Plozévet

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Modèle:Infobox Commune de France

Plozévet {{#ifeq:1|0|[plozevɛt]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française du département du Finistère, dans la région Bretagne, située à mi-distance entre Quimper et la Pointe du Raz, dans le pays Bigouden.

Plozévet fait partie, avec neuf autres communes, de la communauté de communes du Haut Pays Bigouden.

Cette commune est célèbre dans le monde universitaire parce qu'elle a été l'objet, au début des années 1960, d'une vaste enquête pluridisciplinaire sous la direction de Monique et Robert Gessain du musée de l'Homme, avec la participation d'Edgar Morin. Modèle:Sommaire

Géographie

Modèle:Images Plozévet fait partie du Pays Bigouden. Modèle:Article détaillé

Situation

Plozévet est une commune littorale de l'océan Atlantique, en bordure de la baie d'Audierne entre Pors Poulhan et le Palud Gourinet ; son littoral assez rectiligne est formé d'un cordon de galets bordé de falaises généralement basses (moins de Modèle:Unité d'altitude), bloquant l'écoulement de l'eau des petits cours d'eau côtiers, ce qui a provoqué la formation de paluds maritimes et d'étangs. Le bourg est situé à une certaine distance de la côte, sur un plateau : c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Ploaré, Plouhinec, Poullan, Combrit, Beuzec-Conq, Nizon, etc.), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons<ref>René Largillière, "Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne", 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k914005/f185.image.r=Plougasnou.langFR</ref>. Il en est de même pour la plupart des hameaux, le littoral étant longtemps inhospitalier en raison de l'insécurité, d'un climat rude et des paluds, à l'exception des deux petits ports de Canté (aménagé sommairement dans une anse naturelle) et de Pors Poulhan (ce dernier partagé avec la commune voisine de Plouhinec) et de quelques hameaux de pêcheurs-goémoniers comme Poulhan, Poulbrehen, Kerbouron et Keristenvet. Modèle:Article détaillé

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Terroirs traditionnels et contrastes politiques

D'un côté la mer et une plaine côtière balayée par l'air marin, protégeant ses récoltes derrière d'interminables clôtures de pierres entassées<ref>Ces murets de pierre datent pour la plupart seulement de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, édifiés lorsqu'une petite propriété parcellaire se développa dans la zone littorale.</ref> ; de l'autre une campagne vallonnée, de landes, de bois et de labours, qui semble ignorer la mer. Le bourg lui-même appartient à ce monde terrien qui pendant longtemps négligea la côte, réputée zone vaine et dangereuse<ref name="AB 1975" />.

Le "Gorré" ("hautes terres"), au nord de la route principale, ancienne zone ingrate vouée aux cultures pauvres (seigle, sarrasin) contraste avec le "Traon" ("basses terres"), plus proche du littoral (autour de Pellan et Brumphez), où dominent les cultures maraîchères et avec la zone maritime, autour de Pors-Poulhan. Le littoral est resté longtemps peuplé d'une population misérable de goémoniers (récoltant le goémon vert utilisé comme engrais et vendant aussi des pains de soude aux usiniers de Pont-Croix et Audierne) et volontiers pilleurs d'épaves, méprisée par les gens du bourg<ref name="AB 1975" />.

Ce sont traditionnellement des bastions "rouges", qui contrastent politiquement avec le bourg et aussi avec la partie sud-est du finage communal, le Divisquin (ainsi nommé car situé aux alentours de la chapelle Saint-Démet), Lesneut et ses environs, plus conservateurs<ref name="AB 1975" />.

Géologie

Sur le plan géologique, la commune fait partie du domaine sud armoricain du Massif armoricain marqué par le cisaillement sud-armoricain. Cette immense faille se manifeste essentiellement par des roches magmatiques de type granite et orthogneiss armant les reliefs qui constituent les contreforts du haut pays Bigouden<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Des granulites gneissiques affleurent à Plozévet, à Pouldreuzic et sur la côte sauvage au niveau de Pors Poulhan : la roche est feuilletée comme du gneiss et contient des grenats, du mica blanc, de la tourmaline, du feldspath et du quartz<ref>Charles Barrois, Notice explicative de la feuille géologique de Quimper, "Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France", 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k112503n/f311.image.r=pouldreuzic.langFR</ref>. Du micaschiste et des « roches vertes » (serpentinites, amphibolites, prasinites<ref>Anciennes laves sous-marines</ref>) y affleurent également<ref>Louis Chauris, "Pays bigouden : des pierres et des hommes", éditions Skol Vreizh, 2011, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,9 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,2 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Plozévet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Plozévet, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,2 %), terres arables (30,8 %), zones urbanisées (10,8 %), forêts (4,3 %), prairies (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %), zones humides intérieures (0,5 %), zones humides côtières (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Vicarum Demet au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Plebs sancti Demetre en 1060, Ploezevet en 1270<ref name="GMIYEN">http://www.infobretagne.com/plozevet.htm</ref>.

Le nom de Plozévet provient du breton ploe ("paroisse" en français) et de saint Dyved<ref>Un royaume de Dyfed a existé entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans la pointe sud-ouest du Pays de Galles, Dyfed est le nom d'un comté actuel du Pays de Galles.</ref> (dénommé aussi saint Démet, ou saint Demet), saint breton qui serait un moine originaire du Pays de Galles venu entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="GMIYEN" />, mais son existence réelle est douteuse même si la tradition en fait le frère de sainte Évette qui a une chapelle à Esquibien ; ce pourrait être simplement un nom d'origine ethnique faisant référence à la région galloise du Dyfed, dont une partie de la population aurait émigré en Bretagne lorsque leur territoire originel a été envahi par les Scots à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Histoire

Préhistoire

Paul du Châtellier a recensé à Plozévet entre 1882 et 1888 quatre menhirs (le menhir de Kervinou, haut de Modèle:Unité, est implanté en plein champ mais visible de la route de Menez Queldrec à Menez Kerlaeron ; le menhir fendu, dit aussi des deux jumeaux, le menhir trapu, le menhir de Lestrouguy<ref>http://iffigenbalade.free.fr/images/plozevet_histoire.pdf</ref>), trois allées couvertes (dont celle du Penker, détruite dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), deux dolmens, une chambre mégalithique à ciel ouvert, huit tumulus (mais beaucoup ont disparu depuis), y trouvant 68 objets (poignards, brassard d'archer, poteries, vases, ..), sans compter les tessons. Une stèle cannelée (comportant 25 cannelures bien érodées) reste visible près de l'emplacement de l'allée couverte disparue du Penker et deux autres, situées à l'entrée de la cour du moulin de Brénizénec, ne sont pas à leur emplacement originel. La signification de ces cannelures reste inconnue<ref>http://decouvrir.othpb.com/IMG/article_PDF/article_a13.pdf</ref>.

Antiquité

Une voie romaine partait de Pont-l'Abbé et allait jusqu'à la Pointe du Raz en passant par Plonéour, Tréogat, Pouldreuzic et Plozévet<ref>René Kerviler, Le réseau des voies romaines dans la presqu'île armoricaine, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f295.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

Moyen Âge

Plozévet faisait partie du Quéménet (ou Kemenet) dont le siège se trouvait à Penhars<ref>Le mot breton quéménet a le même sens que le mot latin commendatio, signifiant à l'origine vice-royauté ou par extension "fief", "châtellenie" et est à l'origine de plusieurs toponymes bretons comme ceux de Guémené-sur-Scorff (Morbihan) ou de l'archidiaconé de Quéménet-Ily, dont le siège se trouvait à Trégarantec ; le Kemenet-Héboé était au Moyen Âge une grande seigneurie de l'ouest du comté de Vannes</ref> (dit encore Quéménet-Even car il aurait appartenu à Even, comte de Léon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis à sa descendance<ref>http://www.infobretagne.com/pluguffan.htm</ref>), châtellenie des vicomtes du Léon enclavée dans le comté de Cornouaille au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Époque moderne

Le pardon de la chapelle de la Trinité durait trois jours ; il s'achevait par une grande foire. En 1642, on rapporte la présence de Modèle:Unité<ref>Steven Lecornu, Les pardons, une spécificité bigoudène, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 4 juin 2020</ref>.

Fichier:Plozévet carte ancienne.jpg
Carte de Plozévet à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Parce qu'il s'opposait fermement aux distractions profanes pendant les fêtes religieuses, le prédicateur Julien Maunoir fut blessé d'un coup de pistolet à Plozévet<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Le Modèle:Date-, selon les archives de l'Amirauté de Quimper, 2 navires (la Marie, un bateau de 20 tonneaux, de Boulogne et l' Heureux Saint-Jean, 50 tonneaux, de Morlaix) vinrent se briser lors d'une tempête sur la côte de Plozévet<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date- l' Heureuse Marie, un bateau de 180 tonneaux de Saint-Malo, s'échoua sur la côte de Plozévet. Le capitaine déclara « qu'il s'est commis par les habitants de la côte un grand pillage de savon (...), qu'il a vu lui-même un grand nombre de particuliers en emporter dans des poches sur leurs épaules ; que même un de ses matelots de confiance (...) lui a dit que dans la nuit un des gardiens le prit à la gorge parce qu'il voulait l'empêcher de prendre six flacons d'huile que le dit gardien emporta malgré lui.. »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Citation bloc

En 1741, une épidémie de dysenterie sévit : « Dans chacune des paroisses de Goulien, Plogoff, Esquibien, Plouinec, Plozévet, Mahelon, Poulan, Beuzet-Cap-Sizun, Pouldergat, Douarnenez, on compte le chiffre énorme de dix à douze morts par jour »<ref>A. Dupuy, Les épidémies en Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, revue "Annales de Bretagne", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f31.image.r=Plogoff.langFR</ref>.

En 1759, une ordonnance de Modèle:Souverain2 ordonne à la paroisse de Plouzevet [Plozévet] de fournir Modèle:Nombre et de payer Modèle:Unité pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.

En 1779, Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plozévet : Modèle:Citation bloc

Avant la Révolution française, Plozévet n'avait, cas exceptionnel dans la région, ni château, ni seigneur (même si les seigneuries voisines de Pont-Croix, Kerharo (en Tréboul) et Pont-l'Abbé disposaient chacune d'un droit de juridiction sur une partie de la paroisse) ; les habitants payaient tout de même des redevances seigneuriales et d'église (celles-ci, assez lourdes, ont probablement joué un rôle dans l'anticléricalisme d'une bonne partie des habitants), ainsi que des impôts royaux, mais le recteur y était la seule autorité présente, à la fois religieuse et politique ; c'est la source probable de l'anticléricalisme plozévétien<ref name="gut 1975">Philippe Gut, compte-rendu du livre d'André Burgière, Bretons de Plozévet, Flammarion, 1975, paru dans "Revue d'histoire moderne et contemporaine", avril 1977, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5447112s/f154.image.r=Ploz%C3%A9vet?rk=171674;4</ref>.

L'Amirauté de Quimper a recensé Modèle:Unité de navires entre 1723 et 1791, mais combien d'autres n'ont pas été recensés ? La pointe de Penmarc'h, la presqu'île de Crozon, le Raz de Sein et Plozévet détiennent le taux le plus élevé de naufrages. Par exemple Le Ber, procureur terrien à Plozévet, alerté d'un risque de naufrage, « vit beaucoup de monde assemblé et vit, ainsi que beaucoup d'autres, un bâtiment se rompre et se briser en mille morceaux »<ref>Marie-Christine Theurkauff, Naufrageurs et pilleurs sur les côtes de Cornouaille, "Gwéchall. Le Finistère autrefois", tome 1, Quimper, 1978.</ref>.

Révolution française

Le Modèle:Date- les membres du tiers-état de Plozévet se réunirent dans la sacristie de l'église paroissiale pour rédiger leur cahier de doléances<ref>http://sourdaine.org/03CG_ap.htm</ref>. La paroisse de Plozévet, qui comprenait alors Modèle:Unité, élit quatre délégués (Charles Le Guellec [futur maire entre 1800 et 1821], Henri [Henry] Strullu [futur maire entre 1791 et 1794] , Nicolas Malscoët [probablement Nicolas Hascoët], Pierre Hélias<ref group=Note>Probablement Pierre Hélias, né le Modèle:Date- à Plozévet, décédé le Modèle:Date- à Kergoff en Plozévet.</ref>), pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2</ref>.

Les premières décisions révolutionnaires concernant Plozévet

La loi du Modèle:Date « relative à la circonscription des paroisses du district de Pont-Croix » donne à la paroisse de Plozévet comme succursale Lababan<ref>" Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f428.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

Plozévet accepte un prêtre jureur en 1791, ce qui est exceptionnel dans la région, les paroisses voisines soutenant toutes des prêtres réfractaires<ref name="gut 1975" />. En 1803, l'ancien curé Jannou, réfugié en Espagne pendant la Révolution française, redevint curé de Plozévet<ref>http://maires.plozerche.fr/ListeRecteur</ref>.

Noël-Thomas Le Blouch est nommé instituteur à Plozévet et déclare le Modèle:Date républicaine- : « J'ai eu, suivant les saisons, tantôt cinquante élèves et tantôt vingt et environ. (...). Quelques-uns commencent à lire et à entendre le français ; à ces derniers, je fais apprendre par mémoire les Droits de l'homme et du citoyen, les actions héroïques, les travaux de l'agriculture (...) »<ref>Daniel Bernard, L'enseignement primaire dans le district de Pont-Croix (Finistère) en l'an II et en l'an III, revue "Annales de Bretagne", 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115337d/f180.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

Entre 1793 et 1801 Plozévet est momentanément chef-lieu de canton, avant d'être intégré au canton de Plogastel-Saint-Germain.

Le drame du naufrage du Droits de l'Homme

Jacques Cambry évoque vers 1795 la tradition du droit de bris pratiquée par les habitants : « Cette année même, au moment d'un naufrage, les habitants de Plozévet et de Plouvan [Plovan] obligèrent la troupe à gagner ses casernes ; alors, ivres d'avidité, mus par le démon du pillage, ils s'élancèrent sur les débris du bâtiment avec une telle fureur qu'après s'être gorgés de vins, d'eau-de-vie, de liqueurs, ils avalèrent une caisse entière de médicamens [médicaments] qui donna la mort aux uns, et d'affreuses convulsions aux autres »<ref>Jacques Cambry, "Voyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795", Imprimerie-Librairie du Cercle Social, an VII (1799).</ref>.

Fichier:Plozévet-Menhir des Droits de l'Homme(1).jpg
Le menhir des Droits de l'Homme sur la plage de Canté
Fichier:Plozévet le Menhir des Droits de l'Homme.jpg
Le menhir des Droits de l'Homme et son inscription commémorative

Le Modèle:Date, le vaisseau de 74 canons Droits de l'Homme, qui participait aux Guerres de la Révolution française (Première Coalition), s'échoue sur un banc de sable sur la commune de Plozévet. La revue Le Monde illustré raconte ainsi le drame en 1882 lors d'une cérémonie au pied du menhir commémorant le drame : Modèle:Citation bloc Sur le menhir est écrit : « Ici, autour de cette pierre druidique, sont inhumés environ six cents naufragés du vaisseau Les Droits de l'Homme, brisé par la tempête le Modèle:Date. Le major Piron, né à Jersey, miraculeusement échappé à ce désastre, est revenu sur cette plage le Modèle:Date, et dûment autorisé, a fait graver sur la pierre ce témoignage durable de sa reconnaissance ».

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date, à la faveur d'une très basse mer, trois canons ayant appartenu à la frégate Amazone ont été extraits, sur le rivage, de la profonde excavation où ils se trouvaient enfouis, depuis 90 ans, sous une couche de sable de Modèle:Unité. Ces canons étaient comme soudés au fond rocheux sur lequel ils reposaient, et recouverts d'une épaisse croûte, aussi dure que le fer qu'elle enveloppait, et composée d'un mélange calciné de résidus de graviers, de coquillages et de fragments de rocs<ref>Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", C. Thèse, Rochefort, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f319.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

L'enseignement à Plozévet

L'enseignement à Plozévet<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

  • 1835 : acquisition de la maison du curé Perrot pour l'ouverture d'une école publique (la loi Guizot de 1833 impose aux communes de plus de Modèle:Nombre d'ouvrir une école primaire) ;
  • 1861 : construction d'une école publique mixte (dirigée par des Sœurs) route d'Audierne, mise en service en 1863 ;

Entre 1858 et 1870 guère plus de 10 % des conscrits plozévétiens savaient lire et écrire.

  • 1882-1884 : l'école mixte devient école de filles, une école communale de garçons est construite à l'emplacement de l'acfuelle mairie (rue Jules Ferry) ;
  • 1903 : laïcisation de l'école de filles ;
  • 1926 : construction d'une école de hameau à Pors-Poulhan. Elle fonctionnera jusqu'en 1968 ;
  • 1928 : construction de l'école de hameau de Saint-Démet, qui sera ouverte jusqu'en 1974. Une école primaire libre de filles est ouverte ;
  • 1933 : inauguration de l'école Georges-Le Bail, route de Pont-l'Abbé, qui accueille les garçons (une école de 10 classes, disposant d'un pensionnat et d'un cours complémentaire). Les filles occupent désormais l'actuelle mairie, jusqu'alors école de garçons ;
  • années 1960 : les écoles deviennent mixtes ;
  • 1968 : début de la construction du CES, actuel collège Henri-Le Moal ;
  • 1978 : fermeture de l'ancienne école de filles.

Une école privée Sainte-Jeanne-d'Arc, tenue par les Sœurs de Kermaria, ouvre, uniquement pour les filles, en 1928 et se dote en 1958 d'un cours complémentaire aussi réservé aux filles.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La commune devient "rouge" sous la Restauration lorsqu'elle se retrouve dotée d'un nouveau recteur plein de zèle pour l'Église et la Monarchie, symbole de l'Ancien Régime ; or en 1833 s'installe Pierre Le Bail (plus connu sous le nom de Roland Le Bail), notaire aux idées libérales, qui, avec ses descendants et successeurs, allait faire par la suite de Plozévet une commune "rouge" pour l'époque, laïque et républicaine, c'est-à-dire radicale, en dépit de l'opposition vive du parti "blanc", soutenu principalement par les paysans et par le recteur Pierre Marie Perrot<ref group=Note>Pierre Marie Perrot, né le Modèle:Date- à Bourg-Blanc, décédé le Modèle:Date-.</ref>, curé "de choc" entre 1819 et 1834<ref name="gut 1975" />.

La déchristianisation à Plozévet était déjà forte en 1837 : sur Modèle:Unité en âge de communier, Modèle:Unité, soit à peine 50 %, firent leurs pâques (c'est-à-dire communièrent aux environs de la fête de Pâques) cette année-là<ref name="AB 1975" />.

Yves Le Goaër, cultivateur à Plozévet, fut condamné à mort par la Cour d'assises du Finistère le Modèle:Date- pour avoir assassiné sa femme, Anne Coroller, avec la complicité de sa maîtresse. Parvenu à s'échapper de la prison de Quimper et ayant menacé de s'en prendre aux témoins qui avaient déposé contre lui, ce qui contraint des habitants de Plozévet et des environs à monter la garde, il fut arrêté de nouveau le Modèle:Date- à Landudec et exécuté le Modèle:Date-. Une gwerz fut composée par Théodore Hersart de La Villemarqué sur cette triste affaire<ref>Annick Le Douguet, "Justice de sang. La peine de mort en Bretagne aux {{#switch: XX

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}}

}}", 2007, Modèle:ISBN.</ref>.

En 1845, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plozévet : Modèle:Citation bloc Jusque vers 1860 « Plozévet est un monde fermé ; la vieille communauté paysanne, exclusive, faussement égalitaire, d'autant plus forte ici que le paysan est depuis longtemps (depuis toujours ?) sans seigneur (...). On va de temps en temps dans les villes voisines, Pont-Croix, Quimper, Pont-l'Abbé, pour vendre quelques produits et faire quelques achats. Mais pour l'essentiel on vit sur la terre et de la terre de Plozévet. (...) Près de la moitié des exploitations ne dépassent pas cinq hectares (...).Le régime domanier<ref>Les propriétaires sont des bourgeois des villes voisines ou des Parisiens.</ref> est le mode de faire-valoir le plus fréquent ». Les terrains communaux, qui permettaient notamment aux plus pauvres l'écobuage et à leurs troupeaux d'y paître ont été conservés. Les seules innovations notables sont la culture des pommes de terre qui, en 1853, occupe 11 % des terres labourables et l'introduction des charrues à soc de fer depuis 1840 environ. Les moissons se font encore à la faucille et le battage au fléau<ref name="AB 1975" />.

Le bourg est resté longtemps d'importance très modeste : au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sept "villages" ("hameaux" dans la terminologie locale) de la commune étaient plus peuplés que lui ; ce n'est qu'à partir de 1870 qu'il grossit, concentrant progressivement toutes les fonctions importantes (administration, écoles, vie religieuse, commerces, activités industrielles), agglomérant aussi les habitants les plus aisés, au mode de vie "bourgeois". En 1906, avec Modèle:Unité agglomérés<, le bourg est devenu la plus grosse agglomération de la commune<ref name="AB 1975" />.

Fichier:L'église de Plozévet.jpg
L'église de Plozévet en 1899 (photographie de Louis Rousselet)

Les jeunes hommes embarquent souvent pour la « grande pêche » pratiquée sur les bancs de Terre-Neuve<ref>Nelson Cazeils, "Cinq siècles de pêche à la morue", éditions Ouest-France, Rennes, 1997.</ref>, mais à partir de la décennie 1860 l'émigration agricole vers la Vendée, la Beauce ou les exploitations maraîchères de la région parisienne ou de la Ceinture dorée bretonne l'emporta. Une filière d'émigration vers les usines de Chantenay fut importante principalement entre 1870 et 1925.

Henri Collin, alors âgé de Modèle:Unité, qui se comportait en tyran à l’égard de sa femme et de ses beaux-parents qui continuaient à vivre dans la ferme dont ils lui avaient légué l’exploitation par une donation, étrangla le Modèle:Date son beau-père Jacques Bourdon, dont le corps fut retrouvé dans un champ, parce que ce dernier lui réclamait de l’argent et des livraisons de céréales, ce qui était prévu par le contrat de donation. Condamné à mort par la Cour d’assises du Finistère le Modèle:Date, il fut guillotiné publiquement à Quimper le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La surface agricole utile de Plozévet est passée de Modèle:Unité vers 1860 à Modèle:Unité en 1894, puis à environ Modèle:Unité vers 1900, la surface agricole utile par travailleur oscillant dans le même temps entre Modèle:Unité. Vers 1910, le nombre d'emplois agricoles est estimé à 635, alors que les actifs agricoles disponibles y sont plus de Modèle:Unité, ce qui signifie que bon nombre d'entre eux n'ont qu'une occupation épisodique ou partielle et explique l'importance de l'exode rural à cette époque<ref>"Histoire de la Bretagne et des pays celtiques de 1789 à 1914", Skol Vreizh, 1980</ref>.

Benjamin Girard décrit ainsi Plozévet en 1889 : Modèle:Citation bloc

Une fabrication de modèles réduits en bois de meubles bretons destinés principalement à être vendus aux touristes comme souvenirs, mais servant aussi parfois de meubles pour poupées ou pour ranger des bibelots, débuta à Plozévet en 1878. Un "Musée des petits meubles bretons" existe à Plozévet<ref>Philippe Le Stum, "Arts populaires de Bretagne", éditions Ouest-France, 1995, Modèle:ISBN.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Plozévet au début du Modèle:S mini- siècle
Fichier:Plozévet Fileuse à la quenouille.jpg
Plozévet : fileuse à la quenouille au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Gustave Geffroy parcourt la région en 1904 et la décrit ainsi : Modèle:Citation bloc

La foire de la Trinité et la quête du beurre à la Belle Époque
Fichier:Plozévet Foire de la Trinité 1900.jpg
La foire de la Trinité à Plozévet en 1900 (photographie d'Augustin de Croze)
Fichier:La foire de la Trinité en Plozévet vers 1900.jpg
La foire de la Trinité à Plozévet vers 1900, la "Saint-Herbot" (quête de beurre, de génisses et de veaux)

La foire de la Trinité était alors un événement très important à Plozévet comme en témoigne ce texte datant de 1900 : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

Une vie politique et religieuse parfois agitée

Le journal Le Matin indique dans son n° du Modèle:Date qu'« il a été impossible de procéder aux inventaires à Plovan, à Plomeur, à Tréogat et à Plozévet, des groupes compacts de femmes entourant les églises »<ref>Journal Le Matin Modèle:N° du 15 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k567907t/f3.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=128756;0</ref>.

Des incidents éclatèrent lors des élections législatives de juillet 1907 à Plozévet et dans des communes voisines (les principaux candidats étaient Georges Le Bail, maire de Plozévet, du parti de la Gauche radicale, qui fut réélu député, et Jean Hénaff, conseiller d'arrondissement : le journal L'Ouest-Éclair écrit : Modèle:Citation bloc L'opposition entre les "Blancs", majoritaires parmi les électeurs ruraux, et les "Rouges", majoritaires parmi les marins, fut longtemps très forte : en 1910, le marquis de L'Estourbeillon, député royaliste, dénonce les incidents survenus lors des élections législatives dans la deuxième circonscription de Quimper : « ce furent les voies d'accès aux salles de vote et même aux bourgs gardés par des groupes d'individus menaçant et frappant les électeurs ruraux qui venaient voter comme à Treffiagat, Peumerit et Plozévet ; des bureaux et des urnes pris violemment et gardés par des bandes de marins étrangers aux sections de vote, comme à Plobannalec, pour empêcher le vote des cultivateurs »<ref>"Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Chambre des députés", séance du Modèle:Date, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65530867/f2.image.r=Plobannalec.langFR</ref>.

Le journal L'Aurore dans son édition du Modèle:Date écrit : « Des incidents se sont produits dans la deuxième circonscription, notamment dans les communes de Plozévet, Treffiagat, Peumerit, Plovan et Plobannalec. Des rixes se sont produites. Plusieurs électeurs ont été blessés »<ref>Journal L'Aurore Modèle:N° du 25 avril 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7522439/f2.image.r=Plobannalec.langFR</ref>.

André Burgière rapporte une vive polémique qui a opposé le Modèle:Date l'instituteur, un "bleu" et le curé, un "blanc" : ce jour-là, le recteur Guirriec voulut, lors d'une réunion électorale qui se tenait à Plozévet, prendre la parole à propos de manuels scolaires mis à l'index<ref>En 1909, par une lettre pastorale, 80 évêques et archevêques de France mirent à l'index un certain nombre de manuels scolaires, en particulier d'histoire</ref> et fut accueilli aux cris : « Hou ! La calotte ! Vive l'histoire de France ! Pasq yound ["refus de Pâques"] ! » ; « Monsieur Toullec », lance le recteur à l'adresse de l'instituteur qui se trouvait parmi les contre-manifestants, « faites dégager la place », ce qui lui valut cette réplique : « Monsieur le Curé, je ne suis ni votre valet, ni un agent de police ». Tumulte clochemerlesque<ref>André Burgière, "Bretons de Plozevet", Flammarion, 1975</ref>.

En 1913, le journal La Croix écrit : « (...) À tous les scrutins dans les communes de Plogastel, Plozévet, Plovan, Peumerit, où règnent par la terreur et par la fraude les partisans de M. Le Bail. Jets de poivre, coups de poing, coups de pied, coups de triques, tout est bon pour faire autour de l'urne un vide propice aux substitutions de bulletins ou pour en écarter l'électeur suspect de sympathie à l'égard du candidat adverse. C'est à Plozévet, commune administrée par M. Le Bail, que "l'apachisme électoral" atteint le record. Pour arriver à la salle de vote, il faut passer par un couloir où les partisans de M. Le Bail arrêtent tout électeur qui ne montre pas le "bon" bulletin »<ref>Journal La Croix, n° du 2 août 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k258675z/f4.image.r=Plovan?rk=278971;2</ref>.

Le naufrage du Cormoran 1

Le Modèle:Date, le Cormoran 1, un chalutier à vapeur anglais, s'échoua sur les rochers de Kerbouron. À marée basse, le sable découvre parfois les restes de son squelette métallique. Soumis aux vents dominants d'ouest-sud-ouest et à la houle du large, de nombreux bateaux en perdition se sont au fil du temps échoués sur Le littoral plozévétien, où parviennent également de nombreux déchets à la dérive. Ces fortunes de mer étaient vécues comme une aubaine par les populations littorales qui devenaient des pilleurs d'épaves en dépit des sermons en chaire et des menaces pénales<ref>Paul Le Bescond, Cent ans de naufrages, 2000, Modèle:ISBN.</ref>

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Plozévet porte les noms de Modèle:Unité morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29215&dpt=29&idsource=8853&table=bp02</ref>. Six au moins (Joseph Ferrant, Jean Gadonna, Guillaume Julien, Alain Le Berre, Jules Talidec, Jacques Toussy) sont des marins disparus en mer et un autre marin, Sébastien Kerouredan est mort à Palerme (Sicile) ; six au moins (Guillaume Ferrant, Hervé Guillou, Jean Hélias, Jean Le Dem, Joseph Le Goff, Yves Prigent) sont décédés sur le front belge, quatre au moins (Henri Burel, Jean Kérouredan, Henri Le Corre, Alain Le Gall, Sébastien Le Roy) dans les Balkans, un (Jean Madec) est mort en Tunisie ; Jean Michel Le Bars<ref>Jean Michel Le Bars, né le Modèle:Date- à Audierne, sergent au 4e Régiment Colonial Mixte de Marche, domicilié à Plozévet.</ref> est mort lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr (Turquie) ; la plupart des autres sur le sol français. Parmi eux, à titre d'exemple, Guillaume Le Bellec, né le Modèle:Date- à Penhars, instituteur à Plozévet, sous-lieutenant au 118e régiment d'infanterie, puis au 147e régiment d'infanterie, grièvement blessé à la tête lors de la bataille de Verdun, mourut le Modèle:Date- ; il fut fait chevalier de la Légion d'honneur sur son lit de mort et est enterré au cimetière de Dugny-sur-Meuse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; Jean Le Gall, né le Modèle:Date- à Plozévet, soldat au 71e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date- à Basseux (Pas-de-Calais), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.

Selon un décompte effectué par Edgar Morin et André Burgière, 30 % des hommes de la commune ayant entre Modèle:Unité ont été tués<ref>Edgar Morin, "La métamorphose de Plozévet", Le Livre de poche, Biblio Essais, 1967.</ref>.

Les cargos américains Lake Portage et Berwind, qui faisaient partie de deux convois américains successifs, furent coulés le Modèle:Date- par le sous-marin allemand UB-88 en Baie d'Audierne face à Plozévet, au sud de Pors Poulhan. Le naufrage rapide du Berwind fit quatre victimes, le reste de l'équipage fut recueilli par des bateaux français<ref>Bruno Jonin et Paul Marc, "Mémoires englouties. Plongées. Histoires sur les épaves du Finistère", ASEB éditions, 1995, Modèle:ISBN.</ref>.

Le monument aux morts de Plozévet, dû à René Quillivic, fut inauguré le Modèle:Date- ; c'est une pierre longue de plus de Modèle:Unité en forme de menhir en granite orthogneissique extraite du sol au sud du bourg ; à côté du monument se trouve d'autres blocs de rochers épars et une statue en kersantite représentant un Bigouden, nu-tête, son chapeau à la tête : l'homme représenté en habits traditionnels est Sébastien Le Gouill, qui avait perdu trois de ses fils et un gendre pendant cette guerre (M. Strullu, qui avait perdu 4 fils, refusa). Le monument porte l'inscription : « Da garet hon euz gret bro c'hall betek mervel » (« J'ai beaucoup aimé mon pays jusqu'à en mourir »).

L'Entre-deux-guerres

Un soldat de Plozévet, Étienne Le Gouil, du Modèle:128e régiment d'infanterie, trouva la mort dans la catastrophe ferroviaire de Sillé-le-Guillaume, survenue le Modèle:Date et provoquée par la collision entre un train militaire français et un train militaire américain (la catastrophe fit en tout 6 morts parmi les soldats français et 15 parmi les militaires américains et de nombreux blessés)<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 19 avril 1919, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k645790t.r=Landudal.langFR</ref>.

La ligne ferroviaire à voie métrique surnommée "train carottes", exploitée initialement par les Chemins de fer armoricains, fut inaugurée le Modèle:Date et ferma le Modèle:Date, ne fonctionnant donc que Modèle:Unité à peine. La voie ferrée partait de Pont-l'Abbé et desservait les gares de Plonéour-Lanvern, Tréogat, Pouldreuzic, Plozévet, Plouhinec, Pont-Croix, pour aboutir à Audierne ; la ligne desservait aussi des arrêts facultatifs supplémentaires comme celui de Plovan<ref>https://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-La-ligne-du-Train-Carottes-aurait-eu-100-ans-_29174-avd-20121229-64291986_actuLocale.Htm</ref>. « C'était un train mixte de marchandises et de voyageurs, qui a eu un impact important sur la vie économique et sociale en pays Bigouden et dans le cap Sizun » a écrit l'historien Serge Duigou.

L'entreprise Le Guil, spécialisée dans la fabrication de meubles miniatures bretons vendus comme souvenirs aux touristes, est fondée en 1920 ; son origine provient d'une Américaine de passage tombée sous le charme des meubles bretons alors fabriqués à Plozévet ; trop encombrants pour qu'elle puisse en rapporter dans son pays, elle demanda que des modèles réduits soient fabriqués ; ils devinrent des prototypes dont des exemplaires furent fabriqués à Plozévet jusque dans la décennie 1970.

La conserverie Azur est aussi créée vers 1920 (elle employait encore Modèle:Unité en 1962).

Le club de football "La Plozévétienne" est créé en 1921<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Une nouvelle école est construite en 1930 : c'est l'actuelle école Georges Le Bail, devenue école mixte en 1975.

Le Modèle:Date, un orage d'une extrême violence (certains grêlons étaient gros comme les galets de la grève toute proche) qui dura environ deux heures, de Modèle:Unité à Modèle:Unité du matin, saccagea les récoltes de blé noir, blé, avoine, pommes de terre, petits pois, sur des dizaines d'ha entre Plozévet et Lababan ; les dégâts furent considérables<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 17 juin 1933, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k499647b/f4.image.r=Lababan.langFR</ref>.

Pendant la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Plozévet a été la commune française fournissant la plus forte proportion de diplômés par rapport à sa population<ref name="Rohou t2">Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. Paradoxalement, le développement de l'instruction nourrit une forte émigration de nombreux jeunes devenus fonctionnaires ; d'autres partent travailler comme ouvriers, notamment dans les conserveries de Chantenay.

Fichier:Plozévet Reine bruyère 1926.jpg
Plozévet : la Reine des Bruyères et ses demoiselles d'honneur (probablement en 1925, carte postale collection Villard)

Léontine Salaun, du hameau de Keristenvet, témoigne ainsi de la vie des habitants à cette période : Modèle:Citation bloc

En 1937, une "Maison de campagne des écoliers" ouvre dans l'école Georges Le Bail et accueille 33 enfants vosgiens pendant tout le mois d'août. Jean Zay, ministre de l'Éducation nationale, vient inaugurer cette école le Modèle:Date<ref>"L'Hygiène par l'exemple", novembre 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6582449v/f31.image.r=Ploz%C3%A9vet</ref>.

Pors Poulhan

Pors Poulhan était un monde à part (« Il n'est pas de Plozévet, il est de Pors Poulhan », disait-on couramment), marqué par une forte endogamie. Décidé en 1898, un treuil et une plateforme y sont aménagés en 1914, ce qui permit à un modeste port de pêche de se développer, employant par exemple Modèle:Unité en 1924. La station de sauvetage de Pors Poulhan et son canot, le Jeanne David, furent inaugurés le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le brise-lames ne fut construit qu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. En 1962, Modèle:Unité de Plozévet participaient à la grande pêche jusqu'au large du Maroc, pêchant principalement la langouste, mais aussi le thon et la sardine (les ventes se faisaient à Audierne). Désormais Pors Poulhan n'est plus qu'un port de plaisance<ref name="AB 1975" />.

Auguste Dupouy décrit ainsi Pors Poulhan en 1944 : « Le havre étroit de Poulhan (...) se creuse dans la falaise de granit et de schiste (...). Trop peu profond et trop peu sûr pour accueillir les sloops langoustiers, il se contente d'offrir un abri précaire à de simples canots qu'un treuil permet de hisser jusqu'à la route en bordure. Ces barques à sec entre lesquelles il arrive que des vaches circulent, cette eau salée, ce ruisseau bavard, un phare blanc sur la falaise, un moulin à vent sur une butte, tout contribue à une impression contrastée de marine et de bucolique »<ref>Auguste Dupouy, "La Basse-Bretagne", éditions Arthaud, Grenoble, 1944</ref>.

Le port de Canté
Fichier:157 Plozévet.JPG
Plozévet : l'anse de Canté, ancien petit port de pêche abandonné dans les années 1950
Fichier:158 Plozévet.JPG
Le port de Canté : treuil installé par la municipalité dans les années 1930 pour hisser les canots des pêcheurs sur la rive

Jean Bourdon, fils d'un pêcheur de Canté, témoigne : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Plozévet porte les noms de 42 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29215&dpt=29&idsource=8854&table=bp02</ref>. Parmi elles, à titre d'exemple, Albert Lannou, né le Modèle:Date à Plozévet, hussard au 4e régiment de hussards, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Métigny (Somme) lors de la Débâcle, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Pierre Bequet, né le Modèle:Date à Plozévet, quartier-maître fourrier à bord du Dunkerque, tué le Modèle:Date lors de la Bataille de Mers el-Kébir. Sept au moins (Jean André, Jean Colin, Guillaume Le Dréau, Henri Le Meur, Jean Le Quéré, Jean Peuziat, Jean Piron) sont des marins disparus en mer.

Le Modèle:Date, un avion américain coule à l'ouest de Plozévet. Neuf aviateurs sont recueillis par la Marine allemande et fait prisonniers<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Quatre habitants de Plozévet furent tués le Modèle:Date par les troupes d'occupation (des Caucasiens stationnés à la ferme de Kerveillant et prêts à partir, tirèrent des coups de feu dans le bourg de Plozévet, alors que la population commençait à fêter la prochaine Libération) : Pierre Brasquer, Jean Le Goff, Henri Mourrain et Daniel Bourdon<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; ce dernier, né le Modèle:Date à Plozévet, maître canonnier jusqu'au sabordage de la flotte française à Toulon, s'était engagé par la suite dans la Résistance ; il a été décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945<ref>http://auxmarins.net//fiche_marin/6767/Bourdon</ref>.

Le gendarme Pierre Brasquer<ref>Pierre Brasquer, né le Modèle:Date à Riantec (Morbihan</ref>, en poste à Pont-Croix, est mort le Modèle:Date à l'hôpital de Douarnenez des suites de ses blessures reçues alors qu'il ripostait à l'attaque par une colonne allemande des habitants de Plozévet qui s'étaient rassemblés pour fêter l'arrivée prochaine des troupes alliées<ref>Memorialgenweb.org - Pierre BRASQUER</ref>. La Modèle:63e Promotion de l'École de gendarmerie de Châteaulin lui a rendu un hommage solennel en le prenant pour parrain en juin 2015.

Pierre Trépos, né en 1913 à Plozévet, instituteur à Pont-l'Abbé, puis professeur d'anglais à Quimper, fut fait prisonnier en 1940 et libéré en 1943. Dès son retour, il participa à la Résistance et fut décoré de la Croix de guerre 1939-1945. Il fut ensuite un universitaire spécialiste de la langue bretonne. Il est décédé en 1966<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>

Le monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale, distinct de celui de la Première Guerre mondiale, mais situé à proximité et également dû au sculpteur René Quillivic, représente une tête de Bigoudène ; il fut inauguré le Modèle:Date.

L'après-Seconde-Guerre-mondiale

Une pépinière d'intellectuels

Dans la décennie 1960 et les années suivantes, Plozévet s'enorgueillit d'avoir donné naissance à une centaine d'instituteurs, une dizaine de licenciés, sept agrégés, un recteur de l'Académie de Rennes (Henri Le Moal), un membre de l'Institut, le directeur du Collège littéraire de Brest (Pierre Trépos), etc. Ce palmarès impressionnant à l'époque pour une commune de moins de Modèle:Nombre, probablement un record de France, trouve son origine dans la politique scolaire volontariste menée dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par le maire républicain Lucien Le Bail et amplifiée pendant l'Entre-deux-guerres par son fils Georges Le Bail<ref>Serge Duigou, L'ascension par le savoir, revue "Bretagne magazine" Modèle:N°, septembre-octobre 2015</ref>.

À Plozévet, la réussite scolaire n'est pas, comme dans le Léon, une tradition de riches encadrés par des prêtres, mais un combat novateur de pauvres (vers 1900, une grande partie des élèves venaient à l'école pieds nus), une émancipation socioculturelle quasiment révolutionnaire, encouragée au départ par la dynastie Le Bail<ref name="Rohou t2" />.

Les enquêtes socio-culturelles de Plozévet

L'enquête se déroule entre 1961 et 1965. Une centaine de chercheurs se sont succédé pendant Modèle:Nombre. Environ 40 rapports ont été écrits. Sous la direction de Roger Morillère, 5 films ont été tournés dans le cadre : Le Bourg, Les Pêcheurs, Les Agriculteurs, Les Gestes du repas et Le Costume. Un sixième film a été réalisé en 1999 par Ariel Nathan, Retour à Plozévet<ref>Visible sur Dailymotion.</ref>. En 2000, une partie des archives de l'enquête (fonds Robert Gessain) a été déposée au Centre de recherche bretonne et celtique de l'Université de Bretagne-Occidentale<ref>Le fonds est consultable sur https://www.univ-brest.fr/crbc/menu/Biblioth%C3%A8que+Yves-Le+Gallo+%28UMS+3554%29/Fonds+d%27archives/Gessain__Robert__Plozevet_</ref>. De plus, les films de l'action concertée de Plozevet, ainsi que leurs rushes, se trouvent à la Cinémathèque de Bretagne<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Brest. Ils ont été déposés par le Musée de l’Homme au Musée de Bretagne, qui a chargé la Cinémathèque de les numériser et de les promouvoir.

Le sociologue Edgar Morin y a séjourné pendant près d'un an à partir du printemps 1965 pour y mener une étude qui a fait l'objet d'un livre : Commune de France, la métamorphose de Plodémet (sic)<ref>Edgar Morin, Commune de France, la métamorphose de Plodémet, Fayard, 1967, voir https://books.google.fr/books?id=tRY-DCP2qRwC&pg=PT1&hl=fr&source=gbs_selected_pages&cad=2#v=onepage&q&f=false. Réédité en 2013 par Fayard/Pluriel sous le titre cette fois-ci correct de Commune de France, la métamorphose de Plozévet.</ref>. Il y décrit une population atypique par sa forte scolarisation (avec en particulier un grand nombre d'agrégés).

Le choix de Plozévet s'est fait notamment en raison de sa position reculée et du fort taux de luxation congénitale de la hanche dans le Finistère sud, dont la cause supposée à l'époque est la consanguinité<ref>Sutter J., Goux J-M., et de Desse G., Giot P-R., Reynès F., La luxation congénitale de la hanche, Paris, Presses universitaires de France, 1972.</ref>. L'ensemble de ces facteurs étaient le signe d'une culture rurale intacte. Cette enquête avait également pour objectif d'observer une société rurale en pleine mutation : « En choisissant Plozévet, on n’avait pas imaginé que, en raison d’un phénomène de rattrapage et de désenclavement propre à la Bretagne d’alors, les processus de changement s’y produiraient de façon très marquée, et comme en accéléré. Cette conjoncture a permis d’observer et d’étudier de façon très pertinente des transformations affectant, de façon plus générale et diluée, la France des années 1960, voire les sociétés occidentales », écrit Bernard Paillard, ancien étudiant d'Edgar Morin, qui participa à cette enquête<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cette enquête sociologique a été critiquée par certains : Jean Rohou par exemple a écrit : « Une centaine d'enquêteurs s'est abattue sur Plozévet entre 1961 et 1967 dans le but d'y faire une enquête sociologique approfondie, en particulier afin de montrer les réactions d'une communauté restée jusque-là traditionnelle face à la modernité. Mais ils ont regardé les habitants comme des arriérés, d'un point de vue de Parisiens ; de plus la plupart des enquêteurs ignoraient le breton, qui était encore la langue principalement utilisée par une bonne partie de la population et les "indigènes" [parfois qualifiés de "ploucs" par Edgar Morin] se sentant espionnés ont souvent été réticents à se livrer ». Edgar Morin en a tiré un point de vue passéiste et assez méprisant ; parlant d'un village de Plozévet, il le décrit ainsi : « C'est le hameau rural archaïque, avec le tas de fumier devant chaque ferme, des animaux, pas d'auto, gadoue et purin, le chemin sillonné et boueux, les regards de bêtes des gens rencontrés, beaucoup de buissons et d'arbres (...). La vie animale et végétale nous remplit d'un sentiment de rusticité totale » a écrit par exemple Edgar Morin dans le "Journal de Plozévet"<ref name="Rohou t2" />.

À la suite de tous ces travaux et enquêtes se sont déroulées diverses manifestations ; par exemple, en mars 2005, Plozévet a reçu une délégation de chercheurs japonais ; en septembre 2005, l'université de Nishinomiya a organisé un colloque consacré à la commune. Une délégation de chercheurs mexicains a également parcouru récemment le territoire de Plozévet. Le projet Plozarch, animé par Bernard Paillard, directeur de recherche émérite au CNRS valorise, complète et actualise les enquêtes, en lien avec les habitants<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le remembrement effectué entre 1961 et 1963

Le remembrement entraîne, outre la création de parcelles d'exploitation agrandies et regroupées, la construction de quinze chemins ruraux modernisés<ref>Modèle:Article.</ref>. Un film réalisé par Armand Chartier en 1963, intitulé L'étape du remembrement, illustre le remembrement effectué alors à Pouldreuzic et Plozévet.

L'exemple du hameau de Kermenguy en 1962

« Ce qui frappe en arrivant dans ce hameau, c'est son aspect d'extrême entassement : maisons d'habitations, granges, crèches, hangars, ruines, tout cela s'entremêle sans plan, sans logique »<ref>Bernard Paillard, "Attitudes et sentiments face à la vie moderne. Étude de la population d'un hameau de la commune de Plozévet", 1965.</ref>. Ses habitants nourrissent un complexe d'infériorité, se sentant méprisés par ceux du bourg. Kermenguy n'est qu'à deux à trois kilomètres du bourg, mais la distance psychologique est bien plus grande. Peuplé en 1962 de 107 habitants répartis en 32 familles, ce village présentait alors « un visage fermé qui tranche (...) avec la sociabilité accueillante du bourg » et connaissait un vieillissement important de sa population<ref name="AB 1975" />.

En 1962 la crise des petits pois, dont la culture était importante depuis des décennies, opposa l'usinier Hanff et les paysans producteurs mécontents du prix payé par l'industriel (la production locale étant de plus en plus concurrencée par celle de l'Oise) ; de nombreux paysans adhérèrent alors à la Coopérative de Landerneau.

Plozévet et son bourg vers 1965 décrit par André Burguière

Modèle:Citation bloc En 1965, on comptait dans la commune de Plozévet 130 commerçants et assimilés, dont 7 forgerons, 6 couturières, 13 tailleurs, 26 boulangers, 7 bouchers, 45 cafés-épiceries (l'extrême dispersion de l'habitat facilitait la prolifération des petits commerces) alors que 15 commerçants seulement étaient recensés en 1830<ref name="AB 1975" />.

Le remembrement entre en vigueur le Modèle:Date-, jour de la Saint-Michel : il fit passer le nombre des parcelles agricoles de Modèle:Nobr à Modèle:Nobr. La desserte en eau courante commença au bourg en 1968 pour s'achever vers 1975 dans les derniers villages desservis ; l'électrification avait eu lieu une quinzaine d'années auparavant.

Le Grand festival du rock de 1971

Le Modèle:Date-, organisé par Jean-Jacques Doaré, se tint un "Grand festival du rock" à Plozévet<ref>Gilbert Cariou, "L'épopée du rock en Pays bigouden", 1962-1972, SEB éditions, 2012 et Modèle:Lien web.</ref>.

La conserverie Paul Larzul

En 1984, Paul Larzul<ref group=Note>Paul Larzul (fils) est né le Modèle:Date- à Plonéour-Lanvern ; son grand-père Noël Larzul conditionnait des sardines, des cuisses de grenouille et des escargots dans le Pays Bigouden ; son père Paul Larzul rachète la conserverie René Bézier à Doëlan en 1946, qui devint La Doëlanaise, qui met en boîtes sardines, thons blancs, maquereaux, mais aussi haricots verts et petits pois et rachète d'autres petites conserveries à Scaër, Agde et Étel ; Paul Larzul (fils) succède à son père en 1962 à la tête du groupe, rachète la marque Capitaine Cook et crée en 1984 une nouvelle conserverie à Plozévet ; en 1985 Paul Larzul est contraint de vendre ses usines de Scaër, Agde et Étel ; en 1988 les usines de Doëlan, qui fabriquait des plats cuisinés et mettait du thon en conserve et de Plozévet sont à son tour vendues au groupe Intermarché ; Paul Larzul conserve toutefois une usine spécialisée dans des produits cuisinés haut de gamme dans la zone industrielle de Keranna à Clohars-Carnoët. Paul Larzul (fils), décédé en février 2015</ref>, crée une conserverie moderne à Plozévet, sous la marque "Capitaine Cook"<ref>http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/conserverie-paul-larzul-fondateur-capitaine-cook-est-decede-27-02-2015-196416</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Un trésor trouvé dans un manoir

En octobre 2019 un trésor constitué de 239 pièces en or datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (frappées entre 1638 et 1692 dans 17 villes différentes) est trouvé par des artisans qui démontaient un mur dans le cadre d'un chantier de restauration d'un manoir à Plozévet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le réaménagement du bourg

En 2023 le bourg est réaménagé : passage en zone 30 km/h de la route départementale D 784 et de la rue du 11 novembre, élargissement des trottoirs, réaménagement de la place du Centre (larges circulations piétonnes et création d'un espace paysager) et de la rue du 11 novembre, rénovation des ruelles autour de l'église<ref>Modèle:Article.</ref>.

Politique et administration

Trois familles de Plozévet ont fourni plusieurs maires à la commune de Plozévet : les familles Strullu, Le Guellec et Le Bail.

La mairie est déménagée en 1975 dans l'ancienne école Jules Ferry (regroupée avec l'école Georges Le Bail). Une nouvelle mairie, est inaugurée en 2022 par réaménagement de la précédente<ref>Modèle:Article</ref>.

Liste des maires de Plozévet depuis 1790

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Jumelages

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Église paroissiale Saint-Démet

En forme de croix latine, dévouée à saint Démet<ref>Saint Démet, ou saint Devet, ou saint Dyved, serait un moine originaire du Pays de Galles, voir http://www.infobretagne.com/plozevet.htm</ref>, elle est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le Modèle:Date.

Elle est surmontée d'un clocher gothique. La façade ouest est du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle tandis que la file de colonnes provient d'un édifice antérieur remontant probablement au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La porte basse à l’ouest et le porche au sud sont tous les deux de style ogival (gothique). La nef avec son bas-côté date de la toute fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et est séparée du transept par un arc diaphragme. RécemmentModèle:Quand, une inscription a été découverte indiquant 1750 pour la construction de la charpente.

À l'intérieur de l'église, cinq arcades dont quatre romanes et une gothique (fin du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }} et début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) séparent la nef de son bas-côté qui se trouve au nord. À noter des fonts baptismaux très anciens avec une curieuse tête de démon. L'église abrite des statues anciennes dont un saint Démet en évêque, une ancienne Pietà (du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Saint Alar, statue (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), tient une patte de cheval qu'il a coupée pour mieux la ferrer. Le maître autel semble être de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ainsi que les autels de transept. À l’autel de la Vierge, à droite, un tableau représente Marie donnant le rosaire à saint Dominique. L’Enfant Jésus qu’elle porte en ses bras le donne à sainte Catherine de Sienne.

Fichier:Plozévet 2.JPG
Plozévet : le calvaire du bourg et le monument aux morts

Un calvaire se dresse dans l’ancien cimetière, près de l’église : au milieu du fût, quelques grotesques personnages font saillie, des anges recueillent en des calices le sang qui sort des plaies du Sauveur ressuscité qui écarte des mains les pans de son manteau. Dans cet enclos également se trouvent les monuments aux morts des deux guerres et deux canons du vaisseau Les Droits de l’Homme.

Une fontaine sacrée dédiée à saint Théleau se trouve près du portail sud. D'après la légende, elle guérit les fièvres.

Chapelle de la Trinité

La chapelle de la Trinité est l’une de ces multiples chapelles de dévotion et de pardon qui parsèment la campagne de Basse-Bretagne. Elle fut l’un des fleurons religieux de l’extrême ouest cornouaillais. La Trinité constituant l’un des mystères de la foi chrétienne (en témoigne le signe de croix) on aurait pu imaginer ce culte bien établi. En fait, dans le Finistère, seules deux églises paroissiales et une douzaine de chapelles furent placées sur ce vocable. Cela tient peut-être à ce que le maillage des paroisses et lieux de culte locaux est souvent antérieur à l’instauration d’une fête de la Trinité. La chapelle de la Trinité a été partiellement classée monument historique en 1914. Les deux statues représentant la Trinité, le bas-relief de la crucifixion, le maître-autel, le retable à 7 bas-reliefs de 1666, la statue de la Vierge et l’enfant et saint Démet ont été classés en 1991. Onze autres statues ont été inscrites à l’inventaire supplémentaire en 1983 et 1989<ref>La chapelle et ses beaux retables</ref>.

La chapelle de la Trinité abritait au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une importante confrérie de tailleurs et de brodeurs. À l'époque on recensait 125 brodeurs dans la commune de Plozévet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Chapelle de Saint-Démet

La chapelle de Saint-Démet se trouve presque à la limite sud de la commune, à six kilomètres environ du bourg. Elle est bâtie sur la crête d’un mouvement de terrain qui va de Keristenvet à Lababan en Pouldreuzic. La chapelle a sans doute été implantée à cet endroit en raison du nombre de hameaux très populeux en cette région : Lesneut, Kéronguard, Kerveugard, Kéristin, Penlan et toute la bande côtière où la population était moitié paysans, moitié marins. Elle porte le nom du Saint patron de la paroisse. C’est une bâtisse du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, orientée vers l’est. Elle est en forme de tau avec un chevet peu accentué et un clocher à dôme sur meneaux d’aspect Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L'enclos qui entoure la chapelle servait de cimetière. De nombreuses dalles funéraires ont été récupérées par les familles et dispersées aujourd'hui dans les villages avoisinants. Sur la face nord, la sacristie, tombée en ruines, a été rasée.

Chapelle de Saint-Ronan

La chapelle de Saint-Ronan se trouve dans la campagne, à quatre kilomètres à l'est du bourg. La chapelle a été bâtie à partir des pierres du manoir de Keringard, vendu en 1702 par son propriétaire, Guy de Lopriac, chantre et chanoine de Quimper. Sur le pignon de la chapelle, une pierre gravée indique 1720. Plusieurs indications attestent qu'elle fût construite sur un édifice plus ancien, notamment quatre pierres ovoïdes, signe d’un lieu de culte païen ou druidique. Elle fut restaurée en 1979.

Un sarcophage taillé dans le granit sied, avec son couvercle, près de la chapelle.

À quelques pas derrière la chapelle, se trouve une fontaine sacrée, avec niche et console à godrons.

Sculptures de René Quillivic

La commune compte plusieurs œuvres du sculpteur René Quillivic, natif de la commune voisine de Plouhinec :

  • Monument aux morts de la Grande Guerre, il fut inauguré le 12 septembre 1922 près de l'église, au centre du bourg. Comme souvent chez ce sculpteur et ceux de sa mouvance, l'œuvre insiste sur les effets réels de la guerre et non sur la gloire, la bravoure ou la victoire ; elle représente un vieil homme, Sébastien Le Gouill, digne, mais foudroyé par la perte de trois fils et d'un gendre.
  • Monument aux morts de la dernière guerre, stèle de granit dont la partie supérieure représente le buste d'une bigoudène éplorée.
  • Groupe des sonneurs bretons (ou Monument aux sonneurs bigoudens). Statue en bronze représentant deux sonneurs de biniou et bombarde, les frères Pascal et Philibert Guéguen. Inaugurée en grande pompe en 1937<ref>Le Cheval d'orgueil : mémoires d'un Breton du pays Bigouden, Pierre-Jakez Hélias, 1995.</ref>, elle a depuis été déplacée de quelques mètres près de l'office du tourisme.
  • Statue de la Bigoudène, près du port de Pors-Poulhan, en kersantite, inaugurée le Modèle:Date. Surnommée Gaïd (le prénom de la jeune fille qui servit de modèle au sculpteur), elle porte un blason avec l'hermine, symbole de l'Armor, et des épis de blé, hommage de Quillivic à son père. Gravée en breton et en français de ces mots : Ama echu bro bigouden (« Ici finit le pays Bigouden »), elle symbolise l'extrémité ouest du pays Bigouden. Cette frontière avec le Cap Sizun se poursuit par le ruisseau de Kersandy. Son modèle, selon la tradition locale, aurait été la cousine de l'écrivain Pierre-Jakez Hélias, employée de la famille de Georges et Albert Le Bail, anciens députés-maires de Plozévet.
  • Buste en bronze de l'ancien député-maire Georges Le Bail.

Autres monuments

Musée

  • Le « Musée des petits meubles bretons ».

Langue bretonne

  • L’adhésion au niveau 1 de la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le 23 novembre 2007.
  • L’adhésion au niveau 2 de la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le 16 décembre 2019.
  • Le label de niveau 2 de la charte Ya d'ar brezhoneg a été remis à Plozévet le 31 janvier 2020.
  • À la rentrée 2017, 50 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 24,9 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Divers

  • Chaque été, depuis 1982, a lieu le festival Mondial'Folk dont le thème est la musique folklorique du monde. Ce festival dure une semaine et rassemble plusieurs centaines de musiciens et danseurs venus de l'étranger. Sa Modèle:Nobre édition a été organisée en août 2019.
  • Fin 1999, Plozévet a été choisie pour être une des douze villes de France commémorant le centenaire de la loi de 1901 relative aux associations.
  • C'est dans cette commune qu'ont lieu les rencontres « Sciences et citoyens » Bretagne-Pays de Loire du CNRS, en 2002, 2005, 2009 et en 2011.
  • Parmi les nombreux peintres ayant immortalisé les paysages de la commune nous noterons : Claudine Béréchel (1925-2011) avec une aquarelle Marée-basse à Plozévet.
  • Plozévet est la commune d'implantation (route de Quimper) d'une des usines de conserves de poissons et crustacés de l'entreprise Capitaine Cook SAS (l'autre commune d'implantation est Clohars-Carnoët).

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Bibliographie

  • Commune en France : la métamorphose de Plodémet, Edgar Morin, Fayard, 1967.
  • Bretons de Plozévet, André Burguière, Flammarion, 1975.
  • Le Cheval d'orgueil, Pierre-Jakez Hélias, Plon.
  • Journal de Plozévet : Bretagne 1965, Edgar Morin, éditions de l'Aube, 2001.
  • L'Odyssée du vaisseau Droits de l'Homme, Jakez Cornou, Bruno Jonin, Éditions Dufa, 1996.
  • Quand s'essoufflait le train carottes, Serge Duigou, Quimper, Ressac, 1984.
  • Quand les Bigoudens étaient pilleurs d'épaves, Serge Duigou, Ressac, 1985.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Cartes

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