Ploumoguer
Modèle:Infobox Commune de France
Ploumoguer {{#ifeq:1|0|[plumɔɡɛʁ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Ploumoguer est située tout à l'ouest du département du Finistère entre les communes du Conquet et de Plouarzel à Modèle:Unité à l'ouest de Brest. La commune possède deux plages (Kerhornou et Illien) et Modèle:Unité de côte rocheuse et déchiquetée (les falaises y atteignent une trentaine de mètres d'altitude par endroits), avec notamment les pointes de Brenterc'h et, à la limite sud de la commune, d'Illien.
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La crique de Porstheven et le GR 34.
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Falaise au sud de la crique de Porstheven.
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Le GR 34 entre la crique de Porstheven et l'anse de Brenterc'h.
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L'anse de Brenterc'h et les falaises avoisinantes.
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Arméries maritimes en fleur le long du GR 34 entre l'anse de Brenterc'h et la pointe de Brenterc'h.
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La pointe de Brenterc'h vue du sud.
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Le GR 34 et les falaises entre la plage d'Illien et la pointe de Brenterc'h.
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Arbres ayant poussé de manière oblique en raison du vent (entre la pointe de Breterc'h et la plage d'Illien).
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La plage d'Illien vue du nord.
Les altitudes vont du niveau de la mer jusqu'à (Modèle:Unité) pour le point le plus haut, situé à Kéramézec, dans la parie nord-est du finage communal, qui est le point culminant du Bas-Léon ; un belvédère y a été aménagé permettant d'admirer les alentours avec une visibilité pouvant aller jusqu'à Modèle:Unité. Le bourg est vers 75 mètres d'altitude.
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Belvédère de Kéramézec : le site l.
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Belvédère de Kéramézec : le site 2.
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Belvédère de Kéramézec : le site 3.
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Belvédère de Kéramézec : le parking.
La commune est limitée au nord-ouest par un petit fleuve côtier qui se jette dans l'anse de Porsmoguer ; elle est traversée dans sa partie sud par un autre petit fleuve côtier qui se jette dans l'anse d'Illien ; un troisième fleuve côtier, le Pratséach<ref>" Dictionnaire géographique, administratif, postal, statistique, archéologique, etc., de la France, de l'Algérie et des colonies", volume 2, 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73534t/f551.image.r=Ploumoguer?rk=4248948;0</ref>, lui sert de limite sud pendant une partie de son cours, séparant Ploumoguer de Trébabu, puis se jette dans la ria du Conquet. Ces trois vallées, qui séparent des lambeaux d'un plateau en pente douce vers l'ouest (son altitude moyenne étant d'une centaine de mètres à l'est de la commune, d'une trentaine de mètres dans les parties proches du littoral) expliquent que la commune a un relief assez vallonné.
Communes limitrophes
Cadre géologique
La commune appartient au domaine structural de la zone de Léon qui constitue un vaste antiforme métamorphique de Modèle:Unité sur Modèle:Unité orienté NE-SW<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette région est considérée comme un Modèle:Citation (phase tardive du Viséen). Postérieurement au métamorphisme hercynien, se développe un important plutonisme qui se traduit par un chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinture batholitique de granites individualisée pour la première fois par le géologue Charles Barrois en 1909<ref>C. Barrois, Carte géologique à 1/80000, feuille Lannion (Modèle:1re), 1909.</ref>, formant de Flamanville à Ouessant un alignement de direction cadomienne, contrôlé par les grands accidents directionnels WSW-ENE), datés de 300 Ma, et qui correspond à un magmatisme permien<ref>Modèle:Article.</ref>.
Touristiquement, les principaux aspects de la géologie peuvent être abordés dans cette région au cours de promenades géologiques qui permettent d'observer sur un espace réduit du territoire, des roches d'âge et de nature différents, témoins de phénomènes géologiques d'ampleur (magmatisme, tectogenèse, métamorphisme, érosion…)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ainsi, la plage de Kerhornou est surplombée par de petites falaises de paragneiss migmatitique à sillimanite<ref group=Note>On y observe une alternance de lits clairs quartzo-feldspathiques et de lits plus sombres à biotite et muscovite ; des lentilles aplaties de sillimanite pouvant atteindre quelques cm de puissance ; des néosomes et des paléosomes indiquent une fusion partielle.</ref>. dont la foliation est orientée N60 à pendage sud<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par rapport aux micaschistes à grenat et staurotide du Conquet, ces gneiss à sillimanite indiquent une nette croissance du métamorphisme vers le Nord (augmentation de Modèle:Unité sur Modèle:Unité, témoignant de la superposition de formations crustales d'une épaisseur de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est possible que les haches polies en fibrolite (synonyme de la dolérite) retrouvées dans les monuments funéraires de l'Armorique néolithique, proviennent de ce gisement<ref>Modèle:Article.</ref>. L'anse de Brenterc'h<ref group=Note>Toponyme signifiant littéralement « colline du verrat ».</ref> fait partie de la liste des sites géologiques de Bretagne car elle est le témoin du début de la dislocation de la Pangée et de l'ouverture de l'océan Atlantique central lors de la mise en place de la province magmatique centre atlantique<ref>Modèle:Article.</ref>. L'anse montre l'affleurement d'une Intrusion doléritique triasico-liasique<ref>Des prélèvements d'échantillons par carottage ont été réalisés, d'où la présence de trous de carottage, et ont permis de dater leur âge, vers 180 Ma.</ref>. Cet affleurement forme deux filons (l'un au nord, d'une épaisseur maximum de Modèle:Unité, l'autre au sud de Modèle:Unité) est structuré en prismation horizontale métrique à plurimétrique (ces piliers horizontaux collés les uns aux autres par leur section plus ou moins hexagonale)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les prismes sont souvent découpés en dalles (appelées lauzes) verticales beaucoup plus visibles<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Depuis l'anse de Brenterc'h, ces dykes de dolérite se prolongent dans la presqu'île de Crozon, près de Camaret, et jusqu'en Cornouaille, entre Douarnenez et Quimper, dans la direction de la faille de Kerforne<ref group=Note>Du nom du géologue Fernand Kerforne ayant étudié cette faille au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>, accident tectonique parallèle à l'actuelle bordure de la marge continentale européenne (golfe de Gascogne). Ce dyke qui matérialise la faille est comparable à d'autres qui sont visibles en Espagne, au Maroc et dans les Appalaches de l'Amérique du Nord<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Dolérite dans l'anse de Brenterc'h.
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Dykes doléritiques Trias-Lias du Massif armoricain<ref group=Note>Reconstitution paléogéographique de la province magmatique centre atlantique (a), et localisation de ses vestiges en Bretagne (b), sur planet-terre.ens-lyon.fr. Les filons doléritiques font partie d'un vaste ensemble magmatique qui s'étend du Brésil au Canada, du Libéria au massif Armoricain.</ref>.
Habitat
Le bourg est situé à quatre kilométres de la côte, sur un plateau : c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Plouguerneau, Ploudalmézeau, Landunvez, Plouarzel, Brélès, etc.), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
L'habitat rural traditionnel est dispersé en un grand nombre de hameaux (tous de taille modeste) et fermes isolées. Quelques lotissements ont été créés autour du bourg dans les dernières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais restent de taille modeste, la commune étant éloignée des grands centres urbains. En raison de son relief, le littoral est resté quasi inhabité (si l'on excepte les maisons de goémoniers de l'anse de Brenterc'h) et a échappé pour l'essentiel à la rurbanisation littorale, sauf à Kerargroaz (qui domine la plage de Kerhornou) et à Illien (en bordure de la plage du même nom).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plougonvelin », sur la commune de Plougonvelin, mise en service en 1929<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lanvéoc », sur la commune de Lanvéoc, mise en service en 1948 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Ploumoguer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,9 %), zones agricoles hétérogènes (41,9 %), forêts (2,8 %), prairies (2,1 %), zones urbanisées (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), zones humides côtières (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Macoer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et parrochia Macoer au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Ploemagoer en 1324, Ploemoguer vers 1330 et Guymogueren 1572<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Son nom vient du vieux breton ploe ou ploue ("paroisse") et peut-être de moguer, nom provenant du vieux breton macoer, provenant lui-même du latin maceria ("murs", "ruines") en raison de la présence à cet endroit de ruines gallo-romaines (des tuiles et des poteries ont été trouvées au bourg de Ploumoguer)<ref>Bernard Tanguy, Les noms de lieux. Mémoire des hommes et du paysage, revue ArMen Modèle:N°.</ref>, le nom signifiant donc "la paroisse des murailles", tout comme celui de Porsmoguer signifie "le port des murailles"<ref name=voie/>.
Selon une autre hypothèse, le nom proviendrait de "Magoer", nom en breton de saint Magloire. Cette hypothèse semble moins crédible même s'il existe dans la commune une chapelle dédiée à saint Méen, proche de saint Magloire.
Ces hypothèses sur l'origine du nom sont identiques à celles de Ploumagoar et de Magoar (Côtes-d'Armor).
Préhistoire
L'allée couverte de Kermorvan (alors en Ploumoguer), ainsi que le cromlech (formé de 8 menhirs formant un cercle et de 3 menhirs en position centrale, lesquels furent détruits en 1830 par le génie militaire) a été fouillée par Paul du Châtellier en 1903<ref>Paul du Châtellier, La pointe de Kermorvan en Ploumoguer (Finistère), ses monuments, pierres à cupules, "Bulletin de la Société archéologique de Brest", 1903 et "L'homme préhistorique", janvier 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58600685/f37.image.r=Ploumoguer?rk=64378;0</ref>. Les monuments mégalithiques de Kermorvan sont classés monument historique en avril 1914<ref>"Journal officiel de la République française. Lois et décrets", n° du 18 avril 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63830269/f16.image.r=Ploumoguer</ref>.
Une pierre trouvée dans les restes d'un tumulus et gravée d'un poignard, datant probablement de l'âge du bronze, fut trouvée en 1918 dans la lande de Kermorvan (qui faisait alors partie de la commune de Ploumoguer)<ref>Capitaine G. du Plessix, Découverte d'une pierre gravée dans les landes de Kermorvan. Commune de Ploumoguer, près Le Conquet (Finistère), "Bulletin de la Société archéologique de Nantes et du département de la Loire-inférieure", 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207726f/f83.image.r=Ploumoguer</ref>.
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Les cupules et traits de l'une des pierres subsistantes du cromlech de Kermorvan (dessin de Paul du Châtellier).
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Pierre gravée trouvée en 1918 dans la lande de Kermorvan.
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Le poignard gravé trouvé sur une pierre en 1918 dans la lande de Kermorvan.
« La presqu'île [de Kermorvan] était fermée par un rempart gaulois (un oppidum) dans les années 500 avant notre ère, c'était un site protégé, à l'époque romaine. On peut encore voir, à l'entrée de la presqu'île, les restes du rempart, un gros talus » a écrit l'historien Jean-Yves Éveillard<ref name=voie>Modèle:Article.</ref>.
Antiquité
Une voie romaine venant de Vorgium (Carhaix) via Vorganium (Kérilien en Plounéventer) se divisait en plusieurs branches après Saint-Renan ; l'une aboutissait à la pointe Saint-Mathieu (qui était sans doute Gesocribate (qui figure sur la Table de Peutinger), non loin du Conquet<ref>http://www.amis-st-mathieu.org/spip.php?article18</ref>. Un port romain (Portus Salionicus), dont il ne subsiste qu'un vague relief sous-marin en forme de quai, se trouvait à Porsliogan (Porz Liogan)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une autre branche de cette voie romaine allait vers Ploumoguer et Porsmoguer et une autre vers la presqu'île de Kermorvan<ref name=voie/>.
Moyen Âge
Ploumoguer est une ancienne paroisse de l'Armorique primitive. La paroisse est mentionnée pour la première fois au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans la "Vie de saint Tugdual", lequel aurait débarqué, venant du Pays de Galles, à la pointe de Kermorvan dans l'anse de Porz Pabu<ref group=Note>Désormais en Le Conquet.</ref>, et fondé un ermitage à l'emplacement du bourg actuel de Trébabu<ref name="z1">http://www.infobretagne.com/ploumoguer.htm</ref>
À Lamber en Ploumoguer, au-dessous des ruines d'un donjon en pierres, sur une motte féodale, une couche incendiée témoigne de l'existence d'une construction en bois, datée par des pièces de monnaie retrouvées, qui sont de l'époque du duc Conan II (1033-1066)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1443 quatre familles nobles sont mentionnées lors de la réformation de l'évêché de Léon à Lamber : du Bois, seigneur de Keranaouët ; du Mescouez ; Jean Droulin ; Yvon Sané et cinq à Ploumoguer : Bernard Le Déan ; Bernard du Drénec ; Tugdual de Kerbescat ; Bernard et Jean de Kermélégan ; Denis de Lancelin. D'autres sont cités lors des montres de 1481, 1503 et 1557<ref name="z1" />.
Époque moderne
Le centenaire Jean Causeur
Jean Causeur, né au village de Lanfeust en Ploumoguer en 1641 selon la tradition (il serait probablement né vers 1666 selon J. Trévédy<ref>J. Trévédy, Le centenaire Jean Causeur, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome XX, 1893</ref>, il est né le 2 mars 1645 au hameau de Cremeinec<ref>Centre Généalogique du Finistère</ref>), et mort le Modèle:Date<ref>Jacques Cambry écrit à tort qu'il serait mort le Modèle:Date Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome troisième, page 186, librairie du Cercle social, Paris, 1798</ref> à Saint-Mathieu en Plougonvelin, à l'âge supposé de 137 ans (en fait aux alentours de 109 ans probablement), veuf de Marie Le Hir et de Louise Aleouet<ref>Son second mariage fut célébré le Modèle:Date à Ploumoguer</ref>, boucher, devint célèbre de son vivant<ref>Gazette de France, n° du 13 décembre 1771, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6443789c/f4.image.r=Ploumoguer?rk=386268;0</ref> grâce au portrait que fit de lui Charles-Marie Caffieri. Selon Jacques Cambry, Jean Causeur aurait travaillé pendant longtemps comme ouvrier perceur dans le port de Brest<ref>Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome troisième, page 186, librairie du Cercle social, Paris, 1798</ref>.
Ploumoguer au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le célèbre prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Ploumoguer en 1670<ref>Edm.-M. P. Du V, "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f189.image.r=Ploumoguer?rk=2145933;2</ref>.
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Ploumoguer de fournir Modèle:Nombre et de payer 111 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Ploumoguer en 1778 : Modèle:Citation bloc
Révolution française
Dans leur cahier de doléances rédigé en 1789 les paroissiens de Ploumoguer se plaignent : « Par défaut de discipline, les soldats couroient les campagnes, pilloient nos bois, voloient nos légumes et nos fruits,.. » ; ils se plaignent aussi des abus concernant la perception des droits de francs-fiefs<ref>Henri Sée, Les classes rurales en Bretagne du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} à la Révolution, revue "Annales de Bretagne", 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115319g/f568.image.r=Ploumoguer?rk=3283278;0 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115319g/f401.image.r=Ploumoguer?rk=3283278;0</ref>.
La trève de Lamber, qui dépendait sous l'Ancien Régime de la paroisse de Ploumoguer, fut supprimée en 1793 et incorporée à la commune de Ploumoguer.
Jean Le Drévez, né le Modèle:Date au manoir de Kerouzien en Ploumoguer, vicaire de la paroisse Saint-Sauveur de Recouvrance, prêtre réfractaire, emprisonné dans l'ancien couvent des Carmes à Brest, puis libéré le Modèle:Date, se retira dans la paroisse de Plouarzel jusqu'en septembre 1792, puis à Plomoguer où il fut dénoncé et arrêté par des sans-culottes le Modèle:Date<ref>Auguste Lemasson, "Les Victimes religieuses de la Révolution dans la province ecclésiastique de Bretagne, 1793-1800", 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30415155/f167.image.r=Plouarzel</ref>. Il fut probablement, après François Le Coz<ref>François Le Coz, né à Collorec, recteur de Poullaouen, fut probablement le premier prêtre réfractaire guillotiné à Brest, le même jour que Jean Le Drévez</ref>, le deuxième prêtre réfractaire à être guillotiné à Brest le Modèle:Date<ref>Albert Laot, "La bataille de Kerguidu. Révolte contre-révolutionnaire en Basse-Bretagne, mythe et réalité", Skol Vreizh Modèle:N°, 2013</ref>.
Jean Morel, nommé curé constitutionnel de Ploumoguer écrit au district de Brest que « les habitants fanatiques de cette paroisse m'ont fait essuyer mille disgrâces et ont mis tout en œuvre pour me faire abdiquer une place que je n'ai acceptée que dans la vue du bien public », ajoutant « on assaillit de gros cailloux la porte de l'église au moment où je donnai lecture de la lettre pastorale de Mgr Expilly »<ref>Jean-Luc Quentel, "Moulins, soutanes et guillotine", éditions de la Cité, 1989, Modèle:ISBN.</ref>.
En 1793 Ploumoguer est rattaché au canton de Plouzané dont font aussi partie les communes de Lampert et Locmaria-Plouzané, avant d'être rattaché en 1798 au canton du Conquet dont faisaient aussi partie Plougonvelin, Saint-Mathieu, Trébabu, Ouessant et Molène.
Plusieurs personnes originaires de Ploumoguer furent arrêtées en 1793 pendant la Terreur et emprisonnées au château de Brest : « Mademoiselle de Keroulas-Cohars<ref group=Note>Marie Magdeleine de Keroulas, née le Modèle:Date à Brest, paroisse Saint-Louis, décédée le Modèle:Date au château de Cohars en Ploumoguer.</ref>, ex-religieuse ; Jeanne de Kersauson, sœur et belle-sœur d'émigrés, très inciviques l'une et l'autre ; Armand et Joseph de Kersauson<ref group=Note>Probablement le premier cité est René Armand de Kersauson, né le Modèle:Date au château de Kerjean-Mol en Trébabu.</ref>, âgés le premier de 15 ans, le second de treize » (les Kersauson habitaient en fait le château de Kerjean-Mol en Trébabu) et à Lamber « Louise-Françoise Jouanne, veuve de Beaussier de l'Isle<ref group=Note>Louise Jouenne de Lorrière, mariée le Modèle:Date à Brest avec Louis Joseph Beaussier de l'Isle (1700-1765), officier de marine.</ref> ; Sylvie de Boulainvilliers, âgée de 68 ans et Jean Le Gonidec, ex-clerc tonsuré (le futur auteur du Dictionnaire et de la Grammaire de la langue bretonne) qui n'avaient pas donné les preuves d'un attachement constant à la République » (ils furent libérés en mars 1795)<ref>Prosper Levot, "Histoire de la ville et du port de Brest pendant la Terreur", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96132324/f144.image.r=Ploumoguer?rk=1309019;2</ref>. Jean-Marie Jézéquel, un marin de Ploumoguer, accusé d'avoir fait passer en Angleterre, sur sa barque, plusieurs familles qui voulaient émigrer, fut condamné à la déportation<ref>Jean-Luc Quentel, "Moulins, soutanes et guillotine", éditions de la Cité, Brest, 1989, Modèle:ISBN.</ref>.
L'ancienne trève puis paroisse de Lampert (Lamber)
Lampert (Lamber) fut une trève de la paroisse de Ploumoguer avant d'être érigée en paroisse, maintenue par le Concordat de 1801 et devenue autonome en 1842 ; ce fut même brièvement une commune à partir de 1793, qui fut rattachée à Ploumoguer en 1806 ; cette commune avait 275 habitants lors du recensement de 1793 et 278 habitants lors de celui de 1800<ref>Modèle:Cassini-Ehess</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Dans la décennie 1840 le château de Cohars abrita un centre important d'élevage hippique : « On y trouve de vastes écuries parfaitement tenues, des boxs pour les jumens poulinières et les poulains, des paddocks dans le genre anglais »<ref>Éphrem Houël, "Traité complet de l'élève du cheval en Bretagne", 1842, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65256863/f278.image.r=Ploumoguer</ref>. Déjà un texte de 1770 indiquait que « les plus beaux chevaux de trait et de carrosse sont élevés dans les environs de Ploumoguer, Plouzané, Ploudalmézeau »<ref>Gustave Heuzé, "Les Primes d'honneur, les médailles de spécialités et les prix d'honneur des fermes-écoles décernés dans les concours régionaux", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5628088t/f191.image.r=Ploumoguer?rk=3433493;2</ref>. François Abgrall, qui habitait au château de Cohars, obtint une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900 pour l'une de ses pouliches<ref>"Liste des récompenses : Exposition universelle de 1900, à Paris", 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9765409t/f1477.image.r=Ploumoguer?rk=4570838;0</ref>.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Ploumoguer en 1853 : Modèle:Citation bloc
Fin {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:| }} }} la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
- Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
- Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Ploumoguer (Lamber)<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d'envergure à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, Modèle:N°, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu</ref>.
Des corps de marins de la corvette Gorgone, qui fit naufrage sur le récif des Pierres Noires près de la Pointe Saint-Mathieu le Modèle:Date<ref>http://histomar.net/Manche/htm/gorgone.htm</ref> furent retrouvés sur la côte et inhumés dans le cimetière communal<ref>Journal Le Petit Journal, n° du 14 janvier 1870, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k590622g/f3.image.r=Lanildut?rk=21459;2</ref>.
Les goémoniers étaient alors nombreux notamment dans l'anse de Porstheven où les restes d'un davier (davied en breton) sont encore visibles (une pierre plate en surplomb de la falaise à laquelle était attaché un mât en bois d'orme auquel étaient fixées les cordes servant à hisser les charges de goémon depuis l'estran) ; une douzaine de familles de goémoniers vivaient là au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Panneau d'information touristique situé sur place.</ref>.
René-Marie Perrot<ref group=Note>René-Marie Perrot, né le Modèle:Date à Ploumoguer.</ref>, soldat au [[15e régiment d'infanterie (France)|Modèle:15e régiment de ligne]], fut blessé à la cuisse lors de la bataille de Solférino<ref>Jean-Charles Chenu, "Statistique médico-chirurgicale de la campagne d'Italie en 1859 et 1860", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61228397/f744.image.r=Ploumoguer</ref>.
La révocation en 1884 des deux religieuses qui enseignaient à l'école congréganiste de Ploumoguer car elles enseignaient le catéchisme en breton contrairement aux directives de la loi du 28 mars 1882 entraîna la nomination de deux institutrices laïques en dépit des protestations du maire<ref>Journal La Lanterne, n° du 25 mars 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75072118/f3.image.r=Ploumoguer?rk=64378;0 et n° du 1er avril 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75072185/f1.image.r=Ploumoguer?rk=85837;2</ref>.
Benjamin Girard décrit ainsi Ploumoguer en 1889 : Modèle:Citation bloc En 1897 l'élection de l'abbé Gayraud comme député de la circonscription de Brest fut activement soutenue par le clergé de Ploumoguer<ref>Journal L'Univers, n° du 1er mars 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k709416r/f3.image.r=Ploumoguer?rk=21459;2 et n° du 13 juin 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k709517f/f2.image.r=Ploumoguer?rk=214593;2</ref>.
En 1899 Ploumoguer fut amputé de sept îles (Béniguet, Quéménès, Bannec, Balanec, Trielen, Chrétiens et Lédénez Quéménès) qui faisaient jusque-là partie du territoire communal au profit du Conquet.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
La population de Ploumoguer opposa une vive résistance à la fermeture de l'école congréganiste de Ploumoguer le Modèle:Date : cent hommes du [[19e régiment d'infanterie (France)|Modèle:19e régiment d'infanterie]] et quatre brigades de gendarmerie (celles de Ploudalmézeau, Brest, Le Conquet et Saint-Renan) durent être dépêchées sur place : Modèle:Citation bloc
Le maire de Ploumoguer, Jean Cloatre, fut suspendu de ses fonctions et quelques habitants poursuivis<ref>Journal Le Petit Journal, n°du 29 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6161763/f3.image.r=Ploumoguer?rk=128756;0 et n° du 11 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k616189k/f4.image.r=Ploumoguer?rk=85837;2 ; journal La Petite Presse, n° du 30 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47271721/f1.image.r=Ploumoguer?rk=107296;4</ref> ; l'abbé Kersimon, vicaire, eut son traitement suspendu<ref group=Note>En vertu du Concordat de 1801 les prêtres étaient alors payés par l'État.</ref>. Le Modèle:Date, lors de la rentrée des classes, l'école congréganiste de Ploumoguer reste fermée ; « la grande majorité des enfants sont gardés dans leurs familles ; quelques-uns sont rentrés à l'école laïque (...). Plusieurs pères de famille sont décidés à instruire leurs enfants chez eux après les travaux des champs »<ref>Journal Le Pays, n° du 17 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4679665c/f1.image.r=Ploumoguer?rk=42918;4</ref>. L'une des religieuses fut poursuivie en mars 1903 devant le tribunal correctionnel de Brest pour « ouverture illégale d'école »<ref>Journal La Lanterne, n° du 21 mars 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75110503/f3.image.r=Ploumoguer?rk=214593;2</ref>.
Le Modèle:Date les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Lamber, qui étaient placés sous séquestre, sont attribués au bureau de bienfaisance de la commune de Ploumoguer<ref>"Journal officiel de la République française. Lois et décrets", n° du 9 décembre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6342187x/f4.image.r=Ploumoguer?rk=386268;0</ref>.
Une épidémie de fièvre typhoïde fit 15 malades, dont trois décédèrent, à Ploumoguer en octobre 1911<ref>Journal La Croix, n° du 27 octobre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k258131h/f5.image.r=Ploumoguer?rk=493564;4</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Ploumoguer porte les noms de Modèle:Nombre et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29201&dpt=29&idsource=15044&table=bp03</ref> et celui de Lamber porte 17 noms de soldats et marins morts pour la France pendant cette même guerre<ref name="MémorialGenWeb 29201">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29201&dpt=29&idsource=14359&table=bp03</ref>. Quatre membres de la famille Lannuzel, des cultivateurs de Kerjozel, périrent pendant cette guerre : Gabriel (mort au combat en novembre 1914), René (mort en captivité en Allemagne en 1915), Joachim (mort en octobre 1916) et Hamon (mort en novembre 1916)<ref>http://www.ploumoguer.bzh/scripts/files/57112bbd619072.98607496/ploum-mag-2-v3.pdf</ref>. Trois soldats au moins originaires de Ploumoguer sont morts sur le front belge (dont deux, Jean Hamon et Claude Le Ru, à Rossignol dès le Modèle:Date et Hamon Coatanéa le Modèle:Date au Mont Kemmel) ; Guillaume Perchoc est mort de maladie le Modèle:Date à Zeitenlik (Grèce) dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont morts sur le sol français dont Jean François Léost, prêtre instituteur à Ploumoguer, brancardier, gravement blessé dans une tranchée et décédé des suites de ses blessures à l'hôpital de Vannes<ref>"Dieu et patrie : l'héroïsme du clergé français devant l'ennemi", 15 août 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63149365/f11.image.r=Ploumoguer?rk=1008588;4</ref> et Jean Le Gac, adjudant, tué le Modèle:Date à Beaurains (Pas-de-Calais), décoré de la Croix de guerre.
Parmi les morts pour la France de Lamber, Jean Omnès a été tué dès le Modèle:Date à Maissin (Belgique) et Pierre Autret, marsouin, est disparu en mer lors du naufrage du Provence le Modèle:Date<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=14359</ref>.
À Ploumoguer, selon un rapport du conseil départemental d'hygiène lié à la surmortalité constatée dans la commune (39 décès en 1918, 44 décès en 1919), « la grippe a fait de nombreuses victimes parmi les enfants en bas âge et parmi les vieillards. Ces derniers, surmenés par un travail intensif et déprimés par les soucis et les chagrins, ont été des proies toutes prêtes. La tuberculose et les autres affections courantes ont fourni leur contingent habituel de décès »<ref>"Procès-verbaux et rapports du conseil départemental d'hygiène et des commissions sanitaires du Finistère", 1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6505561c/f123.image.r=Ploumoguer</ref>.
L'Entre-deux-guerres
Le ramassage du goémon reste une activité importante ; un arrêté du maire de Ploumoguer en avril 1923 montre que la coupe du goémon de rive était alors strictement réglementée<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 30 avril 1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k647260s/f6.image.r=Ploumoguer?rk=150215;2</ref>. Le château de Kervadéza (construit vers 1840 par la famille Desson de Saint-Aignan sur le site d'un ancien manoir dont subsistent les communs et la chapelle), fut mis en vente en 1937, ainsi que toutes ses dépendances<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 5 décembre 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6610969/f14.image.r=Ploumoguer?rk=600861;2</ref>.
-
La mise en vente d'une grande propriété nobiliaire : le château de Kervadéza et ses dépendances (journal L'Ouest-Éclair du Modèle:Date)
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Ploumoguer porte les noms de Modèle:Nombre mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Jean Auguste Quéméneur, né le Modèle:Date à Ploumoguer, fusillé au Bouguen à Brest le Modèle:Date<ref name="571e21a0e969c3.39062509">http://www.ploumoguer.bzh/scripts/files/571e21a0e969c3.39062509/liste-morts-pour-la-france.pdf</ref> pour avoir été surpris à couper des fils téléphoniques dans la région du Faou, mais aussi Louis Marie Pellé (1900-1944). Né le 18 novembre 1900 à Ploumoguer, ce jeune commerçant et receveur des PTT sera fusillé par les Nazis à l’âge de 43 ans. Il avait contribué à cacher des confrères juifs dans les campagnes du Nord-Finistère, avec le concours officieux des gendarmes du Conquet. Le monument aux morts de Lamber porte les noms de trois personnes (Marc Abiven, Louis Jaouen, François Podeur : ce dernier, maître fusilier à bord du cuirassé Bretagne, est mort le Modèle:Date lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir) mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="MémorialGenWeb 29201" />.
Yves Morvan, un agriculteur de Ploumoguer, a décrit la vie quotidienne, les actions des troupes allemandes et les activités de la Résistance à Plomoguer et les communes avoisinantes pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>http://www.wiki-brest.net/index.php/R%C3%A9cit_de_Yves_Morvan</ref>.
L'après Seconde Guerre mondiale
En 1955 est déclarée l'« Étoile sportive ploumoguerienne », membre de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France, et qui a son siège au presbytère<ref>"Annuaire / Fédération gymnastique et sportive des patronages de France", 1955, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9663424n/f335.image.r=Ploumoguer?rk=2360526;4</ref>.
En 1961, Ploumoguer perd au profit du Conquet 200 hectares (presqu'île de Kermorvan, dunes des Blancs Sablons et une partie du village de Lanfeust)<ref>http://www.ploumoguer.bzh/histoire.php</ref>.
Un soldat (Athanase Lenaff) et un marin (Étienne Kermergant) originaires de Ploumoguer sont morts pendant la guerre d'Indochine, un soldat (Jean L'Hostis) en Tunisie et deux soldats (Jean Caradec, François Lamour) pendant la guerre d'Algérie<ref name="571e21a0e969c3.39062509" />.
L'ouverture d'une école publique à Ploumoguer en 1981 se heurta à une vive opposition. Trente ans plus tard, les deux écoles, privée catholique l'une, laïque l'autre, étaient à peu près à égalité d'effectifs et leurs relations étaient courtoises<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.
Depuis les années 1980, la plage de Ploumoguer est régulièrement polluée par des éléments de plastique représentant le chat Garfield, issus d'un conteneur perdu par un navire-cargo<ref>Modèle:Article.</ref>.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin
Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelages
Héraldique
Démographie
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- L'église Saint-Pierre du bourg de Ploumoguer a été construite essentiellement en 1845/1846 sur des plans de l'architecte diocésain Joseph Bigot, à l'exception du clocher (1753). On y trouve deux retables latéraux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Saint-Michel (au Nord) et à la Vierge (Sud). Le nouvel autel de 1967/1968 comporte un bas-relief avec le Bon Pasteur<ref name="Couffon 1988" />.
- L'église Saint-Pierre-aux-Liens de Lamber, dont la nef romane date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Couffon 1988" />. Trace de décor peint du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Modèle:Article détaillé
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Église Saint-Pierre du bourg de Ploumoguer.
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Statue de Saint-Michel, église de Ploumoguer.
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L'église Saint-Pierre-aux-Liens de Lamber.
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Chapelle Notre-Dame-d'Espérance.
- La chapelle de Locméven : elle abrite des statues de saint Méen, de sainte Barbe, de saint Alar, de Saint-Jean-Baptiste et de la Vierge à l'Enfant. La chapelle actuelle date de 1812, reconstruite par Yves Le Gléau<ref group=Note>Yves Le Gléau, né le Modèle:Date au manoir de Kerourien en Ploumoguer, laboureur, décédé le Modèle:Date à Keramoal en Ploumoguer.</ref> (rénovée en 1982), mais elle a remplacé une chapelle beaucoup plus ancienne qui était en ruine, mais dont la construction, selon la légende, datait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : les marins d'un navire britannique auraient miraculeusement pu gagner la crique voisine malgré la tempête alors que leur bateau sombrait et le capitaine aurait alors fait vœu d'édifier sur la côte une chapelle dédiée à Saint Méen. La fontaine située à proximité a, selon la tradition, le pouvoir de guérir les maladies de peau<ref>http://www.patrimoine-iroise.fr/culturel/religieux/Locmeven.php</ref>.
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Chapelle de Locméven.
Châteaux, manoirs et maisons
- Le château de Cohars date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; « un véritable rempart en moellons taillés, de 100 mètres sur 120 mètres, épais de 6 mètres, avec chemin de ronde, et haut de 5 mètres, entoure le château et ses dépendances. De larges avenues boisées y menaient jadis. Elles furent toutes déboisées dans des conditions mémorables » pour fournir des traverses pour la construction de la ligne ferroviaire Paris-Brest mais elles ne purent servir car elles furent coupées trop court ! Il est habité au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la famille Abgrall, mais fut demeure seigneuriale des familles de Tinténiac et de Coëtivy sous l'Ancien Régime, puis fut la propriété de Tanguy Jacob<ref group=Note>Tanguy Jacob, né le Modèle:Date à Lanildut, cultivateur, décédé le Modèle:Date à Tréouergat</ref> et en 1842 de Pierre Colin<ref group=Note>Pierre Colin, né le Modèle:Date à Plabennec, décédé le Modèle:Date à Plabennec (mais habitait alors Lesneven).</ref>, aïeul de la famille Abgrall<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 13 janvier 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658426t/f4.image.r=Ploumoguer?rk=1072966;4</ref>.
- Le château de Kervadéza, de style néoclassique, construit vers 1840<ref>http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chateau-de-kervadeza-ploumoguer/7fd62232-f76c-44e1-b490-d78a689fedbc</ref>.
- Le manoir du Plessis, appartenant aux Kerlec'h du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est cité dans les textes dès 1483. Il conserve des éléments de son mobilier d'origine, comme des niches, un évier, deux cheminées monumentales, un souterrain et trois blasons, martelés pendant la Révolution, ornant la porte d'entrée en accolade<ref name=Plessis/>.
- La maison Quéré (1973)<ref name="maison Quéré">Modèle:Base Mérimée.</ref> est une œuvre de l'architecte Roger Le Flanchec (1915-1986), inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du Modèle:Date. Une maquette de la maison Quéré est présentée dans la galerie moderne de la Cité de l'architecture et du patrimoine<ref name=Maqu/>.
Architecture civile publique
- Le monument aux morts de 14/18
- Un parc de 7 éoliennes de Modèle:Unité et Modèle:Unité de diamètre a été construit à proximité du lieu-dit Kervoualc’h en 2003 et mis en service en 2004
Culture
L'association Théâtre à Ploumoguer regroupe plusieurs compagnies (amateur ou professionnel, chanteurs, spectacles divers) et programme des spectacles tout au long de l'année.
Le nom de l'un de ses lieux-dits, Lanfeust, a inspiré les auteurs de la BD Lanfeust de Troy.
Événements
- Fête de la moisson, tous les ans le Modèle:1er d'août, avec battage à l'ancienne.
- Les Lundis de Ploum à Messouflin (Ar Re Viazak) tout l'été.
- Les FNAP (Fest Noz à Ploumoguer) à Messouflin tous les mardis de l'été.
Personnalités liées à la commune
- Troilus de Mesgouez (1536-1606) est né au manoir de Mesgouez en Ploumoguer, fils de Guillaume de Mesgouez et de Françoise Campir, baptisé le 30 juin 1536 à Landerneau, paroisse Saint-Thomas. En 1576, le roi [[Henri III (roi de France)|Henri Modèle:III]] crée en sa faveur le marquisat de La Roche en Saint-Thois dans l'actuel Finistère.
- Achille de Kergariou, né le Modèle:Date à Quimper, décédé le Modèle:Date à Ploumoguer. Marin, il commande la goélette Jeannette lorsque celle-ci est prise par les Anglais à Tobago le Modèle:Date et fut prisonnier de ceux-ci pendant un an ; par la suite, devenu capitaine de frégate, il fit des campagnes à Saint-Domingue et aux États-Unis sur la flute Nécessité, puis commanda la frégate Valeureuse, notamment lors d'expéditions au Brésil et aux États-Unis. Revenant de ce pays sur le George Washington, il fut à nouveau fait prisonnier par les Anglais le Modèle:Date et resta entre leurs mains jusqu'en 1814. Nommé capitaine de vaisseau, il commanda alors la Cybèle sur les eaux de Terre-Neuve, puis dans une mission en Extrême-Orient, allant notamment jusqu'à Macao, Hainan et en Indochine, revenant après près de trois ans de navigation avec des renseignements géographiques et hydrographiques précieux de cette région encore mal connue des navigateurs européens<ref>Pierre de Joinville, "La mission de "la Cybèle" en Extrême-Orient, 1817-1818 / Journal de voyage du capitaine A. de Kergariou", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5791012p/f28.image.r=Ploumoguer</ref>.
- André Japy, aviateur (1904-1974) décède à Ploumoguer.
- Louis Marie Pellé (1900-1944). Né le 18 novembre 1900 à Ploumoguer, ce commerçant et receveur des PTT sera fusillé par les Nazis à l’âge de 43 ans. Il avait contribué à cacher des confrères juifs dans les campagnes du Nord-Finistère, avec le concours officieux des gendarmes du Conquet<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Notes
<references group="Note"/>