Guémené-sur-Scorff

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Guémené-sur-Scorff {{#ifeq:1|0|[gemne syʁ skɔʁf]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. Située en Argoat, elle est considérée comme la capitale du Pays Pourlet. Elle doit aujourd'hui surtout sa renommée à sa spécialité gastronomique : l'andouille de Guémené. Elle fait partie des Petites Cités de Caractère<ref>[1] sur le site de la commune de Guémené-sur-Scorff. Consulté le 16 novembre 2022</ref>.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Kemenet-Guégant en 1160<ref name="AECEHJ">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le premier élément est issu du vieux breton kemenet. Le mot breton kemenet est le participe passé de kemen « mander », « commander », « ordonner » issu du verbe latin commendare d'après Joseph Loth<ref name="AECEHJ" />, signifiant entre autres « faire valoir, donner de la valeur » d'où par extension le sens de kemenet « fief, bénéfice »<ref name="AECEHJ" />. Le second élément Guégant est un anthroponyme<ref name="AECEHJ" /> (cf. Histoire, ci-dessous). Le sens global est donc « fief de Guégant ».

Le nom de la commune est une homophonie fortuite avec Guémené-Penfao d'après Albert Dauzat et Charles Rostaing qui est un ancien Wenmened (Wenmened, id est Candidus Mons en 1123) composé de gwenn « blanc » et menez « mont, montagne »<ref name="AECEHJ" />.

Guémené devient Guémené-sur-Scorff en 1961. Le nom breton de la commune est Ar Gemene (prononcé [ɟəmne]).

Géographie

Localisation

Fichier:Guémené-sur-Scorff limite communale.jpg
Plan de Guémené-sur-Scorff (tracé de la limite communale en orange.

Modèle:Communes limitrophes


Le territoire de la commune de Guémené-sur-Scorff est en grande partie enclavé dans celui de la commune de Locmalo, qui la borde au nord, à l'est et au sud. À l'ouest coule le Scorff, qui sert de frontière avec la commune de Ploërdut. Avec une superficie de seulement Modèle:Unité, son territoire se limite à la petite ville proprement dite. L'espace non bâti est très réduit. Avec une population de Modèle:Nombre en 2019, la densité de population s'élève d'ailleurs à Modèle:Unité, une valeur élevée comparable à celle d'une ville comme Lanester.

Relief et hydrographie

La ville est bâtie sur un terrain vallonné. Le sommet de la colline de Mané Pichot, autrefois couvert de landes et de bruyères, constitue le point le plus élevé de la commune (Modèle:Unité). Le Scorff coule en contrebas de la ville. Ce site a été probablement choisi à l'origine pour son intérêt défensif, les eaux du Scorff servant à alimenter en eau les douves du château. La ville s'est en effet développé à proximité du château féodal des seigneurs de Guémené. Un cours d'eau de taille plus modeste, le ruisseau du Maçon en Dour, arrose la commune au sud et se jette dans le Scorff.

Modèle:Images

Situation

Guémené-sur-Scorff est situé dans le nord-ouest du département du Morbihan, à l'intérieur des terres (en Argoat), à une quarantaine de kilomètres du littoral atlantique.

Le tableau ci-dessous donne la distance à vol d'oiseau exprimée en km de plusieurs villes françaises, ainsi que leur orientation.

Ville Pontivy Le Faouët Hennebont Lorient Vannes Saint-Brieuc Quimper Brest Rennes Nantes Paris Strasbourg
Distance

Orientation

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Cadre géologique

Fichier:Carte géologique de Bubry.jpg
Carte géologique : le leucogranite de Bubry fait partie du « massif de Pontivy ».

Le territoire de Guémené-sur-Scorff<ref>Modèle:Lien web.</ref> est situé dans le domaine varisque centre armoricain marqué par la phase orogénique bretonne de l'orogenèse varisque, au début du Carbonifère inférieur, ou Tournaisien, il y a environ 360 Ma. La collision continentale au cours de l'orogenèse varisque proprement dite se traduit dans le Massif armoricain par un métamorphisme général de basse-moyenne pression, formant les gneiss et, schistes et micaschistes, par des phases de cisaillement et par une anatexie générant migmatites et granites. Elle se traduit enfin, par la mise en place de nombreux granites à travers les roches métamorphiques, concomitamment aux cisaillements et à ce métamorphisme<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La commune est située sur la bande micaschisteuse Le Faouet - Lignol - Guémené qui correspond à un ensellement entre le massif leucogranitique de Pontivy qui affleure au sud-ouest et le massif leucogranitique septentrional de Ploërdut-Séglien, entaillé par la vallée du Scorff. Cette bande d'âge briovérien est parsemée de pointements granitiques (granite à grain moyen<ref group=Note>Quartz de couleur grise à miel, felsdpaths blancs ou gris en petites lattes.</ref> à deux micas en proportion presque égale, biotite et muscovite) et correspond probablement à un accident important, orienté N60, senestre, conjugué du cisaillement sud-armoricain dextre<ref>Modèle:Article.</ref>. Guémené-sur-Scorff s'est bâtie dans une crique en forme de fer à cheval dominée par les trois collines granitiques de Sainte-Christine, Mané-Pichot et, plus au nord, de Manéguégan (d'une hauteur respective de 168, 179 et Modèle:Unité).

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,6 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pontivy », sur la commune de Pontivy, mise en service en 1968<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Guémené-sur-Scorff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (86,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (86,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat

En 2020 Guémené-sur-Scorff était la commune de Bretagne où le prix médian des maisons était le moins élevé (Modèle:Nobr euros), près de 10 fois moins qu'à l'Île-aux-Moines, commune où ce prix était le plus élevé<ref>Blandine Le Cain, Où est l'immobilier le moins cher en Bretagne ?, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 29 janvier 2021.</ref>.

Fichier:Panneau Ville Fleurie Avenue Reine Astrid - Ablon-sur-Seine (FR94) - 2022-06-05 - 1.jpg
La récompense "Ville Fleurie", également connue sous le nom de "Villes et Villages fleuris, anciennement appelée concours, a été créée en 1959 en France pour promouvoir le fleurissement, l'environnement de vie et les espaces verts.

Histoire

Moyen Âge et Temps Modernes

Le château de Guémené

L'histoire de Guémené est en grande partie liée à celle de son château. La ville doit en effet son développement à la présence de ce dernier. Guémené, au début, n'était qu'une simple trève dépendant de la paroisse de Locmalo.

Une motte castrale est construite dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1022 ou 1050 suivant les sources), par Guégant, fils d'un dénommé Piriou (ou Périou) et neveu d'Alain Canhiart, comte de Cornouaille. Guégant donne son nom au lieu, Kemenet-Guégant<ref group=Note>Le Kemenet-Guegant, dont le nom se retrouve dans celui de Guémené-sur-Scorff, serait issu , comme le Kemenet-Héboé, du démembrement d'un kemenet originel qui aurait été une division administrative du comté de Vannes. Il porterait le nom de Guégon [Guégant], qui en aurait été le premier titulaire.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. qui n'est d'abord qu'une châtellenie dépendant de La Roche-Périou, en Priziac, et un arrière-fief du comté de Porhoët. Puis, à la mort de son père, Guégant devient à la fois seigneur de Guémené et de la Roche-Périou et fait de ce lieu une grande seigneurie de l'ouest du comté de Vannes. Il a alors pour voisin au sud un autre grand fief, le Kemenet-Héboé<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le fief de Kemenet-Guegant est absorbé au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Alain Ier de Rohan, membre de la famille de Rohan. C'est à cette époque que la motte féodale est remplacée par un château en pierre, comprenant donjon et logis.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la suite du mariage en 1251 de Mabile de Rohan avec Robert de Beaumez, les nouveaux seigneurs entreprennent des travaux importants, notamment la construction d'une tour carrée accolée au logis du château et d'une enceinte de pierres autour de la ville (une tour est dénommée "tour Beaumez").

Le château est assiégé en Modèle:Date-, dans le cadre de la guerre de succession de Bretagne (Reynaud, capitaine du château de Guémené, soutient Jean de Montfort), par les Anglais qui pillent la ville et massacrent les habitants ; le roi Édouard III donne le château au capitaine anglais Roger Davis (époux de Jeanne de Rostrenen) qui démantèle le château pour en construire un nouveau, le « chastel anglais » entre 1342 à 1354. Il est acquis par [[Jean Ier de Rohan|Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Rohan]] et sa femme Jeanne de Navarre, petite-fille du roi Louis X le Hutin par sa mère, le Modèle:Date-, pour 3 400 sous d'or, aux dépens de Jean, sire de Longueval, et de Jeanne de Beaumez son épouse. Leur fils Charles de Rohan, premier de la lignée des Rohan-Guémené, hérite du fief en 1384 ; une douzaine de seigneurs issus de cette lignée se succéderont sur le fief de Guémené).

En 1570, le roi Charles IX érige le fief en principauté et les seigneurs de Guémené prennent alors le titre de Princes de Guémené. La principauté reste dans la maison des Rohan, branche des Rohan-Guéméné, jusqu'à la Révolution<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le domaine de la principauté de Guémené comprenait le château de Guémené (avec mâchicoulis, canonnières, 8 tours, douves et pont-levis), les halles, le four et l'étang de Locmalo, 117 tenues (principalement en Locmalo, Plouguernével, Saint-Caradec et Trégomel, des forêts en Lignol, des moulins, des landes, des "montagnes", des terres<ref>Jean Gallet, "Seigneurs et paysans du Moyen-Âge à la Révolution", éditions Ouest-France Université, 1992, Modèle:ISBN.</ref>.

Le château est attaqué à de nombreuses reprises au cours de sa longue histoire : par les troupes d'Henri Plantagenêt au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, par celles du roi d'Angleterre Édouard III en Modèle:Date- (le château est incendié) et par les chouans le Modèle:Date-. Il est occupé par les Anglais pendant la guerre de Succession de Bretagne et par les Espagnols pendant les guerres de la Ligue. Il connaît plusieurs remaniements au cours des siècles. Un premier château en bois voit le jour. À la construction en bois, succède un donjon de pierre. Puis les Anglais, après s'être emparé de la place, font de grands travaux : assèchement des marais et construction d'un nouveau château qui est presque achevé en 1356. Jeanne de Navarre fait construire par la suite une étuve rappelant les thermes romains, connu sous le nom de "Bains de la Reine". Bien que Marie de Rohan le désarme pour en faire un château de plaisance de style Renaissance, il est progressivement délaissé par ses propriétaires à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Ceux-ci préfèrent en effet résider sur leurs terres en Touraine ou profiter des fastes de la vie à la cour et ne se rendent plus que rarement sur leurs terres guémenoises<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le château tombe progressivement en ruines, servant même de carrière pour la construction de maisons ; le donjon est abattu en 1693.

La ville à la même époque

La ville est décrite comme moult riche, pleine et marchande au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle abrite avant la Révolution une importante population de serviteurs et de fonctionnaires au service des seigneurs de Guémené : fermier général, sénéchal, procureur fiscal, intendant, capitaine du château, notaires. C'est aussi une place marchande renommée pour ses foires. La ville a conservé de cette époque un grand nombre de maisons ainsi que l'auditoire, qui servit un temps de mairie, et fait maintenant office de médiathèque. Des halles, attestées dès 1634, situées sur l'actuelle place Joseph-Loth, sont démolies en 1923 pour des raisons d'insalubrité.

Révolution française

Fichier:Guéménée (Thomas Drake).jpg
Guéménée, gravure de Thomas Drake, 1860.

Contre Guémené, Mercier, un chef chouan, réunit 1500 hommes. La ville était gardée par trois cents grenadiers. À 4 heures du matin, les Chouans pénètrent dans la ville, surprennent les grenadiers. Ils restèrent dans celle-ci jusqu'à six heures. Ils repartirent en emmenant 30 morts, 50 blessés et 30 prisonniers : ceux-ci furent relâchés après avoir crié « Vive le roi ! »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le château devient bien national.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Homme de Guémené vers 1870.jpg
Homme portant le costume du pays de Guémené-sur-Scorff vers 1870.

En 1843 le château est acquis par la famille de Launay, qui fait construire en 1860 une résidence privée, de style néo-classique (c'est l'actuelle mairie), au cœur même de l'ancien château.

Le philosophe Alain décrit ainsi Guémené en 1899 : « Guémené : celui qui n'a pas vécu longtemps en Bretagne ne peut pas saisir ce qu'est la terre sauvage. La culture est l'exception. Des collines couvertes d'ajoncs, de pins, des sources qui coulent à mi-côte et se réunissent au fond. Des femmes en troupes sur la route, chantant ; des hommes isolés le long de celles-ci. La femelle en société et le mâle seul et triste. Cela est loin de tout et immuable ; on n'a pas à construire le temps passé, on y est »<ref>Alain, cité dans "Cahiers de Lorient", Gallimard, 1963, tome 1,page 115.</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Quelques habitants de Guémené du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

L'entre-deux-guerres

En 1927 un projet de construction de lotissements lancé par la municipalité entraîne le démantèlement de nombreuses parties anciennes du château. Les "bains de la Reine" sont démontés et vendus à un antiquaire de Vitré qui les fait remonter dans sa propriété de la Mériais.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le retour des "Bains de la Reine"

En 2001 le maire Christian Perron fait racheter les "bains de la Reine" qui sont réinstallés à Guémené (seule la chambre d'étuve subsiste, la salle de chauffe et la salle de bain ont disparu). Ils sont remontés en 2008 dans un ancien garage automobile transformé en musée<ref>Modèle:Article.</ref>.


Héraldique

Modèle:Blasonnement

Politique et administration

Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin

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L'hôtel de ville.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Démographie

Guémené-sur-Scorff comptait 1 500 communiants à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle selon le géographe Jean Ogée. La population de la ville a augmenté de façon régulière au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Au recensement de 1946, juste au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la population de la ville semble artificiellement gonflée. La ville de Lorient et ses alentours avaient été en effet vidé d'une grande partie de leur population en raison des bombardements des alliés. Un grand nombre d'habitations ayant été détruites, la ville de Guémené-sur-Scorff avait accueilli temporairement certains de ces sans domiciles. Après 1954 la population de la ville s'est mise à décliner.

L'Argoat est devenu attractif pour la population d'origine britannique (du moins avant le Brexit) : selon l'INSEE, en 2016, les cinq bassins de vie bretons où la part de la population de nationalité anglaise étaient les plus nombreux étaient dans l'ordre ceux de Callac (7,8 %), Huelgoat (6,8 %), Guémené-sur-Scorff (5,1 %), Rostrenen (4,7 %) et Merdrignac (3 %)<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 24 janvier 2021, consultable https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/bretagne-angleterre-des-liens-plus-forts-que-le-brexit-24-01-2021-12692582.php</ref>, en partie à cause de la modicité des prix de l'immobilier en Bretagne intérieure.

Modèle:Population de France/section

Culture locale et patrimoine

Langues

Français et breton sont parlés dans la commune. Le breton vernaculaire (en voie d'extinction) parlé dans la commune est du type bas vannetais pourlet. Il a été étudié par Malachy McKenna dans A Handbook Of Modern Spoken Breton, 1988.

L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le Modèle:Date.

Patrimoine civil et militaire

Vestiges du château des princes de Guémené

Fichier:Guéméné poterne château.jpg
Poterne de l'ancien château féodal des Rohan-Guémené (carte postale ancienne)
Fichier:Guémené remparts vestige.JPG
Pan de l'ancienne muraille du château contre lequel est adossée une maison.

Modèle:Article détaillé De l'ancien château, demeure des seigneurs de Guémené, ne subsistent<ref>Modèle:Lien web.</ref> plus aujourd'hui que la tour Prison issue du « chastel anglais », la porterie dite Porte des Rohan<ref group=Note>Elle est probablement l'œuvre de Marie de Rohan.</ref> du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (à l'intersection de la rue du château et la rue Joseph Le Calve<ref group=Note>Un pont jeté sur la douve communiquait avec la porterie qui était en dehors du château.</ref>) et, à l'intérieur de l'enceinte à mâchicoulis, quelques pans de murs ou fragments de pièces dans lesquels se trouvent des portes géminées et une excavation appelée « bain de la Reine Anne » (dans un jardin privé d'une habitation du 19, rue du Château)<ref group=Note>Un espace muséal « Les Bains de la Reine » est installé, 5 place du Château.</ref>. Les pavillons modernes d'un quartier résidentiel ainsi que l'hôtel de ville occupent aujourd'hui les lieux où celui-ci se dressait autrefois.

Un aveu de 1682 décrit de la façon suivante le château : le château de Guémené clos et fermé de puissants murs<ref group=Note>À l'origine, les murailles dessinaient un octogone aux côtés inégaux. Chacun des flanquements comprenait une tour et sa courtine. Le développement de ces murailles, garnies de créneaux, était de plus de Modèle:Unité.</ref>, garnis de mâchicoulis et cannoniers, de huit tours et pavillons, avec plusieurs corps de logis, environnés et renfermés de douves et fossés, larges et profonds et pleins d'eau, fermant à pont-levis ; l'étendue duquel contient en fonds, compris les douves, quatre journaux et demi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Un procès-verbal dressé le Modèle:Date- par les autorités de la ville signale déjà l'état d'indigence des bâtiments : le pont du château est à refaire, les tours et le grand corps de logis sont en aussi mauvais état intérieur qu'extérieur. En 1670 commence la récupération des pierres des courtines et du grand logis. En 1694 le donjon est démoli car il menace ruine. En 1843, les Guémené-Rohan vendent le château dont les toits et les planchers ont alors entièrement disparu. Dans la cour transformée en jardin, les propriétaires, les Juttard-Lannivon, construisent en 1860 un nouveau bâtiment qui accueille aujourd'hui la mairie. La forteresse laissée sans entretien continue à se dégrader. En 1927, le château, dont les ruines sont encore imposantes, est démantelé pour la construction d'un lotissement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le musée des "Bains de la Reine"

L'espace muséal « Les Bains de la Reine » est désormais ouvert.

Quelques maisons guémenoises

La ville de Guémené-sur-Scorff a conservé plusieurs maisons en pierre de taille datant d'avant la Révolution française, principalement situées sur le « Grande Rue<ref group=Note>La ville s'est urbanisée autour de son château à partir de quartier de l'église et de la « Grande Rue » (actuellement rue Joseph Pérès, rue Bisson et rue Émile Mazé).</ref> » dont le parcellaire en lanières est hérité du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Certaines d'entre elles ont été construites à l'aide des pierres provenant de l'ancien château. Parmi les plus remarquables, nous pouvons citer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :


Patrimoine religieux

L'église Notre-Dame-de-la-Fosse<ref group=Note>Nom sans doute lié à son emplacement près des douves.</ref> (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) : elle remplace un édifice plus ancien qui faisait office de collégiale. Cette collégiale, fondée en 1529 sous Marie de Rohan, était constituée de huit chanoines et quatre archiprêtres mais déclina à la suite du délaissement du château par les seigneurs de Guémené. Tombée en ruines, l'église est reconstruite en 1820. Aujourd'hui, seules sont conservées dans l'église les anciennes stalles du chapitre dont les panneaux sculptés servent d'ornements aux autels latéraux.

La principale originalité de l'église Notre-Dame-de-la-Fosse est son absence de clocher. Celui-ci s'est en effet effondré en 1757 faute d'entretien. Pour le remplacer, un clocher-campanile fut construit en 1761 sur une hauteur à une cinquantaine de mètres de distance de l'église. Il s'agit d'une grosse tour carré surmontée d'un dôme.

Le quartier religieux abrite également la Psallette<ref group=Note>Située rue Louis Le Bail, ce bâtiment date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Au-dessus de la porte est gravée dans la pierre une inscription latine figurant un cantique.</ref>, une maladrerie près du presbytère, la fontaine Notre Dame de la Fosse<ref group=Note>Située rue de la fontaine, elle daterait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Selon la légende, la vierge serait apparue à des femmes qui se disputaient autour du lavoir. Après leur avoir fait de vifs reproches, elle leur révéla ses intentions : rendre l'eau de la source, à laquelle s'alimentait le lavoir, miraculeuse, et y faire édifier une fontaine sainte. Mais devant la méchanceté des femmes, elle dut y renoncer. Se penchant alors sur la source, elle en retira une boule brillante et la lança avec force, en expliquant que là où elle tomberait, jaillirait une eau miraculeuse, et qu'on y bâtirait une église. La boule retomba à flanc de colline de Guémené-Guégant. Depuis, une eau salutaire n'a cessé de couler, et la chapelle bâtie au voisinage a pris le nom de Notre-Dame-de-la-Fosse. Modèle:Cf. Modèle:Lien web.</ref>.

Guémené-sur-Scorff dans la littérature

Guémené-sur-Scorff est citée dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Dans la version originale du poème éditée dans La Diane Française, le nom est orthographié Guéméné. Ce nom de village pourrait éventuellement faire référence à Guémené-Penfao.

Gastronomie : l'andouille de Guémené

Fichier:Guémené mangeuses d'andouilles.jpg
Les mangeuses d'andouilles (carte postale Le Cunff, Pontivy)
  • L'andouille de Guémené est la spécialité gastronomique de Guémené-sur-Scorff. Contrairement à celle de Vire, qui est fabriquée par emplissage, l'andouille de Guémené est conçue par enfilages successifs de chaudins (gros intestin du porc servant d'enveloppe), ce qui a pour résultat des différences évidentes dans la structure même de l'andouille.

En l'absence d'une appellation d'origine contrôlée, n'importe quel charcutier du Morbihan peut faire une andouille dite « de Guémené ». Aussi, une confrérie des goustiers de l'andouille lutte depuis quelques années pour défendre l'originalité et la qualité de ses produits<ref>Modèle:Article.</ref>. Seuls deux maîtres charcutiers implantés à Guémené continuent à produire des andouilles artisanales entièrement faites à la main : la "Maison de l'andouille" et la "Maison Levesque"<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La "Fête de l'Andouille" attire chaque année entre Modèle:Unité à Guémené (elle n'a pas été organisée en 2020 et 2021 à cause de l'épidémie de Covid-19<ref>Modèle:Lien web</ref>).

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

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Bibliographie

Articles connexes

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