Transat Lorient-Les Bermudes-Lorient

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Modèle:Infobox Régate

La Transat Lorient-Les Bermudes-Lorient, appelée transat en double lors des premières éditions, est une course transatlantique à la voile et en double. Elle se distingue des autres courses transatlantiques par le fait que les concurrents doivent traverser l'océan Atlantique deux fois. Partant de Lorient et arrivant à Lorient, les marins sont contraints de passer par une bouée au large des Bermudes ou de l'île antillaise de Saint-Barthélemy selon les éditions<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cette transat, patronnée par Le Point, Neptune-Nautisme et Europe 1, ne connut que trois éditions en 1979, 1983 et 1989<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À la suite d'un changement de sponsor et de l'abandon du principe de la double traversée, ses organisateurs créèrent par la suite la transat Jacques Vabre dont la première édition se déroule en 1993.

En 2017, le maire de Lorient annonce le retour de la course Lorient-Les Bermudes-Lorient en avril-mai 2019, pour fêter la quarantième année de sa création<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les Ultims inscrits ayant subi des avaries importantes lors de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, entraînant des délais de réparation incompatibles avec le calendrier de la course, les organisateurs reportent alors la quatrième édition. Cette édition est annoncée pour 2023<ref name=AnEd2023>Modèle:Lien web</ref>, puis finalement reportée en raison du faible nombre d'engagés<ref name="La transat Lorient – Les Bermudes – Lorient finalement reportée">Modèle:Lien web</ref>.

Éditions

Première édition : 1979

La première édition marque les débuts de la médiatisation de la voile en France. C'est la première fois dans une course au large que les bateaux embarquent une balise Argos<ref>« Lorient-Les Bermudes-Lorient. Renaissance en 2007 », sur letelegramme.fr, 16 juin 2006 (consulté le 13 mai 2023).</ref>. Les positions peuvent ainsi être transmises à la direction de course et au centre de presse<ref>Jean-Michel Barrault, Modèle:Opcit, Modèle:P.188 Modèle:Nobr.</ref>. En revanche, elles ne sont pas communiquées aux concurrents<ref name="40 ans">« 40 ans plus tard, Riguidel et Pajot n’ont rien oublié du finish de 1979 », sur lorientlesbermudeslorient.com, 4 mai 2018 (consulté le 10 mai 2023).</ref>.

Départ

Vingt-huit monocoques et onze trimarans (dont trois à hydrofoils) vont prendre le départ. Parmi ces Modèle:Nobr<ref name="Deux pour vaincre">Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, avec Jean-Marie Dallet, Deux pour vaincre : VSD dans la Transat en double, Paris, Laffont, 1979, Modèle:P.133 Modèle:Nobr.</ref>, celui qui suscite le plus la curiosité est le Paul Ricard d'Éric Tabarly et Marc Pajot, trimaran à hydrofoils mis à l'eau trois semaines plus tôt<ref name="Barrault p 189">Jean-Michel Barrault, Modèle:Opcit, Modèle:P.189.</ref>,<ref name="40 ans"/>. Il n'est ni un hydroptère comme on le croyait (il n'a pas de foil à l'arrière), ni un trimaran classique (à bonne vitesse, le tout petit flotteur sous le vent ne repose pas sur l'eau)<ref>Didier Grégory, « Le trimaran sur hydrofoils d'Éric Tabarly », Voiles et Voiliers, mars 1979, Modèle:P.37.</ref>. VSD, deuxième du nom, le trimaran d'Eugène Riguidel et de Gilles Gahinet, est plus léger<ref name="La renaissance">Dominique Bourgeois, « La renaissance d´une première », sur courseaularge.com, 20 décembre 2005 (consulté le 14 mai 2023).</ref>. Il est lui aussi équipé de foils<ref>Modèle:Citation « Kersauson-Riguidel, 1978. Foils ou pas foils ? » sur mer-ocean.com, 5 février 2018 (consulté le 13 mai 2023).</ref>.

Vue de la ville que borde la mer. À droite, entrée du port.
Entrée du port de Saint George's, aux Bermudes.

Le parcours théorique est de Modèle:Unité<ref name="La renaissance"/>. Partant de Lorient, les concurrents doivent enrouler une bouée mouillée à un mille du port de Saint George's, aux Bermudes<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.133, 204, 239.</ref>, et revenir à Lorient. La période, le printemps, est celle d'une météo plutôt imprévisible en raison du renforcement de l'anticyclone des Açores sur l'Atlantique nord<ref>Audrey Chauvet, « L'anticyclone des Açores, le vrai coupable du mauvais temps en Europe », sur 20minutes.fr, 13 juillet 2012 (consulté le 14 mai 2023).</ref>,<ref name="La renaissance"/>. Le départ est donné le Modèle:Date-<ref>Jean-Michel Barrault, Modèle:Opcit, Modèle:P.188.</ref> à Modèle:Heure<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.157.</ref>.

Le Modèle:Date-, Paul Ricard est le premier aux Bermudes<ref name="Barrault p 190">Jean-Michel Barrault, Modèle:Opcit, Modèle:P.190.</ref>. VSD a beaucoup cassé : les foils, les carénages de bras, la bôme<ref name="40 ans"/>. À l'aube du Modèle:Date-, il arrive Modèle:5e aux Bermudes<ref name="Deux pour vaincre p 279">Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.279.</ref>. Il y fait, comme l'y autorise le règlement, une escale technique de Modèle:Nobr pour réparer<ref name="40 ans"/>.

Remontée de VSD

Il repart en fin d'après-midi, toujours en cinquième position<ref name="40 ans"/>, avec Modèle:Nobr et Modèle:Nobr de retard sur Paul Ricard<ref name="K7 VSD 2">« K7, VSD (2), 3 », sur histoiredeshalfs.com, 2018 (consulté le 13 mai 2023).</ref>, qui n'a pas relâché. Les trois premiers suivent une même route, celle de l'orthodromie<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.248.</ref>. VSD opte pour une route nord qui lui offre des vents plus soutenus<ref name="Barrault p 190"/>. Dans la nuit du 16 au Modèle:Date-, il reprend Modèle:Nobr à Paul Ricard<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.252.</ref>. Le Modèle:Date-, il dépasse le Modèle:4e, le monocoque Modèle:Nobr de Kersauson et Dijkstra, puis le trimaran Télé Modèle:Nobr de Birch et Vidal. VSD est Modèle:Nobr, à Modèle:Nobr de Paul Ricard<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.255.</ref>. Le Modèle:Date-, Riguidel et Gahinet apprennent qu'ils ont dépassé le monocoque Modèle:Nobr de Malinovsky et Lenormand. Ils sont Modèle:2es<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.257.</ref>. Le Modèle:Date-, ils reprennent une vingtaine de milles à Paul Ricard<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.259.</ref>. Pilote automatique en panne, Riguidel et Gahinet barrent en permanence. N'ayant plus de liaison météo, ils se fient à leur baromètre : selon que la pression monte ou descend, ils s'écartent de l'anticyclone ou s'en rapprochent<ref name="40 ans"/>. Tabarly et Pajot ont eux aussi un pilote automatique en panne et doivent barrer. Paul Ricard a perdu dès le début son spi à tuyères<ref name="Barrault p 190"/> et, au retour, son spi léger<ref name="40 ans"/>. Il lui reste le spi de brise, trop petit et trop lourd<ref name="Barrault p 190"/>. Le Modèle:Date-, Paul Ricard augmente légèrement son avance. Il précède maintenant VSD de Modèle:Nobr. Dans la nuit du 26 Modèle:Nobr, Paul Ricard est dans une zone de calmes, tandis que VSD bénéficie d'un bon vent. Modèle:Nobr, l'écart entre les deux bateaux de tête n'est plus que de Modèle:Nobr<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.261.</ref>.

Régate finale

Le Modèle:Date-, à l'approche de la chaussée de Sein<ref name="Barrault p 190"/>, VSD va chercher un courant favorable à un demi-mille à l'ouest du phare d'Ar-Men. Il descend par vent du nord Modèle:Nobr, sous spi médium. En baie d'Audierne, les deux bateaux naviguent à vue, Paul Ricard un peu plus près de la côte. À la pointe de Penmarc'h, VSD est en tête. Les deux bateaux lofent. Paul Ricard est sous spi lourd, VSD sous génois. Paul Ricard reprend l'avantage. Après la bouée de la Jument de Glénan, VSD lofe. Les deux trajectoires se croisent. C'est maintenant VSD qui est le plus près de la côte, au vent de Paul Ricard. En lofant, il va plus vite et dépasse celui-ci. Le vent est maintenant au nord-ouest<ref name="Deux pour vaincre p 266">Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.266.</ref>. VSD veut envoyer son spi médium, qui reste coincé dans la chaussette<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.266, 270 et 271.</ref>. Paul Ricard en profite pour reprendre la tête<ref name="Deux pour vaincre p 266"/>.

Au premier plan, rochers avec une toute petite jetée. En arrière-plan à gauche, le littoral du continent.
La pointe du Courégant, devant laquelle s'est disputé le Modèle:Langue. À l'horizon, à droite, l'île de Groix.

À Modèle:Nobr de l'arrivée, Paul Ricard, toujours sous spi lourd, voit que VSD est plus rapide et va le dépasser<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.272.</ref>. Il lofe pour lui barrer le chemin, manœuvre autorisée<ref name="ref_auto_1">Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.267, 273.</ref>. VSD, sous spi médium, est contraint de lofer à son tour<ref name="Deux pour vaincre p 267">Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.267.</ref>. S'il y a abordage, il sera en tort pour refus de priorité, et sera pénalisé. Il prend le risque. Il tente le dépassement, en évitant de toucher. Les deux bateaux se dirigent bord à bord vers la côte, vers la pointe du Courégant. Mais VSD va plus vite. Il remonte peu à peu son rival<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.271-273.</ref>. Lorsque sa barre dépasse le mât de Paul Ricard, Gahinet peut lancer le vieux cri de régate Modèle:Citation qui oblige Paul Ricard à abattre<ref name="40 ans"/>,<ref name="ref_auto_1" />. VSD double Paul Ricard<ref name="40 ans"/>, et lui vole son vent<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.273.</ref>. Les deux bateaux se remettent vent arrière, l'allure où VSD est plus rapide. La course vient de se jouer. Après la pointe du Talud, VSD marque Paul Ricard en venant de placer entre celui-ci et la ligne d'arrivée<ref name="Deux pour vaincre p 267"/>.

Arrivée

Eugène Riguidel et Thierry Gahinet remportent la course avec Modèle:Nobr et Modèle:Nobr d'avance sur Éric Tabarly et Marc Pajot<ref name="40 ans"/>. Le Modèle:3e est le trimaran Télé 7 Jours de Mike Birch et Jean-Marie Vidal<ref name="Deux pour vaincre p 279"/>.

L'année précédente, Mike Birch avait fait sensation en remportant la première Route du Rhum à la barre du petit trimaran Olympus Photo. La Transat en double 1979 confirme donc la domination des multicoques sur les monocoques<ref name="La renaissance"/>. Le premier monocoque Modèle:Nobr : il s'agit du rival malheureux de Birch dans la Route du Rhum, le Modèle:Nobr de Michel Malinovsky. Fernande, le monocoque de Jean-Claude Parisis et Olivier de Rosny, Modèle:Nobr<ref name="Deux pour vaincre p 279"/>.

Le Modèle:Date-, Bruno Bacilieri (qui s'est cassé un bras, quelques jours avant l'arrivée<ref name="Deux pour vaincre p 262">Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P.262.</ref>) et Marc Vallin, à bord de Serenissima (Modèle:Unité), Modèle:Nobr<ref name="Deux pour vaincre p 279"/>, et remportent le trophée des monocoques de moins de Modèle:Nobr<ref name="Deux pour vaincre p 262"/>.

Classe-
ment<ref>Eugène Riguidel, Gilles Gahinet, Modèle:Opcit, Modèle:P., 279.</ref>
Concurrents Bateau Pays Type Longueur Jour
d'arrivée
Heure
d'arrivée
Temps
1 Eugène Riguidel
et Gilles Gahinet
VSD Modèle:Pays trimaran
à hydrofoils
15,80 m Modèle:Date- Modèle:Heure Modèle:Nobr Modèle:Heure<ref name="K7 VSD 2"/>
2 Éric Tabarly
et Marc Pajot
Paul Ricard Modèle:FRA-d France trimaran
à hydrofoils
16,50 m Modèle:Date- Modèle:Heure Modèle:Nobr Modèle:Heure<ref>« J3, Paul Ricard, 14 », sur histoiredeshalfs.com, 2013 (consulté le 13 mai 2023).</ref>
3 Mike Birch
et Jean-Marie Vidal
Télé 7 Jours Modèle:Pays trimaran 16,15 m Modèle:Date- Modèle:Heure Modèle:Nobr Modèle:Heure<ref>« E3, Quest, 77M », sur histoiredeshalfs.com, 2016 (consulté le 18 mai 2023).</ref>
4 Michel Malinovsky
et Pierre Lenormand
Kriter V Modèle:FRA-d France monocoque 21 m Modèle:Date- Modèle:Heure Modèle:Nobr Modèle:Nobr Modèle:Nobr<ref>« Kriter V, 28 », sur histoiredeshalfs.com, septembre 2020 (consulté le 18 mai 2023).</ref>
5 Jean-Claude Parisis
et Olivier de Rosny
Fernande Modèle:FRA-d France monocoque 21,10 m Modèle:Date- Modèle:Heure Modèle:Nobr Modèle:Nobr Modèle:Nobr
6 Bruno Bacilieri
et Marc Vallin
Serenissima Modèle:Pays monocoque 13,70 m Modèle:Date- Modèle:Heure
7 Patrick Tabarly
et Philippe Poupon
Pen Duick III Modèle:FRA-d France monocoque 17,45 m Modèle:Date- Modèle:Heure
8 Olivier de Kersauson
et Gerard Dijkstra
Kriter VI Modèle:FRA-d France monocoque 16,40 m Modèle:Date- Modèle:Heure
9 Patrice
et Jean-Michel Carpentier
Avi 3000 Modèle:FRA-d France monocoque 14,60 m Modèle:Date- Modèle:Heure
10 Florence Arthaud
et Catherine Hermann
Biotherm Modèle:FRA-d France monocoque 15 m Modèle:Date- Modèle:Heure<ref>Tel est le classement de Biotherm donné par Eugène Riguidel et Gilles Gahinet dans Deux pour vaincre, Modèle:Opcit, Modèle:P.279. Ce classement de Biotherm est confirmé par Neptune nautisme, « Florence Arthaud et Miss Dubonnet », juin 1980. Il est également confirmé par Florence Arthaud elle-même, dans Fiancée de l'Atlantique, Rueil-Malmaison, Pen Duick, 1981, Modèle:P.86 : Modèle:Citation</ref>
11 Alain
et Denis Gliksman
Timex Modèle:FRA-d France monocoque 17,37 m Modèle:Date- Modèle:Heure
12 Philippe Bougouin
et Jacques Sarasin
Labonal Modèle:FRA-d France monocoque 14,28 m Modèle:Date- Modèle:Heure
13 Jean-Pierre Millet
et Dominique Marsaudon
Casavian Modèle:FRA-d France monocoque 15 m Modèle:Date- Modèle:Heure

Deuxième édition : 1983

Le départ est donné le Modèle:Date- avec cinquante-cinq concurrents, principalement des multicoques<ref>Modèle:Ina</ref>. Cette édition voit la disparition de Didier Bestin, tombé à la mer à la suite de la rupture du stick de barre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Troisième édition : 1989

Le départ est donné le Modèle:Date- et est disputée en deux étapes avec escale à Saint-Barthélemy. Sur les vingt-trois concurrents, treize sont des multicoques. Bottin entreprise d'Éric Tabarly et Jean Le Cam et Elf Aquitaine de Jean Maurel et Jean-Luc Nélias chavirent après avoir mené la course.

Quatrième édition

Annulée en 2019, la course Lorient-Les Bermudes-Lorient est annoncé pour mai 2023 et réservée aux maxi-trimarans Ultime et grands multicoques<ref name=AnEd2023/>. En décembre 2022, les organisateurs annoncent le report en raison du faible nombre d'engagés<ref name="La transat Lorient – Les Bermudes – Lorient finalement reportée" />.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Palette Modèle:Portail