Plougonvelin

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Modèle:Infobox Commune de France

Plougonvelin {{#ifeq:1|0|[plugɔ̃vlɛ̃]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle appartient à la Communauté de communes du Pays d'Iroise.

Géographie

Située à Modèle:Unité à l'ouest de Brest, Plougonvelin est une commune côtière, littorale de l'Océan Atlantique, qui a pour voisines Le Conquet, Trébabu, Ploumoguer et Locmaria-Plouzané et sur le territoire de laquelle se trouvent notamment la Pointe Saint-Mathieu et l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre. Modèle:Multiple image

Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé

Fichier:38. Trégana. Vue vers l'ouest en direction du Trez-Hir.jpg
Le littoral de l'Anse de Bertheaume (Plage du Trez-Hir, Plage de Bertheaume, Fort de Bertheaume) vus depuis les environs de Trégana.

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France La côte se caractérise au nord de la Pointe Saint-Mathieu par ses falaises de hauteur moyenne atteignant au plus une vingtaine de mètres, qui comportent quelques grèves (notamment la Grève Bleue), et à l'est de celle-ci jusqu'au Fort de Bertheaume par une alternance de falaises souvent plus élevées (jusqu'à une quarantaine de mètres, voire un peu plus près de la Pointe de Creac'h Meur) et plages ; plus à l'est on compte cinq plages dans l'anse de Bertheaume :

  • Bertheaume (aussi appelée plage du Perzel) ;
  • la grève des Curés ou Poulzerbe ;
  • Le Trez-Hir ;
  • Sainte-Anne ;
  • Porsmilin (partagée avec Locmaria-Plouzané).

Un estran rocheux assez large existe par endroits, notamment aux Rospects où il porte plusieurs îlots, ou encore au large de la Pointe de Penzer (située au nord de la Pointe Saint-Mathieu).

Le littoral sud de la commune se situe à l'entrée du Goulet de Brest et fait face à la Presqu'île de Crozon. Au nord-ouest de son territoire, la commune est aussi littorale de l'étang de Kerjean qui a été créé au fond d'un des bras de la ria du Conquet.

Le littoral au nord de la Pointe Saint-Mathieu
Le littoral à l'est de la Pointe Saint-Mathieu

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Relief et hydrographie

Les altitudes s'échelonnent dans le finage communal entre Modèle:Unité (dans l'angle nord-est du territoire communal, à la limite de la commune de Locmaria-Plouzané) et le niveau de la mer ; la majeure partie du territoire communal est constituée d'un plateau vers une cinquantaine de mètres d'altitude, ce qui est aussi l'altitude du bourg.

En raison de sa situation péninsulaire, le réseau hydrographique se limite à de minuscules fleuves côtiers, les principaux étant au nord le ruisseau de Kerjean, qui se jette dans l'étang de Kerjean, lui-même tributaire de la ria du Conquet, et forme limite avec Trébabu ; un autre, à la limite est de la commune, qu'il sépare de Locmaria-Plouzané, se jette à Porsmilin.

Géologie

De la granulite affleure à l'est de l'Anse de Bertheaume<ref>Léopold Berthois et Louis Dangeard, Formations quaternaires aux environs du Conquet et de Lanildut (Finistère), "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96877039/f51.image.r=Plougonvelin?rk=1330478;4</ref>.

Habitat

Le bourg s'est créé légèrement à l'écart du littoral comme c'est le cas fréquemment en Bretagne, les premiers immigrants Bretons ayant fondé leurs plous à une certaine distance de la côte par crainte des invasions, notamment des pirates saxons<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce n'est que dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que ses extensions balnéaires ont atteint le littoral, d'abord le long de la plage du Trez-Hir, puis dans la région de la plage et de la pointe de Bertheaume.

L'ancien bourg paroissial de Saint-Mathieu (ce n'est plus qu'un hameau) n'est pas non plus en situation immédiatement littorale, les falaises de la pointe Saint-Mathieu pouvant aussi être un élément d'explication.

L'habitat rural est traditionnellement dispersé en petits hameaux et fermes isolées. Outre le bourg, une rurbanisation est sensible juste en arrière de la côte dans le secteur du Cosquer.

Transports

Fichier:373 Amers Saint-Mathieu.jpg
Les deux amers de Plougonvelin, non loin de la Pointe Saint-Mathieu.

La commune est principalement desservie par la D 789 (ancienne Route nationale 789 déclassée) qui joint Brest au Conquet et traverse la partie nord de son territoire. Le bourg n'est desservi que par des routes plus secondaires, la principale étant la D 85 qui va jusqu'à la Pointe Saint-Mathieu.

En dépit de sa situation littorale, la commune ne possède aucun port, le principal étant celui de la commune voisine du Conquet ; mais sa situation péninsulaire à l'entrée du goulet de Brest et la dangerosité de ses côtes expliquent la présence sur son territoire de plusieurs équipements de signalisation maritime (balises, amers, sémaphore, phare).

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>
  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,8 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1929 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Urbanisme

Typologie

Plougonvelin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Plougonvelin, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2020, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46 %), terres arables (33 %), zones urbanisées (16 %), forêts (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), prairies (1,3 %), eaux maritimes (0,3 %), zones humides côtières (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Attestée sous les formes Ploeconvelen en 1330 et en 1369 sous la forme latine de Plebs Convelen.

Ce toponyme vient du breton Plou signifiant "paroisse" et de l'anthroponyme Konvel, saint de Bretagne.

Plougonvelen est dédié à saint Gwenaël, second abbé de Landévennec.

Histoire

Préhistoire

Les deux menhirs situés à proximité de la Pointe Saint-Mathieu, par la suite christianisés, ont fait l'objet d'une étude détaillée publiée en 1915, notamment celui d'entre eux portant de nombreuses cupules ; ces deux menhirs ne seraient plus à leur emplacement originel et auraient été déplacés et retaillés par les moines de l'abbaye voisine<ref>G. Guénin, Les menhirs à cupules du Finistère, "Bulletin de la Société préhistorique de France", 28 janvier 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56972016/f213.image.r=Plougonvelin</ref>, raison pour laquelle ils sont connus désormais sous l'expression « Gibet des moines ».

Une nécropole datant de l'âge du bronze a été découverte en 1958 sur le plateau de Bertheaume par un agriculteur qui labourait son champ. Les tombes les plus anciennes remontent à environ Modèle:Nobr ans avant J.-C. En Modèle:Date-, lors de la troisième campagne de fouilles menées par l'INRAP, les archéologues ont découvert un coffre suffisamment étanche pour avoir préservé les ossements du défunt, ce qui est très rare en Bretagne en raison de l'acidité des sols<ref>Catherine Le Guen, « Un squelette de l'âge du bronze découvert à Plougonvelin », journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 19 novembre 2020.</ref>.

Antiquité

Une voie romaine venant de Vorgium (Carhaix) via Vorganium (Kérilien en Plounéventer) se divisait en plusieurs branches après Saint-Renan ; l'une aboutissait à la pointe Saint-Mathieu (qui était sans doute Gesocribate (qui figure sur la Table de Peutinger), non loin du Conquet<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Un port romain (Portus Salionicus), dont il ne subsiste qu'un vague relief sous-marin en forme de quai, se trouvait à Porsliogan (Porz Liogan)<ref>Modèle:Lien web.</ref> en Le Conquet. L'historien Jean-Yves Éveillard a retrouvé une portion de cette voie romaine (un sentier non loin de la chapelle Saint-Jean et qui rejoignait un point situé au nord de l'abbaye de Saint-Mathieu) ; il a aussi découvert une tombe romaine sur la plage du Trez-Hir après les grosses tempêtes de Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Moyen-Âge

Fichier:375 Saint-Mathieu Les deux croix.jpg
Le « Gibet des moines », en fait deux stèles de l'âge du fer christianisées par la suite.

Frère Mathieu, un moine copiste de l'abbaye de Saint-Mathieu, raconte dans le cartulaire de l'abbaye qu'en Modèle:Date-, un homme qui terrorisait la région de Trébabu jusqu'à Saint-Renan et même Bohars, aurait été pendu au « Gibet des moines » (en Plougonvelin) où se trouvent encore de nos jours deux menhirs jumeaux christianisés (en fait des stèles de l'âge du fer surmontées de croix)<ref>"La Revue du Touring-club de France", janvier 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6494493x/f20.image.r=Tr%C3%A9babu</ref>. Si cette histoire a probablement une part de vérité, le lieu de l'exécution est probablement erroné car les moines de l'abbaye de Saint-Mathieu, qui disposaient du droit de haute justice n'exécutaient pas les condamnés à cet endroit (aucune trace de gibet n'a d'ailleurs été retrouvée à cet emplacement) mais à Creac'h ar Justis<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La famille Jouan de Kervénoaël était « seigneur de Penanec'h, de Kervénigan, de Keranmoal, de Kervénoaël et autres lieux » ; elle est mentionnée aux montres et réformations entre 1426 et 1538 pour les paroisses de Plouzané, Saint-Renan, Treffabu, Milizac et Plougouvelin (Plougonvelin) et confirmée de lointaine extraction noble par un arrêt du Parlement de Bretagne en date du Modèle:Date-<ref>"Jouan de Kervenoaël, Bretagne : seigneurs de Penaneck, de Kervénigan, de Keranmoal, de la Garenne... et autres lieux", 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5673635k/f5.image.r=Milizac</ref>.

Époque moderne

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Plougonvelin faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan<ref>Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.</ref>. La trève de Loc-Mahé Pen ar Bed (ou Saint-Mathieu Fin de Terre) dépendait de la paroisse de Plougonvelin.

Les combats entre Anglais et Français étaient alors nombreux : l'un des plus célèbres, la Bataille de Saint-Mathieu, opposa le Modèle:Date- notamment La Cordelière et le Regent à la sortie du goulet de Brest, au large de Plougonvelin. Des recherches archéologiques sous-marines ont été menées en vain en 1997 et 2001 pour retrouver leurs épaves ; de nouvelles campagnes de prospection ont lieu en 2018 et 2019<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un morceau de canon long de Modèle:Unité et datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ayant probablement servi lors des combats entre Anglais et Français, trouvé au pied du fort de Bertheaume, a été remonté le Modèle:Date-<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 22 juin 2019.</ref>.

« Le Modèle:Date- une flotte de vaisseaux anglais et flamands débarqua au port du Conquet ; les soldats accoururent à Plougouvelin [Plougonvelin], qu'ils pillèrent, et mirent le feu aux quatre coins du bourg : en moins de trois heures, deux cent vingt maisons avec l'église paroissiale furent consumées. Le château de Plouriorech<ref>Selon le roman d'Ernest Ménard, Budig-Mur, le château de Plouriorech aurait été construit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Creff Jawn, un pirate du Conquet, dont l'identité reste quelque peu mystérieuse, voir Le Courrier, n° du 5 mai 1835, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47071215/f1.image.r=Plouriorech?rk=42918;4</ref>, situé à peu de distance du bourg, fut aussi pillé par l'ennemi qui prit, tant en meubles qu'en vaisselle or et argent, artillerie et munitions de guerre, pour une somme de douze mille cinq cents livres ; mais il ne brûla pas le manoir du Poulyot qui appartenait à Sébastien de Poncelin, capitaine de Plougonvelin, présent à la montre de Saint-Renan de 1557<ref>http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article146</ref>. De Kersimon<ref group=Note>Guillaume du Châtel, seigneur de Kersimon (en Plouvien), n'était sans doute pas capitaine de Brest, mais commandant du ban et de l'arrière-ban de l'évêché de Léon.</ref>, capitaine de Brest, averti de ce qui se passoit, se mit à la tête de sa garnison, et vint attaquer les Anglais qui avaient déjà pillé tout le pays ; il en tua près de dix mille, et fit seize cents prisonniers, qu'on envoya à Jean de Bretagne, seigneur des Brosses, comte de Penthièvre, duc d'Étampes et gouverneur de Bretagne, qui les employa à la démolition des fortifications de Lamballe » écrit Jean-Baptiste Ogée<ref name=ogée>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Jean Leprêtre de Lézonnet, commissaire du Roi, fit un rapport décrivant longuement les dégâts consécutifs à cette invasion : « Les témoins ont attesté avoir vu oculairement le Anglais et les Flamands ennemis du Roi mettre le feu aux maisons et églises ci-après déclarées (...) et le nombre des maisons des paroissiens brûlées (..;) en icelle paroisse [Plougonvelin] quatre cent cinquante maisons, dont l'est demeuré que douze maisons entières. (...) Le procureur de la paroisse de Saint-Mahé [Saint-Mathieu] rapporte avoir cinquante maisons de brûlées et les églises. Les religieux de l'abbaye du dit Saint-Mahé avoir été brulés les dortoirs, la sacristie, les chaises du chœur, les images, les chapitres, les ornemens avec chasubles, chappes sacraires d'argent doré, les livres (...). Et la ville du Conquet est rapporté qu'il y avait quatre cent cinquante maisons dont n'est demeuré que huit entières. Au havre du Conquet il y avait le nombre de trente-sept navires garnis et équipés de munitions et artillerie ont été brulés l'artillerie emportée, et pour la soudaine descente de l'armée desdits ennemis qui fut ledit jour à neuf heures du matin sans avoir été découverte jusqu'à l'heure de leur descente, de sorte que les habitants n'ont eu aucun loisir de sauver leurs meubles (...). Rapportent les habitants en avoir perdu trois cent pièces de fer, et de fonte, comme arquebuses avec mousquetons, cerfs-volants, etc.. »<ref>Jean-Louis Dauvin, "Essais topographiques, statistiques et historiques, sur la ville, le château, le port et la rade de Brest", 1816, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65211315/f160.image.r=Plougonvelin</ref>.

Le prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Plougonvelin en 1656<ref>Edm.-M. P. Du V, "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au XVIIe siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f187.image.r=Plougonvelin?rk=1545072;0</ref>.

Le manoir de Saint-Haouen, ainsi que sa métairie, furent achetés en 1657 à Jean de Kerguiziau, seigneur de Kerscao (en Locmaria-Plouzané) par Tanguy Mol, seigneur de Kerjean (en Trébabu) ; les moines de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre tentèrent de s'y opposer et la procédure dura jusqu'en 1708<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Vers 1690, Vauban fit construire la batterie de Toul-Logot pour la défense de la côte ; elle fut reconstruite dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et est constituée d'un corps de garde, d'un magasin à poudre, d'un grill à boulets (afin de tirer des boulets rouges) et d'une guérite pour la sentinelle<ref group=Note>Désaffectée et vendue en 1857, elle fut une ferme jusqu'en 1915.</ref>. En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plougonvelin et le Mahé [Plougonvelen] de fournir 16 hommes et de payer 105 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>. En 1793, la batterie était habitée par un gardien et 32 hommes, des paroissiens tirés au sort servant de garde-côtes.

Le centenaire Jean Causeur

Fichier:JeanCauseur 1771 de Caffieri.jpg
Charles-Marie Caffieri, Portrait de Jean Causeur, boucher de profession (1771, Musée de Bretagne, Rennes)

Jean Causeur, né au village de Lanfeust en Ploumoguer en 1641 selon la tradition (en fait, il serait probablement né vers 1666 selon J. Trévédy<ref>J. Trévédy, Le centenaire Jean Causeur, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome XX, 1893</ref>), et mort le Modèle:Date-<ref>Jacques Cambry écrit à tort qu'il serait mort le Modèle:Date- Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome troisième, page 186, librairie du Cercle social, Paris, 1798</ref> à Saint-Mathieu en Plougonvelin, à l'âge supposé de 137 ans (en fait aux alentours de 109 ans probablement), veuf de Marie Le Hir et de Louise Aleouet<ref>Son second mariage fut célébré le Modèle:Date- à Ploumoguer</ref>, boucher, devint célèbre de son vivant<ref>Gazette de France, n° du 13 décembre 1771, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6443789c/f4.image.r=Ploumoguer?rk=386268;0</ref> grâce au portrait que fit de lui Charles-Marie Caffieri. Selon Jacques Cambry, Jean Causeur aurait travaillé pendant longtemps comme ouvrier perceur dans le port de Brest<ref>Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome troisième, page 186, librairie du Cercle social, Paris, 1798</ref>.

Cependant, cette exceptionnelle longévité n'aurait été qu'une imposture. Ses parents sont Sébastien Causeur et Madeleine L'Huel. Il naît à Ploumoguer entre 1665 et 1670. Il épouse le 8/6/1690 la Brestoise, Marie Le Hir, qui décède un an après. Il épouse ensuite le 9 octobre 1692 Louise Halscouet, originaire de Ploumoguer. Il fait courir le bruit qu'il avait été baptisé par Michel Le Nobletz qui était décédé une quinzaine d'années avant sa naissance. Ses biographes lui attribuent au XIXème siècle l'âge de 137 ans, mythe qui sera brisé par Julien Trévédy en 1893<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Plougonvelin au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:Date- la gabare Dorothée s'échoua au large de la Pointe Saint-Mathieu, entre Les Rospects et Les Vieux Moines : sur les 49 personnes à bord, le naufrage fit 27 victimes, les survivants étant difficilement sauvés en raison de l'état de la mer après deux jours d'efforts. Un dessin de Nicolas Ozanne illustre ce naufrage<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plougonvelin en 1778 : Modèle:Citation bloc

Alexandre de Beauharnais est en garnison dans la région du Conquet et notamment au fort de Bertheaume entre 1776 et 1779<ref>http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article155</ref>.

La paroisse de Saint-Matthieu-de-Fine-Terre

Fichier:Plougonvelin pointe stMathieu 6536 resize.jpg
Le portail de l'ancienne église paroissiale Notre-Dame-de-Grâce.

La première chapelle construite, selon une source anonyme se trouvant dans les archives de l'abbaye, aurait été d'abord consacrée à Notre-Dame-du-Bout-du-Monde (Pen-ar-Bed en breton) avant d'être remplacée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'église Notre-Dame-de-Grâce, qui était donc l'église paroissiale, laquelle aurait été reconstruite en style gothique au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (la ville avait alors 36 rues dont une « rue des Angevins » qui rappelle par son nom le tuffeau utilisé en partie pour sa construction et celle de l'église abbatiale. La paroisse avait un cimetière. L'église paroissiale et la ville de Saint-Mathieu furent victimes de la razzia anglaise de 1558. L'église, redevenue simple chapelle en raison de la suppression de la paroisse, fut reconstruite en 1861, seul le portail de l'ancienne église étant conservé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi cette paroisse en 1778 : Modèle:Citation bloc

En 1845, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, écrivent : Modèle:Citation bloc

La Révolution française

René Kermergant<ref group=Note>René Kermergant, né le Modèle:Date- à Pen an dreff en Plouarzel, décédé le Modèle:Date- au bourg de Plouarzel.</ref> fut le dernier recteur d'Ancien Régime entre 1779 et 1792 ; il résidait à Lochrist, desservant à la fois la paroisse de Plougonvelin, la trève de Lochrist et la petite paroisse de Saint-Mathieu-de-Fine-Terre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'assemblée des paroissiens de Plougonvelin se tint le Modèle:Date- : Noël Le Guerranic<ref group=Note>Noël Le Guerranic de Poulyot, baptisé le Modèle:Date- à Lochrist, décédé le Modèle:Date- à Plougonvelin.</ref>, Mathias Perrot<ref group=Note>Mathias Perrot, né le Modèle:Date- à Lochrist, ménager, décédé le Modèle:Date- à Kervenoc en Plougonvelin.</ref> et Jean Perrot<ref group=Note>Sans doute Jean Perrot, né le Modèle:Date- à Laudeven en Brélès, ménager, décédé le Modèle:Date- à Plougonvelin.</ref> furent choisis comme députés pour représenter la paroisse à l'assemblée du Tiers état de la sénéchaussée de Brest<ref>Modèle:Lien web.</ref> et un cahier de doléances fut rédigé, signé par 31 paroissiens, plus François Petton, gouverneur marguillier, et Pierre Créac'h, procureur fiscal de la juridiction de Saint-Mathieu ; un autre cahier de doléances fut rédigé par les paroissiens de Saint-Mathieu : Yves Le Guen<ref group=Note>Yves Le Guen, baptisé le Modèle:Date- à Saint-Mathieu-de-Fine-Terre, cultivateur, décédé le Modèle:Date- à Plougonvelin.</ref>, gouverneur marguillier, ne sachant signer, fit signer à sa place son beau-frère, Jean Le Durant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date- est créé le canton du Conquet qui comprenait Plougonvelin (Saint-Mathieu inclus), Le Conquet, Trébabu, Molène et Ouessant ; il fut supprimé en l'an VIII). En Modèle:Date-, la nouvelle paroisse de Plougonvelin comprend Plougonvelin, Saint-Mathieu, Le Conquet et Trébabu ; l'église paroissiale de cette grande paroisse est l'ancienne chapelle Saint-Christophe, située au-dessus du port du Conquet, choisie car elle pouvait contenir 450 fidèles (elle a été démolie en 1830 car elle menaçait ruine). Jean-Pierre Le Corre<ref group=Note>Jean-Pierre Le Corre, né le Modèle:Date- à Landerneau, paroisse Saint-Thomas, décédé le Modèle:Date- à Logonna-Daoulas.</ref> est élu curé constitutionnel de la nouvelle paroisse<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; il réside à Lochrist mais son église « reste vide, pendant que l'église de Plougonvelin où est demeuré le pasteur légitime, M. Le Querré, "est devenue le réceptacle de tous les aristocrates" écrit Jean-Pierre Le Corre le Modèle:Date- »<ref>Abbé Saluden, Un curé constitutionnel, Emmanuel Pillet, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f61.image.r=Plougonvelin?rk=815454;4</ref>.

La commune de Plougonvelin est issue de la fusion en 1793 entre l'ancienne paroisse de Plougonvelin (qui incluait la trève de Lochrist et la petite paroisse de Saint-Mathieu-de-Fine-Terre, dix fois moins peuplée.

Le Modèle:Date- [7 messidor an IV] l'arbre de la liberté planté sur la place centrale de Plougonvelin fut saccagé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:Date-, le conseil municipal de Plougonvelin adressa une lettre de félicitations très vives au roi restauré Louis XVIII<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plougonvelin en 1845 : Modèle:Citation bloc Pierre-Marie Modest (né le Modèle:Date- au Cosquer en Plougonvelin), fut l'un des onze marins de la corvette à vapeur Dupleix tué par les Japonais à Sakai le Modèle:Date- lors de l'Incident de Sakai<ref>http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article147</ref>.

La deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Seize plougonvelinois sont morts pendant la Guerre de 1870, dont Valentin Perrot, décédé au Camp de Conlie<ref>http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article151</ref>.

Fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :

  • Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
  • Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Plougonvelin (Saint-Mathieu)<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu</ref>.

Selon Benjamin Girard, en 1889, le bourg de Plougonvelin avait une population agglomérée de 206 habitants. « Le littoral de la commune est défendu par plusieurs forts et batteries, dont les principaux sont le fort Marzin, celui de Créachmeur et le château de Bertheaume, ce dernier construit sur un rocher isolé, à l'entrée de l'anse du même nom »<ref>Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f262.image.r=Plougonvelin</ref>.

En 1892, le curé de Plougonvelin, l'abbé Gauthier, fut accusé d'avoir parlé en chaire contre la nouvelle municipalité républicaine ; son traitement<ref group=Note>Depuis le Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État.</ref> fut supprimé par le ministre des cultes<ref>Journal Le Figaro, n° du 28 septembre 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2823049/f6.image.r=Plougonvelin?rk=64378;0</ref>. Maurice d'Hulst, député du Finistère, le défendit à l'Assemblée nationale, disant : « Le curé de Plougonvelin avait simplement invité les fidèles de cette paroisse très chrétienne à prier avec lui en réparation de blasphèmes abominables prononcés à l'entrée de l'église par quelques-uns des individus qui avaient fait du trouble le jour de l'élection »<ref>Journal L'Univers, n° du 23 janvier 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k707950v/f3.image.r=Plougonvelin?rk=21459;2</ref>.

Charles Albert Lorentz fut directeur de l'école des garçons entre 1894 et 1919 (son épouse dirigeant l'école des filles) ; il publia des ouvrages pédagogiques et reçut plusieurs distinctions<ref>http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article149</ref>.

Le ramassage du goémon

Depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le ramassage du goémon échoué (goémon de rive) peut être effectué toute l'année, contrairement à la récolte du goémon coupé, qui est beaucoup plus réglementée (autorisée seulement à la fin de l'hiver). Pour remonter le goémon échoué sur les estrans dans des criques difficilement accessibles en raison de falaises abruptes, les habitants du littoral aménagèrent d'ingénieux systèmes, les daviers (davied en breton) : une pierre plate percée d'un trou était placée en surplomb au-dessus de la falaise rendue parfaitement verticale par des murets de pierres sèches ; la pierre plate supportait un mât en bois d'orme portant à son extrémité une poulie et calé grâce au trou aménagé dans la pierre ; grâce à une corde longue de plusieurs dizaines de mètres tirée par un cheval qui était sur le sommet de la falaise, et portant à son extrémité un crochet, le goémon, ratissé sur la grève par des goémoniers équipés de râteaux et de fourches, était remonté (une centaine de kilos à la fois). Ce type de ramassage du goémon a perduré jusque vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; une centaine d'emplacements de daviers ont été identifiés le long du littoral de Plougonvelin. Le goémon récolté servait d'engrais ; il fut aussi incinéré dans des fours à goémon, nombreux tout le long du littoral, afin d'obtenir des pains de soude vendus aux industriels.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

La population de Plougonvelin opposa une vive résistance à la fermeture de l'école congréganiste de Ploumoguer le Modèle:Date- : cent hommes du 19e régiment d'infanterie et quatre brigades de gendarmerie (celles de Ploudalmézeau, Brest, Le Conquet et Saint-Renan) durent être dépêchées sur place : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date-, lors de la rentrée des classes, l'école congréganiste de Plougonvelin reste fermée ; « la grande majorité des enfants sont gardés dans leurs familles ; quelques-uns sont rentrés à l'école laïque (...). Plusieurs pères de famille sont décidés à instruire leurs enfants chez eux après les travaux des champs »<ref>Journal Le Pays, n° du 17 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4679665c/f1.image.r=Plougonvelin?rk=42918;4</ref>.

Dans un rapport daté de Modèle:Date-, le préfet du Finistère indique qu'à Plougonvelin « la grande majorité » de la population adulte ignore le français<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'ouverture en 1903 de la ligne du Tramway de Brest au Conquet (avec notamment un arrêt au Trez-Hir et un autre à Porsmilin) permit l'essor de la station balnéaire du Trez-Hir ; cette ligne ferma en 1932.

En Modèle:Date- une pétition fut signée par des habitants de Plougonvelin afin de protester contre la venue d'une « caravane scolaire » (camp d'écoliers) brestoise l'été précédent au Trez-Hir ; les signataires se plaignant des troubles provoqués par ces jeunes, la municipalité promit de ne plus accueillir ces jeunes dorénavant<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 20 octobre 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6404975/f4.image.r=Plougonvelin?rk=579402;0</ref>.

Une première tentative de faire l'inventaire des biens d'église à Plougonvelin échoua le Modèle:Date- : Modèle:Citation bloc

La Première Guerre mondiale

Fichier:063 Plougonvelin.jpg
Le monument aux morts de Plougonvelin.
Fichier:Position creachmeur 04.jpg
La "Position du Créac'h Meur", casemates en béton pour projecteurs et abris en béton finis en avril 1914.

Le monument aux morts de Plougonvelin porte les noms de Modèle:Unité et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, par exemple, trois au moins sont morts en Belgique (Olivir Lanuzel à Rossignol dès le Modèle:Date- ; Yves Le Ven à Furnes le Modèle:Date- et Claude Salaun à Steenstrate le Modèle:Date- ; deux au moins sont des marins disparus en mer (Jean Le Reun, quartier-maître canonnier, mort lors du naufrage du croiseur cuirassé Léon Gambetta le Modèle:Date- et Sébastien Marie Petton, quartier-maître chauffeur, mort lors du naufrage du cuirassé Suffren le Modèle:Date-), les deux bateaux ayant été torpillés par des sous-marins allemands ; Jean Marie Auffret est mort de ses blessures le Modèle:Date- alors qu'il était en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, dont Jean Floch, décédé le Modèle:Date- à Barly (Pas-de-Calais), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre<ref name="memorialgenweb.org">Modèle:Lien web.</ref>.

Le cargo britannique Swansea-Vale, de Modèle:Nobr tonneaux, heurta le Modèle:Date- les roches du Trépied, à l'ouest de la Pointe du Toulinguet et coula à mi-distance entre celle-ci et le fort de Bertheaume. L'équipage eut le temps d'évacuer<ref name="Paul Marc 1995">Bruno Jonin et Paul Marc, "Mémoires englouties. Plongées. Histoires sur les épaves du Finistère", ASEB éditions, 1995, Modèle:ISBN.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Olivier Chevillotte<ref group=Note>Olivier Chevillotte, né le Modèle:Date- à Brest, décédé le Modèle:Date- au manoir de Kervasdoué en Plougonvelin.</ref>, ingénieur agronome, qui habitait la propriété de Kervasdoué en Plougonvelin, autonomiste breton et membre du comité directeur de Breiz Atao fut inquiété par la police dans le cadre de l'enquête sur l'attentat du 7 août 1932 à Rennes<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 21 août 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6590120/f4.image.r=Plougonvelin?rk=1180263;2</ref>.

En Modèle:Date- le Congrès national de l'UNC se tint à Brest et de nombreux congressistes vinrent se recueillir à la Pointe Saint-Mathieu au pied du monument des marins morts pour la France ; un vin d'honneur leur fut servi au Trez-Hir<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 10 juin 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660188r/f4.image.r=Plougonvelin?rk=64378;0</ref>.

Le cargo français Pen-Hir, qui appartenait à la Compagnie nantaise de navigation, quittant Brest le Modèle:Date- à destination de Nantes, heurta les roches de la Basse des Fillettes et coula le lendemain vers 4 heures du matin dans l'Anse de Bertheaume. L'équipage fut sauvé<ref name="Paul Marc 1995"/>.

La Seconde Guerre mondiale

Fichier:348 Monument FFI canton Saint-Renan.jpg
La stèle en mémoire des combattants FFI du canton de Saint-Renan (au Cosquer en Plougonvelin).

Le monument aux morts de Plougonvelin porte les noms de Modèle:Unité mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="memorialgenweb.org"/>. Parmi elles, 14 sont des résistants membres de la compagnie FFI du canton de Saint-Renan<ref>http://www.resistance-finistere.fr/les-compagnies-ffi-ftp/nord-finistere/saint-renan/</ref> morts lors des combats de la libération de la poche du Conquet, notamment contre la batterie de Kéringar<ref>Modèle:Lien web.</ref> (situé à l'est du bourg de Lochrist dans la commune du Conquet) survenus entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Roger Servais Priol a raconté dans son livre "Mémoires d'un résistant de Plougonvelin" ses souvenirs de résistant<ref>http://www.brest3945.com/portfolio/memoires-dun-resistant-de-plougonvelin/</ref>.

Parmi ces morts pour la France, Auguste Le Jourt, quartier-maître chauffeur à bord du Dunkerque et Jacques Petton et Ronan Quéré, tous deux quartiers-maîtres canonniers à bord du cuirassé Bretagne sont morts lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le Modèle:Date- ; Jean Gélébart, soldat, est mort des suites de ses blessures le Modèle:Date- à l'hôpital de Zuydcoote ; Hamon Raguénès, gendarme, résistant, déporté le Modèle:Date- depuis le camp de Royallieu vers le camp de concentration de Neuengamme est mort au camp de concentration de Ravensbrück le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Michel Chevillotte<ref group=Note>Originaire de Plougonvelin, fils d'Olivier Chevillotte, ingénieur agronome (qui fut candidat du Parti national breton à Morlaix en 1936), frère d'Emmanuel Chevillotte (qui fut chef du PNB pour les arrondissements de Brest et de Morlaix pendant l'Occupation) et beau-frère de Joseph de Parcevaux (qui fut chef cantonal du PNB à Saint-Renan)</ref>, fut sous l'Occupation chef cantonal du PNB à Plougonvelin. Il s'engagea dans la Bezen Perrot en Modèle:Date- et surnommé "Bleiz" ["Loup" en breton], il devint rapidement chef du groupe cantonné au château du Bouéxic en Guer. Il participa activement à la lutte contre la Résistance, notamment à Scrignac, Callac, Trébrivan et Saint-Nicolas-du-Pélem. Au moment de la débâcle allemande, en Modèle:Date-, en route vers l'Allemagne, il participa à l'exécution de Modèle:Unité à Creney-près-Troyes (Aube) et s'engagea dans les Waffen SS. Il fut condamné à mort par contumace et à la confiscation de tous ses biens, mais en fait ne fut jamais inquiété<ref>voir Françoise Morvan, "Miliciens contre maquisards : enquête sur un épisode de la Résistance en Centre-Bretagne", éditions Ouest-France, 2013, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

La batterie de Keringar (Graf Spee en allemand), construite à partir de 1940 (le site occupe en tout 22 hectares, le poste de commandement de tir étant au lieu-dit Keromnés)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en coordination avec une autre située dans la presqu'île de Crozon, avait pour rôle de barrer l'accès de la Rade de Brest aux navires alliés ; elle possédait quatre canons de Modèle:Unité ; un seul des quatre bunkers prévus était achevé lors de l'arrivée des troupes américaines<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, le colonel allemand Fürst, qui commandait les batteries de Keringar et des Rospects, s'est rendu au colonel James Earl Rudder, commandant du Modèle:2e D. Rangers et au colonel Faucher, commandant FFI. Le "Musée Mémoires 39-45" s'installe dans ce blockhaus de Kéromnès et ouvre en 2017. Il accueille 30 000 visiteurs par an<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après la Libération, il fallut déminer comme en témoigne Michel Le Ven : «

L'après Seconde Guerre mondiale

Dans la décennie 1950, de nombreux paysans étaient alors aussi goémoniers, par exemple Eugène Lunven<ref>http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article148</ref>.

Neuf soldats et marins originaires de Plougonvelin sont morts pendant la Guerre d'Indochine (dont Robert Cam et Henri Guéguen, décorés de la médaille militaire et de la Croix de Guerre et Jean Guillevic, décoré de la Médaille militaire) et deux (Pierre Caradec et Michel L'Hostis) pendant la Guerre d'Algérie<ref name="memorialgenweb.org"/>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le legs Kéraudy

En 2002 la commune de Plougonvelin a reçu un legs de Modèle:Nobr euros d'un de ses habitants : Henri Kéraudy. À cette somme s'est ajoutée le montant de son assurance-vie, le legs total étant donc de Modèle:Nobr euros ; cette somme a servi à financer un centre culturel qui porte le nom du donateur<ref>Quentin Raillard, L' argent tombé du ciel des communes bretonnes, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 21 octobre 2020.</ref>.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Démographie

Selon l'INSEE, la population de Plougonvelin est de 3 760 habitants en 2010, soit une augmentation de 31,1 % par rapport à 1999. Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Culture

Pôle culturel

Fichier:Espace Keraudy - salle de spectacle - 01.jpg
La salle de spectacle de l'Espace Kéraudy

L’Espace Kéraudy, inauguré en 2005<ref>Site officiel de l'Espace Kéraudy</ref>, propose une offre culturelle complète au sein de ses Modèle:Nombre :

Langue bretonne

L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le Modèle:Date-.

À la rentrée 2017, Modèle:Unité étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 16,3 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lieux et monuments

  • Musée Mémoires 39-45<ref>Site du musée</ref> ;
  • Église Saint-Gwenael ;
Fichier:044 Chapelle Saint-Jean.jpg
Plougonvelin : la chapelle Saint-Jean.
  • Chapelle Saint-Jean : elle a été en partie détruite lors des bombardements de 1944, mais a été restaurée depuis : elle possède une fenêtre flamboyante du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et sur un mur un écu avec des armes qui sont peut-être celles des Barbier de Kérouzien<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Batterie de Toulogot.

Pointe Saint-Mathieu

Modèle:Article détaillé Le site de la pointe Saint-Mathieu, à l'extrême ouest de Plougonvelin, comporte les ruines de l'abbaye de Saint-Mathieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une chapelle construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur l'emplacement de l'église Notre-Dame-de-la-Grâce (érigée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), le phare de Saint-Mathieu, construit en 1835<ref>site personnel de Armand Breton, comportant plusieurs pages sur Saint-Mathieu</ref>, un sémaphore, construit en 1906<ref>Le sémaphore de Saint-Mathieu, sur le site auxmarins.com</ref>, ainsi qu'un cénotaphe (monument et cryptes à la mémoire des disparus en mer des trois marines).

Fort de Bertheaume

Modèle:Article détaillé Situé au sud-est de Plougonvelin, l'îlot fortifié que l'on appelle aujourd'hui le fort de Bertheaume présente des traces d'utilisation très ancienne (dès l'âge de pierre), avant de devenir le château du Perzel pour les ducs de Bretagne au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, puis d'être fortifié par Vauban au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Lieu stratégique pour la défense et la surveillance du goulet de Brest, il comporte également des constructions datant de la Seconde Guerre mondiale.

Depuis 1992, après une longue période d'abandon, il est de nouveau accessible au public<ref>Description du fort sur le site Chemins de mémoire, du Ministère de la Défense</ref>.

Personnalités liées à la commune

Livres

  • Louis Caradec, Fortunes de maire, Cheminements Editions, 2006, Modèle:ISBN.

Notes et références

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Liens externes

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