Zuydcoote
Modèle:Infobox Commune de France
Zuydcoote (Zuidkote<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> en flamand occidental et néerlandais) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Géographie
Modèle:Encadré texte Modèle:Carte communes limitrophes
Situation
La plage de Zuydcoote et la mer du Nord se situent au nord du village. La commune est bordée par la dune Dewulf à l'ouest et la dune Marchand à l'est. On retrouve le canal de Furnes à la limite sud du village.
Communes limitrophes
Zuycoote est limitrophe des communes suivantes :
Rose des vents | Mer du Nord | Mer du Nord | Mer du Nord | Rose des vents |
Ghyvelde-Les Moëres | Modèle:Abréviation discrète | Bray-Dunes | ||
Modèle:Abréviation discrète Zuydcoote Modèle:Abréviation discrète | ||||
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Ghyvelde-Les Moëres | Ghyvelde-Les Moëres | Ghyvelde-Les Moëres{{#if:| | ||
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Voies de communication et transports
Zuydcoote est desservie par les lignes 20 et 21 du réseau DK'Bus.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le réchauffement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Zuydcoote est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Bray-Dunes, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs elle fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Zuydcoote, bordée par la mer du Nord, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (35,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (28,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (35,7 %), terres arables (30,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Soutcota en 1121, Soutcote en 1183, Scoucota en 1187<ref name="Ernest Nègre">[1]Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, 1996, page 1030, Modèle:ISBN.</ref>.
Zuydcoote est d'origine flamande: les étymologistes proposent deux hypothèses pour décrypter les origines de cette commune. L'une se réfère à « cabane de sel », zout (sel) et kot (masure, baraque)<ref name="Ernest Nègre"/>, rappelant ainsi l'existence probable d'une saunerie ou activité liée au sel en ces lieux. L'autre hypothèse, plus récente que la précédente, fait dériver ce toponyme de zuiden (sud) et koot (côte), soit la « côte sud ». En effet, historiquement, Zuydcoote est une ville côtière du sud du comté de Flandre.
En néerlandais, la commune se nomme Zuidkote. Il existe un homonyme en Flandre Belge Zuidschote avec probablement la même signification.
Histoire
Avant 1789
Zuydcoote a toujours dû lutter contre l'avancée de la mer et le mouvement naturel des dunes déplacées par les tempêtes. La commune ne fut longtemps qu'un hameau de pêcheurs puis un village. Après une période favorable au Moyen-Âge, son développement n'a véritablement commencé qu'après 1900 (voir ci-dessous Section Démographie).
Néanmoins une voie romaine d'importance secondaire, la Via Vicinalia, reliait Cassel à la mer à ZuydcooteModèle:Sfn.
Zuydcoote reçoit son nom, dont l'orthographe fut longtemps variable, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : le hameau devint progressivement un port. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à la suite du passage de saint Eloi (Éloi de Noyon) sur la côte, le village a un oratoire, puis est érigé en paroisse dépendant de l'évêque de Thérouanne. À cette époque, on construit des digues pour contenir la mer, on draine le sol, une chapelle est construite et l'agriculture commence à se développerModèle:Sfn. Zuydcoote dépend de la châtellenie de Bergues.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le village doit affronter une incursion marine puis les raids vikings. À la suite de ceux-ci, le comte de Flandre Baudouin II de Flandre (Baudouin le Chauve) fortifie Bergues et la chapelle de Zuydcoote entre dans la circonscription de la cure de Bergues. Le retour des Normands au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ruine ces efforts. Le comte Baudouin IV de Flandre (Baudouin Belle Barbe) reprend la reconstruction de Bergues et y fonde l'abbaye de Saint-Winoc. Celle ci reçoit en 1067, entre autres, de Baudouin V de Flandre (Baudouin de Lille), une partie de la dîme de Zuydcoote et l'abbé, avec l'accord de l'évêque de Thérouanne, nomme à la cure de Zuydcoote. En 1121, [[Charles Ier de Flandre|Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Flandre]], (Charles le Bon), donne à l'abbaye toute la dîme de Soutcota<ref>Eugène Mannier, Études etymologiques, historiques et comparatives sur les noms des villes, bourgs et villages de département du Nord, - Auguste Aubry, 1861 - [2]</ref>,Modèle:Sfn.
Il reste encore des dîmes sur les terres possédées par des seigneurs : en 1166, Baudouin châtelain d'Ypres déclare que son vassal Roger Gange a donné à l'église d'Ypres, sans doute la cathédrale Saint-Martin d'Ypres, deux parties de la dîme de Zutscoten, en contrepartie l'église donnera chaque année au châtelain une pelisse de peau d'agneau<ref>Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, Modèle:1re partie, Année 1166.</ref>. En 1171, Philippe d'Alsace, comte de Flandre, confirme à l'église cette possession<ref>Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, Tome VII, Modèle:1re partie, Année 1171.</ref>.
À la mort de Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}, sans descendant direct, plusieurs prétendants revendiquent sa succession. L'un d'eux Guillaume d'Ypres s'empare de Cassel, Furnes, Bergues et Zuydcoote mais il doit céder face à Guillaume Cliton (Guillaume de Normandie) soutenu par le roi de France Louis VI. Il s'exile en Angleterre quand en 1128 Thierry d'Alsace devient comte de Flandre. Va alors l'accompagner une partie des anciens habitants de Zuydcoote d'origine saxonne, présents depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Selon les chroniques anciennes, le premier port de pêche fut complètement ensablé vers 1200 à la suite d'une invasion marine due à une tempête hors norme, le village est totalement ruiné. Le watergand Havendick (fossé du port), près de l'Usine des Dunes, rappelle l'existence de ce port initial.
Après une nouvelle période troublée par des conflits dans la région au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Zuydcoote reprend son développement. Les habitants essaient d'obtenir une charte communale ou keure, à l'instar des villes voisines Bergues, Furnes, Gravelines, Mardyck, etc., mais elle ne leur est pas accordée par les comtes de FlandreModèle:Sfn.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Zuydcoote, qui a atteint la taille d'une petite ville, est érigée en seigneurie. Cette érection, antérieure à 1309, est confirmée à cette date par le comte Robert III de Flandre (Robert de Béthune). La seigneurie dispose de toute la justice seigneuriale (haute, moyenne et basse, et donc un échafaud pour les condamnés à mort) avec les agents chargés de l'appliquer (bailli, amman, sergents), la cour féodale de la ville de Saint-Omer, relevant du Roi de France, étant la juridiction d'appelModèle:Sfn.
Du point de vue religieux, elle était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Dunkerque<ref name=":02">Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.</ref>.
Robert III de Flandre partage en 1320 ses biens entre ses fils [[Louis Ier de Nevers|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Nevers]], fils aîné, désigné comme comte de Flandre et Robert de Cassel, fils cadet. Zuydcoote avec toute la Flandre maritime fait partie de l'apanage de Robert. La mort de Louis, deux mois avant son père en 1322, fait entrer toute la région dans une période très trouble : contestation du partage par Robert, révolte des Flamands, menés par Bruges et Nicolaas Zannekin, contre les nobles (révolte des Karls), excommunication des flamands. Un épisode se déroule à Zuydcoote : des représentants de Bruges viennent rencontrer Robert de Cassel alors présent à Zuydcoote. Celui-ci fait décapiter les délégués sur la place du village. En représailles, les brugeois menés par Nicolaas Zannekin, viennent ravager le littoral jusqu'à Dunkerque, et donc Zuydcoote, en 1324-1325. L'affaire se termine par la soumission de Robert de Cassel et l'écrasement des flamands révoltés par le roi de France Philippe VI de Valois, soutien du nouveau comte [[Louis Ier de Flandre|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Flandre]] lors de la bataille de Cassel en 1328. Zuydcoote est ruinée mais fait désormais partie du domaine de Robert de Cassel, seigneur de Dunkerque, Cassel, Bourbourg, ZuydcooteModèle:Etc.Modèle:Sfn.
En 1329, la paix à peine revenue, Zuydcoote se plaint auprès du roi de France des impôts et vexations subies du fait de Robert de Cassel et de Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Flandre (le droit de haute justice de Zuydcoote est contesté), l'affaire se plaide devant les cours de justice et dure des années jusqu'en 1342, Zuydcoote perd puis récupère son droit de haute justice. Néanmoins, sous Robert de Cassel (mort en 1331) et son héritière Yolande de Flandre, la ville se développe à nouveau, la chapelle primitive plusieurs fois restaurée et agrandie mais toujours trop petite est remplacée par une église d'architecture gothique en forme de croix latine, mise sous le patronage de saint Nicolas (Nicolas de Myre), avec un clocher d'une hauteur de 20 mètres sans sa flèche et une chapelle consacrée à la Vierge Marie sous l'invocation de Notre-Dame-de-Bon-Secours. Un hôpital est fondé pour les enfants et pour les vieillards infirmes. La ville est assez riche pour compter 3 orfèvres et 32 rues, l'ordre étant assuré par une milice bourgeoiseModèle:Sfn.
Vers 1368, le nouveau comte de Flandre [[Louis II de Flandre|Louis Modèle:II de Flandre]] (Louis de Male) autorise la ville de Zuydcoote à lever des impôts spécifiques pendant trois ans pour rénover l'église. Il se fait attribuer une partie de la dîme de Zuydcoote jusque là dévolue à l'abbaye de Saint-WinocModèle:Sfn.
En 1382, année où l'agitation reprend à Gand et où des troupes menées par Philippe van Artevelde ravagent la Flandre (affaire terminée par la bataille de Roosebeke où sont tués plusieurs Zuydcootois rangés parmi les flamands écrasés), meurt Marguerite Ire{{#if:| }} de Bourgogne, veuve du comte Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Flandre, et mère de Louis de Male. Réputée pour sa piété, Marguerite passait pour être la protectrice de Zuydcoote et de ses pauvres, elle y possédait un château où elle venait parfois, et donnait à Zuydcoote le nom de oppidum suum, autrement dit sa villeModèle:Sfn.
En 1391, après la mort de Louis de Male en 1383, le nouveau comte [[Philippe II de Bourgogne|Philippe Modèle:II de Bourgogne]] (Philippe le Hardi) restitue à l'abbaye de Bergues, ravagée après la croisade d'Henri le Despenser en 1383, toute la dîme de Zuydcoote, elle-même traversée par des colonnes d'Anglais et de GantoisModèle:Sfn.
Zuydcoote subit, en Modèle:Date-, une nouvelle invasion marine. L'inondation dura car un puissant vent du nord souffla pendant plusieurs jours empêchant le reflux de la mer, la ville s'en remit mais pas le port en partie comblé par le sable et le limon. De ce fait, il ne fut uniquement possible, après cet épisode, que d'armer de petits bateaux pour la pêche<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 34.</ref>.
Par le jeu des successions, après la mort de Yolande de Flandre en 1395, la Flandre maritime, Zuydcoote incluse, arrive dans les mains de Marie de Luxembourg, épouse de François de Bourbon-Vendôme. Marie vend la seigneurie de Zuydcoote à Philippe le Beau, comte de Flandre, archiduc d'Autriche. Philippe présent à Bergues en 1497 confirme à l'abbaye de Saint-Winoc ses droits déjà acquis notamment les dîmes de Zuydcoote (dîme des céréales, des harengs, des poissons…)<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 35.</ref>.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, se constitue à Zuydcoote, une société de tir à l'arc, sous le patronage de saint Sébastien. Elle reçoit en 1540 des lettres patentes de Charles Quint. Il s'agit d'une confrérie ouverte à tous les bourgeois de la ville, elle compta jusqu'à cent membres, avec des armoiries figurant Saint-Sébastien attaché à un arbre. L'empereur accorde à la même époque des armoiries à la ville, sensiblement les mêmes que celles d'aujourd'hui (« D'argent, à l'aigle à deux têtes au vol élevé de sable, accompagné de deux lions grimpant de sable, posé en fasces, l'un à dextre, l'autre à senestre »)<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, pages 36-37.</ref>.
La ville, non fortifiée, est mise à mal plusieurs fois en ce Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : ravage par les protestants en Modèle:Date- (furie iconoclaste); de nouveau, lors de l'expédition en Flandres en 1558 de Paul de La Barthe, maréchal de Thermes, par la suite vaincu lors de la bataille de Gravelines; en 1570, une tempête se déchaîne et la mer envahit de nouveau la paroisse; en 1577, l'abbaye des Dunes, toute proche de la ville et source de travail pour ses habitants est détruite par les protestants. À la même époque, après la disparition du diocèse de Thérouanne (la ville de Thérouanne est détruite sur ordre de Charles Quint en 1553), Zuydcoote un temps rattachée au diocèse de Saint-Omer, est finalement intégrée dans le diocèse d'Ypres, ce qui ne modifie en rien la nomination du curé de la paroisse toujours faite par l'abbé de Saint-Winoc sous contrôle de l'évêque<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, pages 40-41.</ref>.
En 1579, pendant la guerre de Quatre-Vingts Ans (révolte contre le pouvoir espagnol qui allait conduire à l'indépendance des Provinces-Unies devenues depuis les Pays-Bas), Zuydcoote subit les troubles de l'époque : troupes parcourant la région qui pillent et détruisent; le plomb, les ornements et les cloches de l'église sont emportées par des soldats protestants, comptant parmi les partisans de [[Guillaume Ier d'Orange-Nassau|Guillaume {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Orange-Nassau]]. Il faut attendre 1583 et le retour de la Flandre sous la domination espagnole pour que l'église soit rétablie<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 41.</ref>.
À la suite de la période difficile récente et des exactions de bandes de pillards, l'archiduc Albert d'Autriche, nouveau souverain de la Flandre avec son épouse l'infante Isabelle, fait ériger des forts sur la côte : en 1600, un fort en terre, carré de 66 mètres de long, pouvant accueillir des gardes et des canons, entouré d'un large fossé de 10 mètres de large, est construit à Zuydcoote au sud de la ville. Il existait encore au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle lorsque Raymond de Bertrand écrivait son histoire de Zuydcoote<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, pages 42-43.</ref>.
Ces princes entreprennent de faire creuser un canal, qui traverse la paroisse de Zuydcoote, menant de Dunkerque à Furnes, le canal Nieuport-Dunkerque connu en France sous le nom de canal de Furnes, les travaux mirent du temps à être exécutés en raison des guerres et durèrent jusqu'en 1641<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, pages 59-60.</ref>. Ils confirment, dans un texte en flamand, les lois coutumières de la ville et les statuts de la société de saint-Sébastien en 1616 et 1617<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 45.</ref>,<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, donne pages 46 et suivantes des précisions sur le fonctionnement de la confrérie et sur les coutumes ou charte de Zuydcoote.</ref>. À l'époque, un marché aux poissons existe à Zuydcoote, et les résidents font paître leur bétail dans les dunes qui n'étaient pas cultivées<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 55.</ref>.
En 1623, le roi d'Espagne Philippe III, ayant des besoins d'argent pour financer les différentes guerres où il est engagé, notamment avec les Provinces-Unies, vend une partie de ses domaines, dont Zuydcoote. Les seigneurs de Zuydcoote à cette date sont des sieurs Vandewalle, père et fils, riches dunkerquois, chevaliers de l'Ordre du Christ, gentilshommes de la maison du roi d'Espagne et créanciers de celui-ci<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 56.</ref>. À cette époque, la seigneurie d'Outezeele (probablement Oudezeele) et d'autres fiefs dépendent de la seigneurie de Zuydcoote, le seigneur de Zuydcoote étant le premier vassal du châtelain de Bergues<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 58.</ref>. En 1632, le dit seigneur de Zuydcoote obtient la décoration de l'ordre de Saint-Jacques en raison des services rendus et du don de 12 vaisseaux de guerre (ce qui donne une idée de sa richesse)<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 59.</ref>.
En 1641, en même temps que s'achèvent les travaux du canal de Furnes, on creuse de nouveau le petit canal qui mène aux Moëres par Ghyvelde<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 60.</ref>.
Dans les années 1650, après l'accession au trône de Louis XIV, la Flandre maritime, lieu entre autres de l'affrontement avec l'Espagne, va connaître de nombreuses années difficiles : passage de troupes, impôts supplémentaires pour financer la guerre, levées d'hommes, perturbations dans les cultures et donc disettes. En 1658, lors de la bataille des Dunes remportée par Turenne, Zuydcoote est en première ligne, l'affrontement a lieu à l'ouest de la paroisse, elle subit le passage des troupes des deux camps, on apporte les blessés à l'hôpital de Zuydcoote, les troupes espagnoles vaincues la traversent<ref name=":1">Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 63</ref>.
Après la bataille, Dunkerque prise par la France devient anglaise le même jour (voir Histoire de Dunkerque). La possession anglaise recouvre non seulement la ville de Dunkerque mais aussi des territoires dont certains jusque là relevaient de la châtellenie de Bergues : Mardyck, Grande Synthe, Petite Synthe, une partie d'Armbouts-Cappel, Cappelle-la-Grande, une partie de Coudekerque, Téteghem, Uxem, Ghyvelde, Leffrinckoucke, Zuydcoote. En 1662, Louis XIV rachète ce territoire aux Anglais<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le châtelain de Bergues, demanda à récupérer ses anciennes possessions, le gouverneur français de Dunkerque refusa en argumentant que la France avait racheté tout le territoire, et le châtelain dut s'incliner (la châtellenie de Bergues était restée espagnole, ce qui explique, au-delà de la volonté du gouverneur d'administrer un territoire conséquent, sans doute le refus français; Bergues devint française en 1668 à la suite de la paix d'Aix-la-Chapelle)<ref name=":1" />.
Louis XIV impose à tout le territoire de Dunkerque de ne se servir que de monnaie de France. Zuydcoote est désormais sous la tutelle du magistrat de Dunkerque pour toutes les affaires relevant du roi, notamment les impôts. Le magistrat fait arpenter toutes ces terres : la seigneurie de Zuydcoote représente 300 mesures, soit 132 hectares ou Modèle:Unité (soit un peu moins de la moitié de la surface actuelle). En 1665, on fait élargir le canal de Furnes, et en 1666 une écluse est créée à Zuydcoote pour l'utilité du port de Dunkerque. À la suite d'un arrêt du Conseil du roi du Modèle:Date-, on recense la population du territoire : Zuydcoote compte 172 personnes : à la suite de tous les troubles passés, la paroisse est redevenue un village<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, pages 64 à 66.</ref>.
En 1689, la France est en guerre contre la moitié de l'Europe (Angleterre, Hollande, Espagne, Allemagne). Pour surveiller les environs, on érige en différents endroits, notamment sur la côte, et donc à Zuydcoote, une tour de guet. Le village est frappé par un incendie en 1692, pourtant année où l'hiver fut très doux au point que parfois les poêles ne furent pas rallumés, qui détruit une bonne partie des archives entreposées dans la maison communale, plusieurs maisons dévastées ne furent pas reconstruites, le village perdit encore des habitants<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, page 67.</ref>.
Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Zuydcoote n'est plus qu'un village pauvre, une localité de pêcheurs, au point que la cure est souvent refusée ou très vite abandonnée par ses titulaires, car elle ne permet pas l'entretien correct du curé. En 1707, lors d'une nouvelle guerre contre la Hollande, on effectue un recensement des hommes en état de porter les armes, dans l'objectif de pouvoir faire des levées d'hommes : à Zuydcoote, on ne compte que 36 hommes. À l'époque, deux postes de garde sont installés sur le village. En 1708, à la suite de la Bataille d'Audenarde perdue par la France, le vainqueur, [[John Churchill (1er duc de Marlborough)|John Churchill (Modèle:1er duc de Marlborough)]] multiplie les « réquisitions » sur toute la frontière de la Flandre française : comme ses voisins, Zuydcoote est littéralement rançonnée pendant plusieurs années. Le village se dit toujours ville du fait de son droit de justice seigneuriale, mais en fait n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut. À la suite de la paix d'Utrecht signée en 1713, Dunkerque est privée de toute communication par eau avec la Belgique, un batardeau (digue en pierres et terre) installé à Zuydcoote sur le canal de Furnes intercepte la navigation, Le commerce de Dunkerque, de même que celui de Zuydcoote, subissent de plein fouet cette entrave. À la mort de Louis XIV en 1715, Zuydcoote est toujours une seigneurie mais n'a plus rien à voir avec l'ancienne ville aux 32 rues et, en réalité, est totalement sous la domination des villes voisines et ses dirigeants, les échevins, sont souvent illettrés. Un nouveau dénombrement de la population en Modèle:Date- aboutit à retrouver 160 personnes dont 26 pauvres<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, pages 69 à 76.</ref>. En 1729, le seigneur de Zuydcoote est Pierre de La Villette, pensionnaire (cadre administratif) de la ville de Bruges, écuyer, seigneur de différents lieux, et après lui en 1750, le titulaire est Marc Albert de Onate, écuyer, résidant à Bruges, gendre de Pierre de La Villette, seigneur de Zuydcoote, Rosendaël et autres lieux. Le curé Pierre Vandaele fait restaurer l'église sur ses propres deniers<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, pages 77 à 79.</ref>.
Sous Louis XV, la situation de Zuydcoote n'évolue pas, la population se nourrit de légumes et de poisson, les nouveaux seigneurs en 1763 sont Lauwereyns de Bruges et le même Marc Albert de Onate, échevin de la ville et du franc de Bruges. On creuse de nouveau le canal de Furnes en 1768, une écluse est construite sur celui-ci à Leffrinckoucke<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, pages 84 à 88.</ref>.
Le Modèle:Date, un ouragan détruit entièrement le village et le recouvre de sable. Ruinée, l'église Saint-Nicolas fut démolie en 1779. La tour fut conservée (elle servait d'amer). Le village ne déplora pas de victimes mais tout était à refaire et beaucoup d'habitants quittèrent le village. Le moulin fut abattu et on dut en reconstruire un.
En 1778, la France reconnait l'indépendance des États-Unis en lutte contre leur ancien colonisateur l'Angleterre, celle-ci déclare la guerre à la France. Afin de protéger Dunkerque, on installe à Zuydcoote une batterie en pierre et fascinages pouvant contenir 24 canons et le personnel desservant, sur les dunes bordant la plage et on rénove les anciennes installations. On reconstruit l'église en 1779-1780 au milieu de l'ancien cimetière, et à cette fin, on réutilise les meilleurs matériaux de l'ancienne église démolie, l'abbaye de Saint-Winoc, prenant à sa charge tous les frais concernant l'église. Les nouveaux seigneurs de Zuydcoote s'appellent : Marie de La Villette, douairière de messire Jacques de Crits, écuyer, messire Charles Lauwereyns, écuyer, seigneur de Rosendaël, échevin de la ville de Bruges, messire François-Xavier Simon, écuyer, écoutéte (officier de justice) de la ville de Bruges<ref>Raymond de Bertrand, cité dans la bibliographie, pages 95-96.</ref>. Un nouveau recensement effectué en 1783 par l'évêque d'Ypres révèle que la population du village a encore diminué : seulement 120 personnes décomptées. Malgré tout à la veille de 1789, en 1784, signe d'espoir, une brasserie est construiteModèle:Sfn.
Depuis 1789
Avec la Révolution française, plusieurs traces du passé disparaissent : Zuydcoote relève du district de Bergues devenu arrondissement de Bergues puis arrondissement de Dunkerque. Un décret du Modèle:Date- supprime à Zuydcoote, comme partout en France, le régime féodal et donc les titres de noblesse, c'en est fini des seigneurs de Zuydcoote. Autre évolution, est instaurée la constitution civile du clergé, c'est-à-dire l'obligation pour les prêtres de prêter le serment de fidélité à la Constitution. Contrairement à ce qui se passe dans beaucoup d'autres paroisses de la Flandre maritime, où les prêtres refusent, suivant en cela la position du Pape Pie VI, l'abbé Charles François Duprez, prêtre de Zuydcoote, prête le serment. Puis la Révolution se radicalisant et devenant de plus en plus anti cléricale, notamment à l'époque de la Convention Nationale, l'église est fermée en Modèle:Date-, la commune élit son premier maire (Jean-Baptiste Demey)Modèle:Sfn.
1793 est une nouvelle année sombre : la France doit faire face à plusieurs pays coalisés (Angleterre, États allemandsModèle:Etc.). En août-Modèle:Date-, une armée d'Anglais, de Hanovriens, de Hessois, d'émigrés français entre en Flandre avec l'objectif d'assiéger Dunkerque. Dans leur approche, les soldats campent sur Zuydcoote à partir du Modèle:Date-, ruinant les récoltes, réquisitionnant le bétail, les chevaux. Les desservants du fort luttent un moment puis se replient. Les Anglais (protestants) convertissent l'église en parc d'artillerie et de munitions de guerre. L'affaire se termine le Modèle:Date- par la bataille de Honschoote gagnée par la France, mais pour le village cela signifie un nouveau passage des troupes ennemies faisant retraite. Finalement, de nombreuses installations du village, de nombreuses archives (le papier étant utilisé comme étoupe quand celle-ci manquait) sont détruitesModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, (4 prairial an II), les terres de la fabrique de l'église (l'église ne possédait pas directement de biens, ceux-ci étaient gérés par la fabrique de l'église : conseil de fabrique) sont vendues comme bien national. Par le traité de Campo-Formio (Modèle:Date-), la Belgique est cédée à la France. De ce fait, on abat la digue installée à Zuydcoote qui barrait le canal de Furnes. La navigation n'est pas intégralement rétablie pour autant : pendant toutes les années d'existence de la digue, le canal fut peu ou pas entretenu, il est donc très envasé. Néanmoins, la barque de transport (avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en raison du mauvais état ou de l'inexistence des routes, du danger éventuel de pillards ou soldats déserteurs, les transports de marchandises et de voyageurs se font par voie d'eau) Dunkerque-Furnes retrouve son plein fonctionnement (lorsque la digue existait, il fallait arrêter à celle-ci, décharger, passer de l'autre côté de la digue, reprendre une autre barque, recharger, autrement dit perdre du temps et de l'argent). Ce rétablissement favorise le commerce, ce dont profite ZuydcooteModèle:Sfn.
En 1803, on abat la flèche de l'église et on rehausse la base (toujours pour qu'elle serve d'amer). Une nouvelle église fut élevée plus au sud, comme annexe de celle de Ghyvelde, Zuydcoote n'ayant plus les moyens d'entretenir une église et un presbytère, relevant désormais de la circonscription de l'évêque de CambraiModèle:Sfn. L'ancienne tour, curiosité du littoral, fut dynamitée par les Allemands. Ses restes sont sous la grande butte de sable, au nord de la voie ferrée. Divers auteurs avaient conscience de l'importance de la végétation (oyats, buissons) fixant la dune, mais celle-ci était exploitée par la population, au détriment de la fixation des sables volants. Par exemple, en 1825, François Joseph Grille (d'Angers) écrivait après son voyage d'étude du département du Nord<ref>François Joseph Grille (d'Angers), Description du département du Nord. Histoire, topographie, population, administration, industrie, commerce, agriculture, mœurs, Paris, Sazerac & Duval Éditeurs, 1825-1830 (livre commencé en 1824).</ref> : « Il ne faudrait pas permettre d'arracher les épines sauvages qui naissent sur les sommets les plus arides des dunes, et garantissent ce sol mouvant contre les vents impétueux (note de bas de page : « de même que les hoyas (roseaux des sables). Les pauvres les arrachent pour la fabrication de vergettes, à laquelle la racine est propre. Quant aux épines, elles servent de combustible. ») ». Il rapporte également : « Avant ces travaux, les sables s'amoncelaient et gagnaient tous les jours. Déjà de la tour de Zudcoote on n'apercevait plus que la flèche. »
Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle voit la situation de Zuydcoote s'améliorer : assèchement des marais, responsables de mauvaises odeurs, de fièvres, en même temps que Les Moëres sont desséchées par le chevalier Jean-Louis De Buyser de Dunkerque, ce qui profite à toute la région. Ce siècle voit également les débuts des promenades des citadins vers les villages, avant que ce ne soit le goût nouveau pour la plage et les séjours à la mer. Les dunes de Zuydcoote sont fréquentées par de nombreux chasseurs du fait de l'abondance du gibier sur les bords des marais et dans les dunes, ce qui profite également aux commerces locauxModèle:Sfn.
Cependant, le début du siècle demeure menaçant avec les guerres napoléoniennes. [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] ordonne en 1803 d'élever des batteries sur toutes les côtes de France pour les protéger des anglais, maîtres des mers. Une batterie est donc érigée à Zuydcoote au sommet d'une dune haute avec un télégraphe en liaison avec celui de Dunkerque. Elle accueille huit canons et deux mortiers desservis par 20 canonniers commandés par un officier (l'ancien fort, ayant montré son peu d'efficacité, avait été désarmé après le siège de Dunkerque de 1793), et protège ainsi le village. Celui-ci retrouve le calme et peut se reconstruire. Napoléon traverse le village le Modèle:Date-, en provenance de Dunkerque et se dirigeant vers la Belgique. Cette même année, on approfondit le canal de Furnes avec l'objectif final de pouvoir améliorer la navigation fluviale entre Dunkerque et Anvers, des prisonniers espagnols sont employés à ces travaux. Des recensements faits par le Préfet donnent en 1804 Modèle:Nombre dans 31 maisons et ménages et en 1806, 178 habitantsModèle:Sfn.
Napoléon, venant de Belgique et accompagné de l'impératrice Marie-Louise traverse à nouveau le village en 1810, et une troisième fois en 1811. À cette époque, on voit les premières condamnations pour fraude de tabac et de genièvreModèle:Sfn.
À la chute de Napoléon, la batterie de 1803 est désarmée, le pays connait la paix, les soldats sont démobilisés. Les Cent Jours remettent tout en question, on réarme la batterie, on réquisitionne de nouveau les hommes. Après la bataille de Waterloo, on revient à la paix, la batterie désarmée de nouveau est remplacée par un poste de douaniers. Une opération de cadastre réalisée en 1828 donne comme superficie au village 264 hectares (599,5 mesures), soit la superficie actuelle, mais les landes et dunes occupent plus de 50% de la surface à cette époque. Cette même année, commence la construction d'une écluse avec pont-levis sur le canal de Furnes qui est de nouveau creusé pour permettre le passage de bateaux de plus gros gabarit. Cet aménagement permet aux deux parties du village, jusque là séparées par le canal, d'être reliées (avant le pont, on utilisait un bac pour passer d'un côté à l'autre)Modèle:Sfn.
Les progrès se poursuivent : en 1839, on empierre le chemin entre Dunkerque et Furnes; jusque là, n'existait qu'un chemin sablonneux. Bergues et Hondschoote, souhaitant conserver le passage par leur cité, se sont longtemps opposées à cette amélioration. En 1848, une école ouvre pendant quelques mois mais elle ferme rapidement, le nombre d'élèves demeure insuffisant (à l'époque, avant les lois de Jules Ferry sur l'école obligatoire, laïque et gratuite, dans les années 1880, les écoles sont privées et payantes) pour payer l'investisseur-enseignant. Le village subit encore des évènements climatiques (tempête du Modèle:Date- ou 18 brumaire 1800, Modèle:Date-, Modèle:Date-), mais désormais on construit en dur (et non plus en bois et torchis) et les bâtiments, maisons, moulin reconstruit après la tempête de 1777, résistentModèle:Sfn.
Dans les années suivantes, Zuydcoote voit sa population augmenter progressivement (voir Section population et Société ci-dessous), l'activité progresse et le village s'achemine vers la configuration qui deviendra la sienne au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Le samedi Modèle:Date-, à la marée de Modèle:Heure, s'est échouée près de Zuydcoote une baleine, rachetée par le directeur du musée ichtyologique de Saint-Omer. L'animal pesait 4 tonnes, il fallut la charger sur des wagons spéciaux plats<ref>Le Journal de Bourbourg et du canton de Gravelines, Modèle:N° du mercredi 27 mars 1895</ref>.
Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Zuydcoote, dont la population avait commencé à croître dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (voir Section Population et société ci-dessous) connait un fort développement, lié notamment à l'attirance de la population pour les séjours à la mer. La construction au début du siècle du sanatorium puis hôpital maritime Vancauwenberghe illustre le nouveau départ pris par la commune.
Pendant la première guerre mondiale, en 1917-1918, Téteghem est le siège d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Zuydcoote a fait partie de ces communes et a accueilli des troupes à ce titre<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>. La commune dépendait également depuis 1916 du commandement d'étapes de Hondschoote<ref name=":3" />.
Héraldique
Politique et administration
La ville est membre de la communauté urbaine de Dunkerque (Dunkerque grand littoral).
Liste des maires
Premier maire de Modèle:Date- à Modèle:Date- (démission) : Jean Baptiste DemeyModèle:Sfn.
Maire de 1800 à 1803-1804 (démission) : Pierre Jean Dehaudt, ex-adjointModèle:Sfn.
Maire de 1804 à 1817 : Josse Barthélémy DemeyModèle:Sfn.
Maire de 1817 à 1837 : Jean-Baptiste Fonteyne, cultivateur propriétaire, Demey étant trop âgé pour continuerModèle:Sfn.
Maire de 1837 à 1845 : Pierre François Bardoulant, maréchal ferrantModèle:Sfn.
Maire à partir de 1845 : Benjamin Waeteraere, propriétaire cultivateur (après un intérim pendant quelques mois de janvier à novembre de Josse Jacquement, marin)Modèle:Sfn.
Maire en 1883 : L. Blanckaert<ref>Annuaire Ravet Anceau du département du Nord Année 1883</ref>.
Maire en 1887 : Louis Adam<ref>Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1887</ref>.
Maire de 1889 à 1894 : I. Bardoulant<ref>Annuaire Ravet Anceau du département du Nord Années 1889 à 1894</ref>.
Maire de 1895 à 1900 : J. François<ref>Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1895 à 1900</ref>.
Maire de 1901 à 1904 : E. Briet<ref>Annuaire Ravet Anceau département du Nord Années 1901 à 1904</ref>.
Maire de 1904 à 1914 : L. Deswarte<ref>Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1905 à 1914</ref>.
Maire de 1922 à 1925 : A. Derley<ref>Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1922 à 1925</ref>.Modèle:ÉluDébut
Modèle:Élu
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Modèle:Élu
Modèle:Élu
Vice-Président du Conseil départemental du Nord depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Modèle:Élu actuel
Modèle:ÉluDonnées
Modèle:ÉluFin
Tendances politiques et résultats
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
Le résultat de l'élection présidentielle de 2017 dans cette commune est le suivant<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
Candidat | Premier tour | Deuxième tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
% | Voix | % | Voix | |||
Nicolas Dupont-Aignan (DLF) | 7,52 | 75 | ||||
Marine Le Pen (FN) | 27,18 | 271 | 44,39 | 388 | ||
Emmanuel Macron (EM) | 21,06 | 210 | 55,61 | 486 | ||
Benoît Hamon (PS) | 7,72 | 77 | ||||
Nathalie Arthaud (LO) | 1,60 | 16 | ||||
Philippe Poutou (NPA) | 1,40 | 14 | ||||
Jacques Cheminade (SP) | 0,60 | 6 | ||||
Jean Lassalle (RES) | 1,40 | 14 | ||||
Jean-Luc Mélenchon (LFI) | 16,15 | 161 | ||||
François Asselineau (UPR) | 0,70 | 7 | ||||
François Fillon (LR) | 14,64 | 146 | ||||
Inscrits | 1 175 | 100,00 | 1 175 | 100,00 | ||
Abstentions | 148 | 12,60 | 167 | 14,21 | ||
Votants | 1 027 | 87,40 | 1 008 | 85,79 | ||
Blancs | 23 | 2,24 | 100 | 9,92 | ||
Nuls | 7 | 0,68 | 34 | 3,37 | ||
Exprimés | 997 | 97,08 | 874 | 86,71 |
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 29,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 28,5 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 51,42 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Sports
Le ministère des sports a décompté 11 équipements sportifs sur le territoire de la commune en 2013<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux et monuments
- Hôpital maritime de Zuydcoote<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Cimetière militaire de Zuydcoote, cimetière de la Commonwealth War Graves Commission.
- Ferme Nord.
- Réserve naturelle de la Dune Marchand. Un circuit pédestre de 4 km permet de découvrir tant l'hôpital maritime que la dune Marchand<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; un autre de 9,2 km est plus spécifiquement consacré à la dune Marchand<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Réserve naturelle de la Dune Dewulf.
- Dune fossile de Ghyvelde.
- Église Saint-Nicolas de Zuydcoote.
-
Plage de Zuydcoote.
-
Cimetière militaire de Zuydcoote.
-
Dune fossile de Ghyvelde.
Personnalités liées à la commune
- Georges Vancauwenberghe (°1853-†1929), industriel, homme politique, fondateur de l'hôpital maritime.
- Robert Noote, historien, Chevalier des Arts et Lettres, y a vécu de 1975 à 2000.
Dans la culture populaire
Le roman Week-end à Zuydcoote, écrit par Robert Merle, décrit les pérégrinations d'un soldat dans la poche de Dunkerque et a obtenu le Prix Goncourt en 1949. Ce livre fit l'objet d'une adaptation cinématographique en 1964 par Henri Verneuil, avec Jean-Paul Belmondo et Jean-Pierre Marielle. Le film Week-end à Zuydcoote a en partie été tourné sur les plages de Zuydcoote et à l’hôpital maritime.
Le nom de Zuydcoote apparaît également dans une aventure de Corto Maltese, bande dessinée d'Hugo Pratt, Burlesque entre Zuydcoote et Bray-Dunes, qui raconte une histoire d'espionnage et de théâtre d'ombre.
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Pour approfondir
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage ; a d'abord paru dans les Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts.
Articles connexes
- Liste des communes du Nord
- Zuydcoote Military Cemetery
- Dunes de Flandres
- Liste des mémoriaux et cimetières militaires du Nord