Bourbourg

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Bourbourg est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire

Géographie

Description

Bourbourg est un gros bourg de Flandre maritime situé dans le département du nord, limitrophe de celui du Pas-de-Calais, à Modèle:Unité du littoral de la Manche, à Modèle:Unité au sud-ouest de Dunkerque, Modèle:Unité à l'ouest de la frontière franco-belge, Modèle:Unité de Saint-Omer Modèle:Unité à l'est de Calais et à Modèle:Unité au nord-ouest de Lille.

Il est situé sur un territoire de polders.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Hydrographie

La limite ouest du territoire communal est constituée par le lit du fleuve l'Aa

À Bourbourg passe depuis 1670 le canal de Bourbourg, qui relie l'Aa à Dunkerque et a été mis au gabarit européen en Modèle:Date-. Il permet d'assurer le transport de marchandises.

Le territoire communal est tangenté à l'est par la Dérivation du canal de la Haute-Colme. Il est également drainé par de nombreux petits canaux.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,7 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Watten », sur la commune de Watten, mise en service en 1970<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Boulogne-sur-Mer », sur la commune de Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais, mise en service en 1947 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Bourbourg est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Bourbourg, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,9 %), zones urbanisées (4,7 %), prairies (1,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts

La commune compte de nombreux hameaux ou lieux-dits : l'Ancre, le Guindal, Coppenaxfort, le Laurier, Quathove, Saint-Nicolas<ref name=":2" />.

Habitat et logement

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 3 309, alors qu'il était de 3 107 en 2014 et de 2 805 en 2009<ref name="LogCom" group="I"/>.

Parmi ces logements, 90,6 % étaient des résidences principales, 0,6 % des résidences secondaires et 8,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 78,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 21,1 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bourbourg en 2019 en comparaison avec celle du Nord et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,6 %) inférieure à celle du département (1,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 50,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (52,5 % en 2014), contre 54,7 % pour le Nord et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.

Le logement à Bourbourg en 2019.
Typologie Bourbourg<ref name="LogCom" group="I">Modèle:Lien web.</ref> Nord<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lien web.</ref> France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref>
Résidences principales (en %) 90,6 90,6 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 0,6 1,6 9,7
Logements vacants (en %) 8,8 7,8 8,2

Voies de communication et transport

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Brucburgh en 1035, Brucburch en 1037<ref name="Ernest Nègre">Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1027</ref>, Borburc en 1150<ref name="Ernest Nègre"/>, Broburg en 1056, Borburc en 1150, Brouburg en 1187<ref name="Ernest Nègre"/>, Bourbough en 1268, Brouborgh en 1309.

Son nom rappelle l'omniprésence des marais sur le territoire qui forme la commune actuelle de Bourbourg, même si par endroits, des îlots de terre émergeaient. Ainsi, en quelques endroits, dont le lieu-dit le Guindal, ont été retrouvés des vases de terre rouge ou grise d'époque gallo-romaine<ref name=":2" />, mais le bourg n'a pu apparaître que progressivement, au fur et à mesure que les marais ont été asséchés, notamment par les moines (watringue).

Histoire

Moyen Âge

Bourbourg est apparue sur des terres en partie formées des alluvions descendant de la partie supérieure du bassin de l'Aa.

Vers 800, selon une carte de Malbrancq qui représente la partie orientale du delta de l'Aa, le village Burgus in broco est indiqué, entouré de Ecclesia in broco (Brouckerque), Grunberga (Bergues), Saint-Wilbrordi (Gravelines), Koudekerke (Modèle:Page h'), Spikere (Spycker) ou Loo berga (Looberghe)<ref name="aymard">Aymard Drieux et Yves Lemaire, Brouckerque, Coppenaxfort, 2005, Modèle:ISBN.</ref>.

Les Normands ruinent la cité vers 880. Le comte de Flandres Baudouin II (Baudouin le Chauve) entoure la ville reconstruite de remparts et de fossés vers 900. Baudouin III de Flandre poursuit cette action en 958<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

À cette époque, Bourbourg est le chef-lieu d'un doyenné de chrétienté chapeautant plusieurs églises et chapelles, dont Gravelines, même si l'ensemble dépendait de l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer, qui y prélevait de nombreuses dîmes<ref name=":0">Abbé G. Monteuuis cité dans la bibliographie</ref>.

Cette situation des droits de Saint-Bertin et de la ville de Saint-Omer à Bourbourg se poursuit, amenant plusieurs conflits entre les autorités de Bourbourg, dont l'abbaye fondée deux siècles plus tard, soucieuses d'échapper à la tutelle de Saint-Bertin : en 1177-1178, le pape Modèle:Souverain2 fixe les droits de procuration dus par l'abbaye de Saint-Bertin pour Bourbourg à l'égard de l'évêque de Thérouanne ; en 1180, l'évêque Didier charge le doyen R. et les autres prêtres de Bourbourg de faire payer la Modèle:7e partie de la dîme des harengs à l'abbaye de Saint-Bertin, sous peine d'anathème; en 1181, le pape Modèle:Souverain2 charge les abbés d'Auxy et de Saint-Jean de Thérouanne d'examiner un différend entre l'abbaye de Saint-Bertin et le doyen de Bourbourg ; en 1232, l'évêque Pierre de Doij et le chapitre de Thérouanne notifient les droits attribués à l'évêque en fait de gîte dans les dépendances de Saint-Bertin à Bourbourg et à Merken (en Flandre)<ref>Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, Modèle:2e partie, Années 1177, 1180, 1181, 1232.</ref> ; en 1303, des paroissiens de Bourbourg désignés par le curé de Bourbourg doivent répondre à un interrogatoire mené par le chantre de Saint-Bertin, agissant en qualité de conservateur des privilèges de l'abbaye<ref>Wauters, Modèle:Op. cit., Tome VIII, Année 1303.</ref>. Le 13 juin 1310, le Parlement de Paris condamne Walter, bailli de Bourbourg et les maire, échevins et jurés de Gravelines à payer des amendes pour avoir attaqué et emprisonné deux jurés et deux échevins de Saint-Omer, qui étaient sous le sauf-conduit du roi de France (les mis en cause, contestaient les privilèges dont les maire, échevins et habitants de Saint-Omer se prévalaient à Gravelines, privilèges confirmés par le Parlement<ref>Wauters, Tome VIII, Année 1310.</ref>). En 1318, le roi de France Philippe V le Long confirme aux bourgeois de Saint-Omer la charte par laquelle sous approbation de Philippe, comte de Flandre et de Vermandois, les échevins et les élus de la terre de Bourbourg avaient réglé les droits dont jouissaient les bourgeois de Saint-Omer à Bourbourg<ref>Wauters, p., Tome VIII, Année 1318.</ref>.

En 1057, Baudouin V de Flandre accorde à l'abbaye Saint-Pierre de Gand, qui possède déjà des terres à Bourbourg, le droit de lever la dîme de la pêche à Bruchburch ; cet acte s'explique par la proximité de la mer et des marais, et donc de la pêche, autour de Bourbourg à l'époque<ref>Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome I, Année 1057</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la cité devient le siège de la Châtellenie de Bourbourg, qui regroupe les paroisses de Bourbourg, Saint Georges sur l'Aa, Saint Pierre Brouck, Cappelle-Brouck, Craywick, Loon, Drincham, Eringhem, Looberghe (en partie, une partie relève de la châtellenie de Bergues Saint Winoc), Millam, Merckeghem, Holque<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les premiers châtelains appartiennent à la famille de Bourbourg, puis aux comtes de Guînes avant d'arriver à d'autres possesseurs, alors que dans le même temps les seigneurs de Bourbourg sont les comtes de Flandre successifs, avant de relever au fil des successions et mariages des possessions des rois de France. Modèle:Article détaillé

Lors de l'affrontement en 1071 entre Robert Ier de Flandre, dit Robert le Frison, et Richilde de Hainaut pour la possession du comté de Flandres, Bourbourg comme la plupart des villes flamandes prend parti pour Robert contre Richilde, estimée comme abusant de son pouvoir (bataille de Cassel (1071)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Plus de Modèle:Nombre venus de Bourbourg participent à la bataille<ref name=":2">Annuaire Ravet Anceau département du Nord, Année 1979, Tome 3, Modèle:P..</ref>.

Vers 1099, au retour de la première croisade de son mari et comte de Flandres, Robert II de Flandre, Clémence de Bourgogne fonde l'abbaye Notre-Dame de Bourbourg au sud de la ville, abbaye réservée aux jeunes filles nobles, plus tard transformée en chapitre noble de chanoinesses<ref name=":2" />. Clémence de Bourgogne s'y fait inhumer<ref>Henri Piers Modèle:Op. cit., page 124.</ref>. L'abbaye de bénédictines est intégrée à la ville en 1551, par ordre de Charles Quint, à l'abri des remparts<ref name=":0" />. Le 10 septembre 1782, la reine Marie-Antoinette donne à l'abbaye de Bourbourg le titre de chapitre de la Reine et prend le titre de Modèle:1re chanoinesse<ref name=":4">Henri Piers Modèle:Op. cit. page 128</ref>. Modèle:Article détaillé

Bourbourg abrite trois couvents supplémentaires au fil du temps : le Couvent des Capucines de Bourbourg créé en 1614 par Modèle:Mme, native de Saint-Omer (en religion Françoise de Saint-Omer), demeurant à Bourbourg, à l'origine d'un ordre religieux, le Couvent des Sœurs noires de Bourbourg ou des sœurs grises du Tiers-Ordre de Saint-François (religieuses hospitalières) et le couvent des Capucins de Bourbourg en 1621. Les quatre établissements disposent d'un îlot particulier dans la ville<ref name=":0" />,<ref>Georges Dupas, Le clergé, les couvents..., cité dans la bibliographie, Modèle:P..</ref>. Modèle:Article détaillé

Vers 1132, une maison des lépreux, desservie par des religieuses, et plus tard par les sœurs noires, est fondée à environ un kilomètre au sud de la ville<ref name=":0" /> par un dénommé Malger, avec l'assentiment de l'évêque des Morins et de l'abbé de Saint-Bertin. Il y assigne la somme de Modèle:Nobr de Flandre pour y fonder une chapellenie<ref>A. Wauters, Modèle:Op. cit., Tome VII, Modèle:2e partie, Année 1168.</ref>. l'évêque Milon, en accord avec Simon, abbé de Saint-Bertin, pourvoit au service religieux de la chapelle de cette maison<ref>A. Wauters, Modèle:Op. cit., Tome VII, Modèle:2e partie, Année 1132.</ref>. Il s'agit sans doute du même établissement que l'hôpital de charité pour les vieillards<ref name=":3">Henri Piers Modèle:Op. cit. page 126</ref>, appelé hôpital Saint-Nicolas. L'hôpital reçoit plusieurs dons, de terres ou d'argent : don du châtelain Henri de Bourbourgconfirmé par son fils Baudouin devenu châtelain ; en 1150, don de Baudouin Paledig, confirmé par le comte de Flandre Thierry d'Alsace<ref>A. Wauters, Modèle:Op. cit., Tome VII, Modèle:2e partie, Année 1150.</ref>; en 1181, le comte de Flandre Philippe d'Alsace confirme le don d'un fief de 12 mesures (environ Modèle:Nobr) situées près du nouveau port (Gravelines) fait par Robert le Fauconnier de Gravelines<ref>A. Wauters, Modèle:Op. cit., Tome VII, Modèle:2e partie, Année 1181.</ref>. Cet établissement bénéficie de la protection de plusieurs papes qui réaffirment ses droits (sans doute était-il l'objet de la convoitise de laïcs et/ou d'ecclésiastiques) : vers 1241, Modèle:Souverain2 prend sous sa protection l'hôpital de Bourbourg et en confirme le maître et les frères dans la possession de leurs biens; en 1245, Modèle:Souverain2 fait de même et, en 1246, charge le doyen de Saint-Pierre de Cassel de faire cesser les troubles apportés à la possession des biens de la maison des lépreux de Bourbourg. En 1249, il déclare que l'hôpital doit être exempt des droits de tonlieu pour tous les objets servant à la consommation des personnes de l'hôpital, en 1250, il charge de nouveau le doyen de Cassel de faire cesser les troubles sur la possession de leurs biens; en 1259, Modèle:Souverain2 intervient à son tour, à la demande du maître et des frères de l'hôpital, et charge le prieur de Notre Dame Capelle (abbaye liée à l'abbaye Saint-Jean-du-Mont de Thérouanne) de juger quelques débats relatifs à leurs biens<ref>Wauters, Modèle:Op. cit., Tome VII, Modèle:2e partie, Années 1242, 1245, 1246, 1249, 1250, 1259.</ref>. Ces interventions répétées montrent les difficultés rencontrées par l'hôpital pour garder son indépendance.

Les échevins de Bourbourg ont souvent des tensions avec ceux de Saint-Omer à propos d'un ancien avantage des habitants de cette ville (exemption de tonlieu, taxe sur le transport de marchandises, à Gravelines). En 1165, le comte de Flandre intervient pour définir les avantages et droits de chacune des parties : Bourbourg, Gravelines, et Saint-Omer<ref>A. Wauters, Modèle:Op. cit., Tome VII, Modèle:1re partie, Année 1165.</ref>.

En 1192, Bourbourg fait partie, entre autres, du douaire de Mathilde de Portugal, veuve du comte de Flandre Philippe d'Alsace, ce qui ne manque pas de poser des problèmes avec les châtelains de Bourbourg, à la suite des prétentions de cette dernière<ref group="Note">Voir Béatrix III de Bourbourg sur la page famille de Bourbourg</ref>.

Vers 1200, les bourgeois de Bourbourg s'engagent à prendre le parti du roi de France Philippe II Auguste contre leur suzerain le comte de Flandre (Baudouin VI de Hainaut), si celui-ci ne respecte pas le traité traité de Péronne conclu entre eux en 1200 (il s'agit d'un moyen de pression de Philippe Auguste contre le comte de Flandre pour s'assurer de sa fidélité; la majorité des villes de Flandre prennent le même engagement<ref>Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome 3, janvier 1200</ref>.

Bourbourg compte à l'époque une maison appartenant à l'ordre du temple (Templiers) : en 1226, elle est donnée par l'ordre à Baudouin III de Guînes, comte de Guînes, châtelain de Bourbourg et seigneur d'Ardres<ref>A. Wauters, Modèle:Op. cit., Tome III, Année 1226</ref>.

En 1237, comme de très nombreuses villes et de très nombreux seigneurs de Flandre, les échevins et la ville de Bourbourg déclarent qu'ils soutiendront le roi de France (Louis IX autrement dit saint Louis) si la comtesse de Flandre (Jeanne de Constantinople) n'observe pas les conditions du traité de Péronne<ref>A. Wauters, Modèle:Op. cit., Tome IV, Année 1237.</ref>. Pour la ville, il s'agissait d'éviter ainsi des déboires ou taxations supplémentaires mais les échevins ne se sentaient pas plus engagés que cela par cette promesse, même si les rois de France comptaient bien s'en servir pour les déclarer parjures le cas échéant s'ils revenaient dessus). La ville dut renouveler la promesse en 1238 après le mariage de Jeanne de Constantinople avec Thomas II de Piémont dit Thomas de Savoie<ref>A. Wauters, Modèle:Op. cit., Tome IV, Année 1238</ref>. Une promesse du même ordre devra être faite en 1305 après la victoire de Philippe IV le Bel lors de la bataille de Mons-en Pévèle sur les troupes flamandes<ref>Wauters, Modèle:Op. cit., Tome VIII, Année 1305.</ref>.

En 1240, la comtesse Jeanne accorde à la ville de Bourbourg une keure, c'est-à-dire une charte communale permettant à la ville de s'administrer de façon plus autonome. Cette attribution s'effectue dans le cadre du mouvement d'émancipation des communes. À la même époque, toutes les villes environnantes de quelque importance reçoivent ou bénéficient déjà de ce genre de droits (ex Bergues en 1240 également, Lille en 1235...)<ref name=":0" />. Ces libertés communales se symbolisent entre autres par le sceau propre à la ville porté sur les actes officiels de celle ci. Celui-ci pouvait évoluer au fil du temps, mais souvent après de graves évènements politiques<ref>Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts Année 1853-1854 page 157 lire en ligne</ref>. En 1293, les échevins et coriers (ou Keurheerens, soit hommes de la keure) reconnaissent que le prévôt (représentant de l'abbé) et l'abbaye de Watten, les ont autorisé à percer la digue à Wisch, près de Gravelines, mais sans pouvoir porter préjudice au monastère ; il s'agit probablement dans cette région de marais de problèmes d'irrigation et/ou d'évacuation des eaux (voir watringue)<ref>Modèle:Ouvrage. Tome VI, Année 1293.</ref>. Modèle:Article connexe

En septembre 1297, le roi Philippe IV le Bel, vainqueur du comte de Flandre Gui de Dampierre, confirme aux villes de Flandre, dont Bergues, Bourbourg, Mardyck, leurs lois et libertés, moyen d'assurer le calme dans ces villes<ref>Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VI, Année 1297, mois de septembre.</ref>.

Les échevins de Bourbourg rencontrent quelques difficultés avec le roi de France : en février 1301, Philippe Le Bel renvoie devant son lieutenant en Flandre un appel interjeté par un nommé J. Richier d'une sentence prononcée par les keuriers de Bourbourg. L'affaire ne progresse pas et le roi décide en septembre 1301 que l'appel de J. Richier est porté devant des personnes neutres, les keuriers de Furnes et de Bergues, et en informe les bailli et sous-bailli de Bergues. La situation parait figée, après un rappel de ses consignes en novembre 1301, le roi enjoint en janvier 1302 au bailli de Bergues de citer les échevins de Bourbourg devant le Parlement de Paris. Néanmoins en février 1302, le roi enjoint à son lieutenant en Flandre, [[Jacques Ier de Châtillon|Jacques {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Châtillon]], de veiller à ce que le bailli royal de la châtellenie de Bourbourg ne prélève pas des amendes exagérées sur les habitants de la châtellenie<ref>Stanislas Bormans, Joseph Halkin, Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1946. Tome XI, Modèle:3e partie, Année 1301-1302.</ref>.

Les châtelains et la ville de Bourbourg, vassaux du comte de Flandres, participent aux combats menés par leur suzerain ou se révoltent contre celui-ci lorsqu'ils estiment qu'il outrepasse ses droits : voir l'exemple de 1071 ci-dessus; en 1328, quasi toute la Flandre (y compris Bourbourg, Bergues, Mardick, Gravelines, Bailleul, Dunkerque, Bruges, Courtrai, Ypres etc.) se révolte contre le comte de Flandre Louis de Nevers, les villes sont excommuniées, le roi de France Philippe VI de Valois secourt le comte et écrase les Flamands à la bataille de Cassel, en 1329, le roi autorise l'archevêque de Reims, l'évêque de Senlis et le doyen de Rouen à lever l'interdit (l'excommunication) encouru du chef d'infraction à la paix, mais les flamands révoltés des châtellenies de Furnes, Bergues, Bourbourg, Dunkerque, Cassel, etc., se verront infliger amendes et confiscations, notamment en 1336<ref>Stanislas Bormans, Joseph Halkin, Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1946. Tome XI, Modèle:3e partie, Année 1336.</ref>; en 1382, les milices de Bourbourg, rangées au côté du comte de Flandres Louis de Male et du Roi de France Charles VI s'illustrent par leur bravoure lors de la célèbre bataille de Roosebeke<ref name=":0" />. Modèle:Article connexe

Époque moderne

Bourbourg, ville fortifiée par les comtes de Flandre connait plusieurs moments difficiles au cours des siècles : ville assiégée et/ou pillée dans le cadre de la guerre de Cent Ans (croisade d'Henri le Despenser) ou lors de l'affrontement entre la France et les successeurs des Comtes de Flandre (duc de Bourgogne, puis Autriche, puis Espagne). Les adversaires se disputent la suprématie sur la région qui, au fil des guerres, passe des mains des uns à celles des autres. Bourbourg subit ainsi plusieurs envahissements, destructions : 1479 pillage par les Français qui incendient la ville, puis retour à l'Espagne, 1636, année où la peste se déclare à Bourbourg, dont les fortifications sont renforcées par l'Espagne en 1639, 1645 reprise par les Français, reprise par les Espagnols en 1651; 1657 Turenne prend la ville pour la France et la rase plus ou moins (le bois des charpentes des ruines fut utilisé pour le siège de Gravelines qui suit celui de Bourbourg), nouveau pillage en 1675. La paix n'est durablement retrouvée qu'en 1678, avec le traité de Nimègue, Bourbourg devient définitivement française (elle l'était déjà depuis 1659 par le traité des Pyrénées mais eut à subir les agressions espagnoles jusqu'en 1678)<ref name=":0" />.

Pendant une partie de cette période, la ville connait une situation paradoxale : à partir de Modèle:Souverain2, en 1562 à la mort de son père, les rois de France sont les propriétaires de la seigneurie qui fait toujours partie des possessions de l'Espagne. La situation dure jusqu'en 1659 et le traité des Pyrénées qui attribue définitivement la châtellenie de Bourbourg à la France.

En 1669, la France décide, dans le cadre de la volonté de favoriser le développement de Dunkerque au détriment de Bergues, cité prédominante jusque là, de creuser le canal de Bourbourg, destiné à relier l'Aa à Dunkerque de façon plus directe que le canal de la Colme qui oblige à passer par Bergues, Vauban en sera l'ingénieur<ref name=":3" />.

Pendant toute cette période, plusieurs comtes de Flandre, ducs de Bourgogne, empereur ou roi d'Espagne se rendent à Bourbourg : ainsi en juillet 1549, Charles Quint effectue une tournée en Flandre afin d'y faire reconnaître son fils Philippe II comme comte de Flandre, il vient à Bourbourg après être passé à Bergues, Dunkerque, Gravelines<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Jusqu'en 1789, Bourbourg appartient à un seigneur dont la Cour était dite du Ghiselhuys<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce seigneur partage le pouvoir avec la châtelain évoqué ci-dessus.

Bourbourg relève du diocèse de Thérouanne puis du diocèse de Saint-Omer lorsque Thérouanne est détruite sur ordre de Charles Quint. L'église est placée sous le patronage de l'Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer<ref name=":3" />.

Fichier:Bourbourg - 1641.jpeg
Bourbourg au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (par Antoine Sandérus dans Flandria Illustratasa - 1641).

Modèle:C'est-à-dire.

En 1771, le délégué de la ville et de la châtellenie de Bourbourg obtient le privilège de tenir un marché dans la ville<ref name=":0" />. Celui-ci s'est perpétué et a toujours lieu de nos jours. S'y tenaient également des franches foires (foires avec taxes réduites pour faciliter le commerce) en juin et septembre<ref name=":4" />.

Révolution française et Empire

Le cahier de doléances de Bourbourg, rédigé en vue des États généraux de 1789 met l'accent sur la corruption des échevins Modèle:Incise sur le fait que les magistrats sont tous de la ville et qu'ils mettent les charges sur les ruraux<ref name=":13">Modèle:Lien web</ref> .

Dès les débuts de la Révolution française, en octobre 1789, une « Société des Amis de la Constitution » se crée à Bourbourg<ref name=":13" />. Néanmoins, les échevins restent en place jusqu'aux élections de 1790. En février 1791, les patriotes de Bourbourg estiment que les aristocrates dominent la société des Amis de la Constitution et décident de fonder une nouvelle société : la « Société des Vrais Amis de la Constitution »<ref>Georges Lefebvre, op. cit, Modèle:P..</ref>. La société initiale demande et obtient l'affiliation au club des jacobins de Paris. Celui-ci n'acceptant d'affilier qu'une seule société par commune, les deux groupes de Bourbourg envisagent de fusionner, mais cela n'aboutit qu'en juillet 1791, la nouvelle entité adoptant le règlement des Jacobins de Dunkerque<ref>Georges Lefebvre, op. cit, Modèle:P..</ref>. Mais dès septembre 1791, se constitue un nouveau groupe hostile au précédent, la « Société de la Paix » ou « Société de Sainte-Barbe », repère d'antirévolutionnaires selon les amis de la Constitution; elle dura jusqu'au 20 ventôse an II (10 mars 1794) date où eut lieu une épuration et une conversion aux idées républicaines<ref>Georges Lefebvre, op. cit, Modèle:P..</ref>.

Le curé de Bourbourg, Marc Martin Debast, et ses vicaires prêtent le serment de fidélité à la constitution civile du clergé. Le 13 mai 1791, le curé accompagné de plusieurs prêtres, ayant eux aussi prêté le serment, accueillent l'évêque constitutionnel de Cambrai Claude François Marie Primat<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article connexe

En 1790, les habitants de la campagne veulent obtenir leur indépendance à l'égard des bourgeois de la ville. La sécession aboutit à la mise en place de deux municipalités : Bourbourg-Ville et Bourbourg-Campagne (qui ne sont réunies qu'après la Seconde Guerre mondiale, le 12 décembre 1945). La séparation se fait en suivant les fossés des anciennes fortifications<ref name=":0" />. Le hameau Quathove (Quaedhove) était situé à Bourbourg-Campagne<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le 29 novembre 1791, éclate à Bourbourg une émeute contre les grains trop rares, les « accapareurs » étant accusés de les garder, de faire des profits, d'affamer le peuple; l'émeute dure une journée sans faire de gros dégâts<ref>Georges Lefebvre, op. cit, Modèle:P..</ref>.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Bourbourg cesse d'être ville de guerre et se développe alors grâce au commerce puis à l'industrie. Toutefois en 1802, elle est encore qualifiée de place fortifiée<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, Modèle:P., lire en ligne.</ref>. En 1803, a lieu à Bourbourg, comme chaque année depuis le Moyen Âge, une grande foire pour toutes marchandises et aux bestiaux le Modèle:1er jour; cette année là, elle intervient du Modèle:1er au 9 vendémiaire (23 au 30 septembre)<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. viij, lire en ligne.</ref>. S'ajoute à cela une foire de seconde classe pour marchandises et bestiaux les 1,2 et 3 messidor (20 au 22 juin) et un franc marché (marché où les ventes sont dispensées de taxes) aux bestiaux chaque mois. Enfin se tient chaque décade (période de dix jours du calendrier républicain) un marché pour grains, petits animaux et légumes<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. ix, lire en ligne.</ref>.

En 1802-1803, il existe sur Bourbourg-Campagne un bac appelé Bac des Targuettes utilisé pour franchir l'Aa et faciliter la communication entre Bourbourg et Calais<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, Modèle:P., lire en ligne.</ref>.

La ville profite de son canal « en tout temps navigable », de communications faciles, y compris par voie d'eau avec Dunkerque, Bergues, Saint-Omer, Calais et Ardres et de chemins soigneusement pavés ou empierrés. En été un cabriolet relie la ville à Bergues et Dunkerque sans jour fixe<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, Modèle:P., lire en ligne.</ref>. Son marché est réputé et la ville voit sa population croître jusqu'à près de deux mille âmes (vers 1820).

Époque contemporaine

Le drainage des marais périphériques met au jour des sols tourbeux riches qui donnent des jardins et pâturages produisant beaucoup de légumes et engraissant beaucoup de volailles et bestiaux.

En 1825, J.F. Grille signale<ref>Description du département du Nord par François Joseph Grille (d'Angers) Paris, éd. Sazerac & Duval, 1825-1830 (livre commencé en 1824)</ref> la présence d'une structure vaguement bocagère « Il y a du bois le long des clôtures », « mais il n'est pas à bon marché à Bourbourg et aux environs. On y supplée par le charbon de terre qui vient de Valenciennes, et par une espèce de tourbe qu'on tire en creusant la terre à quatre ou cinq pieds de profondeur. On trouve alors un banc de deux pieds d'épaisseur, qui est composé de bois pourri ; on y reconnaît des arbres entiers avec leurs feuilles et leurs fruits. On distingue des glands, des noisettes ; et des découvertes du même genre ont eu lieu dans plusieurs cantons du département. Comment les expliquer autrement que par des invasions subites et considérables de la mer, qui se sera ensuite retirée, et qui, traversant les forêts, déracinant les arbres, les aura laissés couchés sur la terre spongieuse. Ces arbres, s'étant couverts de sable et de terre dans la suite des siècles, fournissent aujourd'hui à l'homme, sous une forme, le combustible qu'ils avaient été, dans l'origine, destinés à lui donner sous une autre ».

En 1873 est mise en service par la compagnie des chemins de fer du Nord-Est la ligne de Watten - Éperlecques à Bourbourg, suivie, en 1876, par la ligne de Coudekerque-Branche aux Fontinettes qui relie Dunkerque à Calais de la Compagnie des chemins de fer du Nord. Les deux lignes se rejoignent à la gare de Bourbourg, facilitant les déplacements des habitants et le transport des marchandises. La première des deux lignes a fermé en 1939 pour le service marchandises et en 1958 pour celui des marchandises<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1888, la prison de Bourbourg sert encore de "chambre de sûreté", utilisée pour incarcérer les coupables de braconnage etc avant de les déférer à Dunkerque<ref>Journal de Bourbourg et de Gravelines, Modèle:N° du Modèle:1er février 1888</ref>.

La même année, après la victoire en mai aux élections municipales des républicains, le 14 juillet, qui était un samedi, donna lieu à une grande fête avec multiplication d'animations dès le vendredi 13 au soir : annonce de la fête par la sonnerie des cloches et le carillon, retraite aux flambeaux dans les rues de la ville avec en tête la musique municipale et les sapeurs pompiers, jeux de bengale, chants patriotiques. Le 14 au matin, le drapeau est arboré sur les édifices publics et les habitants invités à le faire également. Dès 7h00 nouvelle sonnerie des cloches et carillon, à 9h00 distribution de secours aux pauvres, à 11h30 passage en revue sur la grand place des corps municipaux (musique, sapeurs pompiers) par le conseil municipal. À partir de 14h00, jeux divers avec remise de prix aux vainqueurs : tir à la cible (la liste des gagnants montre qu'on est venu de loin pour y participer : Dunkerque, Saint-Omer, Calais, Béthune ; à l'époque, les concours de tir étaient prisés et considérés comme un entrainement en vue de la guerre plus ou moins latente dans les esprits afin de récupérer l'Alsace et la Lorraine perdues pendant la guerre de 1870), mât de cocagne sur la place de l'Hôtel de ville, jeu de bascule hydraulique, jeu de tourniquet breton, carrousel à pied pour les jeunes gens, grande tombola gratuite pour les enfants, concert de musique par la musique municipale, et en soirée, feu d'artifice, bal public avec entrée gratuite dans le parc de l'Hôtel du commerce, édifices publics illuminés avec invitation aux habitants de le faire également. Les installations foraines étaient exemptées de droit de place pour cette journée, les établissements publics autorisés à rester ouverts pendant la nuit du 14 au 15 pouvaient organiser des jeux et divertissements<ref>Journal de Bourbourg et du canton de Gravelines, Modèle:N° du 11 juillet 1888 et 336 du 18 juillet 1888</ref>.

Vers 1890, ont été découvertes dans le cimetière, des monnaies du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, on présume qu'elles ont été enfouis lors du siège de Bourbourg en 1383 (croisade d'Henri le Despenser)<ref name=":2" />.

Le dimanche 30 décembre 1894, dans l'après-midi, un incendie se déclare dans l'église de Bourbourg, a priori à partir des décorations de Noël (des enfants auraient fait tomber une petite lampe à huile sur du papier doré décorant la crèche). Les pompiers de Bourbourg doivent lutter contre deux foyers. Il neige et il y a du vent, on craint que les vitraux ne cèdent et que le vent attise le feu. Grâce au courage des pompiers et de l'abbé, le feu est éteint en deux heures, l'église est préservée mais une chapelle récemment restaurée et un tableau offert par la famille Schallier (famille d'un des deux notaires de Bourbourg) ont beaucoup souffert. L'incendie a mis en lumière un problème ancien à Bourbourg : le manque d'eau et de prises d'eau, malgré la présence du canal où il a fallu aller puiser<ref>Le Journal de Bourbourg et du canton de Gravelines, Modèle:N° du 2 janvier 1895</ref>.

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, Bourbourg est à l'arrière du front qui part de Nieuport, suit le cours de l'Yser vers les monts des Flandres. En 1916 et 1917, Bourbourg-ville et Bourbourg-Campagne, placées sous l'autorité du commandement d'étapes<ref>Le commandement d'étapes était organe de l'armée de terre organisant le cantonnement et passage de troupes.</ref> de Gravelines, de même que Saint-Pierre-Brouck, Cappelle-Brouck, Loon-Plage, Grande-Synthe, sont le lieu de passage et de cantonnement de troupes, soldats français et belges, d'hôpitaux auxiliaires (de la Croix-Rouge) ou temporaires, de répartition entre les communes concernées de travailleurs agricoles (136 à 143 selon les moments), et de différents corps de troupes (intendance, service photographique...) ou de soutien aux troupes (boulangerie, boucherie, parc de bétail...). Fin septembre 1916, Bourbourg-Ville et Bourbourg-Campagne accueillent ainsi 16 officiers, Modèle:Nombre de troupe dont 354 hospitalisés, 21 chevaux, 10 voitures<ref>Journal du commandement d'étapes du 29 au 30 septembre 1916 disponible sur le site web https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr//</ref>. Ce commandement d'étapes dispose de l'autorité, pour, par exemple, en fin septembre 1916, ordonner la fermeture temporaire, pendant Modèle:Nobr, d'estaminets ayant donné à boire à des militaires en dehors des heures réglementaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La ville dépend également, un temps, du commandement d'étapes installé à Saint-Folquin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 7 août 1917, un avion français, piloté par un sergent aviateur, s'est posé dans un champ (champ de Modèle:Mr. Bluster). Aucun dégât n'est à déplorer et l'aviateur est indemne<ref>Commandement d'étapes de Gravelines. Journal des marches et opérations. Période de janvier à septembre 1917, Modèle:P.. :https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/.</ref>. Le 6 janvier 1918, vers midi, un avion anglais victime d'une avarie doit atterrir sur la commune, à proximité de la route de Loon-Plage. L'état-major d'aviation anglais prévenu par téléphone à Dunkerque envoie une équipe de réparation et l'appareil peut décoller dans l'après midi par ses propres moyens<ref>Journal de marche et d'opérations (J.M.O.) du commandement d'étapes de Saint-Folquin, Modèle:P., lire en ligne.</ref>.

La ville bénéficie de la présence de soldats sur la commune : le Modèle:Date-, un incendie se déclare à Bourbourg-Campagne dans une sècherie de chicorée. Des soldats (des G.V.C. : gardes des voies de communication) sur place mettent aussitôt en batterie une pompe à bras, puis utilisent une pompe à vapeur belge afin de noyer les décombres. Après une heure et trente minutes, tout danger est écarté<ref>Journal de marche et d'opérations (J.M.O.) du commandement d'étapes de Saint-Folquin, Modèle:P., lire en ligne.</ref>.

Le Modèle:Date-, une torpille non éclatée est trouvée sur la route de Saint-Nicolas à Bourbourg-Campagne. Le garde champêtre est chargé de guider le détachement envoyé pour procéder à son enlèvement<ref name=":5">Journal de marche et d'opérations (J.M.O.) du commandement d'étapes de Saint-Folquin, Modèle:P., lire en ligne.</ref>.

Seconde Guerre mondiale

En mai 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, lors de l'invasion allemande, l'église Saint-Jean-Baptiste est incendiée et quasi détruite, de même que de nombreuses maisons<ref name=":2" />.

Le Modèle:Date- Bourbourg-Ville et Bourbourg-Campagne sont réunies pour reformer la commune de Bourbourg<ref name="Cassini"/>.

Politique et administration

La commune de Bourbourg-Ville, instituée par la Révolution française, absorbe en 1945 celle de Bourbourg-Campagne en 1945 et reprend alors le nom de Bourbourg<ref name="Cassini"/>.

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

La commune se trouve dans l'arrondissement de Dunkerque du département du Nord.

Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Bourbourg<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Grande-Synthe Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatorzième circonscription du Nord. Modèle:Article détaillé

Intercommunalité

Bourbourg est membre depuis 1976 de la communauté Urbaine de Dunkerque, (autrefois nommée Dunkerque Grand Littoral), un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1968 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Tendances politiques et résultats

Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Nord, la liste DVG menée par le maire sortant Francis Bassemon obtient la majorité absolue des suffrages exprimés avec Modèle:Unité (76,80 %, 26 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), devançant très largement celle également DVG menée par l'ancien maire Michel Nicolet<ref>Modèle:Article.</ref>, qui a recueilli 788 voix (23,19 %, 3 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin, 30,53 % des électeurs se sont abstenus<ref>Résultats officiels pour la commune Bourbourg</ref>. Modèle:Article connexe

Mors du second tour des élections municipales de 2020 dans le Nord, la liste DIV menée par Éric Gens<ref>Modèle:Lien web.</ref> obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec Modèle:Unité (51,01 %, 22 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), devançant de Modèle:Nobr celle, également DIV, menée par le maire sortant Francis Bassemon<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui a recueilli Modèle:Unité (48,98 %, 7 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 49,09 % des électeurs se sont abstenus<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Modèle:Article connexe

Liste des maires

Fichier:Edmond de Coussemaker.jpg
Edmond de Coussemaker, maire de 1874 à 1876.

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu

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Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFinMaire de Bourbourg-Campagne en 1881 : Édouard Belle<ref>Modèle:Lien web</ref>.Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin

Équipements et services publics

Enseignement

Bourbourg fait partie de l'académie de Lille.

Deux collèges, un public (collège Jean-Jaurès) et un privé (collège Notre-Dame) accueillent les élèves de Bourbourg et des villages voisins.

Écoles<ref>En mai 1888, l'école communale de Bourbourg était dirigée depuis trente ans par les Frères de la doctrine chrétienne- Source : le Journal de Bourbourg de mai 1888</ref>:

  • École Sévigné
  • École Lamartine
  • École Jean-Michel-Billaut
  • École la Campagne
  • École Saint-Joseph (privé)

Collèges :

  • Collège Notre Dame Dame (privé)
  • Collège Charles-Brasseur (privé)
  • Collège Jean-Jaurès (public)

Lycée :

  • Lycée agricole Charles-Brasseur

Santé

Modèle:Référence nécessaire

Equipements sportifs

Modèle:Section à actualiser Le ministère des Sports a décompté 39 équipements sportifs sur le territoire de la commune en 2013<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il y a du football, de la pétanque, du basket-ball, du tennis, du tennis de table, du tir à l'arc, de la musculation,tous les sports de combat, un groupe de majorettes…

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Article connexe

Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune.

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 38,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 25,1 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 51,97 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Manifestations culturelles et festivités

Les fêtes communales ont traditionnellement lieu le dernier dimanche de juin et le Modèle:3e dimanche de septembre<ref name=":2" />.

Un circuit pédestre de Modèle:Unité « Circuit de quathove » se propose de faire découvrir la ville et ses environs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cultes

Fichier:MairiedeBourbourg.JPG
La Fête de Gédéon 2009 devant la mairie.

La fête de Saint-Martin le 10 novembre.

Les habitants de Bourbourg fêtent Gédéon le dernier dimanche de chaque mois de juin.

Média

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle deux journaux paraissent à Bourbourg :

  • Le Journal de Bourbourg et du canton de Gravelines, hebdomadaire puis" bi-hebdomadaire "puis" hebdomadaire, politique, d'intérêt local, agricole et littéraire, paraissant le mercredi, commence en 1882 (et parait toujours en 1895), édité par l'imprimeur Spas, de tendance conservatrice<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • La Gazette de Bourbourg et de ses environs, ou Gazette de Bourbourg et du canton de Gravelines, journal d'intérêt local, commercial, agricole et littéraire... : désigné pour la publication des annonces judiciaires et légales, paraît de 1898 à 1940, de tendance plus progressiste<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Économie

Tous les mardis matin a lieu à Bourbourg un marché (il existait déjà en 1893<ref>Annuaire Ravet Anceau 1893</ref>) attirant des personnes venant de tout l'ancien canton. Il existait également un marché aux bestiaux.

La ville, située dans une plaine fertile propice à l'agriculture, est réputée pour deux types de volailles : le canard de Bourbourg et surtout la poule de Bourbourg.

Bourbourg, ancien chef-lieu de canton, compte de nombreux commerces et entreprises au service de la population, ainsi que des structures telles que maison de retraite (maison Jean-Varlet), association d'aide à domicile<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La ville a un passé industriel notable (tréfileries, chocolaterie, sècherie de café, minoterie avec « Les Moulins de Bourbourg »...).

Culture locale et patrimoine

L'office de tourisme accueille les visiteurs.

Lieux et monuments

Modèle:Article connexe

Géants du Nord

Les Géants historiques : Gédéon, Arthurine, Florentine Soupe Sans Pain et Binbin sortent en cortège lors de la fête patronale

Les Nouveaux Géants : « Maxou, le Joueur de Tambour » et « Chouyout » de l'association Les Amis de Maxou<ref>Page des Amis de Maxou sur Facebook.</ref>.

Élevage

Fichier:Poule de Bourbourg 2019.jpg
Une poule de Bourbourg.

La ville a donné son nom à la poule de Bourbourg et au Canard de Bourbourg Modèle:Article connexe

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason commune

Pour approfondir

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Abbé Gustave Monteuuis, Notice sur Bourbourg suivie de Le siège de Bourbourg en 1383, Lille, 1896, 67 pages.
  • Abbé Gustave Monteuuis, Deux châtelains de Bourbourg : Thémard le Martyr mort en 1127, Henri le glorieux (1127-1169), Lille : Impr. V. Ducoulombier, 1897. (lire en ligne).
  • Georges Dupas, Le clergé, les couvents et leurs biens dans la châtellenie de Bourbourg avant la Révolution, Coudekerque-Branche, Galaad, 2000.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Site de l'Insee

Modèle:Références

Autres sources

Modèle:Références nombreuses

Modèle:Palette Modèle:Portail