Spézet

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Modèle:Infobox Commune de France

Spézet {{#ifeq:1|0|[spezɛt]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Modèle:Sommaire

Géographie

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France Spézet est une commune rurale du centre-est du Finistère, appartenant historiquement à la Cornouaille. La commune est délimitée à l'ouest et au nord par les cours d'eau canalisés de l'Aulne et de l'Hyères qui décrivent de larges méandres (canal de Nantes à Brest) et coulent vers Modèle:Unité d'altitude, tandis qu'à l'extrémité sud-est de son territoire se trouve le Roc'h Toullaëron qui, haut de Modèle:Unité (Modèle:Unité selon l'IGN), constitue le point culminant des montagnes Noires, d'où un territoire communal en pente assez forte orientée vers le nord, avec un dénivelé d'environ Modèle:Unité entre le point le plus haut et le point le plus bas ; le col de Toullaeron, qui s'élève à Modèle:Unité d'altitude, est situé sur la route RD 17 qui mène à Gourin. Un autre sommet est l'éperon de Kudel, à Modèle:Unité d'altitude, où a été érigée une statue « Notre-Dame-des-Montagnes-Noires » par Vefa de Saint-Pierre, comtesse du domaine de Menez-Kamm, en 1913<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le bourg occupe une petite colline dont l'altitude avoisine les Modèle:Unité et est situé au nord-ouest du finage communal.

En dehors de l'Aulne, seuls de tout petits cours d'eau, affluents de sa rive gauche, irriguent le territoire de Spézet, les principaux étant le ruisseau de Bodizel dans la partie est, dont les sources se trouvent dans le bois de Toullaeron, le ruisseau du Krann dans la partie centrale, dont les sources se trouvent près de Plas Gwennn et le ruisseau de Pont Min dans la partie ouest, dont la source se trouve dans le bois de Koad Keinneg, et dont la majeure partie du lit fait tracé de la limite communale entre Spézet et Saint-Goazec.

Les communes limitrophes ont pour nom Saint-Hernin à l'est, Gourin au sud-est, Roudouallec au sud, Saint-Goazec au sud-ouest, Châteauneuf-du-Faou à l'ouest, Plonévez-du-Faou au nord-ouest et Landeleau et Cléden-Poher au nord.

Spézet est desservie par l'échangeur (Pont Trifin) de la RN 164, la quatre voies du Centre-Bretagne.

Modèle:Images

Modèle:Images

Les montagnes Noires
Le bourg de Spézet

Une carrière d'ardoises fut exploitée à Penhoat en Spézet. Elle fut en vente en 1937<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 21 février 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k500992n/f13.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=64378;0</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,4 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1994 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Urbanisme

Typologie

Spézet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 2,8 % 172
Terres arables hors périmètres d'irrigation 34,1 % 2092
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 8,9 % 547
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 39,3 % 2411
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 0,5 % 32
Forêts de feuillus 7,9 % 485
Forêts de conifères 0,4 % 23
Forêts mélangées 1,4 % 85
Landes et broussailles 1,2 % 76
Forêt et végétation arbustive en mutation 3,5 % 217
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Toponymie

Spézet était nommée Spethut in Poechaer en 1216, Spethot en 1220, puis Spezet vers en 1270, Spethoc en 1296, Spezot en 1296, Spezet en 1330, Spezet et Spezel en 1591, S.Perec en 1630, Spechet en 1675, Sphehet en 1682 et 1731<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

Une étymologie populaire y voit le signifiant breton « groseilles », mais d'autres hypothèses existent : il pourrait s'agir ainsi de l'éponyme Spez que l'on retrouve dans de nombreux noms de lieux bretons. Francis Favereau<ref>F.Favereau, Du Penkawr moyen-gallois au géant breton de légende Gewr, (Re)Oralisierung, H. Tristram (ed.), ScriptOralia no 84, 1996, Tübingen (Modèle:P., 1996)</ref> et Goulven Peron<ref>Gouven Péron, Un géant nommé Spézet, Cahiers du Centre généalogique et historique du Poher, no 26, octobre 2009 (Modèle:P.)</ref> ont rapproché le toponyme Spézet du nom gallois Spaddaden.

La forme bretonne est Speied ou Sped<ref name=":0" />.

La prononciation bretonne locale est /spe'et/ (Modèle:Pas clair) : le Z intervocalique est récemment (au sens historique) tombé sous l'influence du fort accent tonique breton.

Histoire

Préhistoire

Dans son inventaire des monuments mégalithiques du Finistère, Paul du Chatellier cite deux dolmens à Kervenoù et six à Kerbasked ; en 1913, A. Jarno raconte qu'il n'a trouvé aucun de ceux de Kervenoù et que même les plus anciens habitants du hameau ne s'en souvenaient pas et qu'il n'a trouvé qu'un seul monument mégalithique à Kerbasked<ref>Selon la tradition, ces pierres seraient le séjour expiatoire de ceux qui auraient commis des crimes par le passé, voir "Revue de folklore français", mars 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831992d/f92.image.r=Sp%C3%A9zet</ref>, mais les restes d'une allée couverte ayant au moins Modèle:Unité de long, dont les dalles de recouvrement sont ruinées et dispersées, mais dont les supports sont restés en place. Paul du Chatellier note aussi la présence d'un menhir au Bois du Duc [Menez an Duc] (en pleine montagne, entre Coat Quilvern et Combout)<ref group=Note>En fait cette allée couverte se trouve sur le territoire de la commune de Roudouallec</ref> ; à cet endroit, A. Jarno en a trouvé en fait neuf, formés de schiste dévonien, dont un seul resté debout. Paul du Chatellier évoque aussi un dolmen au sud de la chapelle de Saint-Denis, à l'est du hameau de Guernévez<ref>A. Jarno, Les mégalithes de la commune de Spézet, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207710t/f71.image.r=Sp%C3%A9zet</ref>.

Deux vases en bronze martelé, en forme de cône tronqué, dont l'un contenait 89 haches à douille, datant de l'âge du bronze, a été trouvé en 1893 à Kerléonet en Spézet et une cinquantaine au bourg même de Spézet en 1935<ref>Joseph Déchelette, "Manuel d'archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine. II, Archéologie celtique ou protohistorique", 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6105771g/f69.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=64378;0</ref>. Le tumulus de Run-Mellou-Poaz, datant de l'âge du bronze, faisant Modèle:Unité de diamètre et Modèle:Unité de haut, fut fouillé en 1901 par Paul du Chatellier<ref>Paul du Chatellier, Exploration des tumulus des Montagnes Noires (Finistère), "Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques", 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2033297/f312.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=2875550;4</ref>.

Antiquité

Des voies romaines passaient par Spézet : celles allant de Quimper à Vorgium et de Douarnenez à Vorgium se réunissaient en une seule à Castel en Spézet ; une autre venait du sud, partant du site du château de la Porte-Neuve en Riec<ref>Édouard Vallin, Voies romaines de la Cornouaille, "Bulletin archéologique de l'Association bretonne", 1857, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074691/f257.image.r=sp%C3%A9zet?rk=5429211;2 et René Kerviler, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892. Armorique", 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f297.image.r=Kerviler%20Sp%C3%A9zet?rk=42918;4</ref>. Des traces de villas gallo-romaines et de camps fortifiés ont été trouvées, notamment à Trévilly<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Moyen Âge

La première mention de la paroisse de Spéthut date de 1216 et se trouve dans le cartulaire de Quimper. La paroisse, qui englobait à l'origine Saint-Hernin, relevait de l'archidiaconé et du comté du Poher<ref name="infobretagne">Modèle:Lien web.</ref>.

Les seigneuries de Pommerit et Leslach, toutes deux en Spézet, qui disposaient du droit de haute justice, dépendaient de la baronnie de Callac<ref>M. de Blois, Circonscription féodale de l'ancien comté de Cornouaille et fief épiscopal, " Bulletin archéologique de l'Association bretonne", 1857, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074691/f212.image.r=sp%C3%A9zet?rk=5429211;2</ref>.

Époque moderne

Un aveu d'Anne de Laval concernant la seigneurie de Kergorlay<ref>La seigneurie de Kergorlay ou Guergorlay, une juveigneurie du Poher, dépendait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de la maison de Montfort-Gaël et s'étendait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la totalité des paroisses de Motreff, Spézet, Laz et Trégourez, ainsi que sur des parties de celles de Saint-Goazec, Châteauneuf-du-Faou, Saint-Hernin et Plévin, voir http://www.motreff.fr/accueil_motreff/la_commune/historique</ref> date de 1543<ref>Selon Bertrand de Boussillon, " La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique, accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré", tome 4, 1895-1904, le document se trouve aux archives du département de Loire-Atlantique, voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5535136j/f214.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=42918;4</ref>. En 1547, Jehan de Kerpérennès, docteur en droit, était seigneur de Boisgarin et sa fille Anne de Kerpérennès épousa Arthur de Perrien<ref>Marie-Thérèse-Armande-Frédérique de Saisy de Kerampuil, comtesse du Laz, "Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil, suivie de pièces justificatives et complémentaires. (20 juillet 1896)", 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55351888/f54.image.r=Boisgarin?rk=107296;4</ref>.

En 1593, pendant les Guerres de la Ligue, des paysans de Landeleau, de Cléden, de Spézet, de Loqueffret, de Lennon et de plusieurs autres bourgs participèrent au siège du château du Granec en Landeleau alors tenu par le brigand Guy Éder de La Fontenelle, qui en tua environ huit cents<ref>Chanoine Jean Moreau, "Histoire de ce qui s'est passé en Bretagne durant les guerres de la Ligue en Bretagne", consultablehttps://books.google.fr/books?id=5bsaAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Landeleau+histoire&source=bl&ots=BihIjQA9DA&sig=AWIpHydgqFXFNb0bTm50wTbz4CY&hl=fr&ei=bb-RTK6fF9jPjAf6tvSbBQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CB0Q6AEwAziEAg#v=onepage&q=Landeleau&f=false</ref>.

Lors de la Révolte des Bonnets rouges en 1675 les paroissiens participent à la mise à sac du château de Kergoet en Saint-Hernin, propriété du marquis Le Moyne de Trevigny. La paroisse doit verser 5000 livres à titre de dommages et réparations au dit marquis pour le préjudice subi. Quatre habitants de la paroisse furent exclus de l'amnistie de 1676<ref>Modèle:Note autre projet.</ref>.

Le Modèle:Date, les paroissiens de Spézet, à la sortie de l'église, « se jetèrent sur le sieur Duparc Rouxel<ref group=Note>Duparc Rouxel était un cousin d'Henry Porcher</ref>, (...), lui arrachèrent ses pistolets et son épée, le frappèrent à coups de bâtons et de pierres, le laissèrent pour mort, baigné dans son sang. Ils se ruèrent sur la maison de Porcher<ref group=Note>Henry Porcher, greffier et notaire des juridictions de Guergorlay, Pommerit et Lesloc, seul débitant de vin à Spézet, fermier d'impôts et de droits seigneuriaux, type même du gabeleur</ref>, lui mangèrent son pain et sa viande, vidèrent cinq barriques de vin, défoncèrent à coups de hache les armoires, prirent les "cahiers des contrôles et affirmations où la gabelle estoit inscrite", contraignirent le curé, M. Le Boulic, à les leur lire, les déchirèrent, les brûlèrent. Ils pillèrent ensuite la métairie de Porcher et lui volèrent ses bestiaux »<ref>Révolte du papier timbré en Bretagne (1675), "Actes. 1, L' Élevage. Démographie. Insurrections populaires du Modèle:92e Congrès national des sociétés savantes", 1967, Strasbourg et Colmar, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62459592/f358.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=4377704;0</ref>.

En 1682 le pape Innocent XI concède une indulgence plénière à tous les fidèles chrétiens qui visiteront dévôtement la chapelle Notre-Dame du Crann.

En 1717, François-Hyacinthe de Plœuc du Timeur consacre la nouvelle église paroissiale, qui remplace l'ancienne consacrée à saint Antoine, et dont les ruines subsistent dans le cimetière<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Marion du Faouët aurait fréquemment détroussé des passants au sommet du Roc'h Toullaëron (dont le nom breton signifie Rocher du trou aux voleur en français).

Le recteur de la paroisse, Causeur<ref>S. Ropartz, Les archives du château de Kerlouet. Extrait des mémoires d'un recteur breton. 1791, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1877</ref>, raconte qu'en 1764, les paroissiens de Spézet se révoltèrent contre M. de la Giglais-Magon<ref>Jean François Nicolas Magon, né en 1730, fils de Jean-Baptiste Magon, seigneur de la Giclais (près de Saint-Malo), brigadier des armées du Roi, chevalier de Saint-Louis. Une des filles de Jean François Nicolas Magon, Marie Anne Élisabeth Magon, née en 1763 au château de Boisgarin, devint par son mariage clandestin célébré en 1779 princesse de Carignan, voir Alcius Ledieu, "Les Étrangers en Picardie. Les princes de Savoie-Carignan derniers seigneurs de Domart-sur-la-Luce", 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5546012c/f30.image.r=Sp%C3%A9zet</ref>, seigneur de Boisgarin, qui avait le projet de congédier tous les convenants de la paroisse. Une fois les paysans calmés, « ceux-ci firent des excuses à M. de Boisgarin, qui leur pardonna comme un bon père et distribua même beaucoup d'aumônes »<ref name="Le Douguet 2014">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Un récapitulatif fait par le recteur de Spézet indique pour l'année 1772 quinze pardons chaque année à la chapelle Notre-Dame-du-Crann, et, pour les autres chapelles, deux à Saint-Antoine, quatre à Saint-Adrien, deux à Saint-Tudec, trois à Saint-Jean, deux à Saint-Conogan, trois à Sainte-Brigitte, un à Saint-Denis, et en plus une cérémonie du Rosaire chaque premier dimanche du mois et une à la Croix de Mission. De plus les paroissiens participent à la fête patronale de l'église paroissiale et aux pardons des paroisses voisines. Il ajoute avoir été tenté de construire une chapelle dédiée à saint Gouesnou « mais j'ai toujours craint que le peuple ne s'adonnât aux jeux, aux divertissements, aux danses à l'occasion de ce saint »<ref>Archives départementales du Finistère, 268 G 2.</ref>.

Selon Louis Charpentier, dans une monographie intitulée "De Funnay à Ty Mur. Mémorable aventure d'Escailleurs ardennais qui s'en furent au pays d'Armor, exploiter les pierres d'ardoises", vers 1777 des Ardennais, venant principalement de la région de Fumay, vinrent trouver du travail dans les ardoisières de la vallée de l'Aulne, apportant avec eux l'art de mieux tailler l'ardoise. Dans l'impossibilité de trouver leur lieu réel d'origine, P.-A. Limon les surnomme "Parisiens" dans son livre "Usages et règlements locaux en vigueur dans le Finistère" publié en 1857, et les ardoises bretonnes furent surnommées "parisiennes". Cette immigration concerna principalement les communes de Port-Launay, Châteaulin, Lopérec, Saint-Coulitz, Pleyben, Lothey, Gouézec, Lennon, Spézet, Motreff, Châteauneuf-du-Faou et Saint-Goazec. Les noms de famille se sont transformés au fil du temps : les Waslet sont devenus Voachelet, Les Lefèvre sont devenus Lefeuvre, les Bouchy Bouché, etc<ref>Modèle:Article.</ref>..

En septembre et octobre 1779, une épidémie de dysenterie fit environ 150 victimes à Spézet.« Il fut ordonné d'enterrer immédiatement les cadavres sans les faire entrer dans l'église, de crainte de la contagion, sous peine de 20 livres d'amende »<ref name="1888_Bulletin_Société_archéologique_Finistère" />.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Spézet vers 1778 : Modèle:Citation bloc En 1781, on comptait à Spézet trois cimetières (celui de saint Pierre, celui de Notre-Dame du Crann et celui de la chapelle Saint-Adrien) ainsi que six chapelles (Saint-Adrien, Saint-Tudec, Saint-Jean, Sainte-Brigitte et Notre-Dame-du-Crann), toutes disparues de nos jours<ref>http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/SPEZET.pdf</ref> et dix-huit croix sur le territoire de la paroisse<ref name="infobretagne" />.

Révolution française

Le mardi Modèle:Date à quatre heures du matin, on sonna le tocsin à Spézet. Pour calmer ses paroissiens, le recteur Causeur les engagea à venir assister à une messe dite à leur intention, mais après l'issue de celle-ci, ils vinrent en foule à la sacristie et obligèrent le curé à écrire le libelle suivant : « Je présente mes respects à Madame la comtesse de Roquefeuil<ref>Marie Jeanne de Roquefeuil de Bars, mariée le Modèle:Date au château de Bois-Garin en Spézet avec Charles Balthasar de Roquefeuil de Cahuzac, né le Modèle:Date au château de Livers à Salles (Tarn), capitaine de vaisseau, émigré et fait prisonnier lors de l'expédition de Quiberon, exécuté le Modèle:Date à Vannes</ref>, seigneure du Boisgarin et la prie de donner une réponse favorable à ses vassaux de Spézet. On leur a dit que les autres seigneurs ne perçoivent plus les corvées, la dîme (...) et ils réclament la même faveur en se soumettant à payer uniquement les rentes en argent »<ref name="Le Douguet 2014" />. Les paysans protestaient aussi contre le maintien des domaines congéables<ref>"Histoire de la Bretagne et des pays celtiques de 1789 à 1914", Skol Vreizh, 1980</ref>.

Le même recteur Causeur écrit : Modèle:Citation bloc

La loi du Modèle:Date précise que la paroisse de Saint-Hernin aura pour succursales les ci-devant paroisses de Spézet et de Motreff<ref>"Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f434.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=21459;2</ref>.

Jacques Cambry signale qu'on élève quelques moutons dans la commune de Spézet, peu de chèvres. Les porcs y sont en assez grande abondance. Il signale aussi l'état piteux du pont de Kergoat (sur le ruisseau de Coat Quévéran) ainsi que du Pont Trifen (sur l'Aulne), pourtant très fréquenté<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Allain Lévénez, vicaire à Spézet, où il était né en 1747, fut transféré des Pontons de Rochefort, où il était emprisonné en vertu de la loi du 19 fructidor an V, à l'Île de Ré le Modèle:Date<ref>Louis Petit, "Liste générale des déportés par la loi du 19 fructidor, an V", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k41342s/f27.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=2424904;4</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fin Modèle:Date-, une insurrection de 800 à Modèle:Nombre, des paysans domaniers, éclata à Spézet et Saint-Hernin ; les émeutiers protestaient contre la suppression des domaines congéables et leur remplacement par des baux à ferme, dont le montant était nettement supérieur à la redevance payée antérieurement, décidée par les grands propriétaires fonciers, notamment la famille Desjars. « Se voyant sur le point d'être congédiés de leurs domaines, que l'usage de non congédiement avait habitué à considérer comme leur propriété, se sont réunis en armes »<ref>Rapport du juge d'instruction Joly, dans une lettre écrite au procureur général de Rennes, en date du Modèle:Date.</ref>. Desjars père et fils sont molestés à coups de pierre et séquestrés par les paysans à Kervenou en Spézet, pendant qu'une scène analogue se déroule à Kermais en Saint-Hernin, dont la victime est Dugdal, le représentant local de propriétaires terriens absentéistes<ref name="Le Douguet 2014" />.

En 1830, le curé et la fabrique de Spézet refusèrent de vendre les vitraux de la chapelle Notre-Dame-du-Crann, que l'on voulait alors transporter à Paris.

Spézet décrit vers 1845

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Spézet en 1845 : Modèle:Citation bloc

La seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1868, la reconstruction du pont de Pont Trifin est décidée par le Conseil général du Finistère<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", 1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565213q/f509.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=64378;0</ref>.

Théodore Hersart de La Villemarqué dans le Barzaz Breiz évoque la tradition de l'aguilaneuf ("Au guy, l'an neuf"), une quête accompagnée de chansons, pratiquée par les pâtres de Spézet.

Un rapport de l'inspecteur d'académie signale en 1880 que la commune de Spézet n'a pas encore d'école des filles<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f436.image.r=Kergloff</ref>.

En 1893, l'élection du conseil municipal de Spézet est annulée par le Conseil d'État, mais la liste invalidée, catholique, est réélue<ref>Journal La Croix, n° 3141 du 9 août 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2134224/f3.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=64378;0</ref>.

À partir de 1887, M. de Cacqueray<ref>Il s'agit du comte Georges de Cacqueray-Valolive, né le Modèle:Date à Angers et décédé le Modèle:Date à Spézet</ref>, dans son domaine de Toullaëron, planta sur Modèle:Unité diverses espèces de pins à la place de la lande portant juste quelques arbres rabougris qui existaient précédemment. Il fut imité par Henry Moulton, propriétaire du domaine de Menez-Kamm à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui entoura sa lande de 50 ha d'un talus long de Modèle:Unité et y planta d'abord des pins maritimes (ce fut un échec car beaucoup périrent) qu'il remplaça par d'autres espèces, principalement des pins sylvestres<ref>Simon de Lorgeril, "Compte-rendu et procès-verbaux de l'Association bretonne, Classe d'agriculture", 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5727827t/f248.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=2510742;0</ref>.

Spézet est ainsi décrit en 1896 par Anatole Le Braz : Modèle:Citation bloc

Le même auteur décrit ensuite longuement dans le même article la nuit des morts (cérémonie de la Toussaint) telle qu'elle était alors célébrée à Spézet<ref name="Le Braz 1896" />. La procession des morts de Spézet est aussi décrite en 1895 par Louis Tiercelin dans un article du journal Le Figaro<ref>Journal Le Figaro, supplément littéraire du dimanche, Modèle:N° du 2 novembre 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k272832w/f1.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=21459;2</ref> : Modèle:Citation bloc

Une épidémie de dysenterie survint en novembre 1900 dans les communes de Spézet et Coray, provoquant la mort d'au moins 70 personnes ; les Sœurs de Coray et de Spézet furent poursuivies pour « exercice illégal de la médecine et de la pharmacie », le procureur de la République de Châteaulin estimant que « la sécurité des malades se trouvait compromise par suite du traitement des Sœurs » auxquelles il reproche un « zèle intempestif » ; leur avocat souligna qu'elles agissaient « par dévouement » car « dans la région où elles ont prodigué leurs soins, beaucoup de malades meurent sans vouloir appeler le médecin »<ref>Journal des débats politiques et littéraires, n° du 18 décembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k470053b/f3.image.r=Coray?rk=450646;0</ref>. Les supérieures des deux établissements religieux de Coray et Spézet furent condamnées chacune à Modèle:Nobr francs d'amende, ce qui provoqua l'indignation de nombreux habitants des deux communes, « nos sœurs ont toujours soigné avec beaucoup de dévouement (...) les malades (...) avec un zèle désintéressé » ; « Spézet (...) se trouve éloigné de tout centre (...), il n'y a dans la commune (...) aucun médecin » écrit le correspondant du journal L'Ouest-Éclair, qui ajoute que les poursuites engagées contre les religieuses sont liées à l'ouverture récente dans la commune d'une école privée catholique de filles qui « vit de tous côtés affluer les élèves », tandis que « le vide se faisait autour de l'institutrice » publique<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 21 novembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6390763/f3.image.r=Coray?rk=21459;2</ref>. Emmanuel Desgrées du Lou exprima aussi son indignation face à cette condamnation dans les colonnes de son journal<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 7 décembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6390928/f1.image.r=Coray?rk=1351938;0</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

En Modèle:Date-, une épidémie de dysenterie se produit dans de nombreuses communes de l'arrondissement de Châteaulin ; Spézet fut la commune la plus touchée, l'épidémie y provoquant 84 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des années précédentes. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie »<ref>Journal Le Radical Modèle:N° du 15 février 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7622873p/f3.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR et journal Gil Blas Modèle:N° du 8 novembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7535931n/f3.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=42918;4</ref>. Cette épidémie toucha d'abord Spézet, avant de concerner ensuite Motreff, Saint-Hernin et Plouguer<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 30 octobre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6390551/f3.image.r=Motreff?rk=450646;0</ref>. Les Sœurs de Cluny, présentes à Spézet, furent condamnées à des amendes en Modèle:Date- pour « exercice illégal de la médecine » alors que selon leur avocat, maître de Chamaillard, « les Sœurs ont agi par dévouement »<ref>Journal Le Journal n° du 17 novembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7623328f/f5.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=300430;4</ref>. Le journal clérical "Le Courrier du Finistère" soutint les religieuses condamnées, de même que L'Ouest-Éclair<ref>Annick Le Douguet, "Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés", éditions Le Douguet, 2017, Modèle:ISBN.</ref>.

Fichier:Spézet vers 1900.jpg
La rue principale de Spézet vers 1900 (carte postale)

Anatole Le Braz, qui qualifie Spézet de « bourg perdu dans la Montagne Noire », a décrit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le pardon de Saint-Iguinou (il s'agit probablement de saint Goueznou) qui se tenait au bord de l'Aulne, à l'endroit où la route allant de Spézet à Châteauneuf-du-Faou franchit le fleuve, qui était célébré sans présence ni d'un prêtre, ni d'une chapelle : Modèle:Citation bloc Gustave Geffroy décrit ainsi Spézet au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (il arrive de Gourin) : Modèle:Citation bloc

Les tensions entre le clergé et les laïcs furent vives à Spézet à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (en 1885, un vicaire de Spézet vit son traitement<ref>En vertu du Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État</ref> suspendu par le Ministre des cultes pour avoir encouragé ses fidèles à voter pour les candidats conservateurs<ref>Journal La Lanterne, n° 3 154 du 9 décembre 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75049763/f4.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=214593;2</ref>) et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, si l'on en croit un article du journal La Lanterne : Modèle:Citation bloc

Fichier:Menez Kamm Spézet.jpg
Le manoir de Menez Kamm vers 1910

En 1903, les religieuses de Cluny présentes à Spézet furent expulsées en vertu de la loi sur les congrégations du [[Association loi de 1901|Modèle:1er juillet 1901]]<ref>Journal La Justice n° 9 64 du 21 août 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k826557p/f1.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=21459;2</ref>.

Les sangliers ravageaient fréquemment les cultures (principalement du blé noir et des pommes de terre), aussi des battues étaient-elles fréquemment organisées. Lors de celle du Modèle:Date, « pendant que les autres chasseurs déjeunaient, Modèle:Mme de Boisfleury, châtelaine de Ménez-Kamm, se vit tout à coup assiégée par quatorze sangliers qui, menaçants, l'entourèrent. Ne perdant pas son sang-froid, Modèle:Mme de Boisfleury saisit son fusil et abattit trois sangliers, dont l'un pesait pas moins de cent kilos »<ref>Journal Le XIXe siècle, Modèle:N° du 22 octobre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7573176z/f3.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=193134;0</ref>.

En 1908 la comtesse Vefa de Saint-Pierre<ref group=Note>Geneviève de Méhérenc de Saint-Pierre, née en 1872 dans les Côtes-du-Nord, membre pendant 15 ans d'une communauté oblate sous le nom de sœur Paul-Augustin, a parcouru le monde dans les décennies 1890 et 1900, est mariée pendant trois mois avec Joseph-Marie Potiron de Boisfleury avant de se séparer. Elle est décédée en 1967.</ref> achète le manoir de Ménez Kamm. Elle y mène une vie originale, se déplaçant sur son cheval avec tant d'aplomb et d'assurance qu'on l'appelait dans le pays la Gaol houarn (expression intraduisible, littéralement "l' enfourchure de jambes en fer"), s'adonnant à sa passion pour la chasse et soutenant le mouvement culturel breton, devenant elle-même barde sous le nom de Brug ar Ménez Du ("Bruyère de la Montagne Noire")<ref>Claire Arleux, "Une amazone bretonne", 1995.</ref>.

En 1904 ouvre la ligne ferroviaire à voie métrique du Réseau breton allant de Carhaix à Châteaulin : elle dessert les stations ou haltes de Port-de-Carhaix, de Saint-Hernin-Cléden, de Spézet-Landeleau, de Plonévez-du-Faou, de Châteauneuf-du-Faou, de Langale, de Lennon et de Pleyben<ref>"Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation", n° du 2 avril 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5464145s/f4.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=21459;2</ref>. Cette ligne ferroviaire ferma en 1967.

La Première Guerre mondiale

Fichier:Spézet 05.JPG
Le monument aux morts de Spézet

Le monument aux morts de Spézet porte les noms de 200 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref name="mgw">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=29278&pays=France&dpt=29&idsource=35511&table=bp&lettre=&fusxx=&debut=0</ref>.

L'entre-deux-guerres

La minoterie du Bois-Garin, située en bordure du canal de Nantes à Brest, fut mise en vente en 1924<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 13 juillet 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4962533/f10.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=1587990;4</ref>.

Le club de football Les Papillons Bleus est créé en 1920 par Félix Bernardini<ref group=Note>Félix Bernardini, né le Modèle:Date- à Venzolasca (Corse), décédé le Modèle:Date- à Cléden-Poher.</ref>, un receveur des postes d'origine corse ; il doit son nom au fait qu'il imposait aux joueurs de porter un nœud papillon bleu pour venir au match le dimanche<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Le Modèle:Date un avion militaire s'écrasa en flammes dans les montagnes Noires entre Motreff et Spézet ; le sergent pilote Cholet fut tué, périssant carbonisé, mais le capitaine Arrigaud put sauter en parachute et fut indemne<ref>Journal Le Petit Parisien Modèle:N° du 12 septembre 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k607267g/f3.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=85837;2 et journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 12 juillet 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4978461.r=Sp%C3%A9zet?rk=729617;2</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Spézet porte les noms de 31 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="mgw" />.

Le maquis de Saint-Goazec - Spézet : le "bataillon Stalingrad"

Le premier maquis de Bretagne<ref>Le village de Trédudon-le-Moine en Berrien (Finistère) a toutefois le titre de "Premier village résistant de France", qui lui fut décerné après la Libération par l'état-major FTPF, car des armes y furent cachées par Pierre Plassart, un dirigeant local de l'Organisation spéciale, avec la complicité de la population, et le village servit de dépôt d'armes, de lieu de refuge et de réunions clandestines pour les dirigeants des FTPF, voir http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29003687</ref>, le "bataillon Stalingrad", appelé aussi "maquis de Saint-Goazec - Spézet", est fondé au village de Kervigoudou<ref>http://www.richardferrand.fr/wp-content/uploads/2013/04/CHATEAULIN_2013.0430_20.pdf</ref> en Saint-Goazec, fin Modèle:Date- à l'instigation de Daniel Trellu<ref group=Note>Daniel Trellu, né le Modèle:Date à Quéménéven, décédé le Modèle:Date à Port-de-Carhaix en Carhaix, instituteur, dit "colonel Chevallier" dans la Résistance, de Quéménéven, responsable du Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France dans le Finistère et de l'Organisation spéciale. Après la Seconde Guerre mondiale, Daniel Trellu fut professeur de français dans un lycée de Quimper. Il quitta le Parti communiste français en 1984.</ref>, et en présence d'Hippolyte Balc'h, instituteur à Saint-Goazec, d'Yves Le Gall, de Châteauneuf-du-Faou et de Marcel Cariou de Pont-l'Abbé.

Les premiers recrutés au printemps 1943 sont 8 membres des Jeunesses Communistes de Pont-l'Abbé (Noël Guyader, Marcel Le Moal, Lucien Lebrun, René Le Bolzer, Lucien Mavric, Jo Larnicol, Jean Le Berre, Pierre Durand, mais cinq d'entre eux abandonnèrent ce maquis assez tôt, y trouvant les conditions de vie trop difficiles, seuls Lucien Guenneau<ref>http://www.lycee-laennec-pontlabbe.ac-rennes.fr/sites/lycee-laennec-pontlabbe.ac-rennes.fr/IMG/pdf/heros_et_martyrs_de_la_liberation.pdf</ref>, Marcel Cariou et René Le Bolzer y restant), accueillis au début de Modèle:Date- par Jean-Louis Berthélémé dans sa ferme de Kersalut en Plonévez-du-Faou, rejoints par 4 Camarétois<ref group=Note>Yves et Jean Bevin, Jean Pennec, Auguste Delon</ref>, puis en Modèle:Date- par 8 autres Camarétois<ref group=Note>Roger Signor, Noël Callec, Georges Saint-Cyr, Joseph Quillien, Étienne Tallec, Pierre Cadiou, André Le Mignon, Charles Mazeau</ref>, car la plupart des hommes de Camaret étaient réquisitionnés pour travailler pour le compte des Allemands dans la base aéronavale de Poulmic où certains, soupçonnés d'avoir commis des attentats, jugeaient plus prudent de prendre le maquis, qui en Modèle:Date- s'est installé à Coat-Quéinec et au moulin de Roc'h Hir, à la limite de Saint-Goazec et Spézet<ref>"Résistants et maquisards dans le Finistère, témoignages", ouvrage collectif, Les amis de la Résistance du Finistère - ANACR, éditions Keltia Graphic, 2008 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. D'autres les rejoignent peu après, comme Yves Le Page<ref>Modèle:Lien web.</ref>, réfractaire du STO et Hervé Laniel, tous deux de Pleyben, deux tchèques déserteurs de l'armée allemande, etc<ref name="ReferenceA">Yves Mervin, "Joli mois de mai 1944 : la face cachée de la Résistance en Bretagne", Yoran Embanner, 2011 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

René Galand a écrit : « On envoya des équipes avec du plastic et des détonateurs pour détruire les lignes de chemin de fer et les ponts. (...) Nous avons erré de-ci de-là à travers le pays, des limites de Landeleau à celles de Pleyben et de Laz à Plonévez. C'est pendant la nuit que nous nous déplacions »<ref>René Galand, War hentoù an Tremened, revue AL Liam Modèle:N°, 2002 (citation traduite du breton)</ref>.

Parmi les actions commises par ces maquisards, des "incendies de sensibilisation" qui visent des paysans accusés de collaboration : ainsi le Modèle:Date plusieurs fermes sont brûlées à Bot Vegen en Plonévez-du-Faou, à Ker Morvan et à Ker Nevez en Saint-Goazec ; des meules de paille ou de foin sont également brûlées ; les résistants attaquent de la mairie de Plonévez-du-Faou le Modèle:Date, incendient un dépôt de fourrage de l'armée allemande à Guiscriff en Modèle:Date- et attaquent le Modèle:Date du château de Kervoazec<ref>http://piquetjm.ns5-wistee.fr/cybervillage/viewtopic.php?t=25</ref> qui appartenait alors au baron de Foucault, accusé de collaboration<ref>Ancien membre de l'Action française avant la guerre, le baron était membre du Parti national breton</ref> dans le but de le tuer (ce qui échoua). Ces actions sont décidées par des membres de ce maquis qui se sont érigés en "Tribunal de salut public" autoproclamé<ref>Ce "Tribunal de salut public", qui tient ses séances clandestinement dans un hangar, condamne à mort sans débat contradictoire en leur absence et sans que les accusés aient d'avocat pour les défendre, voir Joseph Oliviéro, Christian Perron, Yannick Pierron, "Résistances et maquis en centre Bretagne, la vie d'un village de 4880 à nos jours", Liv'éditions, 1997 Modèle:ISBN.</ref>, composé de trois personnes : Daniel Trellu, Marcel Dufriche et Rosine Kersulec<ref>Rosine Kersulec, née le Modèle:Date à Scaër, fut arrêtée puis déportée le Modèle:Date dans des camps de concentration, en particulier à Ravensbrück et Mauthausen où elle fut libérée le Modèle:Date, voir http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/29/p6-list-k.htm</ref> condamne à mort des personnes accusées de collaboration : Yann Bricler, militant quimpérois de l'Emsav, est tué à Locmaria, un quartier de Quimper, le Modèle:Date ; Joseph Le Marchand, un inspecteur de police et Jean Trarieux, directeur départemental du STO, le Modèle:Date à Quimper sont blessés lors de deux attentats survenus le même jour. Le Modèle:Date, Yves Kerhoas, de Saint-Goazec, militant du PNB et membre de la Selbstschutzpolizei, dont le père qui porte le même nom est un "koulak" local, est assassiné à son tour lors d'un bal de noces à Plonévez-du-Faou. L'abbé Perrot est tué le Modèle:Date à Scrignac par Jean Thépaut.

Alan Heusaff, qui habitait le manoir de Ménez-Kam, fut membre du Bezen Perrot<ref>Didier Le Corre et Maïwen Raynaudon-Kerherzo, "La Bretagne sous l'Occupation", éditions Blanc et Noir, 2015, Modèle:ISBN.</ref>.

Yves Bevin et Maurice Cam, ce dernier originaire de Pont-de-Buis, sont arrêtés au Fell en Spézet le Modèle:Date, emprisonnés à Quimper et fusillés le Modèle:Date en compagnie de 32 autres résistants sur la plage de Steir-Poulguen à Penmarc'h<ref>http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/page3/styled-20/page322/index.html et http://www.gillespichavant.com/blog/2011/03/01/resistance-monument-des-martyrs-du-steir-poulguen-a-penmach/</ref>. Pourchassés par les Allemands, les autres maquisards se cachent pendant l'hiver 1943-1944 dans le bois de Conveau, à cheval sur les communes de Tréogan (Côtes-du-Nord) et Langonnet (Morbihan) dans les Montagnes Noires ; ils trouvent aussi refuge dans une maison isolée située à Modèle:Unité du bourg de Plévin (Côtes-du-Nord) sur la route de Paule. De là, ils mènent des expéditions punitives, rançonnant en particulier des personnes soupçonnées de collaboration. Le Modèle:Date, après avoir rançonné un notable du bourg de Plévin qui était un collaborateur notoire, sept maquisards font irruption dans le village de Gartulan en Plévin dans le but de trouver de l'argent et tuent deux paysans, Joseph Hourman et Corentin Mahé qui tentent de s'y opposer. Une opération de police consécutive à ces assassinats entraîna une dizaine d'arrestations ; trois des maquisards ayant participé à cette opération furent arrêtés, puis exécutés à Rennes le Modèle:Date<ref group=Note>Yves Manac'h, de Plestin-les-Grèves ; Yves Pages, de Loqueffret, Jean Le Floc'h, de Plévin</ref>. Un procès tenu en 1947 entraîna pour ces deux crimes l'arrestation de deux autres personnes<ref>Raphaël Quevesseur, marin-pêcheur à Locquémeau et Charles Mazeau, marin-pêcheur à Camaret</ref>, qui furent condamnées à respectivement 15 et 10 ans de travaux forcés<ref name="ReferenceA"/>.

Ce maquis éclata au début de l'année 1944 en deux groupes, l'un, dirigé par Lucien Guenneau, restant dans le giron du Parti communiste clandestin, refusant désormais d'attaquer des cibles civiles, l'autre, "incontrôlé", comprenant notamment Jean Pennec, dit "Capo"<ref>Né le Modèle:Date à Camaret-sur-Mer, voir http://lesamisdelaresistancedufinistere.com/page96/page18/page113/index.html</ref>, Georges Saint-Cyr, Simon Vigouroux, Joseph Scotet<ref group=Note>Dit "Job la Mitraille", originaire de Spézet, devint le chef du maquis des Montagnes Noires et fut mortellement blessé par les Allemands le 6 mai 1944</ref> et partisan d'actions beaucoup plus dures<ref>Yves Mervin, "Joli mois de mai 1944 : la face cachée de la Résistance en Bretagne", Yoran Embanner, 2011 Modèle:ISBN http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/page3/styled-20/page322/index.html</ref>.

Le Modèle:Date, Jean Guivarch<ref>Jean Guivarch, né en 1921 à Châteauneuf-du-Faou, voir http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=5075344</ref> est tué et André Le Mignon gravement blessé (il décéda quelques mois plus tard) par une patrouille de feldgendarmes de Châteaulin à l'entrée du bourg de Spézet<ref name="R56">http://www.lesamisdelaresistance56.com/images/PDF/ami/Ami_Entends_Tu_N85.pdf</ref>.

Fichier:Michel Clech et Marie Louise Le Goff Musée résistance Saint-Marcel.jpg
Michel Clech et Marie-Louise Le Goff le jour de leur mariage le Modèle:Date-, peu avant leur arrestation par la Gestapo (photographie exposée au Musée de la Résistance en Bretagne de Saint-Marcel).

Le Modèle:Date, onze résistants du maquis FTP de Spézet (Yves Bloas, Pierre Clech, Michel Clech, Jean-Marie Clech, Jacques Guéguen, Jean Guillou, Jean Jaouen, Louis Lollier, Jean Le Roux, tous dix de Spezet, et Jean Le Goff de Saint-Goazec)<ref>http://breizh2952.e-monsite.com/pages/mes-pages/monuments-aux-fusilles-commune-de-lanvenegen.html</ref> arrêtés à Spézet le Modèle:Date, sont fusillés à Rozangat en Lanvénégen après avoir été condamnés à mort par une cour martiale allemande siégeant dans l'école Sainte-Barbe au Faouët<ref>http://lesamisdelaresistancedumorbihan.com/resources/ami-155.pdf</ref>. Marie-Louise Le Goff, épouse de Michel Clech, est affreusement torturée et restera infirme.

Dans la nuit du 8 au Modèle:Date, les maquisards de Saint-Goazec-Spézet réceptionnèrent trois parachutistes Jedburgh de l'équipe Giles (le capitaine français Le Bel, le capitaine américain Bernard Knox et le sergent opérateur radio anglais Gordon Track), chargés d'encadrer les résistants locaux, sous l'autorité du général Éon<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=67421</ref> et de son adjoint le colonel Passy, parachutés à Kerien (entre Bourbriac et Saint-Nicolas-du-Pélem) dans la nuit du 4 au Modèle:Date dans le cadre de la "mission Aloès" pour fédérer les actions des mouvements de résistance de Bretagne intérieure<ref>http://www.almrd22.fr/IMG/pdf/i20_Une_liberation_rapide_et_installation_des_nouvelles_autorites.pdf</ref>. André Chabas, dit "Dédé le Parisien", est tué le Modèle:Date à Poulodron en Châteauneuf-du-Faou lors d'une embuscade tendue par des parachutistes allemands de la Modèle:2e commandée par le général Ramcke<ref name="R56" />.

D'autres maquis se sont constitués en Bretagne à la même époque, notamment les maquis des Montagnes Noires (dit aussi maquis du Bois de Conveau), le maquis de Bubry<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> et Saint-Marcel dans le Morbihan et celui des cimes de Kerchouan en Saint-Bihy au début de 1944 dans les Côtes-du-Nord<ref>http://almrd22.fr/IMG/pdf/h17_Lutte_armee_dans_l_ouest_et_repression_allemande.pdf</ref>. Un monument érigé à Gourin porte la mention "À la mémoire des résistants des Montagnes Noires, victimes du nazisme" : 92 noms y sont inscrits. Une plaque commémorative a été apposée dans le hameau du Fell en Spézet en 1993 :"Modèle:50e anniversaire FFI-FTPF. Hommage au premier maquis de Bretagne créé au printemps 1943 entre Spézet et Saint-Goazec"<ref>http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/resources/ami-152.pdf</ref>.

L'après-seconde Guerre mondiale

Un soldat (Jean Bernard) originaire de Spézet a été tué pendant la Guerre d'Indochine et un (Yves Le Bloas) pendant la Guerre d'Algérie<ref name="mgw" />.

En 1961, 41 religieuses alors en vie étaient originaires de Spézet, et seulement 3 prêtres : les hommes avaient préféré l'Amérique ou la banlieue parisienne, où ils étaient devenus athées et souvent communistes<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Dans la décennie 1960, le manoir de Menez Kamm, alors assez délabré, ancienne propriété de la comtesse Vefa de Saint-Pierre (celle-ci le loue pour 38 ans et une somme symbolique), a accueilli les activités de l'Association bretonne de culture, créée par l'abbé Le Floc'h. En 1970, le manoir commence à être rénové à l'initiative de Yannig Baron<ref>Yannig Baron, né en 1936 à Groix</ref> qui, avec quelques autres, a le projet d'y installer un foyer culturel breton permaent. La première pièce de théâtre qui y est jouée est "Le Grand Valet" de Per-Jakez Hélias. « C'est à Menez Kamm que les Diaouled ar Menez sont nés, où le dessinateur Nono a fait sa première exposition, où Youenn Gwernig a donné son premier concert. On a reçu les Sœurs Goadec, Servat, Glenmor et Katell, Stivell, Gweltaz Ar Fur, Patrick Ewen, les Nanmedez et j'en passe » dit Yannig Baron<ref>Christian Guyonvarc'h, Yannig Baron, Breton dans tous les horizons, revue ArMen n° 220, septembre-octobre 2017</ref>. Mais le centre culturel de Ménez Kamm fait faillite en 1976.

Les graves incendies survenus en 1976 provoquent, à l'initiative du maire Roger Thomas, la création d'un centre de secours, destiné principalement à lutter contre les incendies<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Entre 1970 et 2013 la discothèque "Spot", dans le bourg de Spézet, draîne une importante clientèle de l'ensemble de la région<ref>Jean-Noël Potin, Marianne Duigou', inoubliable reine des nuits spézétoises, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest , n° du 21 décembre 2020.</ref>.

Un fief de la "bretonnitude"

À chaque week-end de Pentecôte les associations culturelles bretonnes se réunissent à Spézet. La "Bank Broadel Breizh" émet alors des billets en lurs <ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont le filigrane est l'hermine (le billet de 5 lurs est à l'effigie d'Anne de Bretagne ; celui de 10 lurs à l'effigie de Yann IV (dernier souverain breton ayant battu monnaie) ; celui de 20 lurs porte le portrait de Roparz Hémon et celui de 100 lurs celui de Sébastien ar Balp. Ainsi peut-on pendant quelques jours commercer et payer en breton<ref>Jacques Péron, "La Bretagne dans tous ses objets", éditions Hoëbeke, 1997, Modèle:ISBN.</ref>. Cela fonctionna entre 1986 et 1999.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 2021 a ouvert une station-service à l'enseigne "Breizh Station", née de la collaboration entre la municipalité et une entreprise de la commune, Lollier Énergie, dans le but de revitaliser le bourg en favorisant les commerces locaux et d'apporter un service de proximité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date- le président de la République Emmanuel Macron est venu en visite à Spézet, dans le cadre de la campagne électorale, à quelques jours du premier tour. Sur la place de la Résistance, devant 600 personnes, il a prononcé un discours de 45 minutes avant d'échanger pendant deux heures avec le public<ref>Modèle:Article.</ref>.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:Jumelage

La commune de Spézet est jumelée avec Roundwood en Irlande depuis 1986, année de la signature de la charte.

Des échanges scolaires ont été organisés jusqu'en 2010, principalement pour les classes de Modèle:4e et Modèle:3e du collège de l'Aulne, à Spézet.

Fin 2009, la place Roundwood a été inaugurée, en même temps que le nouveau pôle de la « Maison bleue » a été présenté<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La plaque a été dévoilée quelques mois plus tard en présence des jeunes Irlandais et de plusieurs acteurs incontournables de ce partenariat<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Parmi les évènements marquants de la relation entre Spézet et Roundwood, on compte le concert donné par les Chieftains dans la salle de la Crémaillère, en 1987, des échanges sportifs avec les Papillons bleus, ou encore la fête célébrant les 20 ans du jumelage en Modèle:Date-. En 2014, le bagad Osismi séjourne à Roundwood et se produit dans divers lieux du comté de Wicklow.

Démographie

Selon Jean-Baptiste Ogée, en 1770 la paroisse comptait Modèle:Nombre<ref>Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, première édition, tome II, page 148</ref>.

Modèle:Population de France/section

Commentaire : Spézet a connu son pic démographique en 1911, la commune ayant gagné 1564 habitants entre 1793 et 1911 (+ 61,8 % en 118 ans), cette croissance étant particulièrement forte entre 1886 et 1911 (+ 1035 habitants en 25 ans). Par contre, depuis 1911, le déclin démographique est fort et constant, la commune ayant perdu 2297 habitants entre 1911 et 2014 (- 56 % en 103 ans), Spézet se retrouvant en 2014 nettement moins peuplée qu'en 1793 (- 733 habitants par rapport à cette date) en raison de la forte émigration survenue depuis la fin du XIXe siècle et commune à l'ensemble de cette région des Montagnes Noires.

La population de Spézet est désormais vieillie : en 2014, les 0 à 19 ans représentaient 20,2 % de la population totale, alors que les 65 ans et + en représentaient 28,0 %. En 2014, la commune possédait 877 résidences principales, 171 résidences secondaires (14,6 % du total des logements) et 126 logements vacants (10,7 % du total des logements) ; les logements étaient presque tous (1153 sur un total de 1174 logements) des maisons individuelles. Les constructions neuves ou récentes y sont rares (en 2014 seuls 121 logements dataient de la période 1991-2011, soit 14,0 % du nombre total des logements.

La population diminue lentement, à cause d'un solde démographique négatif, le taux de mortalité (14,4 pour mille entre 2009 et 2014) étant nettement supérieur au taux de natalité (8,6 pour mille entre 2009 et 2014) ; par contre l'exode rural a pour l'essentiel pris fin, le solde migratoire étant même légèrement positif ces dernières années (+ 0,3 à + 0,4 % l'an entre 1999 et 2014)<ref>https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-29278</ref>. Les décès sont nettement supérieurs aux naissances : entre 2007 et 2015, l'on comptabilise 231 décès domiciliés pour seulement 124 naissances domiciliées<ref>https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-29278#chiffre-cle-10</ref>.

Économie

  • L'entreprise Coop Breizh, la plus importante maison d'édition et de production de musique de la région, produit et distribue de nombreuses œuvres liées à la culture bretonne.
  • Société d'affûtage de l'Armor (SAFAR).

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

En 1830, le curé de Spézet refusa de vendre les vitraux de la chapelle que l'on voulait transférer à Paris. C'est l'une des rares chapelles bretonnes à avoir conservé intacts ses vitraux d'origine : la maîtresse-vitre comprend douze panneaux relatifs à la Passion, et au tympan est représenté le Jugement dernier ; les autres verrières représentent la Nativité (1546), le Baptême du Christ, la Dormition de la Vierge, le transport du corps de saint Jacques de Compostelle (1548), le Martyre de saint Laurent (1548) et un vitrail représente saint Laurent ferrant le pied coupé d'un cheval (ils sont l'œuvre de Vincent Desportes, peintre verrier à Châteauneuf-du-Faou en 1550)<ref>Jean-François Boédec, "Histoire secrète des Montagnes Noires", 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Fichier:Spézet 01.JPG
L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, vue extérieure d'ensemble.

Groupes culturels

  • Brug Ar Menez (« Bruyère de la montagne ») : cercle celtique de Spézet, qui, en championnat, évolue en catégorie excellence, soit la plus haute, de la confédération Kenleur. Plusieurs fois championne de Bretagne, l'association est composée d'une trentaine de danseurs, une dizaine de musiciens, et dispense des cours à près de cinquante enfants et adolescents de Spézet et ses environs.
  • Le bagad Osismi Speied, du nom du peuple des Osismes qui vivait dans un territoire correspondant plus ou moins à l'actuel Finistère, est créé en 2003. Il participe au Championnat national des bagadoù depuis 2006 et a accédé à la troisième catégorie en 2017, puis est redescendu en Modèle:4e à l'issue du championnat 2019. L'association compte environ vingt-cinq musiciens dans le groupe confirmé et forme plus de trente jeunes au fil des cours hebdomadaires. Chaque année, le groupe organise un fest-noz fin janvier, la « Faites de la montagne », qui est un concours de sonneurs de couple qualificatif pour le championnat de Bretagne des sonneurs, ainsi qu'un concert de Noël à l'église.

Vie associative

Spézet se distingue par la présence de nombreuses associations actives et leur dynamisme. Les Papillons bleus comptent plusieurs équipes de football masculines et féminines. On recense aussi un club de VTT, de gym, de yoga, de danse loisirs.

L'Association pour la sauvegarde du patrimoine spézétois organise régulièrement des expositions et entretient entre autres les vitraux de la chapelle du Krann.

C'est à Spézet qu'est hébergée l'école de musique intercommunale, Korn Boud, rassemblant près de 170 élèves du secteur. En 2021 a démarré un vaste chantier de restructuration des bâtiments où se déroulent les activités, à savoir d'anciens presbytères construits pour l'un au 16e siècle et pour l'autre au début du 20e siècle.

Structures

  • Le manoir de Menez Kamm qui est dans la années 1970 un haut lieu de la création culturelle bretonne.
  • L'entreprise Coop Breizh, premier éditeur (livres), producteur musical (disques) et diffuseur en Bretagne, a son siège social, ses entrepôts et la quasi-totalité de ses 25 salariés dans la commune.
  • Le pôle de la Maison bleue, au centre du bourg, regroupe la bibliothèque, l'office de tourisme, le musée du beurre, le point cyber et accueille des expositions.

Divers

Modèle:Section à sourcer

Événements

Un « pardon au beurre » se déroule encore dans cette commune. Il est marqué par la fabrication de mottes de beurre particulièrement volumineuses sculptées à l'ancienne<ref>Ouest-France, 10 septembre 2006.</ref>. Depuis quelques années, sous l'impulsion de Claire Arlaux, le Musée du beurre a ouvert ses portes sous la verrière de la Maison bleue récemment restaurée, en plein centre du bourg.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Modèle:Palette Modèle:Portail