Trégourez
Modèle:Infobox Commune de France
Trégourez {{#ifeq:1|0|[tʁeguʁɛs]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, située au cœur de la vallée de l'Odet, est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Communes limitrophes
Description
Trégourez est une commune de Cornouaille située au sud-ouest de la partie occidentale de la Montagne de Laz, appendice des Montagnes Noires ; son finage est assez peu accidenté, l'altitude moyenne est de 130 mètres, les altitudes variant de 216 mètres dans le nord de la commune où les derniers Menez ("hauteur" ou "mont" en breton) des prolongements occidentaux de la Montagne de Laz sont présents (deux hameaux se nomment Ménez Kergréac'h et Le Ménic), à 84 mètres à l'extrême sud-ouest au sud de Penn ar Pont à la confluence de l'Odet, qui sert de limite sud-est de la commune, la séparant de celle de Coray, et de son affluent de rive droite le Guip, dont la source se trouve près du hameau du Ménic. Un autre affluent de rive droite de l'Odet, le ruisseau du Pont Neuf, sépare à l'ouest Trégourez de la commune voisine de Langolen.
La commune fait partie traditionnellement du Pays Glazik. Les habitants et habitantes de la commune de Trégourez sont appelés les Trégourézois et les Trégourézoises.
La commune est totalement rurale, présentant un paysage de bocage et d'habitat dispersé en de nombreux hameaux, certains d'assez grande taille comme Kergréac'h à l'est du bourg, Kerhuon et Keroret à l'ouest et au nord-ouest, Penn ar Pont et Kerléonec au sud et au sud-ouest, etc. Le bourg, édifié sur une légère éminence, connaît une modeste extension en étoile le long des routes ces dernières années. La commune, éloignée des centres urbains (Rosporden est à 16 km, Châteaulin à 20 km, Quimper à 21 km, Concarneau à 26 km) n'est desservie par aucune voie ferrée, ni voie express, mais uniquement par des routes départementales (D36, D51, D336).
Géologie
Le nord de la commune est principalement constitué de grès et la partie sud de schistes. Un filon de kersantite affleure près de Pontouarc'h<ref>Charles Barrois, Légende de la feuille de Châteaulin, "Annales de la Société géologique du Nord", 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5724016b/f69.image.r=Tr%C3%A9gourez</ref>. Des affleurements de poudingue de Gourin existent également<ref>Charles Barrois, Observations sur la constitution géologique de l'ouest de la Bretagne, "Annales de la Société géologique du Nord", 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57251553/f19.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR et Fernand Priem, "La terre avant l'apparition de l'homme : périodes géologiques, faunes et flores fossiles, géologie régionale de la France", J.B. Baillière et fils, Paris, 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2065679/f529.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coray Chat Eau », sur la commune de Coray, mise en service en 1990<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Trégourez est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (59,7 %), terres arables (28,6 %), prairies (6,3 %), zones urbanisées (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %), forêts (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Attesté sous les formes Vicaria Trechoruus<ref name="infobretagne.com">Modèle:Lien web.</ref> et Trechorus au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Tregoures en 1395 et 1400 et Tregourez en 1426<ref name="infobretagne.com" />.
La paroisse serait issue du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Laz.
Tregourez, en breton, sans accent.
Histoire
Héraldique
Préhistoire
Un tumulus d'un mètre de haut et de 35 mètres de diamètre existait dans la parcelle dite Goarem-Coz, près du hameau de Kergarédic, à deux kilomètres environ au nord-ouest du bourg<ref>Paul du Chatellier, Exploration des tumulus des Montagnes Noires (Finistère), "Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques", 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2033297/f322.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>.
Moyen Âge
Dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Trégourez forme une paroisse de l'évêché de Cornouaille, englobant alors les hameaux de Gulvain et Lannarnec, qui dépendent désormais de la commune d'Edern.
Deux mottes féodales sont connues à Trégourez, l'une près de Kerfaro, l'autre au lieu-dit "Coat la Motte", mais il n'en subsiste pas grand-chose, juste un bombement dans un champ pour les deux sites.
La famille de Kerguz, seigneur du dit-lieu de Kerguz, est présente aux réformations et montres de l'évêché de Cornouaille entre 1426 et 1562<ref>Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 2, V. Forest et A. Grimaud, Nantes, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f36.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>. Vers 1500, Yvon de Kerguz, époux de Catherine de Tréanna, offre un vitrail à la chapelle Notre-Dame-de-Ponthouar. Pierre de Kerguz fut abbé de l'abbaye sainte-Croix de Quimperlé entre 1500 et 1520. Deux nobles, Guillaume de Kerguz et Hervé du Quinquis, tous deux archers en brigandine, sont cités à la montre de l'évêché de Cornouaille de 1481 et trois (Barthélémy Le Quinquis, Louis de Kersulien, Charles Le Corre) à celle de 1562<ref name="infobretagne.com"/>.
Les seigneuries de La Villeneuve, Crec'hanveil et Kerguiridic en Trégourez dépendaient de la baronnie de Laz, avant d'être rattachée par la suite au marquisat de La Roche-Helgomarc'h<ref name="gallica.bnf.fr">R. Delaporte, Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207710t/f240.image</ref>. Modèle:Article détaillé
Époque moderne
Un aveu d'Anne de Laval concernant la seigneurie de Kergorlay<ref>La seigneurie de Kergorlay ou Guergorlay, une juveigneurie du Poher, dépendait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la maison de Montfort-Gaël et s'étendait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la totalité des paroisses de Motreff, Spézet, Laz et Trégourez, ainsi que sur des parties de celles de Saint-Goazec, Châteauneuf-du-Faou, Saint-Hernin et Plévin, voir http://www.motreff.fr/accueil_motreff/la_commune/historique</ref> date de 1543<ref>Selon Bertrand de Boussillon, " La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique, accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré", tome 4, 1895-1904, le document se trouve aux archives du département de Loire-Atlantique, voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5535136j/f214.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=42918;4</ref>.
Un recteur de Trégourez a ainsi décrit la paroisse en 1672 : « Dans la haute vallée de l’Odet, sur le versant sur des Montagnes noires, pointe au-dessus des arbres le fin clocher de Trégourez. C’est une paroisse variée d’aspect, étalant la luxuriance de ses bocages et de ses paisibles verdures tout à la lisière des garennes désertiques et vraiment noires de la "montagne" ».
La seigneurie de Gouërec est citée en 1673 ; elle appartenait alors à Anne du Couëdic, épouse de Guillaume du Fresnay, seigneur de Barregan au Faouët. En 1723, elle est la propriété de Jean-Baptiste de Bec de Lièvre, conseiller du roi. Un manoir est construit à Gouërec en 1780 par Jean-Baptiste Mahé et Marie-Élisabeth Floch, un second manoir étant construit plus tard en 1836 par un autre Jean-Baptiste Mahé et Marie-Perrine Saouen. Un autre manoir existait à Kernaliou, propriété successivement des familles Dalayeun puis Le Poulinguen ; il fut reconstruit dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle entre 1764 et 1776 par Yves Le Poulinguen et Corentine Mahé<ref name="knockaertmarthe.unblog.fr">Modèle:Lien web.</ref>.
En 1732, Grégoire de Rostrenen indique dans son Dictionnaire françois celtique ou françois breton : « Il y a 13 feux dans Trégourez (...), chacun de 30 journeaux de terre, tant chaude que froide »<ref>Grégoire de Rostrenen, "Dictionnaire françois celtique ou françois breton", 1732, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62358566/f426.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR. Une terre chaude est une terre cultivée chaque année, une terre froide est une terre cultivée épisodiquement.</ref>.
Jean-Baptiste Ogée écrit en 1778 dans son Dictionnaire : « On y compte 1 000 communiants. Le territoire de Trégourez, en partie occupé par les Montagnes Noires et par les landes, dont le sol est aussi peu propre à la culture que celui des montagnes, n’offre à la vue que quelques cantons de terres labourables. On y remarquait jadis la forêt de Coatéol, qui avait trois lieues de circuit [circonférence] »<ref name="OMV"/>.
Révolution française
La paroisse de Trégourez, qui compte alors 100 feux, est représentée par deux députés, Laurent Péron et Corentin Le Bourhis à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper chargée de la rédaction du cahier de doléances en 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f513.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>. Le Modèle:Date, des domaniers de Trégourez et Laz envahirent le château de Trévarez<ref name="Boëdec"/>.
La loi du Modèle:Date crée la commune de Laz, « qui aura Trégourez comme succursale »<ref>"Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f434.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>, mais la commune de Trégourez devient indépendante dès 1793.
Au printemps 1796, chargés par De Bar « de rallier des mécontents du côté de Carhaix et d'étendre l'insurrection dans le Finistère, des racoleurs parcoururent les campagnes de Langolen, Coray, Trégourez, Leuhan, Laz, prenant le nom des déserteurs, des conscrits et même des hommes mariés, et les avertissant, avec des menaces, de se tenir prêts quand on viendrait les réunir »<ref>Daniel Bernard, Recherches sur la Chouannerie dans le Finistère, revue "Annales de Bretagne", 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s/f112.image.r=Perguet.langFR</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Trégourez, près de la moitié des habitants habitent dans des pennti<ref group=Note>Un pennti est une petite maison du monde agricole né comprenant qu'une seule pièce, sans propriété foncière.</ref> et sont journaliers pour la plupart ; sur 157 exploitants agricoles, 126 disposent de moins de 50 acres et 4 propriétaires seulement ont entre 100 et 125 acres<ref>M.-V. Patault, "Breton Emigration to the United States", cité par Jean Ollivro, "Bretagne. 150 ans d'évolution démographique", Presses Universitaires de Rennes, 2005, Modèle:ISBN.</ref>.
En 1845, A. Marteville et Pierre Varin, continuateurs de Jean-Baptiste Ogée modifient la description qu'en avait fait ce dernier : « Cette commune, bien que situé sur le versant sud des Montagnes Noires, est assez fertile, et ses terres commencent à être bien cultivées. On parle le breton ». Les auteurs citent trois moulins à eau à Trégourez à cette date, ceux de Folléou, Créac'hguen et Kerraden<ref name="OMV">Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne de Jean-Baptiste Ogée, A. Marteville et P. Varin, 1845, consultable</ref>.
La présence de loups a provoqué de nombreux récits plus ou moins imaginaires, comme celui-ci : Modèle:Citation bloc En 1869, le chemin de grande communication n° 13 (actuelle route départementale Modèle:Nobr) venant de Quimper, était déjà « à l'état de viabilité » sur le territoire des communes d'Ergué-Gabéric, Briec et Langolen ; « la partie de Trégourez, d'une étendue de 4 kilomètres, à l'état de lacune, vient d'être à nouveau soumise au conseil municipal qui, enfin, en a adopté le tracé »<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564642h/f293.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>. Les travaux eurent lieu en 1872.
Un rapport du Conseil général du Finistère indique en Modèle:Date- que Trégourez fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f436.image.r=Pleuven?rk=107296;4</ref>.
Une foire importante se tenait tous les ans à Trégourez ; en 1890, le conseil municipal demande que la foire, qui se tenait jusque-là traditionnellement le Modèle:Date-, ait lieu désormais le Modèle:Date-<ref>Rapports du préfet et délibérations du Conseil général du Morbihan, 17 août 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5767341g/f133.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>.
Une épidémie de typhus exanthématique commença en Modèle:Date- à Trégourez et dura près de deux ans<ref>Dr A. Charlier, " Le typhus exanthématique au Havre en 1893 : origine américaine de l'épidémie française de 1892-1893", 1894, consultable gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5711877k/f22.image.r=Trégourez.langFR</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
En Modèle:Date-, une épidémie de dysenterie se produit dans de nombreuses communes de l'arrondissement de Châteaulin dont Trégourez, y faisant une centaine de malades et provoquant 25 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des dernières années. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie »<ref>Journal Le Radical n° 46 du 15 février 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7622873p/f3.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>.
En 1902, le maire de Trégourez, Quéré, conteste, contredisant les renseignements dont disposait la préfecture concernant sa commune, selon laquelle « les trois quarts des enfants étaient à même de suivre le catéchisme français en français s'est faux à peine s'il y en a six ou sept » [sic, l'orthographe a été respectée, visiblement le maire lui-même a du mal à maîtriser la langue française]. La même année, le sous-préfet de Châteaulin, dans une lettre datée du Modèle:Date, soutient que « les trois-quarts de la population » comprennent le français<ref>Fanch Broudic, "L'interdiction du breton en 1902", Coop Breizh, 1997, Modèle:ISBN.</ref>.
En 1905, le traitement du curé de Trégourez, l'abbé Picart, fut un temps supprimé par décision du ministre Jean-Bienvenu Martin pour « abus de la langue bretonne », mais, à la suite des protestations suscitées par cette décision, rétabli sur décision du Préfet du Finistère<ref>Journal La Lanterne n° 10407 du 20 octobre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7509676m/f1.zoom.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>.
Déclarée d'utilité publique le Modèle:Date, la ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Châteauneuf-du-Faou à Rosporden, longue de 39 km, fut mise en service le Modèle:Date. Elle desservait les gares de Saint-Thois-Pont-Pol, Laz, Trégourez, Guernilis, Coray, Tourc'h, Bois-Jaffray-Saint-Guénal et Elliant. Elle ferma dès 1933.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Trégourez porte les noms de 78 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, un (Laurent Péron<ref>Laurent Péron, né le Modèle:Date à Trégourez, soldat au [[118e régiment d'infanterie|Modèle:118e régiment d'infanterie]], mort le Modèle:Date) à Maissin (Belgique)</ref>) est décédé sur le front belge pendant la Course à la mer ; un (Étienne Stervinou<ref>Étienne Stervinou, né le Modèle:Date à Trégourez, soldat au 1er régiment de marche d'Afrique, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à Exissou (Grèce)</ref>) est décédé en Grèce alors qu'il était membre de l'Armée française d'Orient, un (Michel Rosparts) est décédé dans un hôpital suisse où il était soigné pour une maladie contractée alors qu'il était prisonnier en Allemagne ; un (Pierre Le Du<ref>Pierre Le Du, né le Modèle:Date à Quimper, quartier-maître canonnier, disparu dans le naufrage du Suffren torpillé par un sous-marin allemand U-52 le Modèle:Date au large de Lisbonne</ref>) est disparu en mer ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français ; parmi eux, deux (Yves Herdiagon<ref>Yves Herdiagon, né le Modèle:Date à Trégourez, soldat au [[86e régiment d'infanterie territoriale|Modèle:86e régiment d'infanterie territoriale]], mort des suites de ses blessures dans une ambulance le Modèle:Date à Sapicourt (Marne)</ref> et Pierre Dréau<ref>Piere Dréau, né le Modèle:Date à Trégourez, soldat au [[65e régiment d'infanterie|Modèle:65e régiment d'infanterie]], tué à l'ennemi le Modèle:Date au Chemin des Dames (Aisne)</ref>) furent décorés de la Croix de guerre et de la médaille militaire ; Jean Le Moigne<ref>Jean Le Moigne, né le Modèle:Date à Laz, sergent au [[116e régiment d'infanterie|Modèle:116e régiment d'infanterie]], mort des suites de ses blessures le Modèle:Date dans une ambulance à Saint-Gilles (Marne)</ref> fut décoré de la Croix de guerre, Maurice Mahé<ref>Maurice Mahé, né le Modèle:Date à Trégourez, domicilié au Havre, soldat au [[251e régiment d'infanterie|Modèle:251e régiment d'infanterie]], tué à l'ennemi le Modèle:Date à Vouziers (Ardennes)</ref> et Alain Tassain<ref>Alain Tassain, né le Modèle:Date à Trégourez, prêtre à Concarneau, caporal brancardier au [[219e régiment d'infanterie|Modèle:219e régiment d'infanterie]], mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à Cayeux-en-Santerre (Somme)</ref> reçurent la médaille militaire<ref>Memorialgenweb.org - Trégourez : monument aux morts</ref>.
L'Entre-deux-guerres
Des petits pois cultivés dans la région de Trégourez, Coray, Châteauneuf-du-Faou étaient livrés aux conserveries de Concarneau<ref>Journal Ouest-Éclair n° 13744 du 24 juin 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6596841/f16.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>.
En 1938, le cimetière de Trégourez possédait trois beaux ifs « dont un de 2,5 mètres de circonférence à 1 mètre du sol »<ref>Georges Hibon, Notes sur la végétation de la Bretagne, "Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France", 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58069887/f422.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>. Ce cimetière est également représenté sur une photographie publiée par le journal Ouest-Éclair en 1933<ref>Journal Ouest-Éclair n° 13509 du Modèle:1er novembre 1933, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6253471/f5.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
Yves Allain, né le Modèle:Date à Trégourez, participa dès 1941 à la distribution de tracts et journaux clandestins au lycée Henri-IV, puis fut membre du réseau Bourgogne où il fut l'adjoint de Georges Broussine, participant à l'exfiltration de France de près de 250 aviateurs alliés et d'une centaine de civils français, organisant aussi des parachutages dans la région de Trégourez, puis s'engagea dans les Forces françaises libres en Modèle:Date- et reçut entre autres décorations la médaille de la Liberté avec palme d'or<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=51062</ref>. À la suite d'un article de Jean-Paul Ollivier et Goulven Péron, une rue de Trégourez porte désormais son nom<ref>https://www.ouest-france.fr/la-memoire-dyves-allain-heros-de-la-resistance-honoree-1207424</ref>. Il est mort assassiné en 1966 à Rabat (Maroc) alors qu'il était le directeur local de l'ORTF dans ce pays, alors protectorat français.
Le Modèle:Date, Bernard Corentin, de Guilven, est tué à Pont ar Guip en Trégourez par des soldats allemands lors d'un incident entre la population locale et les troupes d'occupation<ref>Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (Septembre 1941 -Août 1944)", Astoure éditions, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
L'après-Seconde-guerre-mondiale
La foire de Trégourez
En 1960, le Comité des fêtes décide la création d'une foire agricole à Trégourez le week-end du Dimanche des Rameaux ; elle fut organisée à cette date chaque année jusqu'en 2000, attirant jusqu'à 100 000 visiteurs ; en 1990, elle fut inaugurée par Laurent Fabius, alors président de l'Assemblée nationale<ref name="knockaertmarthe.unblog.fr"/>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Monuments
- L'église paroissiale Saint-Idunet, dédiée à saint Idunet, date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elle a été rénovée aux {{#switch: XVII
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}} ; le porche sud dont le toit est en forme de carène renversée et le porche de la sacristie datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
-
Trégourez : le porche de l'église paroissiale Saint-Idunet.
-
Trégourez : inscription indiquant la date de construction du porche (1687).
- La chapelle Notre-Dame de Ponthouar date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>http://fr.topic-topos.com/chapelle-notre-dame-de-ponthouar-tregourez</ref>.
- Manoir du Gouërec des {{#switch: XIX
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Divers
- Une chanson traditionnelle bretonne racontant des événements survenus dans les années 1700 a été recueillie et publiée par François-Marie Luzel et Anatole Le Braz : L'héritière de chez Jacques évoque Trégourez<ref>François-Marie Luzel et Anatole Le Braz, Soniou Breiz-Izel : chansons populaires de la Basse-Bretagne, 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5789075d/f385.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR. Voir l'étude de Goulven Péron, L'héritière de chez Jacques, DASTUM - Musique Bretonne n°201, mars-avril 2007.</ref>.
Bibliographie
- Articles de Goulven Péron sur Trégourez :
- Soldats de la vallée de l’Odet morts à la guerre 14-18 (Coray, Laz, Leuhan, Trégourez), Cahier du Poher, n°21, Modèle:Date-
- Cantiques de Kerdevot et de Ponthouar : identification et datation, Musique Bretonne, DASTUM, n°215, 2009
- Les seigneuries de la Roche, Botiguigneau et Laz avant 1576, Cahier du Poher, n°28, Modèle:Date-
- Un village de Trégourez de 1697 à 1839 : Kergreac'h, Lettre du Poher n°19, Modèle:Date-.
- Trégourez : Une fille-mère chez Pierre Pouliquen en 1780, Cahier du Poher n°15, 2005.
- Saint Hervé et le manoir de Goezrec àTrégourez, Cahier du Poher n°18, Modèle:Date-.
- Trégourez : Histoires de puits, Lettre du Poher n°22, Modèle:Date-
- Les chanteurs de La Villemarqué identifiés, DASTUM / Musique Bretonne n°196, mai-Modèle:Date-
- Deux familles originaires de Trégourez au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Cahier du Poher n°17, Modèle:Date-
- L'héritière de chez Jacques, DASTUM / Musique Bretonne n°201, mars-Modèle:Date-
- Recensement des pierres sculptées de Trégourez, Cahier du Poher n°28, Modèle:Date- et n°30, Modèle:Date-
- Trégourez : Les Autrou, une famille d'amoureux du bois, Cahier du Poher n°41, Modèle:Date-
- Procès en badinage pour une jeune fille de Trégourez en 1781, Cahier du Poher, n°22, Modèle:Date-
- Trégourez et le village du Follezou, Cahier du Poher n°19, Modèle:Date-
- Yves Allain, l'étrange destin d'un Trégourezois, Cahier du Poher, n°35, Modèle:Date-
- Autour de la chapelle Notre-Dame de Ponthouar, Cahier du Poher, n°43, Modèle:Date-
- Le petit train Rosporden-Plouescat, Annick Fleitour, Éditions Ressac, Quimper, 2001. Historique de la petite ligne de chemin de fer à voie étroite qui desservait Trégourez de 1912 à 1935.