Scrignac

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Modèle:Infobox Commune de France

Scrignac {{#ifeq:1|0|[skʁiɲak]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. La commune fait partie du Parc naturel régional d'Armorique.

Géographie

Situation

Modèle:Images Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Fichier:041 Scrignac Le bourg perché sur sa colline.JPG
Le bourg perché sur une hauteur (vue depuis la route de Bolazec).

Vaste de Modèle:Unité, commune donc de grande superficie, le bourg est juché au sommet d'une colline. Le territoire communal est très vallonné et est drainé par de nombreux cours d'eau : les cours amont de l'Aulne, du Squiriou et plusieurs autres affluents (le Roudouhir, le Rudalvéget, le Beurc'hoat, le Mendy, etc.). L'altitude du territoire communal est comprise entre Modèle:Unité et Modèle:Unité (le bourg est vers Modèle:Unité) et la commune est limitrophe au sud de Locmaria-Berrien, au sud-ouest de Berrien, au nord-est de Lannéanou, à l'est de Bolazec et de Plougras, cette dernière commune étant située dans le département des Côtes-d'Armor.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,9 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brennilis », sur la commune de Brennilis, mise en service en 1977<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cadre géologique

Modèle:Article connexe La commune est localisée dans la partie occidentale du Massif armoricain, à la limite du domaine nord et centre armoricain. Elle se situe dans un vaste bassin sédimentaire s'allongeant sensiblement en direction W-E, depuis la baie de Douarnenez jusqu'au bassin de Laval. Ce bassin est principalement constitué de schistes briovériensModèle:Note (sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion du segment occidental de la chaîne cadomienne, accumulés sur plus de Modèle:Unité d'épaisseur et métamorphisés), formant un socle pénéplané<ref>Ce socle briovérien de schistes tendres constitue ainsi la série géologique dominante du domaine centre armoricain, jusqu'à la forêt de Paimpont.</ref> sur lequel repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires (formations siluro-dévoniennes constituées de schistes, phyllades et quartzites). Ces formations ont été déposées dans le bassin marqué par une forte subsidence, puis métamorphisées et déformées lors de l'orogenèse varisque (plis d'orientation préférentielle N 110° et plusieurs familles de failles d'orientations différentes)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Sur le territoire de Scrignac, le bassin est limité à l'ouest, au nord et à l'est par trois importants plutons hercyniens (les massifs granitiques de Huelgoat, de Commana-Plouaret et de Quintin) qui font partie d'un ensemble plus vaste, le batholite médio-armoricainModèle:Note. La dépression de Scrignac est ainsi située à l'est du massif granitique de Huelgoat qui perce la couverture de ces formations siluro-dévoniennes constituant une des principales unités tectoniques de la région, l'anticlinal briovérien de Yeun Elez-Plourac'h-Callac, avec la zone d'ensellement transverse de Scrignac. Ces roches métamorphiques sont les témoins d'une pénéplanation très ancienne à l'ère primaire suivie d'un resoulèvement à l'ère secondaire, contre-coup des plissements pyrénéen et alpin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:607 Scrignac.jpg
Dendrites de manganèse sur aplite (trouvées à Scrignac) (Maison des minéraux de Crozon).

Un petit gisement de calcaire datant du Dévonien existe à Kerisac en Scrignac<ref>Louis Chauris, "Minéraux de Bretagne", Les éditions du Piat , 2014, Modèle:ISBN.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Scrignac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (32,2 %), terres arables (27,1 %), forêts (15,9 %), prairies (14,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,1 %), zones urbanisées (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Attesté sous les formes Scruyniac en 1318 et 1368, Scruignac en 1394 et 1591<ref>InfoBretagne – Étymologie et histoire de Scrignac</ref>, Scruyniac en 1638, Paroisse de Scrignac en 1694<ref>[1]</ref>.

Scrignac proviendrait du gaulois *skarena (ravin, lieu rocailleux éboulis), désignant un « lieu pierreux »<ref name="Abalain">Hervé Abalain, Noms de lieux bretons - Page 113- Modèle:ISBN.</ref>.

En breton, skrigneg signifie « lieu pentu, rocheux »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, aride<ref name="Abalain" />.

N.B. Ce sens est effectivement inexistant en breton. On a au contraire skar, "enjambée" et skrign, "grincement (de dents)" ! (P.G.)

Histoire

Des origines à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

À l'époque de l'Armorique primitive, la paroisse de Scrignac, dépendant de l'évêché de Cornouaille, englobait les trèves de Bolazec et Coatquéau (écrit alors Coetkaeou) et dépassait Modèle:Nobr hectares. En 1585, l'existence du château de Montafilant est mentionnée : il appartenait alors à l'évêque de Tréguier, François de La Tour, seigneur de Penarstang et de Montafilant en Scrignac<ref>Scrignac</ref>. Scrignac est alors, du Moyen Âge à la Révolution française, pour l'essentiel sous l'autorité des seigneuries féodales de Montafilant et de Kerbrat-Hellès. Toutefois une vingtaine de villages dépendent de l'abbaye du Relec (actuellement en Plounéour-Ménez) ou des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (leur Commanderie est implantée alors à La Feuillée) et sont régis selon un mode d'exploitation original : la quévaise<ref>Patrimoine de Bretagne</ref>.

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}}, l'installation de petits manoirs et métairies nobles, déclassés tôt en simples fermes, témoigne d'une activité agricole omniprésente. Aujourd'hui, seul le massif occidental de l'église paroissiale et quelques croix de chemins illustrent cette époque<ref>Portail des patrimoines de Bretagne</ref>.

Fichier:Cassini carte Scrignac.jpg
Carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) : la région de Scrignac.

En 1645, Julien Maunoir prêcha une mission à Scrignac.

En 1675, les manoirs de Kerizac, Kergreac'h et Kerbrat sont incendiés et pillés par les Bonnets rouges lors de la Révolte du papier timbré. Ces bâtiments sont encore en ruines en 1680, au moment de la réformation du registre du Terrier. En 1697, un document indique que le commandeur des moines Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem implantés à La Feuillée possède dans la paroisse le "membre de Lannouédic" qui regroupe les villages actuels de Lannouédic, Kertanguy et du Quilliou. En 1774 à Scrignac, pour une population totale de 3 000 habitants environ, le nombre des journaliers était de 890 payés un salaire de misère<ref name="Faucon">Éliane Faucon-Dumont, Georges Cadiou, Huelgoat et les monts d'Arrée. Les rebelles de la montagne, éditions Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2008 Modèle:ISBN.</ref>. Dans le cadre du contrat de domaine congéable, fréquent alors en Basse-Bretagne, les autres paysans étaient domaniers.

Selon Henri Sée, en 1774, le nombre des journaliers et domestiques à Scrignac était de 890 sur une population totale qui s'élevait alors à Modèle:Nobr<ref>Henri Sée, "Les classes rurales en Bretagne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la Révolution", 1906, page 307.</ref>.

En 1782 l'évêque de Quimper, lors d'une visite pastorale, menace de fermer l'église paroissiale qui est « dans un état de ruine prochaine ». L'évêque fait transférer le culte dans la chapelle tréviale de Coatquéau « jusqu'à ce que [l'église] soit dans un état de décense et de sûreté convenables »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pendant la Révolution française

En 1789, le cahier de doléances de Scrignac réclame la suppression des domaines congéables qui, en fonction de l'usement (= coutume) du Poher, sont « si odieux et si préjudiciable au peuple, en ce que le colon sortant, outre la perte de ses droits par un remboursement forcé, se voit encore obligé avec l'injustice la plus criante de payer tous les frais de prisage et autre en résultant »<ref>Alain Le Bloas, La question du domaine congéable dans l'actuel Finistère à la veille de la Révolution, Annales historiques de la révolution française N331, janvier-mars 2003</ref>.

En Modèle:Date, Scrignac est l'objet d'une bataille entre les chouans et les républicains venus de Morlaix.

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Date-, un mouvement de contestation contre la République élit le dénommé Coroller comme nouveau maire. Le Modèle:Date-, un détachement de la garde nationale est envoyé à Scrignac. Le Modèle:Date-, le patriote Jean Péron reprend possession de la mairie, et la commune est contrainte de payer une amende de 16 931 livres. Le Modèle:Date- de la même année, un curé constitutionnel, Le Coant, s'installe à l'église de Scrignac. Il est considéré comme un intrus, et la troupe venue de Carhaix et de Morlaix ainsi que la garde nationale de la mine interviennent<ref name=Topos>Scrignac sur Topic Topos</ref>. Étienne Bernard, le curé de Scrignac et son vicaire ayant refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé furent arrêtés et conduits à Brest, ainsi qu'un autre prêtre, François Guyomarc'h, originaire de Berrien, qui s'était rétracté après avoir prêté le serment de fidélité dans un premier temps. Le recteur de la trève de Coatquéau, Claude Jégou, refusa aussi de prêter serment, se cacha et son cadavre fut découvert en 1797 sur le bord d'un chemin. Ses reliques reposent dans le cimetière de Coatquéau<ref name=Faucon/>.

Dans la nuit du 22 au Modèle:Date, une bonne centaine de soldats et gendarmes auraient dispersé une troupe de Modèle:Unité ou Modèle:Unité rebelles et les "chouans" auraient été mis en fuite. Cette version de l'histoire locale est contestée par certains<ref>Le Courrier du Finistère Modèle:N° – 4 février 1939 et Modèle:N° du 11 février 1939</ref>. Des renforts venus de Morlaix arrivent (150 le jour même, 250 le lendemain matin), ce qui permet aux forces de l'ordre de poursuivre les rebelles à Berrien. « Tous les habitants de Berrien avaient fui... » dit le même rapport.

Un impôt forcé est prélevé, et en Modèle:Date-, un homme de Scrignac est guillotiné à Carhaix.

Au printemps 1796, « dans la région de Scrignac et vers Le Ponthou, des bandes se formèrent et se dirigèrent vers les Côtes-du-Nord, sous la conduite d'inconnus disposant de beaucoup de numéraire. Des cultivateurs furent dépouillés par ces bandes ; ils se laissaient piller sans nommer leurs voleurs de crainte d'être assassinés »<ref>Daniel Bernard, Recherches sur la Chouannerie dans le Finistère, revue "Annales de Bretagne", 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s/f112.image.r=Perguet.langFR</ref>.

Le Modèle:Date (27 brumaire an VII), le juge de paix de Scrignac, Jacques le Corre, est tué par une bande de chouans dirigés par Jean François Edme Le Paige de Bar<ref name="Bernard">Daniel Bernard, Recherches sur la Chouannerie dans le Finistère", revue "Annales de Bretagne", Modèle:N° et 4, année 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s/f354.image.r=Guerlesquin.langFR</ref>.

Le Modèle:Date, après avoir fait relâche au village de Kéréon en Guimiliau, sept chouans dirigés par Jean François Edme Le Paige de Bar, prennent en otage Alain Pouliquen, propriétaire et fabricant de toiles au village de Mescoat en Ploudiry, le conduisent au village de Lestrézec en Berrien où il est menacé de mort, puis à Scrignac où Le Paige de Bar bénéficie de complicités<ref>Parmi les complices arrêtés peu de temps après, Charles Le Foll, cultivateur et marchand de bœufs à Rustang en Scrignac ; Corentin Jaffray, de Scrignac ; Maurice Le Masson, aubergiste au Squiriou ; Joseph Guitton, du Cosquer du Run en CarnoëtModèle:Etc. Charles Le Foll, Corentin Jaffray et Joseph Guitton sont condamnés à mort par le tribunal spécial de Quimper le Modèle:Date (19 pluviôse an XI) et guillotinés quatre jours plus tard</ref>, et le font chanter jusqu'à ce qu'il écrive dans les jours qui suivent plusieurs lettres à ses enfants exigeant une rançon de 30 000 livres, à déposer tantôt à l'auberge du Squiriou, tantôt dans une auberge de Carnoët où elle est finalement remise à Le Paige de Bar, l'otage étant enfin libéré le Modèle:Date<ref name="Bernard"/>.

En 1804, Jean François Edme Le Paige de Bar trouve refuge chez le maire de Scrignac, Sébastien Thépault, gendre de Coroller, ex-noble et ancien maire royaliste de Scrignac en 1792.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent Scrignac en 1853Modèle:Note.

Dans un conte publié en 1868, Charles Le Goffic décrit la présence des loups à ScrignacModèle:Note Le Modèle:Date-, le conseil général du Finistère adopte une délibération visant à la création d'une brigade de gendarmerie à pied à Scrignac en remplacement de la brigade de gendarmerie de La Feuillée qui était chargée de la surveillance des bagnards et des troupes qui se rendaient à Brest par voie de chemins de fer.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Scrignac écrit : « Scrignac, Modèle:Nobr habitants, tout le monde sait et parle le breton, si l'on excepte deux employées, l'une dame receveuse des postes (...), l'autre institutrice stagiaire ; on ne trouvera pas dix personnes capables de suivre et de comprendre un sermon français »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Au sein d'une Bretagne catholique et conservatrice, Scrignac a au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle longtemps voté fortement républicain et anticlérical puis communiste, en partie en raison de l'attitude de l'évêché. En 1887 et en 1908, la municipalité interdit au clergé de faire des quêtes. En 1910, la municipalité veut augmenter de 50 % le loyer du presbytère, cette augmentation est refusée par l'évêché. L'évêque ordonne le retrait des prêtres de la paroisse avec mise en interdit de l'église et suppression de la sonnerie des cloches. La situation est rétablie en mars 1911 mais pendant des décennies tout prêtre sera absent de la commune. L'anticléricalisme local et le vote communiste resteront une constante.

La voie ferrée du réseau breton entre Morlaix et Carhaix est mise en service en 1892, empruntant la vallée du Squiriou, une gare Berrien-Scrignac étant construite à mi-chemin entre les deux localités ; la voie ferrée est empruntée en 1896 par le président de la République Félix Faure qui s'arrête trois minutes à la gare de Scrignac-Berrien. « À Scrignac où sonne un monotone biniou au milieu de quarante paysans, hommes et femmes d'une saleté sordide » écrit le journaliste du Journal des débats politiques et littéraires<ref>Journal des débats politiques et littéraires, Modèle:N° du 10 août 1896, consultable sur Gallica</ref>, le président reçoit les félicitations du maire et y répond<ref>Jean-Pierre Diraison et autres auteurs, Étude et sauvegarde du patrimoine de l’Arrée et des communes environnantes, 1982, Berrien</ref>. Cette voie ferrée eut une grande importance pour la population, facilitant les déplacements vers Carhaix ou Morlaix et suscitant un important trafic de céréales et d'animaux vivants, surtout lors des foires de Scrignac. Charbon, engrais industriels, chaux vive (en provenance de Saint-Pierre-la-Cour en Mayenne) parvenaient dans les communes concernées chaque semaine grâce à elle. Le courrier également, acheminé ensuite en chars à bancs jusqu'à Berrien et Scrignac<ref>Panneau d'information implanté sur place</ref>. Le trafic voyageur cessa dès 1939 (transféré sur route) puis remis sur rail du fait de la guerre. Le trafic des marchandises cessa le Modèle:Date-. Les rails furent enlevés en 1971.

Fichier:Noce à Scrignac 1906.jpg
Une noce à Scrignac en 1906 (photographie Roger Viollet).

En 1904, le journal L'Ouest-Éclair décrit la notoriété des fêtes de ScrignacModèle:Note.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Scrignac porte les noms de 187 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale et deux (Jean Pors et Pierre Urvoas) pendant la Guerre du Levant en 1920<ref name="a">Modèle:Lien web.</ref>. Parmi les tués de la Première Guerre mondiale, l'un d'entre eux (François Pirou) au moins a été décoré de la Médaille militaire.

L'entre-deux-guerres

En 1930, l'assassinat d'un cultivateur de Scrignac commis par un habitant de Botsorhel en raison d'une querelle d'héritage, fut abondamment relaté dans la presse de l'époqueModèle:Note.

En 1930, selon le témoignage de l'abbé Perrot, six hommes seulement se rendaient le dimanche à la basse messe et vingt-trois à la grand-messe pour Modèle:Nombre<ref>Jean Rohou, Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne), éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Scrignac porte les noms de 52 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'assassinat de l'abbé Jean-Marie Perrot

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le presbytère de Scrignac (le curé était Jean-Marie Perrot) fut un lieu de rendez-vous des nationalistes bretons collaborationnistes et même une cache d'armes et fut très fréquenté par la Gestapo comme l'a montré, entre autres auteurs, l'historien Henri Fréville<ref>Henri Fréville, Archives secrètes de Bretagne 1940-1944, éditions Ouest-France</ref>.

L'assassinat par la Résistance le Modèle:Date, « sur avis de la radio de Londres » a écrit Robert Aron<ref>Robert Aron, Histoire de l'épuration, Fayard</ref>, de l'abbé Jean-Marie Perrot, recteur de Scrignac, militant régionaliste breton et accusé par beaucoup de collaboration avec l'occupant nazi, eut des conséquences importantes à Scrignac : « L’homme qui tua Yann-Vari Perrot se nommait Jean Thépaut. Né en 1923 à Scrignac, fils d’un cheminot et d’une garde-barrière, il travaillait lui-même aux chemins de fer, au Réseau breton, dont le siège se trouvait à Carhaix. Jean Thépaut ne résidait pas à Scrignac, mais dans une petite chambre à Morlaix. Voilà pourquoi il ne connaissait pas physiquement sa victime (…) En fait, dès le printemps 1944, les Allemands parviennent à identifier l’auteur du coup de feu. L’enquête est alors conduite par le kommando Schaad, installé à Landerneau (…) Le sergent Schaad reçoit de la Gestapo de Rennes une liste de suspects qui lui avait été adressée par une femme originaire de Huelgoat et vivant à Rennes (…) Au cours d’une expédition à Scrignac et à Huelgoat, les Allemands, accompagnés de militants nationalistes bretons, dont André Geffroy, arrêtent certaines des personnes figurant sur la liste. Mais Jean Thépaut parvient à passer entre les mailles du filet. Il semble qu’il se soit mis à l’abri en Normandie. Le kommando reviendra à deux reprises au moins à Scrignac : en juin où il arrête notamment deux cousins, membres des FTP, ArmelModèle:Note et Francis CoantModèle:Note , qui furent fusillés à Rennes quelques jours plus tard ; le Modèle:Date- où il essuie le feu de trois résistants, en tue un, Jean BernardModèle:Note , et met le feu à sa maison. »<ref>Thierry Guidet, Qui a tué Yann-Vari Perrot ?</ref>. Cette description des faits de Thierry Guidet, à quelques détails près, est confirmée par une déposition d’André Geffroy, agent du kommando de Landerneau et proche de l’abbé Perrot<ref>Le monde en guerre </ref>.

Le cortège funèbre de Jean-Marie Perrot chemina sous la protection de mitrailleuses allemandes du bourg de Scrignac à Coat-Quéau. Deux éloges furent prononcés<ref>Jacqueline Christophe, Denis-Michel Boëll, Régis Meyran, Du folklore à l'ethnologie, éditions de la Maison des Sciences de l'homme</ref>. Pour venger l'exécution de l'abbé Perrot, des collaborateurs ultras créèrent le Bezen Perrot, qui lutta militairement contre la Résistance.

Quelques années après la mort du prêtre, une croix est érigée sur un talus proche du lieu où il a été tué. En 1982, cette croix est coupée et quelques mois plus tard, le monument aux morts de Scrignac est détruit par une bombe. En 1984, la troupe de théâtre Ar Vro-Bagan, dirigée par Goulc'han Kervella, décide de monter une pièce sur Jean-Marie Perrot. Elle est jouée pour la première fois le Modèle:Date-, à Morlaix. À la suite de cette pièce, une grosse polémique oppose les partisans de Perrot à ses détracteurs<ref>Enklask war vuhez ha marv Yann-Vari Perrot (Enquête sur la vie et la mort de l'abbé Yann-Vari Perrot) sur le site de l'INA</ref>.

Des tentatives de réhabilitation de Jean-Marie Perrot ont lieu régulièrement de la part de nationalistes bretons, par exemple dans un livre de Kristian Hamon sur le Bezenn Perrot<ref>Khristian Hamon, Le Bezen Perrot : 1944, des nationalistes bretons sous l'uniforme allemand, Y. Embanner, 2004</ref>, provoquant l'indignation de survivants de la Résistance<ref>La Résistance au banc des accusés sur membres.multimania.fr</ref>.

Fichier:065 Stèle P. Mével fusillé.JPG
Stèle commémorative à la mémoire de P. Mével, jeune résistant âgé de 21 ans, fusillé par les Allemands le Modèle:Date près de Kerséac'h.

Par ailleurs, le Modèle:Date vers 13 heures, un combat aérien se déroule au-dessus des communes de Plonévez-du-Faou, Scrignac et Berrien. Un avion anglais tombe en flammes à l'est du bourg de Plonévez-du-Faou, et des incendies, provoqués par la chute des réservoirs ou des projectiles, se déclarent sur le territoire des communes de Plonévez-du-Faou, La Feuillée et Scrignac<ref>Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Le « maquis rouge » de Scrignac et les exactions allemandes

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le maquis FTP (Francs-tireurs et partisans) de Scrignac est particulièrement important et organisé : on parle du « maquis rouge de Scrignac », d'obédience trotskiste<ref>Jacqueline Pluet-Despatin, Les trotskistes et la guerre 1940-1944, éditions Anthropos, 1980</ref>. Il est à l'origine de nombreuses actions anti-allemandes.

Fichier:186 Scrignac.jpg
Stèle commémorative de l'exécution des deux frères Poher, de François Kervœlen et Édouard Guillou.

Le Modèle:Date, une rafle commise par le kommando de Landerneau provoque l'arrestation de trois personnes de Scrignac, qui sont torturées. Entre le 18 et le Modèle:Date, les violences se succèdent à Scrignac. En représailles à la suite de l'assassinat de l'abbé Perrot, le bourg tout entier est mis au pillage ; terrorisés, les habitants s'enfuient. Les soldats allemands, aidés de membres du Bezen Perrot dirigés par Michel ChevillotteModèle:Note se servent dans les maisons, incendient l'école, la mairie, ainsi qu'un hameau de la commune, et multiplient les rafles, les arrestations et les tortures. Le Modèle:Date, lors d'un parachutage d'armes dans la région de Scrignac, un groupe de 13 jeunes gens est arrêté et deux d'entre eux, Robert Guinier et Pierre Le Hénaff, sont transférés par les Allemands à Pontivy ; leurs corps n'ont jamais été retrouvés. Les corps des frères P. et V. Poher, demeurant à Plévin et arrêtés à Bourbriac, sont découverts à Scrignac le Modèle:Date, puis ceux de François Kervœlen et Édouard Guillou, exécutés le Modèle:Date et Georges Le Jeune le Modèle:Date, arrêté en même temps que Théodore Le Nénan<ref>Théodore Le Nénan, dit "capitaine Étienne", né le Modèle:Date- à Ploumilliau, décédé le Modèle:Date- à Trégastel</ref> le Modèle:Date lors de la rafle de Saint-Nicolas-du-Pélem ; ce dernier, étrangement, ne fut pas tué ; il fut accusé par la suite d'avoir collaboré en aidant les Allemands à traquer les résistants dans la région de Scrignac et Plougonven et fut condamné à cinq ans de travaux forcés, à la dégradation nationale et à la confiscation de ses biens, par le tribunal militaire de Paris<ref name="z">Françoise Morvan, "Miliciens contre maquisards : enquête sur un épisode de la Résistance en Centre-Bretagne", éditions Ouest-France, 2013, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Le Modèle:Date, l'aviation alliée bombarde le bourg à la demande de la Jedburgh Team Hilary, l'objectif visé étant les deux écoles publiques où logeait l'armée allemande et le presbytère où logeaient les miliciens de la Bezen Perrot. La résistance locale s'était opposée en vain à ce bombardement qui fit vingt-trois victimes civiles parmi la population malgré le bouche à oreille qui avait annoncé le bombardement, mais seulement deux victimes parmi les militaires allemands, la plupart de ceux-ci étant partis en opération ; les miliciens demeurés sur place furent indemnes, l'un d'entre eux, Jean Miniou, se réfugiant dans une fosse d'aisance<ref name="z" /> ! Les écoles publiques, le presbytère et plusieurs maisons furent rasés et l'église endommagée<ref name=Faucon/>.

Plusieurs résistants de Scrignac ont été arrêtés et fusillés par les Allemands : Jean Priol, Jean-Marie Le Fur et Joseph Salaun le Modèle:Date (stèle de Roudouhir), Joseph Salaun le Modèle:Date (stèle de Lescombleis), les frères Paul et Valentin Poher le Modèle:Date, Francis Kervoelen et André Édouard Guillou le Modèle:Date (stèle de Kerbrat). Le Modèle:Date Robert Boucher est tué à Ty ar Hoën en Plouyé<ref>http://an-uhelgoad.franceserv.com/images/cledic002-web.pdf</ref>. D'autres sont morts en déportation comme François-Marie Coant<ref>François-Marie Coant, né le Modèle:Date à Scrignac, déporté à Dachau, puis à Natzweiler où il décède le Modèle:Date, voir http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/29/p6-list-c.htm</ref>.

En tout, le monument aux morts de Scrignac porte les noms de 55 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="a" />.

L'après-Seconde-Guerre-mondiale

Un fief rural du parti communiste pendant longtemps

Scrignac a longtemps été considéré comme le cœur même de la « montagne rouge » : avant Jean-Marie Perrot, nommé curé de Scrignac par son évêque en guise de sanction (« en avant-goût de purgatoire ») mais qui y demeura 13 ans jusqu'à sa mort en 1943, aucun recteur de Scrignac n'avait pu tenir plus de deux ou trois ans.

Scrignac présente la particularité d'avoir été pendant longtemps un fief rural du parti communiste en Bretagne (fief parfois indocile puisque les communistes scrignacois présentèrent parfois des candidats en désaccord avec la ligne officielle du parti). Selon l'ethnologue Patrick Le Guirriec qui a consacré une monographie à cette commune, cette puissance locale du parti communiste s'explique par leur rôle dans la résistance locale pendant la Seconde Guerre mondiale à laquelle participèrent la plupart des « humbles » de la commune par contraste avec les « messieurs » plus souvent neutres ou collaborateurs même si l'évocation des faits alors survenus reste encore souvent taboue<ref name=Guirriec>Patrick Le Guirriec, Paysans, parents, partisans dans les Monts d'Arrée, Brasparts, Éditions Beltan, 1988</ref>.

Le déclin national de l'influence communiste s'est aussi fait sentir à Scrignac, mais le PCF y reste prépondérant : par exemple lors des élections cantonales de 2008, au premier tour, le candidat du Parti communiste français a obtenu à Scrignac 194 voix (36,88 %) devançant le candidat de la majorité présidentielle 170 voix (32,32 %) et le candidat socialiste 135 voix (25,67 %), ce dernier étant pourtant l'élu cantonal (canton d'Huelgoat) lors du second tour<ref>Résultats des cantonales 2008</ref>. Le déclin communiste se confirme aux élections législatives de 2012, où la liste Front de gauche soutenue par le PCF ne recueille que 16 % des voix.

C'est cette tradition de « montagne rouge » qui explique probablement ce dicton traditionnel en langue bretonne dont voici la traduction française : <poem>

Aux montagnes de Scrignac
On envoie grignoter le diable<ref>Recueilli et traduit par F.L. Sauvé, Lavarou Koz a Vreiz Izel, Revue celtique, 1876-1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6205534r/f239.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR</ref>.

</poem>

Les autres faits de l'après-Seconde-Guerre-mondiale

Trois soldats (François Corvez, Jean Marie Fer et Joël Gac) originaires de Scrignac sont morts pendant la guerre d'Algérie<ref name="a" />.

François Corvez s’est engagé dans la Marine Nationale le Modèle:Date-.Il a ensuite suivi sa formation de spécialité au centre Siroco puis a été affecté aux commandos de Monfort et Jaubert en Indochine du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Affecté à la demi brigade de fusiliers marins le Modèle:Date-, il est tué le Modèle:Date- au cours d’opérations de maintien de l’ordre au sud-ouest de Nedroma (Oran). Texte de la citation à l’ordre de l’armée de mer à titre posthume : « Jeune quartier-maître fusilier remarquable par sa bravoure et par son ardeur combative. Le Modèle:Date-, dans la région du djébel Zakri, au cours d’un accrochage à courte distance en terrain très touffu, s’est élancé à deux reprises sur un ennemi embusqué. Est tombé en pleine action, mortellement blessé, donnant à tous le plus bel exemple de courage et de mépris du danger. »

En 1982, la croix commémorant la mort de l'abbé Perrot est détruite, alors qu'elle était fréquemment fleurie. Cette destruction entraîne rapidement une réaction : le monument aux morts de la commune, où figurent les noms des Résistants de la commune, donc des adversaires de Perrot, est lui aussi détruit par une explosion revendiquée par le front de libération de la Bretagne. Nouvelle réaction : les groupes d'anciens résistants manifestent sous le drapeau du parti communiste français<ref name="desbois">Evelyne Desbois, « d'après-guerre » [Patrick Le Guirriec, Paysans, parents, partisans dans les Monts d'Arrée.], In Études rurales, Modèle:N°, 1989. Hydraulique. Modèle:P..</ref>.

Coat-Quéau (Koat-Keo)

Coat-Quéau fut longtemps une trève importante de Scrignac. En 1388, une bulle accorde des indulgences à ceux qui voudraient contribuer par leurs aumônes à la restauration de sa chapelle. Une couverture d'un livre en parchemin signale l'existence d'une école à Coat-Quéau dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=Topos/>. La chapelle fut vraisemblablement reconstruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et était entourée d'un enclos paroissial avec cimetière et calvaire. Elle tombe en ruines dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

En 1925, la commune de Scrignac mit en vente publique les ruines de l'ancienne église, devenue simple chapelle, de Coat-Quéau, longue de Modèle:Unité et large de Modèle:Unité, ainsi que le calvaire. La flèche du clocher était alors brisée et les pierres de son tiers supérieur avaient servi à la construction d'un pont. La toiture était effondrée depuis 20 ans et des arbres avaient poussé à l'intérieur. La chapelle fut achetée par un industriel de Quimper, René Bolloré<ref>La création de la manufacture d'Odet</ref> ; les pierres furent transportées à Modèle:Unité de là et réutilisées dans la construction d'une nouvelle chapelle à l'usine de Cascadec, à Scaër<ref>Le Courrier du Finistère Modèle:N° - 26 novembre 1927</ref>.

Une nouvelle chapelle fut construite au même emplacement en 1937 : "L’architecture est due au Président de l’Atelier Breton d’Art Chrétien, Modèle:M. James Bouillé ; les coloris des vitraux représentent les sept saints de Breiz, dus au talent du jeune maître-verrier, Job Guével ; l’imposante statue de Notre-Dame, sortie du ciseau du sculpteur sur bois F. Chauris" écrit alors l'hebdomadaire Le Courrier du Finistère à l'occasion de sa consécration qui a lieu en Modèle:Date-<ref>Le Courrier du Finistère Modèle:N° - 8 octobre 1938</ref>.

L'abbé Jean-Marie Perrot, après son assassinat en Modèle:Date- par la Résistance, fut enterré près de la chapelle de Coat-Quéau<ref>Le Courrier du Finistère Modèle:N° - 25 décembre 1943</ref>.

Démographie

Modèle:Population de France/section

Commentaire : Si l'on néglige quelques minimes dents de scie, la population de Scrignac a augmenté presque constamment pendant les deux premiers tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, passant de 2 016 habitants en 1793 à 3 103 en 1876, soit un gain de plus de 1 000 personnes (plus de 50 % d'augmentation en 83 ans), puis après une période de stagnation dans les décennies 1880-1890, recommence à augmenter atteignant son pic démographique en 1911 avec 3 832 habitants. À partir de cette date, l'exode rural provoque un retournement démographique très net : le déclin est constant d'un recensement à l'autre, la commune perdant plus de 3 000 habitants en 94 ans entre 1911 et 2006, soit plus des trois quarts de sa population de 1911. Contrairement à d'autres communes rurales de la région, le déclin démographique continue encore dans les premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la commune ayant par exemple encore perdu 58 habitants en 7 ans entre 1999 et 2006. La densité de population est désormais inférieure à 12 habitants au km2.

Le bourg ne regroupait traditionnellement qu'une faible partie des habitants de la commune : 371 en 1886, pour une population communale totale de 3 120 personnes.

Le vieillissement de la population est important : les 60 ans et plus représentent en 2006 presque 40 % de la population totale alors que les 0 à 19 ans sont à peine plus de 16 %. En 10 ans, entre 1999 et 2008, Scrignac a enregistré 60 naissances et 189 décès, soit un lourd déficit naturel de 129 personnes, les naissances représentant moins du tiers des décès. Toutefois le solde migratoire, régulièrement déficitaire tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est redevenu légèrement positif entre 1999 et 2007<ref>INSEE - Évolution et structure de la population en 2007</ref>.

Économie

La commune dispose encore d'un bon réseau commercial pour une commune de cette taille puisque de nombreuses professions artisanales et commerciales sont représentées : menuiserie, garages, maçonnerie, épiceries, restaurant, taxis, santé, social... Une importante activité agricole s'y maintient également malgré l'altitude relativement élevée et le vallonnement très marqué du terroir communal : en 1996, 60 exploitations agricoles y étaient encore recensées et la SAU (surface agricole utile) y représentait 51,2 % de la superficie totale de la commune.

Les établissements Goarnisson exploitent une carrière importante de granulats dans le sud de la commune. Par le passé, un gisement de calcaire (une lentille de calcite incluse dans les schistes comme il s'en trouve également dans la presqu'île de Crozon et dans la région de Châteaulin) fut exploité par intermittences entre 1831 et 1950 à Moulin-Terre. Jusqu'aux années 1930, tous les jours, une charrette tirée par quatre chevaux allait à la gare expédier la chaux et revenait chargée de charbon. L'activité du four à chaux a donc contribué à la prospérité de la gare et vice versa. Cette exploitation explique aussi la construction de logements ouvriers à cette époque.

Politique et administration

Fichier:029 Scrignac La mairie.JPG
La mairie.

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Scrignac est l'un des bastions du communisme rural en Bretagne, même si les communistes locaux ont parfois été frondeurs à l'égard de la ligne officielle du Parti communiste français comme l'explique le sociologue Patrick Le Guirriec dans sa monographie<ref name=Guirriec/> de la commune. Cette particularité trouve ses racines dans le fait que ce parti a ici incarné la Résistance française pendant l'Occupation<ref name=Guirriec/>.

Personnalités liées à la commune

  • Jean-Marie Perrot, recteur de Scrignac, né à Plouarzel le Modèle:Date-, fonde le Bleun-Brug en 1905 et devient directeur de la revue catholique Feiz ha Breiz (Foi et Bretagne), de 1911 à sa mort. Devenu recteur de Scrignac en 1930, il siège au sein du Comité Consultatif de Bretagne, créé par Vichy. Sa revue Feiz ha Breiz publie des articles violemment antibolcheviques. Accusé par certains de collaboration, il meurt assassiné par la Résistance<ref name="Kommando de landerneau">Kommando de Landerneau sur www.39-45.org</ref> le Modèle:Date- à Scrignac, probablement selon Thierry Guidet par Jean Thépaut<ref>Thierry Guidet, Qui a tué Yann-Vari Perrot ?, Beltan, Coop Breizh, Modèle:ISBN.</ref>.
  • Théodore Le Hars (1861-1928), sénateur du Finistère, maire de Quimper et conseiller général, mort accidentellement à Scrignac le Modèle:Date-.
  • Francis Coant<ref name="Liste des 32 fusillés au Colombier">Liste des 32 fusillés au Colombier le 8 juin 1944 sur pagesperso-orange.fr</ref>, né le Modèle:Date- à Scrignac, communiste, propagandiste résistant, arrêté sur dénonciation et arrêté à Scrignac en Modèle:Date- par le Kommando de Landerneau<ref name="Kommando de landerneau" /> (autonomistes bretons collaborateurs), cousin de Louis Coant. Fusillé par les Allemands le Modèle:Date- à la caserne du Colombier à Rennes.
  • Louis Coant<ref name="Liste des 32 fusillés au Colombier" />, né le Modèle:Date- à Scrignac. Dénoncé par Corre et arrêté à Scrignac en Modèle:Date- par le Kommando de Landerneau (autonomistes bretons collaborateurs), cousin de Francis Coant. Fusillé par les Allemands le Modèle:Date- à la caserne du Colombier à Rennes. Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume par décret du Modèle:Date- en tant que lieutenant des FFI.
  • Théophile Kervoelen (1913-1938), rejoint Courbevoie en région parisienne, combattant volontaire en Espagne républicaine dès Modèle:Date-, mort au combat en Aragon en Modèle:Date.
  • Jean Thépaut (1923-1974), militant du parti communiste et membre de l'Organisation spéciale. Il passe pour être l'auteur de l'attentat à la grenade contre le Foyer du soldat allemand à Morlaix le Modèle:Date- et pour être l'auteur de l'assassinat le Modèle:Date- de l'abbé Perrot à Scrignac, militant nationaliste breton. Après la Seconde Guerre mondiale, il s'engagea dans l'armée française (fusilier marin) qu'il aurait été chargé d'infiltrer dans un but anticolonialiste.
  • François-Louis Goaziou (22/03/1864-31/03/1937 à Charleroi en Pennsylvanie - États-Unis) : à l'âge de 16 ans, en 1880, il émigra aux États-Unis et devint mineur en Pennsylvanie, puis journaliste et permanent appointé de la Fédération américaine du droit humain ; membre de la « Chevalerie du travail » (organisation ouvrière d'avant-garde), puis de l'UMWA, puis des IWW, puis de l'AFL ; militant coopérateur ; militant anarchiste, puis socialiste ; propagandiste infatigable et rédacteur de journaux révolutionnaires de langue française de 1890 à 1916 ; sans doute la figure la plus remarquable du mouvement révolutionnaire franco-américain. Il a été pendant de nombreuses années le président de la fédération de droit humain des États-Unis (Franc-maçonnerie)<ref>Michel Cordillot, Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis de 1848 à 1922, éditions de l'Atelier, 2002</ref>.
  • Jean-Marie Collobert (10/09/1911-8/07/1944), officier marinier mort pour la France. Il est mort dans le naufrage du sous-marin La Perle, le Modèle:Date, entre Terre-Neuve et le Groenland. Il n'y eut qu'un seul rescapé. Le sous-marin avait au préalable assuré plusieurs missions de renseignement, pour l'armée française de la Libération, déposant et récupérant des agents secrets sur les côtes françaises avant de retrouver sa base à Alger. Jean-Marie Collobert a été décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec étoile d'argent. Modèle:Citation
  • Yves Guinamant (1651-1717), écuyer sieur de Modèle:Page h'. Il quitte Scrignac en 1660 à la mort de son père pour rejoindre Morlaix. Il devient procureur au parlement de Bretagne à Vannes puis à Rennes. Il est le grand-père de Agathon Guinement, Auguste de Keralio et Louis-Félix Guynement de Kéralio.
  • Émile Gourvil, né à Scrignac le Modèle:Date-, avocat à Morlaix, fut conseiller général du canton du Huelgoat à partir de 1889 et est élu député de la deuxième circonscription de Châteaulin en 1891, réélu en 1893 mais ne se représenta pas en 1898. Il se définissait comme « républicain indépendant », voulant « protéger l'agriculture ».
  • Yves Ménez dit « Pier Min », de Scrignac, eut le génie dès le milieu des années 1920 de créer et d’adapter des airs de gavottes en intégrant dans un ambitus plus large, des chromatismes, des modulations, des emprunts aux tons voisins, des rythmes syncopés. Quelle que soit la reprise des standards de tradition populaire ou l’interprétation de ses propres compositions, Ménez affirma un sens mélodique et un tempérament peu communs<ref>Yves Menez</ref>.
  • Louis Marie Coroller (1779-1846). Chevalier de la Légion d'honneur (1835). Il est entré en service à 16 ans dans les armées de la République (1795) au Modèle:4e régiment d'infanterie légère et suit Bonaparte en Italie et en Égypte. Il regagne la France en 1800. Le Modèle:Date-, il est promu caporal et rejoint la Grande armée et participe à la bataille de Dürenstein et la bataille de Friedland. Le Modèle:Date-, il est affecté au Modèle:13e régiment d'infanterie légère et prend part le Modèle:Date- à la bataille de Vimeiro au Portugal. Il est blessé d'un coup de baïonnette à la bataille d'Hollabrunn, de nouveau blessé à la tête à la bataille de Landshut. Promu sous-lieutenant en 1812, il participe à la campagne de Russie (bataille de Smolensk, bataille de la Moskowa où il reçut un coup de fusil à la jambe) et reste à Moscou du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Il accompagne la retraite de Russie dans la bataille de Krasnoïe et la bataille de la Bérézina. Il est fait prisonnier le Modèle:Date- et rentre en France le Modèle:Date-. Il termine sa carrière comme chef de la Modèle:3e division de l'hôtel des Invalides d'Avignon.
  • François Marie Corvez (1934-1954). Médaillé militaire, croix de guerre des théâtres des opérations extérieures et croix de la valeur militaire avec palme. Engagé dans la Marine nationale le Modèle:Date- puis affecté aux commandos de Monfort et Jaubert en Indochine (Modèle:Date- au Modèle:Date-). Il décède le Modèle:Date- au cours d’opérations de maintien de l’ordre au sud-ouest de Nedroma (Oran). Texte de la citation à l’ordre de l’armée de mer à titre posthume : « Jeune quartier-maître fusilier remarquable par sa bravoure et par son ardeur combative. Le Modèle:Date-, dans la région du djébel Zakri, au cours d’un accrochage à courte distance en terrain très touffu, s’est élancé à deux reprises sur un ennemi embusqué. Est tombé en pleine action, mortellement blessé, donnant à tous le plus bel exemple de courage et de mépris du danger. »
  • Théophile Coussé (1908-1960), né à Scrignac le 18 octobre 1908. Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 19 novembre 1945, puis officier de la Légion d'honneur par décret du 19 décembre 1959. Il fut décoré de la médaille militaire, de la croix de guerre 1939/1945 avec palme, de la médaille de la résitance avec rosette, de la médaille commémorative 1939/1945 agrafes Manche et libération, médaille des volontaires dans les FFL, médaille militaire mexicaine, médaille du couronnement de la Reine Elizabeth II. Capitaine de l'armée de terre en poste à l'ambassade de France à Mexico, il rejoint le Général de Gaulle à Londres dès le moi de juin 1940. Le général de Gaulle lui attribue la citation suivante le 12 janvier 1945 : "Après avoir rejoint les forces française dès juin 1940, bien qu'étant de l'armée de terre, s'est porté volontaire pour une mission spéciale maritime particulièrement périlleuse sur les côtes bretonnes, a effectué sa mission en uniforme malgré le surcoit de danger que cela comportant. Mission accomplie avec succès."

Monuments et sites<ref>Scrignac, les églises et chapelles sur www.infobretagne.com</ref>

Les églises et chapelles de Scrignac<ref>Églises et chapelles</ref>

Fichier:027 Scrignac L'église -1855-.JPG
L'église paroissiale Saint-Pierre.
Fichier:061 Trénivel.JPG
La chapelle Saint-Corentin de Trénivel et son calvaire.
  • La chapelle Saint-Corentin de Trénivel (ou Trinivel) ({{#switch: e
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVII

}}) appartenait à un prieuré dépendant de l'abbaye du Relec (plan rectangulaire)<ref>Chapelle de Trénivel en Scrignac</ref>. Sa construction est antérieure au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En ruines au début de la décennie 1980 (il ne restait que les quatre murs), elle a été restaurée grâce à Jack Meyer et à la création d'une association « Les Amis de Saint-Corentin-Trénivel, Scrignac » présidée par Jacques Dilasser. La restauration a lieu en 2003 et 2004 et un pardon est organisé pour la première fois depuis la restauration le Modèle:Date-<ref>Scrignac, la chapelle Saint Corentin de Trénivel</ref>. Un calvaire et une fontaine se trouvent à proximité; cette dernière forme un bassin carré de Modèle:Unité de profondeur qui aurait servi à l'accomplissement de bains rituels à l'époque gallo-romaine. La chapelle abrite désormais des expositions d'art contemporain et des concerts de musique classique<ref>Le Télégramme - 28 juillet 2009</ref>.

  • La chapelle Saint-Corentin de Toul-ar-Groaz (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), de plan rectangulaire également, abrite notamment une pietà.
  • La chapelle Saint-Hernin-et-Saint-Divy de Kerforc'h date de 1761. Elle est aussi de plan rectangulaire et abrite plusieurs statues dont celles de saint Hernin et saint Herbot, tous deux en évêques bénissant.
Fichier:Façade principale Chapelle Coat-Quéau Scrignac.JPG
La chapelle de Koat-Keo.
  • La chapelle de Koat-Keo où repose l'abbé Perrot qui l'avait fait reconstruire en 1937 (architecte James Bouillé) dans le style régionaliste néo-breton. De plan en « T », elle possède un important porche ouest abritant l'autel utilisé lors des pèlerinages. Ce recteur de Scrignac, nationaliste breton, fondateur du Bleun-Brug, fut abattu en Modèle:Date-, probablement par la Résistance communiste. Son rôle lors de la guerre, notamment vis-à-vis de l'occupant allemand, reste controversé. L'abbé est depuis sa mort honoré à cet endroit par les patriotes bretons qui voient en lui leur père spirituel. Une messe y est dite en breton chaque lundi de Pâques pour garder sa mémoire. Le pardon de Coat-Quéau est célébré chaque année aux alentours du Modèle:Date-. La chapelle et son placître ont été classés monuments historiques par arrêté du Modèle:Date. Une croix de type celtique a été édifiée sur sa tombe en 1950.

Tout à côté, l'abbé Jean-Marie Perrot avait fait mettre en valeur la sépulture d'un autre prêtre (le gisant est du côté droit de la chapelle), celui-là victime de la Révolution.

  • La croix de Coat-Quéau date de 1669 et se trouvait alors dans l'enclos paroissial de la trève de Coatquéau.
Fichier:035 Scrignac Calvaire de 1876 route de Coatquéau.JPG
Calvaire le long de la route entre le bourg et Coat-Quéau.

Monuments civils

  • Scrignac possède sur son territoire 15 moulins à eau, la plupart réaménagés en résidences privées désormais<ref name="MERIMEEIA29003598" />. Huit moulins figuraient déjà sur la carte de Cassini vers 1770, mais ils étaient 14 sur le plan cadastral de 1834.
  • La motte féodale de Guernaon date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et garde des traces d'un édifice rectangulaire en bois protégé par une double enceinte<ref>Motte féodale sur fr.topic-topos.com</ref>. D'autres mottes féodales se trouvaient à proximité, dominant la vallée de l'Aulne, en particulier l'imposante motte féodale de Rospellem dans la commune voisine de Carnoët. Une autre se trouvait entre les villages de Coat-Quéau et Kervran.
  • Un four à chaux datant de 1830 se trouve au lieu-dit Moulin-Terre, entre Scrignac et La Croix-Rouge<ref>Fours à Chaux sur fr.topic-topos.com</ref>.
  • L'ancienne gare de Berrien-Scrignac, qui dépendait du Réseau breton, implantée dans la vallée du Squiriou à mi-distance des deux bourgs de Scrignac et Berrien, reconvertie un temps en Écomusée de la chasse et de la faune sauvage, est désormais un gîte d'étape.
  • L'ancienne voie ferrée Carhaix-Morlaix a été reconvertie en « voie verte » piétonne et cycliste (et VTTiste). L'ancienne voie ferrée est devenue entre Scrignac et Poullaouen un chemin réservé aux promeneurs et aux roulottes hippomobiles dont la base est à Locmaria-Berrien. Elle longe les rivières du Squiriou, du Beurc'hoat puis l'Aulne.
Fichier:028 Scrignac Le monument aux morts.JPG
Le monument aux morts.
  • Le monument aux morts, en granite bleuté, a été érigé en 1921, mais victime d'un attentat aux débuts de la décennie 1970, il a été reconstruit et modifié en 1989, il porte, outre les noms des tués, des plaques en français et en breton<ref>Monument aux morts sur patrimoine.region-bretagne.fr</ref>.

Un espace naturel remarquable : les landes du Cragou et du Vergam

Modèle:Article détaillé

Tableau

La toile d'Alexandre Ségé (1808-1885) La vallée de Ploukermeur (1883), un nom inventé pour lui donner une identité bien bretonne, représente en fait un paysage de Scrignac, dont le bourg est visible au second plan et les Landes du Cragou en arrière-plan. Elle se trouve au Musée des Beaux-Arts de Quimper<ref>François de Beaulieu, "Les landes, un patrimoine vivant", éditions Locus Solus, 2017, Modèle:ISBN.</ref>.

Traditions

  • Le jeu de galoche reste pratiqué à Scrignac<ref>Le jeu de galoche sur fr.topic-topos.com</ref>, tant au bourg que dans le village de Quefforc'h.
  • La gavotte de Scrignac (voir photo<ref>Scrignac sur cantonhuelgoat.chez-alice.fr</ref>). Sa partition est disponible sur un site Internet<ref>Gavotte de Scrignac sur breizhpartitions.free.fr</ref>.

Un DVD « Gavottes à Scrignac », par Brigitte Le Corre et Marie-Laurence Fustec, a été publié en 1998<ref>Gavottes à Scrignac Brigitte Le Corre, Marie-Laurence Fustec CD 1998 sur musique.fnac.com</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie

  • Joseph Guillemin, En Arrée et Poher : un monde rural au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Une paroisse de Cornouaille : Scrignac en pays de Poher, de Louis XIII à Louis XV. Mémoire de maîtrise d'histoire. Université de Bretagne occidentale. Centre de recherche bretonne et celtique, Brest, 1997.
  • Michel Penven, Scrignac. Association Sur les traces de François Joncour. Brasparts, 1990.
  • Patrick Le Guirriec, Paysans, parents, partisans dans les Monts d'Arrée, Brasparts, éditions Beltan, 1988.
  • Françoise Morvan, Miliciens contre maquisards, Ouest-France, 2013, Modèle:ISBN.

Liens externes

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