Plounévez-Lochrist

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Plounévez-Lochrist {{#ifeq:1|0|[pluneve lɔkʁist]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France La commune de Plounévez-Lochrist est située dans le nord du département du Finistère, fit historiquement partie de la seigneurie et de l'évêché de Léon (géographiquement désormais du Haut-Léon), et est littorale de la Manche, plus précisément de l'Anse de Kernic (ou Baie du Kernic), s'étendant aussi un peu vers l'ouest dans les dunes de Keremma, même si la majeure partie de ces dernières appartient à la commune voisine de Tréflez. La commune est limitée par deux petits fleuves côtiers, à l'ouest le Frout, qui la sépare de Tréflez<ref>Au Moyen Âge le Frout séparait l'archidiaconé du Léon de celui de Kemenet-Ily</ref> (sauf dans sa partie aval car le Frout traverse alors la partie nord de la commune de Tréflez pour se jeter dans le fleuve côtier la Flèche dont c'est en fait un affluent), et sur la rive droite duquel se trouve notamment le hameau de Lochrist et à l'est le Kerallé, qui la sépare des communes de Cléder et Plouescat, et sur la rive gauche duquel se trouve notamment le Moulin du Châtel ; son affluent de rive gauche, le Kerrus, traverse la partie orientale de la commune, servant même un moment au sud de limite avec Lanhouarneau ; un autre petit fleuve côtier, ar Rest, traverse le finage communal approximativement en son milieu, et tous trois se jettent dans l'Anse de Kernic.

Les altitudes les plus élevées se trouvent dans la partie sud de la commune, atteignant Modèle:Unité au maximum à la limite de Lanhouarneau (le bourg de Plounévez est vers Modèle:Unité d'altitude) et descendent progressivement vers le nord, devenant même très basses près du littoral qui était pour sa partie occidentale (qui se prolonge dans la commune voisine de Tréflez) un ancien palud aménagé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Louis Rousseau<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Modèle:Article détaillé

Le littoral de l'Anse de Kernic est formé de dunes basses (entre Modèle:Unité d'altitude) et cette anse, totalement asséchée à marée basse, est presque fermée à l'ouest par la flèche littorale de Ty an Aot, qui appartient aussi au finage communal. Ce littoral est peu habité, le seul hameau notable étant celui de Kernic. La chaussée de Kernic est établie sur un lai de mer naguère endigué afin d'y aménager des terrains agricoles fertiles.

La commune a un habitat dispersé en de nombreux hameaux et fermes isolées. Elle fait partie de la Ceinture dorée bretonne.

La commune a fait partie de la Communauté de communes de la Baie du Kernic, laquelle a fusionné le Modèle:Date avec la communauté de communes du Pays Léonard pour former Haut-Léon Communauté<ref>Arrêté Modèle:N° du 26 octobre 2016 portant création de la communauté de communes Haut-Léon Communauté</ref>.

Modèle:Multiple image

Cadre géologique

Modèle:Article connexe

Fichier:Geologic map Armorican Massif FR.svg
Carte géologique du Massif armoricain.
Fichier:L'ildut.jpg
L'Ildut.

Plounévez-Lochrist est au nord-est du domaine structural de la zone de Léon qui constitue un vaste antiforme métamorphique de Modèle:Unité sur Modèle:Unité orienté NE-SW. Postérieurement au métamorphisme hercynien, se développe un important plutonisme<ref>Coupe du Massif armoricain</ref> : le chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinture batholitique de granites individualisée pour la première fois par le géologue Charles Barrois en 1909<ref>C. Barrois, Carte géologique à 1/80000, feuille Lannion (Modèle:1re), 1909.</ref>), formant de Ouessant à Barfleur (Aber-Ildut, Saint-Renan, Carantec, Ploumanac'h, puis Flamanville et Barfleur) un alignement de plutons de direction cadomienne, contrôlé par les grands accidents directionnels WSW-ENE), datés aux alentours de 300 Ma, correspond à un magmatisme permien<ref>Modèle:Article.</ref>. L’orthogneiss de Plounévez-Lochrist apparaît en deux fenêtres au cœur de l'antiforme du Léon : à Plounévez-Lochrist et à Tréglonou. Il est daté à 390,8 ± 7,1 Ma<ref>Modèle:Article.</ref>. La monzodiorite de Plounévez-Lochrist forme un massif principal irrégulier d'environ Modèle:Unité sur Modèle:Unité au nord-est du bourg. Cette venue granitique est associée au fonctionnement du la faille de Porspoder<ref>Marcoux, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.

Plusieurs amas d'éclogites cartographiés au sud-ouest du bourg (tout particulièrement à Coadic Sant Hervé, « le petit bois de Saint Hervé ») sont interprétés comme une subduction continentale postérieure à la subduction de l'océan Rhéique séparant le continent Avalonia au nord du supercontinent Gondwana au sud (plongement de la marge continentale amincie)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Leur composition minérale et leur densité expliquent l'extrême dureté de la roche, si bien que les agriculteurs ont renoncé à les briser et les ont accumulées en bordure des champs, voire laissées sur place. D'après une tradition locale, saint Hervé aurait désiré bâtir une église au lieu-dit Coadic Sant Herve mais un conflit de légitimité éclate entre saint Pierre, patron de la paroisse, et Hervé qui se venge en durcissant Modèle:Citation. La légende a ainsi un fondement géologique<ref>Modèle:Article.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,2 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brignogan », sur la commune de Plounéour-Brignogan-plages, mise en service en 1982<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Plounévez-Lochrist est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48 %), zones agricoles hétérogènes (39,1 %), prairies (5,4 %), forêts (3 %), zones urbanisées (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %), zones humides côtières (0,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploe Neguez vers 1330<ref name="fiche Infobretagne">Modèle:Lien web.</ref>, Parrochia Nova en 1371, Plebs Nova ou Plebenova en 1387, Guicnevez en 1443<ref name="fiche Infobretagne" />, (« nouvelle paroisse »)<ref name="IG0fUrAqvMAC">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Plounévez-Lochrist vient du breton ploe ("paroisse"), de nevez ("nouveau") et de [Lok (breton)|Lok]-Krist ("Lieu consacré au Christ")<ref name="fiche Infobretagne" />.

Son nom breton est Gwinevez<ref name="IG0fUrAqvMAC" />.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Le calvaire de Menez-ar-Plour est un lech qui aurait été christianisé vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'ajout d'une croix d'une croix à son sommet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:197 Musée préhistoire Penmarc'h.JPG
Buste décapité trouvé à Plounévez-Lochrist et datant probablement du second Âge du fer (Musée de la préhistoire finistérienne de Penmarc'h)

Un buste décapité, datant probablement du second Âge du fer, a été trouvé à Plounévez-Lochrist. Il présente ses mains appuyées sur le ventre, pouces relevés à la verticale, comme s'il tenait quelque objet<ref>José Gomez de Soto et Pierre-Yves Milcent, La sculpture de l’âge du Fer en France centrale et occidentale, "Chronique de Protohistoire européenne", consultable https://dam.revues.org/359</ref>.
Le nom de Plounévez (Ploe neguez) est mentionné pour la première fois sur un rôle de taxe de l’archevêché de Tours en 1330. La paroisse de Plounévez-Lochrist faisait partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de saint Pierre. On faisait alors la distinction entre la paroisse (le bourg + les hameaux), appelée "Plounevez", et le bourg autour de l'église paroissiale, appelé "Guinevez". "Lochrist" était une trève de Plounevez.

Saint Fragan, saint Guénolé et la bataille de Lochrist (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)

Fragan fut le fondateur du château de Lesguen (cours de Guen, Guen ou Gwen signifiant "Blanche" en breton, sainte Gwenn étant l'épouse de saint Fragan), dit encore Lesven, dans l'actuelle commune de Plouguin<ref>Infobretagne</ref> : Modèle:Citation bloc Cette bataille se serait déroulée en 401 et les pirates vaincus seraient des pirates normands, qui durent abandonner leur butin et retourner à leurs barques, ancrées sur la grève de Kernic. Les richesses récupérées par les Bretons furent utilisées pour la construction du monastère de Lochrist-an-Izelvet<ref>Journal La Croix, n° du 16 septembre 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411928t/f4.image.r=Fr%C3%A9gant?rk=772536;0</ref>.

Le prieuré de Lochrist

Fichier:Plounévez-Lochrist Croix de bourg du XVIè siècle.jpg
Croix de bourg du XVIè siècle.

Un ancien prieuré fut construit sur le site probablement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (les archives anciennes ayant disparu, cela reste incertain) et connu sous le nom de ‘’Lochrist an Izelvez’’ ( ’’prieuré du Christ aux arbres bas’’), ce nom s’expliquant par le fait que les vents forts venus de la mer toute proche empêchent les arbres de croître normalement). L’église, parfois qualifiée de basilique (mais elle n'avait pas officiellement ce titre), était celle du prieuré de la Sainte Croix, et fut érigée au Moyen Âge, probablement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; une dalle armoriée d’Alain de Kermavan<ref>Alain de Kermavan, né en 1220, époux de Jeanne de Rosmadec</ref> (ou Carman)<ref>La famille de Kermavan était l'une des plus puissantes familles du Léon, son château (disparu) se trouvait à Kernilis</ref>, mort en 1263, située près du chœur, prouve son existence à cette date. En 1331, un accord passé entre Hervé de Carman et Guillaume, abbé de Saint-Mathieu, fit passer le prieuré de la dépendance de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes à celle de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre.

Le pardon de l’exaltation de la Sainte Croix, chaque Modèle:Date-, rassemblait dès le Moyen Âge une foule considérable chaque année. Le petit hameau de Lochrist voyait affluer des milliers de pèlerins, attirés par les effets de l’eau miraculeuse de la fontaine (de nos jours disparue), par le pardon lui-même et par la foire organisée au même moment.

Dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les moines bénédictins abandonnent le prieuré dont le bénéfice est octroyé à un prieur commendataire, et l'église est desservie par un prêtre séculier<ref>http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mersri_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA00006462</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'épiscopat fit combler la fontaine de Lochrist car elle était un lieu où survivaient des pratiques religieuses pré-chrétiennes<ref name="jr">Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Le prieuré fut détruit par un incendie en 1778 et ne fut pas reconstruit ; Jean-François de La Marche supprima même le titre de ce prieuré par un décret du Modèle:Date et fit détruire l’ancienne église de Lochrist, qui menaçait ruine, et fut remplacée par la chapelle actuelle en 1785 ; seul le clocher de l’ancienne église fut conservé (sa datation est incertaine, entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais il est classé par les monuments historiques par un décret du Modèle:Date).

La base de la tour repose sur des arcades en ogives qui pourraient cependant, malgré leur forme, être romanes, car tous les autres éléments architecturaux de cette tour sont romans et datent probablement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; la flèche, courte et trapue, date probablement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais a subi des modifications par la suite (les lucarnes sont dans le style du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et quelques ouvertures sont de style gothique).

Félix Benoist a écrit en 1865: « Du petit cimetière qui entoure cet édifice, on a extrait des sarcophages en pierre, datant des premiers siècles de l'Êglise. L'un d'eux (...) est taillé en forme d'auge, avec un trou rond marquant la place destinée à recevoir la tête du corps qui y était déposé. Sur quelques dalles funéraires plus modernes, nous avons relevé les armes des Kergournadec'h et des Kermavan. La plus curieuse de ces tombes existe dans le chœur du côté de l'épître. L'on y voit la figure gravée en creux d'un chevalier coiffé d'un heaume plat, vêtu d'une chemise de mailles, recouverte d'une cotte-d'armes armoriée (...). Sur un pilier du cimetière de Lochrist, un écusson timbré d'une crosse et d'une mitre (...) appartenait à Robert Cupif, prieur de Lochrist, doyen du Folgoët, archidiacre de Cornouaille, puis évêque de Léon, en 1637, transféré sur le siège de Dol en 1648 »<ref name="Benoist 1865">Félix Benoist, "La Bretagne contemporaine", tome "Finistère", Henri Charpentier imprimeur-éditeur, Nantes, 1865</ref>.

Selon une légende, les derniers moines auraient enfoui le trésor de l’abbaye sous la croix de pierre qui domine l’étang, et nul chrétien n’oserait toucher à ces richesses placées sous la garde de la croix. Vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des gens de passage, ayant emprunté des outils à un paysan du voisinage, auraient voulu, une nuit, s’emparer du trésor, mais les chiens du hameau, entendant des bruits inaccoutumés, aboyèrent si fort qu’ils réveillèrent les habitants, lesquels mirent en fuite les chercheurs du trésor<ref>Panneau d'information touristique situé face à la chapelle de Lochrist</ref>.

La seigneurie de Coëtseizploë et le château de Maillé

Fichier:1189 Motte féodale Château de Maillé.jpg
Château de Maillé : la motte féodale de l'ancien château en bois de Coëtseizploë
Fichier:1172 Château de Maillé.jpg
Château de Maillé, vue d'ensemble de la façade sud

La seigneurie de Coëtseizploë (le bois des sept paroisses), était ainsi dénommée en raison du nombre de paroisses sur lesquelles s'étendait sa juridiction. Le château de Coëtszeizploë, initialement un simple château-fort en bois sur une motte féodale, appartenait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Alain de Kermavan, qui fut inhumé dans l'église du prieuré de Lochrist. Ce château fut remplacé, probablement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, par un château en pierre, le château de Maillé sous l’impulsion de Tanguy de Kermavan (ou Carman), agrandi ensuite par Maurice de Carman et Jeanne de Goulaine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le style Renaissance. Modèle:Article détaillé

L'époque moderne

En 1594, pendant les guerres de la Ligue, François de Coëtnempren, seigneur de Kerdélégan<ref>François de Coëtnempren était seigneur de Kerdournant en Tréflaouénan</ref>, était capitaine des arquebusiers des paroisses de Cléder, Plouescat, Treffaouënan [Tréflaouénan], Guitevedé [Plouzévédé] et Plounéour [Plounévez-Lochrist]<ref>Anatole de Barthélémy, "Choix de documents inédits sur l'histoire de la Ligue en Bretagne", 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110009t/f85.image.r=Cl%C3%A9der?rk=4978565;2</ref>.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Guinevez [Plounévez] de fournir Modèle:Nombre et de payer 452 livres et à celle de Lochrist de fournir Modèle:Nombre et de payer Modèle:Nombre pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.

La coupe et le ramassage du goémon : la dispute avec Tréflez

La collecte du goémon a suscité pendant des siècles de nombreuses querelles entre les habitants des paroisses littorales, comme l'écrit Antoine Favé : Modèle:Citation bloc

Augustin Bonnevez, recteur de Plounévez-Lochrist, dans une lettre du Modèle:Date adressée à l'évêque de Léon Jean-François de La Marche en réponse à son enquête sur la mendicité, écrit (l'orthographe de l'époque a été respectée) : Modèle:Citation bloc

Cette querelle s'est poursuivie longtemps, comme en témoigne une délibération du conseil municipal de Plounévez-Lochrist en date de messidor an XII (l'orthographe de l'époque a été respectée) : Modèle:Citation bloc

Les épidémies

Une épidémie de fièvre typhoïde sévit, comme dans la plupart des paroisses voisines, à Guinevez (Plounévez-Lochrist) en 1775, y faisant cette année-là Modèle:Nombre<ref>A. Dupuy, Les épidémies en Bretagne au Modèle:S mini- siècle, revue "Annales de Bretagne" , novembre 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f47.image.r=Kerlouan.langFR</ref>.

La construction de l'église paroissiale

Plounévez-Lochrist construit entre 1744 et 1767 l'église paroissiale Saint-Pierre qui possède l'un des derniers clochers à galerie et à flèche aiguë (du type de celui construit à La Roche-Maurice à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et en 1768 le dernier grand porche léonard<ref>"Histoire de la Bretagne et des pays celtiques", tome 3, "La Bretagne Province", Skol Vreiz, 1986</ref>. On allongea l'église précédente de Modèle:Unité dans sa partie orientale pour y placer le chœur ; toute l'église fut aussi élargie de Modèle:Unité et rehaussée de Modèle:Unité pour la pourvoir de fenêtres ; le clocher fut construit avec des pierres provenant du château de Kergournadec'h<ref name="bpt6k660164j/f5">Journal L'Ouest-Éclair, n° du 17 mai 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660164j/f5.image.r=Cl%C3%A9der?rk=17167466;4</ref>. Cette église conserva de l'église précédente les enfeus des seigneurs de Coëtzeizploë entourés d'ornements gothiques et de la devise Memento finis. L'un de ces enfeus renferme la tombe de Jean de Kermavan, évêque de Léon, mort en 1514, fils de Tanguy de Kermavan, seigneur de Coëtzeizploë, et de Marguerite du Chastel<ref>Félix Benoist, "La Bretagne contemporaine", tome "Finistère", Henri Charpentier imprimeur-éditeur, Nantes, 1865</ref>

Plounévez en 1778

Jean-Baptiste Ogée décrit en ces termes Plounévez en 1778 : Modèle:Citation bloc

Le même auteur décrit ainsi le château de Maillé (qu'il place par erreur dans la paroisse de Plougoulm) : Modèle:Citation bloc

Révolution française

« Il existe dans le ci-devant district de Lesneven 70 prêtres réfractaires dont 6 à Plouzévédé, autant à Cléder, Plounévez-Lochrist et Plouguerneau » écrit le Modèle:Date le commandant de la colonne mobile de Lesneven<ref name="jr" />.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

En 1818, le taux de mortalité atteint 57 pour mille à Plounévez-Lochrist ; on y compte Modèle:Nombre cette année-là, alors qu'entre 1803 et 1832 la moyenne annuelle est de Modèle:Nombre, ceci en raison d'une épidémie de typhus, surnommée « maladie de Brest »<ref>Car cette maladie contagieuse s'est propagée à partir du port de Brest</ref>, particulièrement meurtrière cette année-là<ref name="Elegoët et Le Clech">Louis Elegoët et Marthe Le Clech, "La vie des paysans du Léon de 1800 à 1950", éditions Bretagne d'Hier, 2006, Modèle:ISBN.</ref>.

Fichier:Lanzéon Louis Le Guennec.jpg
Le manoir de Lanzéon où naquit en 1826 l'abbé Lan Inizan (dessin de Louis Le Guennec, vers 1910).

En 1853, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plounévez-Lochrist : Modèle:Citation bloc À Plounévez-Lochrist en 1856, l'école est dans l'ossuaire désaffecté, dont le sol est un mètre au-dessous de celui du cimetière auquel il est adossé, c'est un « fétide cloaque (...) juste de niveau avec les fosses (...) », d'où des « suintements d'eau fétide » et « en été, une odeur cadavérique insupportable, cause (...) de vomissements fréquents »<ref>Rapport d'inspection en date du 2 juillet 1856, cité par Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Le pourcentage de conscrits illettrés à Plounévez-Lochrist entre 1858 et 1867 est de 67 %<ref name="jr2">Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

En 1865, la chapelle de Pont-Christ est en ruines (elle l'était déjà en 1932); son pignon était décoré aux armes de François Le Bihan, seigneur de Kerhellon (le manoir de Kerhellon, qui date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, se trouve non loin de là) et d'Isabelle de Canaber, mariés en 1657. Le calvaire situé à proximité date de 1676<ref name="Benoist 1865" />, érigé probablement par Isabelle de Canaber, dame douairière de Kerellon. Cette chapelle a été restaurée dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais est désormais notablement différente de son état initial<ref>http://andre.croguennec.pagesperso-orange.fr/29/ptxt-pl.htm</ref>.

En 1896, un document indique que les sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen assistaient et soignaient gratuitement les malades de Plounévez-Lochrist à domicile<ref>La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions des départements, numéro 1, 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5802221d/f627.image.r=Bourg-Blanc.langFR</ref>.

L'ossuaire de Plounévez-Lochrist servit un temps d'école<ref>Jean Rohou, Fils de ploucs, tome 1, 2005, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Les cordelées

Modèle:Citation bloc

La Belle Époque

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Plounévez-Lochrist écrit : « La presque totalité de la population ne pourrait suivre une instruction [religieuse] donnée en français ». Camille de Dieuleveult, maire de Plounévez-Lochrist, écrit en 1903 que s'il a été élu maire par ses administrés, « ce n'est pas pour faire le métier d'agent de police, mais pour m'occuper de leurs intérêts » et refuse en conséquence de préciser sur le certificat de résidence du curé qu'il doit signer tous les trois mois afin que celui-ci puisse percevoir son traitement<ref>Depuis le Concordat, les membres du clergé étaient payés par l'État.</ref> si celui-ci enseigne le catéchisme en français<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le prêtre Hervé Péron, de Plounévez-Lochrist, fit venir à Saint-Laurent (Manitoba), entre 1904 et 1908, 110 personnes (13 familles complètes, plus une vingtaine de personnes seules), originaires de sa paroisse ou des environs. En 1948, la population d'origine bretonne de Saint-Laurent s'élevait à 115 personnes<ref>Marcel Le Moal, L'émigration bretonne, Coop Breizh, 2013, Modèle:ISBN.</ref>.

Camille De Dieuleveult, maire, écrit au préfet le Modèle:Date : « M. l'instituteur de ma commune ayant enlevé les crucifix des classes par ordre de M. l'inspecteur d'académie, j'ai l'honneur de vous faire savoir qu'ils ont été remis par moi-même à leurs anciennes places »<ref name="jr2" />.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Plounévez-Lochrist porte les noms de Modèle:Nombre et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; six d'entre eux au moins (Jean Marie Goarant<ref>Jean Marie Gorant, né le Modèle:Date à Cléder, soldat au 265e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Estrées-Deniécourt (Somme)</ref>, Claude Marie Ollivier<ref>Claude Marie Ollivier, né le Modèle:Date à Cléder, soldat au 48e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à l'hôpital complémentaire Modèle:N° de Grenoble (Isère)</ref> et Jean Marie Ollivier<ref>Jean Marie Ollivier, né le Modèle:Date à Cléder, soldat au [[19e régiment d'infanterie (France)|Modèle:19e régiment d'infanterie]], mort des suites de maladie contractée en service le Modèle:Date à l'hôpital complémentaire Modèle:N° à Amiens (Somme)</ref> (deux frères), François Marie Paugam<ref>François Marie Paugam, né le Modèle:Date à Plounévez-Lochrist, soldat au 219e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date à Harbonnières (Somme)</ref> et Jean Marie Paugam<ref>Jean Marie Paugam, né le Modèle:Date à Plounévez-Lochrist, soldat au Modèle:219e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Saint-Christophe-à-Berry (Aisne)</ref> (deux frères), ainsi que Jean-Pierre Quéguiner<ref>Jean-Pierre Quéguiner, né le Modèle:Date à Cléder, soldat au 219e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Saint-Soupplets (Seine-et-Marne)</ref>) ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre. Parmi ceux dont les circonstances du décès sont connues, cinq au moins (Allain Joseph Le Berre, Jean Pierre Peden, Yves Philip, François Postec, François Simon) sont des marins disparus en mer ; deux soldats au moins sont morts en Belgique (André Velly, Jean François Vezo) sont des marins disparus en mer. La plupart des autres sont morts sur le sol français<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?act=view&insee=29206&pays=France&dpt=29&idsource=17633&table=bp&lettre=&fusxx=&debut=0</ref>.

Par ailleurs, un soldat (Tanguy Primel) est décédé le Modèle:Date lors de la bataille d'Elhri.

L'Entre-deux-guerres

Aux élections municipales de 1919, la gauche obtient 21 sièges sur 23 aux élections municipales<ref name="jr" />.

L'instituteur en poste à Plounévez-Lochrist entre 1917 et 1921 nommait chaque soir, pour chacune des trois directions empruntées par ses élèves, un responsable chargé de dénoncer le lendemain ceux qui auraient parlé breton en cours de route. S'il ne désignait personne, c'est lui qui était puni<ref name="jr2" />.

Dans la nuit du 14 au Modèle:Date, l'église paroissiale de Plounévez-Lochrist fut presque totalement détruite par un incendie : toute la toiture s'effondra, « ne laissant intact mais noirci que le clocher, les quatre murs et les colonnes »<ref name="bpt6k660164j/f5" />.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Plounévez-Lochrist porte les noms de 71 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux, six d'entre eux au moins (Henri Le Goulm, Jean Le Roux, Alain Le Vourc'h, Jean Léost, François Pengam, Jean Marie Roué) sont des marins disparus en mer ; Jean Dincuff est mort lors de la bataille de Mers el-Kébir ; Eusèbe Le Roux serait mort en Russie ; Gabriel Reungoat, prisonnier de guerre, est décédé le Modèle:Date au Stalag VIII C situé à Sagan (alors en Allemagne, désormais Żagań en Pologne)<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=52609</ref>.

Marcel Le Berre<ref>Marcel Le Berre, né le Modèle:Date à Plounévez-Lochrist</ref>, boucher, résistant FFI, arrêté à Sainte-Sève, fut fusillé par les Allemands le Modèle:Date à Saint-Brieuc<ref>http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article166793</ref>. L'abbé Kermoal, prêtre à Lochrist, fut aussi un résistant<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/plounevez-lochrist-29430/le-quartier-de-lochrist-ete-inaugure-samedi-3065168</ref>.

Dans le cadre de l'opération Derry, menée par le Special Air Service, un stick commandé par le sous-lieutenant Gilles Anspach<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=51720</ref> et comprenant aussi Maurice Gourko<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=71761</ref> et Pierre Sicaud<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=96353</ref>, fut largué dans la nuit du 4 au Modèle:Date à Langristin-Kerneis dans le sud de la commune de Plounévez-Lochrist, alors qu'ils devaient atterrir à Plouégat-Guérand, à la suite d'une erreur de navigation due aux tirs de la D.C.A. allemande<ref>http://www.ww2-derniersecret.com/Bretagne/29.html</ref>.

L'usine de produits chimiques de Pont-Christ est mitraillée par des avions alliés le Modèle:Date. La toiture et des appareils sont endommagés<ref>Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, Modèle:ISBN.</ref>.

Le Modèle:Date à Plounévez-Lochrist, 14 personnes furent assassinées sans motif apparent dans le hameau de Kernic, dont un vieil homme de 78 ans et un enfant de 5 ans, par un adjudant-chef allemand. Dans sa folie meurtrière, il blessa par balles à bout portant une jeune fille et deux autres enfants<ref>Julian Jackson, La France sous l’Occupation, 1940-1944, Paris, Flammarion, 2004, (Modèle:1re édition : 2001), Modèle:ISBN, Modèle:P.674. et http://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20020810&article=4827075&type=ar</ref>.

Les apparitions de Kerizinen

À Kerizinen, un hameau du sud de la commune de Plounévez-Lochrist, Jeanne-Louise Ramonet<ref>Jeanne-Louise Ramonet, née le Modèle:Date à Plounévez-Lochrist, décédée le Modèle:Date à Kerizinen.</ref>, une femme très pieuse revenue guérie en 1936 à la suite d'un pèlerinage à Lourdes, affirma, entre 1938 et 1965 avoir vu à 71 reprises des apparitions de Jésus et de Marie dans un champ proche de sa maison<ref>http://kerizinen.free.fr/</ref>. Ces événements ont fait l'objet d'une enquête de l'évêque André Fauvel qui conclut le Modèle:Date- et en Modèle:Date- à l'absence de caractère surnaturel, et de quatre interdits successifs (en 1956, 1961, 1973 et 1975) prononcés par les autorités épiscopales du diocèse de Quimper et Léon<ref>La Documentation catholique Modèle:N° du 17 juin 1973, page 593.</ref>,<ref>Ainsi, Francis Barbu, « Que penser de Kérizinen ? Une réponse de Rome. La position de l'Évêque Diocésain », Quimper et Léon, bulletin diocésain n°14 du 26 juillet 1975. Voir René Laurentin, Patrick Sbalchiero, Dictionnaire des «apparitions» de la Vierge Marie, Fayard, 2007.</ref>. La position des évêques successifs de Quimper a été approuvée par la Congrégation pour la doctrine de la foi le Modèle:Date-<ref>La Documentation catholique Modèle:N° du 7-21 septembre 1975, page 779.</ref>.

Malgré cela ces apparitions réelles ou supposées ont provoqué la naissance d'un pèlerinage qui nécessita la construction d'un petit oratoire en 1956, puis d'une chapelle plus grande, achevée en 1978<ref>http://dieu-sauve.chez-alice.fr/apparitions/kerizinn/kerizinn.htm</ref>. Une association les Amis de Kérizinen est fondée en 1972.

Politique et administration

Fichier:Plounévez-Lochrist Le monument aux morts 14-18.jpg
Le monument aux morts 14-18.

La ville de Plounévez-Lochrist appartient à l'arrondissement de Morlaix et au canton de Plouescat. Elle fait partie de Haut-Léon Communauté.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |colspan="5" align="center" bgcolor= | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Jumelages

Plounévez-Lochrist est jumelée avec la ville irlandaise de Mooncoin.

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Commentaire : La commune de Plounévez-Lochrist connaît un solde migratoire négatif de 1850 personnes entre 1846 et 1886<ref name="Elegoët et Le Clech" />.

Évolution du rang démographique

Modèle:Tableau rang commune de France

En 2017, Plounévez-Lochrist était la 97e commune du département en population avec ses Modèle:Nombre (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Tréméven (96e avec Modèle:Nombre) et devant Sizun (98e avec Modèle:Nombre).

Enseignement

L'école privée Sainte Famille maternelle et primaire compte 149 élèves (91 en élémentaire et 58 en maternelle)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il y a également une Maison Familiale Rurale (MFR) sur la commune, établissement de formation par alternance (reconnu par le Ministère de l'Agriculture). La MFR propose des classes de : 4ème, 3ème, Seconde Pro services aux Personnes, Première et Terminale Bac Professionnel Services aux Personnes et aux Territoires (SAPAT). Elle forme aujourd’hui près de 150 jeunes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Santé

Il y a une pharmacie, un médecin, plusieurs infirmiers(ères) ainsi que des kinésithérapeutes sur la commune . L'hôpital le plus proche est le Centre Hospitalier Lesneven .

Sports

La commune est équipée de terrains et de salles de sport. Il existe de nombreuses associations sportives en 2022 sur Plounevez-Lochrist : Judo, Basket-Ball, Football, Handball...

Culture locale et patrimoine

Langue bretonne

Monuments

  • La chapelle de Lochrist-an-Izelvez, classée monument historique le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Le clocher est le dernier vestige du prieuré de Lochrist An Izelvez. Lochrist n’est pas une fondation ancienne, les toponymes en Loc apparaissant au XIe siècle. Lieu de pèlerinage, l’établissement possédait un sanctuaire bien plus vaste que la chapelle actuelle et des bâtiments monastiques<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. En 1331, le prieuré passe sous la dépendance de l’abbaye Saint Mathieu. Dans la deuxième moitié du XVIe siècle, il passe en commande et il est desservi par un prêtre<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>. En 1778, la maison prieurale et ses dépendances sont détruits par un incendie. En 1781, La Marche, évêque de Léon, supprime le statut de prieuré et rattache l’édifice au Séminaire. En 1785, la chapelle est abattue à l’exception du clocher et reconstruite dans des proportions plus réduites<ref name=":0" />. Construit en grand appareil, le clocher est ouvert à sa base par quatre grands arcs en tiers-point à double rouleau, séparés des piédroits par un tailloir continu gravé par endroit. La tour est séparée en cinq niveaux par un cordon plat. Deux contreforts en légère saille encadrent chaque face sur les quatre premiers niveaux. Le cinquième niveau, en retrait, abrite la chambre des cloches. Il est percé de deux baies de plein cintre à l’est et à l’ouest, et d’une seule au nord et au sud. Il est surmonté d’une flèche gothique octogonale flanquée de huit lucarnes qui a remplacé la couverture d’origine, probablement en charpente. Une tourelle d’escalier cylindrique montant jusqu’à la chambre des cloches est encastrée dans le flanc sud. Faute de source écrite, sa datation est difficile, mais ses caractéristiques stylistiques font opter pour la fin du XIIe siècle ou le début du XIIIe siècle<ref name=":2">Modèle:Ouvrage.</ref>. La tour abrite le portail ouest, datant du XVe siècle<ref name=":1" /> dont le tympan figure un Christ en croix encadré par des anges<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>. Le clocher-porche de Lochrist est exceptionnel dans l’art roman breton<ref name=":3" />, où les clochers surmontent presque systématiquement la croisée. Les clochers-porches connus en Bretagne sont ceux de l’abbaye Saint Mélaine de Rennes (profondément transformé au XVIIe siècle), de l’abbaye Saint Georges de Rennes et de l’église paroissiale de Redon (tous deux disparus)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le seul édifice roman breton comparable encore existant est la tour d'Hastings de la cathédrale de Tréguier<ref name=":2" />, datant du XIIe siècle, qui est une tour de transept<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • L'église paroissiale Saint-Pierre, surmontée d'une flèche datant de 1767, mais fut en bonne partie reconstruite entre 1871 et 1873. Incendiée en 1935, l'église a été à nouveau reconstruite et rouverte en 1936. Son ossuaire a été détruit<ref>http://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/29-Finistere/29206-Plounevez-Lochrist/125359-EgliseParoissialeSaintPierre</ref>.
  • Le château de Maillé (XIV-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), construit sous l’impulsion de Tanguy de Kermavan (ou Carman) en lieu et place d’un ancien château fort, le château de Coëtseizploë (bois des sept paroisses). C'est Maurice de Carman, sans doute influencé par Philibert Delorme, qui lui donna sa forme actuelle et fit construire en 1555 la chapelle de Kermeur. Par la suite, les terres relevant de sa juridiction sont érigées en marquisat par Louis XIII et passent entre les mains des Maillé, riche famille tourangelle (1577), des Rohan-Chabot (1747), des Cadeville (1789), des Dein (1812), des Nielly (1900). La chapelle actuelle est une ancienne grange dans laquelle le mobilier de l'ancienne chapelle détruite en 1805 a été transféré<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • La motte féodale de Tournus, ancien donjon d'une famille qui se targuait de descendre de Nuz, le fidèle compagnon de Saint Pol Aurélien qui l'accompagna à l'Île de Batz pour combattre le dragon et ne recula jamais (d'où son surnom : ar gour na dec'h).
  • Vestiges mégalithiques (deux allées couvertes, dolmen de Brétouaré, tombe sous tumulus de Kerandevez) et néolithiques (sépultures à Kerougan).
  • Manoirs (Kersabiec, Castel-Fur, Liorzou, Keraouel, Traonjulien) et ancien manoir de Traonboz).
  • Manoir de Kergaradec, ancienne résidence de la famille Le Jumeau de Kergaradec.
  • Moulins (en tout 24, dont le moulin à eau du Châtel).

Littérature

Personnalités

Naissances :

Décès :

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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Voir aussi

Modèle:Autres projets

Liens externes

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