Huelgoat
Modèle:Bandeau homonymie Modèle:Infobox Commune de France
Huelgoat (nom officiel) ou Le Huelgoat (nom usuel) (prononcé {{#ifeq:1|0|[(lə) yɛlgwat]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}), en breton : An Uhelgoad, est une commune française dans le département du Finistère, en région Bretagne, en plein cœur de l'Argoat. Huelgoat est un ancien chef-lieu de canton, et est aussi membre de Monts d'Arrée Communauté<ref>site de la communauté de communes des Monts d'Arrée</ref> ainsi que du parc naturel régional d'Armorique.
En 2019, la commune a obtenu le label « Communes du patrimoine rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Géographie
Situation
La commune de Huelgoat est située en Argoat, dans la région naturelle des Monts-d'Arrée. Sur le plan historique, elle appartient à la Cornouaille. Le bourg de Huelgoat se trouve à vol d'oiseau à Modèle:Unité au nord-ouest de Carhaix-Plouguer, à Modèle:Unité au sud de Morlaix, à Modèle:Unité au nord de Quimper, à Modèle:Unité à l'est de Brest et à Modèle:Unité à l'ouest de Rennes.
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Relief et paysage
Le bourg de Huelgoat est située à une altitude de 175 mètres, au fond la vallée de la Rivière d'Argent, un affluent de l'Aulne qui prend sa source dans les Monts d'Arrée tout proches.
Cadre géologique
Modèle:Article connexe Le massif granitique de Huelgoat est situé au nord-ouest du bassin de Châteaulin-Carhaix qui correspond à la terminaison occidentale du synclinorium médian armoricain. Au niveau de la bordure de ce synclinorium, la région d'Huelgoat forme, au sein d'un anticlinal, un affleurement granitique dû à l'érosion des anciens terrains sédimentaires qui le recouvraient. Géologiquement, le granite à cordiérite caractéristique de la région du Huelgoat<ref>Modèle:Lien web.</ref> est une roche plutonique : sa mise en place suggère une montée diapirique unique (à la manière d'une montgolfière) datant de l'orogénèse hercynienne de trois unités granitiques qui se sont différenciées en profondeur, d'où la formation de trois unités concentriques : granite du Cloître (granite gris-bleuté à grain moyen, caractérisé par la présence de feldspaths porphyroïdes disséminés et de cordiérite bleu-violet sporadique<ref group="Note">Ce granite, connu sous le nom commercial de Bleu de Brennilis, Bleu Cristallin ou Cristal Blue, est utilisé pour les revêtements de chaussées, les aménagements urbains, les monuments et mobilier funéraires.</ref>), granite de Huelgoat s.s. (monzogranite porphyroïde<ref group="Note">Ce granite de nuance blanc gris, livre une excellente pierre de taille et même des blocs pour pierres ornementales de grande dimension. La carrière de Roz Perez à Brennilis l'exploite encore.</ref> à biotite et cordiérite<ref group="Note">Minéral gris sombre, à section rectangulaire, d'un à deux centimètres, caractérisé par de multiples et fins clivages perpendiculaires à son allongement.</ref>), granite de La Feuillée (monzogranite grossier, à biotite, passant vers l'est au niveau de Berrien à un granite à deux micas<ref group="Note">Ce granite n'a fourni que des moellons grossiers.</ref>). Ces unités sont recoupées par des filons de leucogranites. Le magma est remonté jusqu'à trois ou quatre kilomètres de profondeur où il s'est refroidi à travers les couches (roches sédimentaires) dévoniennes qui ont cristallisé dans le cadre d'un métamorphisme de contact<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="Note">Ce métamorphisme de contact entre le granite de Huelgoat et les formations encaissantes est visible sur le côté gauche la D 764 en direction de Poullaouen, à environ 1,5 km de Huelgoat. « À proximité immédiate du contact avec les schistes probablement, le granite porphyroïde à cordiérite passe progressivement à un granite aplitique blanchâtre, de quelques mètres de puissance, riche en muscovite. La zone de contact même est soulignée par une roche hybride, très riche en mica blanc, avec îlots résiduels de cornéennes. La cornéenne proprement dite est essentiellement constituée de petits grains de quartz, de très nombreux cristaux de biotite, d'andalousite automorphe à faciès chiastolite et de quelques plages amiboïdes de cordiérite (Conquéré) ». Cf Modèle:Ouvrage.</ref> (schistes à cristaux d'andalousite) entraînant des minéralisations post-magmatiques de sulfures d'argent, de plomb et d'autres métaux, d'où les exploitations minières des siècles passés<ref name="Alice_1">Modèle:Lien web.</ref>.
La région du Huelgoat est pour cette raison un véritable « musée minéralogique » : deux minéraux, la Modèle:Lien et la laumontite ont été découverts pour la première fois au monde au Huelgoat, respectivement en 1779 et 1785 ; de la pyromorphite est signalée pour la première fois en Bretagne en 1786 par Gillet de Laumont<ref>François Pierre Nicolas Gillet de Laumont (1747-1834)</ref> ; les mines du Huelgoat et de Poullaouen étaient aussi dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle célèbres pour leurs cristaux de cérusite. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Pierre Bigot de Morogues décrit pour la première fois la cordiérite du Huelgoat, ainsi que le quartz calcédonieux alors dénommé « hornstein conchoïde »<ref name="Chauris">Louis Chauris, "Minéraux de Bretagne", Les éditions du Piat, 2014, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Les couches sédimentaires recouvrant le granite à l'ère secondaire et à l'ère tertiaire ont été érodées, permettant au granite de se rapprocher de la surface puis d'affleurer tout en subissant des pressions moindres, donc en se dilatant, d'où la formation de diaclases permettant à l'eau de s'infiltrer dans ces fissures de la roche. Au Miocène et au Pliocène (ère tertiaire), facilitée par le climat tropical humide qui régnait alors dans la région, l'eau a altéré le granite le long des diaclases provoquant une arénisation alors que le reste du granite restait non attaqué (désagrégation du granite en boule). Au Quaternaire, lors des époques glaciaires froides et humides, des coulées de boue (coulées de solifluxion) ont emporté la majeure partie de l'arène granitique ; seuls les blocs de granite sain sont restés en place, entraînant la formation des chaos granitiques qui font tout le pittoresque de la région<ref name="Alice_1"/>.
Le chaos rocheux de la vallée du Fao (ou « Rivière d'Argent »), menacé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sous l'action des tailleurs de pierre, a été sauvegardé sous la pression de la population locale, à partir de 1895. Modèle:Citation. Le rocher de Saint-Guinec sur la commune du Huelgoat aujourd'hui fut rayé des cartes par les carriers dans les années d'après guerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Même la « Roche tremblante » a failli disparaître<ref>Modèle:Lien web.</ref> sous l'action des carriers<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Elle tremble vraiment, la grosse pierre de Huelgoat. Cette masse de Modèle:Nobr située en pleine forêt vacille facilement. Un indice : le point de contact est bas<ref>GEO Modèle:N° de juin 2012 Modèle:P..</ref>.
Exploité depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, c'est surtout dans la seconde moitié du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:s| s }} }} et la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que se développe l'exploitation du granite<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L’exploitation des rochers granitiques du Huelgoat, pour les travaux du canal de Nantes à Brest, fut la cause, en 1825, d’un sérieux litige entre la municipalité de cette commune et les entrepreneurs chargés de l’ouvrage<ref>Louis Chauris, "Le granite du Huelgoat et le canal de Nantes à Brest", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CXXIX, 2001</ref>.
Dans les Modèle:Nobr, environ Modèle:Nobr de pierre (« piker mein ») travaillaient dans les carrières du Huelgoat, une partie des carriers étant d'origine italienne<ref>Modèle:Harv.</ref>. Vers 1970, c'était encore la principale activité économique de la ville. La carrière de Coat-Guinec reste la principale exploitation encore en activité<ref>https://archive.wikiwix.com/cache/20110223233906/http://www.lambert-granit.com/sorodec.htm.</ref>.
Forêt d'Huelgoat
La forêt d'Huelgoat est une forêt domaniale vaste de Modèle:Unité qui s'est développée pour l'essentiel sur des terrains granitiques entre 80 et Modèle:Nobr d'altitude, en bonne partie sur les versants en pente assez forte de la Rivière d'Argent et de ses affluents. Elle est une des localisations avancées pour la forêt de Brocéliande de la légende arthurienne. Sa composition était traditionnellement formée de chênes (35 %), de hêtres (25 %), de pins sylvestres (40 %)<ref>Adolphe Laurent Joanne, Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies, Pais, 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k733913.r=Plouy%C3%A9.langFR</ref>. Cette forêt a été gravement sinistrée par l'ouragan de 1987 qui a renversé ou cassé Modèle:Unité de bois. Dans la zone touristique de la forêt, 90 % des peuplements ont été détruits. Les sites ont été nettoyés et replantés<ref>Panneau d'information de l'Office national des forêts à l'entrée de la zone touristique</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brennilis », sur la commune de Brennilis, mise en service en 1977<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Huelgoat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 9,5 % | 141 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 4,9 % | 73 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 4,7 % | 69 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 34,2 % | 507 |
Forêts de feuillus | 8,0 % | 119 |
Forêts de conifères | 20,0 % | 296 |
Forêts mélangées | 15,4 % | 229 |
Landes et broussailles | 3,3 % | 49 |
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref> |
Toponymie
Huelgoat est noté Huelquoet ou Huelcoyt en 1288, Uhelgoit en 1338, Chastel du Helquoit en 1373, Huelgoet en 1391 et Uhelgoet en 1540, avant que la graphie Huelgoat ne devienne définitive<ref name=infobretagne/>.
Le nom de la commune provient des mots bretons uhel qui signifie haut, et koat, muté en goat, qui signifie forêt. Huelgoat signifie donc « le bois d'en haut ».
Histoire
Un livre raconte l'histoire de la commune<ref name=canton_huelgoat>Modèle:Lien web.</ref>.
Les origines
Située au cœur de l'Armorique, la commune de Huelgoat ne dispose pas de preuves éclatantes d'une histoire de la plus haute époque. Très peu de recherches et de fouilles archéologiques sont intervenues pour éclairer le passé de la ville, sauf pour le camp d'Artus, fouillé en 1938 par Sir Christopher Wheeler.
Le camp d'Artus
Le « camp d'Artus », oppidum celtique de type murus gallicus<ref name=pickland_artus>Modèle:Lien web.</ref>, fut le plus important établissement, vaste de 30 hectares, des Osismes, peuple gaulois. Il était situé à proximité immédiate de voies de communication importantes, créées ou réaménagées à la période romaine (voies gauloises puis romaines Carhaix (Vorgium)-L'Aber-Wrac'h (Tolente) et Carhaix (Vorgium)-Landerneau-Brest (Gesocribate). Le rempart principal est de type murus gallicus tel que l'a décrit Jules César dans De bello gallico, VII, 23. Une première phase d'occupation a concerné un camp exceptionnellement étendu, vaste d'une trentaine d'hectares. Dans un deuxième temps, la surface du camp a été réduite à sa partie nord où le rempart a été surélevé pour atteindre, voire dépasser, Modèle:Nobr de hauteur.
L'ossature du rempart principal est constituée par des poutres entrecroisées rendues solidaires à l'aide de tiges de fer. Ces poutres sont enfouies dans une masse de terre qui est maintenue, côté extérieur, par un mur de pierres dans lequel s'encastrent les poutres transversales, comme l'a décrit Jules César : « Tous les murs gaulois sont à peu près formés de cette façon : des poutres se croisant perpendiculairement sont posées (...) sur toute la longueur du mur. Elles sont séparées par un espace de Modèle:Nobr. Elles sont rendues solidaires entre elles et recouvertes par une masse de terre<ref>Jules César, "De bello gallico", VII, 23"</ref> ». Un réseau avancé de défenses complétait la protection du camp : talus, fossés, tours, portes étroites, ponts en bois, etc.
Ce fut probablement le camp principal des Osismes qui s'étaient ligués avec les Vénètes, les Coriosolites, les Namnètes, les Riedones et d'autre peuples gaulois face à l'invasion romaine. Il a pu servir lors de cette invasion entre 56 et 51 Modèle:Av JC Il est donc nettement antérieur au légendaire roi Arthur dont il porte à tort le nom<ref>Michel Le Goffic, "Panneau d'information touristique implanté à proximité du site"</ref>.
Le camp d'Artus continua à être occupé aux débuts de l'époque gallo-romaine, ce qui laisse penser que le territoire de Huelgoat fut fréquenté par les légions romaines, puis devint au haut Moyen Âge une place-forte appelée château d'Artus, fortifiée par les comtes du Poher. La cité aurait été entourée alors de murailles<ref name=infobretagne>Modèle:Lien web.</ref>.
De cette époque gauloise on notera le petit et discret Lec'h cannelé i.e. à rainures longitudinales et présentant une cupule au sommet. Il est visible sur le bord du pont du moulin du Chaos (à l'extrémité nord-est au pied de la céramique et de la plaque du sieur de Kervoac).
Le Castel Gibel
Le Castel Gibel (ou Guibel), qui domine le gouffre du Huelgoat, est probablement un ancien oppidum celte, transformé en château féodal au Moyen-Âge et probablement détruit par Bertrand Duguesclin en 1373. Des restes de cette forteresse étaient encore visibles au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon le Chevalier de Fréminville. C'est à cet emplacement, dénommé désormais "Le Belvédère", que Victor Ségalen fut trouvé mort en 1919<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, Huelgoat fut un carrefour entre an hent-meur (« la grande route », axe Lorient-Roscoff) et an hent ahes (« le chemin d'Ahes ») [Ahès est un nom ancien de Carhaix], axe ouest-est vers le centre de la Bretagne.
Beaucoup plus tard, la partie nord du camp d'Artus fut réutilisée pour la construction d'une motte féodale.
Les Gestes des saints de Redon, rédigés vers 869, rapportent la présence de deux ermites, Gerfred et Fidweten, dans les solitudes boisées de « Silva Wenoc », lieu identifié par les historiens comme étant le village de Coat-Guinec, dans l'actuelle commune du Huelgoat<ref>Modèle:Article.</ref>.
Au cours du Moyen Âge et des siècles qui suivirent, Huelgoat fait partie du territoire des Ducs de Bretagne puis du Royaume de France, partageant les aléas de ces états. Huelgoat fut longtemps un simple hameau de Plouenez (ou Ploumenez, la « paroisse de la montagne ») avant d'être une simple trève de la paroisse de Berrien. Le duc de Bretagne Jean II (1235-1309) fit construire un moulin (le moulin du chaos est construit en 1339 et est possession ducale, puis royale<ref>Lena Gourmelen, "A la conquête de l'eau, usages et représentations", revue Kreiz Breizh" Modèle:N°, Modèle:2e semestre 2001</ref>) et une prison au Huelgoat<ref name=pickland_milin>Modèle:Lien web.</ref>.
Huelgoat est depuis longtemps un lieu réputé pour ses foires et marchés. Dès 1250 environ, les ducs de Bretagne transférèrent à cet endroit les droits de foire détenus jusqu'alors par les moines de l'abbaye du Relec, ce qui provoqua l'essor de la localité : « Huelgoat e m'eus guelet e coal, ha goude-se e prad. Breman velan anezhi eur guer vrao a varc'had » (« J'ai vu Huelgoat en forêt, plus tard en prairie, je le vois maintenant devenu une belle ville de marché » (paroles attribuées à Isaac Laquedem (Juif errant) qui serait passé à trois reprises au Huelgoat)).
Le Moulin du chaos existait déjà en 1339, connu alors sous le nom de "Moulin du Duc"<ref>Gilles Pouliquen, "Moulins en Bretagne, éditions Coop Breizh, Spézet, 2005, Modèle:ISBN.</ref>.
L'existence d'un château au Huelgoat au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est attestée par plusieurs documents : par exemple en 1373 le connétable Bertrand Du Guesclin rend une ordonnance nommant Guillaume de Kermartin gouverneur du dit château<ref>Modèle:Harv, Modèle:Lire en ligne.</ref> et autorise l'installation d'une garnison de 20 lances au chasteau de Huelcoît<ref name=canton_huelgoat/>. Huelgoat a même été un temps siège de sénéchaussée puisque celle-ci est supprimée par le roi Charles IX par des Lettres patentes données à Blois le 29 mars 1564<ref>Modèle:Harv, Modèle:Lire en ligne.</ref>, en même temps que celle de Landeleau au bénéfice de la juridiction de Châteauneuf-du-Faou, des audiences (plaids généraux) se tenant toutefois dans les trois lieux jusqu'en 1790. La cité semble avoir connu un certain déclin aux {{#switch: XVII
| e | er | = {{#switch: XVII
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}.
La forêt du Huelgoat était à l'époque très étendue : dans une ordonnance rendue le 12 mai 1545, le roi Modèle:François Ier dit que Modèle:Citation<ref name="Ogée"/>.
En 1640, une épidémie sévit au Huelgoat ; les officiers de justice ordonnent au sergent de ville Modèle:Citation<ref>Modèle:Harv, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La commune est également connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675<ref name="monts d'Arrée"/>. Dom Michel Le Nobletz (1557-1652), célèbre prédicateur, écrit que Huelgoat est « une citadelle d'enfer ».
Les mines de plomb argentifère
Modèle:Article détaillé Les mines de plomb argentifère d'Huelgoat, Locmaria-Berrien et Poullaouen ont été exploitées probablement dès l'âge du bronze, puis par les Romains<ref>Modèle:Article.</ref>, mais surtout à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Roch Le Baillif s'extasie en 1578 dans le Démostérion devant « les richesses minières du Vuelgoat [Huelgoat] que jadis nos Princes firent ménager et ouvrir »)<ref>Edmond Monange, Une entreprise industrielle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : les mines de Poullaouen et du Huelgoat, thèse de doctorat de Modèle:3e cycle, UBO, 1972</ref>. L'étang ou lac du Huelgoat, vaste de 15 hectares, fut créé dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour servir de retenue d'eau pour les besoins de la mine de Locmaria-Berrien par un Allemand originaire de Saxe, Koenig. La digue a été renforcée entre 1720 et 1724<ref>Le bourg avant 1865, lithographie de Sabatier d’après un dessin de Félix Benoist (dans La Bretagne Contemporaine, Nantes, 1865)</ref>, la compagnie minière devient aussi propriétaire du moulin du chaos.
En 1732 la "Compagnie des mines de Basse-Bretagne" (la concession date de 1728) est créée au Huelgoat par un négociant morlaisien, François-Joseph Guillotou de Kerver<ref>Modèle:Article.</ref>.
Ces mines ont surtout été exploitées entre 1750 et 1867, l'apogée se situant à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1791 est l'année du record de production, le nombre des employés est Modèle:Nobr, même si Jacques Cambry, à tort, estime leur nombre à Modèle:Unité<ref>Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome premier, page 267, librairie du Cercle social, Paris, 1798</ref>). On estime que durant le dernier tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Poullaouen-Huelgoat produisit près de 20 000 tonnes de plomb et 50 tonnes d'argent. Cela représentait une fortune pour les actionnaires (la valeur des actions fut multipliée par 30 en 60 ans). Les conditions de vie des mineurs étaient extrêmement éprouvantes : l'espérance-vie des mineurs était de 42 ans. « Les hommes travaillaient 8 heures par jour dans la mine, tandis que les femmes étaient affectées au nettoyage du minerai jusqu'à 16 heures par jour ! »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Plusieurs puits d'exploitation sont identifiés : le puits inférieur (il descend jusqu'à Modèle:Unité), le puits supérieur (Modèle:Unité), le puits de Poullaba (Modèle:Unité), le puits Humbolt (Modèle:Unité), le puits de La Haye (Modèle:Unité)<ref name="Chauris" />.
Révolution française
Claude-René Guezno de Penanster, né le Modèle:Date- au manoir (ou maison forestière) de la Coudraie<ref>http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/maison-forestiere-dite-manoir-de-la-coudraie-huelgoat/66c8270b-d9a9-4b72-a761-61aef9ba6151.</ref> au Huelgoat, fut un chef chouan dans les Côtes-du-Nord et le Morbihan entre 1794 et 1802, date à laquelle il émigra en Angleterre en compagnie de Georges Cadoudal. Il souleva à nouveau le Morbihan pendant les Cent-Jours.
Huelgoat au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La commune du Huelgoat est créée en 1790, accédant en même temps au statut de chef-lieu de canton, en dépit des protestations de Berrien, et devient siège de paroisse par la loi du 12 septembre 1791<ref>Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale, tome 12, Éditeur, Imprimerie nationale (Paris), 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f434.image.pagination.r=kergloff.langFR</ref>, Berrien en devenant une simple succursale avant d'en être totalement détachée en 1801.
Huelgoat et la mine de plomb argentifère décrits en 1834 et 1843
Le Chevalier de Fréminville écrit que « la mine de plomb argentifère du Huelgoët consiste en un filon fort riche qui se dirige du nord au sud dans une gangue de gneiss (...). Le principal minerai consiste en plomb sulfuré ou galène à grandes et à petites facettes ; c'est le minerai de cette dernière variété qui renferme le plus d'argent. (...) Les minéralogistes apprendront en outre avec intérêt que cette mine contient aussi de beaux échantillons de plomb carbonaté, phosphaté, arséniaté et chloraté »<ref name="ReferenceA">Modèle:Ouvrage</ref>.
Il écrit aussi que « la mine, en pleine exploitation, se trouve à un fort quart de lieue du bourg ; on y arrive par un chemin des plus agréables pratiqué sur le versant du vallon. Ce chemin, bien entretenu, est ombragé de frais bocages et bordé dans toute sa longueur par un ruisseau d'eau vive [en fait un canal] qui va mettre en mouvement les machines nombreuses employées à l'exploitation du minerai »<ref name="ReferenceA"/>.
Auguste Brizeux a visité les mines en septembre 1834 : « Je suis descendu dans ces voûtes, j'ai entendu au-dessus de moi, à mes côtés, le bruit des marteaux. Après bien des détours, des échelles, des trappes, j'arrivai et je trouvai un pauvre homme accroupi, frappant sans relâche contre cette dure terre pour quelques parcelles d'argent dont il n'emportera rien... Puis c'étaient de petits enfants qui brouettaient sans cesse, dans cette affreuse obscurité. Ah ! Que mon cœur s'est fendu. Oui, j'ai été tenté de maudire<ref>Auguste Brizeux, "Le tour du Finistère, cité par Louis Le Guennec," Le Finistère monumental", time "Morlaix et sa région", réédition Les Amis de Louis Le Guennec, 1979</ref>.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Huelgoat en 1843 : Modèle:Citation bloc
La production décline tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et l'exploitation minière cesse en 1868<ref>Site de l'Association de Sauvegarde de l'Ancienne Mine, consulté le 15 avril 2010.</ref>. Les carrières de granit deviennent alors la principale activité minière.
Les foires et marchés
Les mêmes auteurs indiquent l'existence en 1843 de dix foires dans l'année à Huelgoat « le lendemain de la Purification, le premier jeudi de carême, le lendemain de l'Assomption, le jour Saint-Marc [25 avril], les 19 mai, 25 juin, 9 septembre, 28 octobre, 21 novembre et le lendemain de l'Annonciation ». Elles étaient encore réputées dans la seconde moitié du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:s| s }} }} et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles<ref>Vue du bourg depuis le nord, carte postale autour de 1900 (A.D. Finistère, 2 Fi 81)</ref>. Des halles existaient encore sur la place centrale du bourg en 1889<ref>B. Girard, La Bretagne maritime, 1889</ref>. Les transports étaient pourtant difficiles : John Kemp écrit en 1859 que « la malle impériale mettait deux heures » pour parcourir les Modèle:Unité séparant Huelgoat de Carhaix et que, de plus, le Huelgoat n'étant pas alors sur la route principale, « nous avons dû marcher avec nos sacs, après avoir quitté la malle-poste, sur une lande désolée et ventée<ref>John Kemp, "Chasse et pêche en Basse Bretagne", 1859, Les Éditions du bout du monde, réédition de 1986</ref> ».
-
Scène de marché au Huelgoat vers 1900 (photographie de Paul Gruyer, musée de Bretagne).
-
Le marché du Huelgoat en 1903.
-
Hutte de sabotiers. Huelgoat (photographie de Philippe Tassier, entre 1908 et 1912).
-
La place du marché vers 1920.
Le monde rural des environs du Huelgoat
Les croyances superstitieuses étaient répandues, comme en témoigne Frank Davies<ref>Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs en anglais que vingt ans plus tard en 1875.</ref> vers 1854 : « Une pauvre gamine de six ans de la région d'Huelgoat avait reçu de ses parents, comme c'était la coutume dans cette contrée, la garde d'un petit mouton noir. (…) Elle disparut et les paysans firent d'actives battues pendant des jours (…) et en arrivèrent à conclure que c'était le loup-garou. Six semaines s'étaient passées quand un charbonner la retrouva. Elle avait en fait poursuivi un loup qui emportait son mouton »<ref>Frank Davies, "Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne", éditions des Montagnes Noires, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.
L'exploitation du granite par les carriers
Depuis la décennie 1870 les blocs erratiques par semant les abords de l'actuel chaos étaient intensément exploités (même la "pierre branlante" faillit disparaître, elle conserve la trace d'une amorce de découpage), ce qui suscita l'indignation d'intellectuels comme Anatole Le Bras et Victor Segalen. Le conseil municipal décida le Modèle:Date d'acheter un « lot de rochers » afin de les conserver comme "curiosités". Le site fut classé en 1907, ce qui mit fin à l' exploitation par les carriers<ref>Serge Le Malefan, "Granites de Bretagne", Coop Breizh, 2013, Modèle:ISBN.</ref>.
L'âge d'or du tourisme huelgoatin
La pauvreté est longtemps restée très grande. En témoigne cette description d'une chaumière huelgoataine vers 1895 faite par la comédienne Gabriela Zapolska : Modèle:Citation<ref name="monts d'Arrée"/>. En 1888, une épidémie de variole hémorragique touche tout le canton du Huelgoat.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le tourisme devient l'activité principale. Malgré le handicap d'une médiocre desserte ferroviaire, la gare du Réseau Breton (la ligne ferroviaire à voie métrique Carhaix-Morlaix est inaugurée en décembre 1890<ref>"Journal des chemins de fer" Modèle:N°, 3 janvier 1891, page 667</ref>) se trouvant à Locmaria-Berrien, à Modèle:Nobr de la ville (Modèle:Citation<ref>Henry Calais, La Dépêche de Brest, article du Modèle:Date-.</ref> pour y parvenir), Huelgoat devient fin {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: – début|-| – | – début }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXX
}} le « Fontainebleau breton », par analogie au chaos de Fontainebleau. Des hôtels de luxe<ref name="monts d'Arrée"/> s'ouvrent : l'hôtel de France en 1906, l'hôtel d'Angleterre<ref>Ancien Hôtel d'Angleterre, rue du Docteur Jacq.</ref> en 1908, l'hôtel de BretagneModèle:Etc., attirant artistes et poètes, mais aussi une clientèle plutôt fortunée. L'affiche La Bretagne pittoresque<ref>http://fr.topic-topos.com/la-bretagne-pittoresque-huelgoat</ref> éditée par les Chemins de fer de l'État entre 1920 et 1930, et représentant Huelgoat, illustre cet « âge d'or » du tourisme huelgoatin.
André Mori écrit en 1885 : Huelgoat « est une colonie anglaise. On n'y rencontre que clergymens boutonnés, touristes en culottes et en bas de laine, babies vêtus de rouge et vieilles ladies munies d'albums. (...) La vie est d'un incroyable bon marché : de là l'invasion anglaise »<ref>André Mori, Journal des débats politiques et littéraires n° du 24 septembre 1885</ref>. André Hallays confirme vers 1910 : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Gustave Geffroy écrit en 1905 : « Huelgoat est un point magnifique de la Bretagne, dont la réputation est faite, bien faite, et trp faite, car dès l'arrivée ce ne sont qu'hôtels agencés à la mode des villégiatures. Je suis venu ici un temps où le chemin de fer de Morlaix à Carhaix et Concarneau n'existait pas encore, et je crois bien qu'il n'y avait dans ce temps-là qu'un seul hôtel (...). Le pays n'avait encore été découvert que par quelques peintres. Les temps sont changés. De chaque hôtel sortent en ce moment des hommes à longs cheveux, à vastes chapeaux, qui tient, sous leurs bras, chevalets, toiles, boîtes à couleurs (...) »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le syndicat d'initiative du Huelgoat est créé dès 1923. Huelgoat possède alors autant d'hôtels que Camaret.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Luttes politiques et rivalités scolaires du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le centre de la Bretagne et tout particulièrement la région du Huelgoat, constituaient un « bloc d'analphabétisme »<ref>Expression de Michel Lagrée, citée par Jean Ollivro dans « Le tournant éducatif breton », revue « Ar Men » Modèle:N°, mai-juin 2005</ref>; en 1860 on dénombre environ 60 % d'analphabètes en Haute-Bretagne, mais 73 % en Basse-Bretagne. « Très clairement, à cette époque, on n'attache aucune importance à l'école. D'une part, parce que l'école enseigne dans une langue étrangère, le français, et d'autre part, parce que malgré certaines évolutions du monde agricole dès 1850, les enfants sont censés reproduire les activités des parents, censés reprendre la ferme »<ref>Jean Ollivro dans "Le tournant éducatif breton", revue "Ar Men" Modèle:N°, mai-juin 2005</ref>. « L'usage quasi-exclusif de la langue bretonne, la pauvreté des campagnes, la grande taille des communes, la voirie déficiente » furent longtemps défavorables à un essor de la scolarisation. « Avec un demi-siècle de retard sur certaines régions de France, le Centre-Bretagne frémit. Mais nombreux sont encore en 1900 ceux qui ne savent, pour n'être jamais allé à l'école ou pour ne la fréquenter que très épisodiquement, ni lire, ni écrire, ni compter »<ref>André Quintric, "Le développement de la scolarisation et la vie des écoliers en centre Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'exemple de la région de Pontivy", ministère de l'Éducation nationale, CRDP, Rennes, 1998</ref>. Même si la citation qui précède concerne en fait la région de Pontivy, elle est valable aussi pour la région du Huelgoat. L'essor de l'école républicaine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, illustré par des exemples tels que ceux du Huelgoat, de La Feuillée, de Scaër, etc. n'en est que plus remarquable.
En 1874, un rapport de l'inspecteur primaire atteste l'existence d'une école communale de filles (70 inscrites), concurrente de l'école libre également existante. La concurrence entre les deux écoles était rude : un rapport de l'inspecteur primaire de la circonscription de Châteaulin en date du Modèle:Date, évoquant une lettre de Modèle:Mme Pouliquen, alors directrice de l'école publique de filles d'Huelgoat dit : Modèle:Citation bloc La concurrence entre l'école laïque et l'école religieuse était alors impitoyable. Paradoxalement, il semblerait que cette rivalité des établissements scolaires ait engendré une émulation fructueuse, finalement favorable à l'essor éducatif.
Les locaux étaient précaires ; lors de sa session d'août 1880, un rapport du Conseil général du Finistère écrit : Modèle:Citation bloc
Ce n'est qu'en 1910 qu'une école publique des filles, disposant de six classes, est enfin construite au lieu-dit "le Pouly". L'école des garçons avait été construite bien avant. Mais les locaux de la nouvelle école des filles, qui comprennent un internat de 80 pensionnaires, laissent à désirer : l'école est dépourvue d'eau courante (« l'accès à l'eau est à Modèle:Nobr avec accès très pénible, (...) les deux dortoirs sans communication avec la maison d'habitation » de la directrice<ref>Lettre de Modèle:Mme Pouliquen, directrice de l'école publique des filles du Huelgoat en date du Modèle:Date, citée par Françoise Livinec et Chloé Batissou, "L'école des filles (1910-1920), 100 ans d'utopie", Françoise Livinec éditions, 2010 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>, « leur distribution est si mal conçue qu'il faut traverser une cour et un préau pour aller de ce logement à l'escalier de chaque dortoir »)<ref>Lettre de l'Inspecteur d'Académie de Rennes, en résidence à Quimper, au Préfet du Finistère, en date du Modèle:Date, citée par Françoise Livinec et Chloé Batissou, "L'école des filles (1910-1920), 100 ans d'utopie", Françoise Livinec éditions, 2010 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. En 1911, l'école publique des filles accueille 390 élèves, contre 39 quelques années avant ; en 1920, l'école accueille 286 filles et 24 garçons. L'inspecteur écrit dans son rapport cette année-là : « Modèle:Mme Pouliquen combat énergiquement la concurrence de l'école privée »<ref name="Livinec"/>.
Les deux écoles publiques du Huelgoat sont lors de véritables « séminaires laïques », particulièrement l'école des filles sous la direction de Louise Priser qui en est la directrice entre 1955 et 1973 : Modèle:Citation bloc Comme les communes voisines, Huelgoat est un fief successivement républicain, laïque, radical, socialiste, communiste dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Dans Tableau politique de la France de l'Ouest, André Siegfried note par exemple que pour l'année scolaire 1911-1912, 14 % des filles seulement sont scolarisées à l'école privée au Huelgoat contre 77 % à Plabennec dans le Léon voisin<ref>André Siegfried, Tableau politique de la France de l'Ouest, 1913, réédité Bibliothèque idéale des Sciences humaines, éditeur Sciences humaines, 2009</ref>. Dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les polémiques furent souvent vives et les manifestations nombreuses opposant « blancs » et « rouges », « cléricaux » et « laïcs » : l'expulsion du curé du Huelgoat de son presbytère le Modèle:Date provoqua de violentes protestations, le fuite du curé et de son vicaire et la paroisse se trouva sans prêtres<ref name="monts d'Arrée"/>. La représentation de la pièce de théâtre à tonalité anticléricale issue du roman d'Yves Le Febvre La terre des prêtres<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> en fut un autre exemple mémorable, cette représentation théâtrale itinérante étant surnommée « Tournée des Sans-Dieu » par l'hebdomadaire Le Courrier du Finistère, propriété de l'évêché<ref>Le Courrier du Finistère, 24 novembre 1934</ref>, qui décrit les vives manifestations et contre-manifestations qui eurent lieu à Huelgoat en cette occasion.
Huelgoat au cœur de la « renaissance bretonne »
Dès 1921, Huelgoat organise des « fêtes bretonnes » : le maréchal Foch honore de sa présence la première édition<ref>« Les fêtes bretonnes du Huelgoat », L'Illustration, numéro|4099, 1921</ref>, à laquelle participe aussi le ministre des travaux publics Yves Le Trocquer dont la réception est ainsi décrite : Modèle:Citation bloc
Jean-Marie Plonéis a étudié la vie rurale dans le canton du Huelgoat à cette époque<ref>Jean-Marie Plonéis, "Une autre lecture de l’histoire du monde rural. Le canton de Huelgoat, au cœur des monts d’Arrée", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CXIII, 1984</ref>. Pendant l'Entre-deux-guerres et encore dans l'immédiat Après Guerre, Huelgoat garde un rôle commercial important et est aussi, grâce à ses écoles, un ilot de francisation dans un environnement rural encore bretonnant : Modèle:Citation bloc
Les guerres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Les Huelgoatins morts pour la France
Le monument aux morts du Huelgoat porte les noms de 150 personnes mortes pour la France dont 95 pendant la Première Guerre mondiale, 53 pendant la Seconde Guerre mondiale, une pendant la guerre de Corée et une pendant la guerre d'Algérie<ref>Memorialgenweb.org - Huelgoat : monument aux morts</ref>.
L'Entre-deux-guerres
Louis-Jacques Lallouët est élu maire SFIO d'Huelgoat en 1919 ; mais comme il adhère dès 1920, ainsi que la plupart des membres de son Conseil municipal à la SFIC (qui devint par la suite le Parti communiste français) dès sa création, Huelgoat a eu la première municipalité communiste… plusieurs mois avant Douarnenez qui revendique ce titre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au début de la décennie 1930, l'entreprise d'extraction de granite Loirat fit venir au Huelgoat 82 italiens de la région des Dolomites pour la fourniture de pierres de granite destinées à la construction de l'École navale à Brest<ref name="malefan">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les foires du Huelgoat étaient fréquentées : les vaches se rassemblaient place du Lac, et les chevaux près de la chapelle des Cieux »<ref>Louis Priser, "Nos pères, les paysans bretons", éditions Libro-Sciences, Bruxelles, 1990.</ref>.
Huelgoat et la Seconde Guerre mondiale
L'occupation allemande
Les troupes allemandes, venant de Morlaix, occupent Huelgoat le Modèle:Date. Dans Huelgoat même, du côté allemand, se trouve un bataillon d'infanterie (deux compagnies à l'école libre des filles, une à l'école publique des filles, une disséminée en ville et à l'hôtel du Lac), appuyé dans le village de Kervinaouet, dominant la ville à Modèle:Unité [de distance], par une batterie de cinq canons de 77<ref name=":6">D'après Auguste Jézéquel, président du Comité Local de Libération, dans le "Bulletin municipal", numéro spécial, "août 1944"</ref>. L'école publique des filles est partiellement transformée en prison, des barreaux fixés aux fenêtres.
Un important maquis FTP, animé au début par Fernand Jacq jusqu'à son arrestation en juillet 1941, se développe aux alentours d'Huelgoat, y compris dans des communes comme Berrien et Poullaouen. « En 1943, la plupart des jeunes et des moins jeunes étaient résistants, et s'ils n'étaient pas résistants, ils soutenaient la résistance »<ref>Témoignage de Jean-Marie Le Scraigne, cité dans Françoise Livinec et Chloé Batissou, "L'école des filles (1910-1920), 100 ans d'utopie", Françoise Livinec éditions, 2010 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. Le général Ramcke lui-même, le chef des parachutistes allemands basés à Brest, a écrit : « Le point névralgique était près d'Huelgoat. Il y avait là dans les forêts épaisses, un des plus grands maquis de Bretagne »<ref>Cité par Éliane Faucont-Dumont et Georges Cadiou, "Huelgoat et les Monts d'Arrée. Les rebelles de la montagne", Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Alan Sutton, 2008</ref>. Trois résistants, Pierre Ruelen, Jean Volant et Émile Berthou, sont fusillés par les Allemands dans la forêt d'Huelgoat le Modèle:Date.
René Postollec, franc-tireur partisan dans la compagnie du docteur Jacq, témoigne : « Avec mon frère, dès 1942, nous entrons dans la résistance active. Embuscades contre des ennemis isolés, récupération d'armes, vol de cette machine à écrire à la kommandantur d'Huelgoat qui nous permet d'éditer des tracts anti-Allemands. Nous n'en restons pas là : création du maquis de Trédudon, puis de celui de Plonévez-du-Faou avec Marcel Lozach, réception de parachutages sur le terrain "Framboise" à Bolazec et enfin suppression de miliciens de la Spac à la solde de la Gestapo »<ref>Témoignage de René Postollec, Musée Mémoires 39-45 à Plougonvelin.</ref>.
Le maquis de Beurc'h Coat, à l'est du bourg de Berrien, dans la forêt du Huelgoat, commandé par le capitaine Georges (Yves Rousvoal), dépendait du réseau "Libé-Nord" et fut fort début 1944 de 630 hommes. Il participa notamment à la libération du Huelgoat le Modèle:Date<ref name="François Mallégol - Orages de guerre sur l'Arrée">François Mallégol, "Orages de guerre sur l'Arrée", Skol Vreiz, 2008, Modèle:ISBN.</ref>. Paul Marzin<ref>Paul Marzin, peintre et poète, n" en 1906 à Brest, décédé en 1996</ref>, qui commandait une des compagnies, en parle dans son recueil La forêt étoilée<ref>http://fr.topic-topos.com/maison-forestiere-berrien</ref>. Une plaque située au pied du chêne de Lestrezec en Berrien commémore le souvenir de deux résistants membres de ce groupe, Jean-Marie Riou et André Créoff, tués lors d'un combat par les Allemands le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Libération de la ville
Juste avant la libération de la ville, Huelgoat et les bois au nord et à l'est sont tenus par 500 hommes<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref> de la [[3e division parachutiste (Allemagne)|Modèle:3e division allemande de parachutistes]]Modèle:Référence souhaitée.
Le Modèle:Date, la 6e division blindée « Super-Six » des États-Unis, commandée par le major-général Grow<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>, engagée dans l'opération Cobra, a pour but de prendre Brest au plus vite<ref name=":0" />. La division avance à marche forcée au travers du nord de la Bretagne, ignorant les places fortes allemandes. Elle est divisée en six groupes (hors éléments du train), dont deux groupes de combat (Combat Command A et B) et un de réserve (Reserve Command<ref>Combat Record of the Sixth Armored Division in the E.T.O., July 18, 1944 - May 8, 1945, Modèle:Pages.</ref>. Arrivant par l'est de Huelgoat, le Combat Command A (CCA) et le Reserve Command (Res Comd) vont être engagés à la libération de la ville<ref name=":1" />.
Le groupe CCA (6 bataillons), parti de Gourin le matin arrive sur la ville après avoir contourné la place forte de Carhaix et être passé par Landeleau et Plouyé<ref name=":1">Combat Record of the Sixth Armored Division in the E.T.O., July 18, 1944 - May 8, 1945, Modèle:Pages.</ref>. Un groupe de reconnaissance arrive en premier en ville, vers 11h30, alors que seuls quelques Allemands y sont<ref name=":1" />. Ce groupe, mené par le général Grow, est composé d'une jeep, d'un half-track et de deux chars ; il disperse rapidement deux troupes de soldats allemands<ref name=":4">Memories of General Grow and General Patton by Cyrus R. Shockey, USA Ret. Aide to Maj. General Robert W. Grow, 17 November 1998, Sixth Armored Division Assn.</ref>. Un FFI est blessé, probablement par un tir ami<ref name=":4" />. Le groupe passe la ville et part vers l'ouest, où il rencontre le groupe d'artillerie allemand<ref name=":1" /> situé à Kervinaouët<ref name=":6" />.
Une compagnie du Modèle:44e d’infanterie, supportée par deux pelotons de la compagnie A du Modèle:68e, est chargée de libérer la ville<ref name=":5">Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, entre l'entrée de ce groupe de reconnaissance à Huelgoat et l'arrivée du groupe de combat, les Allemands venus du nord-est se regroupent en ville<ref name=":1" />.
Un combat dur s'engage entre le groupe de combat soutenu par le maquis de Beurc'h Coat<ref name="François Mallégol - Orages de guerre sur l'Arrée" /> et les forces d'occupation. Un char est touché au nord-est de la ville par un Panzerfaust tiré à bout portant<ref name=":5" />. Après avoir continué le combat un temps depuis le char en feu, son équipage évacue<ref name=":5" />. Cernés par les Allemands, ils refusent de se rendre et tous ouvrent le feu : un tankiste est tué et deux blessés ; les Allemands sont cependant dispersés<ref name=":5" />. La compagnie A du Modèle:68e est relevée par la compagnie C du poste d'avant-garde après cet incident, changement qui ne sera effectif que le lendemain matin<ref name=":5" />. Modèle:Citation bloc
Après avoir perdu deux cents hommes (une cinquantaine de morts et 150 prisonniersModèle:Référence souhaitée), les Allemands survivants se cachent dans la forêt du Huelgoat et, vers 17 heures, s'infiltrent dans le bourg<ref name="Rondel 1944" /> jusqu'à l'Hôtel de France. ils abattent sa propriétaire, Modèle:Mme Dilasser, tuent ensuite trois personnes (Modèle:Mme Liziour, sa fille et son fils) dans un commerce voisin, puis le maire Jean-François Le Dilasser. Un autre groupe d'Allemands tue un gendarme en retraite, Cosquer, et Marie Le Boulch<ref group="Note">Née le Modèle:Date à Scrignac</ref>, institutrice, tuée dans la cour de l'Hôtel de France. Cinq autres personnes sont tuées par d'autres Allemands : deux facteurs en retraite, Le Scanf (80 ans) et Mouzer ; un retraité de la marine, Henri Cabioch, deux femmes, Modèle:Mme Rouiller et Modèle:Mlle Le Gall. En tout, quatorze Huelgoatains ont été sauvagement abattus par les soldats nazis ce jour-là<ref name="Rondel 1944">Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941 - août 1944), Astoure éditions, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Le groupe Res Comd (6 bataillons), parti de Gouarec en début d'après-midi, passe par Poullaouen où il subit une escarmouche durant deux heures, qu'il repousse vers Huelgoat<ref name=":0" />. En fin d'après-midi, le groupe se dirige vers Huelgoat par la route de Poullaouen<ref name=":1" />,<ref group="Note">D'après le témoignage de 6th Armored Division -- 603rd Tank Destroyer Bn., Recon Co., ce groupe est accompagné par le Modèle:603e Tank Destroyer Battalion dépendant du CCA.</ref>. Or la route, dans un défilé, été soigneusement miné et barré de rochers<ref name=":0" /> : le groupe subit alors des tirs d'armes légères et de mortiers de la part d'un groupe estimé à 200 hommes. Du fait de la configuration des lieux, aucun tank ne peut être déployé et ce sont les unités d’infanterie du groupe qui sont mises à contribution<ref name=":1" />. Lors du combat, le groupe démine la route par des tirs et détruit un important dépôt de munitions dans la forêt<ref name=":1" />.
L'action des deux groupes de la [[6e division blindée (États-Unis)|Modèle:6e division]] n'est pas coordonnée, les uns ignorant la position des autres. Une communication radio est établie et les deux groupes, qui attaquaient le même ennemi, s'organisent par le biais du Combat Command Commander (l'état-major de combat)<ref name=":1" />, présent avec CCA<ref name=":0" />. Le CCA se déploie au sud de la ville alors que Res Comd se regroupe en position défense sur les hauteurs à l'entrée du défilé, amenant alors à la victoire<ref name=":1" />.
Trois soldats américains sont tués pendant les combats<ref>"Crimes nazis lors de la libération de Huelgoat", dans Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941-août 1944)", éditions Astoure, 2012, Modèle:ISBN.</ref>. La première Distinguished Service Cross décernée à titre posthume pour la division revient au second-lieutenant James L. Durden, officier du groupe de reconnaissance du Modèle:15e bataillon de tanks, qui a dirigé les tanks sur un chemin sûr au sein d'un champ de mines de la route de Poullaouen, en pleine attaque<ref name=":3" />.
Le premier dimanche d'août 1944, deux prisonniers allemands conduits par des résistants sur le terrain des sports de Berrien et qui allaient être exécutés furent sauvés par Jean Marin, revenu de Londres avec les Américains, qui ordonna de suspendre l'exécution, faisant valoir que si les Allemands s'étaient conduits en barbares, ce n'était pas une raison pour les imiter<ref> Modèle:Ouvrage.</ref> !
Les forces allemandes restantes se replient vers Morlaix<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>. Le groupe CCA s'installe dans des hameaux de la Feuillée pour la nuit : le commandement s'installe à Kerbran<ref name=":1" />, les troupes se regroupant à Kerberou<ref>Combat Record of the Sixth Armored Division in the E.T.O., July 18, 1944 - May 8, 1945 - Carte Modèle:N°</ref>. Durant la nuit, une patrouille allemande harcèle le campement d'une compagnie en leur jetant des grenades<ref name=":5" />. Le premier peloton de reconnaissance du Modèle:603e Tank Destroyer Battalion, passe la nuit près de Huelgoat, dormant dans des trous<ref name=":7">Modèle:Lien web.</ref>. Le groupe Combat Command B (6 bataillons également) a ignoré Huelgoat : il passe au nord de la ville, allant directement vers Le Cloître (Saint-Thégonnec)<ref name=":1" /> où il se regroupe la nuit du 5 au 6 août après un combat<ref name=":0" />.
Le 6 août 1944, trois groupes reprennent leur route vers Brest, au nord-ouest. Res Comd, resté en arrière sur Poullaouen, reprend sa marche en suivant la route de CCB, en passant par Huelgoat<ref>Combat Record of the Sixth Armored Division in the E.T.O., July 18, 1944 - May 8, 1945, Modèle:Pages.</ref> au petit matin, où ils subissent un court feu de mortiers<ref name=":7" />. Le groupe D de reconnaissance du CCA, parti quelques jours plut tôt en reconnaissance sur Châteauneuf-du-Faou et ayant perdu son chemin, passe à quatre kilomètres à l'ouest de Huelgoat où il est ravitaillée par les FFI puis recolle au train<ref name=":2" />.
Le Modèle:Date, le corps de Georges Le Scraigne, tué par les Allemands d'une balle dans la tête, est découvert sous un tas de paille dans le village de Kervinaouet<ref name="Rondel 1944" />.
Le 14 août, des troupes de la Modèle:6e division repassent par la ville, venant de Brest et en direction de Lorient<ref>A History of the 212th AFA in WWII, cont.</ref>,<ref>Battle Book, A Combat History of Headquarters and Headquarters Battery, Division Artillery 6th Armored Division - Itinéraire</ref>.
« Après la libération de la ville, on trouva deux cadavres de résistants, sommairement enterrés allée Violette ; ils avaient été torturés à l'école des filles toute proche, occupée alors par les Allemands. Des gens se souviennent avoir entendus des hurlements » témoigne Paul Marzin, un résistant huelgoatin, en 1994<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
L'après Seconde Guerre mondiale
Pendant la décennie 1950, le granit bleu du Huelgoat servit à la reconstruction de Brest, notamment pour le nouveau bâtiment de la Préfecture maritime<ref name="malefan"/>.
En 1957, dans le doyenné d'Huelgoat, selon une enquête faîte sous la direction du chanoine Boulard, moins de 4 % des hommes et de 14 % des femmes allaient à la messe régulièrement ; le parti communiste obtint dans le canton d'Huelgoat 53 % des voix en 1956 et en 1958<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.
Les écoles de garçons et de filles du Huelgoat, ainsi que le cours complémentaire, ont longtemps été réputées pour leur excellence et ont formé entre autres de nombreux futurs fonctionnaires, notamment des enseignants, dans les décennies d'après-guerre. « Beaucoup passaient des concours, le concours des postes, et le concours de l'École normale surtout. Beaucoup entraient à l'École normale, huit ou neuf de l'école du Pouly chaque année. Ces petites filles avaient un bon niveau. Elles venaient surtout du monde paysan ; il y avait quelques filles de commerçants, mais elles n'étaient pas nombreuses. (...). Peu de parents possédaient une voiture. Beaucoup venaient en taxi. Elles étaient tellement nombreuses qu'il n'y avait pas assez de places dans les dortoirs. Alors on leur prenait une chambre en ville. Elle avait bonne réputation notre école » témoigne Louise Priser<ref>Louise Priser, née Guilloux le 8 mars 1918 à Poullaouen.</ref>, directrice de l'école des filles de 1955 à 1973. Son mari, Louis Priser, dirigeait l'école des garçons et était aussi écrivain.
Démographie
Modèle:Population de France/section
L'indépendance communale acquise tardivement (Huelgoat n'était antérieurement qu'une trève de la paroisse de Berrien) et la promotion immédiate au statut de chef-lieu de canton ont favorisé la croissance démographique continue de la commune tout au long du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et même, si l'on excepte le déclin temporaire dû à la Première Guerre mondiale, jusqu'en 1931, année d'un premier maximum démographique. La population a plus que doublé en un siècle. Le rôle administratif de la ville, son attractivité commerciale, y compris les foires et marchés, son essor touristique, expliquent cette augmentation de population.
De 1931 à 1968, la population évolue en dents de scie, reste presque stable globalement, le maximum absolu étant toutefois atteint en 1968 avec Modèle:Nombre. Depuis 1968, le déclin économique de la ville, qui a perdu l'essentiel de son attractivité commerciale et touristique, s'accompagne d'un net déclin démographique continu, Huelgoat perdant 834 habitants en 41 ans, soit plus du tiers de sa population (-34 %). Entre 1999 et 2007<ref name=recensement>Recensement 2007 sur le site de l'Insee</ref>, le taux de natalité est de 6,8 pour mille alors que le taux de mortalité est de 29 pour mille, d'où un très important déficit naturel qui va croissant (-2,2 % l'an entre 1999 et 2006). De 1998 à 2007, Huelgoat a connu en 10 ans 108 naissances pour 478 décès ! L'existence d'un important établissement hébergeant des personnes âgées perturbe toutefois les statistiques et explique aussi pour partie que 47,7 % des femmes et 31,9 % des hommes habitant la commune soient en 2007<ref name=recensement/> âgés de 65 ans et plus.
L'Argoat est devenu attractif pour la population d'origine britannique (du moins avant le Brexit) : selon l'INSEE, en 2016, les cinq bassins de vie bretons où la part de la population de nationalité anglaise étaient les plus nombreux étaient dans l'ordre ceux de Callac (7,8 %), Huelgoat (6,8 %), Guémené-sur-Scorff (5,1 %), Rostrenen (4,7 %) et Merdrignac (3 %)<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 24 janvier 2021, consultable https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/bretagne-angleterre-des-liens-plus-forts-que-le-brexit-24-01-2021-12692582.php</ref>, en partie à cause de la modicité des prix de l'immobilier en Bretagne intérieure.
Politique et administration
Héraldique
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Culture locale et patrimoine
La vocation touristique de Huelgoat ne date pas d'hier ; les Anglais, les premiers, y viennent nombreux au début du siècle dernier, attirés par la beauté naturelle du siteModèle:Référence souhaitée : forêt légendaire, dernier vestige occidental, Modèle:Selon qui, de l'antique Brocéliande, chaos de rochers fantastiques, lieux archéologiques, lac, rivières poissonneusesModèle:Référence souhaitée, etc.
Charles Le Goffic (1863-1932), dans Croc d'Argent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, roman d'Huelgoat et de sa forêt, écrit :
Patrimoine bâti
- La chapelle Notre-Dame-des-Cieux<ref name="kergranit_1">http://kergranit.free.fr/Textes/Le%20Huelgoat.htm</ref> (en breton : Itron Varia an Neñvoù). Cette église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
-
La chapelle Notre-Dame-des-Cieux : la façade.
-
La chapelle Notre-Dame-des-Cieux : détail du retable du Rosaire 1.
-
La chapelle Notre-Dame-des-Cieux : détail du retable du Rosaire 2.
-
La chapelle Notre-Dame-des-Cieux : détail du retable du Rosaire 3.
-
La chapelle Notre-Dame-des-Cieux : blochet et sablière 2.
- L'église Saint-Yves de Huelgoat (elle date de 1591 mais a connu trois restaurations, l'une au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle après qu'elle fut dévastée par la foudre<ref>Modèle:Lien web.</ref> en 1818, une entre 1868 et 1871, sur les plans de l'architecte Jules Boyer, et une en 1953<ref name=infobretagne/>). Cette église comprend une nef de quatre travées, deux chapelles en ailes formant un faux transept, et un chevet de type Beaumanoir à noues multiples. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
-
L'église paroissiale Saint-Yves : la façade.
-
L'église paroissiale Saint-Yves : un des lanternons de la façade principale.
-
L'église paroissiale Saint-Yves : le chevet.
-
L'église paroissiale Saint-Yves : groupe statuaire de « saint Yves entre le riche et le pauvre ».
-
L'église paroissiale Saint-Yves : une des sablières datée 1603.
-
L'église paroissiale Saint-Yves : piétà.
-
L'église paroissiale Saint-Yves : le vitrail de saint Yves.
-
L'église paroissiale Saint-Yves : baptistère.
- Le Moulin du chaos<ref name=pickland_milin/>.
- La place Aristide Briand, ancienne place du marché<ref name=canton_huelgoat/>.
- Le camp d'Artus, ancienne forteresse gauloise (l'oppidum et son mur enceinte sont encore très visibles).
- Le menhir de Kerampaulven, au nord la ville.
- Le menhir de Kerlescun, au sud de la ville.
-
L'ancien hôtel de Bretagne.
-
La place centrale d'Huelgoat (place Aristide-Briand), ancienne place du Marché.
-
Le moulin du Chaos.
-
L'ancienne fontaine de dévotion de Notre-Dame-des-Cieux.
-
Le lavoir couvert Notre-Dame.
Patrimoine naturel
- La forêt d'Huelgoat, plantée principalement de chênes et de hêtres s'étend sur environ Modèle:Nombre ; forêt domaniale, elle a longtemps abrité des sabotiers<ref>Sabotiers dans la forêt de Huelgoat, photographie de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (fonds Villard, SDAP Quimper)</ref> mais elle a été ravagée par l'ouragan d'octobre 1987 et abrite un remarquable chaos granitique dans la vallée de la Rivière d'Argent principalement et une série de sites naturels étranges ayant souvent fait naître légendes et contes :
- la roche tremblante ;
- le ménage de la Vierge ;
- la grotte du diable (ancienne cache de Marion du Faouët) ;
- la mare aux sangliers ;
- la grotte d'Artus ;
- le gouffre ;
- le chaos ;
- la mare aux fées.
-
Le Chaos de la Rivière d'Argent juste en aval du moulin.
-
Rocher Le Champignon (tor granitique).
-
Rocher de granite dans la forêt d'Huelgoat.
-
Chaos de boules de granite.
-
La Roche tremblante vue du nord, d'en dessous.
-
La Roche tremblante vue du sud, d'au-dessus, du côté où on peut la faire bouger.
-
La mare aux sangliers.
-
Le chaos du Ménage de la Vierge.
-
La Grotte d'Artus.
- Les Arbres du Monde au Huelgoat, anciennement l'Arboretum du Poërop, était à l'origine un jardin thérapeutique de l'hôpital, qui s'est transformé, sous l'action de son ancien directeur Jean Merret, en un arboretum paysager de Modèle:Nobr abritant arbustes et arbres menacés de quatre continents.
- Le lac du Huelgoat, d'une superficie de 15 hectares, se déverse dans la Rivière d'Argent (qui doit son nom aux anciennes mines), alimentant le moulin du Chaos et le chaos granitique. Un canal long de trois kilomètres achemine une partie de l'eau jusqu'aux anciennes mines et alimente un ouvrage d'EDF<ref>http://luxton.mark.neuf.fr/lake.htm</ref>.
Légendes
- La légende de sainte Victoire, ancienne patronne du Huelgoat : un bas-relief lui est consacré dans la chapelle Notre-Dame-des-Cieux et elle était encore vénérée lors du pardon de 1857<ref name="kergranit_1"/> (un dragon vivait dans une grotte et empestait mortellement les environs ; il fut chassé grâce à sainte Victoire. Après son martyre, elle fut enterrée dans un tombeau dans cette même grotte du dragon).
- La légende du Gargantua huelgoatin n'est qu'un plagiat d'une légende léonarde racontée par Paul Sébillot<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, écrit pour enjoliver les publications touristiques de la Belle Époque.
- Le Chaos du moulin serait l'œuvre de Gargantua : le géant irascible aurait jeté là des blocs de pierre pour se venger du mauvais accueil des habitants du Huelgoat ; un peu plus en aval, le « trou du diable » s'enfonce sous les rochers dans le bruit assourdissant de la rivière d'Argent ; plus loin, le « gouffre de Dahut » est profond d'une dizaine de mètres : c'est là que la fille du roi Gradlon précipitait ses amants d'une nuit, ce gouffre étant relié par des souterrains à la ville d'Ys. Autre référence à la légende arthurienne : la « grotte d'Arthus » où le roi Arthur et quelques chevaliers fidèles seraient enterrés.
- Le chaos du Huelgoat : une autre légende explique ainsi l'origine du chaos du Huelgoat : il résulterait d'une dispute entre les habitants des deux villages de Plouyé et du Huelgoat, les populations des deux villages se seraient battues à coups de pierres géantes, et faute de force suffisante, ces pierres seraient retombées à mi-chemin, d'où le chaos.
- La légende de la grotte du diable : un révolutionnaire de Berrien s'y serait réfugié pour échapper aux Chouans et aurait allumé un grand feu pour échapper au froid. Il aurait porté un chapeau orné de plumes rouges et tenu une fourche à la main lorsque les Chouans pénétrèrent dans la grotte. Ceux-ci auraient cru à l'apparition du diable et auraient pris la fuite en criant « Au diable !... ».
Événements
- En mai le départ du semi-marathon Huelgoat-Carhaix<ref>Courses Huelgoat-Carhaix</ref> est donné au bord du lac.
- Foire et pardon de Notre-Dame-des-Cieux traditionnellement le premier dimanche d'août. Tombée en désuétude, la foire reste néanmoins présente.
- Le troisième week-end du mois de septembre a lieu la concentration nationale de VTT les Roc'h des Monts d'Arrée.
Personnalités liées à la commune
- Victor Segalen (1878-1919), médecin de marine, grand voyageur, écrivain et poète, est mort le 21 mai 1919 dans la forêt du Huelgoat, tenant son Shakespeare à la main, sur un promontoire surplombant le gouffre. Il est enterré au cimetière d'Huelgoat. Au-dessus du gouffre se trouve une stèle commémorative à l'emplacement où il est décédé.
- Paul Sérusier (1864-1927) a séjourné au Huelgoat en 1892 et 1893 où il a peint plusieurs tableaux dont Louise ou la servante bretonne (représentant sa servante Louise Garrec), Jeune bretonne à la cruche, L'incantation ou le bois sacré, etc. D'autres tableaux, peints ailleurs, sont d'inspiration huelgoataine comme Rochers dans la forêt d'Huelgoat, Bretons dans la forêt d'Huelgoat, etc.
-
Louise ou la servante bretonne, œuvre de Paul Sérusier.
-
L'incantation ou le bois sacré, œuvre de Paul Sérusier.
- Jack Kerouac, écrivain américain dit de la 'Beat Generation', descendait d'un émigré de la région, Urbain-François Le Bihan de Kervoach, fils du notaire royal François-Joachim Le Bihan sieur de Kervoac, notaire royal à Huelgoat (1666-1727)<ref>http://www.genealogie.org/famille/kirouac/Notre_ancetre.htm</ref>, né à Huelgoat<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Henri Pierre Ponthier de Chamaillard, né au Huelgoat en 1822, député du Finistère entre 1871 et 1876.
- Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web.</ref>, né à Granville (Manche) en 1908, surnommé « le médecin des pauvres » avant la Seconde Guerre mondiale, membre du parti communiste, conseiller municipal d'Huelgoat à partir de 1935, fut un résistant actif, l'un des organisateurs des premiers réseaux F.T.P. (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère ; il fut arrêté le 3 juillet 1941, détenu à Châteaubriant au camp de Choisel et fusillé par les Allemands, en représailles de l'exécution à Nantes du Feldkommandant Hotz en 1941 par des résistants communistes, le 15 décembre 1941 à l'âge de 32 ans dans une clairière du bois de Blisière<ref>http://chouannerie.chez-alice.fr/Deportation_44/Images/z_resistance_07_blisiere.jpg</ref> à Juigné-des-Moutiers près de Châteaubriant. Militant de la langue bretonne, il dispensa, durant sa captivité, des cours de breton pour les autres otages du camp et mit en place une chorale bretonne. Le chant patriotique breton « Bro gozh » fut entonné par ses camarades otages, avec L'Internationale en breton, lors de son exécution.
- Alphonse Penven, originaire du village de Coatmocun, ancien député du Finistère, membre du Parti communiste, a été maire du Huelgoat de 1945 à 1983.
Filmographie
Plusieurs films ont été tournés au Huelgoat. Parmi eux :
- La cité d'Is (1970) de Michel Subiela (la grotte d'Artus y est l'ermitage de saint Guénolé, la cabane du charbonnier aujourd'hui disparue le refuge de Ti-marc), la Mare aux Sangliers le lieu de rencontre entre Dahut et l'assemblée des druides ;
- Je suis le seigneur du château de Régis Wargnier, sorti en 1989.
Littérature
Plusieurs ouvrages sont consacrés au Huelgoat. Parmi eux :
- Cinq diables verts à Huelgoat (2014) de Vincent Cabioch, roman policier publié aux éditions A. Bargain<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Éliane Faucont-Dumont et Georges Cadiou, Huelgoat - Chaos des merveilles, Locus Solus édition, 2015 Modèle:ISBN - guide patrimoine avec cartes.
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
- Modèle:Ouvrage
- Éliane Faucont-Dumont et Georges Cadiou, Huelgoat et les Monts d'Arrée, les rebelles de la montagne, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Alan Sutton, 2008.
- Louis Priser, Le temps des jonquilles, Huelgoat, éditions Louis Priser, 1995.
Liens externes
- La Cité d'Is, film téléchargeable sur le site de l'INA