Carnoët

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France

Carnoët {{#ifeq:1|0|[kaʁnwɛt]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne. La commune abrite le site de la Vallée des saints.

Géographie

Fichier:Map commune FR insee code 22031.png
Carte de la commune de Carnoët et des communes avoisinantes.

Situation

Située à la limite du Finistère, mais placée dans le département des Côtes-d'Armor, Carnoët fit partie historiquement du Poher en Cornouaille. Occupant les hautes vallées de l'Aulne et de ses affluents, sur les sommets les plus élevés de la Basse-Bretagne, le Poher s’étend d’est en ouest sur une cinquantaine de kilomètres, des frontières orientales de Glomel, Rostrenen, Kergrist-Moëlou et Maël-Pestivien dans les Côtes-d'Armor, aux limites occidentales de Châteauneuf-du-Faou, Plonévez-du-Faou, Loqueffret, Brennilis, et Botmeur, dans le Finistère, et sur une trentaine de kilomètres du nord au sud, des monts d’Arrée aux montagnes Noires et au cours moyen de l'Aulne. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Relief et hydrographie

La commune se trouve dans le prolongement oriental des monts d'Arrée. C'est une zone de divergence hydrographique, plusieurs cours d'eau ayant leur source dans la région. Des affluents de rive droite de l'Hyères drainent la partie orientale et méridionale du finage communal, notamment le ruisseau de Kerandraou et son affluent le ruisseau de Prajou Kerderrien qui servent de limite communale avec Plourac'h et Plusquellec. L'Hyères elle-même servant un temps de limite communale au sud-est avec Duault, Locarn et Trébrivan. Des affluents de rive gauche de l'Aulne, notamment le Voaz Venn et le ruisseau de Rospellem, drainent la partie nord-ouest du territoire communal. L'Aulne lui-même servit un temps de limite communale avec Scrignac (et de limite départementale entre les Côtes-d'Armor et le Finistère). Modèle:Citation bloc La colline dénommée antérieurement Tossen Sant Weltas (« colline de saint Gildas ») et désormais appelée curieusement « Vallée des Saints » constitue, à l'ouest du finage communal, avec ses Modèle:Unité le point le plus élevé du territoire communal, dominant toute la région. Les altitudes s'abaissent progressivement vers l'est. Le bourg de Carnoët, situé en position relativement centrale dans le finage communal, s'élève à environ Modèle:Unité d'altitude. La déclivité augmente vers les périphéries de la commune, tant vers le nord (Modèle:Unité dans la vallée du ruisseau de Prajou Kerderrien à l'extrême nord de la commune) que vers l'ouest (l'Aulne coule à Modèle:Unité d'altitude à sa confluence avec le ruisseau de Rospellem). Elle est encore plus marquée à l'est et au sud-est où l'Hyères coule à Modèle:Unité d'altitude à sa confluence avec le ruisseau de Kerandraou lors de son entrée et à Modèle:Unité au sud de Stanger Izella, à sa sortie du territoire communal).

Le sous-sol est principalement schisteux, parfois ardoisier . Des roches éruptive ont traversé par endroits le schiste ; des grès affleurent au sud et au sud-ouest du bourg.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,2 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carhaix », sur la commune de Carhaix-Plouguer, mise en service en 1983<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, dans le département du Finistère, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Paysages et habitat

Le paysage agraire traditionnel de Carnoët est le bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées.

La forêt de Fréau, située pour l'essentiel dans la commune voisine de Poullaouen, déborde légèrement sur l'ouest du territoire communal.

Transports

Le bourg de Carnoët n'est desservi que par des routes secondaires ; toutefois la RD 787 (ancienne RN 787), axe Carhaix - Guingamp, longe la vallée de l'Hyères, et traverse la partie sud-est du finage communal.

La gare ferroviaire de Carnoët-Locarn gare ferroviaire est située sur la ligne de Guingamp à Carhaix, ancienne ligne à voie métrique du Réseau breton, qui a été mise au gabarit normal ; la gare est située sur la commune de Locarn, près de Carnoët ; elle est éloignée des deux bourgs et située au lieu-dit Lochrist proche de la limite entre les deux communes.

Urbanisme

Typologie

Carnoët est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,3 %), zones agricoles hétérogènes (41,4 %), prairies (7,3 %), forêts (2,3 %), zones urbanisées (0,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la commune est Karnoed en breton. Le nom est formé sur le breton karn qui signifie tas de pierre, avec le suffixe -oed qui lui désigne un ensemble<ref>Carnoët, geobreizh.bzh.</ref>. Selon une autre version, il signifierait « le rocher du bois » ou « le cairn du bois », les cairns étant nombreux dans la région<ref>René Jouan, "Essai sur l'histoire de la commune de Carnoët", 1901, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1645534/f15.image.r=Carno%C3%ABt%7C{{ #if: bpt6k1645534/f15.image.r=Carno%C3%ABt |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Fichier:083 Carnoët.jpg
Le tumulus de Tossent Sant Weltas ("Vallée des Saints").

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on répertoriait à Carnoët deux menhirs de trois et cinq mètres de haut. Le premier se situe près du village de Toul-ar-C'hoat. Le second qui se trouvait près du village de Lein fut détruit vers 1875 lors de la construction de la route allant de Carnoët à Trévenec. On le brisa pour empierrer la nouvelle route<ref>René Jouan, "Essai sur l'histoire de la commune de Carnoët", 1901, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1645534/f12.image.r=Carno%C3%ABt%7C{{ #if: bpt6k1645534/f12.image.r=Carno%C3%ABt |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. La commune abrite également cinq tumulus: Saint-Gildas, Saint-Corentin et les trois tumuli de Trélan.

Le Poher eut pour capitale la ville de Carhaix. À l'origine, Vorgium, l'antique ville gauloise des Osismes, était le centre routier gallo-romain le plus important de l'Armorique occidentale. La voie menant vers Lannion, Coz Yaudet et Perros-Guirec, au nord, avait un embranchement à Carnoët se dirigeant vers Morlaix et Saint-Pol-de-Léon.

Des traces d'occupation romaine existent. Trois voies romaines passaient par Carnoët) : Rospellem fournit de fréquents débris de briques romaines et un fragment de route pavée conduit de ce manoir à la chapelle Saint-Cadou<ref name="Marteville_Dictionnaire"/>. Selon la tradition, un camp romain aurait existé sur la colline de Tossen Sant Weltas. Aucune fouille ne l'a découvert même si un enclos a été identifié en 1931. Par contre, « les substructions d’une villa gallo-romaine avec conduits hypocaustes » ont été localisées près de la chapelle Saint-Gildas en 1959 par Roland Giot<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Moyen Âge

Carnoët, paroisse très ancienne, issue d'un démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Poullaouen, fut une prébende du chapitre de Quimper dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La paroisse de Carnoët, alors appelée Carnoët-Poher, avait alors pour trève Saint-Corentin, chapelle qui est proche de Rospellem. La forêt de Coat-Fréau, vaste de 700 hectares, faisait alors partie de Carnoët (elle dépend désormais de Poullaouen)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Des chapelles ont existé à Croaspérou, Kerranna, Kerautem, Locmaria, Lok Miquel, le Pénity, Saint-Cado, Saint-Conogan, Saint-Corentin, Saint-Efflam et Saint-Gildas ou Sant Veltas. Entre Hibridou et Le Guermeur un enclos porte le nom de Parc ou Placen ar Chapel. Les chapelles de Croaspérou, Kerranna, Locmaria, Lok Miquel, Saint-Conogan de Gollod-ar-River, Saint-Efflam de Lestern, sont maintenant détruites.

Il a pu exister un établissement religieux à Trévenec. Le château et la chapelle n'existent plus aujourd'hui.

En 1197, la colline de Tossen Sant Weltas aurait été le lieu d'une bataille, dite "bataille de Saint-Gildas", opposant des troupes bretonnes qui auraient battu celles de Richard Cœur de Lion<ref>René Jouan, "Essai sur l'histoire de la commune de Carnoët", 1901, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1645534/f94.image.r=Carno%C3%ABt%7C{{ #if: bpt6k1645534/f94.image.r=Carno%C3%ABt |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. Arthur de la Borderie a cru, à tort, pouvoir affirmer l'existence d'un monastère au sommet de cette colline<ref>Arthur de La Borderie, "Histoire de la Bretagne", volume 1, page 440.</ref>.

Fichier:189 Motte féodale de Rospellem.jpg
La motte féodale de Rospellem
Fichier:Motte castrale de Rospellem 01.JPG
Fossé de la motte castrale de Rospellem

Carnoët ou Carnot, était une chastellerie comprenant cette paroisse et celles de Plourac'h et de Trébrivan. Elle renfermait en Carnoët, les châteaux de terre (mottes féodales) de Rospellem, près de la chapelle Saint-Cado, encore utilisée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, pendant la Ligue, et celui de Tossen Sant Weltas (sur le site de ce qui est désormais la Vallée des Saints), voisin de l'enceinte fortifiée de Parc Menez Bihan. En Plourac'h se trouvait le château de Castel ar Poder, près de Bourgerel, dont il ne reste que les douves. En Trébrivan une vaste enceinte de terre domine le bois de Kerhuel.

La chastellerie de Carnoët (l'ancienne forteresse de la châtellenie se trouvait sur la colline Tossen Sant-Veltas) relevait de Carhaix au bailliage de Duault, avec prééminences d'église et justice patibulaire à 4 piliers de justice au bourg de Carnoët. Elle appartint successivement (car « tombant en quenouille »<ref group=Note>Faute d'héritier mâle, en raison du mariage de l'héritière.</ref>) aux familles Riou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de Guermeur (Hervé du Guermeur épousa Marguerite du Chastel, sœur de Tanneguy III du Chastel), de Rostrenen (Jeanne de Guermeur épousa en 1419 Pierre VIII de Rostrenen), du Pont-l'Abbé (Marguerite de Rostrenen épousa vers 1440 Jean II du Pont-l'Abbé) ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:|  }} }}-{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:|  }} }}), de Foix (Louise du Pont-l'Abbé mariée à Pierre de Foix, un des fils de Gaston II de Foix-Candale), du Chastel (À la mort sans héritiers de Louise du Pont-l'Abbé, les baronnies de Pont-l'Abbé et Rostrenen reviennent à sa cousine Gilette du Chastel), du Quellenec (Gillette du Chastel se marie en 1517 avec Charles Ier du Quélennec), de Parthenay (Charles II du Quélennec, dit Soubise, se marie en 1569 avec Catherine de Parthenay). Pendant plus de trois siècles le sort de la seigneurie de Carnoët a été lié à celui de la baronnie de Rostrenen, elle-même liée pendant longtemps à celui de la baronnie de Pont-l'Abbé.

Les autres principaux fiefs de la paroisse étaient Kerandraon, Kerautem, et Langle. Kerandraon, manoir avec juridiction, fut incendié par les Bonnets Rouges en 1675. Ce fief appartenait, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à la famille Cleuz du Gage.

Kerautem, connu dès 1421, appartint à la famille de ce nom jusqu'en 1730 où il passa par alliance à la famille Kermerc'hou du Cosquer, puis à la famille de Kermerc'hou de Kerautem

Langle, uni à la seigneurie de Kerjégu, en Poullaouen, relevait directement de Carhaix avec haute justice à 4 piliers en Carnoët et juridiction en Landeleau, Carhaix-Plouguer, Plounévézel, Plouyé et Poullaouen. Cette seigneurie fut possédée par les familles Guillaume, Lebigot et Fleuriot suivant l'Histoire de Carnoët extraite de Le Poher, Finistère et Côtes-du-Nord, dont l'auteur est Henri Frotier de La Messelière, publié en 1949 par Les Presses bretonnes de Saint-Brieuc.

Époque moderne

Pendant les Guerres de la Ligue, le brigand ligueur Guy Éder de La Fontenelle établit un temps son quartier général au château de Rospellem ; à partir de là il attaqua Carhaix, s'empara du château du Granec (en Collorec) et ravagea la région, pour affaiblir les familles huguenotes apparentées aux Rohan<ref>René Jouan, "Essai sur l'histoire de la commune de Carnoët", 1901, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1645534/f100.image.r=Carno%C3%ABt%7C{{ #if: bpt6k1645534/f100.image.r=Carno%C3%ABt |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>.

La chapelle Saint-Gildas fut édifiée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle non loin du Tossen Sant Weltas, ancienne forteresse de la chastellerie de Carnoët<ref>La motte castrale de Saint-Gildas (en breton Tossen Sant Gweltas) était une grande enceinte circulaire formée de rejets de terre considérables et de fossés de Modèle:Unité de profondeur.</ref>. Le clocher, plus moderne, est daté de 1757. On remarque sur les contreforts, les armes des Tournemine, de Kerautem, etc., Plusieurs sculptures extérieures sont particulièrement curieuses, à l'intérieur belles statues et sculptures du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La chapelle Notre-Dame du Pénity, est une construction du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; celle de Saint-Cado, date seulement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

L'auditoire de justice des seigneurs de Carnoët, dans la juridiction comprenait la paroisses de Carnoët et de Plourac'h , était adossé au mur du cimetière face au placître dans le bourg de Carnoët ; à partir de 1699, en raison du mauvais état du bâtiment, le sénéchal tint ses audiences à Plourac'h. Disposant du droit de haute justice, les fourches patibulaires étaient dans le bourg de Carnoët<ref name="ety">Modèle:Lien web.</ref>.

La châtellenie de Carnoët passe successivement aux mains des familles Guynement, de Beaumanoir ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:|  }} }}-{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:|  }} }}), de Cossé-Brissac (en raison du mariage en 1609 d'Hélène de Beaumanoir du Besso avec Charles de Cossé-Brissac), du Guémadeuc (François de Vignerot de Pontcourlay se marie vers 1629 avec Marie Françoise de Guémadeuc), Vignerot du Plessis (devenu par l'héritage de son grand-oncle le cardinal de Richelieu Vignerot du Plessis-Richelieu), Le Bigot de Langle (Sébastien Bigot<ref group=Note>Sébastien Bigot, baptisé le Modèle:Date- à Duault.</ref> se marie en 1650 avec Mauricette de Langle, ce qui lui confère le titre de comte) et Fleuriot de Langle (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Des gisements de plomb argentifère et cuivre furent exploités par une compagnie anglaise à partir de 1711, mais l'exploitation minière cessa au bout de 4 ou 5 ans. L'exploitation fut reprise épisodiquement à partir de 1740, principalement entre 1776 et 1780 (un puits atteignant la profondeur de Modèle:Unité), par la Compagnie de Poullaouen et du Huelgoat, mais l'envahissement par l'eau obligea de cesser l'exploitation minière<ref>René Jouan, "Essai sur l'histoire de la commune de Carnoët", 1901, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1645534/f104.image.r=Carno%C3%ABt%7C{{ #if: bpt6k1645534/f104.image.r=Carno%C3%ABt |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>.

Fichier:Cassini Carnoët.jpg
Carte de Cassini de la paroisse de Carnoët (1784).

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Carnoët en 1778 : Modèle:Citation bloc

À la veille de la Révolution la paroisse de Carnoët était une prébende canoniale de Quimper, c'est-à-dire du chapitre de chanoines de la cathédrale de Quimper<ref name="ety" />.

La Révolution française

La trève de Saint-Corentin fut incorporée dans la commune de Carnoët lors de sa création en 1790 ; la commune devint chef-lieu de canton jusqu'en juin 1797, date où elle fut rattachée au canton de Duault.

C'est en vain que « en 1790, les paroisses de Plévin, Paule, Trébrivan, Carnoët, Maël-Carhaix et Duault demandèrent à être rattachées au district de Carhaix et à être disjointes du département des Côtes-du-Nord »<ref>Daniel Bernard, Revue "Annales de Bretagne" Modèle:N°, année 1921, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115328f.image.hl.r=Carhaix.f43.langFR%7C{{ #if: bpt6k115328f.image.hl.r=Carhaix.f43.langFR |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref> parce que « les habitans de ces paroisses qui ne parlent que l'idiome breton répugnent à se rendre à Saint-Brieuc où ils ne sont point entendus »<ref>P.Hémon, "Carhaix et le district de Carhaix pendant la Révolution", tome 2.</ref>.

Le recteur de Carnoët, Henri Menyel<ref group=Note>Henri Menyel, né en 1727 à Gourin.</ref>, refusa de prêter le serment à la Constitution civile du clergé et fut donc non jureur.

Le calvaire du cimetière fut mutilé par les patriotes de Carhaix en 1794.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Carnoët en 1843 : Modèle:Citation bloc Joachim Gaultier du Mottay indique en 1862 que Carnoët a alors une école de garçons ayant 25 élèves et qu'une foire est organisée dans la commune le lundi après le premier dimanche de septembre ; il ajoute : « Territoire très accidenté, mais plus particulièrement dans la partie sud ; peu boisé dans ses parties basses et pas du tout dans ses parties élevées (...). Un quart environ de la commune est encore en landes. L'église paroissiale est dédiée à saint Pierre ; son architecture appartient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais est inférieure à celle de la chapelle Saint-Gildas qui est de la même époque et qui possède dans une crypte le tombeau de son saint patron, que de nombreux pèlerins viennent de loin honorer le premier dimanche de septembre. Nous citerons aussi les chapelles de Penity, de Saint-Corentin et de Saint-Cadou. Sur le mamelon de Saint-Gildas, on voit les traces d'un camp romain circulaire, dont les fossés ont 7 mètres de profondeur. On voit aussi les traces de la voie romaine de Carhaix à Lannion, et ces traces sont surtout très apparentes près du château de Rospellen. Au village de Lincarnoët, menhir d'environ 5 mètres de hauteur. (...) »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>

L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul a été entièrement reconstruite en 1888 et 1889, selon les plans de l'architecte Ernest Le Guerranic<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La gare de Carnoët-Locarn ouvre en 1893, en même temps que la mise en exploitation de la ligne ferroviaire de Guingamp à Carhaix<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

En 1911, le maire de l'époque, Couillec, dut prendre un arrêté municipal pour interdire « toute découpe de porcs vivants aux pardons de Saint-Gildas ». Le journal Le Figaro qui s'en fait l'écho ajoute : « C'est la fin d'une vieille coutume barbare qui s'était maintenue à travers les âges au fond de ces campagnes cornouaillaises »<ref>Journal "Le Figaro", Modèle:N° du 26-12-1911, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k289443j.r=Carhaix.f4.langFR.hl |lire en ligne|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>.

La Première Guerre mondiale

Fichier:Carnoët - Place de l'Église - Espace du Souvenir 14-18.jpg
Carnoët : le monument aux morts.
Fichier:Carnoët - Place de l'Église - Espace du Souvenir 14-18 - Plaque.jpg
Plaque commémorative en l'honneur des 145 soldats de Carnoët morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.

Le monument aux morts de Carnoët porte les noms de 145 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 10 au moins sont morts sur le front belge dont 9 dès 1914 (Auguste Clech, Jean Guéguen, Pierre Guyader, Joseph Motreff et Yves Mouzer à Langemark (tous soldats du 71e régiment d'infanterie territoriale) ; François Thépault à Maissin ; Jean Le Clec'h à Rossignol ; Yves Boulanger et Joseph Le Bonhomme à Ypres) ainsi que Jean Moysan à Nieuport en 1916 ; deux (Pierre Le Borgne et François Le Gac) sont morts alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français dont Yves Le Bonhomme, Yves Le Roux et Jean Tincuff décorés de la Croix de Guerre. Ce monument aux morts porte aussi les noms de Modèle:Nombre mortes pour la France à des dates non précisées<ref name="memorialgenweb.org_Carnoët"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Yves-Marie Le Jan, né le Modèle:Date- au moulin de Kerandraou en Carnoët, clerc de notaire, soldat au 41e régiment d'infanterie, a consigné les faits saillants de ses journées de guerre dans cinq petits carnets rédigés en breton<ref>Roger Laouénan, "Le temps de la moisson", éditions France Empire, 1980.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Carnoët porte les noms de Modèle:Nombre mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="memorialgenweb.org_Carnoët"/> ; parmi elles Auguste Dugay<ref>Auguste Dugay, né le Modèle:Date à Carnoët, tailleur d'habits, résistant FTP, membre du Parti communiste alors clandestin.</ref>, résistant, fusillé le Modèle:Date à Ploufragan<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Lucien Huitorel est mort pour la France pendant la Guerre de Corée, Raymond Capitaine pendant la Guerre d'Algérie<ref name="memorialgenweb.org_Carnoët"/>.

Héraldique

Modèle:Article connexe

Modèle:Blasonnement

Économie

Le commerce à Carnoët est peu important, on y compte 3 bars et environ 6 commerces pour les habitants (café-brasserie, épicerie, entreprise des bâtiments, brasserie des bières artisanales...). Il y a Modèle:Nombre pour les agriculteurs dont une coopérative agricole, des transporteurs d'aliments et une usine d'aliments. De plus il y a 2 administrations : la mairie, l'école. L'agriculture est l'activité principale à Carnoët où sont produits du lait (vaches Prim'Holstein), de la viande (vaches charolaises), des volailles et des céréales.

Tourisme, culture et identité

Lancé par Philippe Abjean, le projet de la Vallée des Saints a démarré sur Carnoët avec des statues monumentales d'ores et déjà en place sponsorisées par différentes entreprises. À terme, le projet utilisant les savoir-faire de l'industrie granitière bretonne souhaite créer un parc monumental de 1000 statues évoquant les saints bretons sur un parc d'environ Modèle:Unité.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Lieux et monuments

Monuments religieux

  • L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul (1888).
  • La Croix de Carnoët, aussi située Place de l'Église.

Modèle:Article détaillé

Monuments civils

Fichier:Motte castrale de Rospellem 02.JPG
La motte castrale de Rospellem.
  • La motte castrale de Rospellem (inscrite sur la liste des monuments historiques le Modèle:Date)<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Le site fortifié médiéval se trouve sur un petit éperon dominant la confluence de l'Aulne et du ruisseau de Landeren. La motte tronconique, haute d'une quinzaine de mètres, barre l'éperon. Elle est entourée d’un fossé sec large de 4 à 6 mètres et profond de 4 mètres. Des creusement sur sa plateforme sommitale ont mis au jour des vestiges de construction en pierre. La basse-cour est aménagée à la pointe de l’éperon. Elle est protégée par une levée de terre et un fossé sec<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le manoir de Locmaria.
  • Manoir de Quénéquillec.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

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