Brignogan-Plages
Modèle:Bandeau homonymie Modèle:Infobox Ancienne commune de France
Brignogan-Plages {{#ifeq:1|0|[bʁiɲogɑ̃ plaʒ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} (Brignogan en langue autochtone bretonne) est une ancienne commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Le Modèle:Date-, elle fusionne avec Plounéour-Trez pour former la commune nouvelle de Plounéour-Brignogan-plages<ref name="Arrete.">Modèle:Lien web</ref>.
C'est une station balnéaire située en bordure de la Manche et qui fait partie de la Côte des Légendes. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Située à Modèle:Unité d'altitude et voisine des communes de Plounéour-Trez (avec laquelle elle a fusionné en 2017) et de Kerlouan. Les plus grandes agglomérations situées à proximité sont Lesneven, distante de Modèle:Unité, Landerneau, cette dernière ville se trouvant à Modèle:Unité au sud-est et Brest distante de Modèle:Unité au sud-ouest. La commune dispose d'une façade littorale longue de Modèle:Unité, donnant sur la Manche.
Relief et géologie
Le relief de la commune est d'une platitude remarquable, l'altitude la plus élevée étant de Modèle:Unité à Toulran, dans la partie sud-est du finage communal, mais la majeure partie de la commune est comprise entre le niveau de la mer et Modèle:Unité d'altitude.
Brignogan est au nord-est du domaine structural de la zone de Léon qui constitue un vaste antiforme métamorphique de Modèle:Unité sur Modèle:Unité orienté NE-SW. Postérieurement au métamorphisme hercynien, se développe un important plutonisme : le chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinture batholitique de granites individualisé pour la première fois par le géologue Charles Barrois en 1909<ref>C. Barrois, Carte géologique à 1/80000, feuille Lannion (Modèle:1re), 1909.</ref>, formant de Ouessant à Barfleur (Aber-Ildut, Carantec, Ploumanac'h, puis Flamanville et Barfleur) un alignement de plutons de direction cadomienne, contrôlé par les grands accidents directionnels WSW-ENE), datés aux alentours de 300 Ma, correspond à un magmatisme permien<ref>Modèle:Article.</ref>. L'orogenèse hercynienne se termine par la formation de deux accidents crustaux majeurs qui décalent les granites carbonifères : le décrochement dextre nord-armoricain (faille de Molène – Moncontour) et le cisaillement senestre de Porspoder-Guissény (CPG)<ref>Modèle:Article.</ref>. Le plutonisme sur le territoire de Brignogan se traduit par la mise en place du massif de monzogranite de Brignogan-Plouescat qui forme un pluton unique, coupé par le décrochement de Porspoder (baie de Goulven). Le monzogranite de Brignogan est constitué par un faciès à biotite et cordiérite et à mégacristaux d’orthose (5–6 cm en moyenne). Cette venue granitique est associée au fonctionnement de la faille de Porspoder<ref>Marcoux, Modèle:Opcit, p. 27-29</ref>.
La nature granitique de son sol explique l'abondance des rochers épars disséminés un peu partout à proximité du littoral (d'anciens îlots rocheux le plus souvent lors de la transgression flandrienne) et l'aspect accidenté de son littoral, parsemé de rochers aux formes souvent pittoresques, principalement à proximité de la pointe de Beg Pol à l'ouest, mais aussi de la pointe de Beg ar Scaf plus à l'est, même si Brignogan est surtout connu pour ses plages, exposées vers le nord, la principale, incurvée au fond de l'anse de Pontusval, une grande baie en arc de cercle étant la "Grande Plage", le long de laquelle s'est développée la station balnéaire, mais aussi en allant vers l'ouest, la plage des Crapauds, la plage de Bihou, la plage des Chardons Bleus, la plage de Porspol et la plage du Phare, et, en allant vers l'est, la plage du Lividic, dont la majeure partie se trouve toutefois sur le territoire de la commune voisine de Plounéour-Trez.
Hydrographie
La commune est traversée par trois cours d'eau :
- l'Horn qui se jette dans la mer à l'ouest de la pointe de Beg Pol
- le Scluz et le Garo qui se jettent dans la baie de Pontusval
Les plages de Brignogan
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Brignogan-Plages : la plage du Phare 1.
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Brignogan-Plages : la plage du Phare 2.
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Brignogan-Plages : la plage de Keravézan.
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La Baie de Brignogan vue de la Plage du Garo à marée basse.
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Brignogan-Plages : la plage du Garo.
La commune est de petite superficie (Modèle:Unité). Le bourg est en forme de "Y", étiré en arc de cercle le long de l'anse de Pontusval d'une part, et le long de la RD 770 d'autre part. Un habitat de type rurbain, formé essentiellement de résidences secondaires s'est développé en arrière de la côte, principalement dans la partie occidentale du finage communal autour de Moabren, Terre du Pont, Perros, Kerverven et, à un degré moindre, dans sa partie orientale, autour de Coat Tanguy et Soulougan, laissant peu de place à la campagne, qui subsiste toutefois autour des hameaux les plus éloignés de la mer comme Kervezval, Pratmeur, Kergrohen et Radénoc.
Les nombreux écueils situés à proximité du littoral rendent la navigation assez dangereuse, ce qui par le passé suscita bien des peurs. Par exemple, Armand Dayot a écrit en 1897 : « Ce pays de Brignogan est maudit et je tremble pour les navires marchands qui, aujourd'hui encore, naviguent le soir, sans pilote, en vue des rivages de ces mauvaises gens »<ref>Armand Dayot, Le long des routes : récits et impressions, Flammarion, 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96235g/f128.image.r=Brignogan.langFR</ref>, faisant allusion aux légendes des naufrageurs du Pays pagan proche.
À la limite de Kerlouan, en aval du hameau de Kerzenval, se trouvait une lagune, transformée en étang (il figure sur la carte d'état-major de 1889) et asséché depuis.
Climat
Le climat de la frange septentrionale du Pays de Léon, à laquelle appartient Brignogan-Plages, est de type océanique, adouci par le Gulf Stream, la commune faisant partie de la Ceinture dorée bretonne.
La relative fraîcheur des températures en été (Modèle:Unité en moyenne), leur douceur en hiver (Modèle:Unité en moyenne) et les précipitations moyennes (inférieures à Modèle:Unité) s'expliquent par la proximité de la mer qui joue le rôle de régulateur thermique. La température moyenne annuelle est de Modèle:Unité.
Les vents forts, de la fin de l'automne et de l'hiver, affectant cette partie du littoral léonard sont de secteur ouest. En période estivale, on note le renversement de la prédominance des vents qui sont alors de secteur nord-est.
La durée d'ensoleillement est estimée à plus de Modèle:Unité par an.
Voies de communication et transports
Un temps desservi par une voie ferrée d'intérêt local venant de Landerneau via Lesneven et par l'ancienne RN 170 venant de Quimper jusqu'à Brignogan, aujourd'hui déclassée en RD 770, Brignogan-Plages est, en raison de sa situation péninsulaire, à l'écart des grandes voies de communication moderne. Le port de Pontusval reste un sympathique petit port de plaisance, assez fréquenté durant l'été.
Toponymie
Attesté sous le nom Breniogan en 1556.
Le nom "Brignogan" proviendrait du vieux breton bre, “colline”, et de l'anthroponyme Ogan (cf. Tréogan). On rencontre l'appellation Brignaugan à partir du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et du|-| – | et du }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIX
}}. Le rajout du suffixe "Plages" fut décidé pour des raisons de promotion touristique en 1936.
Un ouvrage récent<ref>Bernard Tanguy, Dictionnaire des communes, trèves et paroisses du Finistère, éditions du Chasse-Marée 1990.</ref> émet l'hypothèse que le bourg de Brignogan, situé sur un mamelon, devrait la première partie de son nom au vieux breton bren “colline”, la seconde partie du toponyme ogan existant en d'autres endroits, ainsi que comme nom de famille.
Or, un autre auteur, Francis Gourvil<ref>Francis Gourvil, Noms de famille bretons d'origine toponymique, éditions de la société archéologique du Finistère, Quimper 1970.</ref> écrit ceci, en 1982, dans le bulletin de la société : « Braenog, nom de lieu en Cardiganshire, Pays de Galles : braen “putride” + og. Brignogan, Finistère, de brein “pourri” + suffixe oc, propre au bas léonais + diminutif an. Le nom de cette station balnéaire a dû concerner à l'origine un endroit où s'accumulaient des algues marines qu'on laissait pourrir sur place ». Le même auteur estime avoir relevé des milliers de correspondances toponymiques entre le Pays de Galles et le seul Finistère.
Hervé Abalain pense que le toponyme est issu du breton bren (hauteur) et an (blanc)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Histoire
Préhistoire
Un site habité dès l'Aurignacien a été identifié sur l'estran à Beg-Pol en Brignogan<ref>Romain Pigeaud, "Des mammouths aux Menhirs. La Préhistoire dans l'ouest", éditions Ouest-France, 2007, Modèle:ISBN</ref>.
Le territoire de Brignogan est occupé dès le Paléolithique, et tous les peuplements successifs y ont laissé des traces, en particulier le menhir de Men Marz (dit aussi de Pontusval).
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Le menhir de Pontusval (dessin de Valérie Vattier d'Ambroyse, vers 1891).
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Brignogan-Plages : le menhir christianisé de Men Marz.
Origines
Hameau de la paroisse de l'Armorique primitive de Plounéour-Trez depuis le Haut Moyen Âge, il est connu comme site portuaire depuis le Moyen Âge. Pendant longtemps, le port de Pontusval fut un important lieu de passage pour les marchandises vin, blé, viandes ou ardoises qui transitaient vers les foires de Lesneven et de Goulven : le commerce de grains surtout était très surveillé par les douanes, d'où la présence des « maisons de pierre » à la pointe de Beg ar Scaf et à Coat Tanguy près de Castel Régis.
Brignogan se constitue au fil des ans en un démembrement de l'ancienne paroisse de Plounéour-Trez. L'origine du nom est celui du hameau situé sur la hauteur du territoire (la place de la mairie actuelle) entouré d'autres hameaux : Créac'h Vian, Naod Hir, Le Scluz, Le Garo… Le hameau central ayant grandi, il finit par englober les autres hameaux devenus quartiers de la commune et dont les rues ont pris les noms.
Moyen Âge
Le menhir de Men Marz, connu aussi sous le nom de "Pierre du Miracle", fut christianisé à une date inconnue, probablement au haut Moyen Âge : Modèle:Citation bloc
Époque moderne
La réputation d'être des naufrageurs
Brignogan est situé sur la côte des Légendes au cœur du Pays pagan, célèbre pour ses pilleurs d'épaves. Longtemps, Brignogan et l'ensemble du Pays pagan ont eu la réputation, probablement exagérée, d'être des naufrageurs ; un auteur non précisé écrit par exemple en 1901 : « Pendant plusieurs siècles et jusqu'à ce que Louis XIV réprimât leurs sinistres exploits, Lannilis, Kerlouan, Guissény, Kertugal [Pontusval], Plounéour et bien d'autres lieux ne furent que des repaires de naufrageurs. Tous les hommes y étaient associés pour conspirer la perte d'autres hommes. (...) Les habitants étaient plus à craindre que les écueils parmi lesquels, le couteau au poing, ils guettaient les épaves et les naufragés »<ref>Auteur non précisé, Les rivales amies, "Revue du monde catholique", Modèle:1er décembre 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5658250w/f319.image.r=kerlouan.langFR</ref>. Modèle:Article détaillé Ces pêcheurs paysans, très pauvres, faisaient disparaître en quelques heures les cargaisons des navires échoués sur les brisants de cette côte farouche. Pour ce faire, on raconte que les Pagans attachaient des torches aux cornes de taureaux boiteux pour imiter avec leur balancement les feux destinés à guider les bateaux vers les ports. On raconte aussi qu'ils illuminaient les églises et chapelles des falaises pour y attirer les vaisseaux…
En effet, dans ces baies propices à la balade à pied, les pierres et les récifs sont nombreux et la pratique du droit de naufrage permettait de s'approprier les cargaisons échouées sur les plages. Cette pratique fut interdite par Colbert en 1681.
Des postes de garde destinés à la surveillance des côtes furent alors installés sur le littoral. Celui de Meneham, à Kerlouan, est encastré sur une butte au milieu d'énormes rochers. Enfin pour mettre totalement fin aux risques de naufrage il fut décidé de construire un phare, le phare de Pontusval, afin de signaler l'entrée dans la baie de Brignogan aux nombreux bateaux qui y passent. Construit en granit et en pierre, le phare date de 1869. Il mesure Modèle:Unité de haut, et sa portée est d'environ 10 milles. Charles Géniaux écrit : « Dans les pays des "paganed", la région de Brignogan, (...) les douaniers ont eu à soutenir des luttes souvent mortelles contre les pilleurs. La prison et les peines les plus sévères ne les arrêtent pas. Ces gens, qui ne voleraient pas un sou à leurs voisins, estiment que tout ce qui vient de la mer leur appartient, au même titre que les coquillages et les poissons. Aussi ne soyez pas surpris de trouver dans leur humble maisonnette une table ou un miroir en acajou incrusté de cuivre et de boire avec eux un verre de porto ou de madère authentique »<ref>Charles Géniaux, « Les marins sauveteurs », Le Journal de la jeunesse, 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4239018/f316.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
Autrefois, à la pointe de Beg Pol, se trouvait au même emplacement le poste de surveillance des garde-côtes. Cinquante-deux marches permettent d'atteindre le sommet.
Le dernier naufrage remonte à 1930, lorsque le navire de commerce de Modèle:Unité de long, la Brière, s'échoua dans la baie. Ce fut le dernier navire pillé par des riverains.
Les ramasseurs de goémon de Pontusval
Jacques Cambry décrit les ramasseurs de goémon à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc
Le port de Pontusval au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le port de Pontusval ne pouvait accueillir que des bateaux de faible tonnage (de 40 à 50 tonneaux au plus), mais c'était l'un des deux seuls ports de la région avec celui de l'Anse du Kernic (en Plounévez-Lochrist). Jacques Cambry le décrit ainsi en 1794 (l'orthographe de l'époque a été respectée) : Modèle:Citation bloc
Jacques Cambry précise par ailleurs que « la route de Lesneven à Pontusval est étroite et ruinée ; il seroit essentiel de la réparer au plus tôt (...) ».
La vie quotidienne dans la région à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Jacques Cambry décrit aussi la vie quotidienne des « hommes de la côte » : Modèle:Citation bloc
Le manoir du Scluz
Le manoir du Scluz, situé à proximité de l'anse de Pontusval, fut construit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (en 1617, il était habité par Jean du Bois dont une descendante se maria avec un Du Poulpry, seigneur de Kerillas. Ce manoir fut abandonné lors de la Révolution française, ses ruines subsistaient encore vers 1880 et il a été restauré depuis, devenant le "château Kerzeluse"<ref>http://brignogan-information.fr/scluz/manoirscluz.html</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Dans la nuit du 16 au Modèle:Date-, un navire anglais jaugeant 625 tonneaux, chargé de sel, monté par vingt hommes d'équipage, surpris par un violent ouragan, fut jeté sur les rochers de la côte de Brignogan ; le navire fut totalement démoli, mais dix-sept hommes de l'équipage furent sauvés<ref>Journal des débats politiques et littéraires du 28 décembre 1852, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k449684c/f2.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
Une scène de la vie rurale traditionnelle en 1894
Maurice Montégut écrit en 1894 dans le journal Gil Blas: Modèle:Citation bloc
La création de l'école
Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
- Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
- Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Plounéour-Trez (Brignogan qui était à cette époque un hameau de Plounéour-Trez)<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu</ref>.
Le marché aux chevaux de Brignogan
En 1887, Auguste Dupouy indique que « la commune de Plounéour-Trez, dont le territoire s'étend autour des deux baies de Pontusval et de Goulven, est fréquentée de nos jours par les familles aisées du pays de Léon, qui s'établissent au hameau de Brignogan pendant la saison des bains de mer »<ref>Auguste Dupouy, Plounéour-Trez et Plouguerneau, deux communes du Finistère pendant la Terreur, revue "Annales de Géographie", juillet 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f521.image.r=Brignogan.langFR</ref>. En 1889, « Brignogan, avec deux auberges, ne recevait guère que la visite des maquignons, à qui l'on présentait les chevaux sur une chaussée descendant à la grève »<ref>Jean Ajalbert, Les beaux jours de Camaret, journal Le Journal Modèle:N° du 12 mai 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75989295/f7.zoom.r=Brignogan.langFR</ref>. Cette scène se déroulait « devant l'Auberge de la Grande-Maison » précise Maurice Montégut<ref>Maurice Montégut (1855-1911), L'Ami d'enfance, publié en feuilleton dans le journal Le Figaro Modèle:N° du 17 juillet 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k284819n/f4.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
La vente des épaves et la création de la station de sauvetage
Pour tenter de mettre fin au pillage des épaves, l'administration organisa la vente des épaves non réclamées comme le raconte Jean Ajalbert en 1890 à Brignogan : Modèle:Citation bloc
La station de sauvetage de Pontusval est créée en 1880 par la Société centrale de sauvetage des naufragés<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565139m/f216.image.r=Pontusval.langFR</ref>. Le Modèle:Date-, le canot de sauvetage de Pontusval sauve les membres de l'équipage d'une goélette échouée sur les brisants de la côte de Kerlouan<ref>Journal Le XIXe siècle Modèle:N° du 22 février 1882, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7566697h/f3.image.r=Kerlouan.langFR</ref>. Le Modèle:Date-, le canot de sauvetage Marie-Thérèse, de Pontusval, sauve l'équipage du bateau de pêche Notre-Dame de Kerlouan, en détresse à six milles au nord de Pontusval<ref>Journal Le XIXe siècle, Modèle:N° du 8 octobre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7568290v/f4.image.r=Kerlouan.langFR</ref>.
Le port de Pontusval au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Benjamin Girard décrit ainsi le port de Pontusval en 1889 : « Une seule passe y donne accès. Il (...) offre, sur une assez longue étendue de côte, le seul refuge possible où un navire en danger puisse échapper à une perte certaine. Cette situation lui a fait établir, en 1881, une station de canot de sauvetage. Ce port ne possède aucun ouvrage et a l'aspect d'une crique circulaire, suffisamment abritée par les terres élevées qui l'entourent. Il peut recevoir des navires d'un tirant d'eau de 4,80 m, mais il n'est fréquenté que par des caboteurs de 30 à 70 tonneaux, qui y apportent divers approvisionnements pour Lesneven, ville peu éloignée du point où il est situé. ; des bateaux de pêche y apportent aussi les goémons nécessaires à la culture. Le port est éclairé par un feu fixe (...), placé sur l'extrémité de la pointe de Beg-ar-Pol ; il a été allumé en 1869 »<ref>Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f233.image.r=Kerlouan.langFR</ref>.
L'amorce de la fréquentation balnéaire
En 1901, le journal La Justice indique que le nonce apostolique en France, Benedetto Lorenzelli, accompagné de trois prélats, passe la saison balnéaire à Brignogan au château du prélat Roux<ref>Journal La Justice, Modèle:N° du 8 août 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k825929c/f2.zoom.r=Brignogan.langFR</ref>. Il était déjà venu l'année précédente<ref>Journal Le Matin Modèle:N° du 6 septembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5582849/f2.image.r=Brignogan.langFR</ref>. Des fêtes locales (des courses de bicyclettes, des courses de chevaux sur la plage, des régates) étaient organisées chaque dernier dimanche d'août : le journal Ouest-Éclair indique par exemple que celles de 1905 « ont eu lieu au milieu d'une affluence considérable. Elles ont rencontré un grand et légitime succès »<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du Modèle:1er septembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6408134/f4.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
Un câble télégraphique sous-marin relie à partir de 1869 Brignogan et Salcombe (Grande-Bretagne) ; il est la propriété de l' Anglo-American Telegraph Company<ref>"Journal télégraphique" du 25 décembre 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55743131/f12.image.r=Brignogan.langFR</ref>. Il fut remplacé en 1900 par un câble reliant Le Havre à Beachy Head<ref>William Huber, Le réseau télégraphique du globe, "Bulletin de la Société française de Géographie", 1873, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37702w/f508.image.r=Brignogan.langFR et "Journal télégraphique" du 25 mars 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55901357/f14.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
En février 1899, une tempête submerge les jardins des villas de la plage de Brignogan et « les bateaux de plaisance et de pêche gisent pèle-mêle au fond du port de Pontusval»<ref>Journal Le Journal Modèle:N° du 16 février 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76191023/f3.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
En septembre 1903, Jean Le Fustec, dit Yann ab Gwilherm Lemenig, grand druide de la Gorsedd de Bretagne, à l'occasion du Congrès celtique qui se tenait alors à Lesneven, « officia en robe blanche, pectoral et couronne de chêne, consacra une demi-douzaine de bardes et d'ovates, déchaîna un enthousiasme indescriptible » au pied du menhir de Men Marz en Brignogan<ref>Journal Le Gaulois Modèle:N° du 12 août 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k535151h/f4.zoom.r=Brignogan.langFR et journal Le Temps Modèle:N° du 11 septembre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k237621z/f2.zoom.r=Brignogan.langFR et journal Le Journal Modèle:N° du 11 septembre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7632333q/f4.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
En avril 1905, le brick-goélette Lucien-Marie, de Saint-Malo, coula sur des rochers en face de Brignogan ; rien ne put être sauvé<ref>Journal [[Le XIXe siècle (journal)|Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle]] Modèle:N° du 10 avril 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75700773/f2.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
En 1907, le journal La Presse décrit cette tradition des pêcheurs de Brignogan : Modèle:Citation bloc En septembre 1912, le canot Pillaouer, de Brignogan, fit naufrage dans les parages de l'Île Vierge ; les trois personnes à bord furent noyées, dont le comte Henri de Trobriand, petit-fils du général de Trobriand, un touriste britannique, le major Vaughan Brown, et un matelot<ref>Journal La Lanterne Modèle:N° du 28 septembre 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75311641/f3.image.r=Brignogan.langFR et journal Le Journal Modèle:N° du 26 septembre 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7625176f/f4.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
Le Modèle:Date-, alors que la tempête faisait rage, plusieurs bateaux durent être secourus par le canot de sauvetage de Pontusval, aidé par l'ancien patron du canot de sauvetage, Yves Le Gall, monté avec sept hommes à bord d'une baleinière. Parmi les bateaux secourus ce jour-là, le sloop Saint-Jean, de Kerlouan, le sloop Écume de mer, de Plouguerneau, le sloop Louise de Kerlouan, etc.<ref>Annales du sauvetage maritime, juillet 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5802293w/f39.image</ref>.
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Le retour du bateau de sauvetage de Pontusval après la tempête (début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, carte postale ND Photo).
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La rentrée du bateau de sauvetage dans son abri (début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, carte postale ND Photo).
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Brignogan : deux femmes et un enfant en costumes traditionnels au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (carte postale ND Photo).
La Première Guerre mondiale
Bien que n'étant pas encore une commune indépendante lors de la Première Guerre mondiale, Brignogan-Plages possède quand même son monument aux morts qui porte les noms de 41 soldats morts pour la France pendant cette guerre<ref name="memorial">Memorialgenweb.org - Brignognan-Plages : monument aux morts</ref>.
L'essor de la station balnéaire
Brignogan se développe à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec la mode des bains de mer. La station balnéaire prend alors son essor et se démocratise avec l'arrivée du chemin de fer, la ligne des chemins de fer départementaux du Finistère, venant de Landerneau et mise en service via Lesneven jusqu'à Plounéour-Trez en 1894, étant prolongée jusqu'à Brignogan en 1901<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 13 août 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639336n/f3.image.r=Brignogan.langFR</ref>. Cette ligne ferme en 1946.
L'âge d'or de la station balnéaire correspond à l'Entre-deux-guerres et au début des Trente Glorieuses. La station possédait alors plusieurs hôtels, par exemple l'Hôtel des Baigneurs, l'Hôtel Penanros (celui-ci existait déjà en 1903), l'Hôtel du Léon, l'Hôtel de la Manche, le Grand Hôtel Gourvennec, l'Hôtel des Bains de Mer, etc. Par exemple, le journal Ouest-Éclair indique le Modèle:Date- que la station balnéaire de Brignogan est cet été-là « très fréquentée », que « les hôteliers (...) sont en général très satisfaits. L'un d'eux nous a dit que son établissement était complet pour ce mois d'août. Beaucoup de parisiens, mais pas un étranger »<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 3 août 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6589941/f2.image.r=Brignogan.langFR</ref>. Le Modèle:Date-, le même journal indique qu'à Brignogan « à partir du 15 juillet, tous les hôtels étaient complets. De 5 à 600 [touristes] ont occupé les hôtels ou les villas ou les chambres particulières »<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 14 septembre 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k661014s/f4.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
Son déclin commence dès la décennie 1960, la station souffrant de son exposition au nord et de son éloignement des grands axes de communication.
L'Entre-deux-guerres
Le Modèle:Date-, le cargo la Brière, de Modèle:Unité de long et jaugeant 3 500 tonneaux, venant de Rouen et à destination de l'Algérie, s'échoue en raison du brouillard sur un récif au large des Chardons bleus ; l'équipage put être évacué avant que le navire se casse en deux. Certains riverains pillèrent une partie de la cargaison faite de vélos, de vêtements, de sucre, de cuivre, de bois, etc., ainsi que de huit vaches qui gagnèrent la plage à la nage<ref>http://www.aberslegendes-vacances.fr/en/content/.../file/AMZER%2013.pdf</ref> !
Le Modèle:Date-, le sloop Orphée, de Kerlouan, ayant talonné une roche et victime d'une voie d'eau, fut pris en remorque par le Georges-Bréant, le canot de sauvetage du port de Pontusval<ref>"Annales du sauvetage maritime", Paris, 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5828503x/f39.image.r=Kerlouan.langFR</ref>.
Le Modèle:Date-, le chavirage de la barque de pêche, sous voiles, le Saint-Joseph, de Brignogan, fit deux morts et un rescapé<ref>Journal Le Matin Modèle:N° du 17 mai 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k578714x/f3.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
Le Modèle:Date-, un violent incendie détruisit le garage Le Bihan à Plounéour-Trez ; l'autocariste assurait alors les liaisons régulières Brignogan-Brest et Brignogan-Landerneau<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 18 avril 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660501k/f4.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
L'indépendance communale
En 1924 une pétition est faite en faveur de la création d'une commune à Brignogan. La spécificité touristique pousse ce qui n'était jusque-là qu'un hameau à se séparer de sa commune mère, Plounéour-Trez, et, après huit années de tractations, Brignogan acquiert son indépendance en février 1934.
En avril 1933, le Sénat vote le projet de loi tenant à distraire de la commune de Plounéour-Trez la section de Brignogan pour l'ériger en commune distincte.
Par la loi du Modèle:Date-<ref>JO du 30 janvier 1934 pages 914-915</ref>, après bien des vicissitudes, Brignogan devient autonome avec Modèle:Unité Modèle:Unité 46 centiares et Modèle:Unité, puis prend le nom de Brignogan-Plages par décret du Modèle:Date-<ref>JO du Modèle:1er septembre 1936, page 9318
Par décret du 11 août 1936, la commune de Brignogan (canton de Lesneven, arrondissement de Brest, département du Finistère) est autorisée à porter à l'avenir le nom de Brignogan-Plages.
Remarque : avant la correction de 2013, le nom de la commune, tel qu'indiqué par le Code officiel géographique était Brignogan-Plage (sans s final).</ref> pour mettre en valeur sa vocation de station balnéaire. Brignogan est la dernière commune du Finistère à obtenir son indépendance communale, l'avant-dernière ayant été Kerlaz en 1932.
Le premier maire de la commune est le Modèle:Dr Charles Paugam, qui assure cette fonction jusqu'en 1940. La paroisse est créée le Modèle:Date-.
La Seconde Guerre mondiale
Le maire de Brignogan écrit le Modèle:Date- au sous-préfet de Brest que « les deux hôtels sont entièrement à la disposition des Allemands. L'hôtel de la Met a été mis à sac (...). Dans la plupart des maisons sont hébergés des soldats allemands »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le monument aux morts de Brignogan-Plages porte les noms de onze soldats morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, trois (Étienne Abiven, Joseph Simon, Charles Tanguy) sont des marins victimes de la bataille de Mers el-Kébir, deux (Jean Favé, Jean Le Gall) sont des marins disparus en mer ; Gouven Abjean Uguen, gravement blessé lors de l'évacuation de la bataille de Dunkerque est mort des suites de ses blessures à Ramsgate (Royaume-Uni)<ref name="memorial" />.
Le carré militaire du cimetière de Brignogan contient onze tombes de soldats originaires du Commonwealth dont celles du sergent aviateur britannique Gordon Davey, tué le Modèle:Date- lorsque son avion Hurricane fut abattu, et de Marshall Gibbons, marin canadien, mort lors du naufrage de l'Modèle:NCSM, torpillé par les Allemands au large du phare de l'Île Vierge le Modèle:Date- ; les neuf autres n'ont pas été identifiés<ref>Memorialgenweb.org - Marshall Gibbons</ref>.
L'après-Seconde-Guerre-mondiale
Quatre soldats (André Gac, Pierre Jaffrès, Albert Loussouarn, François Moallic), originaires de Brignogan, sont morts pendant la Guerre d'Algérie<ref name="memorial" />.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La modestie de la station balnéaire actuelle
Brignogan-Plages en 2014 possède un hôtel et dispose de trois campings, deux 2 étoiles (le camping du Phare, qui dispose de 144 emplacements et le camping Les Nymphéas qui propose 35 emplacements), et un 3 étoiles, le camping de la Côte des Légendes qui dispose de 148 emplacements). L'ancienne colonie de vacances Renault, est aujourd’hui devenu un hôtel restaurant de bord de mer l'hôtel de la mer. De nombreux mariages y sont organisés tout l'été.
La fusion avec Plounéour-Trez en 2017
Le Modèle:Date- , Brignogan fusionne avec Plounéour-Trez, près de 83 ans après avoir obtenu son indépendance communale et être détachée de cette même commune<ref name="Arrete." />
Politique et administration
Brignogan-Plages fait partie du Pays de Léon, du canton de Lesneven et de l'arrondissement de Brest.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Jumelages
La commune est jumelée avec Breage-Modèle:Lien en Cornouailles anglaise.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Commentaire : Depuis 1946, la commune est en déclin démographique : elle a perdu 532 habitants entre 1946 et 2012, soit un déclin de - 41,8 % en 66 ans. En 2011, les 65 ans et plus formaient 36,3 % de la population totale, alors que les 0 à 19 ans en formaient seulement 12,9 % ; 29 % seulement des actifs brignoganais ont un emploi dans la commune même, car les emplois y sont peu nombreux. La commune connaît constamment, au moins depuis 1968, mais probablement avant également, un solde naturel négatif qui a culminé entre 1975 et 1982 (-2,3 % l'an), mais qui reste important (- 1,5 % l'an entre 2006 et 2011) ; si le solde migratoire était positif de 1982 à 2006 en raison de l'afflux de personnes âgées, il est lui aussi négatif (- 0,8 % l'an) entre 2006 et 2011. Le vieillissement de la population explique que le taux de mortalité (14,3 pour mille entre 2006 et 2011) soit plus du double du taux de natalité (7,1 pour mille pendant la même période) ; par exemple, pour la période 1999 - 2007, Brignogan-Plages a enregistré 59 naissances et 108 décès et, pour la période 2008 - 2013 25 naissances et 73 décès<ref>http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=COM-29021 et http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/population_29021_Brignogan-Plage.html</ref>.
L'habitat est formé principalement de maisons individuelles (91,8 % du parc immobilier en 2011), souvent des villas et les résidences secondaires étaient en 2011 plus nombreuses que les résidences principales, le reste étant constitué par les logements vacants. La population communale est donc une population vieillissante, dynamisée toutefois par l'arrivée de jeunes retraités attirés par la situation littorale de la commune, certains transformant leur résidence secondaire en résidence principale lors de leur retraite<ref>http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=COM-29021</ref>.
L'activité touristique reste soutenue, dès le printemps. De nombreuses familles reviennent avec chaque année, avec plaisir, dans leurs maisons de vacances et profitent du calme et des bienfaits toniques du bord de mer, quand de nombreux touristes découvrent souvent avec surprise les paysages du bout du monde et la qualité de vie locale,
Enseignement
- École publique :
- École Jean Guillou
Culture/Mer
- Musée du coquillage et autres animaux marins
Santé
- Un cabinet d’infirmiers
- Une pharmacie
Sports
L'activité sportive est assurée par le Centre Nautique de Brignogan-Plages situé dans la baie ainsi que par le Tennis Club de la Côtes des légendes sur le site des terrains municipaux du Lividic.
Économie
L'économie traditionnelle de la commune était orientée vers la mer (pêche locale et récolte de goémon) et l'agriculture essentiellement vivrière.
La commune est devenue au fil des ans une station balnéaire active, du fait du charme de ses longues plages et de la proximité du pays des Abers qui attire un flux touristique certain.
En complément de ces activités traditionnelles, l'économie de la commune au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle reste principalement tournée vers les activités agricoles. Il y a une dizaine d'exploitations agricoles dans la commune avec notamment la prédominance de la culture de légumes, melons racines, et tubercules (dont les fameuses échalotes et oignons roses destinés aux Johnnies de Roscoff) ainsi que de céréales.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La chapelle Pol et son calvaire : à quelques pas de la pointe de Pontusval, sur un amas rocheux, se dresse la chapelle Pol. Restaurée, voire rebâtie en 1870 (et à nouveau restaurée en 1999), elle remplace une chapelle plus ancienne, sans doute du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce sanctuaire est édifié à l'emplacement d'un asile monastique construit par saint Pol Aurélien, premier évêque de Léon. La chapelle est encadrée d'une jolie croix du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et d'un superbe calvaire à personnages du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Sur un rocher voisin, on a bâti pour les douaniers une curieuse guérite en pierre, à laquelle on accède par un escalier taillé directement dans le roc. C'est de ce magnifique poste d'observation, qui embrasse le Pays pagan des grèves de Pontusval à celles de Kerlouan, que les miliciens garde-côtes surveillaient l'approche éventuelle d'un navire ennemi ou repéraient les naufrages jadis si fréquents. La petite chapelle possède aussi sa légende : une nuit, un marin revenant de mer fut surpris par un violent orage. Plutôt que de rentrer chez lui sous la tempête, il décida de se réfugier dans la chapelle Pol et d'y passer la nuit. Alors qu'il commençait à s'endormir, il entendit sonner les douze coups de minuit, deux cierges s'allumèrent sur l'autel et un prêtre apparut au milieu du chœur. Terrifié par cette vision, notre homme se recroquevilla dans son coin, osant à peine respirer. Le prêtre attaqua la messe : « Introibo ad altare Dei… ». Pas de réponse. Il recommença une fois, deux fois, toujours rien. Alors les cierges s'éteignirent et le prêtre disparut. Le marin hésita longtemps avant de raconter sa mésaventure, craignant que l'on se moquât de lui. Il décida tout de même de se confier au curé de Plounéour-Trez, qui lui conseilla de retourner une nuit à la chapelle Pol. Dans cette perspective, le curé l'initia à répondre à la messe. L'année suivante, à la même date, le marin retourna à la chapelle. À minuit, les cierges s'allumèrent, le prêtre apparut et commença : « Introibo… » Courageusement, le marin alla se placer à ses côtés et répondit : « Ad Deum qui laetificat juventutem meam » et ainsi de suite. La cérémonie terminée, le prêtre le remercia et lui expliqua qu'il était une âme du purgatoire, contraint de venir dire la messe dans la petite chapelle Pol à chaque date anniversaire de sa mort, sa pénitence s'achevant à l'instant où quelqu'un viendrait lui répondre. Il existe une autre tradition se rapportant à la chapelle : quand un marin est perdu en mer, on célèbre une messe dans la chapelle Pol et trois jours après le corps revient à la côte. C'est ce qui s'est produit pour le corps d'Henri de Trobiand, noyé le 12 septembre 1912, entre Pontusval et l'Aber Wrac'h.
- Chapelle Saint Pol
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Vers 1900.
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Le calvaire.
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La guérite.
- Les croix et calvaires : Brignogan-Plages en possède onze<ref>http://www.croix-finistere.com/commune/brignogan_plage/brignogan_plage.html</ref> dont, outre le menhir christianisé et celui de la chapelle Pol cités précédemment, le calvaire de Pont-ar-Crorz, ou de Pont ar Groas qui date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, celui de Kervézal du Moyen Âge, celui de Tréberre de 1578, celui de Perros du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, celui de la rue du Creach de 1818, celui de Coat-Tanguy de 1830, celui de Pratmeur de 1857.
- Le menhir de Pontusval : avec ses Modèle:Unité de hauteur et sa masse de l'ordre de Modèle:Unité, il fait partie des quatre menhirs les plus hauts de France et est classé monument historique.
- Le phare de Pontusval.
- Menhir et phare de Pontusval
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Le menhir.
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Le phare.
- L'église paroissiale Sainte-Bernadette, en forme de croix latine, a été construite en 1938-1939 ; inachevée lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, elle n'est terminée et consacrée qu'en 1956, son clocher datant même de 1960 ; elle possède des vitraux modernes et une statue de saint Pol en kersanton<ref>http://fr.topic-topos.com/eglise-sainte-bernadette-brignogan</ref>.
- Le manoir du Scluz, restauré (propriété privée).
- Le sémaphore de Brignogan, construit en 1980 en remplacement de celui de l'Aber-Wrac'h<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Autres lieux
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L'église paroissiale.
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Le manoir du Scluz.
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Villa et Sémaphore.
Patrimoine naturel
Le port
La baie de Brignogan-Plages, appelée port de Pontusval, est un port d'échouage qui constitue une étape pour les plaisanciers naviguant dans la Manche. L'entrée est ouverte au nord-est. La zone sud est protégée des vents dominants. Des corps-morts à l'usage des navires de passage sont placés à l'entrée du port et à l'intérieur. Le mouillage sur ancre est autorisé mais réglementé.
Il y a deux cales de mise à l'eau mais leur pente est réduite (5 %) ce qui fait qu'elles ne sont utilisables qu'au flot.
Les cales de mises à l'eau du Korejou (commune de Plouguerneau) sont plus pratiques.
Ce petit havre de paix était autrefois très fréquenté. Il assurait en particulier l'approvisionnement de la ville de Lesneven. On y débarquait du vin, des planches, du sel, du fer, de la poterie, de la résine, des pierres de moulin. Les Bordelais et les Normands venaient même y échanger des fèves, des pois et des grains de toutes espèces. Puis le port perdit sa fonction commerciale, et l'on vit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, s'y dérouler des régates de bateaux de pêche, de voiliers et bateaux à rames, attirant chaque année les foules.
La pointe de Pontusval et le dragon de l'Élorn (la légende)
À La Roche Maurice, près de Landerneau, deux chevaliers longent la rivière lorsqu'ils aperçoivent le seigneur de l'Élorn s'y jeter et s'y noyer. En lui portant secours, ils lui demandent la raison de son acte. « Tout près d'ici, vit un dragon qui dévore gens et bêtes. Pour apaiser sa faim, une personne est tirée au sort chaque samedi, et ce sort vient de désigner mon fils âgé de deux ans. Je préfère me noyer que de livrer mon enfant ». Comme Élorn est païen, les chevaliers lui promettent de le débarrasser du dragon s'il se convertit. Élorn accepte aussitôt. Les deux hommes capturent, non sans mal, l'animal et le conduisent jusqu'à la pointe de Pontusval. Là, ils précipitent le dragon dans la mer où il se noie. Depuis cette aventure, le lieu est appelé Pontusval, ou Poul beuz an eval, en vieux breton, c'est-à-dire « gouffre où fut noyée la bête ».
Personnalités liées à la commune
Fictions concernant Brignogan
- Pierre Maël : La Roche qui tue, roman<ref>Alfred Mame et fils, Tours, 1915, illustrations de Georges Scott, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5698422c.r=Brignogan.langFR</ref>.
- Le court-métrage césarisé Les Bigorneaux y fut tourné, vers 2017...