Lampaul-Plouarzel

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Lampaul-Plouarzel {{#ifeq:1|0|[lɑ̃pɔl pluaʁzɛl]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une commune littorale du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Situation

Lampaul-Plouarzel est situé à environ Modèle:Unité à l'ouest-nord-ouest de Brest et se trouve en bordure du Chenal du Four et de la Manche, non loin de sa limite avec l'Océan Atlantique<ref group=Note>La limite entre la Manche et l'Océan Atlantique est la Pointe de Corsen, située un peu plus au sud, dans la commune de Plouarzel.</ref>. Elle possède deux ports : Porcave (Porscaff), au nord-est, sur la rive gauche de l'Aber Ildut, en eau profonde et abrité des vents d'ouest, et Porspaul, traditionnellement un simple port d'échouage, protégé par la pointe de Beg ar Vir.

La commune est enclavée dans celle de Plouarzel qui la cerne tant au nord, côté Aber-Ildut qu'à l'est, côté ruisseau et anse de Milin an Aod, et qu'au sud (au sud de l'anse de Porspaul) où un minuscule fleuve côtier, en fait un simple ruisseau, lui sert de limite communale.

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Faisant face à l'ouest, la commune est particulièrement exposée aux méfaits des tempêtes : par exemple celle de Modèle:Date- démolit toutes les routes menant aux grèves de la commune<ref>Journal Le Peuple, n° du 28 février 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4696508m/f1.image.r=Plouarzel?rk=1888421;2</ref> ; celles de Modèle:Date- endommagèrent fortement l'église.

Relief

Les altitudes s'échelonnent entre 58 mètres pour le point le plus élevé (au sud-est du territoire communal) et le niveau de la mer. La partie nord de la commune forme une presqu'île délimitée à l'est par l'anse de Milin an Aod (en fait un aber), au nord par l'entrée de l'Aber Ildut située à la Pointe de Beg ar Groaz. La partie littorale de la mer est rocheuse, mais surmontée de basses dunes (datant de l'holocène)<ref>André Guilcher et J. Lacroix, Morphologie du Léon, "Bulletin de la Section de géographie", 1962, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6410926s/f224.image.r=Plouarzel?rk=1480694;0</ref>, dans sa partie nord (anses peu marquées abritant des plages et pointes, notamment celle de Pors Doun, y alternent) ; la partie sud du littoral est marquée par un champ dunaire plus large entre la grève de Pors Créguin et l'anse de Porspaul, séparées par la Pointe de Beg ar Vir.

Les paysages du littoral

L'anse de Milin an Aod et le port de Porscave
De la pointe de Beg ar Groaz à la pointe de Pors Doun
De la pointe de Porsdoun à Porspaul

Géologie

D'un point de vue géologique, la région est riche en granites hercyniens où l'on peut retrouver des xénolithes plus anciennes, ce que l'on peut observer plus attentivement vers la côte.

Habitat

Le bourg s'est développé en arrière de la côte : c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Plouarzel, Plouguerneau, Ploudalmézeau, Landunvez, Ploumoguer, etc.), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Commune littorale, Lampaul-Plouarzel connaît une urbanisation diffuse de type habitat périurbain avec de nombreuses résidences secondaires sur la majeure partie de son finage, il est vrai assez exigu. Le littoral lui-même est toutefois en partie exempt de cette rurbanisation en raison des dunes qui le bordent. Seules quelques lambeaux de terres agricoles subsistent à l'est et au sud-est de son territoire.

Transports

La commune est desservie principalement par la RD 5 qui vient de Brest et Saint-Renan, via Plouarzel (même si le bourg de Plouarzel est désormais contourné par une rocade routière).

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plougonvelin », sur la commune de Plougonvelin, mise en service en 1929<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Ouessant-Stiff », sur la commune d'Ouessant, mise en service en 1995 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Lampaul-Plouarzel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Lampaul-Plouarzel, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (61,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (54,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,9 %), zones humides côtières (0,7 %), eaux maritimes (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de Lampaul-Plouarzel provient du mot breton lann (monastère), et de Paol : Saint Paul Aurélien, auquel on a ajouté le suffixe "Plouarzel", du nom de la commune voisine, pour différencier la commune d'autres "Lampaul", entre autres Lampaul-Ploudalmézeau.

Histoire

Moyen Âge

Un prieuré (mentionné au pouillé de Tours vers 1330 sous le nom de Prioratus de Lanna-Paul) remplaça le monastère fondé par saint Pol et ruiné par les Normands en 878<ref>Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f259.image.r=Plouarzel</ref>. Il dépendait de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre. Ce prieuré fut détruit par un incendie en 1911<ref name="info">Modèle:Lien web</ref>.

Époque moderne

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Lampaul-Plouarzel faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan <ref>Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.</ref>. Les ports de l'Aber Ildut étaient alors très dynamiques, pratiquant essentiellement du cabotage : en 1686 le port de Bordeaux enregistra 40 arrivées de barques en provenance de l'Aber Ildut ; en 1724 le quartier maritime du Conquet compte 93 bateaux (barques, brigantins, bricks, sloops, etc.) de l'Aber Ildut, d'une capacité de charge comprise entre 20 et 50 tonneaux<ref>Panneau d'information touristique situé à Beg ar Groaz en Lampaul-Plouarzel.</ref>.

L'ancienne église ayant été envahie par le sable vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le culte fut transféré dans la chapelle de Saint-Sébastien<ref name="info" />.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Lambol-Plouarzel [Lampaul-Plouarzel] de fournir 3 hommes et de payer 19 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.

La pauvreté à Lampaul-Plouarzel en 1774

A. Illiou, recteur de la paroisse de Lampaul-Plouarzel, dans une lettre du Modèle:Date adressée à l'évêque de Léon Jean-François de la Marche en réponse à son enquête sur la mendicité, écrit (l'orthographe de l'époque a été respectée) : Modèle:Citation bloc

La coupe et le ramassage du goémon en 1774

Le même curé écrit dans la même lettre : Modèle:Citation bloc

Lampaul-Plouarzel en 1778

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Lampaul-Plouarzel en 1778 : Modèle:Citation bloc

Le duc de Lauzun était le seigneur de Lampaul-Plouarzel dans les années avoisinant 1770.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Lampaul-Plouarzel en 1843

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Lampaul-Plouarzel en 1843 : Modèle:Citation bloc

En 1886, la commune de Lampaul-Plouarzel fut détachée du canton de Ploudalmézeau dont elle faisait partie jusqu'alors pour être rattachée au canton de Saint-Renan<ref>"Feuilleton / Chambre des députés"1er février 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6502214r/f1.image.r=Plouarzel?rk=42918;4</ref>. Cette année-là, le recensement indique que la commune comptait alors 100 marins pour 79 cultivateurs<ref>Y. Riou, La population maritime de Lampaul-Plouarzel vers la fin du XIXe siècle, "Les cahiers d'Iroise", n° 196, mai 2003.</ref>.


Les naufrages

Des naufrages se produisaient régulièrement, mais ils n'ont pas laissé de trace dans l'histoire. Parmi les plus anciens connus à Lampaul-Plouarzel est celui de la Suzanne, un bateau d'Ouessant, venu moudre du grain à L'Aber-Ildut et disparu sans laisser de traces, mais dont les corps mutilés de deux des hommes d'équipage furent retrouvés gisants à la côte les 20 et Modèle:Date<ref>Journal Le Constitutionnel, n° du 31 décembre 1850, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k669157t/f2.image.r=Plouarzel?rk=21459;2</ref>. Le Modèle:Date la bisquine L'Émile, de Saint-Vaast, qui avait chargé des pommes de terre à Pont-l'Abbé, après avoir heurté la roche de la Grande Vinotière (au large du Conquet), sombra à environ deux milles à l'ouest de Lampaul-Plouarzel<ref>Journal Le Constitutionnel, n° du 16 juillet 1851, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6693515/f2.image.r=Plouarzel?rk=107296;4</ref>.

La traversée de l'Aber Ildut

Fichier:Noyade Lampaul-Plouarzel Lanildut.jpg
La noyade de 12 personnes entre Lampaul, Plouarzel et Lanildut le Modèle:Date (journal L'Humanité).

Entre Porscave et Lanildut, la traversée de l'Aber Ildut à marée basse se fit longtemps à gué, ce qui n'était pas sans risques, notamment pour les transports empruntant la voie charretière, des accidents se produisant parfois. Le rattachement en 1792 de Lampaul-Plouarzel au canton de Brélès entraîna une augmentation des passages. En 1821 un service de bac fut inauguré, rendant service notamment aux Lampaulais qui se rendaient à Lanildut. Le service fut assuré à partir de 1922 par un canot partant de Porscave faisant escale à la cale de Begadenn C'haro (en Plouarzel) avant de rejoindre le port de Lanildut. Le dernier passeur fut une femme, Fine Petton, qui mania l'aviron jusqu'en 1980.

Le droit de vaine pâture

Le droit de vaine pâture s'exerçait encore couramment au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Le Modèle:Date, le brick Théodore, échoué depuis plusieurs jours sur un rocher de l'île de Quéménès dans l'archipel de Molène, finit par couler<ref>Journal L'Humanité no 881 du 15 septembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k251062p/f3.image.r=Ouessant.langFR</ref>. Avant qu'il coule, « huit pêcheurs des communes de Plouarzel et Lampaul-Plouarzel ont été surpris au moment où ils procédaient au pillage du bateau. Les pilleurs d'épave ont été arrêtés »<ref>Journal Le Figaro Modèle:N° du 8 septembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k287470w/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Lampaul-Plouarzel compte une flotte de près de 30 gabares transportant le granite de l'Aber Ildut et le sable extrait des dunes de Lampaul-Plouarzel et aussi de l'entrée de l'Aber Ildut principalement à destination de Brest (le chargement se faisait alors à la pelle, il faut attendre la décennie 1930 pour que des treuils et des bennes facilitent les chargements) ; des accidents se produisaient parfois : par exemple le Modèle:Date le sloop Élisa-Alphonse, parti de Lampaul-Plouarzel avec un chargement de sable à destination de Pont-de-Buis, en détresse à hauteur de la pointe de Kermorvan fut secouru par le bateau de sauvetage Mallat-Desmortiers, du Conquet<ref>"Annales du sauvetage maritime", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5830781m/f34.image.r=Plouarzel</ref> ; en 1914 l'entreprise Verjat-Combarelle extrayait du sable des dunes, le faisait transporter au port de Lampaul-Plouarzel d'où il était transporté par des gabares, destiné notamment aux besoins de la construction des bassins de Laninon dans l'arsenal de Brest<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 21 juillet 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6440581/f7.image.r=Plouarzel?rk=364808;4</ref>. Autre exemple : en 1922, le sloop Saint-Jean, de Lampaul-Plouarzel, reçut l'autorisation d'extraire 100 m³ de sable de mer pendant 6 mois<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 12 juillet 1922, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k646968q/f6.image.r=Plouarzel?rk=965670;0</ref>.

La récolte du goémon provoquait parfois des problèmes : ainsi en août 1909 trois marins-pêcheurs de Lampaul-Plouarzel furent condamnés à une amende pour avoir récolté du goémon de rive en temps prohibé ; en août 1910 deux goémoniers de Lampaul-Plouarzel furent condamnés à une amende pour avoir coupé du goémon de rive sur l'île de Quéménès appartenant à la commune de l'Île-Molène et le Modèle:Date, des goémoniers de Lampaul-Plouarzel se virent dresser procès-verbal car ils récoltaient du goémon de rive sur l'île de Béniguet appartenant à la commune du Conquet, sa récolte était réservée aux seuls habitants des communes concernées<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 7 août 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6422494/f4.image.r=Plouarzel?rk=3991436;0, n° du 29 août 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642636w/f4.image.r=Plouarzel?rk=3326196;4 et n° du 23 juin 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6440309/f7.image.r=Pluarzel?rk=1738206;0</ref>.

La Première Guerre mondiale

Fichier:Monument aux morts - Lampaul-Plouarzel-29 1.jpg
Monument aux morts de 1914-1918.

Le monument aux morts de Lampaul-Plouarzel porte les noms de 37 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29098&dpt=29&idsource=47351&table=bp07</ref>. Parmi eux, le sous-lieutenant François Coatanéa, né le Modèle:Date à Lampaul-Plouarzel, engagé au 2e régiment d'infanterie coloniale, fut cité à l'ordre de son régiment pour son attitude courageuse lors d'un bombardement le Modèle:Date. Il fut tué le Modèle:Date à Bagatelle, un lieu-dit de la commune de Vienne-le-Château (Marne) après avoir tué 72 Allemands<ref>Jean-Pierre Montier, James Éveillard et Gilles Baud-Berthier, "Voyage en Bretagne 1900-2000", éditions Ouest-France, 2007, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Le récit des circonstances de la mort au front le Modèle:Date du caporal Jean-Pierre Bescond, du 219e régiment d'infanterie, né le Modèle:Date à Lampaul-Plouarzel, qui était vicaire à Plounéour-Ménez, est disponible dans un livre<ref>"La Grande guerre du XXe siècle", Maison de la Bonne presse, juin 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6243614t/f71.image.r=Plouarzel</ref>.

En 1917 un vapeur anglais, torpillé et abandonné par son équipage, s'échoua dans la baie de Lampaul-Plouarzel<ref>"Annales du sauvetage maritime", 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5802265k/f23.image.r=Plouarzel?rk=171674;4</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Dans la décennie 1920 déjà, des régates étaient organisées à Lampaul-Plouarzel par le Comité des fêtes, présidé par le maire Jules Harchelon<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 13 août 1922, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6470003/f6.image.r=Plouarzel?rk=107296;4</ref>.

Lampaul-Plouarzel est ainsi décrit en 1924 dans un article du journal L'Ouest-Éclair : « Quelques vieilles maisons, quelques villas récentes autour d'une de ces vieilles bonnes églises de la côte, basses, comme ramassées autour de leur petit clocher, pour mieux échapper aux bourrasques du large ». Le même article décrit la vie d'un vieux loup de mer de la commune, Jérôme Kerros<ref group=Note>Jérôme Kerros, né le Modèle:Date à Kerievel en Lampaul-Plouarzel, décédé le Modèle:Date à Lampaul-Plouarzel. Il totalisa plus de 64 ans de navigation dont plus de 4 ans en temps de guerre (1870 et 1914) et fut fait de la Chevalier de la Légion d'honneur.</ref>, de Kerievel, qui avait plus de 60 années de navigation et avait participé notamment à la guerre de 1870<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 15 juillet 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6477021/f1.image.r=Plouarzel?rk=1931340;0</ref>. Le même journal indiquait aussi le Modèle:Date pour Lampaul-Plouarzel « 40 goémoniers sortis et rentrés avec 5 mètres chacun de goémon poussant en mer et goémon de rive »<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 1 juin 1922, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k646927z/f7.image.r=Pluarzel?rk=2038636;4</ref>.

Fichier:Four goemon.jpg
Four à goémon servant à faire des pains de soude.
Fichier:L'état de l'église de Lampaul-Plouarzel en 1930.jpg
L'état pitoyable de l'église de Lampaul-Plouarzel en Modèle:Date- (Journal des débats politiques et littéraires du Modèle:Date).

La pêche était alors active à Lampaul-Plouarzel : par exemple pendant le premier trimestre de 1925, 78 bateaux de pêche (représentant en tout une jauge de 195 tonneaux) étaient armés dans les ports de Porspaul et de Porscave ; les poissons pêchés étaient principalement des turbots, carrelets, plies, congres, raies, etc. ainsi que des crustacés. Pendant la même période les goémoniers livrèrent Modèle:Nobr m³ de varech aux agriculteurs et Modèle:Nobr m³ de goémon de soude aux usines de produits chimiques<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 3 avril 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k647964g/f7.image.r=Plouarzel?rk=1480694;0</ref>. Déjà pour le seul mois de Modèle:Date-, Modèle:Nobr tonnes de goémon de soude avaient été livrées aux usines chimiques de Lampaul-Plouarzel<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 10 octobre 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k646693x/f5.image.r=Plouarzel?rk=3798302;0</ref>. Une usine d'iode, fabriqué à partir de la cendre de goémon et gérée par un consortium de pharmaciens, existait encore à Lampaul-Plouarzel en 1934<ref>"Bulletin de la Société de géographie de Lille", avril 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5721605p/f20.image.r=Plouarzel?rk=1373397;2</ref>.

En 1937, 65 bateaux et 126 pêcheurs étaient immatriculés par l'inscription maritime à Lampaul-Plouarzel. « Ici on "fait" surtout le sable. Les pêcheurs à la ligne, au casier et au filet sont généralement propriétaires de lopins de terre où ils cultivent les légumes nécessaires à leurs besoins. La moyenne des gains dans ce port oscille entre 350 et 400 francs par mois »<ref>La grande misère de nos marins, Journal L'Ouest-Éclair, n° du 31 mars 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660848j/f6.image.r=Porspoder?rk=2124474;0</ref>. L'extraction du sable dans l'entrée de l'Aber Ildut permit d'approfondir le chenal d'accès au port de Porscave.

Le Modèle:Date, le cotre Courageux, victime d'une violente tempête, se brisa sur les rochers de la pointe de Beg ar Vir en tentant de rejoindre le port de lampaul. L'équipage parvint à se sauver<ref>Journal L'Ouest-Éclair,n° du 17 janvier 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6607754/f4.image.r=Plouarzel?rk=515024;0</ref>. Le Modèle:Date, le cotre La Petite-Denise, de Lampaul-Plouarzel, à moitié rempli d'eau, fut secouru par le Jean-Charcot, bateau de sauvetage de l'Île-Molène<ref>"Annales du sauvetage maritime", n° du 1 juillet 1939, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5828339v/f29.image.r=Plouarzel</ref>.

Les goémoniers étalaient sur la dune le goémon arraché aux rochers ou récolté sur la grève. Les algues séchées étaient brûlées à feu lent dans les fours à goémon, des tranchées profondes d'une cinquantaine de centimètres, larges de 70 cm et longues de 6 mètres, recouvertes de cailloux plats. On obtenait des pains de soude, pesant de 80 à 100 kilos, que l'on transportait à l'usine de Porspaul où l'iode, utilisée notamment en pharmacie, était extraite. En moyenne une tonne d'algues sèches permettait d'obtenir 2 à 3 kilos d'iode. Plus de 60 fours à goémon, utilisés jusque dans la décennie 1950, ont été dénombrés sur la zone dunaire de Lampaul-Plouarzel. Chaque four appartenait à une famille de goémoniers, souvent également cultivateurs<ref>Panneau d'information touristique situé à Lampaul-Plouarzel</ref>. Modèle:Article détaillé

La Seconde Guerre mondiale

Modèle:Article détaillé

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Depuis 2012, la société Agrimer, qui a passé un accord avec la municipalité, fait sécher chaque année entre début mai et fin août des algues sur les dunes de Porspaul, obtenant environ chaque semaine 90 tonnes d'algues séchées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article détaillé Modèle:Article connexe Modèle:...

Administration municipale

Fichier:Mairie de Lampaul Plouarzel.jpg
La mairie de Lampaul-Plouarzel.

Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 1 500 et 2 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 19<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.

Liste des maires

Modèle:Article connexe

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

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Lieux et monuments

Événements

  • Ekiden du Pays d'Iroise : course marathon qui se court en 6 relais, sur les routes de Lampaul-Plouarzel, le long des côtes. Championnat de Bretagne, championnat du Finistère, championnat en entreprise. 500 à 600 coureurs le quatrième week-end de juin.
  • Fête du patrimoine maritime, Pors-Scaff port escale Brest 2008, à Lampaul-Plouarzel mardi 8 et mercredi Modèle:Date-.
  • Molène - Pors-Scaff à la godille, premier samedi d'août course en équipage. Départ de Molène, arrivée au port de Pors-Scaff. Toute la journée, animations musicales, brûlage de goémon, animations culturelles.
  • Les radeaux roulants qui se dérouleront à Lampaul le premier dimanche d'août. Les concurrents doivent construire un radeau capable de traverser la baie et capable de rouler sur un parcours. La fête se poursuit le soir même par la fête du cochon grillé.

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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