Archipel des Glénan
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L'archipel des Glénan ou îles des Glénan, localement appelé « les Glénan » est un archipel breton du golfe de Gascogne, situé au sud de Fouesnant, dans le Finistère. L'école de voile « Les Glénans », implantée sur le site depuis 1947, se réserve l'orthographe avec un « s » final au moyen d'une marque commerciale.
Géographie
L'archipel des Glénan se compose de neuf îles principales et d'un grand nombre d'îlots. L'île aux Moutons, isolée du groupe majoritaire, se trouve à Modèle:Unité au sud de la pointe de Mousterlin. Avec l'île de Penfret, le reste de l'archipel, très regroupé, se situe à Modèle:Unité au sud-ouest de la pointe de Trévignon, sur la côte bretonne. Cet ensemble géologique granitique aurait autrefois été une seule et même île ; Élisée Reclus a écrit : Modèle:Citation bloc
On suppose même que l'archipel aurait autrefois été rattaché au continent, comme le rapporte encore Reclus : Modèle:Citation bloc
Paul Sébillot a aussi fait référence à ces récits semi-légendaires : « Le souvenir du temps où cet archipel tenait au continent n'est pas encore effacé : on dit qu'on allait autrefois à pied de Beg Meil à l'île aux Moutons, aujourd'hui à une grande lieue en mer ; la Pointe de Trévignon touchait à l'île de la Cigogne et à chaque printemps une procession sortie de l'église de Loctudy à l'une des îles en suivant une allée de grands arbres »<ref>Paul Sébillot, Le Folk-lore de la France. La mer et les eaux douces, E. Guimoto, Paris, 1904-1907, consultable</ref>.
L'archipel actuel est extrêmement découpé, à tel point que sa superficie est difficilement calculable. Les cartes marines du lieu, malgré les efforts du Service hydrographique et océanographique de la Marine, ne parviennent pas à cartographier l'ensemble des récifs du site.
L'archipel a parfois été décrit comme « un aperçu de Tahiti en Bretagne Sud »Modèle:Selon qui. Il est célèbre pour la clarté des eaux de « La Chambre », le meilleur mouillage de l'archipel, zone protégée au centre-ouest du « cercle de mer », souvent comparée à un lagon. Cet espace s'étend entre les îles Saint-Nicolas, Drénec, Bananec et Cigogne, et sert de zone de mouillage aux plaisanciers.
Lors des grandes marées, la Chambre peut être traversée à pied et devient le paradis des pêcheurs à pied qui ramassent ormeaux et palourdes sous la surveillance de la gendarmerie maritime.
Toponymie
Îles principales
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Plage de l'Île Saint-Nicolas.
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Mouillage sous l'île de Penfret (Glénan)
îlots et rochers
Les îlots et rochers des Glénan sont mentionnés sur de nombreuses cartes, dont les suivantes :
- Carte de l'archipel des Glénans en Basse Bretagne par le Vicomte de Villiers du Terrage, imprimerie René Prud'homme, Saint-Brieuc, 1906<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Carte des îles de l'archipel des Glénan sur le site Glénan.fr<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Cartes des îles de Glénan sur le site de Géoview.info<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Au Néolithique, le niveau des océans étant plus bas que ce qu'il est aujourd'hui, la zone de l'archipel des Glénan n'est pas insulaire. Au Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC, un dolmen à couloir est érigé au nord de l'île de Brunec et des sépultures sont disposées à Saint-Nicolas, Drenec et Bananec. Cette population d'agriculteurs a probablement laissé d'autres traces que l'élévation du niveau de la mer (Modèle:Unité en Modèle:Unité) a détruites. Le tertre de Brunec fait l'objet de fouilles en 1926 mais celles-ci révèlent que le tertre fut déjà visité et dégradé<ref group="Le Maître">Modèle:P.</ref>.
En 1888, deux tombeaux contenant des urnes cinéraires sont découverts par les gardiens de l'île aux Moutons. On retrouve de nombreuses sépultures préhistoriques sur l'île du Loc'h. En 1921, une fouille dirigée par le commandant Bénart et le lieutenant de vaisseau Massé met au jour sur l'île du Loc'h un tas de cendres et de charbons posé sur une dalle qui évoque des rites de crémation antérieurs au christianisme. En 1976 un incendie de végétation fit apparaître trois petits cairns sur l'île de Penfret<ref name="Enjolras2007">Christian Enjolras et André Juillard, L'Archipel de Glénan, éditions du Chasse-Marée, Douarnenez, 2007, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Les îles ont été occupées à l'époque gallo-romaine, comme l'attestent les amphores, pièces de monnaie et autres traces retrouvées sur l'île aux Moutons et sur l'île Saint-Nicolas.
Modèle:Unité de pêcheries anciennes, datant de la Préhistoire, de l'Antiquité ou du Moyen Âge, servant de pièges à poisson, ont été identifiés dans l’archipel des Glénan<ref>Nicolas Guillou, Les pêcheries refont surface, revue ArMen n°201, juillet-août 2014</ref>.
Moyen Âge
Le roi Gradlon aurait donné les îles de l'archipel aux moines de Saint-Gildas-de-Rhuys ; ils en revendiquent la propriété depuis l'an 399, mais aucune trace de cet acte n'a été conservée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au Moyen Âge l'archipel est une possession de l'abbaye de Rhuys<ref group="Le Maître">Modèle:P.</ref>. En 1502-1503, les moines bénédictins se font confirmer leur possession par la duchesse Anne et le roi Louis XII. En 1633, Henri de Bruc (alors abbé de Rhuys) trouve un locataire pour l'archipel. Claude Desbrosses restera jusqu'en 1637 payant 40 livres par an. Il sera suivi en 1651 par Pierre Levesque. Dans les années qui suivent, l'abbé de Rhuys est en retraite à Saint-Germain-des-Prés, l'abbaye de Rhuys nécessite quant à elle des travaux. Ainsi, des biens propriétés de l’abbaye sont mis en vente. Le Modèle:Date, Nicolas Fouquet (surintendant des finances du Royaume de France) se porte acquéreur de l'archipel. Les moines, souhaitant faire monter le prix, s'opposent à la vente. Un accord est trouvé le 17 août, mais Fouquet est arrêté le 5 septembre<ref group="Le Maître">Modèle:P.</ref> ; finalement, l'archipel reste propriété de l'abbaye jusqu'à la Révolution française.
La plus ancienne carte mentionnant les îles remonte à 1313, dans l'atlas maritime de Pierre Vesconte<ref>Le génois Pierre Vesconte (Petrus Vesconti) réalisa la première carte marine dont un exemplaire fut offert à Charles IV le Bel, Atlas de Pietro Vesconte, 1313, 6 feuilles vélin enluminées, Modèle:Unité, Paris, BnF, Cartes et Plans ; voir aussi http://saintgeorgesdedidonnehier.blogs.sudouest.fr/archive/2012/08/11/1320-pierre-vesconte.html</ref>, où l'archipel figure sous le nom de grana. En 1466 les îles sont nommées Glaram et c'est en 1585 qu'elles deviennent Gleran.
Époque moderne
Un abri de corsaires et de pilleurs d'épaves
L'archipel constitue un abri intéressant pour les corsaires pratiquant la guerre de course. Dès lors qu'une guerre est déclarée, des forbans viennent se cacher dans ces îles. Différentes actions sont entreprises pour tenter de déloger ces marins de l'archipel, notamment par Pierre Mauclerc. En 1481, cinq navires sont armés avec 525 hommes pour « nettoyer la côte ». Les corsaires des Glénan ne prennent pas pour cible les gros convois armés, mais les barques de marchand. En 1647, cinquante navires sont ainsi rançonnés par des pirates de Biscaye. Guy Autret, seigneur de Missirien, qui habite le château de Lézergué près de Quimper, écrit le Modèle:Date : « Je vous diray pour nouvelles plue neuf. ou dix .vesseaux pirates espagnols et biscaïens infestent nos costes maritimes depuis Modèle:Unité, ont prins de nos bouques marchandes et déprédé plus de 50 navires, sans que les vesseaux garde-costes entretenus du Roy y aye doné auceun ordres. Ses pirates en nombre de 9 auaient leur retraite en vne isle nomée Glelan située à Modèle:Unité de la terre ferme deuant les ambouchures de Conquerneau et de Benodet et la coste de Cornouaille. » L'année suivante, le marquis de Kerjean René Barbier décide de chasser ces corsaires<ref name="C9ZtY2Q">http://www.glenan.fr/Textes/Villier_du_Terrage/villiers_du_terrage.htm</ref>. Il trouve des navires ancrés proches de Penfret, il en coule trois, en arraisonne trois et chasse les trois autres. En 1688, la guerre reprend entre la France et l'Angleterre. Des corsaires de Guernesey descendent jusqu'aux Glénan. Le Modèle:Date la flotte royale est attaquée. Les pêcheurs de Locmaria fréquentent l'archipel, ils fournissent les corsaires en vivres diverses pour continuer à travailler<ref group="Le Maître">Modèle:Pp.</ref>. En 1778 encore, comme à chaque fois qu'une guerre éclate entre la France et l'Angleterre, des corsaires anglais arraisonnent et pillent les navires dans les parages des Glénan, et à nouveau pendant les guerres de la Révolution française et de l'Empire, participant alors au blocus continental.
Le Modèle:Date- la Marie-Josèphe, d'Audierne, coula aux Glénan avec son équipage<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le duc d’Aiguillon écrit le Modèle:Date au ministre de la Marine : « Les Glénans, Monsieur, sont un assemblage de plusieurs petites îles et de roches qui forment de bons havres pour les barques, où les corsaires peuvent être à couvert de tous les vents et s’y tenir sans être vus de la côte. Ils y avaient fait un établissement pendant la dernière guerre, d’où ils couraient sur toutes les barques qui sortaient des rivières de Quimper, Quimperlé, du port de Concarneau, etc., etc., et sur celles qui faisaient le cabotage de Brest au Port-Louis et à Nantes. Ils firent un tort immense au commerce, à la pêche, et enlevèrent une quantité prodigieuse de matelots »<ref name="C9ZtY2Q" />.
L'archipel et les roches l'environnant provoquent de nombreux naufrages, et les récits abondent de nombreuses fortunes de mer au fil des siècles, qui sont une providence pour les îliens ; par exemple La Madeleine de Cherbourg, chargée d'eau-de-vie, qui s'est réfugiée dans la "Chambre" est précipitée sur les rochers de l'est de l'île Saint-Nicolas par des vents violents dans la nuit du 29 au Modèle:Date et son équipage (le mousse s'est noyé) a beaucoup de mal à préserver l'épave des pilleurs.
En 1732, un navire hollandais, le Clasparis, « d’environ cent tonneaux, toucha sur les rochers au sud des Glénans ; deux hommes furent noyés, le capitaine et deux matelots purent en nageant atteindre les îles, ils étaient à bout de forces et entièrement nus. Le navire vint plus tard à la côte et les pêcheurs s’emparèrent de tout ce qu’ils purent enlever, vêtements ou provisions, et il fallut l’intervention de la femme du fermier des Glénans pour obtenir qu’il fût laissé aux naufragés un simple suroit. » À la suite d’une enquête faite par l’Amirauté de Bretagne, les Îliens compromis durent rembourser<ref name="C9ZtY2Q" />.
En 1746, pendant la guerre de Sept Ans, la frégate française Marquise de Toumy, commandée par le lieutenant Jacques de Mary, prend à l'abordage la frégate anglaise Benjamin qu'il conduit à Bénodet ; le Modèle:Date par contre, la barque La Françoise, de Noirmoutier, chargée de vin, qui se rendait à Bénodet, doit s'échouer dans l'anse du Lorc'h en Névez pour échapper à un corsaire anglais qui est finalement repoussé avec l'aide des habitants qui tirent sur lui, mais... s'apprêtent ensuite à le piller en vertu de la coutume du droit de bris, ce que le capitaine parvint à éviter en mettant en perce une barrique : une fois les habitants ivres-morts, il parvint à se déséchouer et à repartir. Le Modèle:Date, un caboteur de Pont-l'Abbé doit à son tour s'échouer volontairement près de la mer Blanche car il a été pris en chasse par un corsaire anglais près de l'île aux Moutons<ref>Louis Oges, Le Port de Bénodet, consultable http://fr.slideshare.net/fouesnant/la-merfouesnantphpi-rprdq</ref>.
La Dame Regineau, un navire suédois de Wismar, qui fait naufrage aux Glénan le Modèle:Date, mais dont l'épave dérive sur la côte continentale jusqu'à Trégunc, est également pillé : Modèle:Citation bloc
Mais les îliens se portent aussi parfois au secours des navires en difficulté, par exemple lors du naufrage de L'Étiennette, de Saint-Brieuc, le Modèle:Date ou de la frégate La Royale, qui fait naufrage sur les roches Les Pourceaux le Modèle:Date, mais dont la cargaison est récupérée et transportée jusqu'à Concarneau<ref name="Enjolras2007" />.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1714 un marchand - Pastoureau - du Passage Lanriec obtient des moines de Rhuys d'établir un négoce de poisson sur Saint-Nicolas. L'accord, incluant une franchise d’impôt, stipulait la construction d'un fort que Pastoureau ne bâtira jamais. À la disparition de ce dernier, Pierre de Lhérétaire reprend ce négoce<ref group="Le Maître">Modèle:P.</ref>. En juin 1717, un ingénieur (Isaac Robelin) vient choisir l'emplacement du fort. Il fait mention d'une presse à Saint-Nicolas pour préparer les sardines : « Depuis la paix plusieurs particuliers de Concarneau y font bâtir une grande presse pour préparer les sardines qui est un enclos de mur bâti en carré de 120 pieds de côté; fermé par une grande porte, dans le dedans duquel sont adossés des appentis couverts de tuiles creuses »<ref group="Le Maître">Modèle:P.</ref>. La presse aux Glénan permettait aux pêcheurs de passer la semaine sur l'archipel, le poisson était préparé dans la presse et ramené sur le continent par chasse-marée. À la suite d'une nouvelle guerre, les corsaires sont de retour dans l'archipel. Pierre de Lhérétaire quitte les Glénan peu après<ref group="Le Maître">Modèle:P.</ref>.
Le Modèle:Date, Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis, nouveau gouverneur de Bretagne, fait un déplacement aux Glénan. Il visite Penfret, le Loch, Cigogne, Bananec, Saint-Nicolas en mouillant dans la Chambre. Se reposant sur l'expérience des Sept-Îles où un fort a éloigné les pirates, il préconise la construction d'un fort à Cigogne<ref group="Le Maître">Modèle:P.</ref>. La construction du fort se déroule laborieusement. Cigogne étant sans eau, les ouvriers doivent loger sur Saint-Nicolas. Un aumônier est exigé pour célébrer des messes pour les officiers chargés de la surveillance des lieux<ref group="Le Maître">Modèle:P.</ref>. En 1763 la guerre de Sept Ans s'achève, la paix stoppe les travaux du fort qui n'est pas totalement achevé<ref name="p44" group="Le Maître">Modèle:P.</ref>. À la fin des années 1770, des corsaires anglais reviennent autour de l'archipel. De nombreux bateaux y sont capturés par des Anglais, les marins locaux abandonnant leur navires de peur d'être ramenés au Royaume-Uni<ref group="Le Maître" name="p44"/>. Les travaux reprennent au début de la Révolution française.
La pauvreté des pêcheurs de l'archipel est alors très grande comme en témoigne cet inventaire après décès datant du Modèle:Date : « Une table carrée, un trépied, un chaudron, un vaisselier, un mauvais coffre, un bois de lit, la charrue, les roues et le soc, le couteau, une brouette, trois barriques, un fusil, un crocq [croc], trois torillons [taurillons], une vache de quatre ans, une autre vache, une autre vache, une autre..., trois poules, une jumand [jument] et sa pouliche, deux cribles, une bouteille de terre, une besche [bêche]»<ref>Inventaire dressé par un huissier de Concarneau, cité par Christian Enjolras et André Juillard, "L'archipel de Glénan", éditions du Chasse-Marée, Douarnenez, 2007, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
En 1768 l’archipel est afféagé, de manière semble-t-il irrégulière, au détriment de l’abbaye qui en était depuis longtemps le propriétaire légitime, à Landais de Clemeur<ref>Joseph Landois (ou Landais), sieur de Clemeur, ancien capitaine d'infanterie, négociant, époux de Thomaze Gouyet, demeurait à Concarneau, alors situé dans la paroisse de Beuzec-Conq, voir http://www.geneanet.org/archives/ouvrages/index.php?action=detail&livre_id=713374&page=106&book_type=livre&search_type=livre&name=clemeur&tk=25159d3e12868f54</ref>, moyennant une rente de 300 livres, payable à la recette du Domaine de Concarneau. Alain de Kernafflen de Kergos<ref>Alain Jacques de Kernafflen de Kergos, né vers 1748 à Quimper, décédé le Modèle:Date à Quimper, avocat, conseiller-procureur du Roi, vice-président du district de Quimper, conseiller de préfecture, époux de Jeanne Michelle Renée Salaün du Mesqueault</ref> devint le nouveau propriétaire de l’archipel à partir de 1791 (l'archipel est alors vendu comme bien national) et, après l’intermède de l’occupation anglaise pendant l’Empire, tente de développer l’élevage de bovins, chevaux et porcs ainsi que des cultures de blé, seigle et orge en installant des fermiers sur l’île Saint-Nicolas, puis sur d’autres îles (le Loc’h, Penfret, Drénec et Quignénec), à partir de 1819. L’expérience dura une quarantaine d’années, jusqu’à la mort de Kernafflen de Kergos, mais fut peu concluante.
La description des Glénan par Jacques Cambry en 1794-1795
Jacques Cambry a visité l'archipel des Glénan en 1794 qu'il décrit dans son Voyage dans le Finistère…<ref>Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome troisième, pages 72-74, librairie du Cercle social, Paris, 1798</ref> : Modèle:Citation bloc
Jacques Cambry fait une description sommaire de chacune des îles, mais ne s'étend guère que sur deux d'entre elles : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La propriété de l'archipel change de mains à plusieurs reprises dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : en septembre 1855, un négociant parisien, François-Alphonse Théroulde, achète à la famille de Kernafflen de Kergoz, qui les possédait depuis 1791, la plupart des îles de l'archipel des Glénan. En juillet 1868, Hippolyte de Pascal, maire de Plomeur et conseiller général du canton de Pont-l'Abbé les acquiert à son tour, mais cède aussitôt une portion de l'île du Loch à Félix du Marhallac'h pour que ce dernier, devenu prêtre, puisse y construire une chapelle<ref>Michel Guéguen, « Le paradis perdu des homards bleus », Revue du Pays de Quimper, numéro « Spécial Glénan », consultable http://www.glenan.fr/Textes/Pays_Quimper/gueguen_paradis_homards_bleus.htm</ref>.
L'essor de la pêche et des sècheries de poisson
En 1813, la « demoiselle Bouillon », fille d'un ancien terre-neuvas, a l'idée de faire sécher le poisson selon la manière utilisée à Terre-Neuve et déjà en usage à Molène et à Sein ; la "sècherie Bouillon" va couvrir le sable des plages de l'île Saint-Nicolas de rangées de sardines, lieus, juliennes, raies, etc. L'archipel voit alors augmenter sensiblement sa population de pêcheurs et de nombreuses cabanes de planches sont alors installées sur l'île Saint-Nicolas pour servir d'abri aux pêcheurs venus du continent dormant temporairement sur place<ref name="Guéguen">Michel Guéguen, Une terre de rencontres, revue "Cap Caval", n° spécial Glénan, consultable http://www.glenan.fr/Textes/Cap_Caval/gueguen_terre_rencontre.htm</ref>. La production de poisson séché des Glénan atteint vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle 1 200 quintaux par an, vendue principalement à Concarneau.
Le baron Fortuné Halna du Fretay<ref>Le baron Fortuné Halna du Fretay (1832-1908), marié avec Élise Catois, propriétaire à l'Île Chevalier en Pont-l'Abbé, est un frère de l'archéologue Maurice Halna du Fretay</ref>, associé à Eugène Toulgoët et René Madec, obtient en 1870 une concession sur une partie du domaine public maritime de l'île Saint-Nicolas pour y créer un vivier de crustacés, un grand réservoir de Modèle:Unité (Modèle:Unité de long sur Modèle:Unité de large et Modèle:Unité de profondeur), divisé en dix-huit compartiments, en pierre maçonnée, en raison de l'abondance des crustacés dans l'archipel et de la pureté des eaux. Les crustacés sont pêchés grâce à des casiers dans les environs par des pêcheurs venus des ports voisins du continent (de Trégunc jusqu'au Pays Bigouden) qui séjournent temporairement dans des baraques en bois. La "Pêcherie des Glénan" a souvent en stock de 60 000 à 70 000 crustacés, et approvisionne les plus grandes tables parisiennes de l'époque ainsi que des caboteurs anglais. En 1882, les viviers sont vendus et devinrent par la suite propriété de la maison Deyrolle de Concarneau, puis des établissements Prunier, célèbre restaurant parisien<ref name="Guéguen" />.
Une modeste activité agricole
L'exiguïté des îles et le climat venté (les embruns chargés de sel en particulier) expliquent la modestie des tentatives d'exploitation agricole, pourtant tentées en raison de l'isolement des habitants cherchant à trouver sur place une partie de leur nourriture, en particulier grâce à des jardins potagers, entourés de murets ou de palissades, sur les îles de Penfret, de Saint-Nicolas et du Loc'h, par exemple par les Anglais occupant l'île du Loc'h à partir de 1803. Du bétail est aussi acheminé du continent sur l'île Saint-Nicolas.
Goémon et maërl
Une activité goémonière se développe à partir de 1784 à l’initiative de négociants qui installent des goémoniers venus de Granville pour le compte des verreries royales de Rouen le contrôleur général des finances accordant cette année-là « la permission de tirer (…) des isles de Glénan des cendres de varech en exemption de droits (…) à condition que les verriers n’en tireront que ce qui leur sera nécessaire ». En dépit d’une interruption temporaire en 1790 à la suite d’une pétition du conseil municipal de Concarneau dont les membres se plaignent de la baisse des rendements de la pêche en raison des fumées engendrées par les brûleries, l’exploitation du goémon reprend en 1794 et se développe au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:| }} }} pour le compte de la verrerie du Kernével<ref>Annuaire statistique, civil, maritime, et commercial, du département du Morbihan, consultable</ref> à Lorient. En 1874, le baron Fortuné Halna du Fretay construit une usine à soude sur l’île du Loc’h, à proximité des plages où le goémon est le plus abondant : il est récolté à l’état de goémon vert, c’est-à-dire, au moment où il vient d’être coupé, sa teneur en iode est alors la plus forte. La soude était acheminée vers une usine d'iode située à Pont-l'Abbé, propriété de Jean-Louis Paisant<ref>Né le Modèle:Date, négociant, manufacturier, maire de Pont-l'Abbé et conseiller général</ref>. Pendant les premières années, les bénéfices réalisés furent considérables, mais l’usine dut fermer assez rapidement car un nouveau procédé de production de la soude provoqua une baisse des deux-tiers de son prix. Les bâtiments abandonnés tombèrent en ruines et disparurent, à l’exception d’une cheminée conservée pour son utilité comme amer.
Pour sa part, Alain de Kernafflen de Kergos tenta dès 1797 une exploitation du maërl pour fabriquer de la chaux, mais ce fut un échec.
De nombreux naufrages
La multiplicité des écueils dans les parages de l'archipel et la médiocrité de la signalisation maritime pendant longtemps expliquent les nombreux naufrages survenus dans les parages des Glénan. Le Modèle:Date est allumé le phare de l'île aux Moutons. Le phare de Penfret est allumé en juin 1838. En septembre 1881 est achevée la construction de l'abri du canot de sauvetage de l'île Saint-Nicolas.
Parmi les naufrages dont l'histoire a conservé le souvenir : dans la nuit du 25 au Modèle:Date, le brick grec Pangalos Siosif fait naufrage près de l'archipel, faisant 7 morts et un survivant. Le Modèle:Date le canot des gardiens du phare de l'île Penfret fit naufrage : trois noyés, François-Marie Cloarec, 43 ans, marin-pêcheur à Penfret; Auguste Cloarec, 24 ans, gardien du phare de Penfret ; François-Marie Larsonneur, 23 ans, marin-pêcheur à l'île Drenec. Le Modèle:Date, un petit navire de Blaye (Gironde), chargé de poteaux de mines, coule aux abords des Glénan. Dans la nuit du 15 au Modèle:Date, la Reine des Alpes, de Nantes, heurte le rocher de Men Goë et coule<ref name="Penn">Arnaud Penn, "Fouesnant entre terre et mer, deux cents ans d'Histoires de la Révolution à nos jours, 1789-2000", Arnaud Penn, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
De nombreuses épaves ont été retrouvées par des plongeurs aux environs de l'archipel, par exemple celles du Fougueux, un vaisseau chaviré en 1697, qui gît par 35 mètres de fond ; de l'Espérance, un navire de la Compagnie des Indes, naufragé en 1751 ; du François-Mathurin, un lougre disparu en 1856 ; etc<ref>Modèle:Article.</ref>. Une carte recense les épaves connues aux environs de l'archipel<ref>Modèle:Lien web.</ref>
L'évolution démographique de l'archipel et Notre-Dame-des-Iles
Alors que l’archipel semble avoir été quasi-inhabité, du moins par une population permanente, pendant la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il atteint son maximum de population vers 1870, avec plus de 70 habitants, sans compter les pêcheurs saisonniers qui “cabanent” en été sur les îles. Une chapelle, Notre-Dame-des-Iles, en fait une grosse cabane de planche et de toile goudronnée, construite et desservie par un recteur, Félix du Marhallac'h<ref>Félix du Marhallac'h, ancien châtelain du Pérennou en Plomelin, sur la rive de l'Odet, ayant perdu femme et enfants, devint prêtre et voulut s'établir aux Glénan</ref>, est même construite sur l’île du Loc’h, mais elle ne subsista qu’une quinzaine d’années, car elle fut détruite par une tempête en 1883 ; son dernier recteur, Jean-Noël Thymeur, originaire de l'île de Sein, quitte alors l'île du Loc'h (la paroisse Notre-Dame-des-Iles est officiellement supprimée au printemps 1892)<ref name="Penn" />. La population décline par la suite : en 1946, l’archipel ne compte plus que 24 habitants, en 1962, 16, en 1975, 3, en 1985 1 seul et désormais aucun.
Description de l'archipel des Glénan en 1894
Victor-Eugène Ardouin-Dumazet visite l'archipel des Glénan en août 1894 : voici la description qu'il fait des principales îles de l'archipel<ref>Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France, tome II d’Hoëdic à Ouessant ; Berger-Levrault, 1895, pages 193 à 214, Modèle:Lire en ligne</ref> : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Première Guerre mondiale
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Hydravion américain amerrissant dans l'archipel des Glénan en 1918 (photographie de Jacques de Thézac).
L'Entre-deux-guerres
Dans la nuit du 8 au Modèle:Date, un raz-de-marée occasionne d'importants dégâts dans l'archipel des Glénan. Le fermier Yves Sellin déclare que dans l'île du Loc'h « une grande partie des terrains a été couverte de roches et de sables (...) et que la moitié des terrains labourables, d'une superficie de quatre hectares, est inutilisable pour quelques années » en raison des méfaits de l'eau de mer. La même tempête endommage aussi l'île Drenec<ref name="Penn"/>.
Description de l'archipel des Glénan en 1930
Description de l’île aux Moutons
Jean Courcuff, dans le journal L'Ouest-Éclair du Modèle:Date, décrit ainsi l’île aux Moutons : Modèle:Citation bloc
Description du reste de l'archipel
Jean Courcuff poursuit : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc
Les relations avec le continent
Description de l'archipel des Glénan en 1938
André Salmon fait cette description des Glénan en 1938 dans le journal Le Petit Parisien : Modèle:Citation bloc
La Seconde Guerre mondiale
Dans la nuit du 17 au Modèle:Date, le bateau hollandais Alga coule dans les parages des Glénan : les sept hommes d'équipage parviennent à se réfugier sur l'île aux Moutons. Dans la nuit du 9 au Modèle:Date, le chalutier Ginette-Marcel, de Concarneau, s'échoue aux Leuriou : le naufrage fait Modèle:Unité et Modèle:Unité sauvé par le Goulmoor, un autre bateau de pêche de Concarneau<ref name="Canevet">Jean-René Canevet, "La guerre 1939-1845 à Fouesnant et dans sa région, 2011, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Le Modèle:Date, le cadavre d'un aviateur néo-zélandais de la RAF est trouvé sur l'île du Loc'h et déposé à la morgue de Concarneau<ref>Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, [[[:Modèle:ISBN]]], page 64</ref>.
Le Modèle:Date, deux marins du Charles-Aimé sont emportés par la mer près de l'archipel des Glénan<ref name="Canevet" />.
L'après Seconde Guerre mondiale
Le centre nautique des Glénans
Modèle:Article détaillé Pendant l’été 1945, deux anciens résistants, Hélène et Philippe Viannay, découvrent en naviguant les îles Glénan et y reviennent l’été suivant. Philippe Viannay, alors directeur de France-Soir, décide en 1947 de fonder le CFI (Centre de formation internationale), destiné à favoriser des rencontres d’étudiants venus du monde entier, et installe un premier centre de vacances, six grandes tentes, sur l’île du Loc’h, avec la permission de la famille Bolloré, propriétaire de l’île. En 1948, une activité de loisirs nautiques commence grâce à l’achat de trois dundees-thoniers qui permettent des campagnes de pêche à la voile. En 1949, le CFI s’installe sur l’île de Penfret<ref>La famille Bolloré refuse de continuer à permettre cette activité sur l’île du Loc’h en raison de la promiscuité jugée alors choquante entre les jeunes gens et les jeunes filles</ref>, incluant un premier bâtiment en dur déjà existant, la « cabane Le Floch ». En 1950, le CFI acquiert la totalité de l’île de Penfret, à l’exclusion du phare et du sémaphore, puis en 1953 loue l’île de Drénec (achetée en 1964) et en 1957 Fort-Cigogne. En 1958, l’association prend le nom de « Centre nautique des Glénans », développant des activités nautiques diversifiées à bord de bateaux conçus pour la pratique de la voile de loisirs : les Vauriens, Caravelles, Corsaires, Mousquetaires, etc. Un cours de formation et de perfectionnement de la pratique de la voile est organisé dès 1951, débouchant en 1961 sur la publication du Cours de navigation des Glénan, maintes fois réédité et remis à jour, véritable Bible des « voileux »<ref name="Enjolras2007" />.
Le nombre des stagiaires augmentant rapidement (300 en 1951, 700 en 1953, etc.), un hébergement en dur se développe, d’abord sur l’île de Penfret, en reprenant des bâtiments existants comme une ferme en ruine située au centre de l’île, restaurée dès 1951, puis en aménageant les locaux du sémaphore, enfin en construisant de nouveaux bâtiments.. La ferme existant sur l’île de Drénec est aussi restaurée en 1954 et agrandie par la suite. Un bâtiment est construit en 1966 sur l’île de Bannec et le fort Cigogne est progressivement réaménagé.
En 1959, le GAP (Groupe atlantique de plongée), séduit par la pureté des eaux de l’archipel, installe une base sur l’île Saint-Nicolas, d’abord dans l’ancienne ferme, puis dans l’ancien abri de canot de sauvetage. En 1980 il prend le nom de « Centre international de plongée Quimper-école des Glénan ».
Ces activités nautiques ne sont pas sans effet sur l’environnement : dès 1955, chaque année, des plantations de pins, cyprès et tamaris sont effectuées, principalement sur l’île de Penfret, pour limiter l’érosion, mais c’est finalement un échec, les arbres plantés brûlant presque tous pendant la nuit du 20 au Modèle:Date. La pertinence de ce programme de plantation d’espèces exogènes était de toute façon controversée<ref name="Enjolras2007" />.
Les mesures de protection
Le Modèle:Date l'archipel des Glénan devient site naturel classé et l'île aux Moutons est classée réserve naturelle. En 1974, le département du Finistère achète près de 80 % de l'île Saint-Nicolas, ainsi que l'île Giautec, au titre des espaces naturels sensibles.
Le chavirage du Galaxie
Le Modèle:Date- le Galaxie, un chalutier hauturier en acier de l'armement Nicot de Concarneau, heurte une roche entre l'Île des Moutons et l'archipel des Glénan, prend l'eau et finit par chavirer, l'équipage ayant tout juste le temps d'être recueilli par le remorqueur hollandais Van der Kempt ; une tentative de relevage par la barge Norma, qui appartenait à une société belge de renflouement, échoue et le navire est finalement coulé au nord de l'île de Penfret<ref>Alexis Deniau, Benjamin Pepy et Emmanuel Gourvil, "Les trésors engloutis de Bretagne", tome 1 (de Brest à Lorient), Cristel éditions, 2013, Modèle:Isbn</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le pardon des Glénan
Le « Pardon des Glénan », tombé en désuétude depuis plus d'un siècle, fut réactivé à l'initiative du recteur de Fouesnant en 1988 et est, depuis, organisé chaque année un dimanche au début du mois de septembre sur l'Île Saint-Nicolas<ref>ville-fouesnant.fr</ref>. Cet évènement rend hommage aux marins péris en mer et rassemble les sauveteurs en mer des stations de Fouesnant-Beg Meil, Loctudy, Trévignon-Concarneau, Saint Guénolé-Penmarch, Bénodet, de Doëlan et du centre de formation et d'intervention SNSM de Cornouaille.
La desserte maritime des Glénan
En décembre 1999 a été mis à l'eau un nouveau bateau communal dénommé "Fouesnant-Les Glénan", long de Modèle:Unité et large de Modèle:Unité, destiné à relier l'archipel à la cale de Beg Meil et à assurer le ravitaillement de l'archipel.
La desserte touristique est principalement assurée par la compagnie "Vedettes de l'Odet" au départ de Bénodet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La pêche des coquilles Saint-Jacques
La campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques avait été interdite en 2019 en raison de la présence de toxines amnésiantes. La campagne de pêche de décembre 2020, très réglementée (18 jours de pêche prévus, 21 licences de bateaux délivrées, avec un quota de 300 kg par jour et par bateau) est soumise aux aléas des contraintes sanitaires<ref>Olivier Derveaux, Feu presque vert pour la coquille des Glénan, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 18 novembre 2020.</ref>.
En 2021 la prolifération des poulpes a décimé les bancs de coquilles Saint-Jacques, victimes aussi des étoiles de mer, aux alentours des Glénan, ce qui a entraîné une telle diminution des prises que la campagne de pêche, pourtant brève, a été raccourcie de 4 jours (fermant dès le Modèle:Date) sur décision du comité des pêches alors que seulement 14 bateaux côtiers avaient été autorisés pour la campagne de pêche 2021-2022 avec des horaires réduits (de 9 h à 13 h) et des quotas restreints (300 kg par bateau et par jour)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Seules 4,5 tonnes de coquilles ont été pêchées en 2021 contre plus de 100 tonnes chaque année auparavant<ref>Modèle:Article.</ref>.
Administration
L'archipel des Glénan dépend de la commune de Fouesnant<ref>Présentation de la commune de Fouesnant sur le site internet de la commune</ref>, mais dépendit par le passé de Loctudy.
Le code postal, d'après le SNA<ref>Service national de l'Adresse</ref>, est celui de Concarneau, 29900<ref>Les services de recherche institutionnels, comme les Pages jaunes, donnent pourtant le code postal de Fouesnant, 29170, pour les adresses situées sur l'archipel.</ref>
Les terrains de la réserve naturelle appartiennent au conseil départemental du Finistère et sont gérés par une association de protection de l'environnement (la SEPNB).
Environnement
L'archipel abrite une plante endémique, le narcisse des Glénan, Narcissus triandus ssp capax. Identifiée en 1803, et alors présente dans tout l'archipel, cette sous-espèce n'a cessé de régresser au fur et à mesure de la déprise agricole des îles : ce narcisse se développe en pelouse rase et l'abandon de l'élevage a entraîné l'apparition de landes broussailleuses. Dès 1924, on notait sa disparition presque complète. En 1974, à l'initiative de Bretagne vivante - Société pour l'étude et la protection de la nature en Bretagne, une partie de l'île Saint-Nicolas fut classée en réserve naturelle dont l'accès fut interdit par une clôture<ref>http://bretagne-biodiversite.org/avril</ref>.
Cette mesure faillit entraîner la disparition complète du narcisse des Glénan : l'arrêt du piétinement et la poussée de la lande à fougères et ajoncs furent néfastes à la reproduction par graines (et non par bulbes) de la plante. En 1984, il n'en subsistait qu'environ Modèle:Nobr pieds. En 1985, la SEPNB prend la gestion de la réserve de l'île Saint-Nicolas qui fut débroussaillée et la population de narcisse se remit à augmenter, ce qui illustre l'intérêt d'une gestion organisée et la nécessité d'une intervention humaine pour la sauvegarde de certains milieux semi-naturels. Le maintien en pelouse rase est assuré désormais, soit par débroussaillage, soit par des animaux pâturant la réserve (moutons à l'origine, puis poneys et ânes). Grâce au fauchage régulier de la lande et aux mesures prises pour éviter le piétinement touristique, le nombre des pieds recensés atteignait Modèle:Nobr pieds en 2010<ref>Marie Le Goaziou, L'archipel d'un autre hémisphère, revue ArMen, numéro 221, novembre-décembre 2017.</ref>.
Des narcisses des Glénan existent aussi sur d'autres îles et îlots de l'archipel : sur les îlots du Veau, La Tombe et Brunec, la plante est menacée par les colonies de goélands nicheurs qui favorisent le développement de plantes nitrophiles, mais en raison de l'accessibilité limitée et du statut privé de ces îlots, le choix de la non-intervention a été retenu. Sur le Veau et la Tombe toutefois, des fils ont été tendus dans le but d'empêcher l'accès et la nidification des goélands sur les stations de narcisse<ref>Frédéric Bioret et Max Jonin, Finistère. Encyclopédie Bonneton, 2003 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
À noter que les chercheurs ont récemment dû admettre que cette espèce n'était pas endémique, puisqu'elle existe également à l'état sauvage au Portugal et en Espagne <ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Référence nécessaire Le narcisse des Glénan est donc présent dans deux régions du monde : la péninsule ibérique et l'archipel des Glénan.
Le rapport Natura 2000 préconise d’ailleurs l’enlèvement des espèces végétales exogènes introduites et proliférant aux dépens des espèces autochtones, ainsi que la protection des prairies existantes, des bancs de maërl, la restauration des habitats dunaires dégradés, la protection des espèces en période de nidification, en particulier les sternes pierregarins de l’île aux Moutons, mais aussi d’autres espèces d’oiseaux comme le plongeon arctique, le cormoran huppé, le Pluvier à collier interrompu, le goéland brun, le goéland argenté. La flore doit aussi être protégée, en particulier le narcisse des Glénan, mais aussi la bourrache des dunes<ref>http://www.bretagne-environnement.org/Media/Atlas/Cartes/Quelques-especes-rares-de-la-flore-dunaire-en-Bretagne et http://www.bretagne-environnement.org/Media/Illustrations/Photos/Bourrache-du-littoral</ref>, l’oseille des rochers<ref>Rumex rupestris</ref>, la salicorne.
La pêche est désormais limitée à la pêche côtière, avec des bateaux de moins de Modèle:Unité. La pêche des coquilles Saint-Jacques, interrompue pendant plusieurs années en raison d'un virus les infectant, a repris en novembre 2013 pendant une quinzaine de jours (sept bateaux ont débarqué Modèle:Unité au total, en alternance à Loctudy et à Concarneau)<ref>Journal Le Télégramme du Modèle:Date</ref>.
L'archipel est aussi classé réserve de pêche sous-marine.
Aménagement du territoire
Seules six îles sont habitées : Saint-Nicolas dispose de quelques résidences secondaires récentes, disposées à côté du vivier, d'un restaurant et d'une ancienne ferme occupée par un centre de plongée. Les pêcheurs peuvent y louer des chambres, y compris en hiver lorsque le temps nécessite de se mettre à l'abri.
Le CNG a construit pendant les premières années de sa création des bâtiments autour d'anciennes fermes, à Drenec, Bananec et Penfret. Il occupe aussi le Fort de Cigogne. Sur Penfret, outre l'ancien sémaphore, lui aussi occupé par le CNG, on trouve un phare désormais automatisé.
Brunec a vu la construction d'une résidence secondaire appelée « la prison » du fait de sa forme cubique, aujourd'hui rasée. Enfin la dernière île habitable est l'île du Loch.
Toute nouvelle construction est désormais interdite.
Économie
L'archipel a longtemps été un abri pour les pêcheurs. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le vivier de Saint-Nicolas était le plus grand de France pour les homards et les langoustes.
La production de soude pour les verreries, par brûlage des algues, a cessé au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sur l'île du Loch.
On y exploite le maërl, d'abord à la pelle, sur les îlots, puis par bateaux sabliers utilisant dans les années 1960 des dragues, puis des dragues suceuses. Le maërl des Glénan est utilisé comme amendement pour les cultures mais surtout dans le traitement des eaux potables, dans une cinquantaine de départements. L'exploitation trop intensive menace la régénération du maërl, la biodiversité et le profil des îles sablonneuses. L'État a accordé, en octobre 2005, une dernière concession aux sabliers, avant la fermeture définitive du site en 2011. Pendant six ans, pour les seuls besoins du traitement des eaux et dans une zone de Modèle:Unité, ils sont autorisés à extraire chaque année Modèle:Unité de maërl.
L'archipel n'est plus fréquenté que par quelques pêcheurs professionnels qui font escale à Saint-Nicolas. Tourisme et loisirs sont désormais les activités principales: liaisons par vedettes pendant l'été, écoles de voile et de plongée, deux restaurants.
Les problèmes à résoudre pour la municipalité de Fouesnant sont l'approvisionnement en eau, en énergie et la gestion des détritus : l'eau provient de citernes ou de puits et n'est plus potable, la production électrique assurée par l'éolienne et les panneaux solaires sur Saint-Nicolas est insuffisante et les détritus doivent être évacués par barges au cours de l'été.
Livres
- Maurice Leblanc : L'Île aux trente cercueils [l'action se déroule dans une île imaginaire, Sarek, que l'auteur situe au large de l'archipel des Glénan] (roman, 1919).
- Association Bretagne vivante, "Les Glénan. Histoire, mémoire et paysages", 2016 , Modèle:Isbn (réédition 2020).
Notes et références
- Louis-Pierre Le Maître, Les Glénan, Histoire d'un archipel, Éditions Palantines, Plomelin, 2005.
- Autres références
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Pierre Abraham, Fort Cigogne, 1995.
- Louis-Pierre Le Maître, Les Glénan, Éditions Palantines, Plomelin, 2005.
- Serge Duigou, Les Robinsons des Glénan, Éditions Ressac, Quimper, 1998.
- Michel Guéguen et Louis-Pierre le Maître, Le Cercle de mer, histoire des isles de Glénan, 1981.
- Vicomte de Villiers de Terrage, L'Archipel des Glénans en Basse-Bretagne, imprimerie René Prudhomme, Saint-Brieuc, 1906, réédition par les éditions La Découvrance, 2003, Modèle:ISBN.
- Modèle:Ouvrage
- M. Villiers du Terrage, Petite histoire de l'archipel des Glénans, éditions des Régionalismes (PyréMonde), Monein, 2010. Réédition de la monographie publiée en 1906 dans la revue de l'Association bretonne d'archéologie & d'agriculture.