Trébabu
Modèle:Infobox Commune de France Trébabu {{#ifeq:1|0|[tʁebaby]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
La commune de Trébabu occupe la presqu'île de confluence entre deux petits fleuves côtiers, le Pratséach<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> au nord, qui lui sert de limite avec Ploumoguer (sa partie aval est constituée de plusieurs étangs successifs (dont l'étang de Kermorvan), et le ruisseau de Kerjean, au sud, qui lui sert de limite avec Plougonvelin et dont la partie aval forme l'étang de Kerjean ; ces deux cours d'eau se jettent dans la ria du Conquet et l'existence de ces étangs s'explique par l'existence autrefois de moulins à marée au point de rencontre de ces cours d'eau avec la ria. Le domaine du château de Kerjan Mol occupe la pointe de cette presqu'île de confluence.
L'étang de Kerjean présente la particularité d'avoir des eaux saumâtres. Ses rives sont colonisées par une végétation caractéristique (phragmites, massettes, joncs, saules, ..) et permettent à de nombreuses espèces animales d'y trouver refuge.
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Le fond de la ria du Conquet à marée basse et, à l'arrière-plan, la presqu'île de confluence du domaine du château de Kerjan-Mol.
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Le pont-digue de Kerjean sur la route départementale Modèle:N° et le fond de la ria du Conquet à marée basse.
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L'étang de Kerjean.
Les altitudes du finage communal vont de Modèle:Unité (à la limite sud-est de la commune) au niveau de la mer ; le bourg, à l'écart des voies de communications importantes, est vers Modèle:Unité d'altitude. L'habitat rural est dispersé en un certain nombre d'écarts formés de hameaux et de fermes isolées. La commune a échappé à la périurbanisation littorale, malgré la proximité de l'Océan atlantique, à l'exception du domaine de Kerjan, lotissement situé au nord de l'étang de Kerjan, dans la partie sud-ouest du territoire communal.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plougonvelin », sur la commune de Plougonvelin, mise en service en 1929<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lanvéoc », sur la commune de Lanvéoc, mise en service en 1948 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Trébabu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54,7 %), forêts (23,7 %), terres arables (20,5 %), prairies (0,7 %), zones urbanisées (0,4 %), zones humides côtières (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la commune provient du surnom de Pabu attribué au saint patron de la paroisse, Tugdual de Tréguier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Une tradition médiévale veut que cet évêque ait été pape, d'où son surnom<ref name="Albert">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il aurait fondé un monastère (Lan-Pabu) dans ce lieu renommé depuis Tre-babu<ref>Modèle:Article.</ref>. Plusieurs variations lexicales sont attestées<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Lanpapbu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
- Tresbabu en 1393<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ;
- Trebabu en 1516 ;
- Treffbabu en 1668<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Trebabu en breton est sans accent aigu. Le préfixe Tre correspond à « village »<ref>Modèle:Article.</ref> ou trève.
Histoire
Moyen Âge
Saint Tugdual aurait fondé le monastère de « Lan Pabu » vers 525<ref>Modèle:Article.</ref>, à l'emplacement de l'église qui lui est dédiée. Ayant débarqué dans la presqu'île de Kermorvan, il se serait rendu à Saint-Pol-de-Léon pour demander au seigneur de Léon de lui accorder une terre proche de son lieu de débarquement afin d'y établir un petit monastère<ref name="Albert" />.
Frère Mathieu, un moine copiste de l'abbaye de Saint-Mathieu, raconte dans le cartulaire de l'abbaye qu'en janvier 1296, un homme qui terrorisait la région de Trébabu jusqu'à Saint-Renan et même Bohars, aurait été pendu au « Gibet des moines » (en Plougonvelin) où se trouvent encore de nos jours deux menhirs jumeaux christianisés (en fait des stèles de l'âge du fer surmontées de croix)<ref>Modèle:Article.</ref>. Si cette histoire a probablement une part de vérité, le lieu de l'exécution est probablement erroné car les moines de l'abbaye de Saint-Mathieu, qui disposaient du droit de haute justice n'exécutaient pas les condamnés à cet endroit (aucune trace de gibet n'a d'ailleurs été retrouvée à cet emplacement) mais à Creac'h ar Justis<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1280, le château de Kermorvan « devait onze chevaliers pour la remonte de l'armée du duc » ; il appartenait alors à Alain de Kermorvan<ref name="Ogée">Modèle:Ouvrage.</ref>. La famille de Kermorvan était seigneur du dit lieu (en Trébabu), de Keruzou (en Ploumoguer) et vit sa noblesse confirmée lors de la réformation de 1669 (noble depuis au moins 10 générations) et présente aux montres entre 1448 et 1534 ; sa devise était Servir Dieu est régner<ref name="Nobiliaire">Modèle:Ouvrage.</ref>.
La famille Jouan de Kervénoaël était « seigneur de Penanec'h, de Kervénigan, de Keranmoal, de Kervénoaël et autres lieux » ; elle est mentionnée aux montres et réformations entre 1426 et 1538 pour les paroisses de Plouzané, Saint-Renan, Treffabu (Trébabu), Milizac et Plougouvelin et confirmée de lointaine extraction noble par un arrêt du Parlement de Bretagne en date du Modèle:Date<ref>"Jouan de Kervenoaël, Bretagne : seigneurs de Penaneck, de Kervénigan, de Keranmoal, de la Garenne... et autres lieux", 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5673635k/f5.image.r=Milizac</ref>.
La famille Mol, qui vit sa noblesse confirmée lors de la réformation de 1669 (noble depuis au moins 11 générations), présente aux montres entre 1448 et 1534, était seigneur de Mol-Énez, de Kerjean (paroisse de Trébabu), de Rumorvan (en Lanildut), de Lesmoalec, de Guernelez (en Le Tréhou), de Kerangar (en Plougonvelin), du Vijac (en Guipavas), de Garzian (en Plouvien), etc.<ref name="Nobiliaire" />.
Renaissance
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Trébabu fait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan<ref>Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.</ref>. La zone côtière allant de Plougonvelin à Ploumoguer est considérée comme particulièrement exposée « aux incursions de l'ennemi », et une ordonnance de [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] datée de juillet 1519 exempte le « roi des arbalétriers » local de toute imposition pour un an, en échange de quoi il doit entraîner les habitants du pays « au maniement de l'arc et de l'arbalète »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Époque moderne
Le prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Trébabu en 1656<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1683, « missire René-Honoré Le Jollic, recteur de Trébabu, [fut] accusé d'avoir chanté les vêpres "épris de vin", d'être sorti de son presbytère armé d'un fusil, sans soutane, ni rabat, et d'avoir blessé une femme »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la paroisse de Trébabu est toujours menacée par des attaques anglaises, comme en témoigne une strophe d'une « chanson » de l'époque<ref>Modèle:ArticleModèle:Citation bloc.</ref>.
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Trébabu de fournir deux hommes et de payer 13 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Trébabu en 1778 : Modèle:Citation bloc Les deux derniers seigneurs de Kerjan-Mol (ou Kerjean-Mol) furent des membres de la famille de Kersauson : Jean François Marie de Kersauson<ref group=Note>Jean François Marie de Kersauson, né le Modèle:Date à Brest, décédé le Modèle:Date à Morlaix.</ref>, seigneur de Goasmelquin, en Plouégat-Guérand épousa Suzanne Françoise Mol, héritière de Kerjean-Mol<ref group=Note>Suzanne Françoise Mol de Kerjean, née le Modèle:Date à Guipavas, décédée le Modèle:Date à Trébabu.</ref>; leur fils Maurice de Kersauson de Kerjean<ref group=Note>Maurice Pierre Joseph de Kersauson, né le Modèle:Date à Brest, paroisse Saint-Louis, chevalier seigneur de Kerjean, lieutenant des vaisseaux du Roi, chevalier de Saint-Louis, décédé vers 1795.</ref> fut le dernier seigneur de Kerjean-Mol. En 1768, Marie-Jeanne de Kersauson, sœur du précédent, épousa à Trébabu Charles-François de Villiers de L'Isle-Adam<ref group=Note>Charles-François de Villiers de L'Isle-Adam, décédé le Modèle:Date au château de Kerleau, en Plourivo.</ref>, enseigne des vaisseaux du Roi<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> (ils sont les grands-parents de l'écrivain Auguste de Villiers de L'Isle-Adam) ; elle se remaria en 1782 à Morlaix avec Michel Marie Jegou du Laz de Trégarantec.
Révolution française
En 1789, le cahier de doléances de Trébabu demande principalement plus de justice fiscale, la suppression de l'enrôlement de force dans la milice garde-côte et l' abolition de la corvée « sur les grands chemins », ainsi que « le rétablissement de la jetée ou digue dans le port du Conquet »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Un recueil de cantiques en breton appartenant à Agathe Laurent Hamelin, prêtre desservant de Trébabu en 1790, a été conservé<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le Modèle:Date est créé le canton du Conquet qui comprenait Plougonvelin [Saint-Mathieu inclus], Le Conquet, Trébabu, Molène et Ouessant ; il fut supprimé en l'an VIII). En juillet 1791, la nouvelle paroisse de Plougonvelin comprend Plougonvelin, Saint-Mathieu, Le Conquet et Trébabu ; l'église paroissiale de cette grande paroisse est l'ancienne chapelle Saint-Christophe, située au-dessus du port du Conquet, choisie car elle pouvait contenir 450 fidèles (elle a été démolie en 1830 car elle menaçait ruine). Jean-Pierre Le Corre<ref group=Note>Jean-Pierre Le Corre, né le Modèle:Date à Landerneau, paroisse Saint-Thomas, décédé le Modèle:Date à Logonna-Daoulas.</ref> est élu curé constitutionnel de la nouvelle paroisse<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Alexandre Moreau de Jonnès raconte comment, à la suite d'une « amourette de garnison », il aurait déjoué en 1793 un « dangereux complot » dirigé contre le port de Brest. Un de ses jeunes compagnons d'armes était en effet tombé dans un traquenard en voulant rejoindre son amoureuse « dans un vieux manoir en ruines, situé à une demi-lieue du Conquet, dans un lieu portant [...] le nom barbare de Trébabu ». C'est en se portant à son secours que la conspiration fut découverte et neutralisée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Mme de Kersauson<ref group=Note>Rosalie Marie Marthe Tribard du Drecey, née le Modèle:Date à Port-Louis (Île Maurice), épouse de Jean-Marie de Kersauson, né le Modèle:Date à Trébabu, décédé le Modèle:Date à Pamplemousses (Île Maurice), seigneur de Goasmelquin.</ref>, sa sœur et ses enfants, furent emprisonnés au château de Brest entre septembre 1793 et novembre 1794, libérées en vertu d'un arrêté du Comité de sûreté générale<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Une race de chevaux était connue sous le nom de "Race du Conquet", une variante de postier breton, dans les environs de Saint-Renan, Trébabu et Le Conquet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Une station de haras existait à Trébabu dès la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, déplacée un temps à Saint-Renan, elle fut réinstallée à Trébabu « pour faire des chevaux de selle et de cabriolet »<ref name=":2" />.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Trébabu en 1853 : Modèle:Citation bloc
Le comte Charles Louis de Kergariou, maire de Trébabu et royaliste, est élu conseiller général du Finistère en 1883; le journal La Presse décrit ainsi sa campagne électorale : Modèle:Citation bloc
En 1889, la commune doit contracter un emprunt pour construire une école publique afin de respecter la loi du 30 octobre 1886 sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une<ref>Modèle:Article.</ref>. L'État français accorde une subvention, mais décrète également un prélèvement fiscal extraordinaire sur la commune, ce pour une durée de 30 ans<ref>Modèle:Article.</ref>. La commune compte alors 283 habitants, et la construction prévoit une salle de classe pour 50 élèves, ainsi qu'un logement pour l'institutrice comprenant quatre chambres et un salon. Louis Joseph de Kersauson-Vieux-Chatel, député monarchiste, s'insurge à la Chambre contre le coût de ce projet qu'il juge « vexatoire » à l'égard de « nos malheureuses populations écrasées, à l'heure qu'il est, par les impôts, par la crise agricole »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Benjamin Girard décrit ainsi Trébabu en 1889 : Modèle:Citation bloc En janvier 1897, l'abbé Guillerm officiant à Trébabu menace des « peines éternelles » les paroissiens qui ne voteraient pas pour Hippolyte Gayraud, « candidat républicain catholique » aux élections législatives dans la troisième circonscription de Brest<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
En 1904, Le Radical fustige le « retard de la poste » en prenant pour exemple l'acheminement des lettres entre Trébabu et Ploumoguer, qui transitent par les bureaux du Conquet, de Brest et de Saint-Renan, mettant ainsi « six jours (aller et retour) pour franchir les quatre petits kilomètres qui séparent » les deux communes<ref>Modèle:Article.</ref>.
La station de tramway de Kerjean (ligne du Tramway de Brest au Conquet), bien que située dans la commune du Conquet, desservit Trébabu entre 1903 et 1932.
En janvier 1911, les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Trébabu, placés sous séquestre depuis la querelle des inventaires, sont attribués à la commune de Trébabu sous réserve que les revenus et produits des dits biens soient attribués au secours des services de bienfaisance<ref>Modèle:Article.</ref>.
La Première Guerre mondiale
Six soldats (Jean Gourmelon, Jean Inizan, Jean Jézéquel, Laurent Le Stang, Claude Léaustic et Ernest Pochard) originaires de Trébabu sont morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>.
L'Entre-deux-guerres
Une station de haras existait encore à Trébabu dans la décennie 1930<ref name=":3" />.
Une chasse au cerf qui se déroula en octobre 1936 à Trébabu et à laquelle participèrent de nombreux notables de la région, est racontée en détail dans la revue "L'Éleveur"<ref name=":4" />.
La Seconde Guerre mondiale
La commune de Trébabu n'a connu aucun mort pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale.
L'après Seconde Guerre mondiale
Deux soldats (Jacques Caradec et Pierre Kérébel) originaires de Trébabu sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie<ref name=":1" />.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelages
Démographie
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Agriculture, élevage
Trébabu comportait autrefois une station d'étalons de « chevaux du Conquet ». Elle était très fréquentée dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":2">Modèle:Article.</ref>, mais elle s'est maintenue jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":3">Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1979, le CNEXO lance un programme de « sea ranching » (pacage marin) dans le ruisseau qui se déverse dans l'étang de Kerjan. Il s'agit d'élever des alevins de saumon atlantique dans une petite station d'alevinage construite en aval de l'étang de Kervinigant, puis de relâcher les jeunes saumons dans le ruisseau, afin de pouvoir re-capturer ceux qui reviendront à maturité pour se reproduire dans le même ruisseau après leur migration en mer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les essais se sont poursuivis dans les années 1980<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Selon le recensement agricole 2010 de l'Agreste, la commune comprend quatre exploitations agricoles couvrant au total 142 ha, dont 130 ha labourables, et pratiquant un élevage principalement bovin (254 bêtes au total)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Protection de l'environnement
La commune comprend une grande partie de la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique dénommée « Ria du Conquet, étang de Kerjean et vallon de Kermorvan »<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette zone présente des biotopes rares, en particulier dans les dunes bordant la ria. C'est une zone d'hivernage pour de nombreuses espèces d'oiseaux limicoles. Le Grand rhinolophe se reproduit dans le vallon de Kermorvan. La présence erratique d'autres mammifères est parfois signalée comme celle de la Loutre d'Europe en 2010, ou au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, celle du Cerf élaphe<ref name=":4">Modèle:Article.</ref>. Un criquet peu commun, le Gomphocère tacheté, a été identifié dans les dunes.
L'étang de Kerjean est protégé par le Conservatoire du littoral depuis 1970<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À cette époque, Charles de Kersauzon, maire de Trébabu, projette avec l'appui du maire du Conquet de faire construire un vaste ensemble immobilier sur la zone littorale s'étendant de la presqu'île de Kermorvan jusqu'aux dunes dominant la plage des Blancs Sablons, dont le site n'a été protégé qu'en 1978<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Devant l'opposition virulente suscitée par son projet, le maire de Trébabu a préféré créer un lotissement situé au-dessus de l'étang de Kerjean, mais masqué par une zone boisée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'étang et la ria sont en site classé depuis 1977<ref name=":0" />. Le lotissement a augmenté considérablement le niveau de population de la commune, passant de 174 habitants en 1975 à 273 en 1982, et 346 en 1990<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur les 354 habitants dénombrés en 2019, les deux tiers résident dans la zone lotie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux et monuments
Trébahu comporte plusieurs monuments à découvrir<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- l'église paroissiale Saint-Tugdual (1759)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> ;
- la chapelle Notre-Dame-du-Val (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- le château de Kerjan-Mol (XVIe et XIXe siècles), appartenant à la famille de Kersauzon<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- le château de Kermorvan Névé (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ;
- le manoir de Keruzou (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ;
- le manoir de Kervinigant (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- le moulin de Kerléo (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), et autres « moulins à pirouette »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- le monument aux morts de 1914-1918.
Le porche de l'église Saint-Tugdual et le cimetière attenant comportent des dalles de micaschistes et du gneiss micaschisteux du Conquet<ref>Modèle:Article.</ref>. La granodiorite du Conquet a été également utilisée pour la construction de l'église, en association avec du granite de l'Aber-Ildut, de la trondhjémite de Trégana et du microgranite de Logonna. La granodiorite est également mise en œuvre dans les manoirs de Kermorvan, Keruzou et Kervinigant<ref>Modèle:Article.</ref>.
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L'église Saint-Tugdual.
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L'église Saint-Tugdual.
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L'église Saint-Tugdual.
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La chapelle Notre-Dame-du-Val.
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La chapelle Notre-Dame-du-Val.
Tableaux
- Un tableau de Jean Rémond<ref>Jean Rémond, peintre né en 1872 à Nancy, décédé en 1913 à Paris), voir http://www.artnet.fr/artistes/jean-remond/</ref>, Le pardon de Trébabu, exposé au Salon de la Société des Artistes français en 1911, est cité et remarqué dans les journaux de l'époque. La revue Foi et vie écrit à son propos : « Le grand tableau de Jean Rémond (...) est, malgré les personnages, avant tout un paysage. La foule bretonne qui se presse au premier plan est presque entièrement absorbée par l'ombre qui bleuit les coiffes et rend les visages quasi invisibles. La théorie confuse s'engouffre, paisible, silencieuse, comme dans un rêve, dans la petite église, tandis qu'au second plan, séparé du premier par un rideau d'arbres habilement ménagé, la lumière se joue sur une prairie sobrement ensoleillée »<ref>Modèle:Article.</ref>. On ignore où ce tableau se trouve de nos jours.
Romans
- Dans son roman Budic-Mur, Ernest Ménard évoque le château de Kermorvan<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Tugdual de Tréguier, fondateur du monastère Lan Pabu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Jean François Le Gonidec de Kerdaniel, grammairien breton élevé au château de Kerjean-Mol par sa marraine, comtesse de Kersauzon. Ses brillantes études au collège de Tréguier sont interrompues par la Révolution, et il revient au château pour y exercer dès l'âge de 16 ans la fonction de précepteur d'un fils de Kersauzon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Paul Celan, poète, a séjourné à Trébabu pendant l'été de 1961<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Jean-Pierre Boulic, poète résidant à Trébabu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- Pays d'Iroise
- Randonnées à faire à Trébabu:
- Documents concernant la commune dans les Archives du Finistère:
Modèle:Palette Communauté de communes du Pays d'Iroise Modèle:Portail