Tréflez

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Modèle:Infobox Commune de France

Tréflez {{#ifeq:1|0|[tʁeflɛz]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Fichier:Baie de Kernic Carte de Cassini.jpg
L'anse de Kernic dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (carte de Cassini).

La commune de Tréflez est située sur le littoral de la Manche, dans le Léon, dans la partie nord du département du Finistère. Son littoral plat borde la partie sud-est de la Baie de Goulven (dite aussi Grève de Goulven, anciennement dénommée aod sant C'houevrog en breton, « grève de saint Guévroc » en français) et est partiellement recouvert par les dunes de Keremma, peu élevées (Modèle:Unité au maximum) aménagées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Louis Rousseau. « Partout sous ces dunes, fossilisé depuis plus d'un millénaire, apparaît un vieux sol agricole portant les traces d'une exploitation humaine ancienne : alignement de blocs de pierre, restes de talus, rigoles d'une étonnante fraîcheur »<ref name="Sanquer">René Sanquer, Les fouilles de la chapelle Saint-Guévroc en Tréflez (Finistère), "Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France", 1982, consultable http://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1982_num_1978_1_8715</ref>. Modèle:Article détaillé Mais la commune est surtout une commune rurale : le bourg est d'ailleurs situé dans l'intérieur des terres, vers une trentaine de mètres d'altitude. Le relief est un plateau lentement incliné vers la mer, les altitudes les plus élevées se rencontrant dans la partie sud du finage communal, atteignant au maximum Modèle:Unité dans l'angle sud-est, près du hameau de Prat Coz ; la partie nord de la commune est un ancien palud dont le nom a subsisté dans celui de certains lieux-dits comme « palud Lannevez » et « palud Ker Emma ». La commune est délimitée par deux petits cours d'eau, à l'ouest le petit fleuve côtier la Flèche la sépare de Goulven et à l'est le Frout la sépare de Plounévez-Lochrist (sauf dans sa partie aval où ledit Fout traverse la partie nord de la commune pour rejoindre la Flèche dont c'est un affluent).

La commune présente pour l'essentiel un paysage de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux hameaux dénommés localement villages.

La route principale, traversant la partie nord de la commune, est la D 10 qui vient de Saint-Pol-de-Léon à l'est et se dirige vers Plouguerneau à l'ouest : le bourg et les parties intérieures ne sont desservis que par des routes secondaires. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brignogan », sur la commune de Plounéour-Brignogan-plages, mise en service en 1982<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Tréflez est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,8 %), zones agricoles hétérogènes (36,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,3 %), prairies (8,6 %), zones urbanisées (4,4 %), forêts (1,6 %), zones humides côtières (0,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Attesté sous les formes Tribus Lesie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Guintles en 1330 avec un Gui-Modèle:Note, Trefflez en 1426, Tribus Curie en 1467, Trefflez en 1561, Trevelles en 1630 et Treulès en 1636<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

Tréflez dérive de Tref- désignant une paroisse, une Trève ou entité administrative bretonne originelle et -lez rappelant une cour, une assemblée, ou ensemble de personnes gravitant autour d'un chef.

Trelez en breton.

Histoire

Moyen Âge

Tréflez est une paroisse issue du démembrement de la grande paroisse de l'Armorique primitive de Plounévez-Lochrist, elle-même issue d'un démembrement d'une grande paroisse encore plus ancienne, celle de Plouider. Son chef-lieu primitif se trouvait au village de Coz-Ilis (en français "Vieille Église")<ref name="infobretagne">Modèle:Lien web.</ref>.

Selon certains historiens, notamment Daniel Miorcec de Kerdanet, c'est au fond de la Baie de Goulven, sur le territoire de Tréflez, à l'emplacement du manoir de Coat Lez, que se trouvait le château d'Ausoche ou Ausoch, habité par le comte de Léon Ausoch dont la fille Prizel aurait épousé Judaël, roi de Domnonée, et serait la mère de saint Judicaël, qui fut lui aussi roi de Domnonée avant d'abdiquer et de se retirer au monastère Saint-Jean-de-Gaël<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Le manoir de Coat Lez appartenait à la famille de Coatlez, dont le membre le plus connu fut Rolland de Coatlez, aumônier et secrétaire de Charles de Blois<ref>René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", livre premier, "Les bretons", 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6116498p/f176.image.r=Coatlez?rk=386268;0</ref>. Cette famille s'est ensuite fondue, par mariages successifs des héritières, dans celles du Chastel, puis de Kerimel, de Boiséon et de Poulpiquet<ref name="infobretagne" />.

En 1618, René Barbier, marquis de Kerjean, était aussi seigneur de Lanarnuz, paroisse de Tréflez<ref>Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 1, 1890, consultable https://fr.wikisource.org/wiki/Nobiliaire_et_armorial_de_Bretagne/B</ref>. Ses ancêtres habitaient déjà à Lanarnuz : par exemple vers 1420, Sibille Pilguen épousa Jean Barbier, seigneur de Lanarnuz<ref>Joseph-Marie de Kersauson de Pennendreff, "Histoire généalogique de la maison de Kersauson", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649073/f208.image.r=Lanarnuz?rk=21459;2</ref>. Les premiers ancêtres connus de la famille Barbier sont Jacques et Richard Barbier, cités en 1324 dans le sauf-conduit donné par le roi Édouard II au comte de Richemont ; Guillaume Barbier, seigneur de Lanarnut [Lanarnuz], cité dans la montre du Modèle:Date comme sergent à pied dans la compagnie d'Arnaud de Lavedan à Vic ; Guillaume Barbier, arbalétrier, et Alain Barbier, écuyer (ils figurent dans les montres de 1378 et 1382)<ref>Gustave Chaix d'Est-Ange, "Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", tome 2, 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111995g/f305.image.r=Lanarnuz?rk=85837;2</ref>.

L'époque moderne

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Trefflès [Tréflez] de fournir 17 hommes et de payer 111 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.

La coupe et le ramassage du goémon : la querelle avec Plounévez-Lochrist

La collecte du goémon a suscité pendant des siècles de nombreuses querelles entre les habitants des paroisses littorales, comme l'écrit Antoine Favé : Modèle:Citation bloc

Augustin Bonnevez, recteur de Plounévez-Lochrist, dans une lettre du Modèle:Date adressée à l'évêque de Léon Jean-François de La Marche en réponse à son enquête sur la mendicité, écrit (l'orthographe de l'époque a été respectée) : Modèle:Citation bloc

Fichier:Goémonier Keremma.jpg
Goémonier sur les dunes de Keremma vers 1900.

Cette querelle s'est poursuivie longtemps, comme en témoigne une délibération du conseil municipal de Plounévez-Lochrist en date de messidor an XII (l'orthographe de l'époque a été respectée) : Modèle:Citation bloc

À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du Modèle:Date du préfet du Finistère, le conseil municipal de Tréflez répond (l'orthographe de l'époque a été respectée) : Modèle:Citation bloc

Tréflez en 1778

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Tréflez en 1778 : Modèle:Citation bloc

Révolution française

Pendant la Terreur, par 61 voix contre 6, une assemblée des notables de Tréflez, apeurés, demanda que tout culte soit immédiatement supprimé<ref>Armand René du Châtellier, "Brest et le Finistère sous la Terreur", 1858, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6569249s/f93.image.r=Tr%C3%A9flez</ref>.

Le recteur de Tréflez, Ollivier Cloarec, insermenté, fut emprisonné, puis émigra à Jersey, d'où il revint le Modèle:Date pour desservir à nouveau sa paroisse de Tréflez, avant d'être ensuite recteur de Plouguerneau<ref>Louis-François-Bernard Kerné, "Saint-Joseph, autrefois Bel-Air, maison de repos pour les prêtres âgés et infirmes, à Saint-Pol-de-Léon", 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6112450m/f335.image.r=Tr%C3%A9flez?rk=1866962;0</ref>. Son vicaire Jean Maudir prêta le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et fut nommé curé constitutionnel de Plougar<ref>"Le clergé séculier dans le Finistère en 1790", https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1941.pdf</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

L'aménagement des dunes et des marais de Keremma

L'assèchement des marais de Tréflez, acquis par Augustin Tuncq (lequel, général commandant les côtes de Brest, acquis une triste réputation pendant la Révolution française par les scènes de brigandage qu'il organisa ; il pourchassa notamment les prêtres de la région qui s'opposaient à ses projets<ref>Augustin Tuncq, né le Modèle:Date à Conteville (Somme), décédé le Modèle:Date à Paris, fut général pendant la Révolution française, voir Modèle:Harvsp.</ref>) et Soufflès-Desprez, commença avant la Révolution française<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1822, Louis Rousseau<ref name="LJNM Rousseau">Louis Jean Népomucène Marie Rousseau, né le Modèle:Date à Angerville, officier de Marine français et vétéran des guerres napoléoniennes, socialiste utopique, théoricien du catholicisme social, décédé le Modèle:Date à Tréflez</ref> achète, sur la côte de Tréflez, les dunes et marais de Keremma, Modèle:Unité de terres jadis couvertes par la mer, sablonneuses , marécageuses et imprégnées de sel. Il fait à partir de 1823 surélever la dune pour protéger l'arrière et y fait pousser des plantes pour la fixer ; il fait aussi édifie une digue de Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de haut, qui fut plusieurs fois détruite par la tempête avant même d'être achevée , et à nouveau en Modèle:Date-, deux ans après son achèvement<ref name="Meunier adu">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Rohou2012">Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Article détaillé L'aménagement et l'entretien du domaine de Keremma fut poursuivi après le décès de Louis Rousseau en 1856 par ses fils, et notamment par Armand Rousseau, devenu possesseur de la majeure partie du domaine familial<ref>Journal des débats politiques et littéraires, n° du 22 janvier 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4686357/f2.image.r=Tr%C3%A9flez</ref>.

L'abbé Jacques Picart<ref>Jacques Picart, né en 1802 à Taulé, ordonné prêtre en 1827</ref> est nommé recteur de Tréflez en 1833. Tombé, a-t-il écrit, au milieu d'« une population, ignorante presque jusqu'à la barbarie », qui a perdu le sens du bien et du mal (les mariages précipités y étaient par exemple fréquents, « Tous les dimanches de l'année, ce sont des jeux bruyants et tumultueux, des danses, des courses des deux sexes mêlés »), il y mit bon ordre : « Tout Tréflez (...) s'engage dans les voies de la vertu austère, de la dévotion » et le recteur fait fortement aidé par le maire Louis Rousseau, cet ancien saint-simonien et aménageur des dunes de Keremma, que Jacques Picart parvint à convertir dès 1834, obtenant la rétraction publique de ses idées saint-simoniennes, et qui multiplia à partir de cet instant ses preuves de dévotion<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'abbé Jacques Picart fut nommé en 1838 recteur de Plounéour-Ménez.

Tréflez vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1833, le recteur de Trélez dénonce « l'état déplorable de la foi à Tréflez et les habitudes criminelles de toutes espèces ». Selon lui, la population a « un bon fond de docilité », mais elle est « archi ignorante » du christianisme et à l'église on a l'habitude de « causer comme (...) dans une cohue ». Quant aux mœurs, elles vont « presque jusqu'à la barbarie » : viols, crimes, suicides et beaucoup de « mariages pressés », (...) « il n'y a point une paroisse aussi peu réglée dans les environs »<ref name="Rohou2012"/>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Tréflez en 1845 : Modèle:Citation bloc

Les tensions avec le maire de l'époque et la création de l'école privée de Tréflez

En 1850, le maire de Tréflez, Corre, un républicain, donna un grand coup de pied au recteur. L'évêque jeta l'interdit sur l'église paroissiale et les fidèles durent se rendre dans les paroisses voisines pour assister aux offices religieux<ref name="Rohou2012" />.

En 1850, deux religieuses de la Congrégation de l'Immaculée Conception de Saint-Méen, sœur Sainte-Marie et sœur Marie-Josèphe, créent, à l'initiative de Louis Rousseau, un orphelinat et une école (fréquentée en 1851 par 16 petites filles ne parlant que le breton), mais celle-ci est éloignée de Modèle:Unité du bourg de Tréflez et le recteur de Tréflez, Barbier, ainsi que les religieuses, souhaitait vivement que l'école soit transférée au bourg dans une maison dont la construction est financée par Louis Rousseau, ce qui fut fait en Modèle:Date-, l'établissement prenant le nom d'« Asile de Nazareth ». Marie-Anne Olivier, originaire de Tréflez, en religion sœur Édiltrude, dirigea l'école pendant plus de trente ans<ref>Henri Fouquerai, "La mère Saint Félix : fondatrice des sœurs de l'Immaculée-Conception de Saint-Méen, 1789-1874", 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9762045c/f105.image.r=Tr%C3%A9flez</ref>,<ref name="Meunier adu" />.

La seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1892 à Tréflez des hommes furent privés d'absolution, ayant commis un péché mortel selon le recteur, car ils avaient voté pour les républicains<ref name=Rohou2012/>.

En 1896, un document indique que les sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen assistaient et soignaient gratuitement les malades de Tréflez à domicile<ref>La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions des départements, numéro 1, 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5802221d/f627.image.r=Bourg-Blanc.langFR</ref>.

Hervé Burel écrit vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : « Autrefois c'était un petit domestique ou une personne âgée qui s'occupait de garder les moutons. (...) Si un mouton s'échappant du troupeau, malheur à eux (...) car il y avait beaucoup de loups dans le pays ». Il évoque aussi un poseur de chaume, nommé Yvon Beyou, « qui avait du travail autant qu'il en voulait, car à cette époque les maisons couvertes d'ardoises étaient rares »<ref>Hervé Burel (traduction de Nelly Blanchard), "Histor eur famill eus Breïs-Izel" ("Histoire d’une famille de Basse-Bretagne"), Morlaix, Skol Vreizh/CRBC, 2011, 615 p.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Les paroissiens de Tréflez participèrent nombreux au pèlerinage des écoles libres du Modèle:Date au Folgoët, qui servit aussi de lieu de protestation contre la fermeture des écoles privées congréganistes. Le journal La Lanterne de Boquillon écrit : « En tête des habitants de Tréflez, derrière le cortège, vient M. Pichon, sénateur, maire de la commune »<ref>Journal La Lanterne de Boquillon , n° du 5 octobre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6144148z/f17.image.r=Tr%C3%A9flez</ref>. Le sénateur Pichon prit aussi la tête d'un mouvement de protestation des maires du Finistère contre la surveillance du clergé à propos de l'emploi par celui-ci de la langue bretonne imposée par une circulaire ministérielle<ref>Journal La Croix du 19 novembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2198734/f1.image.r=Tr%C3%A9flez?rk=150215;2 et du 30 novembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k219883g.r=Tr%C3%A9flez?rk=128756;0</ref>, mais bien que vigoureusement hostile à la politique anticléricale d’Émile Combes, il joua un rôle modérateur lors des violents incidents qui en 1902 marquèrent le renvoi des religieuses de leurs écoles, notamment à Ploudaniel, Saint-Méen et Le Folgoët où enseignants, parents et villageois s’étaient barricadés dans les écoles<ref name="Meunier adu" />.

Le Modèle:Date, Segalen, vicaire à Tréflez, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements<ref>En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État</ref> sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton<ref>Journal La Croix Modèle:N° du 18 et 19 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, un instituteur de Tréflez écrit que « les neuf-dixièmes des habitants parlent ou comprennent assez bien le français », même s'ils s'expriment couramment en breton<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Tréflez porte les noms de 63 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux 5 (Joseph Caradec, Jean Carré, Auguste Chadaillat, Jean Quélennec, Goulven Roudaut) sont morts en Belgique ; 1 (Yves Allain-Launay, décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre) est mort en Serbie dans le cadre de l'expédition de Salonique ; deux (Antoine Bescond, Yves Roué) sont des marins disparus en mer ; les autres sont décédés sur le sol français dont René Avelot (décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre), Joseph Ily (décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre), Jean Le Borgne (décoré de la Croix de guerre)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

François Pouliquen, recteur de Tréflez entre 1925 et 1954, sous le pseudonyme de « Fanch Couer », assura la partie agricole et bretonnante du journal Courrier du Finistère, dirigé par René Cardaliaguet ; il jouissait d'une fameuse réputation vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : « véritable « roi » de la paroisse (« maître de tout »), et donc du village, monarque flamboyant, autoritaire, malin, hâbleur, vaniteux même, mais réellement bon quoique pas toujours équitable »<ref>Paul Meunier, "Fañch Couer, un recteur en son royaume", éditions Skol Vreiz, 2008</ref> ; pendant la Seconde Guerre mondiale, il eut dans l'ombre une activité résistante.

La Seconde Guerre mondiale

La tombe de Samuel Millen, un aviateur britannique tué aux abords de la baie de Goulven le Modèle:Date se trouve dans le cimetière de Tréflez<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, la Wehrmacht tua par balles 8 personnes sans motif apparent<ref>Luc Capdevila, "Les Bretons au lendemain de l'Occupation", Presses universitaires de Rennes, 1999, consultable http://books.openedition.org/pur/8869?lang=fr</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

L'abbé Joseph Cosquer fut recteur de la paroisse de Tréflez entre Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref> ; l'abbé Pierre Bellec le fut ente 1991 et 1999<ref>Modèle:Article.</ref>.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Chiffres récents (publiés par la communauté de communes de Morlaix) :

  • 2002 : 8 naissances et 9 décès ;
  • 2003 : 7 naissances et 12 décès ;
  • 2004 : 7 naissances et 16 décès ;
  • 2005 : 12 naissances et 13 décès ;
  • 2006 : 10 naissances et 9 décès ;
  • 2007 : 17 naissances et 9 décès ;
  • 2008 : 12 naissances et 14 décès ;
  • Célibataires : 30,6 % de la population ;
  • Couples mariés : 55,5 % de la population ;
  • Divorcé(e)s : 3,9 % de la population ;
  • Veufs / veuves : 10 %.

Évolution du rang démographique

Modèle:Tableau rang commune de France

En 2017, Tréflez était la Modèle:188e commune du département en population avec ses Modèle:Nombre (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Saint-Jean-Trolimon (Modèle:187e avec Modèle:Nombre) et devant Mahalon (Modèle:189e avec Modèle:Nombre).

Superficie

Modèle:Unité.

Données économiques

  • Le taux de chômage en 2007 était de 7,4 % et, en 1999, il était de 9 %.
  • Les retraités et les préretraités représentaient 24,2 % de la population en 2007 et 29 % en 1999.
  • Le taux d'activité était de 75,3 % en 2007 et de 65,2 % en 1999.

Patrimoine

  • L'église paroissiale Sainte-Ediltrude, dédiée à sainte Ediltrude<ref>Sainte Ediltrude est aussi connue sous les noms de Ventroc, Gwentrog, Etheldrède, Audrey d'Ely ([ https://nominis.cef.fr/contenus/SainteAudrey.pdf Sainte Audrey à lire nominis.cef.fr].</ref> ; reconstruite en 1726, son clocher à galerie de style Beaumanoir date de 1776.
  • La fontaine Saint-Ediltrude, appelée aussi localement fontaine Santez Ventroc<ref>L'église disparue de l'ancienne paroisse de Bréventec lui était dédiée.</ref> : elle est située au lieu-dit Coz-Illis ; datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle est invoquée pour les maux de ventre, les rhumatismes et on faisait boire son eau aux enfants tardant à marcher.
  • La chapelle Sainte-Anne, située dans le cimetière.
  • La chapelle Saint-Guévroc (saint Guvroc), abandonnée à la fin du Moyen Âge, dégagée du sable des dunes de Keremma en 1871-1872<ref name="Sanquer" />, fut restaurée entre 1895 et 1897.
  • La stèle christianisée de saint Guvroc.
  • Le manoir de Coat Lez, à l'abandon.

Événements

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Plaque commémorative d'Armand Rousseau dans le cimetière de la commune.
  • Pardon de Tréflez, chaque année le Modèle:Date-.
  • Nuit des étoiles<ref>La nuit des Étoiles</ref>.
  • Concours de pêche, chaque année une édition en juillet et une édition en août (parking d'Enez Vian - ancien poste de secours).

Vie associative

  • Association des plaisanciers.
  • Amicale des maquettistes de la Côte des Légendes.
  • Comité de jumelage.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

<references />

Liens externes

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Bibliographie

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