Maël-Carhaix

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Modèle:Infobox Commune de France

Maël-Carhaix {{#ifeq:1|0|[mɛl kaʁɛ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}<ref>Erwan Vallerie : L'Art & la manière de prononcer ces sacrés noms de lieu de Bretagne, Le Chasse-Marée / Armen, 1996, page 142.</ref> est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Ses habitants sont les Maël-Carhaisiens et les Maël-Carhaisiennes.

Géographie

Situation

Fichier:Map commune FR insee code 22137.png
Carte de Maël-Carhaix et des communes avoisinantes.

Modèle:Communes limitrophes

Description

Maël-Carhaix est située au cœur du Centre Bretagne, dans l'extrême sud-ouest des Côtes-d'Armor, à proximité des limites départementales du Finistère (l'une des villes proches est d'ailleurs Carhaix, située dans le Finistère, même si la commune est aussi à proximité de Rostrenen) et du Morbihan et fait partie du territoire breton traditionnel du pays Fisel. La voie rapide RN 164 construite à la fin de la décennie 1990 la relie à plusieurs grandes villes de Bretagne comme (Brest, Quimper en allant vers l'ouest, via Châteaulin ou, en allant vers l'est, Rennes, via Rostrenen et Loudéac). Modèle:Images

Les cours d'eau principaux sont la rivière de Kersault, affluent de rive gauche de l'Hyères, qui coule à la limite nord du finage communal, entre Modèle:Unité/2 d'altitude, dans une vallée encaissée d'une bonne cinquantaine de mètres par rapport au plateau avoisinant, et le Kergoat, à la limite sud de la commune, autre affluent de rive gauche de l'Hyères, dont le cours a été utilisé par le canal de Nantes à Brest.

Le bourg est situé vers Modèle:Unité d'altitude, mais les altitudes varient de Modèle:Unité (sur le tracé de la RD 23, à la limite est du finage communal ; un lieu-dit au toponyme révélateur, « La Montagne », est situé le long de cette même route, à l'est du bourg, même s'il n'est qu'à Modèle:Unité d'altitude) à Modèle:Unité au sud-est du territoire communal, près de la chapelle Saint-Éloy, dans la vallée du Kergoat et Modèle:Unité d'altitude au nord-est de la commune dans la vallée de la rivière de Kersault.

L'étang des Sources, vaste de 25 hectares, recense de nombreuses plantes aquatiques.

Une ancienne voie ferrée du réseau breton, la ligne de Carhaix à Loudéac, desservait Maël-Carhaix ; son tracé a été réutilisé et aménagé comme voie verte, à la fois sentier de randonnée et piste cyclable.

Cadre géologique

Fichier:Geologic map Armorican Massif FR.svg
Carte géologique du Massif armoricain.
Fichier:237 Ma orogenies reconstruction.jpg
Reconstruction moderne de la Pangée (il y a 237 millions d'années). La collision entre la Laurussia et le Gondwana à l'origine de ce supercontinent est le moteur de l'orogène varisque (Modèle:Langue sur la carte) dont l'empreinte subsiste notamment à travers l'Europe (dessinant un V dont la pointe serait le Massif central).

Modèle:Article connexe Maël-Carhaix est située au centre du bassin de Châteaulin, lequel correspond à la terminaison occidentale du synclinorium médian armoricain qui s'étale en une vaste région de composition complexe, de la rade de Brest à Morlaix. Limitée au nord par les monts d'Arrée et la vallée de l'Élorn, tranché à l'ouest par les falaises de la rade de Brest et de la presqu'île de Crozon, bordé au sud par les montagnes Noires, et pincé à l'est par deux failles, cette unité sédimentaire et tectonique a été dénommée dès 1886 par le géologue Charles Barrois, « bassin de Châteaulin »<ref name=lardeux98>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cependant, Modèle:Citation.

Le bassin très subsident de Châteaulin-Carhaix est une dépression qui s'étend sur une longueur approximative de Modèle:Unité, creusée dans des molasses métamorphisées en schistes à dominante carbonifère<ref name="Mottet"/>.

La géologie du bassin de Châteaulin se caractérise notamment par les « schistes de Châteaulin » qui présentent des veines ardoisières exploitées depuis plusieurs siècles. Si ces schistes sont utilisés dès le Paléolithique (lame polie, gravure), l'époque des premières extractions d'ardoises de couverture dans cette région reste encore imprécisée mais la cathédrale de Quimper emploie les ardoises de Laz et de Gouézec dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'église Saint-Maclou de Rouen fait appel vers 1526 à l'ardoise de Châteaulin. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les carrières sont cantonnées dans les environs de Châteaulin, tout près de l'estuaire de l'Aulne et assurent la prospérité de Port-Launay qui transporte les ardoises par péniche jusqu'à la rade de Brest, d'où elles sont exportées jusqu'en Normandie par petits caboteurs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'activité reste importante au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Note, dans des ardoisières dont le développement est favorisé par leur proximité avec le canal de Nantes à Brest, le chemin de fer à voie étroite et l'amélioration du réseau routier. Le principal centre s'étend alors vers Motreff et Carhaix qui développent des exploitations mécanisées (outillage des mines tels que marteaux-pneumatiques, treuil puissant, compresseurs à air, pompes d'exhaure)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les veines étaient de bonne qualité (le pendage subvertical en facilitant la taille) et économiquement viables en raison du très bas prix de la main d'œuvre. Mais les sites disposaient de niveaux ardoisiers de faible épaisseur et en carrière souterraine (celles à ciel ouvert ayant été épuisées), si bien que ces exploitations bretonnes n'ont pas résisté à la concurrence industrielle des grandes ardoisières de Trélazé et des ardoises d'Espagne, ces dernières assurant 80 % de la demande française<ref name=lardeux98/>.

La roche de Maël-Carhaix montre des alternances de schistes noirs, ardoisiers, et wackes, caractéristiques de la Formation de Pont-de-BuisModèle:Note. Ces schistes et wackes noirs (contenant des plantes flottées et d'anciens végétaux pouvant atteindre 7 % en poids de la roche totale)<ref>Modèle:Pdf Villey et al., Notice explicative de la feuille Carhaix-Plouguer au 1/50 000, éditions du BRGM, 1982, p. 14</ref> constituent un véritables musée géologique à ciel ouvert, témoin de la biodiversité exceptionnelle au Carbonifère. En effet à cette époque, le Gondwana entre en collision avec la Laurussia (approximativement l'Amérique du Nord, l'Europe limitée à peu près au niveau actuel de l'Oural) puis avec la Sibérie, à l'origine de la chaîne hercynienne et de la Pangée. Ce supercontinent forme alors un vaste domaine continental réparti de part et d'autre de l'équateur. Il bénéfice d'un climat tropical chaud et humide et voit le développement de la plus vaste forêt équatoriale qu'ait connue notre planète. Dans les marécages côtiers, couverts par une végétation luxuriante (fougères arborescentes, prêles, sphaignes, mousses, gymnospermes Modèle:Incise et un groupe botanique aujourd'hui disparu, celui des lycophytes), se sont décomposés ces végétaux. Ils ont ainsi contribué à la formation des couches de roches riches en débris végétaux et en matière carbonée, notamment celles du bassin de Châteaulin, mais aussi les roches carbonées de type charbon des bassins houillers<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La commune a abrité à partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de nombreuses carrières et mines d'ardoises, particulièrement le long de la route allant du bourg de Maël-Carhaix à Locarn (à Coat-Maël (ouverte en 1889)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Kervaconan, Kerviaderrien, Bel-Air, Moulin Lande et Kergonan) ; l'apogée de l'activité ardoisière se situe vers la fin de la décennie 1920, avec environ Modèle:Nobr ; l’ardoise bleue de Maël-Carhaix était très réputée pour sa qualitéModèle:Note et a été utilisée sur de très nombreux monuments comme la cathédrale du Mans, les halles de Questembert, l'Assemblée nationale, la Sorbonne, le château de Vincennes, le palais de Chaillot, les Invalides ou encore le Parlement de Bretagne (après l'incendie en 1994). Le déclin est brutal : Coat-Maël ferme en 1929, le puits Connan en 1959<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. La dernière ardoisière, celle du Moulin de La Lande<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ferme en 2000<ref>Modèle:Article</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,2 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,7 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rostrenen », sur la commune de Rostrenen, mise en service en 1954<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Maël-Carhaix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 2,3 % 87
Terres arables hors périmètres d'irrigation 50,1 % 1857
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 4,9 % 182
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 36,0 % 1335
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 3,5 % 130
Forêts de feuillus 3,1 % 113
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Medle en 1264, Mezle en 1317, vers 1330, en 1368, 1487, 1535, en 1536, et en 1591, Mesle en 1591, Mesle Kerhaes en 1670, Mezle-Carhaix en 1777, Maële en 1783, Maël-Carhaix en 1790<ref name="Bernard Tanguy">Bernard Tanguy : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992.</ref>.

En breton : Mel Karhez<ref name="Bernard Tanguy"/>.

Le nom de Maël-Carhaix proviendrait de saint Maël (saint laïc honoré au Pays de Galles<ref>Modèle:Lien web.</ref> et du nom de la localité voisine de Carhaix dont elle est issue<ref name="r2LPFGE">http://www.infobretagne.com/mael-carhaix.htm</ref>.

« Cette forme, qui par sa constance écarte tout rapprochement avec Maël-Pestivien, suggère un rapprochement avec le gaulois metlo-, élément présent dans Metlosedum, toponyme cité au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle et qu'on identifie avec Melun (Seine et Marne). Peut-être prototype du gaulois mello- (colline), sens qui s'accorde avec le site du bourg, cet élément, s'il était avéré, assignerait au nom de Maël une origine très ancienne, sans doute pré-bretonne »<ref name="Bernard Tanguy"/>.

Histoire

Origines

La paroisse de Maël-Carhaix provient du démembrement de la paroisse primitive de l'ancienne Armorique de Plouguer, le nom étant cité pour la première fois en 1264 sous la forme Medle, puis en 1317 sous la forme Mezle, citée à nouveau en 1368 dans un document qui précise que la paroisse appartient au diocèse de Quimper. La paroisse prend le nom de Mezle-Carhaix au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le nom de Maël-Carhaix apparaissant pour la première fois en 1790<ref name="r2LPFGE" />.

Le manoir de Maël-Carhaix date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, a été remanié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; il se trouve en plein bourg, face à l'église paroissiale.

Antiquité

Fichier:Colonne itinéraire de Maël-Carhaix.png
Relevé, par Robert Mowat, de la colonne itinéraire de Maël-Carhaix.

Une colonne itinéraire , qui était située sur la voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) à Corseul, qui passait à 500 mètres au nord du bourg de Maël-Carhaix, a été décrite en 1874 par Robert Mowat<ref>Modèle:Article.</ref>.

Moyen Âge

Maël-Carhaix est une ancienne châtellenie du Poher ; le seigneur de Maël-Carhaix avait droit de haute, moyenne et basse justice sur les paroisses de Kergloff, Mezle (Maël-Carhaix) et Plusquellec, les fourches patibulaires étant sur la rive de l'étang du château, qui appartenait à la famille de Mezle, laquelle avait prééminence dans l'église paroissiale, ainsi que dans les deux chapelles de Kerléon et de Sainte-Catherine.

Époque moderne

La seigneurie de Mezle passa en 1652 aux mains de la famille Budes du Tertre-Jouan<ref group=Note>Famille originaire de Ploufragan.</ref>, puis successivement sans celles des familles Jégou de Kerlivio<ref group=Note>Par le mariage le Modèle:Date- de Gilles Jégou, seigneur de Kervilio (en Saint-Gilles-Pligeaux) et de Marie Budes du Tertre-Jouan.</ref>, Rougé du Plessis-Bellière<ref group=Note>Par le mariage en 1680 d'Henri Rougé du Plessis-Bellière avec Françoise Jégou.</ref>, Lorraine-Elbeuf<ref group=Note>Par le mariage en 1720 d'Emmanuel-Maurice de Lorraine, duc d'Elbeuf, avec Catherine-Innocente Rougé du Plessis-Bellière.</ref>, avant d'être achetée en 1785 par la famille Gicquel du Nédo.

En 1636, le seigneur de Quélen envoie plusieurs charretiers « à la paroisse de Mezle [Maël-Carhaix], située près le bourg de Locarn pour prendre livraison du nombre de huit charretées d'ardoises (...) et charroyer de la paroisse au manoir du Dresnay »<ref>Léna Gourmelen, Ardoise en Bretagne, Coop Breizh, 2008, Modèle:ISBN.</ref>. Le manoir du Dresnay, situé en Loguivy-Plougras, appartenait alors à la famille de Quélen<ref>http://fr.topic-topos.com/maison-du-dresnay-loguivy-plougras</ref>.

À Maël-Carhaix, à Lan Delazec, le linteau d'une fenêtre porte l'inscription : Cette maison a été bâtie an de grâce 1666 le jour de la feste du sainct sacrement et de la feste de sainct Jean" ; l'inscription est entourée de deux têtes d'anges<ref>Sous la direction de Catherine Tosser et Jean-Jacques Rioult, "Architecture rurale en Bretagne", Lieux-dits Éditions, 2014, Modèle:ISBN.</ref>.

Les manoirs de Kergonan et du Quinquis-Saliou (ce dernier fut la propriété du chef chouan Claude-René Guezno de Penanster) existaient dans la paroisse au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Mezle-Carhaix en 1778 : Modèle:Citation bloc Entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, une épidémie de "dissenterie" (typhus ? fièvre typhoïde ?) <ref>Goubert, J.Modèle:P.. Le phénomène épidémique en Bretagne à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Annales, Économies, Sociétés, Civilisations, 24, 6 : 1582-1588)</ref> provoque le décès de Modèle:Nobr sur la paroisse de Maël-Carhaix<ref>Archives Départementales des Côtes d'Armor, Registres paroissiaux</ref>.

Cinq chapelles se trouvaient dans la paroisse :La Trinité, Sainte-Agnès de Kerbourne, Sainte-Catherine, Saint-Eléard de Landezalec et Saint-Guignerec : toutes ont disparu de nos jours.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

A. Marteville et P. Varin décrivent ainsi Maël-Carhaix en 1853 ; Modèle:Citation bloc Le journal La Presse écrit en 1856 : « Les habitants de Maël-Carhaix sont en partie atteints d'une maladie d'intestin dont on ignore la nature, et qui cause chaque jour deux ou trois décès »<ref>"La Presse" n° du 15 novembre 1856, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k477495n.r=carhaix.f2.langFR.hl</ref>. Il s'agissait d'une épidémie de dysenterie qui fit six morts parmi les 41 malades touchés à Maël-Carhaix et 2 morts parmi les 16 malades touchés à Trébrivan. Selon un médecin de Callac, « les chaleurs excessives pour notre pays qui ont régné à la fin de l'été et au commencement de l'automne ont donné lieu à des brouillards épais devant contenir des miasmes marécageux. Tous les villages où l'ai rencontré des malades sont situés dans des lieux peu élevés et voisins de marécages renfermant non loin des habitations des matières végétales en décomposition, des excréments d'animaux, et presque toujours des flaques plus ou moins grandes d'une eau boueuse et stagnante. La maladie n'a sévit en général que sur la classe indigente qui loge dans des habitations mal aérées, trop petites pour le nombre d'habitants, et qui n'a pour se couvrir le corps que des vêtements insuffisants et peu propices à les défendre du froid et de l'humidité »<ref>Archives départementales des Côtes-du-Nord, citées par Sylvain Le Bail, "Cœur de Breizh", Les oiseaux de papier, Ploërmel, 2009, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. [[ Joachim Gaultier du Mottay]] indique en 1862 que Maël-Carhaix dispose d'une école de garçons ayant 47 élèves et qu'une école des filles est en construction ; il écrit aussi que « le bourg, éloigné de grandes voies de communication, ne compte qu'un très petit nombre d'habitations » et que « le territoire [est] accidenté, montueux, peu boisé, coupé de nombreux ruisseaux qui se jettent dans l'Aulne ; terres lègères, médiocres ; 1/10e en prairies assez bonnes ; 1/7e en landes et bruyères »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Une carrière d'ardoises était exploitée en 1880 à Kermabconan (on le sait en raison d'un accident survenu cette année-là)<ref>http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/ardoisiere-de-kergonan-mael-carhaix/cc409453-14a7-46d0-806c-5fb566041b3d</ref> ; une autre à Coat-Maël (deux puits y étaient en activité en 1908), ferma en 1929<ref>http://www.mael-carhaix.fr/tourisme-patrimoine.php#.Xw7_uLk680M</ref>. La carrière de Moulin Lande a commencé à être exploitée vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (elle fut acquise en 1902 par la famille Henry).

En 1889 les pierres de la chapelle de la Trinité furent utilisées pour la reconstruction de l'église paroissiale.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Le Modèle:Date- l'inventaire des biens d'église s'effectua sans incidents à Maël-Carhaix. Des émeutes et barricades avaient empêché une tentative antérieure<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date, la carrière du « Moulin de la Lande » est vendue par Pierre Lucas et son épouse à Pierre André et François Henry, carriers demeurant à la Butte du Cheval en Motreff<ref>Journal L'Ouest-Éclair n° du 12 janvier 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642407m/f5.image.r=motreff?rk=1630909;2</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Maël-Carhaix porte les noms de 167 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale<ref name="MémorialGenWeb Relevé">Modèle:Lien web.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Un soldat (Yves Coutellec) originaire de Maël-Carhaix, membre de l'Armée du Levant, est mort pour la France à Tartous (Cilicie) en 1920<ref name="MémorialGenWeb Relevé" />.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Maël-Carhaix porte les noms de Modèle:Unité mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, plusieurs résistants comme les trois frères Manac'h (Arsène, Auguste et Louis Manac'h) arrêtés le Modèle:Date- à Pont Clas (au nord de la commune), torturés par la Gestapo à Callac et fusillés le Modèle:Date- au bois de Boudan en Plestan<ref>http://fr.topic-topos.com/cimetiere-des-martyrs-plestan</ref>, en même temps que Pierre Ollivier et Pierre Le Tannou, également de Maël-Carhaix. Le Modèle:Date- deux résistants furent abattus par les Allemands à proximité du village de Reudennic<ref>Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941-août 1944)", éditions Astoure, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Parmi les autres, Jean-Louis Corbel, un ouvrier agricole, résistant FTPF, capturé par les Allemands, torturé à Bourbriac dans les caves de la maison Souriman, et fusillé le Modèle:Date- à Garzonval en Plougonver<ref>http://cerp22.free.fr/Lieuxdememoire22/Mael-Carhaix/Paule%20La%20Pie%20Le%20Memorial/Paule%20La%20Pie%20Les%20Resistants/2.html</ref>, Pierre Lannezval, qui fut tué le Modèle:Date- à Carhaix, et d'autres.

Un groupe du Bezen Perrot, dirigé par Michel ChevillotteModèle:Note, s'installa à Maël-Carhaix entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-. À partir de là, les membres du Bezen Perrot, épaulant un régiment d'infanterie allemand, effectuèrent deux rafles, l'une à Callac le Modèle:Date-, l'autre à Trébrivan le Modèle:Date-, et brûlèrent six fermes à Scrignac et dans ses environs. Ce groupe quitta Maël-Carhaix pour Bourbriac le Modèle:Date- et participa le Modèle:Date- à la rafle de Saint-Nicolas-du-Pélem<ref>Françoise Morvan, "Miliciens contre maquisards", éditions Ouest-France, 2010, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Les mines et carrières d'ardoises

« Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les mineurs descendaient sur les échelles en bois en sabots, sans protection. Ils remontaient les blocs de schiste sur leur dos. Ensuite, mon grand-père a installé un manège à chevaux, bientôt remplacé par un système à vapeur et enfin par une machine hydraulique »<ref>D'après "Les mines en Bretagne" Modèle:N°, septembre-octobre 1999</ref>.

En août 1932, 150 ouvriers des ardoisières de Maël-Carhaix sont licenciés<ref>"L'Humanité Modèle:N° du 17 août 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4043665.r=carhaix.f4.langFR.hl</ref>. Le même journal évoque le même jour que la "cholérine" (choléra) sévit dans la commune voisine de Trébrivan.

L'ardoisière de Moulin-Lande, exploitée depuis 1890 comme une mine (trois puits y furent successivement exploités), fut l'une des plus importantes de Bretagne (employant par exemple Modèle:Nobr en 1935 et produisant cette année-là Modèle:Nobr tonnes d'ardoises, soit 9 % de la production française d'alors) et ferma en 2000<ref>http://archives.cotesdarmor.fr/pdf/17fiches.pdf</ref>, la société exploitante étant alors placée en liquidation judiciaire (elle employait encore à l'époque Modèle:Nobr), victime de la concurrence angevine, puis espagnole.

Des ardoises provenant de Moulin-Lande ont servi entre autres pour couvrir l'Assemblée nationale, la Sorbonne, l'abbaye de Paimpont, le hall des sources de Vichy, etc. L'un des derniers importants marchés obtenus fut la couverture de la toiture du Parlement de Bretagne à Rennes après son incendie de Modèle:Date- ; la grande résistance à l’altération météorique (l'ardoise étant d’ailleurs « garantie à vie »), son éclat bleu-nuit et l'apparence rustique, conviennent particulièrement à la couverture des monuments historiques. Les « Ardoisières de Moulin-de-la-Lande » ferment en 1984 mais rouvrent en 1989 sous l'impulsion d'Yvon Barazer qui équipe la mine de machines modernes<ref>Modèle:Article.</ref>. Depuis la perte du marché des ardoises de couverture, l'ardoisière s'est reconvertie dans la production de paillages d'ardoises<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une autre carrière existait non loin, dite du "Bois de Mezle"<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais située sur le territoire de la commune voisine de Locarn : ouverte en 1889, exploitée d'abord à ciel ouvert, puis en souterrain, elle comptait une vingtaine d'ouvriers dans la décennie 1920, mais elle ferma au début de la décennie 1930<ref name=borgne>Modèle:Article.</ref>. Un sentier d'interprétation appelé « La vallée des ardoisières », permet de découvrir l'histoire de cette ardoisière du Kreiz Breizh<ref>La vallée des ardoisières</ref>.

Un ancien ouvrier de l'ardoisière souterraine du Bois de Mezle témoigne : « Les fonceurs (mineurs) descendaient par des escaliers taillés à même la roche et atteignaient le fond du puits situé à 70 mètres de profondeur. Ils empruntaient ensuite les galeries pour rejoindre les chambres d'exploitation d'où la matère était extraite. Les blocs de schiste une fois détachés étaient acheminés jusqu'au puits principal, puis remontés à la surface grâce à un cable amarré au fond du puits et relié au chevalement de surface. Le niveau actuel de l'eau rappelle qu'il était nécessaire de pomper en permanence. (...) Les blocs de schiste ardoisier étaient remontés à l'aide d'un treuil. Une fois hissés en surface, ils étaient placés sur un plateau de manutention qui coulissait sous le chevalement. Les blocs étaient ensuite transportés sur des wagonnets jusqu'au carreau<ref group=Note>Ensemble des installations de surface d'une mine ou d'une carrière.</ref>. (...) Il y a du monde à travailler sur le carreau. On y trouve le forgeron, le contremaître, les transporteurs qui viennent chercher les ardoises. Dans les cabanes 25 fendeurs sont nécessaires pour débiter les blocs qu'on remonte du fond. Parmi eux il y a les « mousses » qui peuvent apprendre le métier à partir de 14 ans. Les fendeurs sont payés à la tâche, c'est-à-dire au nombre d'ardoises qu'ils font dans le mois. Si le bloc est de bonne qualité, un bon fendeur peut faire jusqu'à 600 ardoises en une journée. La plupart des ardoises fabriquées ici sont les grandes tailles de 32 x 22 cm qui partent vers l'Angleterre ». Les accidents étaient fréquents : le même ouvrier témoinge que le Modèle:Date- dans une nouvelle galerie située à 67 mètres de profondeur un bloc de schiste s'est détaché et tomba sur deux mineurs qui eurent les jambes écrasées<ref>D'après plusieurs panneaux d'information touristique situés sur le site.</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Un soldat (Joseph Huitorel) originaire de Maël-Carhaix est mort pour la France pendant la Guerre d'Indochine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au début de la décennie 1950, 240 carriers travaillaient à Maël-Carhaix, dont près de 200 à Moulin Lande et environ 50 dans la carrière Conan à Kergonan, qui ferma en 1958<ref name=borgne/>.

À Maël-Carhaix en 1951, parmi les 128 ouvriers des carrières d'ardoise, aucun n'allait à la messe<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Les ardoisières de Moulin Lande ont fermé à la fin de 1984 (elles n'employaient plus alors que 34 ouvriers), ont rouvert en 1988 avant de fermer définitivement en 2000.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 2005, Francis-Jean Kerfers, né à Paris, mais ayant passé son enfance chez sa grand-mère à Maël-Carhaix, décédé âgé de 80 ans à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) a légué à la commune une partie importante de ses biens immobiliers dont la valeur, estimée à plus de 1,5 million d'euros doit, selon ses dernières volontés, être employée « en faveur des enfants et des personnes âgées »<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 21 janvier 2021</ref>.

Héraldique

Modèle:Article connexe

Modèle:Blasonnement

Politique et administration

Liste des maires successifs

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/section

Langue bretonne

À la rentrée 2017, 29 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique (soit 19,7 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire) <ref>http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm</ref>.

Lieux et monuments

Légende

Personnalités liées à la commune

Zon Budes (1929-2018), sonneur de treujenn gaol, clarinette bretonne

  • Jean-Louis Le Moigne, né le Modèle:Date- à Maël-Carhaix et mort pour la France le Modèle:Date- sur la plage de Colleville-sur-Orne. Quartier maître commando marine, il fut l'un des 177 commandos à avoir débarqué en France. Il est cité à l’ordre du corps d’armée en date du Modèle:Date- :"Tenue magnifique au feu durant l'attaque du 06 06 1944, a assuré sans arrêt sur une position dangereuse, son débit de feu préparant ainsi l'assaut de la 8e compagnie, a été tué à sa pièce. Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil". Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Locarn<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Emile Le Scanff dit Glenmor (1931-1996), auteur-compositeur-interprète, écrivain et poète, né à Maël-Carhaix en 1931 ; inhumé à Maël-Carhaix.
  • Hervé de Saisy de Kerampuil
  • Danièle Évenou

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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Références

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