Plabennec

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Modèle:Infobox Commune de France

Plabennec {{#ifeq:1|0|[plabɛnɛk]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Fichier:Map commune FR insee code 29160.png
Carte de la commune de Plabennec.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Description

Plabennec est situé dans le Pays de Léon (pays historique traditionnel) et administrativement désormais dans le Pays de Brest, faisant partie de la grande couronne urbaine de Brest ; la commune, chef-lieu du canton de Plabennec (agrandi en 2015), est située à une dizaine de km au sud de la côte de la Manche. Le finage communal est drainé par l'Aber Benoît (dans sa partie amont, non maritime) et plusieurs de ses affluents et sous-affluents de rive gauche, l'un de ceux-ci étant barré par une digue expliquant la présence d'un étang, dénommé "lac de Plabennec", juste à l'ouest du bourg. Plusieurs moulins à eau existaient par le passé le long de ces cours d'eau, par exemple le moulin du Pont et le moulin de Saint-Claoué en aval du lac de Plabennec, le moulin de Moguérou sur un affluent de rive gauche de l'Aber Benoît, le moulin Gouennou et le moulin de Pontanet sur l'Aber Benoît, ainsi que le moulin du Rest sur un affluent de rive droite du dit aber.

Le finage de Plabennec est constitué par un morceau du plateau granitique du Léon (granite de Kersaint, 331,4 Ma ± 4 Ma, d'origine hercynienne<ref>Modèle:Article.</ref>) en pente douce vers le nord et recouvert de lœss, d'où sa fertilité. Les altitudes s'échelonnant entre 100 mètres dans la partie sud (à l'ouest de Lanfézic) et s'abaissant jusqu'à 55 mètres dans la partie nord de la commune, et même jusqu'à 35 mètres au nord dans la vallée de l'Aber Benoît près de Goueled Ker ; le bourg, en situation relativement centrale au sein du territoire communal, est vers 85 mètres d'altitude.

Plabennec est traditionnellement un pays de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux hameaux et fermes isolées. Le bourg a beaucoup grossi ces dernières décennies avec la création de nombreux lotissements à sa périphérie.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Modèle:Centrer
  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 17,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Plabennec est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Plabennec, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,5 %), terres arables (33,4 %), prairies (12,3 %), zones urbanisées (7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %), forêts (0,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Parochia Albennoca en 1019, Plobennec, Guitabnec en 1173, Plebs Apennoc, Ploeapennoc en 1265, Ploeabennoc en 1282, Ploeabenneuc en 1310 et en 1318, Ploeabennec en 1337, Ploeabennoc en 1339, Plebe abenneunc en 1361, Guigabennec en 1378, Ploebenneuc en 1481<ref name="QUPESQ">Modèle:Lien web.</ref>.

Plabennec vient du breton ploe (paroisse) et de saint Abennec<ref name="QUPESQ" />.

Le nom en breton de la commune est Plabenneg.

Histoire

Origines

Selon Albert le Grand, la paroisse aurait été fondée par saint Ténénan, peu après qu'il eut débarqué vers 650 près de La Forest-Landerneau, près du château de Joyeuse Garde, où il avait installé son lan (petit monastère) : Modèle:Citation bloc Toujours selon la tradition, Saint Thudon, accompagné de ses fils Gouesnou et Majan et de sa fille Trezdona (ou Tudona), aurait édifié un oratoire en un lieu dénommé par la suite Locmaria-Lann ; cet oratoire aurait été remplacé par une chapelle vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, remaniée et agrandie à diverses reprises par la suite.

Au Haut Moyen Âge la paroisse regroupait au sein de l'archidiaconé ou pays d'Ac'h, outre Plabennec, la trève de Locmaria-Lann et les communes actuelles de Kersaint-Plabennec et du Drennec, ainsi qu'au moins une partie de Gouesnou.

Préhistoire

Le souterrain de Kermoysan, datant de l'Âge du fer, une succession de cinq salles alignées du nord-est au sud-ouest, situées à près de trois mètres sous terre et accessible par deux puits situés à chaque extrémité et bouchés intentionnellement, a livré plus de 2 200 tessons de poteries grâce auxquels certains vases et pots ont pu être reconstitués<ref>C.-T. Le Roux et Y. Lecerf, Fouille d'un souterrain de l'Âge du fer à Kermoysan en Plabennec (Finistère), revue "Annales de Bretagne", 1971, consultable http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1971_num_78_1_2605 et C.-T. Le Roux et Y. Lecerf, La céramique du souterrain de l'Âge du fer de Kermoysan en Plabennec (Finistère), revue "Annales de Bretagne", 1973, consultable http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1973_num_80_1_2676</ref>.

Le menhir de Prat-Lédan, haut de 7,30 mètres et pesant 19 tonnes, décrit par le Chevalier de Fréminville en 1835 (« À un quart de lieue de la croix des Trois-Recteurs, on voit dans un champ de genêt un menhir à demi-renversé, longue aiguille granitique de 18 pieds de hauteur ».) et portant à son sommet une cavité qui correspond probablement à une tentative de christianisation (implantation d'une croix ? une de ses faces porte aussi une croix gravée), cassé en deux probablement par la foudre et tombé à terre au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, a été relevé en 1983 en imitant les techniques supposées avoir été utilisées par les hommes de la Préhistoire lors d'une grande fête<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Antiquité

Fichier:505 Plabennec Locmaria.jpg
Fragments de tuiles de l'époque gallo-romaine trouvés dans l'enclos de la chapelle de Locmaria.

Le territoire actuel de la commune de Plabennec était traversé par deux voies romaines, l'une allant de Landerneau à l'embouchure de l'Aber-Wrac'h (Tolente?) en passant par Plouvien et Lannilis, l'autre de Vorganium (Kerilien en Plounéventer) à la Pointe Saint-Mathieu (probablement Gesocribate ?). Quatre petits bronzes de Gallien, un petit bronze de Salonine, femme de Gallien, et des monnaies de Postume et de Constantin II ont été trouvés à Keralien en Plabennec, juste à la limite sud de la commune avec Guipavas<ref>Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", C.Thèse, Rochefort, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f265.image.r=Guipavas.langFR</ref>.

Des tuiles provenant d'une habitation gallo-romaine ont été trouvées à Kerarouan et de nombreuses tuiles de la même époque provenant de la toiture effondrée d'un bâtiment, ainsi que deux fragments d'amphore et deux fragments de poterie sigillée, datant selon Patrick Galliou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle après J.-C., dans l'enclos de la chapelle de Locmaria.

Moyen Âge

Fichier:Plabennec (29) Lesquélen Motte castrale 01.JPG
La motte castrale de Lesquelen

Une première chapelle fut construite à Lesquelen par saint Thudon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Vers l'an 600, la forêt de Talamon (qui subsiste partiellement de nos jours sous le nom de forêt de Landerneau) s'étendait jusqu'à Plabennec. La première église paroissiale fut bâtie par saint Ténénan, septième évêque de Saint-Pol-de-Léon, qui la fit construire à ses frais et mourut dans cette paroisse en 635. Jean-Baptiste Ogée indique qu'on y garda longtemps ses reliques, qui furent transportées ailleurs pour les dérober aux profanations des Normands<ref name="jbo">Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 3, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist03og</ref>.

Le château de Lesquelen<ref name="Lez-kelen"/>, où se voit encore aujourd'hui une motte féodale<ref>J. Irien, "Fouilles d’un site archéologique médiéval : la motte de Leskelen en Plabennec", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CV, 1977</ref>, fut en 1163 propriété d'Hervé II de Léon, vicomte du Léon; en 1279, le mariage de Françoise de Lesquelen avec Alain de Léon, frère du vicomte Hervé IV de Léon montre la persistance des liens entre les deux familles. Le château a été le lieu d'une contestation juridique entre le chevalier Alain Nuz, seigneur de Postel, et le vicomte de Léon Hervé IV, qui a abouti en 1296 à l'accusation d'assassinat de l'un par l'autre, ce qui n'a pas peu contribué à discréditer la haute noblesse au profit d'une administration cléricale et ducale soutenue par la petite noblesse<ref>J. Irien, "Le site médiéval de Leskelen en Plabennec: le castel Saint-Ténénan", Bulletin de la Société archéologique du Finistère", tome CIX, 1981</ref>.

Fichier:Plabennec (29) Lesquélen Chapelle Notre-Dame 05.JPG
La chapelle ruinée de Lesquélen
Fichier:506 Plabennec Locmaria.jpg
Chapelle de Locmaria : écusson de la famille Carman-Lesquelen (mutilé, mais encore lisible) Fichier:Blason Famille fr Kermavan-Lesquelen.svg

Le château est ainsi décrit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc Le château de Lesquelen, qui disposait de sa chapelle privée Notre-Dame-de-Lesquelen (la seconde chapelle de Lesquelen), devient par mariage propriété de la famille de Vieux-Chastel<ref group=alpha>Françoise de Léon, fille d'Alain de Léon, épouse à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Guillaume du Vieux-Chastel</ref>. En 1409, Aliette de Quelen, dame du Vieux-Chastel, épouse Tanguy de Kermarvan (originaire du château de Kermarvan en Kernilis) ; désormais propriété de la famille de Kermarvan, le château de Lesquelen prend progressivement le nom de Kermarvan (ou Kermavan), nom qui se transforme au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en Kerman et au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en Carman<ref name="Histoire de Lez-kelen"/>. Les armoiries de la famille de Carman sont représentées sur un vitrail de la chapelle de Saint-Jean-Balanant à Plouvien<ref>René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 7,BROU-CARN", 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58176362/f462.image.r=Plouvien.langFR</ref>.

La troisième chapelle de Lesquelen, construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de style gothique et en pierres de taille, tomba en ruines dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, son clocher s'écroulant le Modèle:Nobr<ref>http://www.ville-plabennec.fr/decouvrir-plabennec/patrimoine/</ref>.

La juridiction de la châtellenie de Keralguezen appartenait en 1310 à Maurice de Keralguezen. En 1500, le manoir de Lannoster appartenait à Christophe Gourio<ref name="jbo" />.

Époque moderne

Fichier:099 Château de Kérouzéré.jpg
Lettre de Mgr Jean-François de La Marche, évêque de Léon, concernant le transfert d'une chapellenie en faveur de la chapelle du château du Rest en Plabennec (Modèle:Date)

Plabennec possédait de nombreux manoirs à la fin du Moyen Âge et à l'époque moderne : le plus important était le manoir du Rest (manoir datant des Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle possédé par la famille de Baudiez : par exemple Bernard de Baudiez, né en 1450, décédé en 1503, est seigneur du Rest et de la Motte), mais d'autres, plus modestes, se trouvaient à Kerbrat, au Gorreguer (dit aussi manoir de Corhéar, possédé initialement par la famille de Kerannou), de Kerannou Fichier:Blason Famille bzh Kerrannou.svg (possédé par une autre branche de la famille précitée), de Guicabennec (situé au bourg de Plabennec), de l'Île, de Kerangall, de Kerbrat, de Kerhalz, de Kerdavid, de Kerdouar Fichier:Blason fam fr Kerdouar2.svg, de Kergréach, de Kerguilly, de Kerlaziou, de Kerouanton, de Kersaliou, de Lanhouardon, de Lanoster, du Mendy, de la Motte (possédé aussi par la famille du Baudiez), de Pennanec'h, du Pentreff, de Pontaroudouz, de Touldrezen, du Vourch<ref>http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/sonj/mamoirs.htm</ref>.

Une crise démographique survint à Plabennec entre 1739 et 1743. Les récoltes de 1739 furent particulièrement mauvaises, puis l'hiver 1739-1740 très rude (le recteur Y. Corne a porté l'annotation "grand hiver" sur le registre paroissial). L'année 1740 enregistre 168 décès (contre une centaine les années "normales") . Le typhus et la dysenterie frappèrent la paroisse dans les derniers mois de 1741 (257 décès en 1741, année du pic de mortalité, dont 45 en octobre) ; la crise dura jusqu'en 1743<ref>Jean-Luc Quentel, "Moulins, soutanes et guillotine", éditions de la Cité, Brest, 1989, Modèle:ISBN.</ref>.

Une épidémie de fièvre typhoïde sévit, comme dans la plupart des paroisses voisines, à Plabennec en 1775, y faisant cette année-là 93 morts<ref>A. Dupuy, Les épidémies en Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, revue "Annales de Bretagne" , novembre 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f47.image.r=Kerlouan.langFR</ref>.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Ploabennec [Plabennec] de fournir 51 hommes et de payer 334 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plabennec en 1778 : Modèle:Citation bloc

À la veille de la Révolution française, la famille de Gourio (elle était alors aussi seigneur du Rouasle, de la Salle, de Coëtanguy, de Cornagazel, etc<ref>J. Baudry, "Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790)", 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816873q/f281.image.r=Lannoster</ref>..) possédait toujours le manoir de Lannoster et les autres maisons nobles étaient alors Le Gourequer, Kerannou, Kerbrat, Kergrech, Kerbabu, Kerhalz, le Mendi, Pentré et Le Rest-Baudies<ref name="jbo" />.

La Révolution française

Les deux députés représentant la paroisse de Plabennec lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le Modèle:Date étaient Thévenan Jézéquel et Jean Le Normand<ref>J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises" , imprimé par ordre du Corps législatif. Modèle:1re série, 1787-1799, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f495.image.r=Locquenole.langFR</ref>.

Une émeute éclate le Modèle:Date à Plabennec, et dure jusqu'au Modèle:Date-, réprimée par les troupes du général Canclaux ; elle fit deux morts parmi les gardes nationaux et cinq parmi les paysans révoltés. Modèle:Article détaillé

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Plabennec dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le manoir du Rest devient en 1820 la propriété de Hyacinthe Le Bescond de Coatpont<ref group=alpha>Hyacinthe Le Bescond de Coatpont, né le Modèle:Date à Quimper, capitaine de gendarmerie maritime, décédé le Modèle:Date à Brest.</ref> ; sa fille Marie-Thérèse épouse en 1832 le capitaine de frégate Germain Malmanche ; un de leurs petits-fils fut le dramaturge Tanguy Malmanche.

En 1829, l'école de Plabennec est située dans une écurie désaffectée<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. « Dans le canton [de Plabennec] l'instruction est très arrièrrée, les habitations étant toutes isolées et la plupart à de grandes distances, ce qui est un obstacle insurmontable d'autant plus que tous. Les chemins sont impraticables l'hyver (seule saison où les enfants sont envoyés à l'école) » <ref>Enquête de 1858, citée par Yves Le Gallo, Le Finistère de la Préhistoire à nos jours, éditions Bordessoules, 1991, page 436, Modèle:ISBN.</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plabennec en 1845 : Modèle:Citation bloc

Cette pierre gravée située à proximité de la croix des Trois-Recteurs est également décrite par le Chevalier de Fréminville qui précise qu'elle « parait avoir été roulée et placée avec intention à l'endroit où elle est », qu'« elle a huit pieds dans sa plus grande longueur, six de hauteur et trois et demi d'épaisseur » et qu'elle porte une inscription que lui aussi trouve énigmatique. il ajoute qu'« une superstition ridicule des paysans des environs leur a fait croire que la pierre qui en est revêtue était creuse et renfermait un trésor. Dans cette persuasion, quelques-uns y ont fait au ciseau des entailles et une excavation carrée, qui n'ont servi qu'à les désabuser de leur supposition absurde »<ref>Chevalier de Fréminville, "Antiquités de la Bretagne: Finistère", volume 2, 1835, consultable https://books.google.fr/books?id=8k4bAAAAYAAJ&pg=PA250&lpg=PA250&dq=Pierre+des+Trois-Recteurs+Plabennec&source=bl&ots=z249-tVvsK&sig=iHbg2OWxMvF8Tx5meqvALp9Xqhw&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjwptiWqYnbAhWIWhQKHVLtB4oQ6AEIVDAG#v=onepage&q=Pierre%20des%20Trois-Recteurs%20Plabennec&f=false</ref>.

Le droit de vaine pâture

Le droit de vaine pâture s'exerçait encore couramment au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc

En 1896, un document indique que les sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen assistaient et soignaient gratuitement les malades de Plabennec à domicile<ref>La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions des départements, numéro 1, 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5802221d/f627.image.r=Bourg-Blanc.langFR</ref>.

Le château de Leuhan

Le château de Leuhan, de style néogothique, a été construit entre 1882 et 1884 par John Burnett Stears<ref group=alpha>John Burnett Stears, né le Modèle:Date à Lambézellec, fils du créateur de l’usine à gaz qui alimentait les réverbères de Brest, commandant de l'escadron des éclaireurs à cheval de la Mayenne pendant la Guerre de 1870, propriétaire du château de Ker Stears à Brest, décédé le Modèle:Date à Brest.</ref> et son épouse Béatrice de Trobriand<ref group=alpha>Béatrice Denis de Keredern de Trobriand, née le Modèle:Date à New-York, décédé en 1941 au Castel Régis en Brignogan.</ref>, laquelle se remaria en 1900 avec Olivier de Rodellec du Porzic après le décès de son premier époux<ref>http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-finistere-chateau-a-plabennec-chateau-de-leuhan.html</ref>. Son parc est inscrit monument historique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Antoine Morvan, maire de Plabennec, fit partie des onze maires du canton de Plabennec qui adressèrent en Modèle:Date- une protestation (« Nous aimons notre langue natale et nous voulons en maintenir et en vulgariser l'usage. (...) Nous voulons être Français et parler breton »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.) au préfet du Finistère à propos de la circulaire interdisant l'usage de la langue bretonne dans les églises<ref>Journal L'Univers, n° du 30 octobre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k711249b/f4.image.r=drennec?rk=858373;2</ref>.

Le recteur refusait alors l'absolution aux parents qui mettaient leurs enfants à l'école publique<ref name="t2">Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

La Première Guerre mondiale

À Plabennec, l'ensemble des soldats mobilisés pendant la Première Guerre mondiale représente 688 hommes, parmi lesquels 150 furent tués et 25 portés disparus<ref>Roger Laouénan, "Le temps de la moisson", éditions France Empire, 1980.</ref>.

Fichier:Monument aux morts - Plabennec-29.jpg
Plabennec : le monument aux morts de 14-18

Le monument aux morts de Plabennec porte les noms de 146 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : 8 d'entre eux sont morts en Belgique dont 5 dès 1914, notamment dans les combats de Rossignol et de Maissin et 1 (François Guennegues) lors de la Bataille d'Ypres en 1915 ; un soldat (Yves Guiziou) est mort à Douala (Cameroun) ; Hervé Thomas a été tué à l'ennemi en Grèce alors qu'il participait à l'expédition de Salonique ; 4 (Gabriel Boucher, Alain Lazennec, Michel Le Guen, Joseph Ropars) sont des marins disparus en mer ; Guillaume Le Fur, Jacques Page et François Paul sont morts alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne; la plupart des autres sont morts sur le sol français dont Claude Eozenou, Jean Le Gall et Claude Le Gall, décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, et Yves Pervez et Pierre Segalen, décorés de la Croix de guerre<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=29160&pays=France&dpt=29&idsource=16043&table=bp&lettre=&fusxx=&debut=0</ref>.

L'Entre-deux-guerres

En 1922, il y avait 2 élèves à l'école publique mixte de Plabennec et 381 garçons et 270 filles dans les deux écoles catholiques de la commune<ref name="t2" />.

Des jeunes paysans finistériens, notamment de la région de Plabennec, émigrent pendant la décennie 1920 en direction du Périgord et du sud-ouest de la France. Un premier convoi, encadré par François Tinevez, maire de Plabennec, quitta la gare de Landerneau le Modèle:Date- ; certains s'installèrent dans le Lot-et-Garonne, notamment dans la région de Marmande<ref>Sylvain Le Bail, "Cœurs de Breizh. Aux Bretons d'ici et d'ailleurs", Les oiseaux de papier, 2009, Modèle:ISBN.</ref>. Modèle:Article détaillé

La Seconde Guerre mondiale

Huit jeunes Plabennecois ont rejoint les Forces françaises libres en Angleterre à la suite de l'appel du 18 juin : Albert Lossouarn, né le Modèle:Date à Plabennec, a servi dans la [[2e division blindée (France)|Modèle:2e DB]], de même que Jean et Léon Breton (deux frères) et Joseph Bleinhant ; Jean Bleinhant (frère du précédent) et François Mesguen dans la [[1re division blindée (France)|Modèle:1re DB]] ; Marcel Bouguen, pilote des Forces aériennes françaises libres, est mort le Modèle:Date lors d'un vol au-dessus de la Manche ; Alain Caër a servi dans la Marine et notamment sur le patrouilleur Reine des flots<ref>Modèle:Lien web.</ref>. François Kerzil, marin, a servi sur le Dupleix et le Calais ; Jean Roudaut (15 ans en 1940) a aussi servi dans la Marine et Gervais Person dans l'armée de l'air<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=82026</ref>.

Le Modèle:Date, à Plabennec, Raymond Meunier, un jeune français, est mortellement blessé par un officier allemand pour une raison inconnue<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le moulin du Pont fut attaqué par les Allemands en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, les troupes américaines arrivent à Plabennec. Des troupes allemandes installent alors des guetteurs dans le clocher de l'église de Gouesnou ; ceux-ci sont attaqués par des résistants locaux. Les Allemands prennent alors des otages dans la population de Gouesnou et ceux-ci sont fusillés à Penguerec. Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, le Combat Command A, de la [[6e division blindée (États-Unis)|Modèle:6e division blindée américaine]], venant du Huelgoat via Landivisiau, ville près de laquelle les soldats ont bivouaqué la nuit précédente, contourne Landerneau, mais est bombardé par les Allemands dans les environs de Saint-Thonan et Kersaint-Plabennec ; il passe la nuit suivante dans le secteur de l'Ormeau entre Plabennec et Gouesnou, nuit pendant laquelle il fut victime de tirs d'artillerie allemands qui firent de nombreuses victimes dans ses rangs<ref>Éric Rondel, "La libération de la Bretagne", éditions Ouestetcompagnie, 2014, Modèle:ISBN.</ref>.

Une plaque commémorative, dite « Mémorial de Lormeau »<ref>Modèle:Lien web.</ref> (située le long de la route entre Plabennec et Gouesnou), évoque la mémoire de 75 soldats de la Modèle:6e division blindée américaine tués dans la région de Plabennec et Plouvien les 8 et Modèle:Date. Elle porte l'inscription suivante : « À la mémoire des 75 soldats de la Modèle:6e division blindée morts au combat les 8 et Modèle:Date- pour libérer cette terre - Sur la pierre et dans notre coeur à jamais. La Modèle:6e division blindée américaine commandée par le général Robert W. Grow et forte de 15 000 hommes a débarqué à Utah-Beach le Modèle:Date-. Fer de lance de la campagne de Bretagne conduite par le général George J. Patton, elle a percé le front de Normandie à Avranches le Modèle:Date- et elle était devant Brest le lundi Modèle:Date- en fin d'après-midi. Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, Modèle:Nb de la Modèle:6e DB sont morts au combat - Killed in action »<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=992416</ref>.

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/introduction Le maximum de la population a été atteint en 2015 avec Modèle:Nombre.

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 36,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 23,1 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 51,01 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |colspan="5" align="center" bgcolor= | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu

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Héraldique

Modèle:Blason commune

Monuments et sites

Monuments religieux

  • La chapelle de Locmaria (ou Locamrai-Lann): immédiatement le regard est attiré par l'imposant clocher, décoré d'un double étage de beffroi terminé par une flèche pyramidale, qui date de la Renaissance (construit en 1580) et en affiche toutes les coquetteries. Cette tour était célèbre dans le pays et une affinité mystérieuse la reliait, selon la légende, à celle, plus vénérable encore de Lochrist-an-Izelvat en Plounévez. Le porche abritait douze statues de saintes en costume du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et non celles des douze apôtres comme on aurait pu le croire.
    Une fois dans la chapelle, on est frappé pas son dénuement. Peut-être doit-elle cette austérité à son histoire. En effet, la chapelle du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, supporta bien mal le lourd poids des ans et des siècles. Tombée en ruine lors de la Révolution française (son clocher tomba sur la toiture en 1833), elle fut restaurée en 1841 en étant raccourcie d'une travée et les travaux pour la mettre en valeur continuent encore aujourd'hui. Le maître-autel en kersanton est décoré de panneaux néogothiques finement sculptés, le retable porte la date de 1682. Son porche est décoré de statues de douze saintes, en bois et portant le costume de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La croix-calvaire située à proximité, datée de 1527, compte onze personnages<ref>http://www.infobretagne.com/plabennec.htm</ref>.

Il se dégage de cette chapelle, un savant mélange de luxe et de sobriété, d'exubérance et d'austérité, un calme reposant, un charme étrange. Tanguy Malmanche les a d'ailleurs bien éprouvés, lui qui venait souvent se promener dans le coin : « durant les chaudes journées d'été, je ne connais pas d'asiles plus agréables que ces chapelles sur la campagne. Il y règne la fraîcheur d'une cave qui serait ensoleillée ».

  • La chapelle de Lanorven, dédiée à sainte Anne, de plan rectangulaire, est située sur la route de Kersaint-Plabennec. Elle date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle mais a été restaurée en 1660 et à nouveau en 1891. Elle possède des statues de saint Cadou et de sainte Anne ainsi qu'un groupe statuaire représentant sainte Anne et la Vierge Marie. La toile située au-dessus de l'autel illustre l'éducation de Marie et date de 1868. Une association de quartier dénommée Santez Anna Lanorven s'est créée pour la sauver de la ruine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • L'église paroissiale Saint-Thénénan : c'est au cœur d'un paysage paradisiaque que saint Thénénan (ou Ténénan) fonda l'église de Plabennec. Thénénan était, si on en croit la légende, extraordinairement beau, si beau qu'il était l'un des plus brillants seigneurs des « nobles cours ». Las de cette vie de luxe et de tous ses succès faciles, Thénénan supplia le Seigneur de l'enlaidir. Ce dernier entendit sa prière et couvrit son corps d'une lèpre repoussante. Thénénan consacra alors sa vie aux bonnes œuvres et fit preuve d'une grande bonté et charité. Après quelques années d'épreuve, saint Carantec décida de le guérir et l'envoya en Armorique. Là, il fonda l'église de Plabennec et celle de la Forest. Il défendit vaillamment le pays contre les incursions danoises et peu après fut appelé au siège épiscopal de Saint-Pol. Il mourut en 635.
    L'église actuelle a été construite en 1720 à l'emplacement exact de l'ancienne. Les bâtisseurs ont d'ailleurs conservé de cet ancien édifice le clocher et le porche méridional de style classique datant de 1674. Le clocher, imitation de celui de Berven, date quant à lui de 1672. Il a beaucoup souffert de l'usure du temps et s'il a pu être conservé en 1720, il fut frappé par la foudre, le Modèle:Date. Complètement décapité, une restauration s'imposait. Il fallut attendre 1762 pour que le clocher soit reconstruit. Il est assez étonnant et détonne un peu dans le paysage. Vue de loin, la tour, terminée brusquement en dôme, présente l'aspect d'une coupole d'église russe.
    Mais le principal intérêt de cette église Saint-Thénénan n'est pas tant son allure générale que son mobilier. En effet, l'autel latéral de droite est décoré d'un retable du Rosaire (c'est-à-dire le triple Chapelet) à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne, autour sont développés les grands mystères liturgiques. Ce retable serait l'œuvre du grand sculpteur landernéen Maurice Le Roux, réalisé en 1602. C'est également à ce talentueux sculpteur que l'on doit le retable de la chapelle sud du transept, réalisé quant à lui en 1682. On trouve un troisième retable dans la petite chapelle nord du transept, datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et mettant en scène la Flagellation. Dans les panneaux latéraux, on peut admirer David et sainte Cécile en bas-relief. L'église abrite les statues de saint Ténénan, saint Pierre, saint Paul, saint Sébastien, saint Roch, saint Herbot et saint Yves.
    À proximité se trouvent un calvaire original et un petit ossuaire.

Monuments civils

  • La motte féodale de Lesquelen : il s'agit de vestiges d'un village fortifié du Moyen Âge. Lez signifie en breton « cour seigneuriale », ce qui correspond à une enceinte fortifiée, et kelen veut dire houx. En l'occurrence, c'était le château de la famille Lesquelen, lignée cadette des seigneurs de Léon qui a relevé par mariage en 1279 le nom de la dernière héritière du lieu. Le site de Lesquelen se situe sur une hauteur, à proximité d'une ancienne voie romaine. On y trouve les vestiges d'une occupation allant du {{#switch: au
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle

}}. La motte en elle-même est un lieu de défense construit vraisemblablement autour du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle se fortifie progressivement : la base de la motte est chemisée<ref>Modèle:Lien web.</ref>, un rempart de pierre entoure au sommet de la motte une esplanade d'environ 350 m2, sur laquelle le donjon de bois est remplacé à la fin du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:s| s }} }} ou au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par une tour résidentielle en pierre de 36 m2 au sol<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
On peut voir encore aujourd'hui à côté de la motte les vestiges du village et de la chapelle Notre-Dame ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:s| s }} }}-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui occupaient la basse-cour, protégée par des levées de terre et un fossé. Dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les seigneurs de Lesquelen délaissent la tour de la motte pour habiter un manoir construit dans la basse-cour. Le site est abandonné au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Témoin de l'évolution de l'habitat rural au cours du Moyen Âge, Lesquelen est un site exceptionnel. Il est classé au titre des Monuments historiques le 2 aout 1978<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:493 Manoir du Rest.jpg
Le manoir du Rest.
  • Le manoir du Rest et Tanguy Malmanche : cette belle bâtisse ne se distingue en rien des autres manoirs : les bâtiments encadrent une cour carrée que fermait jadis un mur à double porte. L'aile gauche se termine par un petit campanile flanqué d'une tourelle au toit en poivrière. Mais si le manoir n'a rien de bien original, il abrite par contre un hôte peu courant. En effet, le fantôme d'une châtelaine hante toujours l'imposante demeure. Voulant venger son honneur blessé par sa trop galante épouse, le châtelain punit la volage en lui tranchant la tête avec la grande épée de ses pères. Depuis, on peut croiser dans les couloirs du Rest, mais seulement à minuit, la châtelaine portant sa tête sur un plateau d'argent.
    Peut-être Tanguy Malmanche, au fil de ses rêveries croisa-t-il au détour d'un couloir, cette étrange locataire. En effet, ce dramaturge breton, né le Modèle:Date partagea sa jeunesse entre sa demeure de Brest et le manoir du Rest. Il appréciait beaucoup le charme de cette « vieille propriété de famille » et passait de longues heures à se promener dans les campagnes environnantes. Il se sentait particulièrement attiré par les chapelles isolées (Locmaria, Landouzen, Saint-Jean-Balanant, Saint-Jaoua et Saint-Thenenan) comme il l'écrit dans l'introduction de sa version française de la vie de Salaun, le fou du Folgoët. On parle encore aujourd'hui du circuit de Tanguy Malmanche pour désigner ces chapelles.
    Le manoir du Rest est une propriété privée, il ne se visite pas.

Vie sportive

Plusieurs clubs sportifs se distinguent à Plabennec :

Langue bretonne

Modèle:Section à sourcer L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le Modèle:Date.

La commune possède une école Diwan.

En 2016, la filière bilingue de l'Enseignement Catholique voit la création d'une association Dihun Plabenneg en lien avec la Fédération Dihun Breizh.

Jumelages

La ville de Plabennec est jumelée avec une seule ville :

Personnalités liées à Plabennec

Bibliographie

  • Fañch Coant, Arrivée de la fée électricité à Plabennec, Korn-Boud, n°9, 2016, pp. 13–16.

Notes et références

Notes

Modèle:Références Modèle:Références

Cartes

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Références

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Voir aussi

Lien interne

Lien externe

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