Plomeur

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France

Plomeur {{#ifeq:1|0|[plomœʁ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. La commune fait partie du pays Bigouden.

En Modèle:Population de France/dernière année, la commune compte Modèle:Unité nommés Plomeurois. La commune abrite le site de la Pointe de la Torche, un haut lieu des sports de glisse.

La ville abrite le Bagad Cap Caval, champion de Bretagne à de nombreuses reprises.

Géographie

Situation

Fichier:Plomeur limite communale.jpg
Carte de la commune de Plomeur.

La commune de Plomeur, avec une superficie de Modèle:Unité, est la plus étendue de la péninsule du Cap Caval. Sa façade maritime, à l'ouest, mesure 2 km de long et constitue une portion de la baie d'Audierne. Elle abrite la pointe de la Torche, ainsi qu'en partie les plages de Tronoën et de Porzh Karn qui s'étirent de part et d'autre de celle-ci. La pointe de la Torche est un site réputé pour la pratique des sports de glisse et du char à voile. Le bourg de Plomeur est situé à l'intérieur des terres, à mi-chemin entre Pont-l'Abbé et Penmarch.

Modèle:Communes limitrophes Les paluds de Tréguennec et de Plomeur étaient autrefois réservés aux barons de Pont-l'Abbé pour les plaisirs de la chasse. Ils présentent l'aspect d'un vaste plateau dénudé et aride, battu par les vents du large.

Géologie

Les deux-tiers sud de Plomeur, ainsi que les communes voisines de Plobannalec, Treffiagat, Guilvinec, Pont-l'Abbé, Loctudy, Combrit, et une partie de Penmarch sont constitués de leucogranite dit de Pont-l'Abbé. Ce leucogranite est un granite de teinte claire à deux micas (biotite et muscovite) ; il est le plus souvent à gros grain, mais peut aussi présenter un aspect plus feuilleté ou être fissuré par des diaclases, donnant alors à cause de l'érosion des rochers aux formes spectaculaires, comme ceux de Saint-Guénolé en Penmarch ou de la Pointe de la Torche en Plomeur<ref>Louis Chauris, "Pays bigouden : des pierres et des hommes", éditions Skol Vreizh, 2011, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-L'abbe », sur la commune de Pont-l'Abbé, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Plomeur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Penmarch, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,6 %), terres arables (31,2 %), zones urbanisées (10,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,2 %), prairies (6,2 %), forêts (1,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,3 %), zones humides intérieures (1,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploemur en 1284, Plemor en 1330, Ploeumeur en 1368, Plebs Magna en 1382, Ploemur en 1516, Ploemeur en 1536 et Ploeuer en 1541<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le nom breton de la commune est Ploveur<ref name="geobreizh">Modèle:Lien web.</ref>.

Le nom de Plomeur vient du breton Plouev qui signifie paroisse et Meur qui veut dire grande<ref name=geobreizh />.

Histoire

Origines

Plomeur est une ancienne paroisse de l'Armorique primitive, qui s'étendait jadis dans tout le sud-ouest du Cap Caval, englobant les anciennes paroisses ou communes actuelles de Plomeur, Beuzec-Cap-Caval (aujourd'hui en Plomeur), Saint-Guénolé (en Penmarc'h désormais), Tréoultré (Penmarc'h) et Le Guilvinec (détaché de Plomeur en 1883). Modèle:Article détaillé

Préhistoire et Antiquité

Fichier:Plan du dolmen de Kerugou.jpg
Plan du dolmen de Kerugou (dessiné par Paul du Chatellier en 1876).
Fichier:Allée couverte de Run-Aour illustration 1881.jpg
Plan de l'allée couverte de Run-Aour (dessiné par Paul du Chatellier en 1881).

La presqu'île de Beg an Dorchenn (improprement traduit en pointe de la Torche) est occupée dès le Mésolithique comme en témoigne un important amas coquillier daté de 5640 à 5550 avant notre ère<ref>Catherine Dupont et coll., « Beg-an-Dorchenn », sur academia.edu, Bulletin de la Société préhistorique française, no 2, Modèle:T.107, août 2010, Modèle:P.237.</ref>.

Au Néolithique, un tumulus est édifié sur le promontoire. Il comporte deux cairns superposés. Le cairn supérieur contient un dolmen à couloir et à chambres latérales du Néolithique moyen et une allée couverte du Néolithique final. Le tumulus, écrêté, laisse aujourd'hui apparaître les deux monuments. Des ossements découverts dans le dolmen sont datés de 4500 à 4090 avant notre ère<ref>GIF A 92372. Jean L'Helgouac'h, in Pierre-Roland Giot, Jean-Laurent Monnier, Jean L'Helgouac'h, Préhistoire de la Bretagne, Ouest-France, 1998, Modèle:P.258.</ref>. Modèle:Article détaillé Un dolmen traditionnellement appelé "Maison des Korrigans" était probablement celui de Men Lann Du.

Fichier:Plomeur lech Kerveret.jpg
Article du journal La Croix du Modèle:Date- évoquant le transfert du lech de Kerveret (Kervered) en Plomeur vers le Musée de la préhistoire finistérienne de Penmarch.

Les alignements de Lestrigiou (Lestrediou) étaient comparables à ceux de Carnac (500 à 600 menhirs y étaient encore visibles au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, étalés en quatre rangées distinctes sur un kilomètre) ; « Les plus beaux alignements qui aient existé dans le Finistère sont ceux de Lestridiou [Lestrigiou], en Plomeur et Penmarch, sur les confins de ces deux communes. Ils n'ont certainement pas l'importance de ceux de Carnac, mais ils présentent encore, sur une étendue de 1 kilomètre environ, quatre rangs de pierres alignées courant de l'est à l'ouest, formant ainsi trois allées, dont celle du milieu mesure 12 mètres, tandis que les deux autres, un peu moins larges, ne mesurent que 8 et 9 mètres. Situé au milieu des champs cultivés, le monument de Lestridiou, moins heureux en cela que celui de Carnac, placé dans des plaines incultes, est journellement mutilé, si bien que beaucoup de pierres ont été renversées, qu'un certain nombre ont été brisées, enlevées pour faire des clôtures ou même enfouies dans le sol pour laisser passer la charrue (...) »<ref>Paul du Chatellier, Les époques préhistoriques et gauloises dans le Finistère, "Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme : revue mensuelle illustrée", 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k445336c/f537.image.r=Plomeur</ref>.

En 1862 déjà, Paul du Chatellier en faisait cette description : « Ici, à deux kilomètres environ du bourg de Plomeur (...), sont trois lignes de pierres debout, au nombre de 50 à 60 environ, terminées par une sorte de cromlech formé de 10 à 12 pierres de 3 à 4 m au-dessus du sol ; mais comme en ce moment la plaine où se trouve cet important monument est couverte de blé, je me contente de le signaler (...). À quelques mètres de son extrémité sud-est, il y a une très belle grotte aux Fées (chambre avec galerie ayant dépendu autrefois d'un tumulus), et qu'à l'ouest on voit encore debout deux très beaux menhirs de 6 à 7 m de hauteur. Sa légende, encore vivante sur les lieux, établit que les pierres alignées dont nous parlons sont la trace vivante des poursuites de la Madeleine (qui a une chapelle et une fontaine consacrées dans le voisinage) contre le diable, qu'elle chassa en l'accablant de ces pierres lancées par elle, à mesure qu'il s'éloignait. On ne peut dire rien de plus naïf et de plus significatif sur la substitution d'un culte à l'autre »<ref>Paul du Châtellier, "Congrès archéologique de France : séances générales tenues... par la Société française pour la conservation des monuments historiques", 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35630c/f91.image.r=Plomeur</ref>. Modèle:Article détaillé On s'en servit pour empierrer les chemins, ériger des murs de clôture et bâtir des maisons. Vers 1900 ils n'étaient plus qu'une centaine et beaucoup ont encore disparu dans la décennie 1960 lors des opérations de remembrement ; il en subsiste toutefois 56, le dernier ayant été découvert en 2011<ref>Bernard Berrou, La Madeleine, un hameau hors du temps, revue "ArMen", numéro 208, septembre-octobre 2015 et https://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/ouest-cornouaille/plbregion/plomeur/war-maez-un-56e-menhir-decouvert-a-lestriguiou-16-09-2011-1432110.php .</ref>.

Une nécropole datant de l'âge du fer (époque de La Tène) a été trouvée en 1923 à Roz-an-Tremen : il s'agit en fait de « plusieurs ensembles funéraires, s'étalant au moins sur Modèle:Unité, associant des stèles et divers types de sépultures : une cinquantaine d'urnes cinéraires reconnues<ref>Dont deux seulement sont décorées</ref>, auxquelles s'ajoutent des tessons dispersés (souvent ornés de décors estampés), sept inhumations et de petits coffres »<ref>Anne Villard et Marie-Yvane Daire, "Les stèles de l'Âge du Fer à décors géométriques et curvilignes. État de la question dans l'Ouest armoricain", Revue archéologique de l'Ouest, Modèle:N°, 1996, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rao_0767-709x_1996_num_13_1_1044</ref>. Bénard Le Ponthois décrit ainsi l'une des stèles : la « partie plate s'entoure d'un bourrelet saillant en couronne qui lui donne vaguement l'aspect d'une colonnette tronconique. Cette stèle était renversée, son pied encore dans le calage et, à son extrémité, par terre, un objet (...) ; vraisemblablement cet objet était sur le haut de la colonnette et doit être une sorte d'idole ou de fétiche dans laquelle certains de nos collègues ont voulu voir une sorte de stylisation phallique qui n'apparaît pas comme certaine »<ref>Bénard Le Ponthois, "Le Finistère préhistorique", Publication de l'Institut universitaire d'anthropologie, 1929, chapitre VI</ref>. Une petite partie de cette nécropole a été reconstituée au Musée de la préhistoire finistérienne de Saint-Guénolé en Penmarc'h.

Fichier:Menhirs de Kerfland (Plomeur) 02.jpg
Les trois menhirs de Kerfland en Plomeur.

Le dolmen de Kerugou, fouillé en 1876 par Paul du Châtellier<ref>Paul du Chatellier, Exploration des monuments de Kerugou, de Kerflanc, de Pen-ar-Menez et de Kervilloc, communes de Plomeur et de Tréfiagat, "Bulletins et mémoires / Société d'émulation des Côtes-du-Nord", 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2078185/f265.image.r=Treffiagat et Exploration des monuments de Kerugou, de Kerflanc, de Pen-ar-Menez et de Kervilloc, communes de Plomeur et de Tréfiagat, "Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger", juillet 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k359050/f528.image.r=Plomeur?rk=3497871;2</ref>, permit la découverte d'une céramique d'un type particulier connu depuis sous le nom de « style de Kerugou ». Ce dolmen est en forme de « T », avec un couloir et des chambres compartimentées<ref>http://fr.topic-topos.com/dolmen-de-kerugou-plomeur</ref>. Des céramiques de ce type se retrouvent du sud du Finistère jusqu'au nord de la Vendée ; il s'agit de vases à fond rond ou plat, décorés de lignes verticales en relief sur le col<ref>Romain Pigeaud, "Des mammouths aux menhirs. La Préhistoire dans l'Ouest", éditions Ouest-France, 2007, Modèle:ISBN.</ref>.

Plomeur possède plusieurs autres mégalithes : les menhirs de Kerfland, le dolmen de Lestriguiou, le menhir de la Villeneuve, le dolmen de Penker-ar-Bloaz, le dolmen de Kerugou, le dolmen de Menez-Lann-Du, le menhir de Méen Briz ou encore le menhir de Lanvenael, qui datent tous du Néolithique.

Le chemin (désormais route) allant de Plomeur à la pointe de la Torche est une ancienne voie romaine<ref>Charles Picquenard, Exploration botanique du littoral sud-ouest du Finistère, "Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France", 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1125028/f107.image.r=Plomeur?rk=1373397;2</ref>.

Moyen Âge

La Pointe de la Torche était initialement séparée du continent par une crevasse que saint Nonna, au terme de son voyage d'Hibernie en Armorique aurait passé en bondissant, raison pour laquelle on l'appelle « Le Saut du Moine »<ref>Alexandre Masseron, Au pays des Bigoudens. Penmarc'h, Le Correspondant : revue mensuelle, 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k415197g/f350.image.r=Plomeur?rk=21459;2</ref>.

La nécropole de Saint-Urnel<ref>Saint Urnel, ou saint Heurnel, serait un saint breton, également honoré à Plogonnec et Plogastel-Saint-Germain</ref> (dite aussi de Saint-Saturnin, par assimilation à ce saint, saint Saturnin, reconnu par l'église catholique, mais dont le culte n'est pas répandu en Bretagne), correspond à un cimetière du haut Moyen Âge (de la fin de l'époque mérovingienne à l'époque carolingienne), vaste d'une dizaine d'hectares, qui comprend des dizaines de milliers de squelettes enfouis en couches superposées (au moins cinq couches) ; situé sur une butte à l'est de la Pointe de la Torche, ce vaste cimetière, fouillé initialement par Paul du Châtellier et qui fit l'objet d'autres fouilles dans l'Entre-deux-guerres<ref>Charles Bénard Le Pontois, abbé Favret, Georges Alexandre Lucien Boisselier, Importance archéologique de la presqu'île de la Torche, Penmarc'h, Finistère, Quimper, Jaouen, 1919.</ref>, correspond, selon Pierre-Roland Giot qui l'a fouillé entre 1946 et 1950<ref>Pierre-Roland Giot et Jean Cogné, La nécropole de Saint-Urnel-en-Plomeur, revue "Gallia", année 1951, consultable http://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1951_num_9_1_1290 et Pierre-Roland Giot et Jean-Laurent Monnier, Le cimetière des anciens Bretons de Saint-Urnel ou Saint-Saturnin en Plomeur (Finistère), revue "Gallia", année 1977, consultable http://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1977_num_35_1_1559</ref>, à celui d'une importante paroisse qui aurait existé entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (elle était même le siège d'un doyenné qui fut supprimé en 1283 et remplacé par celui de Beuzec-Cap-Caval), et qui aurait été enfouie sous le sable en raison de l'avancée des dunes<ref>Un exemple semblable, mais historiquement plus récent, existe à Iliz Coz en Plouguerneau</ref>. Les ruines d'une chapelle édifiée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont été découvertes à proximité. Ces tombes correspondent à des Bretons récemment immigrés de l'île de Bretagne (elles présentent de fortes similitudes avec des tombes découvertes au Pays de Galles et en Cornouailles britannique)<ref>http://www.plomeur.com/la-torche-8-23-77.html</ref>. Certains squelettes montrent des trépanations<ref>Paul-Roland Giot, Trépanations de la nécropole gauloise de Saint-Urmel en Plomeur, revue "Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris", année 1949, consultable http://www.persee.fr/doc/bmsap_0037-8984_1949_num_10_1_2849</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

« C'est un cimetière de pauvres, sans les moindres traces d'objets mobiliers ou de fonction, avec une proportion d'enfants en rapport avec la forte, mais normale, mortalité infantile. Des tempêtes de sable ayant provoqué une progression du aire vers le début de l'époque carolingienne, il y a eu fossilisation de l'aspect de surface antérieur, ce qui nous a fait connaître l'aspect du dessus des sépultures. Un entourage de pierres ou de galets délimité un espace rectangulaire correspondant à chaque inhumation. Au fond des fosses, quelques pierres peuvent entourer le corps. À une phase carolingienne ultérieure, des petits galets peuvent artiste ment garnir l'intérieur des entourages. Il y a souvent derrière la tête une pierre un peu plus importante que les autres, mais on n'a jamais observé de marque ou d'inscription »<ref>Pierre-Roland Giot, L. Fleuriot, G. Bernier, B. Merdrignac et P. Guignon, "Les premiers bretons. La Bretagne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à l'an 1000", éditions Jos, 1988, Modèle:ISBN.</ref>.

Les fouilles menées entre 1973 et 1975 ont permis de démontrer que les plus anciens squelettes, enterrés dans une dune de sable brun, dataient de l'Âge du fer<ref>Serge Duigou et Jean-Michel Le Boulanger, "Histoire du Pays bigouden", éditions Palantines, 2002, Modèle:ISBN.</ref>.

En 1380 existaient à Plomeur les manoirs de Cos-Ker-Aër, Torcoët, Tremillec, Jacob-Païen, Ker-floux, la Forêt, Ker-pullich, Ker-coez, Penfour, Ker-coullas et Ker-rouant<ref name=ogée>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Époque moderne

La famille Billouart, seigneur de Trémillec en Plomeur, comparût aux montres et réformations dans les paroisses de Plomeur et de Penmarch entre 1481 et 1562. Cette famille était aussi au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle seigneur de Kereven en Tréméoc, de Penamprat, de Kerbernez, de Kervazégant et de Kerlérec dans la paroisse de Quimerc'h. L'un de ses membres, Louis Billouart de Kerlerec, fut gouverneur de la Louisiane française entre 1753 et 1763<ref>Paul Aveneau de la Grancière, "Notes historiques sur la paroisse de Pluguffan", 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5474912f/f167.image.r=Plomeur</ref>. La famille de Kerdégasse, seigneur du dit lieu en Beuzec-Cap-Caval, aussi seigneur de Keroulas et Kersaliou dans la paroisse de Plomeur, était représentée aux montres de l'évêché de Cornouaille entre 1426 et 1536<ref>Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f23.image.r=Plomeur?rk=2918469;2</ref>. La famille de Rohan était entre autres seigneur de Tréfaven en la paroisse de Plomeur<ref>Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f365.image.r=Plomeur?rk=2918469;2</ref>.

Julien Maunoir prêcha une mission à Plomeur en 1666<ref>Edm.-M. P. Du V., "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f188.image.r=Plomeur?rk=2854091;2</ref>.

Cette paroisse est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675 : le "Code paysan" aurait été arrêté et proclamé dans une assemblée de délgués venus de quatorze paroisses tenue à la chapelle de la Tréminou, paroisse de Plomeur ; « en juillet, quelques mutins et gents soulevés dans les paroisses de Plomeur et de Treffiagat dévastèrent le manoir de Lestrédiagat, paroisse de Treffiagat et le manoir de Brénauvec, trève de Plobannalec, appartenant à Messire René du Haffon, seigneur de Lestrédiagat. Ils en arrachèrent jusqu'aux ardoises des toits »<ref>Daniel Bernard, La révolte du papier timbré en Pays bigouden, "Mélanges de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne", 1962, cité par Roland Mousnier, "Actes. 1, L' Élevage. Démographie. Insurrections populaires", Modèle:92e Congrès national des sociétés savantes. Strasbourg et Colmar, 1967, section d'histoire moderne et contemporaine, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97283366/f537.image.r=Plomeur?rk=3691005;2</ref>. Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date, le recteur de Tréoultré, Alain Le Faucheux, et un de ses confrères, se rendent à la fontaine Saint-Côme, située dans le hameau de Langougou, à l'époque situé dans la paroisse de Loctudy, mais désormais rattaché à la commune de Plomeur, pour ouvrir une enquête canonique à la demande du curé de Loctudy et sur ordre de l'évêque de Quimper, François de Coëtlogon, à la suite des pouvoirs miraculeux attribués à cette fontaine par la population locale. Cette fontaine a été découverte quelques mois plus tôt sous une ancienne chapelle, et tous ceux qui s'y seraient lavés auraient vu leurs maux disparaître. Sur place, les prêtres constatent la taille modeste de la fontaine (deux bassins d'un mètre cinquante de côté chacun et trente centimètres de profondeur) et reçoivent les dépositions des miraculés, enregistrant une cinquantaine de témoignages de guérison.

L'évêque de Quimper, convaincu par le rapport d'enquête, authentifie les miracles et décide d'organiser le culte pour l'avenir : les fidèles qui se rendront à la fontaine en procession le troisième dimanche de septembre, jour des fêtes de saint Côme et saint Damien, seront gratifiés de quarante jours d'indulgences<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1716, le curé de Plomeur participe au pillage du Saint-Jacques, un bateau de Rotterdam, naufragé à la Pointe de la Torche, chargé de vin et d'huile d'olive. Pour alimenter la lampe de l'église, il n'avait rien trouvé de mieux que de s'approvisionner dans le navire hollandais. Il fut condamné à 400 livres de restitution et 50 livres d'amende<ref>A. Le Lay, Le petit cabotage breton, dans L'Ouest-Éclair, no 8822 du 14 décembre 1825, lire en ligne</ref>.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plomeur de fournir 20 hommes et de payer 131 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.

La seule paroisse de Plomeur « possédait neuf moulins, dont les moulins à eau de la Palue, de Pendreff (1786), le moulin en mer (Ar Veil Mor)<ref>http://fr.topic-topos.com/meules-de-moulin-a-eau-plomeur</ref> à Treffiagat et les moulins à vent de Kerergos (Guilvinec, alors en Plomeur), de la Palue et de Penn ar Prat<ref>http://www.plomeur.com/decouverte-2-4-26.html</ref> (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) »<ref name="Robert Gouzien 2012">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Carte de Cassini Penmarc'h et ses environs.jpg
Carte de Cassini (1783) : Plomeur et ses environs.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plomeur en 1778 : Modèle:Citation bloc

Jean-Baptiste Ogée fait par contre une confusion en parlant pour les origines de Plomeur de sainte Ninnoc (alors que cela concerne Ploemeur) qu'il a probablement confondu avec saint Nonna.

Révolution française

La paroisse de Plomeur, qui comprenait alors 210 feux, élit le Modèle:Date- trois délégués (Pierre Durand<ref group=Note>Pierre Durand, né le Modèle:Date- à Plomeur, cultivateur au Poulguen-Bihan, décédé le Modèle:Date- à Poulguen-Bihan, alors en Penmarch.</ref>, Sébastien L'Hergouarch<ref group=Note>Sébastien L'Hergouarch, né le Modèle:Date- au manoir de Pratanarch en Plomeur, décédé le Modèle:Date- à Pratour en Plomeur.</ref>, Jean Andro<ref group=Note>Jean Andro, né le Modèle:Date- à Plomeur, cultivateur, décédé le Modèle:Date- à Plomeur.</ref>) pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2</ref>. Le cahier de doléances de Plomeur fut rédigé le même jour<ref>http://www.infobretagne.com/plomeur-cahier-doleances.htm</ref> ; celui de Beuzec-Cap-Caval fut rédigé le Modèle:Date-<ref>http://www.infobretagne.com/beuzec-cap-caval-cahier-doleances.htm</ref>.

La création des communes entraîne pour la commune de Plomeur plusieurs modifications de ses limites par rapport à la paroisse précédemment existante : perte de Kernuz (attribué à la nouvelle commune de Pont-l'Abbé), gain d'une partie de l'ancienne paroisse de Plonivel (supprimée), de l'enclave loctudyste de Langérigen et Langougou et d'une bonne partie de Beuzec-Cap-Caval, paroisse alors supprimée.

Les familles de Saint-Alouarn et Derval, qui émigrèrent, virent leurs châteaux de la Villeneuve et de Kergos vendus comme bien national. Joseph de Derval, lieutenant au régiment du roi, lieutenant du régiment du Dresnay, né le Modèle:Date- au château de Kergos [Kergoz], alors en Plomeur [désormais en Guilvinec], qui avait participé au débarquement de Quiberon, fut fusillé à Vannes le 15 thermidor an III (Modèle:Date-)<ref>Eugène de La Gournerie, "Les débris de Quiberon, souvenirs du désastre de 1795", 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55866203/f145.image.r=Plomeur</ref>.

Les 4 prêtres de Plomeur lors du déclenchement de la Révolution furent tous réfractaires : Guillaume Le Siner, recteur de Plomeur depuis 1780, émigra à Bilbao pendant la Terreur ; Jean Le Merdy, curé, fut déporté à Rochefort en 1794; un autre prêtre de la paroisse, Jean-Vincent Bolloré, fut déporté en Espagne en août 1792 ; Hervé-Côme Volant fut emprisonné un temps à Brest<ref>Manuscrit de M. Boissière, Liste des prêtres finistériens réfugiés ou déportés en Espagne, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f255.image.r=Plomeur?rk=3562249;2 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f260.image.r=Plomeur?rk=3562249;2</ref>. Un curé constitutionnel, Lalouelle, fut nommé le Modèle:Date-, remplacé à partir du Modèle:Date- par Jérôme Loëdon<ref group=Note>Jérôme-Marie Loëdon, né le Modèle:Date- à Quimper, décédé le Modèle:Date- à Saint-Jean-Trolimon, paroisse dont il était le curé depuis 1804.</ref>, ancien curé de Beuzec-Cap-Caval<ref>http://www.infobretagne.com/plomeur-revolution.htm</ref>.

Des députés girondins en fuite, dont Jean-Marie Girey-Dupré, furent hébergés pendant trois nuits chez le curé de Plomeur, Jérôme Loëdon, dans l'attente d'un embarquement leur permettant de gagner la Gironde<ref>G. Lenotre, "La proscription des Girondins", 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5684792j/f62.image.r=Plomeur?rk=2660957;2</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Description de Plomeur en 1845

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plomeur en 1845 : Modèle:Citation bloc

Jean Stéphan<ref group=Note>Jean Stéphan, né le Modèle:Date- à Plonéour, cultivateur à Plomeur, décédé le Modèle:Date- à Penmarch.</ref>, de Plomeur, fit les campagnes d'Afrique, de Crimée et d'Italie<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 14 septembre 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642287r/f2.image.r=Plomeur?rk=665239;2</ref>.

La création de la commune de Guilvinec

Le port du Guilvinec obtint son indépendance communale par rapport à Plomeur le Modèle:Date ; les antagonismes entre les pêcheurs et ouvriers du Guilvinec, républicains, et la majorité paysanne, conservatrice, de Plomeur, rendait cette séparation inéluctable<ref>Pour les mêmes raisons, par exemple, Le Relecq-Kerhuon se sépare de Guipavas le Modèle:Date.</ref>.

Description de Plomeur et de ses environs vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La commune de Plomeur établit à partir du Modèle:Date- la gratuité de son école de garçons : le nombre des élèves passa de 29 à 44<ref>Journal La Liberté, n° du 22 août 1865, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4742238b/f3.image.r=Plomeur?rk=64378;0</ref>. En 1874 les Sœurs de la Sagesse ouvrent une « maison d'instruction et de charité » à Plomeur<ref>Le P. Fonteneau, "Histoire de la congrégation de la Sagesse", 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97283366/f537.image.r=Plomeur?rk=3691005;2</ref>.

En 1881 est créée une « surtaxe de 4 francs par hectolitre d'alcool contenu dans les eaux-de-vie, esprits, liqueurs et fruits à l'eau-de-vie et par hectolitre d'absinthe » à l'octroi de Plomeur, qui s'ajoute à la taxe de 6 francs déjà existante. On présume que cette surtaxe rapportera en année moyenne 970 francs, ce qui suppose une consommation de 161 litres d'alcool pur, soit 6,28 litres par habitant et par an<ref>"La Tempérance", 1876, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54073643/f427.image.r=Plomeur?rk=3326196;4</ref> !

François Coppée décrit ainsi le pardon de Plomeur qu'il a vu lors d'un voyage qu'il effectua en Bretagne en 1893 : Modèle:Citation bloc

Fichier:Plomeur rage 1893.jpg
Extrait du journal Le Temps du Modèle:Date- évoquant des cas de rage à Plomeur.

Anatole Le Braz écrit en 1896, alors qu'il se rend depuis Pont-l'Abbé au Guilvinec : « Nous venions de traverser Plomeur, un village composé surtout d'un cimetière où des paysans attendaient l'heure des vêpres, assis sur les tombes ; notre voiture dut se ranger contre la douve pour laisser passer un pauvre convoi funéraire qui s'avançait, précédé d'un prêtre en surplis, au bruit tintinnabulant des clochettes suspendues aux longues croix de cuivre. Le cercueil, recouvert d'un drap trop court qui n'arrivait pas à joindre les deux extrémités, reposait dans un de ces chariots à claire-voie qu'on ne rencontre plus guère qu'en Bretagne et qui ont la forme d'une carène de barque portée sur un essieu. Un bidet de la côte, de ceux qu'on emploie au transport de la sardine, traînait le véhicule, témoignant que le corps qu'on transportait vers sa dernière demeure était celui d'un marin ; pour les obsèques d'un « terrien », on eût attelé des bœufs de labour. (...) À tout moment surgissaient, aux deux flancs du chemin, des croix monolithes, d'aspect barbare, taillées à même dans des menhirs désaffectés. Et l'on en voyait d'autres, en pleins champs, érigeant le symbole du christianisme sur des sépultures d'avant l'histoire. Puis des moulins à vent apparurent alignés sur l'horizon, pareils, eux aussi, avec leurs ailes au repos, à des calvaires gigantesques aux fûts disproportionnés »<ref>Anatole Le Braz, Au pays des naufragés, journal Journal des débats Modèle:N° du 10 novembre 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4685560/f1.image.r=Treffiagat</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

L'école de filles, tenue par les Sœurs de la Sagesse, dut fermer en 1904 en vertu de la loi sur les congrégations<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 8 mars 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640271k/f5.image.r=Plomeur?rk=1373397;2</ref>.

Le journal Le Matin indique dans son n° du Modèle:Date qu'« il a été impossible de procéder aux inventaires à Plovan, à Plomeur, à Tréogat et à Plozévet, des groupes compacts de femmes entourant les églises »<ref>Journal Le Matin Modèle:N° du 15 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k567907t/f3.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=128756;0</ref>.

Un bureau téléphonique fut mis en service à Plomeur le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 29 décembre 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k643854q/f5.image.r=Plouarzel?rk=2618038;4</ref>.

La Première guerre mondiale

Le monument aux morts de Plomeur porte les noms de 95 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, un marin (François Kerchrom<ref>François Kerchrom, matelot à bord du Léon Gambetta torpillé le Modèle:Date par un sous-marin autrichien U5 à l'entrée du canal d'Otrante</ref>) au moins est disparu en mer, 5 au moins sont morts en Belgique dont deux (Jean Gloaguen, Paul Stéphan) lors de la bataille de Rossignol et un (Jacques Nédélec) dans les combats de Maissin ; deux (Louis Le Cossec, Jean Pochet) sont morts en Serbie dans le cadre de l'expédition de Salonique ; un (Jean Kernafflen) est mort à Tataouine en Tunisie ; un (Jean Louis Cosquéric) est mort alors qu'il était prisonnier en Allemagne au lazaret de Sprottau dans la Prusse orientale [actuellement Szprotawa en Pologne] ; la plupart des autres sont morts sur le sol français : cinq d'entre eux (Sébastien Brenn, Pierre Diascorn, Pierre Durand, Sébastien Guirriec, René Tanniou) ont été décorés de la Croix de guerre et un (Sébastien Pochic) de la Médaille militaire. Un soldat (Pierre Le Maréchal) est mort de maladie en 1919 à Hombourg alors qu'il faisait partie des troupes françaises d'occupation en Allemagne<ref name="r1NTIX7">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=23133</ref>.

La Modèle:491e escadrille d'avions de guerre, destinée à protéger les convois de bateaux dans l'Océan Atlantique, créée le Modèle:Date-, entra en service le Modèle:Date- à Plomeur, donc moins d'un mois avant l'armistice de 1918 ; composée de 8 avions, elle fut supprimée un mois après l'armistice<ref>Lieutenant de vaisseau Marloy, "Étude sur l'organisation de l'aéronautique maritime sur les côtes françaises de la Manche et de l'Atlantique pendant la guerre de 1914-1918", École supérieure de guerre navale, 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9759505g/f21.image.r=Plomeur et Lieutenant de vaisseau Aubin, "Historique des patrouilles de Bretagne et de la Loire : (du 1er septembre 1917 à la fin de la guerre)", École supérieure de guerre navale (Paris), 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97604187/f74.image.r=Plomeur?rk=879832;4</ref>.

L'Entre-deux-guerres

L'abbé Paubert<ref group=Note>Abbé Paubert, né à Tréboul en 1880.</ref>, recteur de Plomeur depuis 1930, qui circulait à motocyclette, fut écrasé par une camionnette le Modèle:Date-<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 25 août 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6609942/f5.image.r=Plomeur?rk=236052;4</ref>.

Le journal L'Ouest-Éclair écrit le Modèle:Date- que « les nombreux producteurs de pois des palues de Penmarch, Plomeur, Saint-Jean et Tréguennec, dont la récolte des pois est la principale, sinon la seule, ressource, après l'année désastreuse de 1938, ne pourront guère améliorer leur sort cette année »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 26 juin 1939, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6616630/f8.image.r=Plomeur?rk=3347656;0</ref>. Le journal L'Humanité écrivait déjà en 1935 : « C'est la misère aussi chez les petits paysans que le Crédit agricole menace de saisies, menace aiguë chez les petits producteurs de pois de Plomeur, Penmarch, Saint-Jean, razziés férocement par le patronat de la conserve »<ref>Journal L'Humanité, n° du 2 juillet 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4054195/f4.image.r=Plomeur?rk=1609450;0</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Fichier:131 La Torche.JPG
Stèle commémorant les 15 résistants de Lesconil fusillés par les Allemands près de la Pointe de la Torche les 15 et 23 juin 1944.

Le monument aux morts de Plomeur porte les noms de 15 personnes originaires de la commune mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Pierre Loussouarn, second maître sur le cuirassé Bretagne, fut une victime de la bataille de Mers el-Kébir<ref name="r1NTIX7" />. À la suite de la prise temporaire de Plomeur par des résistants FTP les 6 et 7 juin 1944, lesquels firent prisonniers quatre Russes blancs (un bataillon de Russes blancs avait alors son PC à Plomeur), les Allemands arrêtèrent une vingtaine de personnes qui furent conduites à la prison Saint-Gabriel de Pont-l'Abbé ; parmi elles Isidore Le Garo, secrétaire de mairie à Plomeur, arrêté par les Allemands le Modèle:Date, est mort en déportation au camp de concentration de Neuengamme et Louis Méhu, maire de Plomeur, fut fusillé le Modèle:Date<ref>http://www.plomeur.com/decouverte-2-3-7.html</ref>.

Quinze résistants originaires de Plobannalec-Lesconil, condamnés à mort par une cour martiale allemande, ont été fusillés dans les dunes de La Torche<ref name="HPB 202">Modèle:Harvsp.</ref> les Modèle:Date (Corentin Béchennec, Pierre Quémeneur, Jean-Marie Cadiou, Yves Biger, Pierre Daniel, Georges Donnart, Lucien Durand, Ange Trebern, Joseph Trebern) et Modèle:Date (Julien Faou, Étienne Cariou, Corentin Divanach, Armand Primot, Albert Larzul, Prosper Quémeneur)<ref>http://www.lycee-laennec-pontlabbe.ac-rennes.fr/sites/lycee-laennec-pontlabbe.ac-rennes.fr/IMG/pdf/heros_et_martyrs_de_la_liberation.pdf</ref>, où une stèle rappelle cet épisode dramatique. Les tombes de ces jeunes martyrs, âgés de 17 à 42 ans, sont regroupées au cimetière de Lesconil<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=719</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Deux soldats (P.J.M. Le Corre, R. Le Pemp) originaires de Plomeur sont morts pendant la guerre d'Indochine<ref name="r1NTIX7" />.

À partir de la décennie 1960, se développe sur une centaine d'hectares une culture de bulbes (iris, jacinthes, tulipes) à La Torche à l'initiative au départ d'un rapatrié d'Afrique du Nord (M. Devéza), suivi de l'entreprise Florimer, puis, dans la décennie 1970 d'un horticulteur hollandais.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Culture bretonne

Activités culturelles

Fichier:Festival de Cornouaille 2014 - Défilé en fête 052.JPG
Le bagad Cap Caval évolue en première catégorie du championnat national des bagadoù.

La ville héberge depuis sa création en 1984 le bagad Cap Caval, plusieurs fois vainqueur du championnat national des bagadoù, et à nouveau chaque année entre 2015 et 2019.

Langue bretonne

L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 28 avril 2006.

À la rentrée 2017, 105 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique<ref>http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm</ref>.

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Naissances

Année 2003 2004 2005 2006
Nombre de Naissances 24 39 17 20
Nombres retenus à partir de 2003. Source : Site officiel de la commune de Plomeur

Décès

Année 2003 2004 2005 2006
Nombre de Décès 25 38 25 16
Nombres retenus à partir de 2003. Source : Site officiel de la commune de Plomeur

Monuments et sites

Patrimoine mégalithique

Malgré les destructions, le patrimoine mégalithique de la commune demeure très riche et diversifié, plusieurs monuments sont inscrits ou classés au titre des monuments historiques :

Les stèles gauloises

  • La stèle de Kerdano
  • La stèle de Mein-Torret
  • La stèle christianisée de Groas-Veur

Les édifices religieux

  • 35 croix et calvaires sont recensés dans la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont :
    • le calvaire de Lestiala : il date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et a été restauré en 2022<ref>Modèle:Article.</ref> ;
    • le calvaire près de l'église paroissiale (1861) ;
    • le calvaire de 1946 au nord-est du bourg (il porte l'inscription ICI FURENT ARRETES 10 OTAGES LE 7 JUIN 1944 et les noms des 10 otages) ;
    • les deux croix de Trévarez ;
    • les deux croix près de la chapelle Saint-Côme ; etc..

Les autres monuments

  • Le château de la Villeneuve (château de Kernévez).

Les sites

Événements

Différentes compétitions de sports de glisse se sont déroulées à Plomeur sur le site de la Pointe de la Torche avec entre autres :

  • Étapes de la coupe du monde de funboard (1993, 1994 et 2014) ;
  • Championnat d'Europe de surf (2006).

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason commune

Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • A la découverte du pays bigouden, Marcellin Caillon, Pont-l'Abbé, 1980.
  • Naufrage et pillage du "Saint-Jacques", Pointe de la Torche 1716, Jakez Cornou, Éditions Sked, 1999.
  • La révolte des Bonnets Rouges en pays bigouden, Serge Duigou, Éditions Ressac, 1989.
  • Quand les Bigoudens étaient pilleurs d'épaves, Serge Duigou, Ressac, 1985.
  • Châteaux et manoirs en pays bigouden, Serge Duigou, Ressac, 1988. [sur les manoirs de La Villeneuve, Kerbullic et Lestiala]

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail