Coray

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Modèle:Infobox Commune de France

Coray {{#ifeq:1|0|[kɔʁε]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle fait partie du canton de Châteauneuf-du-Faou, de la Communauté de communes de Haute Cornouaille et du Pays du Centre Ouest Bretagne.

En Modèle:Population de France/dernière année, la commune compte Modèle:Unité nommés Corayens.

Géographie

Situation

La commune fait partie traditionnellement du Pays Glazik. Elle est située à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Quimper.

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Hydrographie : Le « pays des trois rivières »

La commune est limitée au nord-ouest par le fleuve côtier Odet, qui la sépare de Trégourez et Langolen, et au nord-est par le Dour Kerdréoret, affluent de rive gauche de l'Odet, qui la sépare de Leuhan ; d'autres modestes affluents de rive gauche de l'Odet, le Stêr Pont Herrou et le ruisseau de Creac'h Pinvidic, drainent la partie nord-ouest du finage communal. Au sud, la commune est séparée de Tourc'h et Elliant par le Jet, qui a sa source au sud du bourg et qui, lui aussi, est un affluent de rive gauche de l'Odet. Enfin à l'est, le fleuve côtier Aven a sa source au nord-est du bourg de Coray et, coulant vers le sud, sa partie amont sert aussi un temps de limite communale avec Tourc'h. Pour ces raisons, la commune est surnommée « le pays des trois rivières ».

Relief et paysages

Les altitudes au sein du finage communal descendent jusqu'à 76 mètres dans la partie aval de la vallée de l'Odet, près de Ty Nevez Kerhua, mais jusqu'à 124 mètres seulement dans la vallée du Jet au sud-ouest de Lannurien et 175 mètres dans celle de l'Aven au sud de Coat Grantic. Le point le plus haut de la commune se situe juste au nord-est du bourg de Coray, entre Brec'horay et Kerhuel, à 257 mètres d'altitude ; le bourg est lui-même en position assez élevée, entre 225 mètres et 188 mètres d'altitude. Au nord de la commune, le massif de Menez Gouaillou, bien que n'atteignant que 168 mètres d'altitude, forme un relief bien visible dans le paysage, car il domine d'une quarantaine de mètres au moins les régions avoisinantes.

La commune présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et de fermes isolées. Autour du bourg, quelques lotissements se sont créés dans les dernières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et celles du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ainsi qu'une zone industrielle et artisanale au sud-ouest du bourg, le long de la route départementale n° 15 en direction de Quimper.

Modèle:Images

Géologie

La petite éminence en granulite du « Menez Goaillou », située à l'extrême nord de la commune à 3,5 kilomètres au nord-ouest du bourg, s'élève à Modèle:Unité d'altitude et forme une ellipse longue d'environ Modèle:Unité et large de Modèle:Unité, dominant d'une trentaine de mètres les schistes briovériens de la rive gauche de l'Odet. Une douzaine de carrières qui entament ses flancs<ref>Louis Chauris et François Le Bail, Le massif de granulite de Menez Gouaillou en Coray (Finistère), "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", octobre 1959, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6564977z/f11.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref> étaient autrefois en activité car ce site fournissait sous une forme facilement exploitable une pierre de construction de bien meilleure qualité que le schiste environnant. Cette pierre se distingue par la présence de petites tâches rouillées qui proviennent de l'altération météorique de l'arsénopyrite. On retrouve ces pierres dans l'habitat à Coray et dans les communes alentour ainsi que dans certains édifices religieux locaux comme la partie inférieure du clocher-porche de l'église de Coray construit entre 1705 et 1707<ref>Modèle:Article.</ref>. De beaux cristaux d’apatite ont été trouvés à Menez Goaillou<ref>Louis Chauris, "Minéraux de Bretagne", Les éditions du Piat, 2014, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

On trouve abondamment dans les environs de Coray des pierres connues sous le nom de Pierres-de-Croix (formant des prismes hexagonaux réguliers, parfois se recoupant à angle droit et ayant alors l'aspect d'une croix) ; leur nom scientifique est staurotide.

Transports

La commune est traversée par trois routes départementales qui se croisent dans le bourg, la D 15 qui va de Quimper à Gourin et, au-delà, permet d'atteindre Carhaix ou Rostrenen ; la D 36, qui lui est perpendiculaire et est orientée nord-sud, et qui permet, vers le nord, de parvenir à Châteauneuf-du-Faou et, vers le sud, à Rosporden ; la D 50 est un axe allant de l'ouest-nord-ouest, en direction de Briec à l'est-sud-est en direction de Scaër. Aucune route nationale ni voie ferrée ne traverse la commune, la gare la plus proche étant celle de Rosporden.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,5 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,7 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 10 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1990 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Urbanisme

Typologie

Coray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 4,2 % 132
Terres arables hors périmètres d'irrigation 42,8 % 1345
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 11,2 % 352
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 38,0 % 1195
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 3,9 % 122
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Toponymie

Modèle:…

Histoire

Modèle:…

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Préhistoire

Un dépôt d'épées datant de l'âge du bronze a été découvert à Penhoat (lors de la destruction d'un alignement de menhirs en 1927) et du matériel d'orfèvre (une enclume, des pointes de lances à douille et un lot de haches à talon<ref>Modèle:Lien web.</ref>), datant de 80 à 700 avant J.-C., à Keranfinit<ref>Pierre-Roland Giot, Jacques Briard, Louis Pape, "Protohistoire de la Bretagne", éditions Ouest-France Université, 1995.</ref>.

Antiquité

Coray était sous l'occupation romaine un nœud de communication important. Certains auteurs dont Jean-Pierre Brunterc'h, pensent que Coray est le Corophesium mentionné dans les « Annales de Lausanne » pour l'année 818. La voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) à Civitas Aquilonia (Quimper) passait par Roudouallec et Coray, où elle croisait la voie romaine allant de Concarneau à Morlaix<ref>René Kerviler, "Étude critique sur la géographie de la presqu'île armoricaine au commencement et à la fin de l'occupation romaine", 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57839621/f91.image.r=Roudouallec?rk=686698;4</ref>.

Toponymie et origines

Attestée sous la forme Coroe au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Sur les cartulaires de Landévennec</ref>.

Doit son nom à un certain Coroe dont l'anthroponyme dériverait de Cor - famille, clan, groupe et du suffixe oe, désignant très couramment un nom en vieux-breton Modèle:Référence nécessaire.

Le nom « Trégourez » proviendrait du breton Tre (en français « au-delà ») et le suffixe gourez serait une déformation de « Coray », le nom complet signifiant donc « au-delà de Coray », mais cela reste très incertain. Selon une autre explication, finalement assez voisine de la précédente, le nom Dreo-Gouere signifierait « La trève du bas » et C'horre, à l'origine du nom « Coray », « la trève du haut »<ref>Jean-François Boëdec, "Histoire secrète des Montagnes Noires", éditions des Montagnes Noires, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Moyen Âge

Coray serait une grande paroisse de l'Armorique primitive, qui aurait englobé, outre Coray, Leuhan et Tourc'h<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le nom de Coray apparaît dans le cartulaire de Landévennec, sous le nom de Choroe, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À la même époque le nom est noté Coroe dans le cartulaire de Sainte-Croix de Quimperlé et dans le cartulaire des Églises de Quimper. Selon Arthur de la Borderie, citant le cartulaire de Landévennec, vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un moine ou ermite disciple de saint Guénolé « nommé Ratian ou Ratian, à la fois barde et prêtre (...) semble avoir évangélisé toute la région comprise de Langolen au Faouët, et notamment les paroisses de Tourch, de Corai [Coray] et de Scaër ; il habitait, sur le territoire de cette dernière, un petit monastère appelé de son nom Lan-Ratian [Larragen de nos jours], et avait pour compagnon, au moins pour voisin, le pieux Tanvoud, émule de ses vertus et de ses travaux »<ref>Arthur de la Borderie, La Cornouaille au temps du roi Grallon, "Revue de Bretagne et de Vendée", janvier 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1102548/f89.image.r=Argol</ref>.

Une motte féodale se trouve à Kastel-Herrou et deux autres existaient à Kerdavid et Kervrec'h, qui ont été détruites<ref>Patrick Kernevez, "Les fortifications médiévales du Finistère : mottes, enceintes et châteaux", Institut culturel de Bretagne-Skol-Uhel ar vro (Rennes), 1997</ref>.

Saint-Tridan était la principale maison seigneuriale de la paroisse ; elle était possédée par la famille Le Rouxeau de Saint-Dridan, seigneurs de Saint-Dridan, de la Villepierre, de Kerguelen, de Bossulan, etc., dont les héritiers, Alain et Charles Le Rouxeau (enfants mineurs d'Ollivier de Rouxeau, décédé, et de Françoise Le Guillou), furent confirmés dans leurs titres de noblesse devant la Chambre de réformation le Modèle:Date car ils parvinrent à prouver leur ascendance noble en remontant jusqu'à Henry Le Rouxeau, époux de Clémence Tréanna, grâce à un acte daté de 1470<ref>Georges Le Gentil de Rosmorduc, "La noblesse de Bretagne devant la chambre de la réformation, 1668-1671 : arrêts de maintenue de noblesse", tome 1, 1896-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55869664/f556.image.r=Dridan?rk=128756;0</ref>.

La seigneurie des Salles appartenait, en 1300, à l'évêque de Quimper dont le manoir éponyme était une de ses résidences. La seigneurie de Keromnès dépendait de la baronnie de Laz et une autre partie de la paroisse de Coray de la seigneurie de La Roche-Helgomarc'h, et partiellement du fief des évêques de Quimper qui possèdent une résidence au Salle (aujourd'hui Salou), résidence qui plusieurs fois au cours des siècles servira de refuge au chapitre cathédral de Quimper, à la suite notamment d'un épisode de peste qui toucha Quimper en 1484.

En 1483, alors que la peste ravageait le diocèse de Quimper, provoquant notamment la mort de l'évêque Guy du Boschet<ref>Fuyant la peste, Guy du Boschet se réfugie à Nantes où il meurt le Modèle:Date.</ref>, le chapitre de Quimper s'assembla dans l'église de Corrai [Coray] pour y nommer des Grands-Vicaires<ref name="Ogée">Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist01og/page/236</ref>.

Époque moderne

Le manoir des Salles et ses dépendances fut vendu dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Louis Auffret, notaire royal à Quimper, qui y fit souche. Quatre siècles plus tard, la plupart des villages de Coray et des communes environnantes recensent encore des descendants de cette famille<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Coray en 1778 : Modèle:Citation bloc

Révolution française

Le Modèle:Date, Ambroise Rivoal, qui avait remplacé Jérôme Kergourlay, recteur de Coray depuis 1787 et jusqu'en 1791, démissionne de sa charge de curé constitutionnel de Coray.

Au printemps 1796, chargés par De Bar « de rallier des mécontents du côté de Carhaix et d'étendre l'insurrection dans le Finistère, des racoleurs parcoururent les campagnes de Langolen, Coray, Trégourez, Leuhan, Laz, prenant le nom des déserteurs, des conscrits et même des hommes mariés, et les avertissant, avec des menaces, de se tenir prêts quand on viendrait les réunir »<ref>Daniel Bernard, Recherches sur la Chouannerie dans le Finistère, revue "Annales de Bretagne", 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s/f112.image.r=Perguet.langFR</ref>.

Nicolas Moreau, né en 1764 à Dinéault, prêtre insermenté, fut déporté à l'île d'Aix en 1794, fut recteur d'Argol entre 1802 et 1814, avant de devenir recteur de Coray où il mourut le Modèle:Date<ref>Chanoines Paul Peyron et Jean-Marie Abgrall, Notices sur les paroisses : Crozon, "Bulletin de la commission diocésaine d'histoire et d'archéologie", 1907, Quimper, consultable http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_notices/crozon.pdf</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

L'actuel CD 15 (la route de Quimper à Gourin passant par Coray) n'était au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qu'un chemin à ornières que les voyageurs devaient éviter la nuit tombée car c'était un véritable coupe-gorge où sévissaient des bandes organisées spécialisées dans le vol des chevaux et des bœufs, repérés préalablement par un réseau de mendiants qui parcourait les fermes du voisinage. Vers 1850, près d'une dizaine de brigands sévissaient et las attaques étaient particulièrement nombreuses les soirs de foire à Quimper<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Coray en 1853 : Modèle:Citation bloc

Les tisserands de la région de Coray étaient spécialisés dans la fabrication de tissus destinés aux vêtements de style breton ; leur activité, et celle de la culture du lin et du chanvre, déclina au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

En 1871, l'officier de santé Ropers, installé à Coray, porta plainte contre la veuve Justin, médicastre dans le même bourg, se plaignant que presque toutes les personnes malades lui font appel. Alors qu'une épidémie de variole sévit dans le village, « Sur 97 personnes qui on succombé aux maladies dans la commune dans les mois de janvier et février de cette année, je n'ai été appelé qu'auprès de 5 ou 6 malades, presque tous les autres ont été visités par la veuve Justin »<ref>Annick Le Douguet, "Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés", éditions Le Douguet, 2017, Modèle:ISBN.</ref>.

La veuve Justin utilisait notamment l'élixir tonique antiglaireux du docteur Guillié<ref>http://lamalleapapa.com/marque/elixir-du-docteur-guillie</ref> pour traiter tous les maux de ses patients.

Entre 1888 et 1890, près de Modèle:Nobr personnes originaires de la région d'Elliant, Scaër, Coray, Roudouallec et Le Faouët émigrèrent en Argentine (Modèle:Nobr français en tout émigrèrent vers l'Argentine pendant ces années)<ref>Josette Jouas, Christian Le Corre et Christiane Jamey, "Ces Bretons d'Amérique du Nord", éditions Ouest-France, 2005, Modèle:ISBN et https://www-letelegramme-fr.cdn.ampproject.org/v/s/www.letelegramme.fr/_amp/640/5583640.php?amp_js_v=a6&amp_gsa=1&usqp=mq331AQHKAFQArABIA%3D%3D#aoh=16104509915325&referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com&amp_tf=Source%C2%A0%3A%20%251%24s&ampshare=https%3A%2F%2Fwww.letelegramme.fr%2F</ref>.

Une épidémie de dysenterie survint à Coray en 1895 ; elle valut au docteur Herland, médecin de Coray, une médaille de bronze décernée par l'Académie nationale de médecine<ref>"Bulletin de l'Académie nationale de médecine", 189, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96432037/f845.image.r=Rosporden</ref>. Une nouvelle épidémie de dysenterie survint en novembre 1900 dans les communes de Spézet et Coray, provoquant la mort d'au moins Modèle:Nombre ; les Sœurs de Coray et de Spézet furent poursuivies pour « exercice illégal de la médecine et de la pharmacie », le procureur de la République de Châteaulin estimant que « la sécurité des malades se trouvait compromise par suite du traitement des Sœurs » auxquelles il reproche un « zèle intempestif » ; leur avocat souligna qu'elles agissaient « par dévouement » car « dans la région où elles ont prodigué leurs soins, beaucoup de malades meurent sans vouloir appeler le médecin »<ref>Journal des débats politiques et littéraires, n° du 18 décembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k470053b/f3.image.r=Coray?rk=450646;0</ref>. Les supérieures des deux établissements religieux de Coray et Spézet furent condamnées chacune à Modèle:Nobr francs d'amende, ce qui provoqua l'indignation de nombreux habitants des deux communes, « nos sœurs ont toujours soigné avec beaucoup de dévouement (...) les malades (...) avec un zèle désintéressé »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 21 novembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6390763/f3.image.r=Coray?rk=21459;2</ref>.

En 1878, l'école communale de Coray « est installée actuellement dans un local très défectueux » et la commune projette la construction d'une nouvelle école : le Conseil général du Finistère consent une subvention de Modèle:Nobr francs à la commune qui « consacre à cette construction et qu'elle va être obligée de s'imposer de nouveaux sacrifices pour une maison d'école de filles dont elle a le plus grand besoin »<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", avril 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565128t/f64.image.r=Coray?rk=1437775;2 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565128t/f94.image.r=Coray</ref>. Une maison est achetée, pour servir d'école des filles, en 1880<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562053m/f262.image.r=Coray?rk=107296;4</ref>.

Entre 1880 et 1890, un escroc se disant argentin berna environ un millier de malheureux candidats à l'émigration dans la région de Scaër, Coray et Elliant, parvenant à leur soutirer de l'argent avant de disparaître. Malgré cela, en 1888-1889 environ un millier de déshérités de cette région des Montagnes Noires émigrèrent vers l'Argentine où ils se retrouvèrent abandonnés et vite sans le sou, n'obtenant pas les concessions qui leur avaient été promises dans la région de Rosario<ref>Abbé Cadic, "Le bulletin de la paroisse bretonne de Paris", 1909, cité par Marcel Le Moal, "L'émigration bretonne", éditions Coop Breizh, 2013, Modèle:ISBN.</ref>.

L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul fut en grande partie reconstruite en 1895.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Coray Course de chevaux.jpg
Course de chevaux à Coray au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (carte postale Villard).

La Belle Époque

En avril 1903, une religieuse des Filles de Jésus, Sœur Saint-Jean-François, fut poursuivie devant le tribunal correctionnel de Châteaulin pour avoir tenu une école clandestine à Coray<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 25 avril 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6399532/f1.image.r=Coray?rk=386268;0</ref>.

Déclarée d'utilité publique le Modèle:Date, la ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Châteauneuf-du-Faou à Rosporden, longue de Modèle:Unité, fut mise en service le Modèle:Date. Elle desservait les gares de Saint-Thois-Pont-Pol, Laz, Trégourez, Guernilis, Coray, Tourc'h, Bois-Jaffray-Saint-Guénal et Elliant. Elle ferma dès 1933.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Coray porte les noms de 121 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, 1 (Henri Le Louet) est décédé sur le front belge lors de la Course à la mer, 5 sont décédés dans les Balkans car ils faisaient partie de l'Armée française d'Orient (Yves Guédès, François Jaffré, Joseph Le Grand, Christophe Le Saux, Pierre Quéméré), 3 sont disparus en mer (Jean Allain, Yves Guinvarch, Guillaume Jacq) ; tous les autres sont décédés sur le sol français. Parmi eux, plusieurs ont été décorés : Grégoire Pérennec reçut la Croix de guerre et la Médaille militaire ; Yves Bourhis, Jean Dréau, Yves Guéguen, Louis Jégou, Louis Le Grand, Pierre Le Guillou, François Paillard, Pierre Paillard et Henri Pérennec la Croix de guerre ; Laurent Courtay la Médaille militaire<ref name="MémorialGenWeb 29041">Memorialgenweb.org - Coraix : monument aux morts</ref>. Un homme et une femme placés de chaque côté du monument aux morts représentent un poilu et l'arrière du front, symbolisé par la femme.

Jean Bouguennec, dont le nom est aussi inscrit sur le monument aux morts, est en fait décédé après la guerre, le Modèle:Date à Ferryville (Tunisie)<ref>Memorialgenweb.org - Jean BOUGUENNEC</ref>.

Le monument aux morts, œuvre du sculpteur René Quivillic, représente une jeune Corayenne orpheline de guerre âgée de vingt ans portant le costume local traditionnel.

L'Entre-deux-guerres

Un alignement de 13 menhirs situé près du village de Penhoat fut détruit en 1927.

En 1932, le curé de Coray tenta vainement d'interdire aux jeunes filles de la paroisse d'aller danser<ref>Y. Grosrichard, Défense de danser, ou le Finistère diocèse disciplinaire, Journal L'Œuvre, n° du 17 avril 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4618961s/f4.image.r=Pleuven?rk=42918;4</ref>.

L'abbé François Mévellec, né à Coray en 1901, succéda à l'abbé François Lanchès (qui était originaire de Châteauneuf-du-Faou) comme aumônier des Bretons du Périgord (par exemple, plusieurs paysans de la région d'Elliant - Coray - Saint-Yvi - Saint-Évarzec émigrèrent entre Beaumont-du-Périgord et Villaréal dans la décennie 1930)<ref>Sylvain Le Bail, "Cœurs de Breizh. Aux Bretons d'ici et d'ailleurs", Les oiseaux de papier, 2009, Modèle:ISBN.</ref>. Modèle:Article détaillé

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Coray porte les noms de Modèle:Nombre mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, des soldats tués pendant la « Drôle de guerre » (Alain Mahé, décédé le Modèle:Date ; Jean Billan, décédé le Modèle:Date) ou à la fin de la guerre (Yves Ficamos, décédé le Modèle:Date)<ref name="MémorialGenWeb 29041" />.

Trois jeunes résistants (les deux frères Grégoire Le Cam<ref>Grégoire Le Cam, né le Modèle:Date à Rosporden</ref> et Jean-Louis Jacob<ref>Jean-Louis Jacob, né le Modèle:Date à Coray</ref>, François Jacob<ref>François Jacob, né le Modèle:Date à Coray</ref>) originaires de Coray furent tués lors des combats de Kernabat (en Scaër) et Quillien (en Tourch) le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Louis Kerangall<ref>Louis Kerangall, né le Modèle:Date à Coray, arrêté le Modèle:Date à Cesson-Sévigné, déporté depuis Compiègne le Modèle:Date vers le camp de concentration de Buchenwald où il meurt le Modèle:Date.</ref> est mort en déportation le Modèle:Date à Buchenwald<ref>http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/29/p6-list-k.htm</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

L'opposition aux barrages écréteurs de crue

Le SIVALODET, syndicat mixte chargé de la gestion du bassin versant de l'Odet, à la demande principalement de la ville de Quimper qui souffre d'inondations chroniques dues pour partie aux crues de l'Odet et surtout au fait d'avoir construit en zone inondable pendant fort longtemps, projette la création de barrages écréteurs de crue en amont de Quimper et particulièrement à Langolen, Landudal et Coray. Ceci soulève des protestations de la part d'une partie des habitants et des municipalités concernées, et particulièrement à Coray<ref>http://www.paysan-breton.fr/article/12539/la-vallee-de-l%92odet-aura.html</ref> en raison du coût, de la dégradation des paysages et des risques, à terme, de multiplier les périodes d'inondations dans la zone des barrages<ref>http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=24239 et http://www.agencebretagnepresse.com/article.php?id=23819</ref>.

Entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date- 620 mm de pluie sont tombés à Coray, ce qui en a fait l'endroit le plus arrosé de la région Bretagne<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 5 février 221.</ref>.

Un legs d'un million d'euros à la commune

Un homme souhaitant rester anonyme a légué à la commune en 2021 ; 10 % de cette somme doivent être utilisés pour acheter des œuvres d'art, le reste devant servir à la construction d'une salle de sport<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Démographie

Modèle:Population de France/section

La population était en légère progression sur la période 2010-2016 (0,6%), un taux similaire à celui de la Bretage mais supérieur à celui du département (0,2 %). La population est relativement jeune (52% des habitants ont moins de 45 ans) mais avec une tendance au vieillissement<ref name=rapportcourdescomptes2020/>.

Langue bretonne

À la rentrée 2017, Modèle:Nombre étaient scolarisés à l’école publique de Leurgadoret en filière bilingue Breton/Français (soit 14,5 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire).

Politique et administration

La commune de Coray fait partie de la communauté de communes de Haute Cornouaille, créée fin 1993, qui regroupe 11 communes comptant en tout un peu plus de Modèle:Nombre. Le budget de la commune est d'environ 1,3 million d'euros dont 200 000 euros au titre de l'assainissement et de l'eau qu'elle gère de manière directe mais qui devait être confiée à terme à l'intercommunalité comme l'exige la réglementation. La commune est faiblement endettée<ref name=rapportcourdescomptes2020/>.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut

|- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Économie

Le secteur tertiaire (commerce, transports, administration, santé et action sociale) est prépondérant avec 63 % des établissements implantés sur le territoire de la commune. Les exploitations agricoles représentent 29 % des établissements. Toutefois la majorité des habitants (76 %) travaillent à l'extérieur de Coray<ref name=rapportcourdescomptes2020>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La commune comporte 33 exploitations agricoles en 2010 (122 en 1988) totalisant une superficie agricole utilisée de Modèle:Unité (Modèle:Unité en 1988). Parmi ces exploitations, 10 sont de petite taille et totalisent à elles toutes 115 hectares. Le cheptel est constitué principalement de bovins : 794 vaches laitières et 511 vaches nourrices en 2010. Les céréales occupent une surface de 401 hectares dont 150 hectares pour le blé tendre et 66 hectares pour le maïs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Jumelages

Modèle:…

Événements

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Légende

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Le petit train Rosporden-Plouescat, Annick Fleitour, Éditions Ressac, Quimper, 2001. [historique de la petite ligne à voie étroite qui desservait Coray de 1912 à 1935].

Liens externes

Modèle:Autres projets

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