Port-Launay

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Modèle:Infobox Commune de France

Port-Launay {{#ifeq:1|0|[pɔʁlonɛ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton signifiant « Moulin-de-l'aulnaie »<ref>D'ailleurs, Launay = l'aulnaie, cf. Divi Kervella, Petit guide des noms de lieux bretons, Spézet: Coop Breizh, 2007, Modèle:P..</ref>) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle est traversée par l'Aulne.

Géographie

Localisation

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Relief et hydrographie

Modèle:Images

Port-Launay est une commune située sur la rive droite, à cet endroit en situation de rive concave, de l'estuaire de l'Aulne, au débouché du Canal de Nantes à Brest dans le fond de la rade de Brest. Port-Launay fait partie du parc naturel régional d'Armorique.

Sa superficie est toute petite (Modèle:Unité), le finage communal étant limité à l'ouest par l'Aulne, et ne comprend en dehors du bourg, étiré le long de l'Aulne, que quelques hameaux (Lanvaïdic au nord, Roz Lezabennec à l'est). En dépit de sa petitesse, la commune possède un relief accidenté car la vallée de l'Aulne est très encaissée : si le bourg et les rives de l'Aulne se trouvent à Modèle:Unité d'altitude, celle-ci atteint Modèle:Unité près du hameau de Lanvaïdic et Modèle:Unité à Lezabennec, les deux hameaux étant séparés par un vallon affluent de l'Aulne lui-même très encaissé, emprunté par la D 48A. Seules deux communes sont limitrophes de Port-Launay : Châteaulin, qui l'enserre à l'est, au sud et à l'ouest (rive gauche de l'Aulne) et Saint-Ségal au nord.

En raison de sa situation dans le lit majeur de l'Aulne, le bourg de Port-Launay est exposé à des inondations chroniques (par exemple en 1879), les dernières inondations importantes étant survenues en Modèle:Date-, Modèle:Date- et pendant l'hiver 2013-2014 (24 et Modèle:Date ; 2 et Modèle:Date et Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Le PPRI de Châteaulin, Port-Launay et Saint-Coulitz (Aulne-aval) a été approuvé par arrêté préfectoral le Modèle:Date<ref>http://www.finistere.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-risques-naturels-et-technologiques/Plans-de-prevention-des-risques-PPR/Plans-de-prevention-des-risques-inondation-PPRI/PPRI-approuves/PPRI-de-Chateaulin-Port-Launay-et-Saint-Coulitz-Aulne-aval</ref>.

Port-Launay a été dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un port fluvio-maritime important, au débouché du Canal de Nantes à Brest sur la rade de Brest. La commune était aussi traversée par l'ancienne RN 170 qui reliait Quimper à Brignogan-Plages via Châteaulin, Daoulas et Landerneau ; c'est l'actuelle D 770. La voie express RN 165 de Nantes et Quimper à Brest passe à proximité, deux échangeurs (Pouillot et Ty-Raden) desservant la commune, mais ne passe pas sur son territoire. La voie ferrée Brest - Quimper traverse par un viaduc franchissant l'Aulne la partie occidentale de la commune, mais Port-Launay n'a jamais été desservi par une gare de cette ligne, la plus proche étant celle de Châteaulin.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,8 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,4 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,5 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Segal S A », sur la commune de Saint-Ségal, mise en service en 1985<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Port-Launay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Châteaulin, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin, dont elle est une commune du pôle principal<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (28,5 %), forêts (27,4 %), zones urbanisées (21,9 %), terres arables (21,9 %), prairies (0,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Melin an Guern (« Port de mer »)<ref name="rOOZYRX" />, Moulins de Launay en 1539<ref name="rOOZYRX">Modèle:Ouvrage.</ref>, Port de Launay en 1639<ref name="rI8G6I9">Modèle:Lien web.</ref>.

Le nom de Port-Launay provient de meilh ar wern (moulin des aulnes), nom que portait un moulin à marée<ref name="rOOZYRX" /> qui existait au bord de l'Aulne soumise à cet endroit aux marées avant la construction de l'écluse de Guily Glaz. Une autre hypothèse est que Port-Launay signifie tout simplement le « port de l'Aulne »<ref name="rI8G6I9" />.

Histoire

Époque moderne

Fichier:Carte Châteaulin 1780.JPEG
Carte de la région de Port-Launay publiée entre 1771 et 1785.

En 1672, Albert Jouvin de Rochefort écrit, parlant de Châteaulin : Modèle:Citation. Dès 1760 des navires viennent nombreux y prendre des chargements d'ardoises<ref>S. Nicolas, La décadence de Port-Launay, "Chronique géographique des pays celtes", 1944</ref>. Vers 1780, trois châteaulinois (Montalembert, Vautier, Lelièvre) s'associent pour exploiter des perrières d'ardoises dans la région et engagent une cinquantaine d'ouvriers venus des Ardennes ; d'autres ouvriers ardennais travaillent aussi à l'époque dans la carrière de Guily-Graz à Port-Launay ; des carrières sont aussi au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle exploitées à Saint-Coulitz, Saint-Ségal, Lothey, Pleyben, le long de l'Aulne, les ardoises produites servant entre autres à couvrir les constructions de la marine royale dans le port de Brest, mais étant exportées jusqu'en Normandie par petits caboteurs à partir de Port-Launay (dès 1760, les navires y viennent nombreux prendre des chargements d'ardoises bretonnes, notamment car Modèle:Citation ; en 1840, par exemple, 6 000 tonnes d'ardoises embarquent à Port-Launay à destination des ports de la rade de Brest et de la Manche)<ref name="Croix"/>.

Le Modèle:Date- le Saint-Yves, de Port-Launay, s'échoua à Penhors, à la suite d'un abordage avec un navire hollandais<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon Louis Charpentier, dans une monographie intitulée "De Funnay à Ty Mur. Mémorable aventure d'Escailleurs ardennais qui s'en furent au pays d'Armor, exploiter les pierres d'ardoises", vers 1777 des Ardennais, venant principalement de la région de Fumay, vinrent trouver du travail dans les ardoisières de la vallée de l'Aulne, apportant avec eux l'art de mieux tailler l'ardoise. Dans l'impossibilité de trouver leur lieu réel d'origine, P.-A. Limon les surnomme "Parisiens" dans son livre "Usages et règlements locaux en vigueur dans le Finistère" publié en 1857, et les ardoises bretonnes furent surnommées "parisiennes". Cette immigration concerna principalement les communes de Port-Launay, Châteaulin, Lopérec, Saint-Coulitz, Pleyben, Lothey, Gouézec, Lennon, Spézet, Motreff, Châteauneuf-du-Faou et Saint-Goazec. Les noms de famille se sont transformés au fil du temps : les Waslet sont devenus Voachelet, Les Lefèvre sont devenus Lefeuvre, les Bouchy Bouché, etc<ref>Modèle:Article.</ref>..

Révolution française

Par la loi du Modèle:Date, la paroisse de Châteaulin est agrandie, annexant des hameaux qui dépendaient jusque-là de la paroisse de Saint-Ségal (« le Port Launay et dépendances, les villages de Lauvaidic, Tyraden, Tynevez, Coscannec, Krendraon et Kerpleiben »)<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 34-51. Assemblée nationale législative", série 1, tome 46, 1890-1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49561j/f589.image.r=Ch%C3%A2teaulin</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Viaduc de Port Launay - Les Travaux Publics de la France.jpg
Le viaduc ferroviaire de Port-Launay en 1883 (photographie de Jules Duclos)

Les créations de la commune et de la paroisse de Port-Launay

Une ordonnance royale du Modèle:Date crée la commune de Port-Launay, formée à partir de territoires pris d'une part à Saint-Ségal, d'autre part à Châteaulin, après cinq années de démarches et consultations diverses<ref>"Procès-verbal des séances de la Chambre des pairs", 1840, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97471627/f360.image.r=Saint-S%C3%A9gal?rk=2725335;2</ref> ; Joseph Marzin est le premier maire, nommé par le Préfet du Finistère, de la nouvelle commune. Mais ce n'est que le Modèle:Date, en raison de l'opposition des curés et des conseils de fabrique de Saint-Ségal et Châteaulin qui craignent une baisse de leurs revenus, qu'est créée, aussi par ordonnance royale, la paroisse de Port-Launay dont le premier curé, nommé en 1847, est M. Quéinec<ref>D'après une notice d'information disponible dans l'église paroissiale de Port-Launay</ref>.

Fichier:006 Port-Launay L'église, la mairie et l'école sur la place centrale.JPG
L'église paroissiale Saint-Nicolas et la mairie-école.

La chapelle Saint-Nicolas<ref>Saint Nicolas est le saint protecteur des marins et bateliers ; c'est pour cela que sa dévotion était grande à Port-Launay</ref> étant trop petite pour la nouvelle paroisse (dépendante jusque-là de la paroisse de Saint-Ségal, elle n'avait que Modèle:Unité de large), une église paroissiale consacrée aussi à saint Nicolas, de style néoclassique, avec un clocher de style néo-Renaissance, est construite, à l'initiative de l'abbé Salaün (qui fut aussi à l'origine de la crèche de Noël en 1853) à l'emplacement de cette chapelle alors détruite, par Joseph Bigot entre 1854 et 1858<ref name=":0" />.

La mairie-école de Port-Launay est construite en 1860.

La construction du canal de Nantes à Brest et ses conséquences

Fichier:001 Jules Duclos Port-Launay vers 1865.JPG
Port-Launay vers 1865 (photographie de Jules Duclos, musée de Bretagne)
Fichier:156 Port-Launay.JPG
Chasuble offerte par l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie en 1858

La construction du canal de Nantes à Brest, ouvert en 1842, va faciliter le transport des ardoises, qui seront acheminées principalement par cet axe navigable jusqu'en 1914 et provoquer l'ouverture de nouvelles carrières plus en amont à Pont-Coblant en Gouézec, à Châteauneuf-du-Faou, à Saint-Goazec, à Spézet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Situé au débouché du canal de Nantes à Brest, Port-Launay joue historiquement le rôle d'une passerelle entre les activités du centre Bretagne et la mer. Historiquement, le port n'a qu'une activité modeste au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les premiers quais sont aménagés en 1803 et Port-Launay, "commune née grâce au canal de Nantes à Brest" est officiellement fondée en 1840 en utilisant des portions de Châteaulin et de Saint-Ségal.
La jonction du canal de Nantes à Brest en 1842 permet au port de devenir le débouché ardoisier de l'Argoat et l'évolution du port est un réel baromètre des activités de l'axe productif ardoisier central de la Bretagne. En 1857, l'inauguration d'un nouveau bassin à flot marque le succès temporaire de l'entreprise et prépare l'apogée d'une commune concernée alors par l'arrivée d'une colonie d'Ardennais (926 habitants en 1851, 1115 habitants en 1881). Port-Launay devient au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le deuxième port du Finistère avec une activité presque exclusivement ardoisière (par exemple entre le 18 et le Modèle:Date- 13 bateaux quittent Port-Launay, tous chargés d'ardoises)<ref name="L. Penven, 1993">L. Penven, Le canal de Nantes à Brest en Centre-Finistère, Association "Sur les traces de François Joncour", 1993, Keltia Graphic, Spézet.</ref>.

En 1858 Napoléon III et l'impératrice Eugénie passent par Port-Launay pour l'inauguration de l'écluse maritime de Guily-Glaz et offrent une chasuble au curé de la paroisse.

En 1867 est classé chemin d'intérêt commun (route départementale) la route Port-Launay - Pleyben - Le Cloître-Pleyben - Plonévez-du-Faou - Collorec, son aménagement étant important pour les agriculteurs qui viennent s'approvisionner en amendements calcaires à Port-Launay<ref>"Rapports et délibétations du Conseil général du Finistère", 1867, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564504g/f160.image.r=Launay.langFR</ref>.

Le début du déclin des ardoisières

Dès 1871 le maire de Port-Launay, qui voit la misère progresser, est contraint de demander « un secours pour empêcher 45 familles de mourir de faim ». Il précise : « Depuis la guerre [ Guerre de 1870 ] les femmes et les enfants ne trouvent plus le moindre travail. J'ajouterai que les hommes occupés sur les chalands sont également sans rien trouver à gagner, par suite sans pain. Que vont-ils devenir ? »<ref name="L. Penven, 1993"/>.

Une certaine activité subsiste toutefois : Victor-Eugène Ardouin-Dumazet décrit Port-Launay vers 1900 : « Le petit port est assez animé, nombre de bateaux chargent dans le bassin les ardoises des carrières voisines »<ref>Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, "Voyage en France..", tome 5, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73540r/f213.item.r=S%C3%A9gal</ref>

Le transport maritime de passagers

Le transport maritime de passagers à travers la Rade de Brest se développe, car, à la belle saison, il permettait d'éviter de longs déplacements sur des routes souvent de mauvaise qualité. Le Modèle:Date- la compagnie Bouët inaugure un service régulier de passagers reliant Brest à Port-Launay avec escales à Lanvéoc, Landévennec et Dinéault<ref>Louis Calvez, "La presqu'île de Crozon", Nouvelle Librairie de France, 1975.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Le déclin des ardoisières

Dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les carrières situées dans le Centre-Bretagne s'appauvrissent, en dehors des ardoisières de Gourin et de ses environs qui bénéficient d'une prospérité relative à cette époque avant de s'effondrer entre 1935 et 1950. Avec l'arrêt presque généralisé de l'exploitation ardoisière en Bretagne, Port-Launay voit son trafic déchoir. Malgré le maintien d'un petit commerce de sable, l'activité de Port-Launay devient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle moribonde et la population diminue fortement (1000 habitants en 1880, 395 habitants en 1990). Récemment, on constate un sursaut démographique lié principalement à la proximité de Châteaulin (464 habitants en 1999, 487 habitants selon le recensement de 2006).

La Première Guerre mondiale

Fichier:007 Port-Launay Le monument aux morts.JPG
Port-Launay : le monument aux morts

Le monument aux morts de Port-Launay<ref name="MémorialGenWeb 29222">Memorialgenweb.org - Port-Launais : monument aux morts</ref> porte les noms de 54 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Au moins 6 d'entre eux sont disparus en mer (Yves Caradec<ref>Yves Caradec, né le Modèle:Date à Port-Launay, quartier-maître timonier à bord du Champagne, enlevé accidentellement par un coup de mer le Modèle:Date.</ref>, Yves Douguet<ref>Yves Douguet, né le Modèle:Date à Port-Launay, matelot à bord du Danton coulé le Modèle:Date par le sous-marin allemand U-64 en mer Tyrrhénienne</ref>, Jean Le Pape<ref>Jean Le Pape, né le Modèle:Date à Port-Launay, matelot gabier à bord de l'aviso-torpilleur Casabianca, qui coule victime de l'explosion d'une mine le Modèle:Date dans le golfe de Smyrne</ref>, Paul Le Pape<ref>Paul Le Pape, né le Modèle:Date à Port-Launay, matelot chauffeur disparu en mer le Modèle:Date à bord de l'Amiral-Charner, croiseur cuirassé torpillé par le sous-marin allemand U-21 près des côtes syriennes</ref>, Vincent Prigent<ref>Vincent Prigent, né le Modèle:Date à Port-Launay, apprenti-marin à bord du Guaratuba, disparu en mer le Modèle:Date.</ref>, Pierre Yvinec<ref>Pierre Yvinec, né le Modèle:Date à Port-Launay, mort lors du naufrage le Modèle:Date au large de L'Île-d'Yeu du cargo Cacique torpillé par le sous-marin allemand U-21</ref>, ce dernier étant décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec étoile de bronze à titre posthume) ; la plupart des autres sont des soldats décédés sur le sol français.Certains morts des suites des blessures reçues.

La voie ferrée Carhaix-Camaret

Port-Launay a été desservi de 1923 à 1967 par une gare de la ligne de chemin de fer à voie étroite allant de Carhaix à Camaret via Châteaulin.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Port-Launay<ref name="MémorialGenWeb 29222" /> porte les noms de 16 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles deux marins disparus en mer (Joseph Le Léap<ref>Joseph Le Léap, né le Modèle:Date à Port-Launay, matelot canonnier à bord de l'Alysse, corvette des Forces françaises libres, torpillée par le sous-marin allemand U-654 le Modèle:Date au large de Terre-Neuve</ref>, Laurent Pennec<ref>Laurent Pennec, né le Modèle:Date à Port-Launay, second-maître mécanicien à bord du Monge, coulé le Modèle:Date par deux destroyers britanniques au large de Madagascar</ref>).

Jean Milin<ref>Jean Milin, né le Modèle:Date à Port-Launay</ref>, déporté depuis Compiègne le Modèle:Date, est mort en déportation au camp de concentration de Neuengamme le Modèle:Date<ref>http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/29/p6-list-m.htm</ref>. René Cozanet<ref>René Cozanet, né le Modèle:Date à Châteaulin, chirurgien-dentiste</ref>, arrêté le Modèle:Date pour avoir secouru des aviateurs américains (il était membre du réseau Pat O'Leary), déporté le Modèle:Date depuis la gare de l'Est vers le camp de concentration d'Hinzert, est mort d'épuisement après être resté des heures dans le froid sous les yeux de ses tortionnaires le Modèle:Date au camp de concentration de Gross-Rosen en Silésie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La vétusté de la mairie-école, construite en 1860, oblige de la démolir, décision prise en octobre 2021<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:…

Économie

  • Le groupe Doux : fondées à Nantes en 1933, les industries Doux installent à Port-Launay en 1955 un abattoir de volailles, un centre de négoce et leur siège social. L'entreprise devient dans les deux dernières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Le groupe Doux se spécialise alors surtout dans le "poulet-export", destiné le plus souvent à l'exportation, y compris vers les marchés du Proche-Orient et Moyen-Orient, et exporté sous forme de poulets congelés, Brest devenant un temps le premier port mondial d'exportation de poulets congelés.

L'entreprise essaime alors des abattoirs dans le reste de la Bretagne (poulets à Plouray et à Sérent (Morbihan) ; dindes à Locminé et à Pleucadeuc (abattoir de canards également) et des usines de plats élaborés à Quimper et à La Vraie-Croix (Morbihan) (en tout en Bretagne 1910 salariés en 2011), dans le reste de la France (Chantonnay (Vendée), Laval (Mayenne), Graincourt (Seine-Maritime), Boynes (Loiret), Blancafort (Cher), Le Châtelet (Cher) (en tout 3200 salariés en 2011), dans le reste de l'Europe (Payerne en Suisse, Saragosse et Pontevedra en Espagne, Grimmen en Allemagne et au Brésil (la filiale brésilienne Frangosul employait Modèle:Nombre en 2011) dans les états de Mato Grosso do Sul (deux sites) et Rio Grande do Sul (8 sites) où Frangosul possède des couvoirs, des abattoirs et des usines de transformation, travaillant avec plus de 3000 éleveurs et employant plus de 6000 salariés<ref>Journal Le Télégramme no 20785 du 28 avril 2012</ref>. Le groupe était propriétaire de 24 marques dont le célèbre Modèle:Citation.

Dirigé par son Pdg Charles Doux, fils du fondateur, l'entreprise se trouve en grave difficulté économique : le groupe Doux a dû fermer ou revendre des sites en Bretagne (Locminé), dans le reste de la France (Le Châtelet), ainsi que ses filiales suisse, espagnole, allemande et brésilienne entre 2008 et 2012. Le Modèle:Date, le groupe Doux a été placé en redressement judiciaire<ref>Journal Le Télégramme no 20814 du 2 juin 2012</ref>.

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Monuments et sites

Fichier:Port Launay - Barrage mobile de Guily-Glaz.jpg
Le barrage mobile de Guily-Glaz.
  • La crèche de Noël de l'église paroissiale remonte à 1853, sa fabrication étant décidée par l'abbé Salaün, alors curé de Port-Launay, avec l'accord du conseil de fabrique, avant même la construction de l'église paroissiale. Les familles aisées de la paroisse furent mises à contribution, chacune habillant l'un des personnages. Les poupées des personnages sont en sciure de bois fortement pressée entourée d'une toile ou de cuir d'agneau ; les têtes sont en carton bouilli ; chaque doigt des mains est composé d'un mince fil de fer entouré d'ouate et recouvert de peau de mouton ; chaque personnage est différent; l'Enfant Jésus est l'œuvre des Carmélites de Morlaix et la tradition, non prouvée, dit que l'Ange serait dû à un bagnard de Brest originaire de Port-Launay. Exposée chaque année au moment de Noël, elle est composée de 25 personnages en costumes bretons représentatifs des costumes alors portés dans divers pays de la Bretagne occidentale (il y en avait plus à l'origine, certains personnages ayant disparu)<ref>D'après le "Bulletin paroissial" de Port-Launay, 1946</ref>. Restaurée en 2000, elle est classée monument historique depuis Modèle:Date-.

Tableaux

De nombreux peintres ont représenté Port-Launay. Parmi eux :

Personnalités liées à la commune

  • Noël Urvoas, né en 1918 à Port-Launay ; après une enfance parisienne, il adhère en 1936 aux Jeunesses communistes et part combattre en Espagne au sein des Brigades internationales. Fait prisonnier au début de la Seconde Guerre mondiale en 1940, il s'évade du camp allemand où il est interné ; arrêté de nouveau en 1942 par la Gestapo, il parvient à s'évader et se réfugie à Berrien où il rejoint le groupe local de résistants FTP, puis le Modèle:1er bataillon FFI dans la région de Concarneau. Il est décédé en 1990<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • La décadence de Port-Launay, Suzanne Nicolas- Le Hingrat, Chronique géographique des pays celtes, 1944, Modèle:P..
  • Le canal de Nantes à Brest en centre Finistère, Michel Penven, Association sur les traces de François Joncour, Ed. Keltia graphic, Spézet, 1993, 108 p.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Palette Communauté de communes de Pleyben-Châteaulin-Porzay Modèle:Portail