Ouessant
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Ouessant (Modèle:MSAPI ; Modèle:En langue Modèle:MSAPI) est une commune insulaire française du département du Finistère et de la région Bretagne, constituée pour l'essentiel par l'île d'Ouessant dans l'océan Atlantique. Le bourg principal s'appelle Lampaul. Ses habitants sont appelés les Ouessantins et Ouessantines. Ouessant fait partie du parc naturel régional d'Armorique et du parc naturel marin d'Iroise. Elle a la particularité de ne pas être rattachée à une intercommunalité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Sommaire
Géographie
Le territoire de la commune d'Ouessant est essentiellement constitué de l'île d'Ouessant, entourée de plusieurs îlots, dont le plus gros, au nord, est l’île de Keller, parfois dénommée à tort sur certains documents « Kereller »<ref>L'île de Keller est parfois transcrite sur certains documents sous le nom « Kereller » ; il s'agit probablement d'une erreur d'interprétation de lecture, la lettre « K » étant dans de nombreux documents en langue bretonne l'abréviation de Modèle:Langue, le toponyme « Keller » a alors été lu à tort « Kereller », voir Charles Corby, Le nom d'Ouessant et des îles voisines, Annales de Bretagne, 1952, no 59-2, pages 347-351, Modèle:Lire en ligne.</ref>(Modèle:Unité). L'îlot de Youc'h Korz est situé dans la baie de Lampaul. On compte également des rochers et autres récifs abritant pour certains des phares (Kéréon, Nividic, La Jument).
Distante de vingt kilomètres de la côte ouest du Finistère, longue de huit kilomètres et large de quatre, l'île principale est la terre la plus occidentale de la France métropolitaine si l’on excepte le rocher de An Ividic à quelques encablures de là, sur lequel est ancré le phare de Nividic.
L’île d'Ouessant est séparée de l’archipel de Molène par le passage du Fromveur, un froid et puissant courant marin (Modèle:Unité) résultant d’une faille locale de Modèle:Unité de profondeur.
Répartition de l'habitat
Modèle:Section vide ou incomplète
Ouessant comprend un bourg principal, Lampaul, où se trouvent commerces et services publics (mairie, école, bureau de la Poste). Le reste de l'habitat est constitué de nombreux hameaux disséminés, dont certains de quelque importance : Feuteun Vélen, Frugullou, Pen ar Lan, Porsguen.
Environnement
Environnement global
Par sa situation très pélagique, à une convergence de routes migratoires, Ouessant est une étape privilégiée pour de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs ou perdus en mer, y compris des espèces rares en Europe, et des espèces néarctiques. Le Centre d'études du milieu d'Ouessant accueille toute l'année les scientifiques et les observateurs amateurs. Il est situé près du phare du Creac'h.
Ouessant fait partie de la Réserve de biosphère Îles de la mer d'Iroise délimitée en 1988 par l'UNESCO<ref>de biosphère îles et de la mer d'Iroise</ref>.
L'île est néanmoins la première victime des arrivées de mazout lors des marées noires. Fort heureusement, celles-ci sont relativement rares. Non loin se trouvent plusieurs dépôts de munitions immergées (dont tabun et sarin).
Végétation et culture
La côte sud est beaucoup plus riche en végétation que la côte nord. On y trouve énormément de bruyère et d'ajonc, ainsi que de diverses sortes de fleurs sauvages et colorées à l'abri d'un mur ou au coin d'un buisson.
Les ronces poussent à profusion sur l'île, et les mûres sont réputées pour leur qualité, elles se cueillent traditionnellement afin de réaliser tartes, confitures, sirops ou autres délices sucrés.
La côte nord est en revanche beaucoup plus sauvage. On n'y trouve que de vastes parterres d'herbe. Les arbres sont assez peu nombreux à Ouessant. Aucune véritable forêt n'existe, et les seuls arbres se trouvent dans les jardins des particuliers ou dans le Stang ar glan (vallon humide situé au centre de l'île) ainsi qu'à proximité des lavoirs.
Les femmes, en l'absence des maris partis en mer, ont longtemps travaillé les Modèle:Unité (« parcelles laniérées ») que comptait l'île au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (il en subsiste Modèle:Nobr, ce qui en fait un territoire resté très morcelé), y cultivant principalement l'orge et les pommes de terre<ref>Modèle:Article.</ref>.
L'île d'Ouessant est une terre désormais peu cultivée. Cependant, malgré l'exposition des sols aux vents et au sel, l'agriculture reprend petit-à-petit sa place dans l'île. Depuis quelques années, les habitants n'hésitent pas à consacrer quelques parcelles de terrain à la culture de pommes de terre, de carottes, de salades ou autres légumes de base. L'île possède d'ailleurs son label "Savoir-faire des îles du Ponant<ref>Modèle:Lien web.</ref>."
Faune
L'insularité a favorisé le maintien d'espèces disparues ou en voie de disparition sur le continent. Ouessant est ainsi devenu le sanctuaire de l'abeille noire (Apis mellifera mellifera): cette espèce, qui avait presque disparu de France, est bien conservée dans l'île, milieu préservé des pollutions et des pesticides et à l'abri du varroa. Cette race d'abeilles a presque disparu du continent, remplacée par l'abeille jaune<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'association "Conservatoire de l'Abeille Noire Bretonne"<ref>Modèle:Lien web.</ref> protège, sauvegarde et développe cette race d'abeilles<ref>Modèle:Lien web.</ref> et vise à la réintroduire dans tout le Grand Ouest français<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Modèle:Article détaillé Par ailleurs, Ouessant et l'archipel de Molène abritent une colonie de phoques gris, qui est la plus méridionale d'Europe, principalement à la Pointe de Cadoran, sur la côte nord d'Ouessant, ce qui s'explique par les forts courants marins qui homogénéisent la température de l'eau de mer, qui ne dépasse guère 15 degrés, les phoques gris ne supportant pas une température plus élevée.
Ouessant est un lieu de reproduction pour divers oiseaux marins, et une halte migratoire pour de nombreuses espèces d'oiseaux venues du nord de l'Europe, ainsi que pour certaines espèces sibériennes et néarctiques. On peut ainsi y observer le pouillot à grands sourcils, le gobe-mouche nain, le bécasseau tacheté, la grive mauvis, le goéland à bec cerclé, le pipit de Richard, le chevalier grivelé, le phragmite des joncs, le traquet motteux, le grand gravelot, les sternes, les pétrels, les puffins et les fous de bassan<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Place de l'eau
Le lac de Merdy est situé dans le Stang ar Glan et est divisé en deux parties par un barrage. Il s'agit de la seule étendue d'eau douce de l'île. Il alimente par ailleurs naturellement plusieurs lavoirs dont quelques spécimens anciens sont toujours en état.
Climat
L'île d'Ouessant dispose, comme beaucoup d'autres îles de Bretagne nord ou de Normandie, d'un microclimat. Ainsi, il peut faire très mauvais sur le continent alors que le soleil règnera en maître sur l'île. Le cas inverse est plus rare mais peut également se produire. Lorsque le brouillard s'installe sur Ouessant, il peut durer quelques heures comme il peut s'installer pendant plusieurs jours.
Les averses de pluie sont généralement très violentes et peuvent paraître longues. En revanche, lorsque le soleil s'établit sur l'île, les températures peuvent grimper très vite. Modèle:Référence nécessaire.
Les canicules sont absentes sur l'île. En effet, Ouessant est balayée quasi-continuellement par les vents, ce qui régule significativement la température de l'air.
L'île d'Ouessant a un climat de type Cfb (Océanique) avec comme record de chaleur Modèle:Tmp le Modèle:Date et comme record de froid Modèle:Tmp le Modèle:Date. La température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp. Les gelées y sont très rares (4 jours par an en moyenne contre 15 jours à Brest)<ref>Revue "La Géographie", juillet 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37744t/f122.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1995 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat
Communes voisines
Ouessant est une commune insulaire et ne possède pas de contact terrestre avec une autre commune. Cependant, l'Île-Molène est située à neuf kilomètres au sud-est d'Ouessant.
Cependant, Louédog, un îlot situé dans le passage du Fromveur, se trouve à moins de trois kilomètres. Cet îlot est situé tout près de l'île Bannec, et fait avec elle partie de l'archipel de Molène, mais relève de la commune du Conquet. Le phare de Kéréon se trouve tout près.
La partie du continent la plus proche est la commune de Lampaul-Plouarzel à environ 18 kilomètres.
Voies de communication et transports
L'île d'Ouessant est accessible par avion ou par bateau :
- Compagnie aérienne Finist'air, au départ de l'aéroport de Brest Bretagne. Il faut compter une quinzaine de minutes de vol, à bord de deux Cessna 208 Caravan, d'une capacité de 9 places et Modèle:Unité de fret.
- Compagnie maritime Penn Ar Bed, au départ de Brest, Le Conquet et Camaret-sur-Mer (en saison) : avec l'Enez Eussa 3, l'Enez Edig, et le Fromveur 2.
- Compagnie maritime Finist'mer, en juillet et aout au départ du Conquet et de Lanildut avec le St-Vincent-de-Paul et le Rose Héré.
Liaisons « taxi » à bord de zodiacs à grande vitesse (12 places).
Urbanisme
Typologie
Ouessant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 4,5 % | 74 |
Aéroports | 1,5 % | 25 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 26,8 % | 436 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 13,3 % | 216 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 4,6 % | 75 |
Landes et broussailles | 45,6 % | 743 |
Zones intertidales | 2,2 % | 36 |
Mers et océans | 1,4 % | 23 |
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref> |
Toponymie
Le nom de Ouessant est connu depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous les formes Ouxisama chez Strabon ou Axantos chez Pline l’Ancien; puis plus tardivement Uxantis, sans date; Ossa insula en 884 et 1045; Ossan en 1185; Exsent en 1296; Ossa insula vers 1330; Oissant en 1351; Ussent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle; Oessant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle; Oyssant; Ayssant; Aissent en 1542<ref name="infobretagne.com">Modèle:Lien web.</ref>.
L’origine du nom est très certainement gauloise, preuve de l’ancienneté de son occupation, mais aussi de la continuité de celle-ci car, pour que les noms restent, il faut qu’ils aient un usage<ref>Modèle:Article</ref>, puisqu'ils étaient transmis par l'oralité.
Des recherches anciennes ont donné à Uxisama (Oυξισαμη), le sens d’« île la plus éloignée du continent »<ref>Charles Corby, Le nom d'Ouessant et des îles voisines, Annales de Bretagne, 1952, no 59-2, pp. 347-351, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1952_num_59_2_4406?_Prescripts_Search_tabs1=standard&.</ref>. Uxisama est issu du gaulois et signifie « [l'île] la plus haute »<ref name="Lambert">Pierre-Yves Lambert, Dictionnaire de la langue gauloise, Collection des Hespérides, Errance, Paris, 1994, Modèle:P..</ref> ou « la très haute »<ref name="Delamarre">Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance 2003, Modèle:P..</ref>, formation de superlatif sur la préposition *uxi- « au dessus »<ref name="Lambert"/> ou *ouksi > uxe « haut »<ref name="Delamarre"/>. Uxellos / ouxellos « élevé », dérivé d’uxi / ouksi- sont apparentés au breton uhel, au gallois uchel « haut » et au vieil irlandais uasal « haut, élevé, éminent, noble »<ref name="Delamarre"/>, une forme *uxamos a par ailleurs donné le gallois uchaf « le plus haut »<ref name="Lambert"/>,<ref name="Delamarre"/>.
Homonymie avec Oisème (Eure-et-Loir, Oysesma 1133; Oysesmus vers 1140)<ref name="Delamarre"/>.
Histoire
[[File:Ouessant Procession du 15 août début XXe.jpg|thumb|Procession du [[Assomption|Modèle:Date]] au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.]]
Préhistoire et Antiquité
Ouessant est une île depuis les temps préhistoriques. À la fin de la dernière ère glaciaire, elle était déjà séparée du continent. Les éléments d'occupation les plus anciens remontent à 1500 Modèle:Av JC On a découvert un village préchrétien ayant existé pendant de nombreux siècles à Ouessant, signe d'une civilisation déjà ancienne. On peut en retrouver les traces sur le site archéologique de Mez Notariou dans le centre de l'île, près de la côte Saint-Michel, étudié par l'archéologue Jean-Paul Le Bihan<ref>Jean-Paul Le Bihan (dir) et Jean-François Villard, Archéologie d'une île à la pointe de l'Europe : Ouessant [tome 1]. Le site archéologique de Mez Notariou et le village du premier âge du fer, Centre de recherches archéologiques du Finistère, Revue archéologique de l'Ouest, Quimper, 2001, [[[:Modèle:ISBN]]] et Archéologie d'une île à la pointe de l'Europe : Ouessant [tome 2]. L'habitat de Mez-Notariou des origines à l'âge du bronze », Quimper : Centre de recherche archéologique du Finistère, 2010.</ref>.
Les restes de deux villages, habités par plusieurs centaines de personnes (une véritable agglomération pour l'époque) ont été retrouvés, attestant de l'occupation du site sur une période allant d'il y a 4000 ans jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère. Le premier village (âge du bronze, entre 1500 et 1300 avant notre ère) est caractérisé par des fondations incluant des dalles de pierre trouées destinées à supporter des poteaux de charpente. Le second village est daté de l'âge du fer, vers 700 Modèle:Av JC ; les ancêtres des Ouessantins vivaient de la culture des céréales, de pêche, d'élevage ; ils pratiquaient la métallurgie, la poterie<ref>Élisabeth Coutrot, Ouessant, chemins et légendes, Coop Breiz, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]].</ref>. La découverte de dizaines de milliers de patelles, des patella vulgata dénommées "berniques" en Bretagne, suggère l'existence d'un culte voué à ce coquillage. « Là, il y avait (…) une zone d'activités sacrées, un sanctuaire utilisé par tous les Ouessantins et les marins de tous horizons. Le voyage s'accompagne toujours de superstitions et de croyances. (…) Ce qui est unique, c'est que ce lieu soit resté un sanctuaire pendant Modèle:Unité. (…) On a trouvé une bernique moulée en bronze<ref>L'étain nécessaire à la fabrication du bronze provenait probablement de la région de Saint-Renan (Finistère) où des gisements de ce minerai existent, le cuivre provenant probablement de la Cornouailles britannique ou de la Péninsule Ibérique.</ref>. (…) Un peu comme le scarabée est un animal sacré en Égypte, il se peut que la bernique ait joué un rôle religieux » dit Jean-Paul Le Bihan<ref>Elsa Mourgues, Nos ancêtres d'Ouessant vénéraient-ils la bernique ?, journal Ouest-France du 17 août 2012, consultable https://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Nos-ancetres-d-Ouessant-veneraient-ils-la-bernique-_3639-2104866_actu.Htm.</ref>. Le culte important voué à ce coquillage; qui pourrait par sa forme symboliser la féminité et la fertilité, pourrait être un culte voué à la déesse-mère. Artémidore, géographe du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, évoque un culte à Cérès, déesse de la fertilité, dans une île proche de la Bretagne, qui est peut-être Ouessant. Par ailleurs, des milliers d'ossements d'animaux, et dans 70 % des cas, des os d'épaules droites, ont aussi été découverts près de ce sanctuaire, sans que cette particularité soit pour l'instant expliquée. « Cela renforce l'idée qu'Ouessant était, à cette époque, un passage obligé sur les routes de l'étain. L'île devait être une escale où on réparait les navires, où l'on faisait le plein de provisions et d'eau et où l'on embauchait des pilotes pour franchir la Mer d'Iroise » pense Jean-Paul Le Bihan<ref>Jean-Paul Le Bihan et Jean-Paul Guillaumet (sous la direction de), Routes du monde et passages obligés de la Protohistoire au Haut Moyen Âge, Centre de recherches archéologiques du Finistère (actes d'un colloque tenu à Ouessant en 2007).</ref>.
L'île était un repère pour les marins de l'Antiquité (Carthaginois, puis Grecs et Romains) qui faisaient le commerce de l'étain avec les Îles Cassitérides (Cornouaille ou Sorlingues) : le géographe grec Strabon la désigne sous le nom d'Oυξισαμη (Ouxisame), Pline l'Ancien comme Axanta, mais le nom latin ou gallo-romain usuel est Uxantis.
Le cromlech de la presqu'île de Pen-ar-Lan<ref>http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29002132.</ref>, qui a une forme ovoïde (un "œuf mégalithique" formé de Modèle:Unité de Modèle:Unité de haut, réunis par un talus, en fait un petit muret de pierres, dessinant une ellipse de Modèle:Unité dans son axe est-ouest sur Modèle:Unité dans son axe nord-sud), était peut-être un monument astronomique préhistorique ; une autre hypothèse en fait un coffre sépulcral mégalithique. Au centre se trouvaient deux menhirs qui ont disparu. Le site a été fouillé en 1988 par les archéologues Jacques Briard et Michel Le Goffic<ref>Jacques Briard et Michel Le Goffic, L'enceinte astronomique de Pen-ar-Land à Ouessant : fouilles de 1988, consultable http://www.spartacus-autonomie.com/cariboost_files/m_c3_a9galitique.pdf.</ref>.
Paul Gruyer, dans son livre Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Epouvante<ref>Paul Gruyer, Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Epouvante, 1899, Hachette, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55425865/f14.image.r=Ouessant.langFR.</ref>, publié en 1899, rapporte l'ancienne tradition orale qui faisait d'Ouessant la mythique Thulé, tradition déjà rapportée un siècle plus tôt par Jacques Cambry dans son Voyage dans le Finistère... Cette hypothèse est rejetée par les historiens désormais.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, le navigateur marseillais Pythéas, qui s'est rendu jusque dans les Îles Britanniques et la Scandinavie, suivant la route de l'étain et la route de l'ambre, découvre aussi au passage le cap Kabaïon (= la Pointe de Penmarc'h) et Uxisama, le pays des Œstrymni (= Ouessant)<ref>Jean Gagé, Gadès, l'Inde et les navigations atlantiques dans l'Antiquité, "Revue historique", Paris, 1951, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k183060/f205.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Haut Moyen Âge
Saint Paul Aurélien aurait débarqué à Ouessant en 517, traversant la Manche depuis la Bretagne d'alors (Grande-Bretagne actuelle) sur un vaisseau de pierre, dit la légende ; venu convertir les insulaires, restés païens, il aurait construit un monastère à Pen-ar-Lan. Le bourg d'Ouessant porte son nom (Lampaul<ref>Sur le continent, d'autres Lampaul existent, correspondant à d'autres ermitages de Paul, à Lampaul-Ploudalmézeau et Lampaul-Plouarzel.</ref>, "l'ermitage de Paul") et l'église paroissiale lui est dédiée.
Parmi les disciples de Paul Aurélien, saint Gweltas (saint Gildas) aurait lui établi son monastère à la pointe de Pern<ref>On voit toujours à Ouessant la "pierre de saint Gweltas" à la sortie du hameau de Kerhéré qui serait la pierre où le saint se serait assis tranquillement alors qu'un incendie le menaçait et qu'il aurait arrêté d'un simple signe de croix.</ref>, non loin du hameau qui porte son nom : Locqueltas (plusieurs chapelles Saint-Gweltas successives ont existé sur le même site mais la dernière, en ruine depuis fort longtemps, a été remplacée par la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Voyage construite entre 1884 et 1886<ref name="patrimoine.region-bretagne.fr">http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29001913.</ref>), mais une fontaine Saint-Gildas existe toujours à proximité et saint Guénolé dans la presqu'île de Feunteun Venlen où subsistent les ruines d'une chapelle Saint-Guénolé.
Le monastère construit par saint Paul Aurélien à Ouessant existait encore à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, lorsque, vers 990, saint Félix, qui était à la Cour du comte de Cornouaille, à Quimper, « ayant ouï le récit de la vie que menaient les religieux du monastère de Saint-Paul de l'île d'Ouessant, il s’y en alla ». Saint Félix, décédé en 1038, fut donc ermite à Ouessant, puis réfugié à l'abbaye de Fleury (actuellement Saint-Benoît-sur-Loire), restaura l'abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys en Bretagne ; célébré localement le 9 mars<ref>nominis.cef.fr Nominis : Saint Félix de Rhuys.</ref>.
L'abbaye Saint-Melaine de Rennes possédait de nombreux biens dispersés dans six des neuf évêchés bretons, dont un prieuré à Ouessant ; son emplacement précis reste incertain, probablement au bourg de Lampaul. ce prieuré existait encore en 1781<ref>http://www.infobretagne.com/saint-melaine-possessions.htm.</ref>
Moyen Âge
L'isolement et ses conséquences
Ouessant a pendant longtemps été une île isolée à cause des nombreuses difficultés d'accès à sa côte escarpée, créant ainsi une société autarcique. La population locale, presque exclusivement composée de femmes (mis à part les jeunes enfants et les vieillards), pratiquait principalement l'agriculture comme moyen de subsistance. Les hommes étaient engagés dans la Marine royale sous l'Ancien Régime et partaient pour de longues missions. Une partie d'entre eux ne revenait jamais. Par la suite, le développement des lignes commerciales a favorisé leur embauche dans la marine marchande. Les femmes, restées à terre, avaient pour tâche de s'occuper de la maison (une petite masure sans le moindre confort), des enfants et des travaux agricoles. Elles étaient les véritables chefs de famille.
La présence de « chevaux nains » est attestée sur l'île par quelques rares sources. « Très recherchés et remarquables par leur vivacité et l'élégance de leurs formes, non moins que par l'extrême petitesse de leur taille », ils étaient déjà en nette diminution à l'époque de Jean-Baptiste Ogée (Modèle:S mini-). Ils sont croisés avec des étalons corses, proches de leur morphologie, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Jean Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, A. Marteville, Molliex, 1843, Modèle:P., Modèle:Lire en ligne.</ref>. François-Marie Luzel en a vu durant sa jeunesse, mais constate lors d'un voyage qu'ils ont disparu<ref>François-Marie Luzel et Françoise Morvan, Notes de voyage: en Basse-Bretagne, du Trégor aux îles d'Ouessant et de Bréhat, Presses universitaires de Rennes, 1997, Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
L'isolement entraînait aussi des conséquences sanitaires pour la population insulaire : Claude-Louis de Kerjean-Mol, gouverneur d'Ouessant, invoque dans une lettre du Modèle:Date « la nécessité d'avoir un chirurgien entretenu dans cette ysle qui n'est remplie que d'un peuple de marins et que souvent l'on y manque de secours dans les plus extrêmes besoins par la difficulté qu'il y a, en certains temps, de faire venir des chirurgiens de Brest ». Il en obtint un<ref>A. Kerneis, L'île d'Ouessant. Les seigneurs et les gouverneurs. Achat par le Roy en 1764, Bulletin de la Société académique de Brest, 1894, pages 185-186, consultable https://archive.org/details/bulletindelasoc59bresgoog.</ref>.
L'économie de l'île au Moyen Âge
On en sait peu de choses. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des pêcheries et sécheries de poissons existaient, certaines étant la propriété de commerçants de Bayonne dont les noms sont connus par une lettre du pape Jean XXII. Il est possible que les substructions décrites en 1772 par l'amiral Antoine Thévenard à la pointe de Pern, dénommés Ti ar Bïaned ("Maison des Païens"), et interprétées par lui comme étant les ruines d'un temple païen, aient été en fait les ruines de cette ancienne sécherie de poisson.
En 1388 Ouessant est ravagé par des troupes anglaises dirigées par le comte d'Arundel, qui avaient précédemment pillé l'Île de Batz (« une flotte considérable constituée de mille hommes d'armes et trois mille archers » et « la ravagea par le feu après l'avoir toute pillée, il traita de même l'isle d'Ouessant aussi bien que celles de Ré, d'Oléron et plusieurs autres et donna la chasse à tous les Français et à tous les Bretons qui se mirent en défense »<ref>Dom Lobineau, Histoire de Bretagne, 1707.</ref>. Ouessant est alors dans un état si désastreux que le pape Boniface IX accorde alors le Modèle:Date des indulgences à ceux qui contribueraient aux réparations de l'église paroissiale de Notre-Dame d'Ouessant omnino destructa ("totalement détruite") par les guerres et les tempêtes ; ce que firent les seigneurs du Chastel qui reconstruisirent l'église, les chapelles et le château d'Ouessant qui avaient été incendiés<ref name="infobretagne.com"/>.
En 1454 des corsaires pillent l'église paroissiale de Notre-Dame d'Ouessant ainsi que le château, qui étaient alors en cours de reconstruction par Alain de Coëtivy du Chastel, archevêque d'Avignon et cardinal, dont la mère Catherine du Chastel était une descendante de la famille seigneuriale des Chastel du château de Trémazan. Le cardinal de Coëtivy affirme alors, dans la plainte qu'il adresse alors au pape Calixte III que « la majeure partie de l'île lui appartient » faisant probablement allusion au fait qu'il disposait alors du bénéfice du prieuré d'Ouessant, qui dépendait lui-même de l'abbaye de Saint-Mathieu. En 1462, les Anglais débarquent une fois de plus en Bretagne, pillent Le Conquet et les environs de Saint-Renan et saccagent à nouveau Ouessant<ref>Antoine Dupuy, La réunion de la Bretagne à la France : thèse pour le doctorat, présentée à la Faculté des lettres de Paris, Imprimerie Gadreau, Brest, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57834392/f21.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Une autre incursion anglaise se produit en 1520, le château est alors détruit.
Roland de Neufville, évêque de Léon, et à ce titre propriétaire de l'île, écrit dans ses Mémoires le Modèle:Date : « L'île de Ouessant, éloignée de 7 lieues de la grande terre [le continent], est dans un lieu de si difficile, périlleux et dangereux accès, exposée aux ennemis et pirates et pillards de toutes les parties de l’Europe et, par ce moyen, si incommode, et presque du tout inutile au dit Evêché, qu’il n’en revient que peu de profit »<ref name="infobretagne.com"/>.
Les seigneurs, puis le marquisat d'Ouessant
Les évêques de Léon étaient seigneurs d'Ouessant depuis saint Pol, arrivé en 512 avec 12 religieux et qui s'était fait construire « un petit monastère consistant en une chapelle et treize petites cellules de gazon couvertes de glays »<ref>Albert Le Grand, Vie de saint Paul, page 194.</ref>. Saint Pol, nommé en 530 par le roi franc Childebert Ier episcopus occismorum (évêque d'Occismor), fut autorisé à percevoir les revenus des pagi leonensis et achmensis, c'est-à-dire des pays de Léon et d'Ac'h.
On ignore quand fut construit le premier château d'Ouessant, mais au Moyen Âge, la famille noble des Heussaff<ref>Heussaff en breton (Ouessant en français) était une famille noble d'ancienne extraction depuis au moins sept générations selon la réformation de 1699 et dont l'existence est aussi affirmée dans les montres et réformations entre 1446 et 1534 dans les paroisses de Ploumoguer et Ploudalmézeau. Les Heussaff étaient aussi seigneurs de Kervasdoué en Plouzané et de Kerléan. Leur devise était : Mar couez, en em saff ("S'il tombe, il se relève"), voir http://www.lepharedufour.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=282&Itemid=28.</ref> était suzeraine de l'île. Durant le Moyen Âge, la vieille famille noble des Heussaff est vassale des seigneurs du Chastel qui habitaient le château de Trémazan en Landunvez et qui dépendaient eux-mêmes de l'évêque du Léon qui l'auraient acquis au Haut Moyen Âge des comtes de Léon qui avaient dû aliéner une partie de leur seigneurie pour payer leurs dettes. En 1296, une enquête royale précise : « L'évêque du Léon a une île dans la mer qui a nom Exsent, forte île et bien garnie de vivres »<ref name="infobretagne.com"/>.
Roland de Neufville, puîné de la maison du Plessis-Bardoul<ref>Le château du Plessis-Bardoul est situé à Pléchâtel (Ille-et-Vilaine).</ref>, évêque de Léon de 1562 à 1613, échangea, par un contrat signé le Modèle:Date l'île d'Oixant (le nom de l'île d'Ouessant était fréquemment écrit Oixant au Moyen Âge) avec René de Rieux, marquis de Sourdéac, contre la terre de Porléac'h (manoir de Porzlech-Bihan) en Trégarantec<ref>A. Kerneis, L'île d'Ouessant. Les seigneurs et les gouverneurs. Achat par le Roy en 1764, Bulletin de la Société académique de Brest, 1894, pages 137-138, consultable https://archive.org/details/bulletindelasoc59bresgoog.</ref>. « Il faut un homme d'épée et non de bréviaire à gouverner de tels insulaires » écrit Roland de Neufville en 1599.
Le Modèle:Date à Rennes, Guy de Rieux (fils aîné de Jean de Rieux), seigneur de Châteauneuf, vicomte de Donges épousa Anne du Chastel et, à partir de ce mariage la famille du Chastel se fond dans celle des Rieux. Guy de Rieux décéda en mer le Modèle:Date alors qu'il revenait à Brest, ville dont il était le gouverneur, après avoir participé au siège d'Hennebont et son frère cadet René de Rieux devint alors seigneur d'Ouessant.
En 1597, le roi de France Henri IV érige l'île d'Ouessant en marquisat au profit de René de Rieux, alors gouverneur de Brest et marquis de Sourdéac. René de Rieux mit l'île « en état de défense », les habitants assumant eux-mêmes la garde de leur île à la condition d'être exemptés de la grande dixme
En 1600, le Parlement de Bretagne fut appelé à se prononcer sur un différend existant entre le marquis de Sourdéac et l'évêque de Léon à propos de l'acquisition par le premier cité de l'île d'Ouessant. En conséquence, le Modèle:Date il fut procédé au mesurage (« prisage des terres de l'Isle d'Ouessant, rentes et revenus en icelle appartenant au seigneur évesque de Léon »). À cette époque, la seigneurie d'Oixant rapportait Modèle:Nombre 8 deniers tournois de rente par an<ref>A. Kerneis, L'île d'Ouessant. Les seigneurs et les gouverneurs. Achat par le Roy en 1764, Bulletin de la Société académique de Brest, 1894, page 152, consultable https://archive.org/details/bulletindelasoc59bresgoog.</ref>.
Guy III de Rieux, qui fut lui aussi gouverneur de Brest, hérita ensuite de la terre d'Ouessant, au moins dès 1624 (même si son père ne décéda qu'en 1628), mais le roi Louis XIII rachète en 1626 le gouvernement de la ville et du château de Brest, moyennant 100 000 écus, mais pas le marquisat d'Ouessant dont Alexandre de Rieux, fils de Guy III de Rieux, devient le troisième marquis<ref>Alexandre de Rieux, fils de Guy III de Rieux et de Louise de Vieux-Pont, était « chevalier, seigneur, marquis de Sourdéac, d'Oixant [Ouessant], de Neufbourg, Coetmeur, Quermelin, comte d'Audour [une seigneurie de l'archidiaconé de Léon] et de Landivisiau où il tenait habituellement résidence ».</ref>, mais celui-ci fit des spéculations hasardeuses et ses biens furent confisqués. Toutefois Louise de Rieux, devenue l'héritière de son père Alexandre de Rieux, se vit reconnaître ses droits sur l'île d'Ouessant par un arrêt du Parlement de Paris en date du Modèle:Date, sous réserve que les créanciers de son père soient dédommagés en leur payant Modèle:Nombre en plus du prix de l'adjudication consécutive à la confiscation et qui s'élevait à Modèle:Nombre. Ensuite, le Modèle:Date, Louise de Rieux confie à son cousin Jean-Sévère, comte de Rieux, pouvoir d'administrer l'île en son nom et finit par abandonner ses droits à son cousin pour la somme de Modèle:Nombre le Modèle:Date ; à son tour, Jean-Sévère de Rieux, par contrat du Modèle:Date, cède la propriété de l'île à son frère cadet Louis-Auguste de Rieux, qui devint lieutenant général des armées du Roi en août 1744 et décéda le Modèle:Date. Louis-Auguste de Rieux et son épouse, par contrat du Modèle:Date, « cédèrent, quittèrent et délaissèrent au roi, dès maintenant et à toujours l'isle, fief, terre, seigneurie et marquisat d'Ouessant, moyennant une somme de Modèle:Nombre, et une rente viagère de Modèle:Nombre »<ref>A. Kerneis, L'île d'Ouessant. Les seigneurs et les gouverneurs. Achat par le Roy en 1764, Bulletin de la Société académique de Brest, 1894, pages 167-169, consultable https://archive.org/details/bulletindelasoc59bresgoog.</ref>. Le roi Louis XV déclara « qu'après l'acquisition ainsi faite et consommée (…) la dite île serait et demeurerait à perpétuité au département de la marine, pour être régis sous ses ordres ».
En 1693, selon la carte du Neptune français, deux moulins seigneuriaux existaient à Ouessant : le moulin Sourdéac (à Mézareun) et le moulin de Quélar. En 1782, 13 moulins sont indiqués sur la Carte de Cassini.
En 1756, un sloop anglais trouve pendant une semaine refuge à Ouessant, bloquant l'accès au port de Brest. En conséquence, 200 hommes du régiment de Brie, sous les ordres du lieutenant-colonel de Vergons sont détachés dans l'île.
Le gouverneur d'Ouessant et le commandant de la « Tour à feu » [le phare du Stiff] étaient les seules personnes nommées par le Roi pendant tout le temps où Ouessant fut sous l'autorité des marquis successifs de Rieux. Les 14 gouverneurs successifs de l'île furent Du Pré ; Farcy ; De Valogne ; De Castres (en fonction en 1664) ; Nicolas Lebreton-Lavigne ; De la Sauldraye, comte de Nizon, entre 1704 et 1712 ; Cadot de Houtteville de Sebville, entre 1712 et 1717 ; De la Sauldraye, comte de Nizon (rétabli dans ses fonctions) à nouveau de 1717 à 1720 ; Yves L'Honoré de Trévignon<ref>Ancien commandant de la Tour de Camaret, époux de Jeanne de Mathézou, puis de Marie de Carn.</ref> ; Guy-Nicolas De La Rue, seigneur de la Fresnaye<ref>Fils de Gaspard-Étienne, seigneur de la Fresnaye, dans l'évêché de Troyes, en Champagne; chevalier de l'Ordre de Saint-Louis.</ref> en fonction en 1732 (peut-être avant) et jusqu'en 1748 ; Claude-Louis Kerjean-Mol<ref>Claude-Louis de Kerjean-Mol, originaire de Plouzané, commanda la Tour de Camaret entre le Modèle:Date et le Modèle:Date.</ref> entre 1748 et 1752 ; Michel de Gouzillon-Kermeno de 1752 à 1776<ref>Michel de Gouzillon-Kermeno décéda le Modèle:Date.</ref> ; Bernard-Joseph De Carn<ref>Bernard-Joseph de Carn, né à Porspoder, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis.</ref> de 1777 à 1789 ; Guénolé-Marie Du Laurans de Montbrun<ref>Guénolé-Marie Du Laurans de Montbrun épousa en 1778 Marie-Renée-Gilette de Portzmoguer, originaire de Saint-Renan et, pendant la Révolution française, émigra.</ref> entre janvier 1789 et 1792<ref>A. Kerneis, L'île d'Ouessant. Les seigneurs et les gouverneurs. Achat par le Roy en 1764, Bulletin de la Société académique de Brest, 1894, pages 179-192, consultable https://archive.org/details/bulletindelasoc59bresgoog.</ref>.
Époque moderne
Ouessant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est l'objet de très nombreux ouvrages qui sont recensés sur un site Internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les pratiques religieuses à Ouessant
L'abbé Kerdaffret écrit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, parlant des îles d'Ouessant et de Molène : « L'ignorance, entretenue par l'incapacité et l'incurie du clergé, y était si profonde que plusieurs ne savaient pas même répondre à cette question : combien y a-t-il de dieux »<ref>Léon Renier et Anatole Chabouillet, "Mémoires lus à la Sorbonne dans les séances extraordinaires du Comité impérial des travaux historiques et des sociétés savantes. Archéologie", 4 avril 1866, Imprimerie impériale, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2047702/f247.image.r=Molene.langFR.</ref>. En 1610 Michel Le Nobletz et en 1641 et 1642 Julien Maunoir, les deux célèbres prédicateurs bretons, viennent à Ouessant où, écrit Julien Maunoir, « aucun Évêque n’avait mis le pied de mémoire d’homme, pour le grand danger qu'il y a d’arriver dans ce lieu, à cause d’un raz qui rend l’accès très périlleux. (…) Ils n'ont aucun procès, ni juge, ni avocat, ni procureur, ni sergent ; un gentilhomme, après la grand-messe, tranche leurs différends », ajoutant plus loin que l'île « abonde en brebis, vaches, chevaux et blés de toute sorte »<ref>Julien Maunoir, Vie manuscrite.</ref>.
Le père Maunoir interdit en 1641 les danses lors des fêtes religieuses et, depuis, la tradition voulait qu'on ne dansât pas à Ouessant même lors des mariages. De nombreuses croix de mission datant de ces missions paroissiales parsèment l'île : 23 croix et calvaires ont été recensés<ref>http://www.croix-finistere.com/commune/ile_d_ouessant/ile_d_ouessant.html.</ref>. Une école des filles est attestée à Ouessant en 1660<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.
Les "Croix de proëlla" sont de petites croix remises aux familles dont l'un des membres a disparu en mer<ref>http://fr.topic-topos.com/croix-de-proella-ouessant.</ref>. Elle était veillée à la place du corps du défunt et menée à l'église pour la cérémonie funèbre. La proella, en breton broella(ñ), désigne uniquement la cérémonie funèbre et non la croix symbolisant le disparu<ref>« La "broella" d'Ouessant. La navigation des Molénais dans l'autre monde » J. Cuillandre, Annales de Bretagne, 1924, Volume 36, 36-2 Modèle:P. : "C'est à tort que l'on donne parfois le nom de broella à la croix de cire que les parents ont coutume de fabriquer pour renterremenit fictif. (...) La croix de cire n'est pas le broella; seule la cérémonie traditionnelle est désignée par ce nom.".</ref>. Après l'office, on plaçait le proella dans une urne de bois et on ne la portait au cimetière qu'à l'occasion d'une visite de l'évêque ou d'une mission. Ce rite religieux est attesté à Ouessant depuis 1734 et cette pratique aurait perduré jusqu'en 1962<ref>http://www.ouessant.org/spip.php?article59.</ref>. Pour la période 1734 - 1792, 298 proëlla (pour un total de Modèle:Nombre pendant cette période) ont été célébrés dont 266 de marins « au service du Roi » et 32 de marins naviguant sur des navires marchands ou corsaires, ou encore naufragés d'une barque de pêche<ref>Bernadette Malgorn, La population ouessantine au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} siècle : étude démographique, Annales de Bretagne, 1973, volume 80, pages 289 -315, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1973_num_80_2_2688.</ref>.
Dans le cimetière d'Ouessant, une inscription dit : « Ici nous déposons les croix de proëlla en souvenir des marins morts loin du pays, dans les guerres, les maladies et les naufrages. »<ref>Françoise Péron, Ouessant : l’Ile Sentinelle, Le Chasse-Marée, Armen, Douarnenez, 1997.</ref>.
L'abbé Joseph-Marie Le Roux, qui fut curé d'Ouessant entre 1840 et 1847, décrit ainsi le rite du proëlla : Modèle:Citation bloc
Les vocations religieuses étaient nombreuses à Ouessant : en 1888, 36 religieuses étaient originaires de l'île<ref>Journal La Croix no 1475 du 25 mars 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k211718f/f1.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Une société matriarcale
L'absence fréquente des hommes, partis en mer, souvent mobilisés dans la Marine royale, laisse les femmes seules avec leurs enfants et les aïeuls. Cela a facilité le développement d'une société matriarcale qui a subsisté jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. « L’usage qui caractérise le plus l’antiquité des mœurs, dans l’île, est celui de ne faire de mariage que sur la demande que fait la fille du garçon qu'elle choisit pour époux » écrit l'amiral Thévenard en 1772<ref>Antoine Thévenard, Mémoires relatifs à la Marine, 1772, tome II, page 77.</ref>. Les femmes gardaient aussi leur nom de jeune fille et les hommes, quand ils rentraient après des années d'absence, revenaient en fait dans la maison de leur épouse. L'âge des époux est aussi à Ouessant une originalité : selon une étude de Bernadette Malgorn pour la période 1776 - 1785 inclus, l'âge moyen au premier mariage était pour les femmes de 25 ans et pour les hommes de 21 ans, ce qui est contraire à la tradition presque partout observée et s'explique probablement par la relative pénurie d'hommes dans cette société très endogame : par exemple pour la période 1736 - 1785, 97,5 % des mariages sont conclus entre Ouessantins (quinze hommes venus du continent, dont trois soldats du régiment de Fontenay-le-Comte alors stationné à Ouessant, ont épousé des Ouessantines ; l'inverse ne s'étant jamais produit pour la période considérée<ref>Bernadette Malgorn, La population d'Ouessant au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} siècle : étude démographique, Annales de Bretagne, 1973, volume 80, pages 289-315, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1973_num_80_2_2688.</ref>). Un dicton des femmes ouessantines dit : « Krog pag avi, nhor bezo keto hini ! » (« Prends quand tu trouveras, nous n'aurons pas chacune le nôtre ! »)<ref>Robert Plé, À l'Île de l'épouvante, "La Revue hebdomadaire", n° du 5 octobre 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5732105j/f119.image.r=Molene.langFR.</ref>
En 1879, selon un rapport du Conseil général du Finistère, pour une population totale à l'époque de Modèle:Nombre, Ouessant compte plus de 400 marins embarqués soit sur les navires de l'État, soit sur des bâtiments de commerce<ref name="gallica.bnf.fr">Conseil général du Finistère, Rapports et délibérations, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55621158/f40.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
En 1898 encore, Paul Gruyer fait remarquer : « Les femmes d'Ouessant sont infiniment curieuses. Ce sont elles qui sont les mâles. Grandes, fortes, brunes presque toutes. (…) Leurs cheveux sont coupés au ras du cou, comme chez des garçons ; leurs jupes épaisses, filées par elles avec du lin mêlé à la laine rêche des moutons, sont très courtes et ne descendent qu'à la moitié du mollet. Un petit bonnet noir dans le travail et une coiffe blanche pour plus de coquetterie, un corsage attaché non avec des boutons, mais avec de longues épingles, et un châle croisé, complètent leur habillement. Leur démarche est large et décidée ; elles mènent le ménage et s'occupent de tous les travaux des champs et de la terre, ne laissant à leurs époux que le soin de la pêche, et les bousculant ferme lorsqu'ils ont trop bu. Un bon verre d'alcool ne les effraye pas cependant ; mais je ne les ai jamais vu fumer la pipe (…) De même s'est perdu l'ancien usage, le plus curieux de tous, qui renversait complètement les rôles ordinaires attribués par la nature à chacun des sexes et d'après lequel c'était la fille qui demandait la main de l'homme »<ref name="Ouessant, Enez Heussa 1899">Paul Gruyer, Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Epouvante, 1899, Hachette, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55425865/f7.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
L'apparente anomalie de l'inversion des rôles traditionnels de l'homme et de la femme, « celle-ci se livrant aux travaux de la culture, tandis que son "homme" tricote des bas" » est expliquée ainsi par M. Baudrillart : Modèle:Citation bloc
En 1934, une revue parisienne écrit encore : Modèle:Citation bloc
Droit de bris et troubles de 1711
Le droit de bris était une tradition ouessantine : le peñse an aod est n'importe quel objet, le plus souvent du bois, mais cela peut être n'importe quel produit d'épave provenant d'une cargaison de bateau ou d'un naufrage. En août 1681, une ordonnance de la Marine<ref>Code maritime ou lois de la marine marchande, administratives, de commerce, civiles et pénales, par Francia.</ref> supprime le droit de ramasser les épaves et les biens parvenant à la côte accordé jusque-là aux Ouessantins et le Modèle:Date l'amirauté de Brest installe à Ouessant un bureau de greffe et un commis chargé de mettre à disposition du roi les marchandises parvenant à la côte à la suite de naufrages. Les Ouessantins continuèrent malgré tout à récupérer tout ce qui pouvait améliorer leur ordinaire<ref>Élisabeth Courtot, Ouessant, chemins et légendes, Coop Breizh, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]].</ref>. Par contre, leur réputation de naufrageurs ne semble pas être fondée.
En janvier 1711, une révolte des Ouessantins se produit contre le gouverneur de Nizon qui tente de faire payer par les Ouessantins un nouvel impôt créé par Vauban et de réquisitionner les insulaires pour la restauration du château seigneurial de Kernoas, situé à Pen ar Lan. Les Ouessantins lapidèrent le seigneur, qui dut s'enfuir. Le château fut démoli à partir de 1725, les Ouessantins s'en servirent comme carrière, prenant les pierres pour leurs besoins personnels. Le plan grossièrement triangulaire du château et les traces de deux tours sont encore visibles toutefois<ref>http://fr.topic-topos.com/vestiges-du-chateau-darlan-ouessant.</ref>.
Le Modèle:Date le vaisseau français Atlas, venant de Louisiane, s'échoua à Ouessant ; sa cargaison (cacao, fourrures, indigo, riz, tabac) fut pillée par les habitants. Il en fut de même lors de l'échouage du vaisseau Le Triomphant dans la nuit du Modèle:Date.
La Tour à feu du Stiff en 1717
La Tour à feu du Stiff fut construite par Vauban<ref>Piganiol de La Force, Nouvelle description de la France dans laquelle on voit le gouvernement général de ce royaume, celui de chaque province en particulier ; et la description des villes, maisons royales, châteaux & monuments les plus remarquables - Tome huitième comprenant la description du gouvernement de Poitou et de la Bretagne, troisième édition, Paris, Théodore Legras, 1754.</ref> : en 1695 à la pointe nord-est de l'île d'Ouessant<ref>Trois feux étaient aussi allumés le long du littoral continental, au nord de la Rade de Brest dont un à la Pointe Saint-Mathieu selon l'amiral Antoine Thévenard dans ses Remarques sur la Rade de Brest publiées en 1772.</ref>. Un rapport rédigé en 1717 par Roger Robert<ref>Roger Robert, marié en 1708 au Quéménet avec Françoise de Videlou, était à même de fournir des informations compétentes sur ce phare d’Ouessant, puisqu’il était Conseiller du Roy en ses conseils, Intendant de justice, police et finances, des armées de Sa Majesté et de la marine en Bretagne.</ref>, Conseiller du Roy, décrit le mode de fonctionnement, précaire et aléatoire, du phare du Stiff à cette époque (l'orthographe de l'époque a été respectée)<ref>Bulletin de la Société archéologique de Bretagne, 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207649z/f66.image.</ref>: Modèle:Citation bloc
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Le Modèle:Date, l'allumage des feux de Saint-Mathieu et d'Ouessant fut autorisé « à partir du mois d'octobre » pour une durée de huit mois. Par lettre datée du Modèle:Date, le ministre concède au gouverneur Guy-Nicolas De La Rue neuf cordes de bois à brûler, « l'isle n'en produisant pas ». Le bois à brûler était d'ailleurs fort rare à Brest et dans ses environs, il fallait le faire venir de la forêt du Cranou. On continua à s'y approvisionner en bois jusqu'en 1793<ref>A. Kerneis, L'île d'Ouessant. Les seigneurs et les gouverneurs. Achat par le Roy en 1764, Bulletin de la Société académique de Brest, 1894, page 184, consultable https://archive.org/details/bulletindelasoc59bresgoog.</ref>. C'est l'amiral Thévenard vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui obtint enfin que ces feux soient allumés toute l'année.
En juillet 1756, pour faire face aux menaces ennemies (c'est-à-dire anglaises), deux cents hommes du régiment de Brie, sous les ordres du lieutenant-colonel de Vergon, débarquent dans l'île et logent dans l'ancienne église paroissiale Saint-Paul, désaffectée pour le culte depuis 1754. Le Modèle:Date, une adjudication portant sur 80 lits destinés à la garnison d'Ouessant est organisée à l'initiative du duc d'Aiguillon, gouverneur de Bretagne<ref>Maurice Bernard, La municipalité de Brest de 1750 à 1790, "Annales de Bretagne", 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1153272/f390.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Description de l'économie de l'île aux Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Un rapport de 1685 décrit ainsi l'économie de l'île : Modèle:Citation bloc
Le même rapport indique plus loin : Modèle:Citation bloc
Un autre rapport daté de 1759 décrit lui aussi les conséquences de la pénurie de bois dans l'île (le manque de bois expliquerait aussi pour partie la réputation de pilleurs d'épaves des Ouessantins, le seul bois disponible étant celui apporté par la mer): Modèle:Citation bloc
L'économie de l'île s'améliore toutefois lentement : en 1759, l'île dispose de quatre barques de 30 à 40 tonneaux et de 18 barques jaugeant chacune moins de 10 tonneaux. Les habitants transportent de l'orge vers le continent et y vendent de 50 à 60 vaches et de 700 à 800 moutons chaque année. Il y a alors quatre grands moulins dans l'île et 32 petits<ref>Mémoire concernant l'île d'Ouessant en 1759, Archives de l'Armée; M.R. 1088-5, cité par Bernadette Malgorn, La population d'Ouessant au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} siècle. Étude démographique, Annales de Bretagne, 1973, volume 80, pages 289-315, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1973_num_80_2_2688.</ref>. Un autre rapport de 1776 indique que le surplus de froment, seigle et orge produit dans l'île est porté au marché du Conquet. Toutefois, l'abri du port de Porspaul est si précaire que « pendant l'hiver il n'y reste aucun bâtiment, les bateaux même ne peuvent s'y tenir et la communication avec le continent est absolument interrompue »<ref>Observations sur l'île d'Ouessant, 1776, Archives de l'Armée, M.R. 1092-54, cité par Bernadette Malgorn, La population d'Ouessant au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} siècle. Étude démographique, Annales de Bretagne, 1973, volume 80, pages 289-315, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1973_num_80_2_2688.</ref>.
L'annexion par le Roi en 1764
Selon un mémoire écrit en 1763 par Louis-Auguste de Rieux, dernier marquis d'Ouessant, juste avant la vente de l'île au Roi : Modèle:Citation bloc
Antoine Thévenard, dans son Mémoire sur la Marine, ajoute que « les États de Bretagne y avaient entretenu un étalon pour réformer l'espèce en la rendant de plus grande taille et plus vigoureuse ; mais cette tentative fit dégénérer l'espèce ». Le comte de Roquefeuil, alors commandant de la Marine et du port de Brest, écrit le Modèle:Date : « Ouessant s'est trouvé autrefois entrepôt d'un petit commerce, qui s'est peut-être abandonné, faute d'un abri suffisant » et il demandait la construction d'une jetée.
Dirigés par Jacques-Yves Le Coat de Saint-Haouen, procureur du Roi de la prévôté de la marine à Brest, les représentants du Roi, qui venait d'en faire l'acquisition, prirent en son nom possession de l'île en septembre 1764. Ils embarquèrent à la cale du rocher au sel, située dans l'actuel arsenal de Brest, le Modèle:Date, à 7 heures du matin, dans le bateau du nommé Pierre Malgorn, maître du bateau de la dite île, armé de quatre hommes d'équipage, « pour y mettre et introduire le Roi en la possession réelle, actuelle et corporelle de la dite île, consistant en un château, maison et manoir seigneurial avec les bâtiments en dépendant, avec haute, moyenne et basse justice, s'étendant sur les paroisses de Notre-Dame et de Saint-Paul, en cens, rentes, chefs-rentes et autres redevances, tant en deniers, grains, qu'autres espèces et droits seigneuriaux et féodaux et honorifiques ; ensemble avec tous les autres droits, franchises, privilèges, prérogatives, prééminences et immunités de la dite île d'Ouessant, tant que les ancêtres du dit et de dame comte et comtesse de Rieux en ont pu jouir, sans du tout, circonstances et dépendances, rien retenir ni réserver ». Après avoir passé la nuit près du château de Bertheaume, les délégués parvinrent à Ouessant « à un endroit nommé Ru-Glas, distant du bourg de trois grands quarts de lieue » le soir suivant et, le 9 septembre, se firent reconnaître du gouverneur Gouzillon et la population en fut informée, « tant en langage français qu'en breton, à la fin du prône de la grand-messe » célébrée à la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire car « l'église Saint-Paul avait été convertie en caserne pendant la dernière guerre » et était alors totalement délabrée « sans autre marque d'église que l'édifice »<ref>A. Kerneis, L'île d'Ouessant. Les seigneurs et les gouverneurs. Achat par le Roy en 1764, Bulletin de la Société académique de Brest, 1894, pages 202-203, consultable https://archive.org/details/bulletindelasoc59bresgoog.</ref>.
Le 10 septembre, les délégués se rendirent au manoir et maison seigneuriale. « Au coin du nord de la dite maison, il y a un pilier planté avec un carquan pour marque de justice et de police qui doit s'exercer dans l'île ». Ils allèrent ensuite à Pen-ar-Lan, « distant du bourg de trois-quarts de lieue » voir les vestiges de l'ancien château du seigneur comte de Rieux, dont les pierres auraient servi, vers 1520 pour reconstruire le château de Trémazan à Landunvez, ce qui est douteux car le transport des pierres sur le continent semble bien problématique et de plus, en 1520, la famille de Rieux n'était pas encore propriétaire d'Ouessant. L'amiral Antoine Thévenard écrit en 1772 dans ses Mémoires sur la Marine. Remarques sur la Rade de Brest : Modèle:Citation bloc
Selon une lettre de l'administrateur du Conquet datée du Modèle:Date, « le château de Pen-ar-Lan, dénommé aussi Ar C'hastel Coz, dont il reste à peine quelques vestiges, avait été vendu, ainsi que ses dépendances, à un habitant de l'île », la famille Berthelé, comme bien national, pendant la Révolution française.
La pauvreté à Ouessant dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Dans le cadre de l'Enquête sur la mendicité dans le Léon<ref>Fanch Roudaut, Clergé breton et lutte contre la misère : l'exemple du diocèse de Léon (1774), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1988, no 95-4, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0399-0826_1988_num_95_4_3308.</ref> organisée par Jean-François de la Marche en 1774, le curé d'Ouessant écrit : Modèle:Citation bloc
Un mémoire de l'évêché de Léon daté des environs de 1785 apporte d'autres précisions : Modèle:Citation bloc
L'auteur de ce Mémoire précise par ailleurs que l'île, peuplée alors d'environ Modèle:Nombre, possède 6 000 moutons « dont le grand nombre nuit à l’agriculture » même s'ils sont « au piquet pendant que les blés sont en terre », mais « il est impossible de leur persuader de clore les terres. » et critique violemment les « gens à gages », les « commis » envoyés dans l'île depuis qu'elle est passée sous administration royale (« l'interest, l’avidité des traitants a introduit la méfiance ») et qui « ont apporté avec eux les vices de leur état et ceux de la terre ferme ». L'auteur se plaint aussi que les insulaires soient « assujettis nouvellement (…) aux droits de port et havre ; il n’en sort point un bateau chargé des denrées de l'isle de quelqu'espèce qu'elles soient, qui ne paye une somme avant de partir et une autre en arrivant à Brest ».
Les traditions communautaires persistaient, l'île entière ne formant qu'une seule famille qui possédait et cultivait en commun la terre : « Chaque habitant pouvait faire tuer le mouton qui lui convenait le plus ; il lui suffisait d'en informer le propriétaire, soit en exposant la peau de la bête sur le mur du cimetière avec l'indication de sa provenance, soit autrement, et de lui payer la valeur de la bête »<ref name="ReferenceA">Paul Gruyer, Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Epouvante, 1899, Hachette, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55425865/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Ouessant sous l'administration royale
Les Ouessantins espéraient que malgré le passage de leur île sous administration royale, ils conserveraient les privilèges divers (ils étaient par exemple « exempts de toutes les formalités de la justice ordinaire, attendu leur position et les embarras qu'ils auraient pour recourir à la juridiction de Brest ») dont ils bénéficiaient depuis un temps immémorial (exemption des frais de justice, exemption des droits sur les vins et eaux-de-vie, etc.) et en firent la demande au duc de Choiseul dans une lettre que celui-ci reçut le Modèle:Date. Ils renouvelèrent leurs doléances en 1775 dans une lettre adressée à l'intendant de la Marine à Brest se plaignant de l'état d'abandon dans lequel ils se trouvaient. Lantier de Villeblanche, commissaire de la Marine à Brest fut envoyé sur place et écrivit dans son rapport : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date, le comte d'Orvilliers, alors commandant de la Marine à Brest, insiste, dans une lettre adressée au Secrétaire d'État à la Marine Antoine de Sartine sur « la nécessité de rendre aux habitants les anciens privilèges dont ils jouissaient lorsque Messieurs de Rieux en étaient les seigneurs et qu'ils ont perdu depuis que le roi en acquit la seigneurie », demandant que les nouveaux droits introduits par l'Amirauté soient supprimés. Mais les Ouessantins n'obtinrent jamais aucun allègement à leurs charges. Le comte d'Orvilliers précise par ailleurs dans la même lettre qu'il pense que « les ennemis n'auront jamais l'idée d'attaquer Ouessant ».
Le gouverneur d'Ouessant lui-même, Kermeno de Gouzillon, se plaint dans une lettre du Modèle:Date de la médiocrité de ses émoluments<ref>Kermeno de Gouzillon percevait probablement Modèle:Nombre par an.</ref>, insistant pour que l'on fixât de manière définitive le traitement dont il devait jouir en sa qualité de gouverneur. Ce dernier avait le droit d'acheter chaque semaine un mouton qu'il payait « 40 sols plus 5 sols pour le tuer ; il avait aussi le droit d'une poule par jour en la payant 5 sols ». Le gouverneur avait deux hommes d'ordonnance chez lui, pris parmi les insulaires : « il les employait à des occupations de service, et aussi quelquefois à la pêche, en leur accordant moitié de son produit. Il avait un canot armé par les gens de l'île. Il ne les payait que pour les traversées du continent : 10 livres en été, 15 livres en hiver ». Depuis le Modèle:Date, l'intendant de Brest accordait aussi neuf cordes de bois par an au gouverneur, qui avait aussi un banc de distinction dans l'église paroissiale et un autre pour ses domestiques. Il percevait aussi l'impôt sur le tabac « qui lui vaut 400 livres » par an, payées par la "ferme des tabacs de Brest"<ref>La "Ferme des tabacs de Brest" avait évalué la consommation de tabac dans l'île d'Ouessant à 80 livres par an ; le gouverneur l'achetait 20 sols la livre et était autorisé à la débiter 32 sols.</ref>. L'intendant de Brest, dans une lettre écrite au Secrétaire d'État à la Marine le Modèle:Date juge fort déplacées les demandes réitérées du gouverneur, qui apparemment n'obtint pas satisfaction<ref>A. Kerneis, L'île d'Ouessant. Les seigneurs et les gouverneurs. Achat par le Roy en 1764, Bulletin de la Société académique de Brest, 1894, pages 222-229, consultable https://archive.org/details/bulletindelasoc59bresgoog.</ref>.
L'administration de la Marine et celle de la Guerre se disputent le contrôle cde l'île : un arrêt du Conseil d'État en date du Modèle:Date maintient l'île dans le "district particulier du commandant de la place de Brest" ; ce n'est que quelques années plus tard que le département de la Guerre consentit à laisser à la Marine la paisible jouissance de l'île<ref>Ce sont des fonds de la Marine qui avaient servi à acheter l'île pour le compte du Roi en 1764.</ref>, mais pour en reprendre la mainmise en 1776 malgré les vives protestations de la Marine.
Le Modèle:Date, les États de Bretagne accordent aux Ouessantins « l'exemption des droits pour 40 barriques de vin et trois pipes d’eau de vie, qu’autant que la distribution en sera faite conformément à un règlement qui sera arrêté de concert par l'Évêque diocésain, le gouverneur et le corps politique de la dite isle » ; l'évêque de Léon, Jean-François de La Marche, édicte alors un règlement très détaillé des modalités de distribution dont l'intégralité est retranscrite sur un site Internet<ref name="infobretagne.com"/>.
Pendant la guerre d'indépendance américaine, le navire corsaire de Saint-Malo Duchesse-de-Polignac s'empare, à 25 lieues au nord d'Ouessant, du navire anglais Mullit-Hole le Modèle:Date et en novembre 1781 les navires corsaires français le Bougainville et le Tartare s'emparent du navire anglais Palais à 17 lieues dans le nord d'Ouessant. Le Modèle:Date, le navire anglais Carteron, pris par le navire corsaire Madame, coule lourdement chargé, juste au sud de l'île d'Ouessant<ref>Marquis de Granges de Surgères, Les prises des corsaires français pendant la guerre de l'indépendance, " Revue des questions héraldiques, archéologiques et historiques", 25 juin 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115397g/f256.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Édouard Corbière, dans Les pilotes de l'Iroise : roman maritime<ref>Édouard Corbière, Les pilotes de l'Iroise : roman maritime, J. Breauté, Paris, 1832, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109117z/f32.image.</ref>, publié en 1832, écrit : Modèle:Citation bloc Dans le même roman, Édouard Corbière raconte aussi comment les marins d'Ouessant faisaient de la contrebande en profitant de leurs exonérations de taxes, mouillant par exemple clandestinement des barils d'alcool près des côtes anglaises du côté de Plymouth, récupérées ensuite discrètement par les pêcheurs anglais.
Les batailles d'Ouessant
De nombreux combats maritimes se sont déroulés dans les parages d'Ouessant. Par exemple le Modèle:Date La Cordelière, dirigée par Hervé de Portzmoguer, dit Primauguet, combat le navire anglais Regent entre Ouessant et la Pointe Saint-Mathieu : les deux navires coulèrent.
La première Première bataille d'Ouessant a lieu le Modèle:Date, à 100 milles marins à l'ouest de l'île d'Ouessant, au cours de la Guerre d'indépendance des États-Unis. Modèle:Article détaillé
Le Modèle:Date, le lieutenant de vaisseau Du Couëdic de Kergoualer livra, au large d'Ouessant, un combat difficile, réussissant à bord de sa frégate La Surveillante, à mettre hors de combat la frégate anglaise HMS Quebec, commandée par le capitaine George Farmer. Le combat est extraordinairement vif et sanglant entre ces deux marins, également jaloux de défendre l'honneur de leur pavillon. Tous deux déployèrent un courage indomptable. Le combat dura trois heures et demie. Agathon Marie René de La Bintinaye, son lieutenant, tenta vainement l'abordage. Le Québec sauta avec son capitaine, qui ne voulut jamais quitter le bâtiment que lui avait confié son souverain. Quarante-trois combattants du Québec sont sauvés par les Français. La Surveillante, totalement désemparée et rasée comme un ponton, rentre à Brest, rapportant son capitaine grièvement blessé. Le bâtiment, entièrement démâté, est remorqué par L'Expédition qui avait également pris part au combat et qui était commandée par le chevalier Alexandre-Amable de Roquefeuil. Louis XVI, en considération des blessures que du Couëdic avait reçues, et de la conduite pleine de valeur et d'intrépidité qu'il avait tenue dans cette affaire, l'éleva le 20 octobre au grade de capitaine de vaisseau ; mais ce marin ne jouit pas longtemps de sa gloire et des récompenses de son souverain, il meurt de ses blessures peu de jours après.
La Deuxième bataille d'Ouessant eut lieu au cours de la même guerre, le Modèle:Date à environ 50 lieues au sud d'Ouessant, et fut un affrontement entre la flotte française d'escorte d'un convoi, dirigée par l'amiral de Guichen et une escadre britannique commandée par l'amiral Richard Kempenfelt. Modèle:Article détaillé La Troisième bataille d'Ouessant eut lieu du 28 mai au Modèle:Date, à 400 milles marins de l'île, et est aussi appelée la Glorieuse bataille du Modèle:1er juin par les Britanniques et bataille du 13 prairial an II par les Français. Dans cette bataille sombra le vaisseau le Vengeur du Peuple qui faisait partie de l'escadre de l'amiral Villaret-Joyeuse. Modèle:Article détaillé Le nom de bataille d'Ouessant est aussi donné à un engagement durant la Seconde Guerre mondiale, le Modèle:Date, entre des destroyers britanniques, canadiens et polonais de la Modèle:10e flottille et deux destroyers allemands de la Modèle:8e flottille et qui fut gagné par les Alliés
Pendant la Révolution française
Michel Bon et Martin Bertélé sont les deux députés de l'île d'Ouessant<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 2, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k495172/f468.image.r=Ouessant.langFR.</ref> qui participent à l'assemblée générale du Tiers état de la sénéchaussée de Brest les 7 et Modèle:Date et participent à la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée en date du Modèle:Date dont l'article 2 est ainsi rédigé : Modèle:Citation bloc Le Modèle:Date, l'intendant de Brest écrit à son ministre : « D'après les rapports qui me sont parvenus que l'île d'Ouessant commence à se ressentir des mouvements qui ont lieu dans presque tout le royaume, j'ai cru, Monseigneur qu'il était nécessaire que M. de Montbrun, qui en a été nommé gouverneur, fit une apparition pour s'y établir, afin d'y assurer l'ordre et la tranquillité ». Guénolé-Marie de Montbrun, qui avait été nommé gouverneur d'Ouessant le Modèle:Date n'avait pas rejoint son poste.
Le Modèle:Date, l'intendant de Brest écrit, toujours à son ministre : « J'ai l'honneur de vous faire part, Monseigneur, que l'île d'Ouessant même se ressent un peu de la fermentation des esprits qui règne sur notre continent ». Gaspard Monge, ministre de la Marine, décida enfin le Modèle:Date : « M. du Laurens de Montbrun, absent de Ouessant sans permission, est censé avoir donné sa démission ».
Le Modèle:Date est créé le canton du Conquet qui comprenait Plougonvelin (Saint-Mathieu inclus), Le Conquet, Trébabu, Molène et Ouessant ; il fut supprimé en l'an VIII)<ref>http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article124</ref>.
Jacques Cambry dans Voyage dans le Finistère, après avoir écrit que la population de l'île est alors de 1400 à 1500 personnes, décrit ainsi Ouessant vers 1794 : Modèle:Citation bloc
Jacques Cambry écrit aussi que les Ouessantins auraient chassé dans un premier temps leur curé réfractaire et, par la suite, les deux prêtres assermentés.
Yves Laot, nommé curé d'Ouessant le Modèle:Date, a lui-même écrit en 1801 : Modèle:Citation bloc
Yves Laot précise ensuite qu'il fut libéré de prison le Modèle:Date, qu'il se réfugia alors dans sa paroisse natale de Plouguerneau et qu'il est revenu à la demande des Ouessantins dans l'île le Modèle:Date. Le nom de deux prêtres assermentés « nommés d'office » en 1791 et 1792 est connu : Picot et Le Guellec.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La tradition de la contrebande
Les privilèges fiscaux attribués aux insulaires et la tradition maritime des Ouessantais expliquent l'importance traditionnelle de la contrebande, en particulier avec les Îles britanniques (les contrebandiers étaient appelés les "smogleurs", par déformation du mot anglais smuggler, qui signifie "contrebandier") en raison de la situation géographique de l'île. L'exemple le plus connu est celui de Les Cinq Sœurs : Modèle:Citation bloc
La première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : les moulins de l'île
Dans une lettre datée du Modèle:Date, l'administrateur du Conquet évoque encore les plaintes des Ouessantins à propos des contributions qu'ils doivent payer désormais et qui seraient désormais « d'un tiers plus élevées que ne l'étaient les quatre autres ensemble » (c'est-à-dire les anciens impôts payés sous l'Ancien Régime comme la dîme, le vingtième, l'affouage, ..) et qu'« à cette surtaxe, il faut encore ajouter les droits de mutation et d'enregistrement imposés depuis peu ».
Le cadastre de 1844 indique Modèle:Unité moulins dans l'île (mais les traces de 24 moulins à vent ont été identifiées<ref>Maurice Chassain, "Moulins de Bretagne", éditions Keltia Graphic, 1993.</ref>) ; ils ont cessé de fonctionner entre 1850 et 1870 pour la plupart, le dernier en 1918, même s'il a subsisté plus longtemps de nombreux petits moulins familiaux pour moudre l'orge. Paul Gruyer, qui a visité l'île en 1898, écrit : « Une quantité de moulins à vent parsèment les champs ; non pas de grands moulins majestueux comme ceux de la Hollande, (…) mais de tout petits, très humbles. Quelques-uns même sont tellement minuscules, qu'à peine un homme peut s'y tenir debout ; un simple emboîtement de roues à engrenage, et une meule de pierre plus ou moins polie, y font une farine très primitive »<ref name="ReferenceA"/>. Des photographies d'un des moulins de l'île (moulin-pivot, dit aussi moulin chandelier), prises par Thierry Prat, sont consultables<ref>http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memoire_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=29155.</ref>, aussi bien des vues extérieures du moulin que des vues de ses mécanismes intérieurs, en particulier de ses engrenages.
Gustave de Penmarch décrit ainsi la moisson faite par les femmes en 1840 : « Armées de leur courte faucille recourbée, elles sciaient les blés dorés, les liaient sur le sillon, et en chargeaient leurs petits chevaux, ardents et sauvages comme elles, mais dont la race commence quelque peu à s'abâtardir ; on les guide, sans mors ni fers, par une simple pince de bois qui leur serre les naseaux »<ref>Gustave de Penmarch, l'Île d'Ouessant, La Sylphide, Paris, 1840, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k146605j/f119.image.</ref>.
La lente amélioration des transports et des conditions sanitaires
De la voile à la vapeur
Du temps de la marine à voile, des semaines pouvaient s'écouler sans qu'il fut possible de se rendre sur le continent ou d'en revenir. Des travaux importants sont décidés pendant le Second Empire entre 1860 et 1863 : sont alors construits les forts de Locqueltas et de Kernic, l'église paroissiale actuelle, le phare du Creac'h et un nouveau quai au port de Lampaul ; le bourg est aussi réaménagé et une école construite, ainsi qu'un bureau de charité.
En 1840, Gustave de Penmarch, qui, venant d'Argenton en bateau à voile, aborde Ouessant dans la baie du Stiff, écrit : « C'est une enceinte semi-circulaire de falaises granitiques et perpendiculaires [verticales] de quatre-vingts à cent pieds de hauteur. (…) Nous dûmes escalader la falaise en posant alternativement les pieds dans les anneaux d'un énorme câble de fer, établi en permanence dans les anfractuosités du rocher. C'est le seul moyen d'ascension »<ref>Gustave de Penmarch, l'Île d'Ouessant, La Sylphide, Paris, 1840, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k146605j/f104.image.</ref>. Il écrit un peu plus loin : « L'absence d'abris pour les navires y rend le commerce à peu près nul. (…) On y trouve ni huissiers, ni pharmaciens, ni gendarmes, ni médecins. (…) Les relations avec la grande terre, comme ils nomment le continent, se bornent au service de la poste, fait par un bateau de l'administration une fois par semaine? Bon nombre d'Ouessantins, et surtout d'Ouessantines, n'y ont donc jamais été, et ne semblent pas le regretter beaucoup »<ref>Gustave de Penmarch, l'Île d'Ouessant, La Sylphide, Paris, 1840, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k146605j/f118.image.</ref>.
L'amélioration des liaisons avec le continent, nécessaire au développement de l'île, n'intervient qu'en 1880 avec la mise en service du premier « vapeur », la Louise, effectuant une liaison régulière. Auparavant, les liaisons étaient assurées, lorsque les conditions météorologiques le permettaient, par de petits voiliers lourdement chargés. Mais le débarquement à Ouessant reste difficile en raison de la médiocrité du port de Lampaul, comme en témoigne Paul Gruyer lors de son voyage en 1898 : « C'est ici que, régulièrement, on doit aborder, mais le vent ne le permet pas toujours car, sous peine d'être jeté à la côte, le bateau ne peut approcher de terre que du côté opposé à celui qu'il souffle. Si le vent est sud, on abordera donc au Nord de l'île ; de même, et réciproquement, s'il est au Nord, Est ou Ouest. À cet usage, il y a (…) quelques petits mouillages un peu abrités dans des creux de la falaise où, tant bien que mal, on arrive en canot et d'où l'on se hisse à terre comme l'on peut. Parfois il faut plus d'une heure pour réussir à débarquer un seul homme, avec le courrier ; parfois aussi, tout débarquement est impossible à aucun endroit »<ref name="ReferenceA"/>.
Victor-Eugène Ardouin-Dumazet dans Voyage en France<ref>Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France, les îles de l'Atlantique, tome II D'Hoëdic à Ouessant, Berger-Levrault, 1895, pages 257 à 297, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73539j/f264.image.</ref> raconte ainsi son voyage sur la Louise pour se rendre à Ouessant vers 1895 : Modèle:Citation bloc En raison de son isolement, l'île est oubliée des autorités : la première visite d'un préfet du Finistère dans l'île a lieu seulement le Modèle:Date<ref name="Vallée, George (1853-19..) - Miettes scolaires et administratives / par George Vallée,... - 1891 - monographies">George Vallée, Une visite administrative à l'île d'Ouessant (Finistère) le 6 août 1879, retranscription d'un article paru dans le journal "Le Finistère" du 16 août 1879 dans "Mettes scolaires et administratives", 1891, Nancy, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5458558r/f32.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR.</ref>. En 1898, le ministre de la Marine, Édouard Lockroy, qui, de passage à Brest, veut visiter les batteries alors en construction à Ouessant, ne peut débarquer en raison de l'état de la mer, et doit se contenter, en compagnie des journalistes, de faire le tour de l'île<ref>Journal Le Matin n° du 7 août 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k557500p/f1.image.r=Ouessant.langFR.</ref>!
André Chevrillon a écrit, parlant des transports entre Ouessant et Brest à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc Modèle:Article détaillé La Louise, mise en service en 1881, dessert Molène et Ouessant deux fois par semaine l'hiver, le mercredi et le samedi, et trois fois par semaine l'été (mardi, jeudi, vendredi) au départ du Conquet<ref>"Le Figaro. Supplément du dimanche" no 49 du 7 décembre 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k273201w/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref> et resta en service jusqu'en 1909, année où elle fut remplacée par le Cotentin, puis par le Travailleur<ref>http://www.molene.fr/liaisons_epoque.htm.</ref>. Un retour temporaire à une desserte par voiliers se produisit même pendant la Première Guerre mondiale en 1916, en raison de la hausse du prix du charbon, en dépit des protestations des îliens : le voilier Notre-Dame-de-Lourdes, affecté à ce service, fut victime d'un naufrage, et fut remplacé par un autre sloop, le Reine-de-France<ref>Journal Ouest-Éclair no 6230 du 23 août 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k567340p/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. En 1917, un nouveau vapeur postal, l'Île-d'Ouessant, prend son service au départ de Brest, mais talonne une roche en 1924 et coule au large du Conquet, remplacé en 1925 par l'Enez Eussa.
C'est en 1884 que l'île d'Ouessant est reliée télégraphiquement au continent, grâce à un câble venant de l'Aber-Ildut<ref>"Journal télégraphique" du 25 octobre 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5575562h/f33.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Des conditions sanitaires restées longtemps très précaires
En 1871 un troupeau de 4 500 bovins, destiné à un chimérique ravitaillement de Paris, et parqués à Landerneau, après l'avoir été à Orléans et Laval, sans nourriture, exposé au froid, parqué dans des wagons, est victime du typhus. Les bovins succombent les uns après les autres et 400 soldats sont occupés à enfouir les cadavres. Les 2 000 bovins subsistants sont chargés à bord de deux navires coulés au large d'Ouessant à coups de canons. C'est ainsi qu'on parvint à éteindre ce foyer d'infection<ref>Qui vive ? : causeries humoristiques et pratiques sur la république radicale : à propos des élections prochaines, Wagner, Nancy, 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5469681x/f110.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
En 1898, Paul Gruyer, en parlant des Ouessantins, écrit : « Leurs seules ressources sont la pêche, le commerce de leurs moutons et l'incinération du goémon, lequel produit une sorte de charbon d'où l'on tire l'iode et la soude. Lorsqu'ils se livrent à ce travail, à les voir, hommes et femmes, avec leurs fourches et leurs pics de fer retourner le brasier au milieu de nuages de fumée, on dirait des diables dans la fournaise »<ref name="Ouessant, Enez Heussa 1899"/>.
Depuis une date inconnue nettement antérieure à 1865, un médecin de la marine, détaché de Brest, fut affecté au service de la population ouessantine<ref>Le budget de la Marine et des colonies pour l'exercice 1867, Revue maritime et coloniale, septembre 1866, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34728v/f122.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. En 1905 encore, la présence d'un médecin détaché des troupes coloniales est attestée<ref>Bulletin des lois de la République française, juillet 1905; consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2154389/f146.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. En 1861, une épidémie de scarlatine, la première connue à Ouessant de mémoire d'homme, fait de nombreux morts ; elle s'accompagne d'une épidémie de diphtérie, raconte Aristide Jacolot, médecin de la marine à Brest et alors envoyé dans l'île où il était le seul médecin<ref>Aristide-Alphonse-Marie Jacolot, Trachéotomie et laryngotomie d'urgence avec le trocart trachéotome du Modèle:Dr Jacolot, Modèle:2e édition, A. Coccoz, Paris, 1882, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5620616x/f8.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. En 1930, l'administration mit fin au détachement d'un médecin de la marine à Ouessant.
La création du bureau de poste d'Ouessant en 1879 améliora nettement le service du courrier et surtout la transmission des mandats expédiés par les marins à leurs familles restées dans l'île<ref name="gallica.bnf.fr"/>.
En juin 1912 encore, une épidémie de scarlatine provoque plusieurs morts à Ouessant. L'île est consignée, momentanément interdite de visites depuis le continent et un second médecin-major est envoyé pour faire face à l'épidémie<ref>Journal La Presse no 7245 du 14 juin 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k597147f/f1.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
La création des écoles d'Ouessant
En 1879, George Vallée écrit : Modèle:Citation bloc L'école des garçons d'Ouessant fut laïcisée en 1887 (elle n'eut alors que de 12 à 20 élèves, celle des Frères, recréée, en ayant autour de 200) et celle des filles en 1892. « Malgré l'arrêté de laïcisation, les Sœurs ne quitteront pas l'île, elles vont ouvrir une école libre et garderont, bien entendu, tous leurs élèves, mais il paraît que cette laïcisation n'est qu'une vengeance contre les Ouessantins qui, au mois de mars dernier, ont donné une forte majorité à leur député, Maurice d'Hulst » écrit le journal La Croix du Modèle:Date<ref>Journal La Croix no 2871 du 27 septembre 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213151v/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Le Conseil municipal d'Ouessant « désapprouve hautement le Préfet du Finistère, (…) considérant que l'instruction donnée aux garçons était excellente » et le Conseil charge le maire « d'exprimer sa reconnaissance aux Frères des écoles chrétiennes pour l'intelligence, le dévouement et la bonne volonté dont ils ont fait preuve en instruisant les enfants depuis plus de 24 ans »<ref>"Annales catholiques : revue religieuse hebdomadaire de la France et de l'Église", n° du 18 septembre 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57186223/f46.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Le Modèle:Date, 150 personnes viennent de Brest par bateau à vapeur pour assister à la bénédiction de la nouvelle école libre des Frères, bâtie à la suite d'une souscription<ref>Journal La Croix no 1556 du 29 juin 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k211799k/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Des opinions politiques très conservatrices
Les Ouessantins font preuve au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle d'opinions très conservatrices, votant constamment pour des candidats de l'ordre établi. Par exemple, lors du plébiscite des 20 et Modèle:Date sur le rétablissement de l'Empire, la totalité des électeurs vote affirmativement<ref>Journal La Presse n° du 7 janvier 1853, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k476105b/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Autre exemple : en 1876, l'amiral Octave Didelot, monarchiste, est élu conseiller général du canton d'Ouessant et il succède à l'amiral Aimé Reynaud, décédé, qui était lui aussi monarchiste<ref>Journal La Presse du 12 août 1876, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k541975b.r=Ouessant.langFR et du 15 août 1876, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k541978g/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Le Modèle:Date, Charles-Émile Freppel, qui vient d'être élu député de la circonscription de Brest, tombe à l'eau à Ouessant alors qu'il rembarquait après avoir visité ses électeurs, mais est repêché par des pêcheurs locaux<ref>Journal Le Gaulois no 356 du 3 septembre 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k523562p/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Une polémique éclata en 1883 à Ouessant à propos des conditions de l'élection du comte Charles de Kergariou, maire de Trébabu, candidat légitimiste, comme conseiller général du canton d'Ouessant. Il bat le maire d'Ouessant, candidat républicain, M. Stéphan. Le journal La Lanterne écrit, lui reprochant d'avoir acheté son élection : Modèle:Citation bloc
Les difficultés de ravitaillement et la misère à Ouessant dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
À partir des années 1870, en raison des difficultés pour se procurer de la farine à la suite d'un décret de 1852 interdisant aux barques de pêche de transporter des denrées alimentaires, les insulaires construisent de petits moulins familiaux d'une hauteur de moins de Modèle:Unité avec des ailes de moins de quatre mètres, ornés à l'avant d'une échelle et à l'arrière d'un lostenn, une perche permettant d'orienter les ailes en fonction de la direction du vent. Ces moulins remplacèrent les anciens moulins seigneuriaux progressivement disparus (trois fonctionnaient encore semble-t-il vers 1900). On compta une soixantaine de ces petits moulins familiaux dans les premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Un seul d'entre eux, le "Gouzoul", subsiste encore désormais.
L'amiral Aristide Vallon, alors député du Finistère, fait la déclaration suivante à la Chambre des députés le Modèle:Date : Modèle:Citation bloc
La venue des troupes coloniales et bataillons disciplinaires
En 1898, lors de la crise de Fachoda, 800 hommes détachés des troupes d'infanterie coloniale et d'artillerie de Marine de Brest, occupèrent l'île pour la protéger d'un éventuel débarquement anglais, remettant en état les vieux fortins construits à l'époque de Louis XIV et construisant le fort Saint-Michel, enterré sous la colline la plus haute de l'île ; une voie ferrée fut même construite pour acheminer les matériaux de construction nécessaires depuis le port de Lampaul.
Des incidents se produisent régulièrement, suscitant de vives protestations des Ouessantins : par exemple, le Modèle:Date, des soldats avinés pillent la cantine Gardot, puis envahissent une ferme tenue par Modèle:Mme Tual et son vieux père Yves Lozach, exigeant de l'argent. Le vieillard fut lardé de coups de baïonnette, puis les agresseurs cassèrent tout dans la ferme, avant de se rendre dans le village commettre d'autres mauvais coups. Le maire de l'île, M. Malgorn, et le curé, M. Salaun, s'accordent pour dire que l'île est traitée en pays conquis par les soldats coloniaux<ref>Journal Le Petit Parisien n° 9773 du Modèle:1er août 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k561137q/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
D'autres incidents eurent lieu : un viol en novembre 1906, un meurtre en janvier 1909, etc., commis par des soldats coloniaux, contribuant à exaspérer la population ouessantine.
En juin 1911, une compagnie disciplinaire est en plus envoyée à Ouessant, ajoutant aux problèmes précédemment évoqués. Dès leur arrivée, des désordres éclatent dans l'île provoqués par les "disciplinaires"<ref>Journal La Lanterne no 12488 du 2 juillet 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7513961m/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Le conseil municipal d'Ouessant proteste vivement : « La vérité est qu'on ne sait où se débarrasser des "disciplinaires", que tous les départements repoussent par l'intermédiaire de leurs députés. Ouessant, habité presque exclusivement par des femmes<ref>Rappelons que les femmes n'avaient pas le droit de vote à l'époque en France.</ref>, est sans importance électorale<ref>Journal Le Matin no 10085 du 8 octobre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5699403.r=Ouessant.langFR.</ref>. ». Le journal Le Matin du Modèle:Date décrit "Le scandale des disciplinaires à Ouessant", écrivant entre autres : Modèle:Citation bloc
Le journal Le Gaulois s'indigne : Modèle:Citation bloc
André Savignon, dans son roman Filles de la pluie : scènes de la vie ouessantine<ref>André Savignon, Filles de la pluie : scènes de la vie ouessantine, B. Grasset, 1912, un extrait est consultable http://jacbayle.perso.neuf.fr/livres/Iroise/Savignon.html. Ce livre a plusieurs fois été réédité, par exemple en 1924, illustré de gravures de Gustave Alaux et en 1934 illustré de gravures de Mathurin Méheut. La dernière réédition date de 2004 : Filles de la pluie : scènes de la vie ouessantine avec les bois gravés de Gustave Alaux, Bouhet : La Découvrance, 2004.</ref>, qui obtint le prix Goncourt en 1912 met en scène quelques jeunes Ouessantines "perverties" et parfois manipulées par ces militaires "étrangers" à l'île. Ce livre fut fort mal reçu par les insulaires, le maire d'Ouessant intentant même un procès contre l'auteur. Le peintre Jacques Burel, dans son livre Ouessant, vie et tradition d'une île bretonne<ref>Jacques Burel, Ouessant, vie et tradition d'une île bretonne, éditions de l'Estran, 1984.</ref> publié en 1984 écrit, à propos du roman de Savignon : « Le livre avait disparu, les histoires lues à 17 ans s'étaient estompées, mais le souvenir restait des gravures sur bois en noir et blanc qui conféraient à l'œuvre un aspect nocturne. Les filles de la pluie y devenaient un peu celles de la nuit, et mon romantisme adolescent y trouvait matière à rêver. Je me hâte de préciser qu'à Ouessant, Savignon avait mauvaise presse. Le livre eut le Goncourt en 1912, mais en 1945 on lui en voulait encore ».
La compagnie disciplinaire quitta enfin Ouessant en juin 1912, à la suite d'une décision ministérielle d'avril 1912, elle-même due aux multiples protestations suscitées dans l'île<ref>Journal Journal des débats politiques et littéraires no 94 du 4 avril 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4845058/f1.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Les troupes coloniales ne partirent qu'en août 1914 en raison du déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Description d'Ouessant à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Victor-Eugène Ardouin-Dumazet a décrit Ouessant qu'il a visité en septembre 1894. De larges extraits de sa description sont consultables sur un site Internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Avant la Première guerre mondiale
La station radiotélégraphique d'Ouessant, destinée aux échanges de correspondance privée avec les navires en mer, ouvre en 1904<ref>Journal des économistes, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37947d/f232.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Un testament de Charles-Eugène Potron<ref>Né en 1832 à Boulogne-sur-Seine, Charles-Eugène Potron, qui s'est spécialisé dans l'entomologie et la botanique, entreprend de voyager dans le monde entier. En 1875, le navire qui le ramène est assailli par une tempête dans les parages d'Ouessant, qui manque de le jeter à la côte par une nuit brumeuse, ce qui explique son testament ; voir la revue " La Géographie" de janvier 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37749j/f161.image.r=Ouessant.langFR.</ref> daté du Modèle:Date lègue une somme de 400 000 francs pour l'érection d'un phare « dans un des parages dangereux du littoral de l'Atlantique, comme ceux de l'île d'Ouessant ». La décision est alors prise le Modèle:Date par le ministre des travaux publics de construire grâce au legs Potron le phare de la Jument<ref>Revue "La Géographie", janvier 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37749j/f153.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
L'abbé Salaun, recteur d'Ouessant écrit en 1903 : « Si je prêchais en français à la grand'messe, elle serait désertée par la plupart de mes paroissiens qui ne savent pas deux mots de cette langue »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En septembre 1903, le commissaire brestois venu pour expulser les Sœurs de la Sagesse en vertu de [[Association loi de 1901|loi du Modèle:1er juillet 1901]], qui tenaient une école dans l'île, est accueilli sous les huées des habitants<ref>Journal La Presse no 41 du 29 septembre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5507359/f1.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. La querelle des Inventaires a aussi concerné Ouessant : le journal Le Figaro du Modèle:Date écrit : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date, il est enfin procédé à l'inventaire : Modèle:Citation bloc
Les feux de la Saint-Jean en 1910
Un témoin décrit les feux de la Saint-Jean à Ouessant en 1910 : Modèle:Citation bloc
En 1911, Lionel Radiguet, né en 1857 à Landerneau, qui a pris le nom de Lionel O'Dogherty Radiguet, prônant un panceltisme intégral, se prétend "archidruide d'Ouessant" et rêve de créer un "collège des druidesses d'Atlantis"<ref>Cyril Le Tallec, Mouvements et sectes néo-druidiques en France: 1935-1970, consultable https://books.google.fr/books?id=OCOyveceVAQC&pg=PA110&lpg=PA110&dq=Radiguet+archidruide&source=bl&ots=vcTHthgS3o&sig=8ys5cebagImry7kiYjab3ruqaOk&hl=fr&sa=X&ei=8C8wUfvuAsqw0AWUkIDwBw&ved=0CEQQ6AEwBA#v=onepage&q=Radiguet%20archidruide&f=false.</ref>.
Émile Vedel publie en 1912 Île d'épouvante, roman dans lequel il décrit l'île d'Ouessant<ref>"Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche", no 52 du 28 décembre 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2732041/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Entre-deux-guerres
Le Lichen caragheen était récolté dans les premières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : en 1915, Ouessant en produisit Modèle:Unité, devancée seulement par Plouguerneau (Modèle:Unité), Kerlouan et Plouescat (Modèle:Unité chacun)<ref>Dr. G. Quesneville, L'exploitation industrielle des plantes marines, "Le Moniteur scientifique du Docteur Quesneville", 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2152612/f178.image.r=Kerlouan.langFR.</ref>.
Stations de sauvetage en mer
La station de sauvetage du Stiff a fonctionné de 1878 à 1953 ; celle de Lampaul fonctionne depuis 1866. Le premier canot de sauvetage à Ouessant est l'Anaïs, une petite baleinière à rames de Modèle:Unité de long, propulsée par dix avirons, remisée au fond du port de Lampaul et mise à l'eau au moyen d’un chariot. La première maison-abri (Modèle:Unité) construite à Lampaul pouvait contenir ce canot d’une dizaine de mètres<ref>http://www.ouessant.org/spip.php?article213#.</ref>.
En 1938, deux nouveaux canots de sauvetage à moteur sont inaugurés : le Amiral Rigault de Genouilly, basé dans le port de Lampaul, et le Ville-de-Paris, basé dans le port du Stiff. Dans son discours, le commandant Cogniet, chef du service de l'inspection de la Société centrale de sauvetage des naufragés, dit que depuis sa fondation en 1886, la station de Lampaul a effectué 86 sorties de sauvetage au cours desquelles 140 personnes ont été sauvées et la station du Stiff, depuis sa fondation en 1884, 41 sorties de sauvetage au cours desquelles 60 personnes ont été sauvées<ref>Par exemple le Modèle:Date, de nuit, par fort coup de vent et mer démontée, l'équipe du canot de sauvetage du Stiff, dirigée par le patron Glain, sauve les huit hommes du sloop L'Espérance en perdition dans la baie du Stiff, voir le journal Ouest-Éclair no 7228 du 20 mai 1919, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5826850/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Il cite ensuite un certain nombre d'exemples de sauvetages (voir la partie ci-dessous consacrée aux « naufrages dans les parages d'Ouessant »)<ref>Annales du sauvetage maritime, Paris, 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5828332z/f47.image.r=Ouessant.langFR et pages suivantes.</ref>.
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L'inauguration de la station de sauvetage de Lampaul (1938).
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Le baptême du canot de sauvetage Amiral-Rigault-de-Genouilly (1938).
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Le baptême du canot de sauvetage Ville-de-Paris (1938).
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Le lancement du canot de sauvetage Ville-de-Paris (1938).
Guerres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le monument aux morts d'Ouessant porte les noms de 130 personnes mortes pour la France pendant les guerres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dont 84 pendant la Première Guerre mondiale, 38 pendant la Deuxième Guerre mondiale, 6 pendant la guerre d'Indochine, deux en 1949 à Brest dans des circonstances non précisées. La mention péri en mer apparaît 21 fois<ref>Memorialgenweb.org - Ouessant : monument aux morts.</ref>.
Le Modèle:Date, dans les eaux territoriales françaises proches d'Ouessant, le pétrolier espagnol Conde-de-Zutersa, pétrolier gouvernemental, est canonné par un chalutier nationaliste espagnol. Touché par un obus, le canot de sauvetage d'Ouessant lui porte secours et le pétrolier se réfugie à Brest<ref>La Croix, no 16587, 12 mars 1937 lire en ligne).</ref>.
Seconde Guerre mondiale
Aux yeux des Allemands, Ouessant, sentinelle avancée du continent, avait une importance capitale pour surveiller les trafics entrant ou sortant de Manche ainsi que pour la défense du port de guerre de Brest. Dès le lendemain de leur arrivée à Brest, les Allemands occupaient Ouessant (le Modèle:Date), leur garnison atteignant environ 300 hommes. Ils installèrent rapidement une station importante de surveillance maritime et aérienne au voisinage du phare du Stiff, station qui fut l'objet de quelques bombardements anglais, mais les dégâts furent limités. Les Allemands utilisèrent les cales du Stiff et de Lampaul pour acheminer le matériel et leur ravitaillement.
Le Modèle:Date, l'équipage du chalutier Joannes Baptista recueille 47 marins allemands dont le sous-marin venait d'être coulé par un bombardier américain<ref>Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, [[[:Modèle:ISBN]]].</ref>. Le lendemain, une bataille s'engagea au large de l'île entre des destroyers britanniques, canadiens et polonais de la Modèle:10e et deux destroyers allemands de la Modèle:8e et qui fut gagné par les Alliés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au début du mois de septembre 1944, les Allemands, avant de tenter de fuir l'île (ils quittèrent l'île sur la Ouessantine, mais une panne de moteur les contraignit finalement à regagner Lampaul et à se rendre aux résistants à Ouessant même), firent sauter le fort Saint-Michel ainsi que les installations électriques du phare du Creac'h, mais sans détruire le phare lui-même. Le phare du Stiff fut miné, mais un déserteur permit aux gardiens du phare d'éviter sa destruction. Des détachements de F.F.I. venus en barques de pêche se répandirent dans l'île<ref>Rapport Pinczon du Sel, livre IV, Le Mur de l'atlantique la côte de la Manche et de l'Atlantique du Mont Saint-Michel à Laïta, 1947-1948, Service historique de la Marine, consultable http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29001747.</ref>.
Seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Auguste Dupouy décrit ainsi Ouessant en 1944 : « C'est une île surtout terrienne. Des navigateurs, oui, mais qui ont ailleurs un port d'attache. Il n'y a pas de port à Ouessant, à peine deux ou trois criques peu sûres. Cela ne permet qu'une toute petite pêche. Elle vit, du moins en partie, de son orge moulue dans des diminutif de moulins, de ses pommes de terre, du lait de quelques vaches, de la chair et de la laine de ses nombreux petits moutons. Elle avait autrefois des chevaux nains, pareils aux poneys des Shetland. Elle n'a plus que ces moutons, répartis dans le vaste pré indivis (...), disposant pour se garer des coups de vent (...) de rudimentaires talus de mottes<ref>Auguste Dupouy, "La Basse-Bretagne", éditions Arthaud, Grenoble, 1944</ref>.
Le peintre Jacques Burel arrive à Ouessant pour la première fois en juillet 1945 : Modèle:Citation bloc
Le canot de sauvetage Patron François Morin, construit par le chantier Lemaistre à Fécamp, est mis en service en 1960<ref>http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memoire_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=INSEE&VALUE_1=29155&NUMBER=24&GRP=0&REQ=%28%2829155%29%20%3aINSEE%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=50&DOM=Tous.</ref>. Doté d'une double coque aux bordés croisés en acajou, insubmersible, autovidant, ce canot tout temps est un chef-d'œuvre de construction maritime en bois. Ce bateau a été rénové en 2009 par le chantier du Guip et est reconnu "Bateau d'intérêt patrimonial" et inscrit en septembre 2010 au titre des Monuments Historiques. En Modèle:Unité d'activité, ce bateau fit 198 sorties de sauvetage<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À partir de 1961, Sein, Ouessant et Molène reçoivent deux fois par semaine leur courrier en hélicoptère<ref>"Annuaire rétrospectif de la France", 1948-1988, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6243943k/f557.image.r=Molene.langFR.</ref>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Début 2012, l'île d'Ouessant expérimente une centrale électrique fonctionnant grâce à des hydroliennes, cousines sous-marines des éoliennes, et qui devraient permettre d'assurer 40 % de la consommation électrique de l'île<ref>20 minutes - L'île d'Ouessant se branche sur le courant marin, 4 mars 2011.</ref>.
Le déminage du fort Saint-Michel, commencé dès 1949, s'est achevé en 2020 ; conduit par le NEDEX (service "Neutralisation enlèvement destruction des explosifs" de la Marine nationale), il a abouti à la destruction de 2,3 tonnes de munitions allemandes dont 372 obus de 75 mm et 802 fusées. La commune prévoit d'installer dans ce fort un centre d'énergies renouvelables, principalement constitué de panneaux photovoltaïques<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n °du 13 juillet 2020.</ref>.
Alors que l'agriculture avait totalement disparu de l'île depuis la décennie 1980, une exploitation maraîchère s'est installée et deux élevages, l'un d'ovins (70 brebis de race Manech), l'autre de bovins (vingt vaches de race jersiaise) sont en cours d'installation en 2020 ; la municipalité a aidé activement à l'installation des deux éleveurs<ref>https://www.letelegramme.fr/bretagne/les-iles-bretonnes-terres-d-agriculteurs-06-12-2020-12667977.php.</ref>.
Depuis 2018 un maraîcher s'est installé à Molène et Ouessant, cultivant en plein champ sur une surface de 3,5 ha pommes de terres et oignons à Molène et tomates et autres légumes sous 900 m² de serres à Ouessant<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Une entreprise dénommée "Algues et mer" a développé à partir de 2008 une production d'extraits d'algues (cultivant du wakamé dans le sud de la baie de Lampaul et récoltant des algues sauvages) pour la cosmétique, et a créé six emplois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Selon un mémoire écrit en 1763 par Louis-Auguste de Rieux, dernier marquis d'Ouessant, juste avant la vente de l'île au Roi :
Des centaines, sans doute des milliers, de naufrages se sont produits au fil des millénaires dans les parages d'Ouessant (surnommée parfois « l'île de l'épouvante », la mer avoisinante étant parfois qualifiée de « cimetière des navires »<ref>Marcel Laurent, La vie héroïque et simple des gardiens de phare, "Le Monde illustré", n° du 20 février 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62015548/f9.image.r=Ouessant.langFR.</ref>), réputés pour leur dangerosité en raison des centaines d'écueils et de la violence des courants marins, tel celui du Fromveur. L'île d'Ouessant est « la plus inaccessible de toutes, celle que les marins n'abordent qu'en tremblant » écrit par exemple le journal Gil Blas le Modèle:Date, rappelant aussi le célèbre dicton : « Qui voit Ouessant, voit son sang »<ref>Journal Gil Blas no 988 du 2 août 1882, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75243540.r=Ouessant.langFR.</ref>. L'effroi était si grand que, selon quelques témoignages, les marins récitaient les litanies de la mer lorsqu'ils doublaient Ouessant comme le raconte par exemple Eugène Sue : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date, Jules Feillet, dans un éditorial du journal L'Armoricaine, indique que cinquante navires ont sombré ou ont été broyés contre les écueils de l'archipel d'Ouessant en sept ans.
L'histoire a retenu le souvenir des plus importants et des plus récents. La liste exhaustive de ces naufrages est trop longue pour être citée ici<ref name="Ouessant - Enez Eusa - Les naufrages">http://www.ouessant.org/spip.php?article37.</ref>. Voici les naufrages connus les plus célèbres, cités dans l'ordre chronologique :
- Le Modèle:Date : naufrage de La Cordelière, à la suite d'un combat acharné contre le navire anglais Regent
- Le Modèle:Date, naufrage de l'Atlas, provenant de Louisiane et se dirigeant vers La Rochelle « déchiré sur les roches de l'île de Molène » (16 marins périssent ; 30 hommes de l'équipage parviennent à Brest)<ref>Gazette, no 18 du 2 mars 1781, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6441731j/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>. L'équipage, victime de la fièvre jaune, n'était plus que de 114 survivants, dont 43 capables de se tenir debout, et 11 seulement capable de faire la manœuvre des voiles, lors du naufrage sur les rochers d'Ouessant<ref>M. Delpeuch, Les grands naufrages dans notre marine de guerre, Revue maritime, avril 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k346486/f11.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Le Modèle:Date, un navire de commerce, Le Triomphant, venant de Marseille et se dirigeant vers Saint-Valery-sur-Somme, s'échoue dans les parages d'Ouessant. Neuf corps sont repêchés et enterrés dans le cimetière de la chapelle Saint-Guénolé à Feunten Velen en Ouessant. La cargaison de coton et de savon est récupérée en partie par les insulaires<ref name="Ouessant - Enez Eusa - Les naufrages" />.
- octobre 1772 : bris du Saint-Jean, de Saint-Valery-sur-Somme.
- Modèle:Date : le navire anglais Endeavour, parti sur lestvers Terre-Neuve, victime depuis deux jours d'une importante voie d'eau, sombre à 25 lieues à l'ouest-nord-ouest d'Ouessant. L'équipage est recueilli par le navire français Le Sévère qui se dirigeait sur Saint-Malo<ref>La Gazette, Paris, no 40 du 17 mai 1773, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6236060n/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>
- 1775 : naufrage du Guillaume Marie, navire anglais en provenance de Cadix (11 morts, 1 survivant)<ref name="Ouessant - Enez Eusa - Les naufrages" />.
- 1776 : naufrage du Paramaïbo, navire hollandais.
- novembre 1783 : naufrage de l'Emmanuel, de Hambourg.
- Nuit du 3 au Modèle:Date : naufrage du James, un brick anglais chargé de sel, en provenance du Croisic, en dépit des secours tentés par quatre bateaux d'Ouessant<ref name="Ouessant - Enez Eusa - Les naufrages" />.
- 1818 : naufrage de l'Hector, navire suédois. Les Ouessantins font usage de leur droit de bris.
- Modèle:Date : naufrage du trois-mâts anglais Peirson parti de Québec et se rendant à Hull à 80 lieues à l'ouest-nord-ouest d'Ouessant (14 survivants parmi les 16 hommes d'équipage)<ref name="oues">Journal des débats politiques et littéraires n° du 16 décembre 1828, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k436435b/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un navire sans nom, sans équipage et démâté est retrouvé à deux milles nautiques au large d'Ouessant. Il est remorqué jusqu'au port du Conquet<ref>Journal L'Ami de la religion et du Roi, Paris, mars 1838, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11523f/f561.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le brick norvégien Joseph, chargé de planches et bordages, s'échoue sur l'île d'Ouessant ; il n'y a personne à bord et on ignore ce qu'est devenu l'équipage ; le grand mât est cassé et le bateau naviguait avec un ris dans la misaine. La cargaison est récupérée<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° du 17 décembre 1838, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k440064b/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le navire La Laure, avec un chargement de charbon, s'échoue sur la côte d'Ouessant. Le navire doit être sabordé pour récupérer sa cargaison<ref>Journal des débats politiques et littéraires du 27 janvier 1845, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4468188/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un navire marchand, chargé de vins du Midi, fait naufrage sur les côtes d'Ouessant :
- Modèle:Date : naufrage du Ferdinand, perdu corps et biens, près d'Ouessant<ref>Journal La Presse no 4985 du 25 février 1850, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k431644j/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le Saint-Paul, parti du Conquet en direction d'Ouessant, coule vers 1 heure du matin près de la roche de la Jument (5 morts, 1 survivant=<ref>Journal des débats politiques et littéraires du 25 septembre 1850, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k448868j/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- nuit du 17 au Modèle:Date : la goélette anglaise Agilis, après être entrée en collision avec le trois-mâts français André et Céleste, du Havre, à 30 lieues à l'ouest d'Ouessant, coule (un moyé, le reste de l'équipage est recueilli par l'André et Céleste<ref>Journal des débats politiques et littéraires du 22 février 1852, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k449378m/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- nuit du 23 au Modèle:Date : le Gaspard-Monge, navire de commerce français, coule près d'Ouessant ; l'équipage est sauvé par un navire russe, l'Œger<ref>Journal des débats politiques et littéraires du 11 mai 1853, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k449815z/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un bateau du Conquet transportant cinq Ouessantins (trois matelots, un officier mariner retraité et une mère de famille de sept enfants) et deux Conquétois (le pilote Le Gall et Louis Minguy, maître de cabotage) disparaît corps et biens dans le passage du Fromveur<ref>Journal La Presse du 22 octobre 1859, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4784893/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Columbian, trois-mâts mixte (aussi navire à vapeur) anglais, venant de Liverpool, désemparé après un incendie, qui heurte les rochers de Men Korn, puis part à la dérive dans le chenal de la Helle. Il sombre en deux heures, avec ses 33 hommes d'équipage et ses deux passagers. Son épave a été localisée en 1985<ref>http://www.wreck.fr/columbian.htm.</ref>.
- Modèle:Date : le Chinche, parti du Havre pour La Plata, se brise sur les rochers d'Ouessant. Tout le monde est sauvé<ref>Journal des débats politiques et littéraires du 2 février 1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k456771m/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- nuit du 18 au Modèle:Date : la corvette Gorgone, se perd dans les roches des Pierres Noires, au sud de l'île de Molène, lors d'une très violente tempête (on n'en avait pas vu de semblable depuis 1788 et 1811); les habitants d'Ouessant et Molène ne s'aperçoivent pas du naufrage ; la totalité des 93 hommes d'équipage disparaît en mer, y compris son commandant, Eugène Mage<ref>http://www.ouessant.org/spip.php?article39.</ref>, capitaine de vaisseau, âgé de 33 ans. Le naufrage fut quand même connu dès le 19 décembre car l'on retrouva des épaves du côté de la Pointe Saint-Mathieu et plus tard, les îliens d'Ouessant et de Molène retrouvèrent entre autres, quinze chapeaux de marin sur lesquels était écrit le mot Gorgone. Un Ouessantin, Pierre Marie Floch, né le Modèle:Date à Ouessant, matelot, faisait aussi partie de l'équipage<ref>"La Gazette du village", tome VII, 1870-1871, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k120541z/f51.image.r=Molene.langFR et journal Le Rappel no 221 du 25 décembre 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7529939x/f2.image.r=Ouessant.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7529939x/f3.image.r=Ouessant.langFR et Journal des débats politiques et littéraires du 23 décembre 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4574565/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : évacuation du paquebot français L'Amérique, pris dans un ouragan et victime d'une voie d'eau, à 80 milles d'Ouessant (un seul noyé, tous les autres hommes d'équipage et passagers sont sauvés par des navires venus à leur secours)<ref>Journal Le Figaro n° 108 du 18 avril 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2752083/f2.image.r=Ouessant.langFR et journal Le Temps n° 4754 du 21 avril 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k225726c/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Le paquebot, qui ne coula pas, est retrouvé abandonné par le navire anglais Spray et ramené à Plymouth le Modèle:Date. L'énorme récompense exigée par les sauveteurs déboucha sur un procès avec la compagnie propriétaire du navire<ref>Journal Le Temps n° 4765 du 2 mai 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2257373/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
-
Le paquebot L'Amérique, sinistré au large d'Ouessant le Modèle:Date.
-
Débarquement au Havre des naufragés du paquebot L'Amérique sinistré au large d'Ouessant en 1874.
- Modèle:Date : naufrage du steamer argentin La Plata, qui faisait route vers l'Amérique du Sud (60 noyés, 15 survivants réfugiés dans une chaloupe dans recueillis par un bateau, le Gareloch, chargé d'émigrants, après 24 heures de dérive)<ref>Journal Le Figaro n° 325 du 6 décembre 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2754258/f2.image.r=Ouessant.langFR ; journal Le Gaulois n° 2243 du 5 décembre 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k521458r/f2.image.r=Ouessant.langFR et n° 2244 du 6 décembre 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5214594/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le steamer anglais Cadix-London, chargé de vin et de fruits, allant de Lisbonne à Londres, se perd corps et biens sur les roches de Men Du situées au sud-ouest d'Ouessant (29 hommes d'équipage et 35 passagers noyés, 5 survivants dont deux passagers, sauvés par des pêcheurs de Molène<ref>Journal Le Temps n° 5140 du 14 mai 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k226120h/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- novembre 1875 : le Prosper-Lovarello, bateau italien chargé de charbon venant de Cardiff à destination de Gênes, coule à 25 milles d'Ouessant. L'équipage est sain et sauf<ref>Journal des débats politiques et littéraires du Modèle:1er décembre 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4595548/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le naufrage de la chaloupe-poste assurant le service entre le continent et Ouessant fait 21 victimes ouessantines qui revenaient de la foire de Landéda<ref>Conseil général du Finistère, Rapports et délibérations, 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562884x/f165.image.r=Ouessant.langFR et journal Le Figaro n° 76 du 17 mars 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k276278s/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Modèle:Citation bloc La version du naufrage publiée dans le journal La Presse diffère quelque peu de celle publiée dans le journal Le Temps : Modèle:Citation bloc
- Modèle:Date : naufrage de la Marie-Hortense, bateau-poste assurant le service entre Ouessant et le continent, à la pointe de Corsen (8 passagers, tout l'équipage et 125 bestiaux sont noyés)<ref>Journal Le Figaro n° 76 du 17 mars 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k276278s/f2.image.r=Ouessant.langFR et journal Le Temps n°5849 du 23 avril 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k226883w/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Marie-Suzanne (10 morts) entre Le Conquet et Ouessant. Parti du Conquet pour desservir Molène et Ouessant avec deux hommes d'équipage (dont le patron Marec, originaire de Molène), 8 passagers, 25 porcs, les dépêches et les provisions pour huit jours des habitants des îles, c'est le quatrième bateau-poste assurant le service des îles à être naufragé en un peu plus d'un an<ref>Journal Le Rappel n° 2602 du 25 avril 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7528919v/f2.image.r=Ouessant.langFR et n° 2600 du 23 avril 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75289171/f2.image.r=Ouessant.langFR et journal Le Figaro n° 112 du 22 avril 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2763134/f1.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le sloop Ernest-Augustine, de Saint-Malo, fait naufrage au large d'Ouessant (un noyé)<ref>"L'Argus, septembre 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58117940/f9.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du paquebot transatlantique anglais European, qui heurte un écueil à 20 milles d'Ouessant (une bonne centaine de personnes à bord, tous rescapés grâce aux trois chaloupes de sauvetage qui parviennent à rejoindre l'Aber-Ildut pour deux d'entre elles et Melon, près de Porspoder, pour la troisième)<ref>Journal Le Figaro n° 346 du 12 décembre 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k276563g/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Cordova, navire anglais de 1290 tonneaux, sur un rocher proche de l'île de Molène (toutes les personnes à bord sont sauvées par le navire Le Souffleur et amenées à Brest<ref name="Vallée, George (1853-19..) - Miettes scolaires et administratives / par George Vallée,... - 1891 - monographies" />.
- Modèle:Date : naufrage du steamer belge Louis-David, chargé de minerai de fer, sur les rochers de Pen-ar-Lan (21 disparus, 7 survivants)<ref>Journal Le Figaro n° 219 du 7 août 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2771794/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. « Nous apercevons, sortant de l'eau, les extrémités des deux mâts où les naufragés se sont réfugiés en attendant du secours » écrit le Modèle:Date George Vallée<ref name="Vallée, George (1853-19..) - Miettes scolaires et administratives / par George Vallée,... - 1891 - monographies" />.
- Modèle:Date : le vapeur anglais Stamford sombre à la pointe du Pern près d'Ouessant (13 noyés, trois hommes d'équipage et le capitaine sont sauvés au péril de leur vie par les gardiens du phare du Creach)<ref>Journal La Lanterne n° 1390 du 9 février 1881, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7500670b/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un trois-mâts norvégien s'échoue à la pointe sud-ouest d'Ouessant : l'équipage est sauvé<ref>Journal des débats politiques et littéraires du 11 juillet 1883, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k462296s/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur Colibri, naviguant de Bordeaux vers Dunkerque, son port d'armement, dans les parages d'Ouessant après avoir heurté un récif (13 victimes, un seul survivant)<ref>Journal La Croix n° 427 du Modèle:1er novembre 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k210670w/f4.image.r=Ouessant.langFR et journal Le Gaulois n° 835 du 25 octobre 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k525180x/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Huit cadavres sont rejetés à la côte les jours suivants<ref>Jornal Le Gaulois n° 841 du 31 octobre 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5251866/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le guetteur d'Ouessant signale le naufrage d'un grand vapeur anglais entre les Pierres Vertes et Balanec (60 survivants)<ref>Journal La Croix n° 755 du 26 novembre 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k210998j/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur Ville-de-Palerme, échoué sur des rochers de l'île d'Ouessant, est complètement disloqué par la tempête<ref>Journal Le Gaulois n° 1363 du 21 mai 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5257603/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Bavington, cargo chargé de minerai de fer, aux Pierres vertes, à l'ouest d'Ouessant, provenant de Carthagène et à destination de Middlesbrough, à la suite d'une erreur de navigation. Les 19 hommes d'équipage et les 6 passagers sont sauvés<ref>http://www.archeosousmarine.net/bdd/fichetech.php?id=12793.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur espagnol Valdez-Sevilla, chargé de liège et allant de Lisbonne à Londres, fait naufrage à 4 milles nautiques d'Ouessant (les 20 hommes d'équipage et les 3 passagers se réfugient à Ouessant)<ref>Journal La Croix n° 1556 du 29 juin 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k211799k/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur anglais Mentana, chargé de charbon, qui filait à toute vitesse toutes voiles dehors est entré en collision avec le vapeur allemand Fried-Krupp, de Kiel, qui allait de Bône à Rotterdam, dans les parages d'Ar-Men ; le Mentana a coulé en moins de 10 minutes, mais tout son équipage a été recueilli à bord du Fried-Krupp, dont l'étrave a été arrachée et qui est allé se faire réparer à Brest<ref>Journal "L'Impartial" du 24 mai 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57819610/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le paquebot Neko, allant d'Anvers à Montevideo, coule par un temps brumeux près d'Ouessant ; les 38 hommes d'équipage et les 12 passagers (dont 11 missionnaires hollandais) sont sauvés, recueillis par un steamer anglais qui les déposa au Conquet<ref>Journal La Presse n° 1143 du 24 juillet 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k546359p/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur allemand Trifeld, venant de Brême, s'échoue par un temps brumeux sur les récifs des Pierres Noires ; l'équipage se réfugie dans une embarcation et parvient à gagner l'île de Molène<ref>Journal La Presse n° 1165 du 15 août 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k546381p/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Pendant les opérations de tentative de renflouement, trois hommes sont victimes d'une asphyxie en tentant de retirer des marchandises avariées de la cale dont un pêcheur de l'Île-Molène<ref>Journal La Lanterne n° 5260 du 15 septembre 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7505257n/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le steamer anglais Prince Soltykoff, allant de Cardiff à Saint-Nazaire, est retourné par une lame de fond et coule à pic (18 noyés, seul le second du capitaine eut le temps de saisir une corde d'une embarcation et dériva pendant 32 heures, sans vivres et à peine vêtu, jusqu'aux rochers de Portsall)<ref>Journal La Croix n° 2629 du 18 décembre 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2128948/f2.image.r=Ouessant.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2128948/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du steamer anglais Crescent, venant de Visby, dans le chenal de Fleurus, près d'Ouessant (l'équipage est sauvé par le canot de sauvetage d'Ouessant)<ref>Journal La Croix n° 3113 du 7 juillet 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2133940/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le steamer anglais Rhio, de Newport, chargé de charbon et se dirigeant vers Saint-Nazaire, s'échoue par temps de brume sur la pointe ouest d'Ouessant. Le navire est perdu, mais les 17 hommes d'équipage sont sauvés<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° du 23 juin 1894, édition du soir, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k467115q/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Drummond Castle, paquebot anglais, en provenance d'Afrique du Sud (248 morts, 3 survivants). Les naufragés du Drummond Castle reçurent une sépulture à Ouessant et à Molène<ref>http://fr.topic-topos.com/tombes-de-naufrages-ouessant.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du steamer anglais Cyanus près d'Ouessant. L'équipage est sauvé<ref>Journal La Lanterne n°7238 du 14 février 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75316670/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : la goélette Joséphine, de Boulogne-sur-Mer, se brise sur un rocher au nord-ouest d'Ouessant (les six hommes d'équipage ont pu se sauver)<ref>Journal La Croix n° 4240 du 18 février 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2171619/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du trois-mâts Vercingétorix ; le bateau venait de Bordeaux où il avait débarqué le produit de sa pêche de morues et regagnait Fécamp, son port d'attache ; il toucha une roche au sud d'Ouessant ; l'équipage parvint à se sauver dans une chaloupe, aidé par un pêcheur de l'île, Louis Vidament<ref>Journal Le Petit Parisien n° 8061 du 22 novembre 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k518732d/f1.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de l'Edilio R, un grand vapeur italien ; les 28 hommes d'équipage sont sauvés<ref>http://www.archeosousmarine.net/edilio.html.</ref> :
- Modèle:Date : naufrage du steamer anglais Marcia, de South Shields, à la pointe Pern (les 19 hommes d'équipage sont sauvés par le canot de sauvetage d'Ouessant)<ref>Journal La Croix n°4982 du 13 juillet 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k218522t/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur allemand Bremen coule près d'Ouessant après avoir été abordé par le paquebot anglais Orotava, ce dernier parvenant à regagner, bien qu'avarié, Southampton, avec à son bord les seize hommes d'équipage de l' Orotava : après l'abordage, le mât d'avant du Bremen était tombé sur l'Orotava, ce qui facilita l'évacuation de l'équipage<ref>Journal La Presse n° 2955 du Modèle:1er juillet 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k549561f/f3.image.r=Ouessant.langFR et "La Gazette du village", Paris, 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k120570m/f391.image.r=Ouessant.langFR.</ref>!
- Modèle:Date : le vapeur anglais Captain, de Plymouth, s'échoue sur la Roche Garo, dans le passage de la Jument, en raison de la brume. L'équipage est sauvé difficilement<ref>Journal Gil Blas n° 7864 du 30 mai 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75357702/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le brick Édouard, de Redon, est surpris par une violente tempête près d'Ouessant et l'équipage est secouru par un navire anglais, le Broadmargue<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° 21 du 22 janvier 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4803393/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- 1901 (?) Naufrage du paquebot allemand Miranda, de Hambourg dans les parages du phare de la Jument. L'équipage est sauvé<ref>Le naufrage est relaté par Anatole Le Braz dans La terre du passé, chapitre Parages d'Ouessant, C. Lévy, Pais, 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102730x/f164.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Le Modèle:Date, naufrage de l'Eugène-Raoul, brick immatriculé à Vannes et allant de Cardiff à Lorient, chargé de charbon, à 12 milles nautiques au nord-nord-est d'Ouessant (6 noyés, 1 survivant)<ref>Statistiques des naufrages et autres accidents de mer pour l'année 1902, Revue maritime, avril 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k346486/f67.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur espagnol Modela, trompé par la brume, qui s'échoue à la pointe sud-ouest d'Ouessant (1 mort, 32 rescapés)<ref>Journal Le Figaro n°146 du 26 mai 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k285884f/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Nuit du 1 au Modèle:Date : naufrage du cargo à vapeur Vesper, venant d'Oran et à destination de Rouen à la pointe Pern, qui s'est perdu dans la brume. Quatorze marins, réfugiés dans un canot, sont sauvés par une habitante de l'île, Rose Héré, qui se jette à l'eau pour monter à bord du canot et conduire les naufragés à la cale de Pen ar Roch. Le bateau de sauvetage d'Ouessant, l'Anaïs, sauve les autres hommes d'équipage restés à bord<ref>http://www.archeosousmarine.net/vesper.html.</ref>. La cargaison de vin du Vesper fut récupérée par les Ouessantins, au grand dam des gendarmes de l'île. Le journal Le Figaro organisa une souscription en faveur de Rose Héré qui rapporta Modèle:Unité<ref>Journal Le Figaro n° 157 du 5 juin 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k286634c/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Modèle:Citation bloc Modèle:Article détaillé
- Modèle:Date : le bateau pilote n°2 d'Ouessant disparaît (3 noyés laissant 3 veuves et six orphelins dans l'île<ref>Journal L'Humanité n° 8 du 25 avril 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2501934/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un vapeur de Hambourg (au nom non précisé) coule à trois milles à l'ouest d'Ouessant. L'équipage est recueilli par un vapeur anglais qui se trouvait dans les parages<ref>Journal Le Temps n° 15660 du 2 mai 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k237862b/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le dundee Moïse, appartenant à M. Gardet, entrepreneur de travaux à Ouessant, sombre corps et biens au passage de la Jument (4 noyés)<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° 167 du 16 juin 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4815979/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : la goélette Margot et le trois-mâts russe Jautris entrent en collision près d'Ouessant ; les deux bateaux coulent, mais les équipages des deux navires sont sauvés (les 6 hommes d'équipage pour la goélette Margot se sont réfugiés dans un canot et recueillis à 80 milles nautiques au large d'Ouessant par le cargo danois Gracia)<ref>Journal La Lanterne n° 10505 du 26 janvier 1906, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7505024k/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Les hommes du Jautris sont recueillis par une embarcation du port ouessantin de Lampaul<ref>Journal Gil Blas n° 9599 du 24 janvier 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7521169t/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur Nelson, de Londres, échoué dans un premier temps sur les récifs des Pierres Vertes, qui réussit à de déséchouer grâce à la marée montante, mais coula finalement en raison des voies d'eau provoquées par l'échouage Modèle:Unité plus loin entre Ouessant et Molène. L'équipage fut recueilli par les canots de sauvetage de Molène et Ouessant, ainsi que par des bateaux de pêche<ref>Journal Le Petit Parisien n° 10726 du 11 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k562085n/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Commissionnaire, bateau du Conquet : 7 personnes sauvées par la station de sauvetage de Lampaul<ref name="ReferenceB">Annales du sauvetage maritime, 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5828332z/f56.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Coat-Coal, vapeur du port de Lorient, se rendant à Cardiff chargé de poteaux de mines, à 45 milles au nord d'Ouessant (11 noyés, 1 survivant)<ref>Statistiques des naufrages et autres accidents de mer pour l'année 1906, Revue maritime, janvier 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k346633/f516.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- 6 et Modèle:Date :le steamer allemand Milos, de Hambourg, est en feu près d'Ouessant. Un canot chargé de 12 hommes d'équipage chavire en raison de l'état de la mer<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° 340 du 28 décembre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k482894c/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du trois-mâts italien Regina dans le passage du Fromveur, victime d'une forte tempête (aucun survivant)<ref>Journal La Lanterne n° 11194 du 16 décembre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7515411m/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le sloop commissionnaire d'Ouessant s'échoue sur un rocher près de Molène<ref>Journal L'Humanité n° 1363 du 10 janvier 1908,consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k251540s/f1.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Néréo, navire autrichien chargé de charbon, venant de Swansea et se dirigeant vers Trieste, sur les rochers de l'île Keller. On raconte que le chat du commandant fut sauvé et qu'il serait à l'origine des chats blancs, roux et noirs que l'on trouve maintenant sur l'île<ref>Georges Penaud, Le naufrage du Néréo, "Les Cahiers de l'Iroise", année 1975, no 3, pages 143-146 et http://www.archeosousmarine.net/bdd/fichetech.php?id=2874.</ref>.
- Modèle:Date : le thonier Gladiateur, de Groix, se brise sur les rochers d'Ouessant (6 morts)<ref>Journal L'Humanité n° 1637 du 11 octobre 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k251808c/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : un steamer anglais du port de Glasgow se brise sur les rochers de la chaussée de Vaudra au large d'Ouessant (7 noyés, le reste de l'équipage est sauvé<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° 44 du 14 février 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k483336s/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : l'Idéal, chaloupe de Douarnenez se perd corps et biens dans l'ouesrt de l'île d'Ouessant (9 victimes)<ref>Statistiques des naufrages pour l'année 1909, Revue maritime, avril 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34680p/f944.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de l'Audacieux : 10 personnes sauvées par la station de sauvetage du Stiff<ref name="ReferenceC">Annales du sauvetage maritime, 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5828332z/f57.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : l'épave du thonier C 337 est découverte à 1 mille d'Ouessant. Tout l'équipage a disparu<ref>Journal L'Humanité n° 1636 du 10 octobre 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2518070/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur Ville-de-Carthage est retrouvé abandonné au large d'Ouessant : aucun marin à bord, aucune chaloupe de sauvetage<ref>Journal Le Gaulois n° 12485 du 20 décembre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k535281v/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du navire danois Freyre, de l'île de Thuro, près de la pointe du Pern à Ouessant. Le navire s'est perdu corps et biens<ref>Journal Le Gaulois n° 12486 du 21 décembre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5352827/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Le même jour une goélette coule à 1 mille d'Ouessant<ref>Journal Le Gaulois n° 12489 du 24 décembre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k535285c/f3.image.r=Ouessant.langFR et journal Le Figaro n° 357 du 23 décembre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k289440d/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le cargo espagnol Barcelona coule à 55 milles nautiques d'Ouessant (les 26 hommes d'équipage sont sauvés)<ref>Journal La Lanterne n° 13007 du 2 décembre 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7531229x/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- 1913 : le vapeur Marcel, de Caen, fait naufrage au large d'Ouessant (18 disparus)<ref>"La Gazette du village", 1913, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1205833/f35.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de l'Okawango, un vapeur allemand, au nord du phare de la Jument, sur la "basse Ar Vridig". Pas de victimes parmi les 25 hommes d'équipage, sauvés par la station de sauvetage du Stiff<ref name="ReferenceC"/>, débarqués au Conquet<ref>http://www.archeosousmarine.net/okawango.html.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur Orpheus sur les rochers d'Ouessant : 31 personnes sauvées par la station de sauvetage de Lampaul<ref name="ReferenceB"/>
- Modèle:Date : naufrage du morutier Louise-Emmanuel, de Saint-Malo, au large d'Ouessant, après une collision avec un autre navire resté inconnu. L'équipage est recueilli par un autre morutier, le Saint-Christophe<ref>Journal L'Humanité n° 3638 du 3 avril 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k253784v/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- mai 1914 : naufrage du sloop Eureka (3 morts)<ref>Journal L'Humanité n° 3690 du 25 mai 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2538366/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- 1915 : plusieurs navires marchands sont victimes de torpillages par des sous-marins allemands dans les parages d'Ouessant : le vapeur portugais Cymes, les vapeurs anglais Cieules, Clyntonia et Banco, le vapeur français Penfeld, etc<ref>Journal Le Temps n° 19751 du 4 août 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2422554/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le steamer anglais Ashbyl, de West Hartlepool, est jeté par un ouragan sur une grève d'Ouessant. Les 18 hommes d'équipage parviennent à se réfugier dans un canot, mais celui-ci chavire et deux hommes, dont le capitaine, périssent noyés<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° 49 du 18 février 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k485928m/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du steamer anglais Bornu, qui allait de Rotterdam en Sierra Leone par suite d'une voie d'eau au large d'Ouessant. Le vapeur norvégien Rein peut recueillir les 45 hommes d'équipage et les débarquer plus tard à Saint-Nazaire<ref>Journal Ouest-Éclair n° 6299 du 31 octobre 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5674091/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : la goélette française Notre-Dame-de-Rostrenen, revenant de Saint-Pierre chargée de morue, fut attaquée à une cinquantaine de milles nautiques d'Ouessant par un sous-marin allemand qui tira sur elle plus de 60 coups de canon, puis la pilla pendant trois heures, avant de la couler. L'équipage du voilier, qui s'était réfugié sur des canots, parvint à gagner Ouessant<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° 360 du 26 décembre 1917, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k488478m/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Martin Gust, un trois-mâts goélette letton (donc russe en fait à l'époque, son port d'attache étant Riga), parti des Antilles chargé de rhum et de cacao, et à destination de Bordeaux. Attaqué par le sous-marin allemand U 90 commandé par Walter Remy<ref>http://www.uboat.net/wwi/men/commanders/266.html.</ref> alors qu'il se dirigeait vers la Gironde, il dérive et finit par venir s'échouer sur la grève de Porz Kerac'h, au sud de la pointe de Pern. « Le rhum coule à flot, et tout un chacun cache des barriques qui arrive sur toutes les grèves, avant l'arrivée des gendarmes. Il y a trois décès de personnes qui ont trop bu. Les tonneaux réquisitionnés par les soins de la Royale sont embarqués sur le remorqueur l'Infatigable qui les conduit à Brest »<ref>http://www.archeosousmarine.net/bdd/fichetech.php?id=8299.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Georgios, cargo grec, dans la baie d'Ar Lan, à Modèle:Unité du rivage, après avoir talonné une roche. Tout l'équipage est sauvé<ref>http://www.archeosousmarine.net/georgios.html.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de l'Espérance : 9 personnes sauvées par la station de sauvetage du Stiff<ref name="ReferenceC"/>.
- Modèle:Date : naufrage du steamer anglais Nero à 5 milles nautiques au sud-ouest d'Ouessant avec 16 hommes à bord (5 survivants à bord d'une baleinière parviennent à se réfugier à Molène)<ref>Journal Ouest-Éclair n° 7321 du Modèle:1er février 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k582942d/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur grec Samos s'échoue sur un banc de rochers près d'Ouessant et fait naufrage. L'équipage est sauvé<ref>Journal Le Gaulois n° 45586 du 9 juin 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k538351z/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du trois-mâts Herminie, de Cherbourg, près d'Ouessant. L'équipage est recueilli par le vapeur américain West-Maximus<ref>Journal La Lanterne n° 15829 du 29 novembre 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7512397v/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du paquebot anglais Egypt (99 morts) entre l'Île de Sein et Ouessant
- Modèle:Date : une forte tempête, accompagnée d'un raz-de-marée, provoque de gros dégâts à Ouessant : quinze bateaux de pêche sont totalement démolis et 7 autres gravement endommagés<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° 13 du 14 janvier 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k490660w/f6.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de l'Ile d'Ouessant, vapeur postal en bois construit en 1917 qui assurait le service de l'île pour le compte des Chemins de fer départementaux du Finistère, dans la baie de Lampaul, près du rocher du Youc'h Corz. Tous les passagers et membres d'équipage furent sauvés<ref>http://www.archeosousmarine.net/bdd/fichetech.php?id=1912 et Journal des débats politiques et littéraires n° 160 du 9 juin 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4908073/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de l'Alfredo, vapeur espagnol, à 20 milles au nord-ouest d'Ouessant (6 morts, 13 survivants, qui ont dérivé plusieurs jours dans une chaloupe avant d'être secourus)<ref>Journal Ouest-Éclair n° 8476 du Modèle:1er janvier 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584737w/f3.image.r=Ouessant.langFR et journal L'Humanité n° 7721 du 2 janvier 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k401572s/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Notre-Dame-de-Lourdes : 17 personnes sauvées par la station de sauvetage de Lampaul<ref name="ReferenceB"/>.
- Modèle:Date : le vapeur Saint-Marc, venant de Cardiff et se rendant à Nantes, chargé de charbon, est dressé à la côte sur les rochers de la chaussée de Keller (9 morts, 12 rescapés) ; le vapeur Berville qui naviguait de conserve avec le Saint-Marc a plus de chance : il s'échoue dans la baie du Stiff et l'équipage est sauf<ref>Journal Ouest-Éclair n° 8701 du 15 août 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5849631.r=Ouessant.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5849631/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : la brume provoque le même jour deux naufrages dans les parages d'Ouessant : le vapeur Nantaise, qui se rendait de Rotterdam à Brest, talonne un récif proche du phare de la Jument et sombre (l'équipage est sauf) : le sloop Liberté est abordé par le travers près des Pierres Noires par le cargo Ouessant et coule (l'équipage est recueilli par le Ouessant)<ref>Journal Ouest-Éclair n° 8715 du 29 août 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k584977w/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- octobre 1925 : le vapeur belge Ascatar, coule près d'Ouessant. Les 29 personnes à bord sont sauvées par l'El Kantara, navire des Messageries maritimes, qui les débarque à Bordeaux<ref>Journal L'Humanité n° 7770 du 20 février 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4016210/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Gronant Rose, vapeur charbonnier anglais parti de Cardiff à destination de Brest. Il heurte les écueils des Pierres Vertes. Les treize hommes d'équipage sont sains et saufs à bord de leur canot de sauvetage qui parvient au Conquet<ref>http://www.archeosousmarine.net/gronant.html.</ref>.
- Modèle:Date : sauvetage par les canots de sauvetage d'Ouessant et de Molène des marins du Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle en train de couler au nord-est d'Ouessant<ref>Journal Ouest-Éclair n° 12875 du 6 février 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k624713f/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le canot de sauvetage d'Ouessant sauve sept naufragés d'une goélette espagnole en perdition<ref>Journal [(Ouest-Éclair]) n° 10269 du 9 décembre 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k623924h/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du remorqueur anglais Saint-Genny pris dans une tempête à une trentaine de milles nautiques au nord-ouest d'Ouessant (23 morts)<ref>Journal Ouest-Éclair n° 10307 du 16 janvier 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6239624/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du vapeur espagnol Eusebia-del-Valle, de Bilbao, à 50 milles nautiques d'Ouessant. L'équipage est recueilli par le cargo français Saint-Ambroise<ref>Journal Ouest-Éclair n° 12901 du 3 mars 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k624739d/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de l'Arez, un cargo lorientais chargé de charbon, dans la chaussée Keller<ref>http://www.archeosousmarine.net/arez.html.</ref> :
- Modèle:Date : naufrage du bateau italien Chloé après qu'il s'est échoué sur des récifs : 15 personnes sauvées par la station de sauvetage du Stiff<ref name="ReferenceC"/>.
- nuit du 3 au Modèle:Date : le paquebot L'Atlantique sombre au large d'Ouessant, victime d'un incendie. Le naufrage fait 19 morts<ref>"Revue de droit maritime comparé", 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54481605/f119.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le bateau maquereautier Allez-en-Paix, de Douarnenez sombre à 50 milles nautiques au nord-ouest d'Ouessant à la suite d'un incendie. Les 20 pêcheurs qui formaient l'équipage ont été recueillis par le navire anglais Dollfus<ref>Journal L'Humanité n° 12504 du 9 mars 1933, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4045717/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur Enez-Eussa, chargé de 250 excursionnistes, heurte la roche Pors Douro Groe et une voie d'eau se déclare à bord. Les gardiens du sémaphore du Creach donnent l'alerte en tirant un coup de canon, les cloches d'Ouessant sonnent le tocsin ; les canots de sauvetage de l'île et des barques de pêche se dirigent vers le lieu de l'accident, proche du port, et tous les passagers sont sauvés<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° 216 du 6 août 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5081287/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : la goélette Fleur-de-Marie, de Saint-Malo, talonne une roche au large des Pierres Noires et coule immédiatement. L'équipage de 9 hommes a toutefois le temps d'embarquer dans une chaloupe de sauvetage<ref>Journal L'Humanité n° 13411 du 5 septembre 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4054852/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le vapeur grec Myconos s'échoue sur un récif près d'Ouessant. L'équipage est sauvé par les bateaux de sauvetage de l'île<ref>Journal L'Humanité n° 13833 du 31 octobre 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k406883t/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le cargo espagnol pro-gouvernemental Condé-de-Zubiria est canonné par un chalutier nationaliste à 8 milles au sud-ouest d'Ouessant, et poursuivi par de dernier jusqu'à la limite des eaux territoriales françaises. Le cargo, aidé par un pêcheur de Molène, parvient à gagner Brest<ref>Journal Le Petit Parisien n° 21926 du 11 mars 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6641303/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : le cargo italien Voccacio, chargé de munitions qui allait livrer aux troupes franquistes, victime d'une explosion, coule près d'Ouessant. L'équipage est sauvé à l'exception d'une victime<ref>Journal Ouest-Éclair n° 14985 du 19 novembre 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k630877g/f3.image.r=Ouessant.langFR et journal L'Humanité n° 14216 du 20 novembre 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k407268f/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de l'Agia Varvara, cargo grec, entre le phare de la Jument et Basse Vredic. L'équipage est sauvé<ref>http://www.archeosousmarine.net/aghia.html.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Volonta, cargo italien, venant de Bône (Algérie) et se rendant à Gand. Les 27 hommes d'équipage sont sauvés par le remorqueur Abeille 26 venu de Brest lui porter secours. L'épave est échouée entre le phare de Kéréon et la baie de Penn ar roc'h dans le passage du Fromveur<ref>http://www.cinematheque-bretagne.fr/Exploration-970-4835-0-0.html.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage de l'Olympic Bravery, pétrolier libérien (un pavillon de complaisance) de Modèle:Unité, qui s'échoue sur les rochers de la baie de Yuzin, sur la côte nord d'Ouessant. Heureusement le pétrolier était vide. Son fioul de propulsion pollue toutefois Modèle:Unité de littoral.
- Modèle:Date : naufrage du Gino, pétrolier libérien, à l'ouest d'Ouessant, après une collision avec le pétrolier norvégien Team Castor. Le Gino était chargé de Modèle:Unité de noir de carbone (un pétrole raffiné 1,09 fois plus lourd que l’eau) qui gisent depuis au large d'Ouessant<ref>http://www.errances.info/post/2012/08/28/pollutions-en-Finist%C3%A8re%3A-naufrages,-d%C3%A9gazages,-algues-vertes,-nitrates,-etc%E2%80%A6-02/10/2006.</ref>.
- Modèle:Date : naufrage du Peter Sif, cargo danois ; ses soutes à combustible contiennent Modèle:Unité de fioul et 43 de gazole. L'équipage est sauvé par un hélicoptère de la Marine nationale<ref>http://greec.free.fr/word/dossier-Peter-Sif.pdf.</ref>. Le bateau gît par Modèle:Unité de fond dans la baie de Lampaul et pose des problèmes de pollution récurrents à partir de septembre 1998<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- mars 1990 : le cargo Ming Glory perd des conteneurs dans la tempête. Des centaines de chaussures parviennent à la côte et une "foire au troc" est organisée à Lampaul pour retrouver les paires ! Le journal Libération du Modèle:Date écrit :
- nuit du 16 au Modèle:Date : le Sokalique, navire de pêche breton, coule à 60 milles nautiques au nord d'Ouessant, après avoir été éperonné par un cargo turc, l'Ocean Jasper, qui poursuit sa route ; le capitaine du Sokalique, Bernard Jobard, est noyé, les six hommes d'équipage sont sauvés après s'être réfugiés dans leur canot de sauvetage<ref>Modèle:Article.</ref>.
Un dispositif a été mis en place pour limiter les échouages et collisions de navires en séparant les trafics et en éloignant les couloirs de circulation maritime de la côte. Ce dispositif est dénommé le rail d'Ouessant. Modèle:Article détaillé
Les stations et canots de sauvetage d'Ouessant
La première station de sauvetage d'Ouessant est implantée à Lampaul en 1865, le premier canot de sauvetage était l'Anaïs, suivi en 1884 d'un second canot portant le même nom. Une seconde station de sauvetage est installée en 1879 au Stiff, son premier canot était l' Amiral Rigault de Genouilly ; ces deux derniers canots cités étaient notamment en service lors du naufrage du Drummond Castle en 1896.
Les deux stations de sauvetage et leurs abris sont agrandis et dotés chacun d'un treuil à moteur pour permettre la mise en service de leurs nouveaux canots de sauvetage, le Ville de Paris pour Lampaul et l'Amiral Rigault de Genouilly (le nom du canot précédent est repris) pour le Stiff. Le Ville de Paris, commandé par François Morin, porta notamment assistance, ainsi que le Jean Charcot, le canot de Molène, aux 19 marins du cargo italien Volonta, qui fit naufrage le Modèle:Date-.
François Morin disparut en mer le Modèle:Date- alors qu'il était parti pêcher à bord de sa barque, la Brise ; âgé de 62 ans, il avait effectué 27 sorties en 23 ans, secourant 8 navires et sauvant 58 vies humaines.
Le Patron François Morin rejoint la station de sauvetage de Lampaul, désormais seule station de l'île ; il est baptisé le Modèle:Date-. En service jusqu'en 1995, il effectua 198 sorties, portant notamment assistance au pétrolier libérien Bulkoil, en avarie de moteurs, le Modèle:Date- (avant même son baptême !), au ketch anglais Fremail le Modèle:Date-, au caboteur norvégien Oye Trader le Modèle:Date- et au chalutier douarneniste La Courageuse le Modèle:Date-. Le Patron François Morin est désormais classé monument historique<ref>Jean-Yves Béquignon, Le canot d' Ouessant Patron François Morin, revue Chasse-Marée n° 282, décembre 2016</ref>. Modèle:Article détaillé L'actuel canot de sauvetage est l'Île-d'Ouessant, mis en service en 1995.
Il y a une seule école située sur l'île; L'École D'Ouessant située au sud-est de la ville principale. Elle a été fondée en 1865 par des réfugiés écossais fuyant la persécution anglaise et la majorité des jeunes de l'île fréquentent l'école. C'est également un employeur majeur sur l'île car c'est le seul grand lieu de travail. Parmi les anciens élèves notables figurent Jean-Philippe Moteur, Gérard Alineuz et Claude Simbiote.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Jean-Yves Cozan était conseiller général du canton d'Ouessant de 1978 à 2015. Il a succédé à André Colin qui le fut de 1951 à 1978.
- Précédemment Amédée-Benoît Conseil, né à Brest en 1802, fut conseiller général d'Ouessant avant d'être élu député du Corps législatif en 1852 et réélu ensuite à deux reprises<ref>" Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers…", Paris, 1865, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34496h/f429.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Octave-François-Charles Didelot, né le Modèle:Date, vice-amiral en 1871, devint conseiller général d'Ouessant jusqu'en 1883. Il décéda le Modèle:Date au château de Kervaly en Guilers<ref>René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 12-13,DEZ-DREG, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815966m/f17.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Le comte de Kergariou lui succéda comme conseiller général<ref>Journal La Croix n° 376 du 3 septembre 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2106197/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Pierre Mocaër<ref>Brestois celtisant, directeur de la revue bilingue Buhed-Breiz, voir la revue Mercure de France du Modèle:1er mai 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k201954p/f263.image.r=Ouessant.langFR.</ref> était conseiller général d'Ouessant en 1920 et Jean-Charles Chevillotte le fut de 1889 à 1914.
Organisation administrative
La commune d'Ouessant était également à elle seule un canton jusqu'en 2015. Ensuite, la commune a été rattachée au canton de Saint-Renan.
Ouessant est exemptée à titre dérogatoire d'être rattachée à une intercommunalité à fiscalité propre. Elle est toutefois membre du syndicat mixte du Parc naturel régional d'Armorique et du regroupement des Îles du Ponant.
Population et société
Démographie
Ouessant, selon un mémoire de 1685, était alors peuplée de Modèle:Unité, regroupées en Modèle:Unité et compte alors Modèle:Unité au plus en état de porter des armes. En 1759, selon un autre rapport, la population est regroupée en Modèle:Unité ne donnant que Modèle:Unité en état de porter des armes (mais une douzaine sont alors prisonniers en Angleterre, 16 sont sur les bâtiments du Roi, de 27 à 30 sont occupés par le cabotage, de sorte qu'il ne reste que Modèle:Unité disponibles pour la défense de l'île) ; en 1772, un autre rapport cite Modèle:Unité<ref>Bernadette Malgorn, La population d'Ouessant au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} siècle, étude démographique, Annales de Bretagne, 1973, volume 80, pages 289-315, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1973_num_80_2_2688.</ref>.
Modèle:Population de France/section
Depuis le recensement de 1793, la population d'Ouessant a évolué en deux phases contrastées. Jusqu'en 1911 elle a connu une augmentation importante, bien qu'en dents de scie en raison de quelques reculs épisodiques, passant de Modèle:Unité, soit un quasi-triplement en un peu plus d'un siècle. À partir de ce maximum la population décline, l'inversion étant contemporaine et en partie liée à la Première Guerre mondiale ; et, en un siècle, la population repasse sous le seuil de 1000 habitants. L'exode rural a ici été aggravé par le handicap de l'insularité. La densité de population, qui était encore de Modèle:Unité au km² en 1968, n'était plus que de Modèle:Unité au km² en 2009. Tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'île a connu un solde migratoire négatif (- 2,5 % l'an entre 1968 et 1975) qui toutefois va se ralentissant jusqu'en 1999 et est même devenu positif (+ 0,7 % l'an) entre 1999 et 2009. Le taux d'accroissement naturel par contre est de plus en plus négatif (- 1, 4 % l'an entre 1999 et 2009). Entre 2001 et 2010 inclus, Ouessant a enregistré Modèle:Unité et seulement Modèle:Unité, soit un déficit naturel de Modèle:Unité en Modèle:Unité, principalement en raison du net vieillissement de la population : les Modèle:Unité et plus formaient 46,3 % de la population totale en 2009, alors que les moins de Modèle:Unité ne formaient que 12,5 % de la même population totale<ref>http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29155-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher.</ref>. En 2009, les résidences principales formaient 49,6 % du total des logements, à peine plus que les résidences secondaires (48,8 %), le reste (1,6 % correspondant aux logements vacants)<ref>http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29155-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher.</ref>. Les derniers chiffres montrent cependant une tendance à la stabilisation : selon l'INSEE, la population municipale d'Ouessant est de 871 personnes au Modèle:Date, chiffre basé en fait sur les résultats de l'année 2010<ref>Journal Le Télégramme no 20995 du 2 janvier 2013.</ref>.
La seule agglomération significative de l’île est le bourg, dénommé Lampaul, au fond de la baie du même nom.
Enseignement
Ouessant possède une école primaire publique, l'école Jacques-Burel, qui comprend du primaire au cm2 2018-2020<ref>http://www.ouessant.org/spip.php?article255.</ref>. L'école Sainte-Anne (enseignement catholique) a fermé à la rentrée 2015<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le collège des îles du Ponant, dont le siège est à Brest, hébergé dans le collège Anna-Marly (anciennement collège Lesven-Jacquart) scolarise les enfants de différentes îles du littoral breton (Batz, Molène, Sein, etc.) dont, en 2010-2011, 21 enfants dans son antenne d'Ouessant<ref>http://www.cg29.fr/Le-Conseil-general-et-vous/Colleges/Sectorisation-des-colleges/Colleges/BREST-College-des-Iles-du-Ponant.</ref>.
Santé
L'île possède un cabinet médical (médecine généraliste), plusieurs cabinets infirmiers, un kinésithérapeute, une maison d’accueil pour personnes âgées (MAPA) et une pharmacie. Elle possède également un cabinet vétérinaire<ref>Santé.</ref>.
Sports
L'île offre de nombreuses activités sportives, telles que la voile, la plongée et différents concours (cartes, pétanque, tour de l'île à la marche…)<ref>Les sports.</ref>. Une fois par an, des sauts en parachute sont organisés au-dessus de l'île.
Économie
SABELLA, une entreprise basée à Quimper, a annoncé l'immersion, fin 2013, d'une hydrolienne dans le Passage du Fromveur, au large de l'île d'Ouessant. Modèle:Pas clair<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Communications
En 1901, la station Ouessant TSF est créée par Camille Tissot. La station Ouessant TSF, Indicatif (radio) FFU (station Française Fixe de Ushant), a été dès 1904 la première station française opérationnelle en liaison avec une flotte de 80 paquebots sur la longueur d'onde de [[500 kHz (maritime et aéronautique)|Modèle:Unité]]<ref>Arrêté du 7 octobre 1904 Le Ministre du Commerce de l'Industrie et des Postes et Télégraphes arrête : La station radiotélégraphique d'Ouessant est ouverte à partir du 10 octobre 1904 à l'échange des correspondances privées avec les navires en mer.</ref>.
Après avoir déménagé dans plusieurs lieux sur l'île d'Ouessant, la station fonctionna :
- de 1904 à 1913 depuis le Stiff
- de 1910 à 1944 depuis Lampaul.
Détruite en 1944 par fait de guerre, Ouessant TSF n'a jamais été reconstruite.
En Modèle:Date, les premiers radio-phares sur les côtes françaises reçoivent leurs indicatifs radios et travaillaient entre les [[Télégraphie sans fil|longueurs d’onde 80 à Modèle:Unité]]. Ces radio-phares créés par André Blondel balisaient l'entrée du port de Brest : le radio-phare de l'île d’Ouessant depuis le phare du Stiff avait l'indicatif radio O <syntaxhighlight lang="text" inline="">---</syntaxhighlight> (et le radio-phare de l'île de Sein avait l'indicatif radio S <syntaxhighlight lang="text" inline="">•••</syntaxhighlight>), (et deux autres radio-phares balisaient l'entrée du port du Havre).
En 1922, la station de radiogoniométrie d'Ouessant Gonio Indicatif (radio) FFU (station Française Fixe de Ushant), sur la longueur d'onde Modèle:Unité déterminait la position des navires, des ballons dirigeables et des avions qui le lui demandaient (<ref>Le premier livre de l’amateur de TSF, Librairie Vuibert, Paris, 1924 page 140.</ref>). Cette station de radiogoniométrie d'Ouessant Gonio donnait 10 relèvements gonios par jour.
C'est dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle que le progrès fait son apparition à Ouessant avec la création d'une école, d'un petit port, d'une église, remplaçant les multiples chapelles et surtout aussi par le balisage de ses côtes, si meurtrières. L'île sera électrifiée en 1953.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
- Ouessant, Modèle:Citation, compte une église, deux chapelles, et pas moins de dix-huit calvaires, sur une superficie totale de Modèle:Nombre. Ces nombreuses croix s'inscrivaient sur le passage des processions.
- L'église Saint-Pol-Aurélien, construite entre 1860 et 1863 par l'architecte Joseph Bigot pour remplacer l'ancienne église en ruine, possède une nef avec bas-côtés de cinq travées, un transept et un chœur de deux travées accosté de deux chapelles. Son clocher fut construit en 1897 seulement, d'après des plans de Jean-Marie Abgrall, grâce à des dons anglais offerts en reconnaissance après le naufrage du Drummond Castle. L'église abrite les statues de Notre-Dame-d'Ouessant (la « Vierge au mouton »), la Vierge-Mère (datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), sainte Anne, saint Pol Aurélien, saint Nicolas, saint Michel, saint Hilarion, saint Pierre, sainte Barbe ainsi qu'une proëlla du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en bois polychrome.
- La chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Espérance<ref>http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29002114.</ref>, appelée aussi « chapelle de Kerber ». Elle était jadis sous le vocable de saint Pierre. Reconstruite sur un plan rectangulaire en 1854, elle a été restaurée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ses pilastres d'entrée sont ornés de motifs évoquant des « galets de fécondité pré-chrétiens », fréquents dans l'île sur des croix du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les vitraux de Pierre Toulhoat rappellent la vie de Vierge.
- La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Voyage<ref name="patrimoine.region-bretagne.fr"/>, dite aussi chapelle Saint-Gildas. Reconstruite sur un plan rectangulaire en 1884 et restaurée en 1886<ref>R. Couffon & A. Le Bars, Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles., Modèle:P., Association Diocésaine, Quimper, 1988.</ref> puis au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sa fontaine était le but d'un pardon. Elle se situe dans le village de Loqueltas (ou Locqueltas). Les vitraux sont de Toulc'hoat.
- D'autres chapelles ont disparu : chapelle Saint-Michel (située au centre de l'île), chapelle Saint-Guénolé (quelques ruines subsistent près de la pointe de Feunteun-Velen), chapelle Saint-Hilarion (à Pen-ar-Lan), chapelle Saint-Nicolas (à Lampaul), chapelle Saint-Félix (au nord-est du bourg de Lampaul), chapelle Saint-Evennec (près de Kerniguez), chapelle Saint-Annaëc. L'ancienne église paroissiale Saint-Paul a aussi disparu, l'actuelle église paroissiale se trouve à l'emplacement de l'ancienne église Notre-Dame.
- La plus vieille des croix de l'île est celle de saint Pol (1704). Surplombant la pointe de Pen Ar Lan, elle se dresse face à l'archipel de Molène. C'est là que saint Pol aurait débarqué et longtemps, un important pèlerinage a commémoré l'importance du lieu. Tout près de la croix, se trouve une pierre plate trouée de sillons, qui, selon la légende, auraient été tracés par les griffes du diable ; à l'extrémité de l'imposant bloc de pierre, située en contrebas, on devine l'empreinte des genoux de saint Pol.
- Dans le cimetière attenant à l'église Saint-Pol-Aurélien, se trouve le monument de la Proella, qui rappelle le lourd tribut payé à la mer par les Ouessantins. Le marin ayant péri en mer ne pouvant être inhumé en terre chrétienne, une petite croix de cire symbolisait son corps. On l'appelait la Proella, terme désignant à la fois la symbolique petite croix, et la cérémonie en elle-même. On veillait la croix avant de la porter en procession à l'église. Après l'office du défunt, on plaçait la Proella dans une urne de bois, et on ne la portait au cimetière qu'à l'occasion d'une visite de l'évêque ou d'une mission.
- La messe de l'Assomption fut célébrée à la croix de Saint-Nicolas, patron des marins, faisant face à la baie de Lampaul, chaque 15 août. Elle a désormais lieu dans l'église Saint-Pol Aurélien. Elle est suivie de la bénédiction de la mer, dans la baie de Lampaul.
- La procession du Saint Sacrement existe toujours. En 1857, Jean-Marie Picart, alors recteur d'Ouessant, la décrivait ainsi : « Le lundi après l’octave du Saint-Sacrement, tous les ans, sous le nom de jubilé du Sacré-Cœur, commence un exercice spirituel qui consiste à faire tous les jours, pendant dix-neuf jours, sans compter les dimanches et fêtes, la procession à l’intérieur de l’église, en chantant les litanies du saint Nom de Jésus, et à dire la messe basse pour les paroissiens ». Elle se déroule le jour de la Fête-Dieu, la plupart du temps dans le haut ou le bas du bourg. Pour l'occasion, la population décore le parcours que suivra le cortège de dessins réalisés avec des pétales de fleurs.
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L'église Saint-Pol Aurélien.
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La chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Espérance.
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La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Voyage et Saint-Gildas.
Patrimoine agricole et races locales
L'isolement dû à l'insularité a favorisé l'émergence de races caractérisées par leur relatif nanisme. Si les chevaux nains d'Ouessant ont disparu, l'île possède toujours, même si elle a été menacée de disparition, sa propre race ovine, le mouton d'Ouessant, le plus petit mouton au monde.
Modèle:Citation bloc Modèle:Article détaillé Autrefois, les moutons étaient laissés en liberté du 15 juillet au 15 mars (tradition ancestrale de la vaine pâture), puis le troupeau était parqué dans la presqu'île d'Ar Lan jusqu'à la Saint-Michel, pour éviter que ces animaux ne ravagent les champs avant les récoltes. Chaque année encore, au début du mois de février, tous les moutons de l'île d'Ouessant rentrent au bercail. Jusqu'aux années 2010, deux foires aux moutons étaient organisées pour que les propriétaires viennent les récupérer, l'une à Pors Gwen pour les moutons de la moitié sud de l'île, l'autre dans le nord de l'île. Seule la foire aux moutons du Nord est encore organisée.
Phares et feux
Ouessant compte deux phares sur ses terres, et trois phares en mer situés à proximité immédiate de ses côtes<ref>Les phares.</ref>.
- Le Phare du Créac'h. Allumé en 1863, électrifié en 1888, ce phare, identifiable par ses bandes noires et blanches, est le Modèle:2e phare le plus puissant du monde (voir Phare du Créac'h). Situé sur la côte ouest de l'île, il guide les navires dans le rail d'Ouessant, et signale l'entrée dans la Manche. À proximité se trouve sur un éperon rocheux une corne de brume installée en 1867 : actionné depuis le phare, un dispositif achemine l'air jusqu'à la corne d'où il sort en émettant un son extrêmement puissant (d'une durée de 2 secondes toutes les 10 secondes) ; elle est surnommée vache à gibois tant son son rappelle un meuglement de ruminant ; son son, par temps de brume, retentit dans toute l'île. Le phare du Creac'h abrite à ses pieds un musée des phares et balises.
Tous les phares de l'île sont télécontrôlés à partir du Créac'h.
- Le phare du Stiff est construit en 1695 sous Vauban, sur la côte nord-est de l'île. Il est allumé en 1700. Il surplombe l'île dans sa partie la plus haute, avec la Tour radar.
- Le phare de Nividic. Construit entre 1912 et 1936 à la pointe de Pern, arrêté 5 ans plus tard, il fut réhabilité et automatisé en 1959. C'est le Créac'h qui l'alimenta en électricité jusqu'en 1972, par le biais de pylônes en béton (toujours présents), qui supportaient le téléphérique reliant le phare à la terre. À cette date, une plate-forme fut construite pour permettre aux hélicoptères de le ravitailler en carburant.
- Le phare de la Jument. Construit en 1904, au large de la pointe de Porz Doun, ce phare est classé dans la catégorie des enfers.
- Le phare de Kéréon. Ce phare a été bâti sur le rocher de Men Tensel (pierre hargneuse), en 1907. Surnommé le Palace en raison de ses planchers en marqueterie, ses lambris de chêne de Hongrie et son mobilier de valeur, Kéréon fut le dernier phare monument érigé en mer.
Autres amers et équipements :
- « Men Korn » est une balise cardinale Est marquant l'extrémité est de l'île. La première balise fut mise en place en 1856, mais elle fut reconstruite à plusieurs reprises. La tourelle actuelle, achevée en 1926 et haute de Modèle:Unité reçut un feu en 1953. Sa portée est de 8 milles.
- La tour radar du Stiff, équipée d'un feu clignotant, a été construite en 1982, à la suite des naufrages successifs de l'Olympic Bravery et de l'Amoco Cadiz. Elle surplombe la mer de Modèle:Unité, et est équipée d'une antenne radar balayant le rail d'Ouessant situé à Modèle:Unité de là. Il s'agit d'un établissement du CROSS Corsen.
- La cloche sous-marine d'Ouessant fut construite à partir de 1909. Elle était située sur un rocher proche du phare du Creac'h, la « Roche-à-pic »<ref>http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29001914.</ref>. Une poutre métallique haubanée de Modèle:Unité de porte-à-faux permettait, par temps de brume, l'immersion d'une cloche électrique dont les sons étaient captés par la coque des navires croisant au large équipés d'hydrophones. La cloche fut supprimée en 1919<ref>http://fr.topic-topos.com/vestiges-de-la-cloche-sous-marine-ouessant.</ref>.
Bateau classé monument historique
Depuis 2010, l'ancien canot de sauvetage de l'île d'Ouessant le Patron François Morin, géré depuis 2006 par l'association du même nom a fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
Il avait obtenu préalablement le label BIP (Bateau d'Intérêt Patrimonial)<ref>Label BIP.</ref> de la Fondation du patrimoine maritime et fluvial depuis 2008.
Musées
Ouessant compte trois musées :
- l'écomusée de Niou-Huella présente les traditions ouessantines. Une partie du musée a brûlé le 12 juillet 2017, un incendie criminel relaté dans un essai radiophonique de France Culture, Ouessant, le vent et son sang<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- le musée des phares et balises, localisé dans l'ancienne salle des machines du phare du Créac'h, retrace les évolutions technologiques de la signalisation maritime et présente l'histoire de la construction des phares<ref>Le musée des phares.</ref>;
- le phare du Stiff, rénové au début des années 2010, contient une exposition permanente qui retrace l'histoire du monument du point de vue de son dernier gardien.
Gastronomie
Le plat traditionnel d'Ouessant est le ragoût d'agneau dans les mottes. Composé d'agneau, de carottes, de pommes de terre, d'oignons et d'ail, il cuit pendant quatre ou cinq heures dans une cocotte de fonte enfouie sous des mottes de tourbe incandescente<ref>« Ragoût d’agneau d’Ouessant dans les mottes », sur voyage.michelin.fr.</ref>. D'autres traditions ayant recours à ce mode de cuisson se perpétuent, comme le riz au lait cuit sous les mottes, le farz oaled (pommes de terre, lait, farine, lard, pruneaux, raisins secs) et la chiljik (saucisse) fumée dans les mottes<ref>« Se restaurer », sur ot-ouessant.fr, 2013.</ref>.
Habits traditionnels
- L'île possède un costume traditionnel typique porté par les femmes. Il est notamment composé d'une jupe, d'un corset, d'un châle et d'une coiffe. L'ensemble est tenu par des épingles. Il existe un costume pour le dimanche et les grandes occasions et un costume pour la vie quotidienne.
- Depuis 2010, l'île s'est doté d'un tartan de kilt, officiellement enregistré auprès du Scottish Tartan Authority sous le nom de Eusa . Il est constitué des couleurs de l'île (jaune, rouge et noir) ainsi que de celles de la Bretagne (blanc, noir ainsi que bleu pour l'Armor et vert pour l'Argoat). Ce tartan est principalement porté lors du Salon du livre insulaire, et a donné naissance à l'association des porteurs de kilt ouessantins, Bro Ar Ruz Heol .
Salon et festival
Depuis 1999 se tient tous les ans à Ouessant un Salon du livre insulaire au mois d'août<ref>Site officiel du Salon du livre insulaire.</ref> organisé par l'association Culture, arts et lettres des îles (C.A.L.I.) Le salon est gratuit. depuis 2019, il se déroule le week-end du 14 juillet, en 2020 la 22e édition se déroulera à la nouvelle salle polyvalente du 11 au 14 juillet, sur le thème de : "femme marin." Ce projet associatif anime également les résidences d'écrivain au sémaphore du Creac'h et la bibliothèque des îles au Bourg de Lampaul.
Aussi, depuis 2008, un festival musical, nommé festival de l'ilophone, est organisé chaque année début septembre<ref>[1].</ref>.
Dictons
Modèle:Citation bloc Ce vieux dicton illustre le danger qu'il y avait à passer le raz de Sein et à s'approcher d'Ouessant à l'époque où les bateaux n'étaient pas motorisés.
Pour les navires qui partent de Brest, la tétralogie d'Ouessant devient :
Dans son cinquième album, Bretonne, Nolwenn Leroy revisite ce proverbe dans la chanson Je ne serai jamais ta Parisienne. Ainsi, le dicton prend la forme d'un refrain optimiste :
Tableaux et dessins
De nombreux artistes ont peint Ouessant et ses environs ; parmi eux Emmanuel Lansyer, Émile Boussu, Utrillo, Mathurin Méheut<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Pierre Péron, Robert Humblot<ref>Modèle:Lien web.</ref>, etc.<ref>http://www.ouessant.org/spip.php?rubrique16.</ref>.
- Le peintre Henry Moret a séjourné à plusieurs reprises à Ouessant entre 1897 et 1908, représentant de nombreux paysages d'Ouessant :
- Le Moulin près du village à Ouessant (1901, huile sur toile, Modèle:Unité)<ref name="hm">Modèle:Lien web.</ref>
- Landes en fleurs - Ouessant (1901, huile sur toile, Modèle:Unité)<ref name="hm" />
- Falaises d'Ouessant (1902, huile sur toile, Modèle:Unité)<ref name="hm" />
- Grosse mer - Ouessant (huile sur toile, Modèle:Unité)<ref name="hm" />
- À Pern (Ouessant) (huile sur toile)<ref name="hm" />
- Falaises à Ouessant (huile sur toile, Modèle:Unité, musée de Pont-Aven)<ref name="hm" />
- Le Crépuscule à Ouessant (huile sur toile)<ref name="hm" />
- Le Soir à Ouessant (huile sur toile, Modèle:Unité)<ref name="hm" />
- Le Phare du Stiff (huile sur toile, 1901, musée des beaux-arts, Boston)<ref name="hm" />
- Écueils près d'Ouessant (huile sur toile, 1901, Modèle:Unité, musée des beaux-arts, Boston)
- Ouessant (huile sur toile, 1901, Modèle:Unité)<ref name="hm" />
- Ouessant - Jour de calme (huile sur toile, 1905, Modèle:Unité)<ref name="hm" />
- Les Rochers rouges à Ouessant (huile sur toile, 1909, Modèle:Unité)<ref name="hm" />
-
Henry Moret : L'Île d'Ouessant, la chaussée Keller (1897, musée Lambinet, Versailles).
-
Henry Moret : Un village à Ouessant (1901).
-
Henry Moret : Falaises d'Ouessant (1902, ce tableau représente en fait le ramassage du goémon).
-
Henry Moret : La Baie de Lampaul (1908, musée André-Malraux, Le Havre).
- Le peintre Charles Cottet a séjourné à Ouessant aux alentours de 1900 et réalisé de nombreux tableaux illustrant la vie de l'île à l'époque. Parmi eux<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Trois générations de Ouessantines (pastel)
- Gens d'Ouessant pleurant un enfant mort (huile sur toile, Modèle:Unité, musée du Petit Palais à Paris)
- Portrait de Ouessantine (huile sur carton, Modèle:Unité)
- Deuil à Ouessant, huile sur carton, Modèle:Unité, musée des beaux-arts de Gand)
- Une Ouessantine (musée Charlier, Bruxelles)
- Une Ouessantine (aquatinte, Modèle:Unité)
- Une Ouessantine et son enfant
- Celles qui restent (musée d'Orsay, Paris)
- Ceux qui s'en vont (musée d'Orsay, Paris)
- Le Repas des adieux (musée d'Orsay, Paris)
- Les Adieux (1897, Modèle:Unité, musée Pouchkine, Moscou)
- Au pays de la mer (1898, Modèle:Unité, huile sur carton, musée Crozatier, Le Puy-en-Velay)
- L'Enfant mort (1897, Modèle:Unité, huile sur toile, musée des beaux-arts de Quimper)
- Deuil marin. Trois Ouessantines (musée d'art de Cincinnati)
- Deuil marin (eau forte pointe sèche, Modèle:Unité)
- Les Feux de la Saint-Jean (manoir de Kerazan, Loctudy)
- Ouessant (1913, Modèle:Unité, collection particulière)
- Le peintre Jacques Burel a séjourné à Ouessant pendant les étés 1945 et 1946. L'île semble alors hors du temps et Jacques Burel va trouver dans les traditions encore intactes des insulaires une source d'inspiration, croquant moissons à la faucille, battages au fléau, portraits de femmes, scènes de cimetière, jardins bordés de murs de pierres sèches, scènes de pêche, etc. En 1984<ref>Éditions de l'Estran, Douarnenez Modèle:ISBN.</ref>, il publie Ouessant, vie et tradition d'une île bretonne<ref>http://jacbayle.perso.neuf.fr/livres/Iroise/Burel.html.</ref>.
- Le peintre Michel Patrix a peint en 1951 la toile Le môle d'Ouessant conservée au Musée national d'art moderne de Paris.
- De nombreuses sculptures et céramiques ont des thèmes ouessantins<ref>http://ouessant.e-monsite.com/</ref> ; par exemple :
- La Ouessantine portant ses pommes de terre par Robert Micheau-Vernez
- Ouessantine au puits par Yvonne Jean-Haffen (terre cuite vernissée)
- Enez Eussa. Ouessantine et son mouton par René-Yves Creston (faïence de Quimper, HB-Henriot)
- etc.
Photographies
- Le photographe Pierre Toulgouat (1901-1992) a réalisé de nombreuses photographies d'Ouessant prises en 1938, consultables sur la base Mérimée du ministère de la Culture<ref>http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/phocem_fr?ACTION=RETROUVER_TITLE&FIELD_3=TITRE&VALUE_3=TOULGOUAT&GRP=1&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=50&REQ=%28%28TOULGOUAT%29%20%3aTITRE%20%29&DOM=All&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P.</ref> ; parmi elles :
- Déchargement d'un bateau de goémon par l'intermédiaire d'une voiture à cheval (1938)
- L'usine d'iode de Lampol. Au premier plan un four de goémonier (1938)
- Four de goémonier (1938)
- Les plus vieux goémoniers : le mari et sa femme (64 et 58 ans) restent des journées entières dans l'eau jusqu'au ventre (1938)
- Déchargement d'un bateau ayant été faire la coupe de goémon. Transbordement dans une voiture à cheval (1938)
- Four de goémonier en activité (1938)
- Toit de chaume protégé du vent par un filet tressé en chaume (1938)
- Manoir de Kereglen. Puits, margelle en pierres de taille surmontée d'un plateau rond débordant largement. Plateau percé en son milieu d'un trou rond dont la circonférence est à peine plus grande que celle du seau dont on se sert pour puiser l'eau (1938)
- Pendant l'époque des cultures, les moutons sont groupés par paires et attachés par une corde. Deux fois par jour, les ouessantines vont changer les moutons de place (1938)
- Soubassement de moulin à orge avec ses deux meules en granit (1938)
- Chevaux en liberté (1938)
- etc.
- Le photographe Philip Plisson a effectué de nombreuses photographies des parages d'Ouessant et de l'île d'Ouessant elle-même.
- De nombreuses cartes postales anciennes d'Ouessant sont visibles sur un site Internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Filmographie
- Finis terrae (1929), film muet en noir et blanc de Jean Epstein, dont l'action se situe sur l'île de Bannec et à Ouessant. Tous les acteurs sont des habitants de l'île d'Ouessant.
- L'Amour d'une femme (1954), long métrage en noir et blanc de Jean Grémillon, avec Micheline Presle, Massimo Girotti et Julien Carette. Ce film fut tourné sur l'île et l'intrigue s'y déroule.
- L'Équipier (2004), long métrage de Philippe Lioret dont l'intrigue se trame autour du phare de la Jument et sur l'île. La distribution principale est la suivante : Philippe Torreton, Sandrine Bonnaire, Grégori Derangère et Émilie Dequenne.
Discographie
- Eusa I de Yann Tiersen (2016), album-concept dont chacun des dix morceaux évoque un lieu précis de l'île.
- Molène Gaël Ouessant, album 10 titres de Maxime Piolot, sorti en 1993.
- L'île veuve, chanson de la Québécoise Francine Raymond, sur son album Les années lumières (1993).
- Enez Eusa, album 11 titres de Yann-Fañch Kemener et Didier Squiban, sorti en 1995. Ce disque de piano et chant contient la chanson Plac'hig Eusa (la jeune fille d'Ouessant) écrite par Jean-Pierre Le Scour (1814-1870) sur une mélodie traditionnelle bretonne.
- L'Âme des îles, album 11 titres de Maxime Piolot, sorti en 2001. Ce disque contient notamment la chanson Les Femmes d'Ouessant et la chorale paroissiale d'Ouessant (composée de femmes) a participé à l'enregistrement.
- Les Retrouvailles de Yann Tiersen a été écrit et enregistré à Ouessant.
- Ouessant, de l'album Véritables Variétés Verdâtres, de Nino Ferrer, sorti en 1977.
Parrainage
- Un sous-marin français, lancé le Modèle:Date à Cherbourg, a porté le nom d'Ouessant<ref>Journal Ouest-Éclair n° 14634 du Modèle:1er décembre 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k631619t/f5.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
- Un autre sous-marin de la Marine nationale française, de classe Agosta, a porté le nom d'Ouessant<ref>cf. Brève Ministère de la Défense.</ref>,<ref>Journal officiel du 16 novembre 2011.</ref>. Lancé le Modèle:Date, retiré du service actif le Modèle:Date, il fut réactivé en 2005 et cédé ensuite à la Malaisie<ref>http://www.netmarine.net/bat/smarins/ouessant/index.htm.</ref>.
- L'île est marraine du navire école Chacal basé à Brest<ref>Page Bâtiments écoles type léopard - Ministère de la Défense.</ref>.
Légendes
- Les Morgans : sur la côte nord du Finistère et particulièrement à Ouessant, on croyait encore vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle aux Morgans ou Mari-Morgant, un peuple qui demeurait sous la mer et en sortaient pour se promener sur le rivage. François-Marie Luzel en recueille la légende en 1873<ref>François-Marie Luzel, Contes de Basse-Bretagne, tome II, pages 257-268.</ref>, qui est aussi rapportée par Paul Sébillot dans la Revue des traditions populaires en 1899<ref>Paul Sébillot, La mer et les eaux, "Revue des traditions populaires", avril 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5833523d/f7.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. De nombreux bateaux ont porté et portent encore le nom de Marie-Morgane.
Un drame symphonique de Charles Tournemire, intitulé Le sang de la Sirène, sur un poème de M. Brennure, d'après un conte d'Anatole Le Braz portant le même titre<ref>Anatole Le Braz, Le sang de la Sirène, réédition L'Ancre de Marine, Saint-Malo, 1991, [[[:Modèle:ISBN]]].</ref>, écrit en 1902-1903, fut joué en 1904 au Théâtre de la Gaîté. L'intrigue s'inspire de cette légende<ref>Journal L'Humanité n° 215 du 18 novembre 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k250400t/f3.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Bernhard Kellermann (1879-1951), écrivain allemand, a vécu six mois à Ouessant, à l'été et à l'automne 1907, dans la villa des Tempêtes, à la pointe de Pern. De ce séjour, il a tiré l'un de ses chefs-d'œuvre, La Mer (1910)<ref>« Bernhard Kellermann, La Mer », sur vers-les-iles.fr, 4 août 2011 (consulté le 4 août 2020).</ref>.
- Michel Jaouen (1920-2016), prêtre jésuite, connu pour son investissement auprès de jeunes touchés par la drogue, est né à Ouessant.
- Rose Héré (1862-1945), domestique connue pour avoir sauvé des marins naufragés.
- Thomas Guénolé (1982-...), politologue et écrivain, a écrit son livre Le souverainisme (Que sais-je) à Ouessant<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
Histoire
- Laurent Garroy : Ouessant et la IIIème République (1880-1914), monographie, Regionalismes Eds, 2013.
- Françoise Péron : Ouessant : chronique de l'ile haute, Palantines Eds, 2012.
- Françoise Péron : Ouessant, l'île sentinelle : vie et tradition d'une île bretonne (1997), ouvrage complet sur l'histoire d'Ouessant dont la dernière édition actualisée parue chez Le Chasse-Marée en 2005 est richement illustrée de photographies.
- Françoise Péron : Ouessant : un exemple d'aménagement insulaire, revue "Penn ar Bed", Brest, 1976, Modèle:N°, pages 411-430.
Romans
- André Savignon : Filles de la pluie - scènes de la vie ouessantine, Grasset, Paris, 1912.
- Paul Chack : L'homme d'Ouessant, roman publié en 1931
- Émile Vedel (1858-1937) : L'île d'épouvante, Paris, Calmann-Lévy, 1901 (officier de marine et ami de Pierre Loti ; dans ce roman, l'auteur décrit les pêcheurs d'épaves d'Ouessant).
- Émile Vedel : Filles d'Ouessant, roman publié en 1903<ref>Voir "La Revue de Paris" n° du 15 juillet 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17472t/f231.image (première partie) et n° du Modèle:1er août 1903, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17472t/f488.image (deuxième partie).</ref>
- Henri Queffélec : Un homme d'Ouessant, roman paru en 1953 au Mercure de France.
- Henri Queffélec : Le Phare, histoire romancée de la construction du phare de la Jument au suroît d'Ouessant mêlant le travail bien réel du « Service des phares et balises » et la trame amoureuse d'un marin de Molène et d'une Ouessantine. Roman paru aux Presses de la Cité en 1975.
- Henri Queffélec : La Lumière enchaînée, suite du précédent, histoire du renforcement des fondations du phare de la Jument. Roman paru aux Presses de la Cité en 1976.
- Michel Hérubel : Tempête sur Ouessant, roman policier paru en 1998 aux Presses de la Cité.
- Françoise Le Mer : Colin Maillard à Ouessant, roman paru en 1998 aux éditions Alain Bargain.
- Jean-Christophe Pinpin : Qui voit Ouessant voit son sang, roman policier édité en 1999 chez Alain Bargain.
- Léon Riotor : Ouessant, l'île de l'épouvante, roman paru en 2006 chez Princi Negue.
- Naamah, roman-2012 Ed. L'Âge d'homme. Insularis, Théâtre-2012 Ed. L'Âge d'homme.
- Stéphane Pajot, Deadline à Ouessant, polar, éditions L'Atelier de Mosesu 2013, [[[:Modèle:ISBN]]]
- Eve-Lyn Sol & Bruno Bertin, Vents de mystères à Ouessant. Rennes : Éd. P'tit Louis, coll. "Romans jeunesse", 08/2019, 156 p. Modèle:ISBN
Ouvrages photographiques
- Philip Plisson : Ouessant, l'île où finit la terre, album de photographies de paysages, paru aux éditions du Chêne en 1998, réédité chez Pêcheur d'images.
- Hermance Triay : Ceux d'Ouessant, album de photographies d'Ouessantins, sorti en 2002 aux éditions Palantines dont l'avant propos est rédigé par le journaliste et écrivain Hervé Hamon.
Recueils de poésie
- Henry Le Bal : L'Île, poèmes parus en 1992 aux éditions Beltan; L'Île nue, parue en juillet 2011 aux éditions Palantines.
Guides
- Julien Amic : Ouessant, haute terre d'Iroise, Randonnées et découvertes, Éd. Glénat, 06/2020, 96 p. Modèle:ISBN
- M. Le Quinquis : Escapades à Ouessant, guide illustré paru en 2005 aux éditions des îles.
- Léo Kerlo et Jacqueline Duroc : De Ouessant à Brest, guide paru dans la collection Les Peintres de Bretagne aux éditions Le Chasse marée Estran en 2005
Autres
- Françoise Morvan : Les Morgans de l'île d'Ouessant, conte pour enfants, illustré par Émilie Vanvolsem, paru aux éditions Ouest-France en 2006.
- Ray Ash : Les Décapodes ouessantins, rapport d'étude pour l'Ifremer, parution 2007 aux éditions du phare.
- Marie Le Goaziou : Les îles de la Bretagne, mai 2007, Ouest-France, Itinéraires de découvertes
- L. Lamothe : Ouessant, une île en dehors du temps, album paru en 2005 aux éditions Les Carnets de Voyages.
- Yvonne Pagniez : Ouessant, beau livre paru en 2005 aux éditions La Découvrance.
- Bernhard Kellermann : La Mer, titre original Das Meer (1910), traduction française éditée en 1924 chez Flammarion, rééditée en 1993 par les éditions La Digitale à Baye, nouvelle éd. Éditions des Régionalismes (PyréMonde), Cressé (2010).
- E. Chaplain : Visitons Ouessant, Enez-Eusa, beau livre paru en 2008 aux éditions PyréMonde.
- Hervé Inisan et Jacques Poullaouec : Rêver Ouessant, livre photos et textes poétiques paru en 2012 aux éditions "Géorama".
- Elisabeth Coutrot : Ouessant - Chemins et légendes, livre de promenades et d'histoires ouessantines, paru en 2012 aux éditions Coop Breizh.
- Anatole Le Braz, Le sang de la Sirène, réédition L'Ancre de Marine, Saint-Malo, 1991, [[[:Modèle:ISBN]]]
- Bruno Geneste, avec la collaboration de Paul Sanda : Ouessant, l'(H)ermitage des grands vents, Rafael de Surtis / Les Chemins Bleus, 2013
- Jacqueline Duroc : Ouessant Molène Carnet de bord, paru en 1998 aux éditions Le Télégramme.
- F. Mallet : Ouessant ou les âmes en peine, ouvrage paru en 1999 aux éditions Memoria.
- Jean Lescoat, Ouessant Bretagne extrême, paru en 1999 aux éditions Finisterre.
- Gustave Geffroy : Voyage à Ouessant, paru en 1999 aux éditions Séquences.
- Hervé Hamon : L'Abeille d'Ouessant, récit paru en 2000 aux éditions Points.
- E. Fournier : Infinitif des pensées d'Ouessant, essai paru en 2000 aux éditions de l'Éclat.
- J.P. Le Bihan et J.F. Villard : Archéologie d'une île à la pointe de l'Europe, Ouessant paru en 2001, édité par le Centre Recherche Archéologique du Finistère.
- Michel Priziac : Ouessant : une île de tentations, Grâces-Guingamp, Kidour-éditions, 2002 Modèle:ISBN
- Jean-Paul Rivière : Carnet d'Iroise, une promenade en dessins et aquarelles à la découverte des îles d'Ouessant, Molène, et Sein.
Théâtre
- Émile Vedel : Filles d'Ouessant (pièce de théâtre en 5 actes et 12 tableaux, jouée au théâtre Antoine à Paris, en 1905<ref>Journal L'Humanité n° 286 du 28 janvier 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k250471m/f4.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.
Radio
- Jean-François Spricigo, réalisation Nathalie Salles : L'inspiration du souffle, essai radiophonique / émission Création On Air, France Culture (2016).
- Octave Broutard, réalisation Céline Ters : Ouessant, le vent et son sang, essai radiophonique / émission L'Expérience, France Culture (2019).
Articles connexes
- Penn-ar-Bed (compagnie)
- Finistair
- Finist'mer
- Îles du Ponant
- Parc naturel marin d'Iroise
- Liste des communes du Finistère
- Mouton d'Ouessant : race ovine originaire de l'île.
- Rail d'Ouessant : dispositif de séparation du trafic au large d'Ouessant.
- Modèle:Page h' (les batailles navales au large d'Ouessant en 1778, 1781, 1794 et 1944).
- Aérodrome d'Ouessant
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Site de l'office de tourisme
- Site du Centre d'Étude du Milieu d'Ouessant - CEMO
- Les Archives nationales conservent sous les cotes CP/F/14/17513/31 à CP/F/14/17513/36 92 plans des phares d'Ouessant élaborés de 1821 à 1941.
- Modèle:Autorité