », Graphê, Modèle:N°, 2013.</ref> ;
  • la contraction du terme typographique « a rond bas » (bas pour bas-de-casse, caractère minuscule), datant de l’époque de l’imprimerie à caractères fondus, où les majuscules étaient en « haut de casse » et les minuscules en bas<ref name="bnf" />. Malgré la différence de définition elle n’est pas en contradiction avec la première explication. Cette hypothèse est vigoureusement rejetée par nombre d’auteurs<ref>François-Xavier Nève, Thèses, mémoires et TFE : Minidico d’écriture, de ponctuation et d’apparat critique, Céfal asbl, Liège, 2008, Modèle:ISBN, p. 21–22 : De l’arabe arba, 'quatre', en usage dans la péninsule ibérique au Moyen Âge pour désigner, sous le nom d’Modèle:Petites capitales ou d’arrobas une unité de mesure de denrées, notamment de vin. Sans doute par le commerce du xérès et du porto avec les îles Britanniques, le nom arobas et l’abréviation @ apparaissent en anglais pour indiquer le prix unitaire […] L’arobas et l’@ n’ont donc pas pour origine, comme on le lit souvent, la typographie « a – rond – bas (de casse, c’est-à-dire minuscule) » et un Modèle:Petites capitales latin ligaturé en @ —introuvables en paléographie.</ref> ;
  • l’association des lettres a, ρ (lettre grecque rhô) et base (tiret-bas en français), qui forme graphiquement la lettre @<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Origine du symbole

Le signe @ avec sa signification moderne remonte à l'écriture marchande de la Renaissance : outre ses valeurs comme abréviation, il sert couramment à écrire la préposition Modèle:Lang (« à »), dès avant 1500 en Espagne puis en Italie et enfin dans d'autres pays d'Europe. Cet usage international, relayé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par la préposition « à », influe enfin sur le signe @ en anglais comme abréviation de la préposition équivalente Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web</ref>, pour indiquer le prix unitaire des marchandises (Modèle:Lang, six œufs à un dollar, où @ est lu Modèle:Lang). Il est adopté avec le même sens sur les machines à écrire américaines à partir de 1883 puis transposé sur les claviers d'ordinateur<ref name="Smith" />.

Une hypothèse très répandue, attribuée Modèle:Refnec au savant B. L. Ullman<ref>D'après une indicationModèle:Laquelle Modèle:Pas clair de B. L. Ullman, Modèle:Lang, New York, 1932, Modèle:P..</ref>, voudrait qu'il s'agisse d'une ligature créée par les moines copistes au début du Moyen Âge (dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) pour représenter le mot latin Modèle:Lang<ref name="bnf" /> (« près de », « à »), la boucle étant issue d'une déformation de la lettre d en écriture onciale. Modèle:Refnec

Informatique

Le signe @ est utilisé sur Internet principalement dans les adresses de courrier électronique comme séparateur entre le nom d'utilisateur et le nom du domaine de messagerie. Cet usage l'a rendu omniprésent dans la culture visuelle contemporaine, comme symbole non seulement du courrier électronique mais d'Internet dans son ensemble, voire de la communication moderne. Le Modèle:Lang de New York l'a inscrit à ce titre à l'inventaire de sa collection en 2010.

En 1971, l'informaticien Ray Tomlinson, envoyant le premier message électronique de machine à machine, choisit d'utiliser ce signe comme séparateur dans l'adresse parce qu'il n'appartenait à aucun alphabet.

Exemple : Modèle:Mono désigne l'utilisateur Modèle:Mono « chez » Modèle:Mono (c'est-à-dire dans le domaine Modèle:Mono).

Plus généralement, il est utilisé pour relier un utilisateur « à » un domaine (par exemple sur FTP).

L’arobase s’obtient :

  • par la combinaison des touches [[Touche Alt Gr|Modèle:Nobr]] et à, sur un clavier AZERTY français de plate-forme PC ;
  • par la combinaison des touches Alt Gr et é, sur un clavier AZERTY belge ;
  • par la combinaison des touches Modèle:Nobr et 2, sur un clavier QWERTZ suisse, QWERTY canadien-français ou un clavier QWERTY espagnol de plate-forme PC ;
  • par la combinaison des touches Majuscule et 2, sur un clavier QWERTY américain ou QWERTY canadien multilingue (CSA) ;
  • par la combinaison option Alt et G, sur un clavier Macintosh suisse ;
  • en accès directement sur les claviers BÉPO et Macintosh français ;
  • par la combinaison des touches Alt Gr et 0, sur un portable packard bell easynote avec un système windows xp ;
  • par son code ASCII avec la combinaison de touches ALT+064, sur Microsoft Windows ;
  • par Modèle:Mono ou Modèle:Mono en XML et de plus par Modèle:Mono en HTML ;
  • par la combinaison touche spéciale et ', sur le Minitel B1.

Unicode possède aussi une arobase minuscule : ﹫(U+FE6B), par compatibilité avec le codage Modèle:Nobr, et une arobase pleine chasse : @ (U+FF20), par compatibilité avec les codages utilisant les caractères à pleine chasse.

Dénominations

Dans de nombreuses langues, des dénominations imagées, d'usage plus ou moins familier, se sont répandues pour désigner le @ ; elles s'inspirent le plus souvent du tracé spiralé du signe et se réfèrent fréquemment au monde animal ou à des spécialités alimentaires et pâtissières. Font exception l'aire anglo-saxonne, où ce signe était demeuré en usage avec le sens Modèle:Lang, et le monde hispanique et lusophone. En France, le signe est parfois appelé familièrement « escargot »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais cet usage est peu répandu. Le nom anglais tend à se répandre vers les autres langues.

Autres utilisations

En informatique et sur Internet, l'arobase ne s'utilise pas seulement dans les adresses de courrier électronique :

En FTP

Une adresse FTP peut être communiquée de la sorte (exemple) : ftp://utilisateur:motdepasse@adresse.du.serveur. Certains navigateurs web, tout comme le gestionnaire de fichiers Explorer (dans Microsoft Windows) sont compatibles avec cette notation.

En SSH

Connexion vers une serveur: <syntaxhighlight lang="bash"> ssh root@192.168.1.200 ou root@myserver.com </syntaxhighlight>

Dans les forums de discussion en ligne

L'usage du @ pour indiquer le destinataire du message sur un forum de discussion publique en ligne, ou Modèle:Lang, se remarque parfois. Par exemple : « @francois : J'ai essayé ta proposition, mais cela ne fonctionne pas. »

Sur les réseaux sociaux

L'utilisation du @, à l'instar des forums de discussion en ligne, permet sur ces réseaux sociaux d'échanger des messages avec les autres utilisateurs<ref>Tweets et messages, dans le centre d'aide de Twitter.</ref>.

En PHP

En PHP, l'opérateur de contrôle d'erreurs est l'arobase. Il sert à empêcher l'affichage des messages d'erreurs que pourrait engendrer une portion de code. Voici un exemple d'utilisation : <syntaxhighlight lang="php"> <?php // La fonction strlen(x) retourne normalement la taille de la chaîne x.

// Ici, une erreur s'affichera, car aucun paramètre n'est passé à la fonction. strlen();

// Ici, PHP ne produit aucun message d'erreur car l'opérateur @ les bloque. @strlen(); </syntaxhighlight> Cependant, cet opérateur ne supprime pas les erreurs de syntaxe ni les erreurs d'analyse (les Modèle:Lang).

À noter que cette notation est aussi applicable aux commandes de MS/DOS dans les fichiers de commandes. Elle supprime l'affichage de la commande lors de l'exécution du code. Très utilisé en début de fichier via la commande "@ECHO OFF".

En Perl

En Perl, l'arobase est un sigil (un symbole placé au début du nom d'un identifiant ou d'une variable) qui indique une variable de type tableau. Par exemple: <syntaxhighlight lang="perl"> my @nombres_shadoks = ("GA", "BU", "ZO", "MEU"); for my $nombre (@nombres_shadoks) {

   print "$nombre \n";

} </syntaxhighlight> affiche à l'écran les quatre nombres shadoks, chacun sur une ligne différente.

En Objective-C

En Objective-C, l'arobase permet de distinguer les mots clés spécifiques par rapport à du C standard. Par exemple, la déclaration des classes et propriétés :

<syntaxhighlight lang="objc"> @interface Personne : NSObject {

    // variables d'instance
    NSString *surname;

} // methodes @property (copy) NSString *surname; @end </syntaxhighlight>


ou des objets NSString, NSNumber, NSArray avec l'écriture @"" (les équivalents C ne comportant quant à eux pas le préfixe @) :

<syntaxhighlight lang="objc">

NSString *surname = @"Pierre"; char *surname_C = "Pierre";

NSNumber *age = @23; int age_C = 23;

NSArray *firstNames = @[@"Jean", @"Michel"]; </syntaxhighlight>


En RGSS/Ruby

En RGSS ou en Ruby, l'arobase est le caractère qui, placé devant le nom d'une variable, indique que celle-ci est une variable d'instance dont la portée est limitée aux classes. Par exemple : <syntaxhighlight lang="ruby"> @ma_variable = 5

  1. On définit la variable "ma_variable" et on indique le type
  2. (la portée) de la variable par l'arobase.

</syntaxhighlight>

En Pascal

En Pascal l'arobase est le caractère qui, placé devant le nom d'une variable, retourne l'adresse de cette variable. Il est un raccourci pour la fonction Addr(). Par exemple : <syntaxhighlight lang="pascal"> // La notation AddressOfMyProc := @MaProc; // est équivalent à AddressOfMyProc := Addr(MaProc); </syntaxhighlight>

En Java

En Java, l'arobase est le caractère qui, placé devant le mot-clef interface, indique que celle-ci est une annotation. Elle est aussi utilisée pour faire appel à une annotation dans le code. Par exemple : <syntaxhighlight lang="java"> @Retention(RetentionPolicy.RUNTIME) //Utilisation d'une annotation @Target({ElementType.METHOD}) public @interface Test { //Déclaration d'une annotation

    long timeout() default 0L; 

} </syntaxhighlight>

En espagnol et portugais

En espagnol et portugais, où les genres masculin et féminin sont respectivement marqués par les voyelles o et a, l’arobase a pu être utilisée comme marqueur neutre en raison de sa ressemblance à un a dans un o par les partisans d’un langage épicène<ref>@robase politiquement correcte, Cécile Thibaud, L'Express du 17 mai 2004.</ref>.

En sports

En anglais américain, l'arobase peut être utilisée pour préciser le lieu d'une rencontre opposant deux équipes : la formation visiteuse est alors placée en premier suivie du signe @ puis de l'équipe qui joue à domicile. C'est notamment souvent le cas pour les matchs de basket-ball dans la NBA. Cet usage n'est pas suivi en anglais britannique, où l'équipe qui reçoit est en général spécifiée en premier.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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