Ploudaniel

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France

Ploudaniel {{#ifeq:1|0|[pludanjɛl]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française du département du Finistère, en région Bretagne.

Géographie

Présentation générale

Ploudaniel est située sur le plateau du Léon au nord-ouest du département du Finistère. La commune est située à Modèle:Unité au nord de Brest, entre Landerneau et Lesneven, à une quinzaine de km au sud du littoral de la Manche. La proximité de la voie express RN 12 permet un accès rapide vers Brest et Morlaix. Ploudaniel fait partie de la Communauté de communes du Pays de Lesneven et de la côte des Légendes. Deux axes routiers important écornent le finage communal : la route nationale 12, voie expresse allant de Paris à Brest, dans la partie sud, aux portes de Landerneau. L'échangeur de Saint-Éloi dessert certes d'abord Landerneau, mais aussi Ploudaniel et est même devenu un lieu de transit très fréquenté sur l'itinéraire routier Brest-Lesneven via cet échangeur et Ploudaniel, désormais préféré par de nombreux automobilistes à l'itinéraire traditionnel empruntant la route départementale 788, plus direct mais moins rapide. Cet échangeur de Saint-Éloi a suscité la naissance de deux zones industrielles, la « zone industrielle de Saint-Éloi-Mescoden » et la « zone industrielle de Saint-Éloi », situées certes aux portes de Landerneau, mais situées sur le territoire de la commune de Ploudaniel qui s'étend là très loin vers le sud. La partie ouest du territoire communal est traversé par la route départementale 778, ancienne route nationale 788 déclassée en 1972, allant de Brest à Saint-Pol-de-Léon via Plabennec et Lesneven, son tronçon traversant la commune étant à quatre voies à hauteur de la laiterie de Ploudaniel. Une rocade routière permettant de contourner par l'ouest le bourg de Ploudaniel a été mise en service en 2012.

Le territoire communal « affecte la forme d’un trident, dont deux pointes sont tournées vers l’est, alors que la pointe sud s’avance jusqu’à deux kilomètres de Landerneau (chapelle Saint-Éloy). La paroisse de Ploudaniel était considérée comme l’une des premières du Léon. Plusieurs recteurs de Ploudaniel appartenaient à des familles nobles ; un certain nombre avaient des grades universitaires »<ref>Chanoine Henri Pérennès, Monographie d'une paroisse : Ploudaniel, Rennes, Imp. "du Nouvelliste", 1943, 106Modèle:Nb p..</ref>. Le bourg de Ploudaniel est très excentré au sein du finage communal, situé presque à sa limite orientale, en raison du tracé de l'Aber Wrac'h qui forme la limite séparative avec le territoire de Trégarantec : la ferme de Kerdec'hoalé et le lotissement du Roudous font partie de Trégarantec malgré leur proximité du bourg de Ploudaniel.

La superficie de Ploudaniel est de Modèle:Unité (Modèle:Unité) avec une altitude minimum de Modèle:Unité à l'ouest du finage communal près du moulin de Guiziou<ref>Modèle:Lien web.</ref> (qui fait partie de la commune du Drennec) et un maximum de Modèle:Unité vers le sud du territoire communal (un hameau se nomme même « Menez Léon » [Menez signifie "mont" en breton]), la mairie se trouvant à Modèle:Unité d'altitude.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

La tourbière de Lann Gazel (marais de Langazel)

La tourbière de Lann Gazel (marais de Langazel)<ref name="pays-landerneau-daoulas.fr">Modèle:Lien web.</ref>, d'une superficie d'environ Modèle:Unité, est situé à cheval sur les communes de Ploudaniel, Trémaouézan et Plouédern ; il est drainé par des ruisseaux tributaires de l'Aber-Wrac'h s'écoulant vers le nord-ouest en deux branches principales entre lesquelles se situe le bourg de Ploudaniel<ref>Paul Joanne, " Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies. 4, L-M", 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73392f/f58.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. D'anciennes tourbières y ont été exploitées et c'est désormais un espace naturel protégé, faisant partie des sites Natura 2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont la gestion naturaliste a commencé en 1992<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Citation bloc Un circuit de randonnée d'une longueur de Modèle:Unité et un sentier d'interprétation d'une durée de Modèle:Nombre ont été aménagés pour en permettre la visite.

Le « granite » de Ploudaniel

Le « granite » de Ploudaniel, en fait de la diorite bleu-noir, était exploité au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : par exemple en 1878, Victor Lapierre fils exploite des carrières de granite, désignés parfois sous l'appellation de "granits de Brest", à Laber<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Plouguin, Kersanton, Ploudaniel<ref>"Journal des Mines" du 29 août 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57675200/f7.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. On en trouve par exemple utilisée pour des monuments funéraires dans les cimetières de Brest<ref name="persee.fr">Louis Chauris, Errances pétrographiques dans les cimetières de Brest, revue "Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest", année 1996, no 103-4, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0399-0826_1996_num_103_4_3889?_Prescripts_Search_tabs1=standard&</ref>.

Modèle:Citation bloc

Elle a également été utilisée pour l’église Saint-Martin (marches de l’entrée principale sous le clocher ; marches de la porte latérale sud, bordure de l’entourage du chœur)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,5 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,8 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1982 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Urbanisme

Typologie

Ploudaniel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50 %), zones agricoles hétérogènes (31,6 %), prairies (6,9 %), forêts (5,3 %), zones urbanisées (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Ploudaniel vient du breton plou (« paroisse ») et de saint Deniel, dit aussi saint Deinioel ou Daniel de Bangor Fawr (le nom de la paroisse s'est écrit au haut Moyen Âge Ploedenyel, Ploudeniel ou encore en 1528 Guic-denyel même si d'autres graphies se terminaient en « -daniel » : Ploudaniel (en 1310), Ploedaniel (vers 1330 et en 1336), Plebs Danielis (en 1336), Guicdenyel (en 1528), Ploedaniel (en 1481)Modèle:Ref nécessaire.

Histoire

Étymologie et origines

Modèle:Article détaillé La paroisse de Ploudaniel faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily relevant de l'évêché de Léon. Elle avait comme trèves Saint-Méen et Trémaouézan. Primitivement, elle englobait ses trèves et la paroisse de Trégarantec, ainsi qu'une partie de Guicquelau (Le Folgoët)<ref name="infobretagne.com">Modèle:Lien web.</ref>.

L'église paroissiale était alors consacrée au frère du roi Judicaël, saint Guinien, ermite du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les vitraux de l'église actuelle racontent les principales scènes de sa vie<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Modèle:Citation bloc

Albert le Grand a écrit en 1636 : « On montrait, il y a peu d'années, près du bourg de Ploudaniel, un gros rocher portant l'empreinte des pieds du cheval de saint Guinien ; et le petit canton, où était ce rocher et où le saint s'arrêta jadis, se nommait et se nomme encore "le saut du Saint", ou "le saut du cheval" (Lam-ar-Sant, pé Lam-ar-marc'h) »<ref>Albert le Grand, Les vies des saints de la Bretagne Armorique, édition de 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760</ref>.

Préhistoire et Antiquité

Fichier:Vase gaulois Ploudaniel.jpg
Vase gaulois trouvé entre Ploudaniel et Plounéventer.

Le patrimoine archéologique témoigne de la richesse du passé de la localité : les stèles de Ruat<ref>Modèle:Lien web.</ref> (un lec'h hémisphérique d'environ Modèle:Unité découvert en 1960 à l'emplacement d'un ancien lieu de culte protohistorique) et de Kerloès<ref>Modèle:Lien web.</ref> (stèle protohistorique retrouvée dans le soubassement de la croix de Kerloïs, témoignant d'un réemploi chrétien d'un lieu de culte païen) datent de l'âge du fer et un camp protohistorique à éperon barré, dit « camp de César », à la limite des communes de Ploudaniel et du Folgoët, au confluent de deux des ruisseaux qui forment l'Aber-Wrac'h<ref>Modèle:Lien web.</ref>, entouré d'un mur datant de l'époque gauloise a été identifié, même si les fortifications subsistantes sont très arasées.

Modèle:Citation bloc

Une tombe datant de l'Âge du bronze a été découverte en 1971 à Kerno<ref>Jacques Briard et P.-L. Gouletquer, Découverte d'une tombe de l'âge du bronze à Kerno en Ploudaniel (Finistère), revue "Annales de Bretagne", 1972, http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1972_num_79_1_2620</ref>. Durant l'hiver 2017-2018, la fouille archéologique préventive de la future zone artisanale de Saint-Éloi amène à la découverte d'un enclos d'habitat occupé sans interruption de l'Âge du bronze au Moyen Âge où furent découvertes des amphores fabriquées dans le sud de l'Angleterre au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ou Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article.</ref>.

La voie romaine allant de Kérilien à Portus Salionicus<ref>Très probablement Porsliogan, entre la Pointe Saint-Mathieu et Le Conquet</ref> passait par Ploudaniel, Plabennec et Saint-Renan<ref>René Kerviler, Étude critique sur la géographie de la presqu'île armoricaine au commencement et à la fin de l'occupation romaine, Impr. de L. Prud'homme, Saint-Brieuc, 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57839621/f81.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Un vase gaulois a été trouvé entre Plounéventer et Ploudaniel<ref>Rodolphe Pfnor, Ornementation usuelle de toutes les époques dans les arts industriels et en architecture, par Rodolphe Pfnor…. Modèle:1re année, 1866-1867, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58497163/f54.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Moyen Âge et Époque moderne

Saint Guiriec (saint Guévroc) à Ploudaniel

Saint Guirec, dit aussi saint Guevroc, après avoir fondé un monastère à Locquirec dont il serait resté l'abbé pendant six ans, aurait fait élire un autre abbé à sa place pour se rendre dans la paroisse de Ploudaniel, « où il s'arresta en une petite vallée fort sombre, située au pied d'une époisse forest, lequel lieu fut depuis de son nom appelé Traoun-Guevroc, c'est-à-dire le "val de Guevroc", où il édifia premièrement une petite chapelle de rameaux d'arbres, et auprès une petite chambrette, et demeura en ce lieu deux ans entiers, vivant dans une admirable abstinence et solitude »<ref>Albert Le Grand, Les vies des saints de la Bretagne Armorique : ensemble un ample catalogue chronologique et historique des evesques d'icelle... et le catalogue de la pluspart des abbés, blazons de leurs armes et autres curieuses recherches, Modèle:5e édition, 1901, revue et corrigée par Guy Autret, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760/f81.image.r=Ploudaniel</ref>. Il y aurait reçu la visite de saint Pol, lequel, après avoir du insister vivement, aurait réussi à le faire venir près de lui en la ville d'Occismor (Saint-Pol-de-Léon), en faisant le grand vicaire de son diocèse. Ceci explique l'existence d'une chapelle Saint-Guevroc, désormais disparue.

Yves Le Grand et "Les antiquités léonnaises"

Vers 1472, le chanoine Yves Le Grand, recteur de Plounéventer et Ploudaniel, chancelier de la cathédrale de Léon, aumônier du duc de Bretagne François II, mit par écrit le fruit de ses recherches sur Les antiquités léonnaises. Son neveu Vincent Le Grand, sénéchal de Carhaix en hérita et légua à son tour ces papiers à un de ses neveux Albert Le Grand, lequel s'en servit pour écrire en 1636 "Les vies des saints de la Bretagne Armorique : ensemble un ample catalogue chronologique et historique des evesques d'icelle… et le catalogue de la pluspart des abbés, blazons de leurs armes et autres curieuses recherches".

Les seigneuries de Ploudaniel

À l'époque féodale, les familles Du Poulpry et Gouzillon (cette famille, dont le nom provient d'une terre de Saint-Vougay, était représentée aux montres de l'évêché de Léon entre 1425 et 1534<ref>René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 17,GOUR-GREL, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886-108, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5817976m/f84.image.r=Ploudaniel.langFR</ref> ; Prigent de Gouzillon est seigneur de Kernao en 1416), puis à partir de 1568 les Barbier de Kerno (Kerneau)<ref>Kerneau veut dire Cornouaille en breton</ref>, dominent la vie paroissiale.

Le manoir et la famille du Poulpry

Guillaume du Poulpry est anobli par le duc de Bretagne Jean V vers 1400. Alain de Poulpry, ecclésiastique, seigneur de Lavengat en Guissény, juriste, conseiller au Parlement de Bretagne, décédé en 1599, construisit en 1584 le château de Trébodennic en Ploudaniel, qu'il légua ensuite à son neveu. La famille a disparu assez tôt de Ploudaniel, l'une des rares traces généalogiques à Ploudaniel étant le mariage le Modèle:Date dans l'église paroissiale d'Anne du Poulpry avec Mathurin Le Ny, né vers 1631 au manoir de Caudeletz en Bréventec. On relève aussi le baptême le Modèle:Date de Guillemette Gabrielle du Poulpry, fille de François du Poulpry et de Anne-Gabrielle-Louise de Penmarc'h, au château de Trébodennic, et Modèle:Date le baptême de Gabriel-François-Guillaume du Poulpry, fils de François du Poulpry et de Gabrielle de Tinténiac<ref>Chanoine Henri Pérennès, Ploudaniel. Monographie de la paroisse, 2004, réimpression de l'ouvrage paru en 1943 sous le titre Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon</ref>.

Le manoir de Poulpry a désormais disparu, il n'en subsiste qu'une porte gothique réemployée dans une ferme<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La seigneurie de Quillimadec

Quillimadec bre est un mot breton qui signifie en français "crête de montagne fertile". Les seigneurs de Quillimadec portaient comme blason "d'argent en chef endenché de gueules" et étaient aussi juveigneurs de Coatmeur, barons de la Hunaudaye, seigneurs de Coattrez (Coëttrez) en Ploudaniel (désormais Coatrez en Trémaouézan) et de Trojoliff (désormais Tronjoly) en Plougar ; la seigneurie est passée successivement par alliance aux mains des familles Kerasquer, Penancoët et Barbier du Liscoët. Ainsi des seigneurs de Kerasquer sont présents aux montres de l'évêché de Léon entre 1443 et 1534<ref>Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, édition 2, tome 2, V. Forest et E. Grimaud, Nantes, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f18.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Les seigneurs de Quillimadec possédaient aussi à Sizun la chapelle Saint-Maudetz. Les Penancoët, « seigneur du dit-lieu, paroisse de Saint-Renan, de Kerouazle en Guilers, de Quillimadec et Kerbaronnou en Ploudaniel, de Chef-du-Bois près de Pont-l'Abbé, du Chastel, paroisse de Plouarzel, de Coëtivy, paroisse de Plouvien »Modèle:, etc.<ref>Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, édition 2, tome 2, V. Forest et E. Grimaud, Nantes, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f253.image.r=Ploudaniel.langFR</ref> étaient l'une des plus vieilles familles du Léon comme l'illustre ce vieux dicton : « Antiquité de Penancoët, vaillance de Chastel, richesse de Carman, chevalerie de Kergournadech<ref>Situé dans la paroisse de Cléder</ref> ». En 1699, l'héritier des Penancoët écrit que son feu père (François de Penancoët, décédé le Modèle:Date) « estoit connu un des plus riches et aisés gentilhommes de son évesché » et que tout le monde savait « ce qu'estoit un gentilhomme de la fortune du dit seigneur de Quillimadec »<ref>Abbé A. Favé, La vie dans une gentilhommière de Basse-Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'après ses comptes de tutelle, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207661m/f115.image</ref>. Plusieurs seigneurs de Quillimadec ont été "capitaines" (= responsables de la milice locale dont les membres semblent avoir été cinq ou six) de la paroisse de Ploudaniel (par exemple François de Penancoët va jusqu'à Carhaix acheter avec son propre argent des fusils qui se révéleront d'ailleurs être défectueux. De 1692 à 1694, Jean-Jacques de Penancoët, héritier de son père François de Penancoët, est envoyé à Paris parfaire son éducation (« pour y changer d'air et prendre le ton qui convenait à un Seigneur de sa condition »)<ref>Abbé A. Favé, La vie dans une gentilhommière de Basse-Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'après ses comptes de tutelle, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207661m/f134.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. À son retour de Paris, il fut émancipé et dut avoir recours à une procédure d'arbitrage pour estimer la dette qu'il devait payer à sa mère Anne Gilette de Kerangar (laquelle se remaria avec le seigneur de Boisgrollier) en raison des frais engagés, en particulier lors de son séjour à Paris.

L'ancien manoir gothique de Quillimadec, situé à la limite de Ploudaniel et de Saint-Méen, a été démoli au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="infobretagne.com"/>.

La seigneurie de Kerno

Les marquis de Lescoët, qui habitaient au château de Kerno, étaient héréditairement gouverneurs de Lesneven. Voici la généalogie simplifiée des Barbier de Kerjean, devenus par mariage Barbier de Kerno :

  • Louis Barbier, seigneur de Kerjean, né en 1523, marié le Modèle:Date avec Françoise de Morizur et remarié en 1571 avec Jeanne Gouzillon, héritière du château de Kerno (Kernao) en Ploudaniel, décédé en 1596.
  • Jacques Barbier, seigneur de Kerjean, né le Modèle:Date au château de Kerjean en Saint-Vougay, marié en 1610 avec Claude de Lescoët (fille aînée de Prigent de Lescoët, seigneur Lescoët en Lanarvily et de Kergoff en Kernouës, et d'Anne de Kerloec'h), capitaine de Lesneven en 1603, décédé en 1644 à Ploudaniel
  • Alain Barbier, seigneur de Lescoët, né en 1640, marié avec Renée d'Altovity, décédé le Modèle:Date
  • Sébastien Barbier, seigneur de Lescoët et de Kerno, né en 1640, marié vers 1685 avec Louise Julienne Du Cleuz, dame Du Gage, capitaine de la paroisse de Ploudaniel, décédé le Modèle:Date et inhumé dans l'église des Récollets de Lesneven.
  • Claude Alain Barbier, comte de Lescoët, né le Modèle:Date au château de Kerno en Ploudaniel, marié le Modèle:Date à Maël-Pestivien avec Françoise Perrine Le Borgne, héritière de Lesquiffiou en Pleyber-Christ, décédée le Modèle:Date au château de Kerno. Lui-même décéda le Modèle:Date au couvent des Récollets de Lesneven où il s'était retiré depuis Modèle:Nombre, inconsolable d'avoir perdu son épouse. Il participa à la Conspiration de Pontcallec, mais obtint des lettres de rémission. Ce couple eut 19 enfants dont :
  • François Claude Barbier, marquis de Lescoët, né le Modèle:Date au château de Lesquiffiou, marié le Modèle:Date avec Marie-Anne-Jeanne de Penancoët, décédé le Modèle:Date à Plérin
  • Claude-Alexandre-Marie Barbier, comte de Lescoët, né le Modèle:Date au château de Kerno, marié le Modèle:Date à Lesneven avec Marie-Françoise de Kerguiziau, décédé le Modèle:Date à Brest
  • Sébastien-François-Joseph Barbier de Lescoët, marquis de Lescoët, frère du précédent, né le Modèle:Date à Lesneven, marié le Modèle:Date avec Catherine-Vincente de Kergariou. Il émigra en 1792 en Angleterre après avoir caché son argenterie et ses titres de féodalité dans un mur de la tourelle nord de son château où cela fut retrouvé lors d'une perquisition effectuée par le district de Lesneven le 12 Germinal an II (Modèle:Date). Il est décédé en 1834.

Claude Alain Barbier est ainsi décrit par Louis Le Guennec : Modèle:Citation bloc

La seigneurie de Kerno possédait son moulin banal, le bâtiment existe encore<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les autres seigneuries

Une autre seigneurie, celle de Kerven ou Kerguen, « seigneurs du dit-lieu et de Lerezrec, paroisse de Ploudaniel, de Kersulec et de Lestourdu, paroisse de Plouider », etc. est aussi « d'ancienne chevalerie depuis neuf générations » et présente aux montres de l'Évêché de Léon entre 1426 et 1534<ref>Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, édition 2, tome 2, V. Forest et E. Grimaud, Nantes, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f65.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. D'autres seigneuries existaient : celle de Landiffern, seigneurs du dit-lieu<ref>Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, édition 2, tome 2, V. Forest et E. Grimaud, Nantes, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f79.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>, celle de Le Moine, seigneur de Trévigny, Langouneau et Kermoné en Plounéour-Trez, mais aussi du Vieux-Chastel et de Coëttrez en Ploudaniel, etc., elle aussi « d'ancienne chevalerie depuis au moins quatorze générations » et présente aux montres entre 1426 et 1534<ref>Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, édition 2, tome 2, V. Forest et E. Grimaud, Nantes, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f190.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>, celle des Le Rodellec, seigneurs du Porzic, paroisse de Quilbignon, mais aussi de Trémoguer en Ploudaniel<ref>Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, édition 2, tome 2, V. Forest et E. Grimaud, Nantes, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f363.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>, etc. La famille de Coëtjunval doit aussi son nom à une ancienne seigneurie de Ploudaniel<ref>René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 9, CHES-COND, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6116498p/f226.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

En novembre 1566, Michelle Le Borgne, épouse de feu Rolland de Kerjagu, inhumé dans l'église de Ploudaniel, est dame douairière du manoir du Parc en Ploudaniel et écrit son testament et crée une fondation pour célébrer après sa mort sa mémoire et celle de son mari.

La fête de l'Aguinalé à Ploudaniel

La fête de l'Aguinalé ('"L'acquit de l'an neuf") se déroulait traditionnellement à Ploudaniel, comme dans le reste de la région. Elle se déroulait pendant la Nuit de la Saint-Sylvestre. C'était à l'époque une tournée de quêteurs quémandant des étrennes, des pièces de monnaie ou des victuailles. Louis Le Guennec dans Vieux Souvenirs bas-bretons a raconté l'expédition nocturne de deux jeunes fêtards, Vicant an Ours et François Coant, la nuit du Modèle:Date<ref>Louis Le Guennec, Vieux souvenirs bas-bretons, Quimper, Editions de la Société Les Amis de Louis Le Guennec, 1938 ; récit également consultable http://www.infobretagne.com/ploudaniel.htm</ref>.

Les premières écoles de Ploudaniel

Dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Michel Le Nobletz, alors âgé de Modèle:Nombre, vint à Ploudaniel faire ses humanités pendant six ans près de maître Alain Le Guen, originaire de Trémaouézan.

Sébastien Dottoux, né à Ploudaniel, chanoine du Folgoët en 1649, demeurant au manoir de Trébodennic, fit une fondation, approuvée le Modèle:Date, par l'évêque de Léon, Neboux de la Brosse, pour créer une chapellenie dont le titulaire devait créer puis faire fonctionner une école à Ploudaniel ; il mourut en 1663<ref>René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 12-13, DEZ-DREG, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815966m/f127.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. La classe devra être faite tous les jours non chômés aux enfants et jeunes gens de Ploudaniel « qui souhaiteront se ranger à apprendre leurs créances et catéchisme ou à lire et à escrire, et lesquels estant journellement assemblés dans le lieu où on fera ladite école audit bourg de Ploudaniel seront exhortés, par ledit chapelain pour le temps, de lire chacun le Pater noster et l'Ave Maria devant le très auguste et très adorable sacrement de l'autel, et ledit chapelain dira à la fin de ladite école l'antienne en l'honneur de la saincte Vierge Marie selon le temps ».

Les chapelles et l'ossuaire

Ploudaniel possédait avant la Révolution française six chapelles : Sainte-Pétronille, Saint-Eloy, Sainte-Brigitte, Sainte-Barbe, Saint-Guevroc et l'ossuaire ; seules les deux premières existent encore<ref name="infobretagne.com"/>. Elle en aurait même possédé douze par le passé.

Fiacre Cochart, prêtre à Ploudaniel, a composé en 1740 une gwerz titrée en.breton Gwerz ar garnel ("Complainte de l'ossuaire") dont voici la traduction française : <poem>

« Venons à l'ossuaire, chrétiens, voir les reliques
De nos frères et sœurs, de nos pères, de nos aïeuls
De nos voisins, de nos amis
Voyons l'état pitoyable où ils se trouvent réduits.
Vous les voyez cassés, émiettés ;
Même la plupart sont en poussière tombés,
Ici plus de noblesse, plus de fortune, plus de beauté !
La mort et la terre ont tout confondu
Entre le pauvre et le riche, le maître et le valet,
Plus de différence ; tous sont semblables.
Il ne reste d'eux que des os, de la poussière et de la pourriture.
Ils nous dégoûteraient si nous n'en avions pitié. »
etc<ref>Bernard Rio, "Voyage dans l'au-delà. Les Bretons et la mort", éditions Ouest-France, 2013, Modèle:ISBN.</ref>...

</poem>

Les juloded de Ploudaniel

Plusieurs familles de Ploudaniel s'enrichirent avec la culture et le travail du lin (Ploudaniel se trouvant à la limite nord de la zone de culture du lin, mais au cœur de la zone toilière), devenant des juloded et habitant des fermes cossues, de véritables manoirs comme à Mesguen et Trémoguer. Aujourd'hui encore quelques kanndi sont encore visibles dans la commune comme le douet de Kermahellan<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ils furent souvent à l'origine de la construction des chapelles.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Au début de 1734, le comte Claude Alain de Lescoët écrit que « le tonnerre, tomba sur le clocher de Ploudaniel, pendant la grand'-messe ; le clocher tomba une sur partie de la charpente, qui assola tuer douze personnes et en blessa douze dont il en a encore quelques-unes qui pourroient bien en mourir »<ref name="infobretagne.com"/>.

Le Modèle:Date, le baptême d'un jeune nègre, qui appartenait au comte de Rosnévet<ref>Le Modèle:Date, commandant la frégate L'oiseau, il fit partie de l'expédition d'Yves de Kerguélen partie de Brest vers l'océan Austral</ref> lieutenant des vaisseaux du Roi, en présence de tout le clergé de la paroisse et de toute la noblesse des environs, fit sensation à Ploudaniel.

En 1774, le recteur de Ploudaniel, Pen de Kerollant, répond à l'enquête sur la mendicité dans le Léon organisée par Jean-François de La Marche et écrit que « le nombre des mendiants domiciliés de Ploudaniel est d'environ deux cents, ce qui fait environ le vingtième de tous les habitants domiciliés de cette paroisse », que « la source de la mendicité est ici, comme ailleurs, la pauvreté des chefs de famille, qui passant des pères aux enfants les engage à mendier ; habitude qu'ils contractent facilement et dont ils ont bien de la peine à se corriger dans la suite », que « l'espèce ordinaire des mendiants est composée de vieillards, d'infirmes, d'enfants et souvent de personnes en état de travailler »<ref name="infobretagne.com"/>.

Charles Riou de Kersalaun, de Ploudaniel, fit partie de l'escadre de l'amiral d'Estaing pendant la guerre d'indépendance américaine<ref>Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783 : listes établies d'après les documents authentiques déposés aux Archives Nationales et aux Archives du Ministère de la guerre / publiées par les soins du Ministère des affaires étrangères", Motteroz-Martinet, Paris, 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525402h/f69.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Révolution française

La paroisse de Ploudaniel envoya en 1788 deux députés, Guillaume Kerdelaut et François L'Houée, à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Lesneven<ref>Jules Mavidal et Émile Laurent, Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages, série 1, tome 3, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49518d/f494.image.r=Ploudaniel.langFR</ref> chargée d'élire deux députés pour la réunion des États généraux de 1789. Ils rédigèrent en cette occasion un cahier de doléances<ref>Henri Sée, Les cahiers de paroisses de la Bretagne en 1789, "La Révolution française : revue historique", année 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1163246/f509.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Des sept prêtres en fonction à Ploudaniel lorsque débute la Révolution française, un seul, Jean Inizan, prêta serment à la Constitution civile du clergé. Les six autres furent donc insermentés, dont le curé Pen de Kerollant, qui fut emprisonné à partir d'août 1792, d'abord au château de Brest, puis à Audierne et enfin à Landerneau où il mourut d'épuisement (il était âgé de Modèle:Nombre) en août 1793<ref name="ReferenceA">Modèle:Lien web.</ref>. Yves Cochard, clerc tonsuré de la paroisse de Ploudaniel, insermenté en 1791, fut écroué au château du Taureau en 1792<ref>René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 9, CHES-COND, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6116498p/f188.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Un curé constitutionnel, Jean-François Porlodec, fut nommé le Modèle:Date, mais les deux bedeaux de la paroisse refusèrent alors de continuer à exercer leurs fonctions et la municipalité elle-même resta fidèle aux prêtres non assermentés.

Ploudaniel fut concerné par l'insurrection du Léon de mars 1793 contre le gouvernement révolutionnaire : Nicolas Kéruzoré, domestique de Pierre Kermarec à Veleinen en Ploudaniel dit « qu'il vit à onze heures du matin plus de trois cent cinquante personnes dans le chemin dont cinquante sautèrent dans le champ et l'obligèrent à quitter son ouvrage et de s'armer de la pelle avec laquelle il tirait des panés, qu'il ne les accompagna que jusqu'au moulin du Luchan ». Gabriel Gestin, du Rest en Ploudaniel dit « que plus de trois cent personnes passèrent devant sa maison ; elles étaient dit-on de Plounéventer, Saint-Servais, Plougar, que plusieurs entrèrent chez lui et le forcèrent à les suivre et à s'armer de sa faucille sous peine d'être tué (…), qu'il n'a été que jusqu'au Luchan, il a entendu des coups de canon et est rentré chez lui à cinq heures et demie du soir ». Le citoyen Bodros, entrepreneur, déclara « que les ouvriers employés à la réparation de la route de Lesneven et travaillant entre Ploudaniel et le Moulin Neuf, furent menacés par les cultivateurs armés de fusils, de fourches et de bâtons aboutés de faucilles, dont le nombre grossissait et qui voulaient les forcer à marcher avec eux, ils disaient entre autres choses en breton : Il faut raser et couper le cou à ces petites culottes, désignant par ces expressions les habitants des villes »<ref>Abbé Paul Peyron, Documents touchant l'insurrection du Léon en mars 1793, imprimerie de Lafolye frères, Vannes, 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5656046p/f37.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

En mars 1793, Ploudaniel fit partie, avec Plounéventer, Plouguerneau, Guissény et Kerlouan, des communes condamnées à payer en tout Modèle:Nombre de dédommagement pour s'être rebellée contre le gouvernement républicain<ref>Charles-Laurent Marie, "Histoire de la Bretagne républicaine depuis 1789 jusqu'à nos jours", 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57656266/f151.image.r=Ploun%C3%A9venter.langFR</ref> (Ploudaniel eut à payer Modèle:Nombre<ref>Prosper Levot, "Histoire de la ville et du port de Brest pendant la Terreur", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96132324/f88.image.r=guiss%C3%A9ny?rk=3326196;4</ref>). Le Modèle:Date, se déroule à Lesneven le procès intenté à deux notables de la commune, Jean-Michel Cuf et Sébastien Féburier, ainsi qu'aux deux sacristains, Jean Cueffeur et Jean Boulic pour avoir sonné le tocsin le jour du tirage au sort consécutif à la levée en masse.

Le Modèle:Date, un arbre de la liberté est planté à Ploudaniel. Le procès-verbal de cette cérémonie<ref name="ReferenceA"/> se trouve dans les archives municipales de Ploudaniel.

La pratique clandestine du culte catholique est attestée : par exemple le Modèle:Date, la gendarmerie de Lesneven constate la présence de plus de 2 000 fidèles à une messe célébrée dans la ferme de Kerangal à Ploudaniel. D'autres documents évoquent des cérémonies religieuses dans des granges à Kerannou, Kerven, Sainte-Barbe. Le 23 ventôse an VII (Modèle:Date), trois habitants de Ploudaniel, Louis Coz, Yves Gestin et Hervé Jourdren, sont condamnés pour avoir organisé une cérémonie le Modèle:Date dans la chapelle Saint-Éloi<ref>Daniel Bernard, Bulletin Diocésain, 1941</ref>.

Barbier du Liscoët, émigré, qui vivait antérieurement en sa demeure de Kerno, vit ses biens confisqués et ses livres réunis à ceux de la bibliothèque de Lesneven<ref>Jacques Cambry, Catalogue des objets échappés au vandalisme dans le Finistère : dressé en l'an III (Nouv. éd.), H. Callière, Rennes, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110459s/f185.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Le château de Trébodennic et ses dépendances fut aussi vendu comme bien national ; un jour, dit-on, monté sur une tourelle afin de l'abattre, un homme fit une chute mortelle, la tourelle fut préservée<ref>Notice d'information à l'entrée du château de Trébodennic</ref>.

Un site Internet présente la paroisse de Ploudaniel pendant la Révolution française<ref name="ReferenceA"/>.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

La première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1821, Ferdinand-Victor Perrot, âgé de seulement Modèle:Nombre, peint pour l'église paroissiale de Ploudaniel une Assomption qui fit déjà parler de lui<ref>Camille Dreyfus, La grande encyclopédie, 1885-1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k246616/f453.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Le marquis Alain Louis Félicité de Coëtlogon<ref>Alain Louis Félicité de Coëtlogon, né le Modèle:Date- à Florence (Italie), page du roi Louis XVIII, lieutenant de dragons démissionnaire en 1831, marié le Modèle:Date- à Plouisy avec Marie Gabrielle du Plessis-Quinquis</ref> acheta en 1840 le château de Kerno. Il devint maire de Ploudaniel en 1844, perd son siège en 1846, mais le retrouve, nommé par Louis-Napoléon Bonaparte en 1852 ; il resta maire jusqu'à son décès survenu en janvier 1858. Il décida en 1856 la reconstruction de l'église paroissiale par l'architecte diocésain Joseph Bigot.

Guillaume Poher<ref>Guillaume Poher, né le 12 germinal an XII (Modèle:Date) à Ploudaniel, décédé le Modèle:Date à Brest</ref>, un aïeul d'Alain Poher, fut instituteur et secrétaire de mairie à Ploudaniel. En 1837, il fut révoqué pour avoir parlé au vicaire de manière « peu convenable » ; bien que père de huit enfants, il fut réduit à mendier<ref name="Rohou 2012">Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Le "Pardon des chevaux" à la chapelle Saint-Éloi en 1853

Max Radiguet, dans Souvenirs de l'Amérique espagnole : Chili, Pérou, Brésil, partie Les pèlerins de Saint-Éloi, les feux de la Saint-Jean, décrit ainsi le "Pardon des chevaux" à la chapelle Saint-Éloi en 1853 : Modèle:Citation bloc

De nombreux autres "pardons aux chevaux"<ref>Daniel Giraudon Pardon des chevaux en Bretagne et saints guérisseurs, compte-rendu d'un séminaire tenu à Gaillac (Tarn) du 9 au 11 décembre 2005, consultable http://www.culture.gouv.fr/mpe/recherche/pdf/R_478.pdf</ref>, souvent dans des chapelles consacrées à saint Éloi, existaient alors en Bretagne, par exemple à Ploudalmézeau, Plouarzel, Plérin, Bothoa, etc., mais d'autres "saints vétérinaires" étaient aussi associés à des pardons aux chevaux comme saint Herbot dans la chapelle de Saint-Herbot ou saint Salomon dans la chapelle Saint-Salomon à Plouyé.

Les costumes des fidèles au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Lalaisse Femme de Ploudaniel.jpg
François Hippolyte Lalaisse : Femme de Ploudaniel, étude de costume.
Fichier:Homme et femme de Ploudaniel.jpg
Homme et femme de Ploudaniel (faïence de Bordeaux, Modèle:2e du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Dans la suite du même texte, Max Radiguet décrit les costumes des fidèles lors de ce "Pardon des chevaux", ceux des hommes en l'occurrence (ce texte montre aussi l'énorme rayonnement de ce "Pardon des chevaux", certains fidèles venant de très loin) : Modèle:Citation bloc

Max Radiguet poursuit en décrivant longuement ces mendiants : Modèle:Citation bloc

Description du bourg de Ploudaniel au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Toujours dans le même livre, Max Radiguet décrit le bourg de Ploudaniel : Modèle:Citation bloc

Le Feu de la Saint-Jean à la chapelle Saint-Éloi en 1853

Max Radiguet décrit aussi le Feu de la Saint-Jean à la chapelle Saint-Éloi : Modèle:Citation bloc

La campagne autour de Ploudaniel au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Max Radiguet décrit aussi la campagne de Ploudaniel : Modèle:Citation bloc

Il décrit aussi la route menant de la chapelle Saint-Éloi à Ploudaniel : Modèle:Citation bloc

Un arrêt de la Cour de Cassation rendu le Modèle:Date évoque les usages agricoles qui avaient lieu à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Ploudaniel : cet arrêt, rendu à la demande d'Hervé Larsonneur et Jeanne Castel, sa femme, cultivateurs à Lamiguel-Bras, précise que le 22 thermidor an IV, les biens nationaux possédés antérieurement par l'émigré Marie-Jonathas de Kergariou de Kervigan avaient été vendus aux domaniers par la Nation les droits à rente convenancière sur domaine congéable. Mais en 1844, Joseph-Anne-Auguste-Maximilien Barbier de Lescoët<ref>Joseph-Anne-Auguste-Maximilien Barbier de Lescoët, né le Modèle:Date à Pleyber-Christ et décédé en 1868</ref>, petit-fils et unique héritier de Marie-Jonathas de Kergariou de Kervigan, assigna les nouveaux propriétaires fonciers de domaines congéables, et parmi eux, les époux Larsonneur, pour obtenir le rétablissement de ses droits en vertu de la loi du 9 brumaire an VI<ref>La loi du 9 brumaire an VI qui reconnaissait ainsi le caractère non féodal du bail à convenant, le preneur n’étant « qu’un fermier du fond »</ref>. Le plaignant obtint un jugement favorable, confirmé en appel, mais finalement cassé au profit des époux Larsonneur par la Cour de Cassation.

En 1899, Ploudaniel fait partie des dix-huit seules communes du département du Finistère à déjà posséder une société d'assurance mutuelle, forte de 34 adhérents, contre la mortalité des animaux de ferme, qui assure les chevaux et les bêtes à cornes<ref>Compte-rendu et procès-verbaux, " Association bretonne, Classe d'agriculture", Saint-Brieuc, 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f68.image.r=Ploudaniel.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f91.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

La construction de la nouvelle église paroissiale

Ploudaniel entreprend en 1860 la reconstruction de son église paroissiale. Au mois d'août 1861, l'entrepreneur menace d'interrompre les travaux ; il se « déclare être dans l'impossibilité de satisfaire à cette obligation [la continuation des travaux] en raison des grandes avances qu'il a déjà faites et par suite de l'énorme augmentation du prix du travail »<ref name="ReferenceB">Comptes-rendus du Conseil municipal de Ploudaniel, archives municipales de Ploudaniel</ref>. Le conseil municipal reconnaît que « comme tout le monde, l'élévation subite et excessive du prix du travail qui nécessite de la part de l'entrepreneur une émission écrasante pour lui et pour ainsi dire impossible »<ref name="ReferenceB"/>. Le grand chantier de la construction du chemin de fer jusqu'à Brest et en particulier la construction du viaduc ferroviaire de Morlaix mobilisent un nombre considérable d'ouvriers (6 000 environ) et la raréfaction de la main-d'œuvre disponible, donc une augmentation des salaires. Le coût de construction de l'église de Ploudaniel fut le double du devis primitif<ref>François Abjean, Jeannie Le Saint, l'anti-Bécassine,Revue Le Lien du Centre Généalogique du Finistère no 124, décembre 2012</ref>.

L'épidémie de variole de 1864

En 1864, Modèle:Nombre de variole sont recensés dans le département du Finistère, dont de nombreux cas dans le canton de Lesneven : Modèle:Citation bloc

L'alcoolisme

Entre 1859 et 1905 au moins (sans doute avant et aussi plus tard), chaque année, la commune de Ploudaniel est autorisée par l'État français à percevoir une surtaxe sur l'alcool à son octroi<ref>"Journal officiel de la République française", no  du 6 décembre 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6418117j/f1.image.r=Ploudaniel.langFR et autres numéros consultables sur le site Internet Gallica ; voir aussi le journal La Presse, no  du 24 avril 1859, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k478315v/f2.image.r=Ploudaniel.langFR et no  du 24 décembre 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5148966/f3.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Un conte de Maurice Montegui paru dans le journal Gil Blas du Modèle:Date est révélateur des problèmes de l'alcoolisme à l'époque, comme en témoigne ce court extrait racontant le retour laborieux du marché de Landerneau à Lesneven en passant par Ploudaniel d'un certain Filoche : Modèle:Citation bloc

Une commune ultra-conservatrice

Les électeurs de Ploudaniel votent lors des élections législatives pour des candidats très conservateurs, souvent des membres du clergé : le Modèle:Date- Louis Monjaret de Kerjégu obtient 100 % des voix dans la commune ;le Modèle:Date- Charles-Émile Freppel obtient plus de 95 % des voix ; le Modèle:Date- Maurice d'Hulst 535 voix sur 565 électeurs ; le Modèle:Date- les électeurs de Ploudaniel votent en majorité pour l'abbé Gayraud<ref name=abjean>Modèle:Article.</ref>.

La scission de la section de Coat-Junval

En 1878, les habitants de la section de Coat-Junval en Ploudaniel sollicitent leur annexion à la commune du Folgoët, qui le demande également. Le conseil municipal de Ploudaniel et les plus imposés de la commune s'y opposent, mais le conseil général du Finistère donne un avis favorable<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1878/04, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565128t/f114.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Le rattachement de cette section de Coat-Junval à la commune du Folgoët est officialisé par un décret du président de la République française daté du Modèle:Date<ref>Bulletin des lois de la République française, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2141069/f814.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

La voie ferrée desservant Ploudaniel

Fichier:Ploudaniel Le tracé de la voie ferrée allant de Landerneau à Brignogan.jpg
Le tracé de la voie ferrée allant de Landerneau à Brignogan via Ploudaniel.

Une loi du Modèle:Date déclare d'utilité publique la construction d'un réseau de chemin de fer d'intérêt local, à voie de un mètre de largeur et comprenant entre autres lignes celle allant de Landerneau à Lesneven et à Plounéour-Trez par ou près Plouédern, Trémaouézan, Ploudaniel, Lesneven, Plouider et Goulven<ref>Bulletin des lois de la République française, 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2147845/f253.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Des stations pour les voyageurs sont prévues à Landerneau, Trémaouézan, Ploudaniel, Lesneven, Plouider, Goulven et Plounéour-Trez et des simples haltes à Plouédern et Le Folgoët<ref>Bulletin des lois de la République française, 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2147845/f261.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Cette voie ferrée des Chemins de fer départementaux du Finistère est mise en service en 1894 jusqu'à Plounéour-Trez et prolongée en 1901 jusqu'à Brignogan ; elle a été fermée en 1946.

Charles Le Goffic décrit ainsi le paysage vu du train entre Trémaouézan et Ploudaniel en 1905 : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date, une automobile ramenant six baigneurs depuis Brignogan à destination de Landerneau s'écrasa contre une automotrice ferroviaire au passage à niveau de Ploudaniel fit un mort et plusieurs blessés graves<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 12687 du 2 août 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658627t/f4.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Par ailleurs, le bureau de poste de Ploudaniel est ouvert en 1892<ref>Journal "Le Temps" no 11481 du 29 octobre 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k233493d/f4.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Des affaires de mœurs à Ploudaniel

Une affaire de mœurs (des incestes répétés par un père et un frère dont une jeune femme infirme est la victime) survenue en 1898 dans le hameau de Lanrue en Ploudaniel est l'occasion pour la revue anticléricale "La Calotte : Ni Dieu ni maître"<ref>Modèle:Lien web.</ref> d'une violente charge contre le maire et le curé du village : « Ce pays de Bretagne est représenté, naturellement, par une soutane, et les misérables individus, gens fréquentant assidûment l'église, et le dévot maire, qui trouve que cela n'a pas grande importance, sont sans doute les électeurs de l'abbé Gayraud ».

Un autre fait divers de nature privée, le départ subit, en 1910, d'un vicaire de Ploudaniel avec la fille du fossoyeur du village, fit l'objet d'articles à sensation dans la presse nationale, et même jusqu'à Madagascar<ref>Journal La Fraternité, Comines, 15 mai 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6122671r/f3.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Les querelles scolaires et liées à la laïcité à Ploudaniel fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Lucien Darville écrit en 1889 : « À Ploudaniel (Finistère), 125 filles fréquentent l'école libre, tandis que l'institutrice laïque réunit Modèle:Nombre »<ref>Lucien Darville, Monde nouveau, réponse à Édouard Drumont, Vic et Amat, Paris, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5478929z/f254.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Royalistes contre Républicains

En 1892, dans un climat de vive tension, la liste républicaine est élue aux élections municipales de Ploudaniel. Le Modèle:Date, le curé de Ploudaniel, l'abbé Rohon, frappe au visage avec une branche de noisetier, un cultivateur nommé Théven, car ce dernier, en sortant de la salle de vote, a crié : Vive la République !. Un procès se déroule à Brest le Modèle:Date ; l'un des vicaires de la paroisse écrit au juge « que ces déclamations obscènes troublaient la tranquillité du bourg et que le curé ne lui avait infligé qu'une correction bien méritée ». Le curé fut condamné à Modèle:Unité d'amende<ref>Revue "La lanterne de Boquillon" du 7 août 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61047285/f16.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Le siège de l'école Sainte-Anne à Ploudaniel en août 1902

En août 1902, la décision du gouvernement d'Émile Combes d'appliquer avec rigueur la loi du 1er juillet 1901 sur les associations, et en particulier l'expulsion des congrégations religieuses en vertu de la loi sur les Congrégations entraîne des troubles importants dans de nombreuses communes, entre autres dans le Léon et plus particulièrement à Ploudaniel et au Folgoët, ainsi qu'à Saint-Méen. Les conseils municipaux de Ploudaniel, Le Folgoët et Saint-Méen votent à l'unanimité une protestation contre la fermeture des écoles congréganistes<ref>Journal "Le Temps" no 15024 du 2 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k237208p/f4.image.r=Ploudaniel.langFR</ref> tenues par les sœurs du Saint-Esprit, surnommées "sœurs blanches".

De violents troubles se produisent à Ploudaniel en août 1902 liés aux mesures anticléricales prises par le gouvernement en application de la Loi sur les Associations de 1901. Le "Bulletin des Congrégations" du Modèle:Date écrit : « À Ploudaniel, un certain nombre d'habitants montent la garde autour de l'école congréganiste : Il faudra nous fusiller, disent-ils, pour entrer ici »<ref>"Bulletin des Congrégations", 3 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5757700n/f17.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. « Pendant des semaines, les paysans montèrent la garde autour de leur école, organisant des services de coureurs, de bicyclistes, et se servant de coups de trompes et de clairons pour être avertis à temps de l'(arrivée des gendarmes et des troupes et pouvoir s'y préparer »<ref>André Daniel, L'année politique : 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5735119h/f225.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Une première alerte survient le Modèle:Date : « À Ploudaniel, à 10 heures, une alerte s'est produite ; 1 200 paysans sont accourus, quelques-uns portant des fourches et des bêches. (...) Les travaux agricoles sont complètement suspendus, les cultivateurs sont massés devant l'école. (...) Le maire de Ploudaniel vient d'informer les autorités que les manifestants ont barricadé les deux routes conduisant à l'école des Sœurs »<ref>"Bulletin des Congrégations", 10 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57577227/f12.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Les protestataires creusent devant la pore de l'école « un grand fossé de Modèle:Unité sur Modèle:Unité, qu'ils ont rempli d'eau »<ref>"Bulletin des Congrégations", 17 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5757741k/f9.image.r=Ploudaniel.langF</ref>. Le Modèle:Date, plus de Modèle:Nombre sont massées devant l'école, attendant en vain l'assaut<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 1087 du 7 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6396924.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Fichier:Ploudaniel 18 août 1902 L'illustration.jpg
La journée du Modèle:Date à Ploudaniel (dessin paru dans L'Illustration)

Les évènements du Modèle:Date sont décrits ainsi par A. Janne, journaliste au journal La Croix et qui en donne le récit dans le "Bulletin des Congrégations" qui est évidemment totalement favorable aux protestataires : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

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Les troubles survenus dans les trois communes du Folgoët, de Saint-Méen et de Ploudaniel firent en tout 27 blessés (Modèle:Nombre, dix jeunes filles, deux gendarmes, deux soldats et un commissaire de police<ref>A. Janne, "Bulletin des Congrégations", 24 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57577650/f12.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Un habitant de Ploudaniel, Pierre Croc, qualifié de "chef de la résistance à Ploudaniel", « petit, trapu, très énergique d'allure »<ref>Journal La Presse no 3758 du 13 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5503598/f1.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>, fut incarcéré à la prison de Brest le Modèle:Date et le comte de la Moussaye, ancien officier de cavalerie, avocat à la cour d'appel de Rennes, présent lors des incidents, fut également poursuivi<ref>"Bulletin des Congrégations", 31 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5757824d/f8.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Pierre Croc<ref>Pierre Croc, avocat au barreau de Brest et maire révoqué de Ploudaniel, décéda accidentellement d'une chute de cheval âgé de Modèle:Nombre le Modèle:Date, voir journal [L'Ouest-Éclair] no 4491 du 9 mai 1911</ref> fut jugé une première fois en septembre 1902<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 1124 du 13 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639729p/f1.image.r=Ploudaniel.langFR</ref> et condamné à Modèle:Unité d'amende avec sursis et une seconde fois en appel en novembre 1902<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 1176 du 4 novembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639781q/f1.image.r=Ploudaniel.langFR</ref> le Modèle:Date par le Tribunal correctionnel de Brest, accusé d'être celui qui « donnait le signal aux paysans de lancer des seaux d'ordures sur les commissaires et soldats »<ref>"Bulletin des Congrégations", Modèle:1er février 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5756183j/f14.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Le comte de la Moussaye fut condamné à Modèle:Unité d'amende pour jets d'ordures et d'eau, le tribunal ne retenant pas le délit d'outrage à magistrats. Quelques autres personnes firent aussi l'objet de poursuites judiciaires. L'école libre, c'est-à-dire l'école privée catholique, de Ploudaniel, rouvrit en octobre 1902, mais avec des maîtresses laïques<ref>"Bulletin des Congrégations", 12 octobre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5757905d/f10.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Ce poème d'Eugénie Cazanova paru en 1902 dans le journal Le Soleil est intitulé : "L'angélus du soir à Ploudaniel (Souvenir des nuits d'août 1902)" : <poem>

L'instant est solennel et la lande s'éclaire
Le Breton est fidèle…et meurt pour son pays !…
Les feux sont allumés et nos yeux éblouis
Contemplent l'horizon et la sombre bruyère.
Ils sont là, ces Bretons, à genoux sur la pierre
L'angélus a sonné… - Les gars sont réunis,
Et courbés lentement, ni le froid de leurs nuits
Ni le tambour lointain n'arrêtent leur prière.
Elle est courte, elle est bonne et faite avec leurs cœurs,
Et relevés bientôt, les fiers gardiens des Sœurs
Reprennent sans un mot le chemin du village !…
Groupés, silencieux, pensant à leurs enfants,
Leurs regards humbles, doux, aux rayons triomphants,
Appellent les combats, la victoire ou l'orage<ref>Eugénie Cazanova, Heures de poésie, E. Lechevalier, 1903, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54613088/f41.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>!

</poem>

Ces mêmes évènements sont jugés de façon diamétralement opposée par les partisans de la laïcité ; en témoigne par exemple cette charge violente écrite par Jean Cricq : Modèle:Citation bloc

La rentrée des classes de septembre 1902 fut difficile : le journal "La Presse" indique qu'à Ploudaniel plus de 250 enfants ne sont pas scolarisés, le temps de trouver des instituteurs civils pour remplacer les sœurs du Saint-Esprit<ref>Journal La Presse no 3761 du 16 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k550362z/f3.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Le Modèle:Date, Menguy, curé de Ploudaniel, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements<ref>En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État</ref> sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton<ref>Journal La Croix Modèle:N° du 18 et 19 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

La création de la Ligue de Penh Baz en 1904

Modèle:Citation bloc

La querelle des inventaires en 1906

En 1905, le curé de Ploudaniel, l'abbé Richard, fut suspendu de traitement par le ministre des Cultes Jean-Bienvenu Martin « pour emploi abusif de la langue bretonne » dans l'exercice de son ministère<ref>"Annales catholiques. Revue religieuse hebdomadaire de la France et de l'Église", Modèle:1er juillet 1905 au 30 décembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57521550/f377.image.r=Ploudaniel.langFR et journal "Le Temps" no 16180 du 7 octobre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k238391q/f4.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Prévu le Modèle:Date, l'inventaire des biens du clergé à Ploudaniel ne put avoir lieu, les habitants montant la garde autour de l'église, dont les portes étaient fermées<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 3282 du 3 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640996b/f5.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. L'église était remplie de fidèles et l'inspecteur des domaines, accompagné des brigades de gendarmerie de Lesneven et de Landerneau, trouva porte close<ref>Journal Le Rappel, no 13141 du 4 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7546065x/f4.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Le journal La Presse écrit le Modèle:Date : « Un bataillon du Modèle:19e régiment d'infanterie, caserné à Landerneau, se tient prêt à partir pour Ploudaniel, où un guetteur veille sur une tour. Le bruit court que les paysans de nombreuses communes ont reçu des armes et des munitions. Le mot d'ordre général est "résistance à outrance" »<ref>Journal La Presse, no 5024 du 4 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k603674t/f1.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>. Des heurts se produisent à nouveau avec les forces de l'ordre : Pierre Croc, alors maire de la commune, est condamné à Modèle:Unité d'amende (il fut par la suite révoqué de sa fonction de maire et interdit de barreau) et plusieurs autres manifestants, dont son épouse et deux de ses fils, condamnés aussi à des peines d'amende<ref>Journal "Le Temps" no 16759 du 12 mai 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2389906/f3.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Les procès contre la directrice de l'école libre de filles en 1913

Le Modèle:Date se déroule devant le tribunal de Brest le procès de Marguerite Lollier, directrice de l'école libre de filles de Ploudaniel, accusée par l'Inspecteur d'académie d'avoir employée comme maîtresses d'école une personne non pourvue de son brevet ainsi qu'une jeune femme n'ayant pas Modèle:Nombre ; un procès en appel se déroule le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 5421 du 29 octobre 1913, consultable</ref>.

Par ailleurs, en 1911, la Société archéologique du Finistère proteste contre la destruction de la "Pierre des trois recteurs", qui se trouvait près du pu point de jonction entre les limites communales de Plabennec, Ploudaniel et Kersaint-Plabennec<ref>Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207700g/f41.image</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Ploudaniel recense les noms de 159 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref>Memorialgenweb.org - Ploudaniel : monument aux morts</ref> ; le monument, qui représente une statue de Jeanne d'Arc, incarne l'alliance entre la religion et la patrie ("Catholique et Français toujours")<ref>Claude Geslin, Patrick Gourlay, Jean-Jacques Monnier, René Le Coadic et Michel Denis, "Histoire d'un siècle Bretagne 1901-2000, Skol Vreizh, 2010, Modèle:ISBN.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

En 1923, il y avait 6 filles à l'école publique de Ploudaniel contre 136 filles dans l'école catholique de la commune<ref name="Rohou 2012" />.

Pendant toute la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le conseil municipal de Ploudaniel appartient à la droite conservatrice, avec une influence catholique prédominante<ref name=abjean/>.

La Seconde Guerre mondiale

La libération de Ploudaniel et Lesneven fut préparée par l'action des groupes de résistance, notamment celui de Ploudaniel qui eut à réceptionner des conteneurs d'armes et de matériel sur les sites de Pont Pol (une stèle commémorative se trouve à cet endroit) et de Kervilon. Le Modèle:Date, Aimé Talec, directeur de l'école publique, chef cantonal des FFI (Forces françaises de l'intérieur) fut arrêté et torturé par la Gestapo ; il mourut en déportation le Modèle:Date à Bergen-Belsen<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Le Modèle:Date- la Task Force A américaine passa la nuit à Ploudaniel, avant de pour suivre son avancée le 9 vers Plouguerneau, où elle captura 500 soldats allemands<ref>Éric Rondel, "La libération de la Bretagne", éditions Ouestetcompagnie, 2014, Modèle:ISBN.</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

En 1947 une seule fille est élève à l'école laïque de Ploudaniel et elle est persécutée par les filles de l'école privée catholique. En 1949, l'école publique devint mixte avec une seule fille et 4 garçons comme élèves<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

La laiterie de Ploudaniel

En 1930, à l'initiative de François-Louis Blons, est créée la "Coopérative Laitière de Ploudaniel" à laquelle les paysans apportent tout leur lait, transformé et commercialisé par la coopérative. Dans la décennie 1950, la coopérative, implantée sur les bords de la partie amont de l'Aber Wrac'h, à la périphérie nord-ouest du finage communal, tout près du bourg du Drennec, développe ses activités agro-alimentaires et, dans la décennie 1970, les diversifie dans les filières viande, nutrition animale et approvisionnement ; elle devient aussi à cette époque le "groupe Even"<ref>http://www.even.fr/BibliRessources/PagesSystem/IFramePage.aspx?PageUrl=http://www.even.fr/BibliFrontOffice/Default.aspx?idnode=4857</ref>.

En 1969, le "Groupe Even" s'associe avec l'"Armoricaine laitière" implantée à Lanfains (Côtes-d'Armor). En 1973, le "Groupe Even" s'associe à Coopagri Bretagne pour créer l'UCLAB (Union des Coopératives Laitères bretonnes) dont le siège est implanté à Landerneau. En 1976, le "Groupe Even" reprend la "Coopérative Laitière de la Côte d'Emeraude"<ref>http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA22001329</ref>, implantée à Plancoët. En 1994, le "Groupe Even" s'associe aux coopératives Laïta et Terrena pour créer la "Fromagerie de l'Iroise" à Ploudaniel. En 2009 est créé le "Groupe Laïta", société holding dont le "Groupe Even" possède 50,57 % du capital (Terrena 31,01 %, Triskalia 18,42 %)<ref>http://www.laita.com/fr/societe/fiche.php?id=10</ref>.

Le "Groupe Even" est désormais un groupe agroalimentaire dont la maison mère, la "Coopérative Laitière de Ploudaniel", est implantée à Ploudaniel depuis près de Modèle:Nombre. Il réunit aujourd'hui Modèle:Nombre et plus de Modèle:Nombre et est devenu un des premiers groupes agro-alimentaires français<ref>http://www.even.fr/BibliRessources/PagesSystem/IFramePage.aspx?PageUrl=http://www.even.fr/BibliFrontOffice/default.aspx?idnode=121</ref>.

D'autres activités agro-alimentaires sont présentes sur le territoire communal, en particulier deux entreprises qui se consacrent à la pomme de terre : une station de l'I.N.R.A et "Bretagne-plants" qui s'attache à créer de nouvelles variétés de plants.

Démographie

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Commentaire : En un peu plus de deux siècles, de 1793 à 2012, Ploudaniel a gagné seulement Modèle:Nombre (+ 38,0 %). L'évolution démographique communale a été en dents de scie, passant par un premier pic démographique en 1851 avec Modèle:Nombre, suivi d'une longue stagnation aux alentours de Modèle:Nombre pendant une longue période (jusqu'à la Seconde Guerre mondiale), qui se poursuit en raison de l'aggravation de l'exode rural, par un déclin démographique assez net, la commune n'ayant plus que Modèle:Nombre en 1968 (soit Modèle:Nombre de moins qu'en 1793 ou encore une baisse de Modèle:Nombre par rapport au pic démographique de 1851 (- 30 % en Modèle:Nombre). Mais depuis 1968, la commune connaît un regain démographique assez net (+ Modèle:Nombre en Modèle:Nombre, soit une moyenne de + Modèle:Nombre par an en raison de la périurbanisation liée à la relative proximité de villes assez dynamiques comme Landerneau, Landivisiau et Brest et des emplois locaux offerts en particulier par le "Groupe Even". La période d'expansion démographique la plus remarquable a toutefois été la période 1975-1982 (+ Modèle:Nombre en Modèle:Nombre, soit un rythme de + Modèle:Nombre par an), le rythme de croissance s'est notablement ralenti depuis.

L'essor démographique de Ploudaniel est dû surtout à un accroissement naturel positif (+ 0,4 % à 0,7 % l'an selon les périodes entre 1968 et 2009) et pour partie à un solde migratoire positif (entre 1975 et 1999, avec un record pour l'intervalle intercensitaire 1975-1982 de + 2,0 % l'an), devenu toutefois négatif pour la période 1999-2009 (- 0,4 % l'an). De 1999 à 2010 inclus, Ploudaniel a comptabilisé 520 naissances pour 246 décès, soit un accroissement naturel de + Modèle:Nombre en Modèle:Nombre<ref>http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29179-COM&idTheme=3</ref>.

Le nombre des résidences principales est passé à Ploudaniel de 639 en 1968 à 1425 en 2009, soit un gain de + Modèle:Nombre (+ 123 % en Modèle:Nombre), le nombre moyen de personnes par résidence principale passant de 4,0 en 1968 à 2,58 en 2009, signe de la raréfaction des familles nombreuses et de l'atomisation des ménages. Le nombre des résidences secondaires reste très faible : 15 en 1968, 29 en 1999 ; Ploudaniel n'est pas une commune touristique<ref>http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29179-COM&idTheme=6&rechercher=Recherche</ref>.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Jumelages

Ploudaniel est jumelée avec la commune de :

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

La devise de la commune :

Plouzeniel prest bepred, « Ploudaniel est toujours prêt ».

Vie économique

  • La Coopérative Laitière de Ploudaniel est la société mère du groupe Even. Cette coopérative bretonne fabrique et commercialise notamment les marques Mamie Nova et Paysan Breton.

Enseignement et éducation

Langue bretonne

L'adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 2 février 2007.

En 2019, l'école Sainte-Anne devrait ouvrir une classe bilingue<ref>Vote, sur proposition de l'Enseignement Catholique, du Conseil Académique des Langues Régionales réuni au rectorat de l'Académie de Rennes le 16 janvier 2018</ref>.

Enseignement

Maternelle

  • Publiques
  • Privées
    • École Sainte-Anne

Primaire

  • Publiques
  • Privées
    • École Sainte-Anne

Bibliothèque

Maison de l’Enfance

  • Le Petit-Prince

Écoles spécialisées

  • La MFR de Ploudaniel, dispense des formations agricoles et agro-alimentaires.

Monuments et sites

Monuments religieux

  • La chapelle Sainte-Pétronille (sainte Pétronille est une sainte romaine du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais, appelée aussi Périne, Perronnelle ou Pernelle, la tradition locale en fait la sœur de saint Goulven, sous le nom de Santez Pérounel; et une confusion entre les deux saintes, invoquées toutes les deux contre les fièvres, traditionnellement nombreuses dans la région en raison de la présence de marais) : elle date de 1588 et est composée d'une nef de trois travées avec un bas-côté, un transept et un chœur ; son pignon ouest est surmonté d'un clocher-mur, la sacristie se trouve dans l'aile sud. La chapelle possède une statue de sainte Pétronille et quelques autres statues anciennes. Le calvaire se dresse sur un socle élevé ; ses croisillons portent les statues de saint Jean et de la Vierge Marie encadrant la croix. Une autre statue représente Marie-Madeleine tenant un vase de parfum. Au sud de la chapelle se trouve une fontaine dans un bassin carré au centre d'un enclos pavé entouré d'un mur garni de bancs. Un des murs est percé d'une niche aritant une statue de sainte Pétronille sur un lanternon Renaissance que l'on venait invoquer contre les fièvres<ref>http://fr.topic-topos.com/chapelle-sainte-petronille-ploudaniel</ref>. Job an Irien a recueilli et traduit le "Cantique à sainte Pétronille", dont deux versions existent donc, l'une en breton, l'autre en français.
Fichier:Calvaire de Kermoalic (XVe) 3.jpg
Le calvaire de Kermoalic (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

La commune de Ploudaniel compte en tout 38 croix, toutes recensées dans l'Atlas des Croix et Calvaires<ref>http://www.croix-finistere.com/commune/ploudaniel/ploudaniel.html</ref>.

Monuments civils

  • Le manoir de Trébodennic : il date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, construit en 1584 par Alain de Poulpry, seigneur de Lavengat, archidiacre du Léon et conseiller au parlement de Bretagne ; démoli après la Révolution française<ref name="infobretagne.com"/>, il fut reconstruit vers 1880 par la famille Croc<ref>Annuaire des châteaux et des départements : 40.000 noms & adresses de l'aristocratie, du high life, de la colonie étrangère, du monde politique, de la magistrature, de l'armée, du clergé, des sciences, lettres et beaux-arts, de tous les propriétaires des châteaux de France, etc. etc., avec notices descriptives, anecdotiques & illustrations, Publications La Fare, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57791638/f264.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>; il subsiste du bâtiment d'origine le corps de logis principal, ainsi qu'une porte Renaissance datée de 1584<ref>http://www.chateau-trebodennic.com/histoire.html</ref>. La partie droite avec les deux tours carrées date de la reconstruction à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La façade de style Renaissance a belle allure avec ses trois lucarnes à frontons courbés, sa fine tourelle à encorbellement et sa magnifique entrée entourée de splendides cariatides ornées de motifs curieux et délicats. Sur le fronton couronné d'urnes à fleurs figure un joueur de tambour et une femme, une flûte à la main. Le manoir possède une monumentale cheminée Renaissance conservée de la famille de Poulpry, mais dont les blasons furent martelés lors de la Révolution française.
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle

}}), reconstruit en 1960<ref>http://fr.topic-topos.com/chateau-de-kerno-ploudaniel</ref>. La chapelle Sainte-Anne<ref>http://fr.topic-topos.com/chapelle-sainte-anne-ploudaniel</ref>, adossée au mur de la propriété, est une chapelle privée de style Renaissance.

Plusieurs fermes possèdent des éléments architecturaux intéressants comme la ferme de Mesguen<ref>http://fr.topic-topos.com/ferme-de-mesguen-ploudaniel</ref>, la ferme de Trémoguer<ref>http://fr.topic-topos.com/ferme-de-tremoguer-ploudaniel</ref> (qui appartinrent toutes les deux à des familles de juloded, et la ferme de Lagouron<ref>http://fr.topic-topos.com/ferme-de-langouron-ploudaniel</ref> avec ses trois boulins à pigeons visibles sur sa façade.

Traditions populaires

Un conte était traditionnellement raconté à Ploudaniel : Modèle:Citation bloc

Tableaux et dessins

Évènements

Le forum agroalimentaire<ref>Le forum agroalimentaire</ref> :

En une douzaine d'années, le Forum est devenu l'élément phare du monde rural dans le Finistère. Une belle réussite qui tire aussi de son succès, de la mobilisation de toute une population. Pratiquement, toutes les associations de la commune participent à la manifestation, de nombreux habitants accueillent chez eux les gens des provinces et au total, plus de 500 bénévoles assurent durant le week-end, le bon fonctionnement et le succès de la fête.

L'Open de Tennis du Pays de Lesneven / Côtes des Légendes tous les ans en septembre

Organisé depuis Modèle:Nombre, l'Open de Tennis est depuis Modèle:Nombre ouvert aux meilleurs joueurs régionaux et nationaux. Ainsi, Charles Antoine Brezac, Vincent SApene, Antony Dupuis, Cyril Saulnier y ont participé. La Communauté de Communes du Pays de Lesneven y est le principal partenaire.

Associations Sportives

Associations culturelles

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Chanoine Henri Pérennès, Monographie de la paroisse Ploudaniel

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail