Laz

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Modèle:Méta bandeau de note Modèle:Infobox Commune de France

Laz {{#ifeq:1|0|[laz]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Situation

Laz est en partie situé dans le pays Dardoup.

Fichier:Laz limite communale.jpg
Les limites communales de Laz.

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France


Relief

Laz est située dans le canton de Châteauneuf-du-Faou (Finistère), au cœur d'une région vallonnée et boisée appelée Menez Du ou Montagnes Noires, qui s'étend sur une trentaine de kilomètres entre la commune de Gourin à l'est et celle de Gouézec, à l'ouest. Le finage de Laz est traversé par deux chaînons parallèles (en fait des crêtes appalachiennes), orientés est-nord-est - ouest-sud-ouest : celui du nord, nommé « Forêt de Laz » (pour l'essentiel située dans la commune de Saint-Goazec), culmine à Modèle:Nombre à Roc'h an Aotrou, formant à cet endroit la limite communale entre Laz et Saint-Goazec, et se prolonge vers l'ouest - sud-ouest par des buttes moins élevées comme celles situées près de Kermengelen qui atteignent un peu plus de Modèle:Nombre d'altitude ; un deuxième alignement de hauteurs, situé plus au sud du territoire du territoire communal, est constitué par le prolongement occidental des Montagnes Noires, nommé localement « Montagne de Laz », culmine à Modèle:Nombre d'altitude et forme aussi un temps limite communale avec Saint-Goazec ; il traverse totalement la partie sud de la commune : le Menez Kermez, très entamé par les extractions de pierre de la carrière du Plessis, atteint Modèle:Nombre et, plus au sud-ouest, on rencontre encore une altitude de Modèle:Nombre entre Fautou Braz et Roz ar Guir. La dépression située entre les deux chaînons précités s'abaisse jusqu'à environ Modèle:Nombre par endroits et abrite le bourg de Laz, situé vers Modèle:Nombre d'altitude. À l'extrême-nord, le finage communal descend en pente forte jusqu'à la rive gauche de l'Aulne (canal de Nantes à Brest) qui se situe seulement à Modèle:Nombre d'altitude, et est échancré par de modestes affluents de l'Aulne qui y ont creusé des vallons boisés comme celui du ruisseau de Moniven au nord-est, qui forme lui aussi limite communale avec Saint-Goazec, ou celui, au nord-ouest, qui forme limite communale avec Saint-Thois. À l'extrême-sud, le finage communal descend jusqu'à la rive droite de l'Odet (à cet endroit proche de sa source qui se situe en Saint-Goazec) qui coule à une altitude variant de Modèle:Nombre près de Coat Bihan à son entrée sur le territoire communal à Modèle:Nombre à sa sortie, formant limite avec la commune de Leuhan. Modèle:Images La commune, à l'habitat très dispersé en petits villages que l'on qualifierait de hameaux en d'autres régions, offre aux promeneurs et habitants des sites et des points de vue exceptionnels (dont un dénommé justement « Le Point de vue »), donnant au sud sur la vallée de l'Odet et au nord sur l'Aulne canalisée (Canal de Nantes à Brest) et ses tranquilles écluses.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,4 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 17,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 10 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coray Chat Eau », sur la commune de Coray, mise en service en 1990<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Laz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteauneuf-du-Faou, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 0,8 % 28
Extraction de matériaux 1,2 % 41
Terres arables hors périmètres d'irrigation 28,2 % 954
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 5,1% 187
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 38,9 % 1318
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 2,3 % 79
Forêts de feuillus 3,2 % 110
Forêts de conifères 6,3 % 213
Forêts mélangées 4,2 % 142
Landes et broussailles 5,5 % 185
Forêt et végétation arbustive en mutation 3,8 % 129
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Toponymie

Le nom « Laz » provient probablement du vieux celte « lath » (signifiant « lieu élevé »)<ref name="infobretagne.com">Modèle:Lien web.</ref>. Une autre hypothèse indique que le nom « Laz » proviendrait du gallois « ladd » (le double « d » se prononce « z » en gallois), signifiant « meurtre » ; ce nom s'expliquerait par le fait qu'autrefois cette région très forestière était dangereuse pour les voyageurs et que de nombreux meurtres s'y commettaient, sans parler des nombreux loups présents dans la régionModèle:Référence nécessaire, mais ce n'est là qu'une hypothèse moins probable. Le nom s'est aussi écrit « Las » au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Jean-François Boëdec 2012">Jean-François Boëdec, "Histoire secrète des Montagnes Noires", éditions des Montagnes Noires, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Histoire

Antiquité

Fichier:089 Statuette sculptée sur les deux faces Mercure Laz.jpg
Statuette sculptée sur les deux faces représentant Mercure, trouvée à Laz (Musée de Bretagne, Rennes).

Historiquement, la commune fut au cœur d'une région chargée d'événements, avec une colonisation romaine attestée, une évangélisation par les fameux saints bretons et des traces du Moyen Âge dans quelques monuments et beaucoup de toponymes.

Moyen Âge

L'histoire devient plus connue à compter du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et particulièrement riche à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Les origines de la paroisse

La paroisse de Laz serait issue du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Trégourez. Un saint dénommé saint Bertuald (saint par ailleurs inconnu qui n'est probablement pas Bertwald de Cantorbéry) aurait fait don de son ermitage, situé dans l'actuel hameau de Lanverzet, à l'abbaye de Landévennec<ref name="infobretagne.com"/>.

Le bourg initial aurait été situé au village de Ker Vorn, sur un replat au pied de la « Montagne de Laz » et le bourg aurait été déplacé à son emplacement actuel à une date inconnue.

Guillaume Anceau, écuyer originaire de la paroisse de Laz, connétable de Guingamp, soutint Charles de Blois pendant la guerre de Succession de Bretagne et fut fait prisonnier lors de la bataille d'Auray en 1364<ref name="infobretagne.com"/>.

La baronnie de Laz

La baronnie de Laz, dont l'origine est inconnue, comprenait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Citation bloc

Plusieurs seigneuries relevaient de la baronnie de Laz : Coatbihan, Kerorhant, Les Salles, Stancorven, Rosilis-Ploué, Guern-an-Bastard et Le Plessis dans la paroisse de Laz, Kerbigodou et La Salle-Penquélen dans la trève de Saint-Goazec, La Villeneuve, Crec'hanveil et Kerguiridic en Trégourez, Keromnès en Coray. Le baron de Laz était premier prééminencier dans des églises et chapelles avoisinantes comme celles de Saint-Germain, de Notre-Dame et de Saint-Augustin en Laz, de Notre-Dame de Trévaré [Trévarez], de Saint-Pierre et de La Madeleine en Saint-Goazec, de Saint-Idunet et de Notre-Dame-de-Ponthouar en Trégourez<ref name="gallica.bnf.fr"/>.

À partir de 1486, la baronnie de Laz appartient à la famille de Laval. En 1486, les seigneurs de Laz font extraire du schiste ardoisier au lieu-dit Mengleuz-Moguer en Saint-Goazec<ref>Léna Gourmelen, Ardoise en Bretagne, Coop Breizh, 2008, Modèle:ISBN.</ref>.

En 1576, le roi de France Henri III annexa au marquisat de La Roche-Laz (en Saint-Thois) qu'il venait de créer au profit de Troilus de Mesgouez la seigneurie de Botiguigneau<ref>La seigneurie de Botiguigneau se trouvait en Châteauneuf-du-Faou</ref> et la baronnie de Laz. Après le décès de ce dernier, qui n'eut pas d'enfant, le marquisat et la baronnie, dont sa nièce Anne de Coatanezre hérita, passa par son mariage avec Charles de Kernezné aux mains de cette famille qui habitait le manoir de Trévarez<ref>L'ancien manoir de Trévarez-Saint-Goazec.</ref> en Saint-Goazec. Modèle:Article détaillé

Époque moderne

Un aveu d'Anne de Laval concernant la seigneurie de Kergorlay<ref>La seigneurie de Kergorlay ou Guergorlay, une juveigneurie du Poher, dépendait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la maison de Montfort-Gaël et s'étendait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la totalité des paroisses de Motreff, Spézet, Laz et Trégourez, ainsi que sur des parties de celles de Saint-Goazec, Châteauneuf-du-Faou, Saint-Hernin et Plévin, voir http://www.motreff.fr/accueil_motreff/la_commune/historique</ref> date de 1543<ref>Selon Bertrand de Boussillon, La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique, accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, tome 4, 1895-1904, le document se trouve aux archives du département de Loire-Atlantique, voir sur gallica.bnf.fr.</ref>.

En 1592, Guy Éder de La Fontenelle, sinistre brigand-ligueur, s'abrita un temps dans la forêt de Laz pour commettre ses exactions dans les régions avoisinantes<ref>J. Baudry, La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue : 1574-1602, L. Durance, Nantes, 1920, consultable sur gallica.bnf.fr.</ref>.

La juridiction du marquisat de La Roche-Laz tint ses audiences alternativement à Laz et à Briec : Modèle:Citation bloc

Les marquis de La Roche-Laz tiraient profit des pêcheries, louées à un prix élevé, exploitées dans l'Aulne et l'Odet, ainsi que du bois des nombreuses forêts avoisinant Laz où, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la marine venait, depuis Brest et Lorient, faire des coupes nombreuses et importantes<ref>R. Delaporte, « Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1913, consultable sur gallica.bnf.fr.</ref>.

En 1648, Charles de Kernezné, marquis de La Roche-Helgomarc'h et baron de Laz, obtient par lettres patentes l'autorisation de faire tenir à Laz un marché tous les mardis.

En Modèle:Date-, le père Julien Maunoir prêcha une Mission à Laz (et une à Saint-Goazec en Modèle:Date-) ; c'est en cette occasion que la famille de Kernezné s'engagea à financer en partie la construction de la nouvelle église et que furent créées les confréries des Trépassés et du saint Rosaire, à l'origine des deux retables qui se trouvent encore dans l'église. Ses grandes dimensions étonnent, mais s'expliquent par le projet d'en faire un lieu de pèlerinage pour la Vierge miraculeuse de Trévarez, finalement restée dans la chapelle Notre-Dame-des-Portes à Châteauneuf-du-Faou. Les ennuis de Luc Joseph de Kernezné, compromis dans la conspiration de Pontcallec, et en bonne partie alors ruiné, expliquent que la famille de Kernezné ne finança finalement que le bois et la charpente. L'ancienne église datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dédiée à saint Germain et située deux cents mètres plus au sud continua à être aussi utilisée pendant une vingtaine d'années. Sa ruine existe encore sur le cadastre de 1834.

Fichier:Laz Carte de Cassini.jpg
Carte de Cassini de Laz et de ses environs (1784).

L'hôpital de charité de Laz, fondé par Christophe-Paul de Robien existe depuis 1775 et existait encore en 1850, de même qu'une prison<ref>Jean-Pierre Goubert, Malades et médecins en Bretagne 1770-1790, Institut Armoricain de Recherches Historiques, 1974.</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Laz en 1779 : Modèle:Citation bloc

Révolution française

La paroisse de Laz et sa trève de Saint-Goazec, qui comprenaient alors 332 feux, élurent quatre délégués (Joël David, Ambroise Bizien, Joseph Le Guével, Louis Le Duigou), pour les représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2</ref>.

Le Modèle:Date, des domaniers de Trégourez et Laz envahirent le manoir de Trévarez<ref name="Jean-François Boëdec 2012"/>.

Au printemps 1796, chargés par De Bar « de rallier des mécontents du côté de Carhaix et d'étendre l'insurrection dans le Finistère, des racoleurs parcoururent les campagnes de Langolen, Coray, Trégourez, Leuhan, Laz, prenant le nom des déserteurs, des conscrits et même des hommes mariés, et les avertissant, avec des menaces, de se tenir prêts quand on viendrait les réunir »<ref>Daniel Bernard, Recherches sur la Chouannerie dans le Finistère, revue "Annales de Bretagne", 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s/f112.image.r=Perguet.langFR</ref>.

Sous le Consulat, un chouan, Le Goff, garçon-meunier à Pont-Croix (Finistère), dit « La Grandeur », qui faisait partie de la bande qui assassina Yves Marie Audrein, évêque de Quimper, fut abattu dans un hameau de Laz après des combats entre cette bande de chouans et des militaires « bleus » (troupes républicaines) le 27 pluviôse an IX (Modèle:Date).

Marquée par la période révolutionnaire, celle des guerres de Chouannerie et une terre ingrate, la commune ne connaîtra son essor qu'à compter du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, lorsque les amendements et d'autres techniques agricoles en permettent la mise en valeur.

Jacques Cambry écrit : « La forêt de Laz nourrit une telle quantité de loups, de sangliers, qu'ils désespèrent les cultivateurs : ils sont obligés de veiller la nuit dans les communes, pour éloigner ces animaux. On trouve des daims, des cerfs, des biches, des chevreuils, des blaireaux, des hermines, des belettes et des renards dans cette forêt : ils n'y sont plus en aussi grand nombre. Les malfaiteurs ont de tout temps choisi cette retraite : elle les met à l'abri des poursuites de la justice »<ref>Jacques Cambry, "Voyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795". Imprimerie-Librairie du Cercle Social, An VII 1799 (réédition "Société archéologique du Finistère", Quimper, 1999 [[[:Modèle:ISBN]]])</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1843, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent Laz : pour une superficie totale de Modèle:Unité, la commune possède alors Modèle:Nombre de terres labourables, Modèle:Nombre de prés et pâtures, Modèle:Nombre de bois (la forêt de Laz, d'une superficie de Modèle:Nombre et qui appartenait alors à Madame de Pont-Bellanger, propriétaire du manoir de Trévarez, est située en majeure partie dans la commune de Saint-Goazec), Modèle:Nombre de vergers et jardins, Modèle:Nombre de landes et incultes. Six moulins existaient alors (Le Ster, Stan-Corvan, Tréveil, Kerguéré, du Plessis). Les auteurs précisent que « Laz est situé sur un plateau d'où l'on jouit d'une superbe vue » et « on parle le breton »<ref>Jean-Baptiste Ogée, A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la Province de Bretagne, 1843, consultable sur book.google.fr.</ref>.

L'épidémie de scarlatine de 1851

En 1851 une épidémie de scarlatine se répand dans toute la région de la montagne de Laz ; le docteur Le Breton, médecin dans l'arrondissement de Châteaulin, écrit : « La scarlatine attaquait surtout les jeunes enfants et comme pour eux, dans le pays, on n'appelle jamais ni médecin ni prêtre, on apprenait à la foire au bourg leur maladie et leur mort. D'ailleurs, les habitants de la campagne, persuadés que la scarlatine a une marche fatale comme la variole, se gardaient pour la plupart d'appeler un médecin près de leur enfant, leur prodiguaient le vin et les excitants de toute espèce, leur fournissaient tout ce qu'ils pouvaient demander et négligeaient entièrement les plus simples précautions hygiéniques »<ref>Annick Le Douguet, "Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés", éditions Le Douguet, 2017, Modèle:ISBN.</ref>.

L'affaire Douglas

James Charles Whyte, dit lord Douglas (c'était le patronyme de sa mère) est un riche et excentrique anglais né en 1820 en Écosse, séparé de son épouse, qui vivait dans un manoir de Laz. Il avait les cheveux roux raison pour laquelle il était surnommé "Barbe Rouge". En 1866, il prit à son service comme gardeuse de vaches une fillette de 6 ans, Marie Yvonne Louarn<ref group=Note>Marie Yvonne Louarn, née le Modèle:Date- à Laz.</ref>. Une dizaine d'années plus tard, elle devint sa maîtresse, ce qui fit scandale. Douglas s'en sépara alors et elle se maria en 1877 avec un journalier de Laz, Louis Bilien. Mais, quelques mois après son mariage, elle s'enfuit avec Douglas, probablement en Grande-Bretagne, après que celui-ci eut mis en vente sa propriété de Laz, ce qui provoqua un nouveau scandale qui défraya la chronique<ref>Annick Le Douguet, "Violence au village", Presses universitaires de Rennes, 2014, Modèle:ISBN.</ref>.

La deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Frank Davies<ref>Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs que vingt ans plus tard.</ref> fait cette description de la campagne aux alentours de Laz et Saint-Goazec dans un livre publié initialement en anglais en 1875 : « Chaque fourré, à une certaine distance de la ville, abrite un renard, un loup ou un sanglier. Et plus, dans certains d'entre eux, comme Laz, Coat-Quéinnec et Kilvern [en Saint-Goazec], on trouve chacune de ces espèces et même des chevreuils et du plus petit gibier »<ref>Frank Davies, Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne, éditions des Montagnes Noires, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

La présence de loups a provoqué de nombreux récits plus ou moins imaginaires, comme celui-ci : Modèle:Citation bloc En 1862, le chemin de grande communication no 3, allant de Rosporden à Châteauneuf-du-Faou, et passant par Laz, est livré à la circulation, excepté sur une longueur de Modèle:Nombre, dans la Montagne de Laz, qui est en voie d'achèvement<ref>« Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère », 1862. Consultable sur gallica.bnf.fr.</ref>. En 1869, le chemin de grande communication no 41 allant de Châteaulin à Roudouallec et passant par Laz est empierré, son tracé rectifié, et un petit pont construit à Roscannou en Gouézec sur un affluent de l'Aulne<ref>« Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère », 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564642h/f285.image.r=Laz.langFR</ref>.

En 1877, le conseil municipal de Laz demande le rétablissement de ses quatre foires « qui avaient été supprimées jadis […] Les foires de Laz donneront lieu à d'importantes transactions de bouvillons d'élevage venant du Léon, en bœufs d'âge, retournant sur le versant nord [de l'Aulne] pour y être engraissés. Les moutons seront conduits en fortes quantités. Le cheval, dit bidet, y sera aussi amené […] ». Le Conseil général du Finistère donna un avis favorable alors que des demandes antérieures, par exemple en 1871, avaient été refusées<ref>« Commune de Laz. Demande de création de quatre foires », Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1877, consultable sur gallica.bnf.fr et Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1871, consultable sur gallica.bnf.fr.</ref>.

Un rapport du Conseil général du Finistère indique en août 1880 que Laz fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f436.image.r=Pleuven?rk=107296;4</ref>.

En Modèle:Date-, une épidémie de petite vérole sévit à Laz, faisant plusieurs victimes<ref>Journal La Lanterne, Modèle:N°, 20 mars 1888. Consultable sur gallica.bnf.fr.</ref>.

Jean Cosquer<ref>Jean Cosquer, né le Modèle:Date à Kerlochouarn en Laz, marié le Modèle:Date à La Roche-sur-Yon.</ref>, cultivateur, soldat du 118e régiment de ligne, fut condamné à mort par le conseil de guerre pour « voies de fait » et « outrages » en Modèle:Date-. Sa peine fut commuée en 10 ans de détention, avec dégradation militaire<ref>L'Union agricole et maritime, numéro du 3 octobre 1890 et Le Petit Journal, numéro du 2 décembre 1890.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:201 Laz.JPG
Laz : le monument aux morts.

La Belle Époque

Dans un rapport daté de Modèle:Date-, le préfet du Finistère indique qu'à Laz « seulement un tiers de la population comprend le français »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Déclarée d'utilité publique le Modèle:Date, la ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Châteauneuf-du-Faou à Rosporden, longue de 39 km, fut mise en service le Modèle:Date. Elle desservait les gares de Saint-Thois-Pont-Pol, Laz, Trégourez, Guernilis, Coray, Tourc'h, Bois-Jaffray-Saint-Guénal et Elliant. Elle ferma dès 1933 /1935 ?

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Laz<ref name="memorial-genweb.org">Memorialgenweb.org - Laz : monument aux morts</ref> porte les noms de 66 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, quatre au moins (Joseph Balaven, Louis Calvary, Pierre Calvez, Jean Marie Riou) sont morts sur le front belge lors de la Course à la mer, deux (Hervé Le Du<ref>Hervé Le Du, né le Modèle:Date à Laz, canonnier au 242e régiment d'artillerie de campagne, mort des suites d'une maladie contractée en service le Modèle:Date à Bitola (alors en Serbie, actuellement en Macédoine)</ref> et Pierre Morvan<ref>Pierre Morvan, né le Modèle:Date à Laz, marsouin au 57e régiment d'infanterie coloniale), disparu le Modèle:Date lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr (Turquie)</ref>) au moins sont décédés dans les Balkans alors qu'ils étaient membres de l'Armée française d'Orient, la plupart des autres sont décédés sur le sol français.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Laz<ref name="memorial-genweb.org" /> porte les noms de 14 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, un soldat, Louis Rospars<ref>Louis Rospars, né le Modèle:Date à Laz, soldat au [[9e armée (France)#Organigramme|Modèle:33e de chars de combat]], tué à l'ennemi le Modèle:Date (il semble qu'il ait été gazé dans son char) à Jandun (Ardennes)</ref> qui fut décoré de la Croix de guerre avec palmes ; un autre soldat, Joseph Le Du<ref>Joseph Le Du, né le Modèle:Date à Laz, mort en captivité en Allemagne le Modèle:Date à Altengrabow (Allemagne)</ref> est mort en captivité en Allemagne.

Alain Le Bris, né le Modèle:Date- à Quimper, entré dans le réseau de résistance Vengeance au printemps 1943, en même temps que son frère Corentin Le Bris (né en 1924), participa au maquis de Laz-Saint-Thois, implanté principalement dans le bois du Plessis, dirigé par Morillon, fut arrêté en mai 1944 à la chapelle de Lorette en Plogonnec en mai 1944 et déporté au camp de concentration de Buchenwald (il décéda en 1964 des suites de sa déportation). Ce maquis devint à partir de juillet 1944 le « bataillon Normandie », basé à Kerallé en Leuhan et au Plessis en Laz ; il fut dirigé à partir de son parachutage dans le cadre de l'opération Jedburgh le Modèle:Date- par le capitaine Jean Bernard<ref>Les Amis de la Résistance du Finistère, "Résistants et maquisards dans le Finistère. Témoignages", Keltia Graphic, 2008, Modèle:ISBN.</ref>.

L'après-Seconde-Guerre-mondiale

Six soldats originaires de Laz (François Grall, Jean Le Guen, Louis Le Berre<ref>Louis Le Berre, né le Modèle:Date à Laz, marsouin au 22e régiment d'infanterie coloniale, mort des suites de maladie contractée en service le Modèle:Date à Dalat (Annam)</ref>, Yves Nédélec<ref>Yves Nédélec, maître-pilote à la flottille 4F, décédé le Modèle:Date dans le Golfe du Tonkin</ref>, Noël Queffelec<ref>Noël Queffelec, né le Modèle:Date à Saint-Goazec, adjudant-chef au régiment de marche du Cambodge, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Sway Rieng (Cambodge)</ref>, Louis Riou) sont morts pendant la guerre d'Indochine et deux (Antoine Herpe, Raymond Keraval) pendant la guerre d'Algérie<ref>https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=8846&dpt=29.</ref>.

La discothèque Le Point de Vue ouvre en 1971 ; elle compte rapidement deux salles aux ambiances différentes, l'une rentre, l'autre pour les plus jeunes, attirant au plus fort de son activité parfois près de Modèle:Nobr personnes. Le Modèle:Date- la discothèque est détruite par un incendie, mais est restaurée et rouvre en 1998. Les mesures sanitaires prises pour lutter contre la pandémie du Covid 19 entraînent la fermeture de la discothèque en 2021 et sa mise en vente<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La société « Total Solar », une filiale du groupe Total pour les énergies nouvelles, projette d'installer Modèle:Nobr panneaux solaires dans les 62 hectares des anciennes carrières du Plessis ; cette centrale photovoltaïque, qui ouvrirait en 2020, pourrait alimenter l'équivalent de Modèle:Nb en électricité et serait la plus importante de Bretagne<ref>Journal Le Télégramme, n° du 19 mars 2019 et https://www.letelegramme.fr/bretagne/laz-un-projet-de-centrale-solaire-pour-10-000-foyers-10-10-2018-12103020.php.</ref>.

Le trou de l'ancienne carrière du Plessis constitué une rëserve d'eau potable, pour l'instant inexploitée, mais à l'avenir son volume d'eau pourrait alimenter le bassin de l'Odet en période d'étiage pou apporter un volume complémentaire pour la production d'eau potable<ref>Modèle:Article.</ref>.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:…

Démographie

Modèle:Population de France/section

Après avoir culminé dans les années 1920, la population a régulièrement décru depuis. Ces cinq dernières années, une nouvelle population s'installe progressivement, beaucoup travaillant à Châteauneuf-du-Faou, Briec, Quimper, Carhaix et participe au renouveau du bourg et des villages.

Monuments et sites

  • Le calvaire du cimetière a été édifié entre 1527 et 1563 ; il fut construit par Yvon Fichaut. Il a été déplacé (il se trouvait sur la place au sud de l'église et a été placé dans le cimetière) et restauré en 1965.

Personnalités

  • Françoise Magdeleine Josèphe de Kernezné<ref>Fille de Joseph Marie de Kernezné (1722-1784) et de Marie Françoise Ursule de Coroller</ref>, née le Modèle:Date au manoir du Plessis en Laz, fut religieuse sous le nom de sœur Marie de Jésus ; à partir de 1786 supérieure du monastère des Augustines, des religieuses hospitalières, à Auray, arrêtée un temps pendant la Terreur avant de se réfugier à Lannion, puis d'être réélue supérieure du monastère d'Auray à plusieurs reprises entre 1811 et sa mort survenue le Modèle:Date dans ce monastère où elle fut enterrée. Sa sœur Marie Félicité Céleste de Kernezné, née en 1755 aussi au manoir du Plessis, fut aussi religieuse dans ce même monastère<ref>http://piquetjm.ns5-wistee.fr/cybervillage/viewtopic.php?p=379&sid=f25678c25357900da79099d517df42bd</ref>.
  • Louise du Bot du Grégo, née le Modèle:Date- à Trévarez, (à la limite entre Saint-Goazec et Laz), alors un simple manoir servant de relais de chasse, que son père, qui se prévalait du titre de marquis du Grégo et de la Roche-Helgomarc'h, possédait. Elle est mariée au vicomte de Pontbellanger, un noble d'origine normande ; elle participe comme lui à la chouannerie en 1793. Après l'émigration de son mari en Angleterre, on pense, sans en avoir la preuve, qu'elle devint la maîtresse du Lazare Hoche dont elle fut une espionne, contribuant à l'arrestation de Charette ; on dit à tort qu'elle aurait même dénoncée son mari, tué lors d'un combat à Médréac par des troupes républicaines ; on dit aussi qu'elle aurait contribué à l'échec de l'expédition d'Irlande de 1796, Hoche préférant sa galante compagnie à la préparation de l'expédition. On dit en fait beaucoup de choses sans en apporter la moindre preuve. Après la mort de son mari, elle épouse en 1797 le colonel républicain Michel Bonté (futur général) et devient ensuite baronne d'Empire. Elle décède le Modèle:Date- et son corps est inhumé dans la chapelle Saint Hubert de Trévarez avant d'être transféré dans le cimetière de Saint-Goazec<ref>Modèle:Article.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Articles de Goulven Péron sur Laz :
    • « Les seigneuries de la Roche, Botiguigneau et Laz avant 1576 », Cahier du Poher, no 28, Modèle:Date-
    • « Soldats de la vallée de l’Odet morts à la guerre 14-18 (Coray, trégourez, Leuhan, Laz) », Cahier du Poher, no 21, Modèle:Date-
    • « Mutation d'une légende bretonne : La Santirine », Cahier du Poher, no 24, Modèle:Date-
    • « L'abbé Rochon et le projet de canal dans les Montagnes de Laz », Lettre du Poher, no 18, Modèle:Date-
    • « Le notaire Alain Moreau (1739-1799) », Lettre du Poher, no 18, Modèle:Date-
    • « Les Balavenne de Laz : Histoire d'une famille », Cahier du Poher, no 22, Modèle:Date-
    • « Les seigneurs de Rosily », Cahier du Poher, no 23, Modèle:Date-
    • « Le clergé de Laz de 1754 à 1800 », Cahier du Poher, no 37,
    • « Les noms de lieux de Laz », Cahier du Poher, no 46, Modèle:Date-
  • Annick Fleitour, Le petit train Rosporden-Plouescat, Quimper, Éditions Ressac, 2001. Modèle:Commentaire biblio

Articles connexes

Liens externes

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