Île-Molène

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Île-Molène (Modèle:MSAPI ; Modèle:En langue) est une commune française, principalement constituée de l'île de Molène, île de l'Iroise au large de la côte ouest du Finistère, en Bretagne. La plupart des autres îles de l'archipel de Molène appartiennent en réalité à la commune du Conquet.

Ses habitants sont appelés en français les Molénais.

Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Distante d'environ Modèle:Unité de la côte ouest du Finistère, Molène est l'île principale de l'archipel de Molène.

Géologie, relief et hydrographie

L'île mesure Modèle:Unité sur 800, soit 72 hectares. Son point culminant est situé à Modèle:Unité au-dessus du niveau de la mer. « On n'y trouve point de sources et elle ne possède que quelques puits, dont l'eau est presque toujours saumâtre » écrivait Benjamin Girard en 1889<ref>Benjamn Girard, la Bretagne maritime, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f258.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR.</ref>.

Le bourg et le port autour duquel il s'organise est situé à l'est, protégé par Ledenez Vraz, petite île qui y est rattachée par un estran à marée basse. À l'ouest, en face de l'île d'Ouessant, s'étale un paysage de lande bretonne caractéristique.

Comme l'ensemble de l'archipel de Molène, l'île présente un environnement remarquable et fragile.

Les principales familles molénaises

Comme dans toute île de petite dimension, l'isolement provoqué par l'insularité a provoqué une forte endogamie et certains noms de famille sont très présents à l'Île-Molène, devenus typiques de l'île : Cuillandre, Tual, Le Bousse, Masson, Cam, Gouachet, Rocher (descendants de Jean Rocher, sergent, qui rejoint l'Île au début du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:|  }} }} siècle, originaire de Marsac en Charente), Dubosq, Bidan par exemple<ref name="La généalogie de Molène">Modèle:Lien brisé.</ref>.

Les résidences secondaires

En 2020 la commune de l'Île-Molène compte plus de 240 électeurs inscrits pour une population légale de 141 habitants, en raison de l'inscription sur les listes électorales de nombreux résidents secondaires (68,9 % des logements y sont des résidences secondaires en 2018)<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 29 février 2020.</ref> et 70,6 % en 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressortit au type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,7 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ouessant-Stiff », sur la commune d'Ouessant, mise en service en 1995<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Île-Molène est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (56,3 %), zones urbanisées (25,9 %), zones humides côtières (17,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

L'île est reliée quotidiennement au départ de Brest et du Conquet par la Compagnie Maritime Penn-Ar-Bed. L'été, la desserte s'intensifie et atteint jusqu'à 5 bateaux par jour.

L'île est principalement sans voitures, seules quelques voitures et tracteurs permettent le transport de marchandises et de matériaux, mais l'essentiel des déplacements se fait à pied, étant donné les distances peu importantes<ref>Marcel Robert, Iles sans voitures, 2013</ref>.

Toponymie

Attestée sous la forme Moelenes en 1330, Moalenez en 1472, Moalenes en 1516, Modenes en 1630, Isles Molaines en 1779<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

Molène représente le breton moal enez, "île chauve" (c'est-à-dire sans arbre)<ref>Bernard Gantet, Dictionnaire étymologique des noms des îles françaises (à paraître 2022 chez Désiris).</ref>.

Molenez<ref name=":0" /> , enez Moul<ref>Modèle:Lien web</ref> ou Moliz-Enez<ref>R. Le Gléau, Dictionnaire du breton classique)</ref> en breton.

Histoire

Fichier:Four à soude-ILE MOLENE.jpg
Four à soude.

L'abbé Rosuel, qui fut curé de Molène, a déclaré à un journaliste du journal Ouest-Éclair : Modèle:Citation bloc

Préhistoire et Antiquité

C'est en 2001 qu'un amas coquillier, aperçu en coupe d'une micro falaise, fit penser à Yvan Pailler, archéologue brestois, qu'il s'agissait sûrement d'un dépotoir. Avec Anne Tresset, il parvint à convaincre le Service régional d'archéologie d'ouvrir une fouille programmée en 2003. L'île est habitée depuis le néolithique, comme l'atteste le site de Beg-ar-Loued, au sud-ouest de l'île, où des fouilles archéologiques ont mis au jour une habitation en pierres sèches remontant à cette période, ainsi que cinq pierres levées<ref>Des pierres levées découvertes à Molène (29), Le Télégramme, 15 juillet 2010.</ref>.

Des monuments mégalithiques variés (menhir, dolmen, cromlech, chambre funéraire, enceinte fortifiée) ont été identifiés sur l'ensemble des îles de l'archipel et étudiés par Paul du Chatellier au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Paul du Chatellier, Les monuments mégalithiques des îles du Finistère, de Molène à Ouessant, "Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques", 1902, page 202 et suivantes.</ref>.

Un programme de fouilles programmées a permis d'identifier deux maisons occupées à l'âge du Bronze ancien avec une équipe internationale de Modèle:Nbr, et Modèle:Nbr étudiants entre 2003 et 2019. Seul habitat de ce type connu à ce jour dans le nord-ouest de la France. Maisons de forme ovale, avec des murs en pierres sèches d'un mètre de hauteur et 1,10 mètre d'épaisseur avec au centre un foyer pour préparer les repas, et se réchauffer. Des poteaux au centre retenait une charpente dont le revêtement devait être végétal

Moyen Âge

L'Île-Molène a dépendu de l'abbaye de Saint-Mathieu et relevait jusqu'à la Révolution française de l'évêché de Saint-Pol-de-Léon.

Temps modernes

L'abbé Kerdaffret écrit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, parlant des îles d'Ouessant et de Molène : « L'ignorance, entretenue par l'incapacité et l'incurie du clergé, y était si profonde que plusieurs ne savaient pas même répondre à cette question : combien y a-t-il de dieux »<ref>Léon Renier et Anatole Chabouillet, "Mémoires lus à la Sorbonne dans les séances extraordinaires du Comité impérial des travaux historiques et des sociétés savantes. Archéologie", 4 avril 1866, Imprimerie impériale, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2047702/f247.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le célèbre prédicateur Michel Le Nobletz, après avoir séjourné à Ouessant, passa prêcher vers 1614 une mission à Molène « où il eut les mêmes succès »<ref>M. Michaud, "Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes", tome 24. Leibniz-Llywelyn, 1843, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k516644/f134.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Le Modèle:Date, une flotte anglaise « commandée par le vice-amiral Rooke parut à la vüe des isles d'Ouessant au nombre de près de cent voiles. (…) Ils se contentèrent de faire descente dans une des petites isles d'Ouessant nommée Molène, qui sert de retraite à quelques pêcheurs, d'où ils enlevèrent deux ou trois chaloupes et quatre ou cinq personnes. Ils en firent une autre au-delà du Conquet, d'où ils emportèrent une cloche pesant quarante livres »<ref>La Gazette, Modèle:N° année 1696, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64481448/f283.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.

Ponchartrain, secrétaire d'État de la Marine, écrit le Modèle:Date au gouverneur d'Ouessant, Nicolas Lebreton-Lavigne : « Sa Majesté trouve bon que vos fassiez donner aux habitants de l'isle de Molènes les 30 fusils qu'ils demandent avec quelque peu de poudre et des balles ; mais chargez-en quelqu'un qui puisse en rendre compte. Pour ce qui est de l'ordre qu'ils demandent pour donner à un d'eux le commandement sur les autres, en cas d'occasion, ils n'ont qu'à s'adresser à celui qui commande dans la province, qui le leur donnera »<ref>A. Kerneis, L'île d'Ouessant. Les seigneurs et les gouverneurs. Achat par le Roy en 1764, Bulletin de la Société académique de Brest, 1894, page 172, consultable https://archive.org/details/bulletindelasoc59bresgoog.</ref>.

En 1746, les Anglais envahissent à nouveau l'île. « Le siècle précédent, ils en avaient déjà brûlé toutes les barques et emmené prisonnier le recteur. Racheté par ses paroissiens, le pauvre homme, en traversant le chenal du Four, fut pris à nouveau par un corsaire, auquel il fallut encore payer rançon »<ref>Paul Gruyer, Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Épouvante, 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55425865/f10.image.r=Ouessant.langFR.</ref>. Fin mai 1758, le corsaire Charles Cornic, après avoir combattu plusieurs navires anglais qui faisaient le blocus de Brest et coulé l'un d'entre eux, le Rumbler, parvint, alors que son navire était gravement touché, à gagner l'île de Molène pour y faire des réparations sommaires avant de regagner Brest le Modèle:Date<ref>Modèle:Dr Hoeffer, "Nouvelle biographie générale : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours", 1854-1866; consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62923032/f453.image.r=Molene.langFR.</ref>.

D'origine beaucoup plus récente, on trouve également comme sur d'autres îles de l'archipel, d'anciens fours à goémon (ou fours à soude) dans lesquels on brûlait le varech pour obtenir de la soude.

En 1775, le recteur de Molène écrit à l'évêque du Léon, Modèle:Mgr Jean-François de La Marche : Modèle:Citation bloc Cette démarche fut suivie de quelque effet : Modèle:Mgr de la Marche accorda quelques subsides « aux misérables de Molène »<ref>Abel Dechêne, Compte-rendu de la thèse de doctorat publiée en 1924 de Louis Kerbiriou : Jean-François de la Marche, évêque-comte de Léon (1729-1806). Étude sur un diocèse breton et sur l'émigration, "Revue apologétique", 15 avril 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56616897/f27.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Révolution française

Plusieurs Molénais combattirent pendant la Guerre d'indépendance américaine : Yves Masson et Jean-Louis Le Guilcher dans l'escadre de l'amiral d'Estaing; Yves Marec (tué au combat le Modèle:Date) et Nicolas Mazé (mort le Modèle:Date) dans l'escadre du comte de Grasse<ref>"Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783 : listes établies d'après les documents authentiques déposés aux Archives Nationales et aux Archives du Ministère de la guerre / publiées par les soins du Ministère des affaires étrangères", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525402h/f89.image.r=Molene.langFR ; https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525402h/f128.image.r=Molene.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525402h/f158.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Vincent Masson et Louis Le Guilcher sont les deux députés de l'île de Molène<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 2, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k495172/f468.image.r=Ouessant.langFR</ref> qui participent à l'assemblée générale du tiers-état de la sénéchaussée de Brest les 7 et Modèle:Date et participent à la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée en date du Modèle:Date dont l'article 2 est ainsi rédigé : Modèle:Citation bloc Le Modèle:Date est créé le canton du Conquet qui comprenait Plougonvelin (Saint-Mathieu inclus), Le Conquet, Trébabu, Molène et Ouessant ; il fut supprimé en l'an VIII)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Des épidémies encore fréquentes

Fichier:Molène en 1898.jpg
Molène en 1898 (photographie de Paul Gruyer).

En 1832, une épidémie de choléra fait 18 morts à l'Île-Molène<ref>Henri Monod, "Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886)", C. Delagrave, Paris, 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f23.image.r=Molene.langFR.</ref>. En 1877, plus de 70 cas de typhus (dans une île alors peuplée d'environ 500 habitants) sont signalés à l'Île-Molène et « la pêche y est délaissée faute de bras valides. (…) Pas une seule maison qui n'ait un malade atteint du typhus. La misère est grande. (…) Diverses souscriptions ont été ouvertes en faveur des malheureux insulaires. (…) Le vice-amiral préfet maritime vient d'y envoyer un médecin de la marine<ref group=Note>Le médecin de marine est Auguste Danguy-des-Déserts</ref>(…) accompagné de deux sœurs de la Providence »<ref>Journal Le Figaro no 79 du 20 mars 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k276281g/f2.image.r=Molene.langFR</ref>. Une épidémie de typhus a aussi sévit dans l'île en 1876 - 1877, faisant 12 morts parmi les 178 habitants de l'île<ref>Jules Rochard, "Traité d'hygiène publique et privée", 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6377505t/f887.image.r=Molene.langFR.</ref> : « la plupart des femmes atteintes à Molène avaient veillé des parents ou des amis frappés par la maladie »<ref>A. Dechambre, "Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales", quatrième série, F-K. tome cinquième, FRAN-FRAN, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31292v/f793.image.r=Molene.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31292v/f795.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Modèle:Citation bloc Le journal La Presse précise : « Pas une seule maison, disent les personnes qui ont visité Molène, qui n'ait un malade atteint du typhus. La pêche est délaissée faute de bras valides, et l'aspect de ces pauvres réduits est lugubre. Le vice-amiral, préfet maritime, a pris les dispositions nécessaires pour venir au secours de ces malheureuses gens. Il a envoyé dans l'île le médecin de la marine, et a mis au service de l'administration le stationnaire [bateau] Souffleur »<ref>Journal La Presse du 27 mars 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k542199b/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Une épidémie de typhus exanthématique commença en novembre 1890 à l'Île-Molène, frappant 284 malades et dura près de deux ans<ref>Dr A. Charlier, " Le typhus exanthématique au Havre en 1893 : origine américaine de l'épidémie française de 1892-1893", 1894, consultable gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5711877k/f22.image.r=Trégourez.langFR.</ref>.

En 1893, Molène est à nouveau frappée par une épidémie de choléra, qui frappe aussi Trielen. Le journal Le Gaulois du Modèle:Date en fait la description suivante : Modèle:Citation bloc

Cette épidémie de 1893, qui était en fait peut-être une épidémie de typhus exanthématique<ref>Dr A. Charlier, "Le typhus exanthématique au Havre en 1893 : origine américaine de l'épidémie française de 1892-1893", Société d'éditions scientifiques, Paris, 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5711877k/f23.image.r=tudy.langFR.</ref> frappa 284 malades et fit 54 décès à Molène alors peuplée d'un peu plus de 500 habitants. À Trielen, l'épidémie fit 14 morts dans un groupe composé en tout d'environ 25 personnes, qui étaient occupées à la fabrication de la soude<ref>Le choléra en Bretagne, "La Province médicale" du 9 septembre 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123925v/f577.image.r=Molene.langFR.</ref>.

En 1897, le ministre de la guerre autorisa le docteur Bourdon à accepter une épée d'honneur offerte par les habitants de Molène « en souvenir de services rendus par lui pendant une épidémie de choléra »<ref>Journal Le Gaulois no 5815 du 12 octobre 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5300450/f1.image.r=Molene.langFR.</ref>.

En 1894, un réseau de distribution d'eau potable ouvre à l'Île-Molène<ref>Henri Monod, " L'alimentation publique en eau potable de 1890 à 1897 devant le Comité consultatif d'hygiène publique de France", 1901, Imprimerie administrative, Melun, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64841429/f40.image.r=Tudy.langFR.</ref>, ce qui contribue fortement à l'amélioration des conditions sanitaires.

Des conditions de vie difficiles

Le Journal des débats politiques et littéraires du Modèle:Date écrit : Modèle:Citation bloc

La cérémonie de la proëlla à Molène

Souvent décrite à Ouessant, la proëlla (ou broëlla) était aussi de tradition à Molène, quand un marin disparaissait en mer : Modèle:Citation bloc

La récolte du goémon dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La récolte du varech à Molène et dans les îles voisines est ainsi décrite en 1864 : Modèle:Citation bloc La vie quotidienne des goémoniers venant faire la saison dans l'archipel de Molène était très dure : « Il y a là, au centre de chaque îlot, deux, trois groupes de cahutes très sordides, tandis que quelques autres se dispersent sur le pourtour de la dune, presque à l’aplomb de la grève. (…) A côté, le plus souvent, se trouve le refuge du cheval. Construites de rien, de pierres sèches et de glaise, certaines enfoncées un peu en terre, ces bicoques s’appuient le plus souvent contre un épaulement de terre. Les toits, faits de plaques métalliques rouillées, de planches et de papier goudronné, se défendent contre le vent par des mottes de terre appuyées par une bordure de galets (…). L’intérieur, un réduit sombre, plutôt carré, peut faire quatre mètres de long et presque autant de large. Dans une encoignure placée près de la porte à cause de la fumée, un trou minuscule percé dans le mur fait office de foyer. (…). Les pigouillers dormaient dans des hamacs ». « Ce qui indéniablement caractérise la vie de ces gens, c’est la dureté du métier, la lutte continuelle, dans un dénuement presque total, contre une nature inhospitalière. Dans une débauche d’efforts continuels, ils font de sacrées journées sous le soleil de l’été qui cuit leur visage, comme sous les averses cinglantes et froides des débuts de saison, où les oreilles sont enflammées et douloureuses, les mains et les doigts gourds »<ref name="Bramoullé">Yves Bramoullé, Goémoniers des îles. Histoires et naufrages, éditions Le Télégramme, 2000, [[[:Modèle:ISBN]]].</ref>.

À bord des bateaux, chaque goémonier dispose généralement d’une paire de guillotines (une guillotine ou pigouille est une forte faucille en acier, se terminant en pointe, qui sert à trancher la stipe, c’est-à-dire la tige prolongée par un crampon qui fixe l’algue aux cailloux), l’une avec un manche de Modèle:Nobr (Modèle:Unité), l’autre munie d’un manche de Modèle:Nobr (Modèle:Unité), utilisée dans les zones les plus profondes. C’est le lendemain de la Saint-Jean, dans la dernière semaine du mois de juin, telle est la règle, que commencent les brûlages, les premiers de la saison<ref name="Bramoullé" />.

Cette activité, qui connût son plein essor pendant la seconde moitié du Modèle:S mini-, provoqua la création de véritables flottilles goémonières, principalement dans le Léon, en particulier à Plouguerneau, Landéda, Portsall, Saint-Pabu, etc. à partir de la décennie 1870, les pigouliers (surnom donné aux goémoniers locaux) allant cueillir le goémon de fond, le tali, principalement dans l’archipel de Molène autour des îles de Béniguet, Quéménès, Trielen et Bannec, plus secondairement autour d’autres îles (archipel des Glénan, Sein, Ouessant, etc.).

Vers 1920, plus de 120 bateaux « font le goémon » autour des îles de l’archipel de Molène et près de 150 bateaux entre 1925 et 1930, années qui marquent l’apogée de cette activité. Le Conquet était, en raison de sa proximité des îles, le port où les pigouliers effectuaient leurs ravitaillements et embarquaient matériels et cheval, venus du Pays Pagan sur des charrettes goémonières le plus souvent menées par l’épouse ou par un homme âgé<ref name="Bramoullé" />.

Dans l’île de Quéménès, une petite usine de fabrication de soude fonctionna pendant une partie de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, citée par exemple par Charles-Athanase Thomassin dans « Pilote des côtes de la Manche »<ref>Ce livre a été réédité par les éditions Chasse-Marée en 1989 Modèle:ISBN.</ref>, un livre datant de 1871, qui écrit : « (…) Sur Quéménès, il y a aussi un four à soude dont la cheminée se voit de loin ».

Des environs de 1870 à la décennie 1950, deux types de population cohabitent sur les îlots de Béniguet, Quéménès, Trielen et Balanec, l’une permanente, composée de fermiers, de leurs familles et de domestiques, l’autre saisonnière, séjournant de mars à octobre, les pigouliers. Béniguet a compté jusqu’à cinq fermes et plus de 60 habitants permanents jusque dans la décennie 1910 ; deux exploitations agricoles subsistent après la Seconde Guerre mondiale, mais elles emploient une cinquantaine de domestiques se partageant entre l’exploitation des terres et la récolte du goémon<ref>Jean Simier, "Mon bagne à Béniguet" ; Jean Simier a été le fermier de la ferme de Ty Braz à Béniguet entre 1938 et 1944</ref>. À Béniguet, en 1935, environ 25 bateaux de Plouguerneau, une quinzaine de Landéda et quelques autres, vinrent récolter le goémon<ref name="Bramoullé" />. Modèle:Article détaillé Deux industriels, Pellieux et Mazé-Launay, installent vers 1870 deux usines à soude, l'une à Béniguet, l'autre à Trielen. Ces deux industriels ont inventé un nouveau modèle de four qui traite Modèle:Unité de goémon toutes les deux heures, les convertissant totalement en Modèle:Unité de soude. Mais ce brûlage du goémon est très polluant en raison de l'abondance des fumées émises<ref>Théophile de Pompéry, Incinération du goémon, "Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", août 1872, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55646502/f472.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR.</ref>.

Le commerce de la terre : les "cendres de Molène"

Paul Gruyer décrit le curieux commerce de la terre (la terre limoneuse atteint jusqu'à deux mètres d'épaisseur<ref>C. Barrois, Notes sur l'extension du limon quaternaire en Bretagne, "Annales de la Société géologique du Nord", 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57239468/f53.image.r=Molene.langFR</ref>) de leur île pratiqué par les Molénais<ref>Paul Gruyer, Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Épouvante, 1899, Hachette, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55425865/f13.image.r=Ouessant.langFR.</ref> : Modèle:Citation bloc

Le même Paul Gruyer leur trouve toutefois des circonstances atténuantes : Modèle:Citation bloc

Selon Modèle:Mme de Lalaing, cet engrais végétal était connu sous l'appellation "cendres de Molène"<ref>Modèle:Mme de Lalaing, Les côtes de la France. De Cherbourg à Saint-Nazaire, J. Lefort, Lille, 1886-1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1055003/f239.image.</ref>.

Il semblerait que cette pratique ait eu pour origine une fraude liée à une volonté d'augmenter le volume des cendres de goémon : Modèle:Citation bloc

La construction de la nouvelle église de l'île

En 1879, le curé de l'Île-Molène demande le classement du clocher de la nouvelle église comme amer, afin d'obtenir une subvention supplémentaire pour la construction de l'église. Le ministère des travaux publics refuse ce classement, y voyant une astuce pour obtenir une subvention plus importante que celle déjà obtenue pour la dite construction. Le Conseil général du Finistère, en conséquence, décide lui aussi d'attendre avant de voter une nouvelle subvention<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", avril 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56879265/f95.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR.</ref>. L'État avait déjà accordé en 1874 une subvention de 8 000 francs et le département une autre de Modèle:Unité<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", août 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562132s/f287.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR.</ref>.

Fichier:Molène ex-voto église.jpg
Ex-voto dans l'église St-Ronan

Descriptions de Molène vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:La Louise.jpg
La Louise, premier courrier à vapeur reliant les îles au continent.

Une longue et intéressante description de l'archipel de Molène a été rédigée par Victor-Eugène Ardouin-Dumazet lors de son voyage dans ces îles effectué en septembre 1894<ref>Molène à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, consultable sur wiki-Brest et Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France’’, tome II d’Hoëdic à Ouessant’’ ; Berger-Levrault, 1895, pages 257 à 272, consultable Gallica.</ref>. Seule la partie concernant l'ïle de Molène est retranscrite ci-après :

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Dans une autre description datant presque de la même date (elle visite Molène en 1869), Valentine Vattier d'Ambroyse précise : Modèle:Citation bloc

Benjamin Girard en 1889 écrit : Modèle:Citation bloc

La pauvreté reste grande à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, même si les conditions de vie s'améliorent lentement, si l'on en juge par cette évocation en 1872 par Théophile de Pompéry, conseiller général, des Îles de Sein et de Molène : Modèle:Citation bloc

En 1895, un mareyeur de l'Aber-Wrac'h, qui achetait jusque-là des langoustes et des homards à Molène pour les mettre dans son vivier, décide d'acheter désormais en Espagne les crustacés dont il a besoin, privant les îliens d'un débouché notable<ref>"Revue maritime et coloniale", 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34613j/f194.image.r=Molene.langFR.</ref>.

C'est en 1877 que l'Île-Molène est reliée télégraphiquement au continent, grâce à un câble venant de Porsmoguer en Plouarzel<ref>"Journal télégraphique" du 25 octobre 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5575562h/f33.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Avant la Première Guerre mondiale

En 1900, le journal La Presse s'inquiète que « l'île Molène, qui compte six cents habitants, (…) ainsi que les autres îles de l'archipel d'Ouessant n'ont aucune protection contre un ennemi venu du large. Dans toutes ces îles [sauf à Ouessant] n'existe ni un canon, ni un soldat : elles sont à la merci de l'ennemi »<ref>Journal La Presse no 2784 du 11 janvier 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k549405k/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.

La persistance des difficultés de ravitaillement et la misère
Fichier:La famine à Molène Le Petit Parisien.jpg
La famine à l'île Molène (journal Le Petit Parisien du Modèle:Date).

Le Modèle:Date, le journal La Lanterne évoque le sort des habitants de l'îlot de Trielen, qui ont failli mourir de faim : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date, la Gazette du village écrit que les habitants de Molène sont menacés de famine : Modèle:Citation bloc

Le journal Le Petit Parisien, sous le titre : « Une île affamée » écrit le Modèle:Date : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date, le journal Le Figaro écrit : « On nous télégraphie que la situation des pêcheurs de l'île Molène est exceptionnellement critique. Les boulangers, à leur tour, sont atteints et sont contraints de fermer le crédit aux pêcheurs qui ne les payent pas »<ref>Journal Le Figaro no 27 du 27 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2861309/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>. En janvier 1903, le consul anglais de Brest remet au préfet maritime de Brest 1 000 francs, produit d'une souscription faite en Grande-Bretagne pour venir en aide aux pêcheurs d'Ouessant et de Molène en proie à la misère<ref>Journal Le Petit Parisien no 9589 du 29 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5609533/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le Modèle:Date, le journal Le Petit Parisien écrit : « le maire de l'île Molène signale aux autorités maritimes que ses administrés sont dans la plus profonde détresse, l'île ayant été absolument ravagée par les tempêtes continuelles de cet hiver, notamment par le raz-de-marée du 5 février »<ref>Journal Le Petit Parisien no 9965 du 9 février 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k561328c/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le Modèle:Date, le même journal écrit, sous le titre : "La famine à l'Île-Molène" : Modèle:Citation bloc

Le journal La Lanterne écrit le Modèle:Date, précisant par ailleurs que le remorqueur Titan est parvenu à rejoindre l'île la veille pour y débarquer 3 000 kilos de vivres (pain, farines, biscuits) : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date, le journal La Presse écrit : « La situation est très grave à l'île Molène. Depuis dix jours, par suite de la tempête, l'île se trouve privée de communications avec le continent. Les provisions de pain, biscuit, farine, pommes de terre, manquent presque partout. Le maire a câblé hier et aujourd'hui que la famine est imminente et demande du secours »<ref>Journal La Presse no 4279 du 16 février 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k550880f/f1.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le même jour, le maire de Molène télégraphie que, faute de pain, il a fait distribuer à la population toute l'épicerie qui restait dans l'île<ref>Journal La Presse no 4280 du 17 février 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k550881t/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Le Modèle:Date, le Journal des débats politiques et littéraires indique : Modèle:Citation bloc

Fichier:Jacques de Thézac Molène.jpg
Le port de Molène en 1912 (photographie de Jacques de Thézac).

L'année 1909 fut difficile : le Modèle:Date, le journal Le Petit Parisien écrit : « Une épidémie de diarrhée sévit à Molène. Les habitants ont été obligés de boire de la mauvaise eau pendant plusieurs jours »<ref>Journal Le Petit Parisien no 12003 du 9 janvier 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k563359b/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le Modèle:Date, le journal Le Figaro écrit : « À la suite de la sécheresse qui a contraint les habitants de l'île de Molène à absorber l'eau saumâtre de l'unique citerne de l'île, une épidémie assez grave de diarrhée et de cholérine ; vient de se déclarer dans l'île. Le préfet a interdit l'accès de l'île aux marins et soldats. Le service postal même va être suspendu »<ref>Journal Le Figaro no 252 du 9 septembre 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k288576r/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>. Le Modèle:Date encore, le journal La Lanterne écrit : « Depuis plus de huit jours, en raison de la tempête, le vapeur Travailleur n'a pu quitter le port du Conquet pour ravitailler les habitants des îles Molène et Ouessant, qui sont réduits, depuis cinq jours, à se nourrir exclusivement de pommes de terre. Le pain et le biscuit manquent totalement »<ref>Journal La Lanterne no 11917 du 8 décembre 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75095412/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.

En 1912, André Savignon précise que l'île n'a pas de boulangerie : « Là, des canots bruyants entourèrent la Louise<ref>C'était le nome du vapeur qui desservait à l'époque Molène et Ouessant</ref>. Ils étaient pilotés par des gamins auxquels on jeta des sacs de pain, car l'îlot n'a pas de boulangerie. La semaine d'avant, le pain était arrivé si détrempé par l'eau embarquée pendant une traversée difficile, que les habitants avaient dû le refuser »<ref>André Savignon, Filles de la pluie, article paru dans le "Supplément littéraire" du journal Le Figaro no 49 du 7 décembre 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k273201w/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Ces difficultés de ravitaillement se poursuivirent : le journal Le Petit Parisien du Modèle:Date écrit : « Le vapeur qui ravitaille chaque semaine les îles du Finistère n'ayant pu accoster à Molène, les habitants sont privés de farine, de pain et de viande »<ref>Journal Le Petit Parisien no 17476 du 3 janvier 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k605984n/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Parfois, c'est l'eau potable qui manque : par exemple, le journal La Lanterne écrit le Modèle:Date : « On signale qu'avec la sécheresse persistante, le seul puits qui alimente Molène est complètement à sec et que la population est sans eau »<ref>Journal La Lanterne no 16051 du 10 juillet 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7512071k/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Les autres faits du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Un fait divers tragique se produisit à Molène le Modèle:Date, un adolescent de 14 ans tuant sa mère, veuve, qui envisageait de se remarier<ref>Journal Le Petit Parisien no 9162 du 28 novembre 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5605301/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Le Modèle:Date, Molène fut victime d'un raz-de-marée d'une ampleur exceptionnelle qui balaya toute l'île de Béniguet et en rendit les terres stériles, à cause du sel, pendant quatre ans. Dans l'île même de Molène, la mer pénètre sur une centaine de mètres une bonne partie du pourtour de l'île, rendant « stérile une partie des terres cultivées, mais aussi emport[ant] toute la récolte de goémon péniblement amassée et séchée durant les mois d'été et d'automne pour la soude et l'engrais des champs ; la seule perte du goémon destinée à la production de soude fut estimée entre 15 et 20 000 francs ; les habitations, blotties sur le versant est, ne furent pas touchées »<ref>http://www.molene.fr/pdf/1904_razdemaree.pdf.</ref>. Le Modèle:Date, le journal Le Petit Parisien écrit même que les habitants de Molène envisagent sérieusement d'abandonner leur île, où les habitants ne trouvent plus de quoi vivre. Le maire de l'époque, Le Mao, déclare : « Le budget communal de Molène se chiffre par un déficit, les dépenses obligatoires étant de Modèle:Nobr et les recettes de Modèle:Nobr seulement ; il y a donc impossibilité d'améliorer la situation des îliens »<ref name="Petit Parisien 9974">Journal Le Petit Parisien no 9974 du 18 février 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k561337b/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.

La querelle des inventaires concerne l'Île-Molène comme l'écrit le journal Le Figaro du Modèle:Date : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date, il est enfin procédé à l'inventaire : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date, les habitants de Molène, privés de sage-femme, adressent une supplique au sous-préfet de Brest : Modèle:Citation blocMonument aux Morts de Molène

Fichier:Molène Monument aux morts.jpg
Monuments aux Morts de Molène
Le sémaphore de Molène

Le sémaphore de Molène a été construit en 1908 ; auparavant, on hissait un drapeau en haut d'un simple mât pour avertir d'un naufrage et alerter les marins de l'île. Ce sémaphore n'est plus en activité depuis 1983.

L'entre-deux-guerres

Les liaisons avec le continent

Le débarquement à Molène reste difficile et haut en couleur. En voici une description qui date de 1918 : Modèle:Citation bloc

Fichier:Homardiers de Molène 1925.jpg
Homardiers de Molène en 1925 : casiers séchant dans le port avant le départ des pêcheurs (photo tirée du film de Jean Epstein).
Fichier:Le débarquement à Molène vers 1920.jpg
Le débarquement à l'Île-Molène vers 1920.

En novembre 1921, une femme de Molène âgée de 40 ans, Madame Marcel Masson, met au monde son dix-huitième enfant<ref>Journal La Lanterne no 16179 du 15 novembre 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75121990/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Le Modèle:Date, une agence postale s'ouvre à Molène<ref>Journal Ouest-Éclair no 7456 du 4 août 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k583491g/f6.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Le raz-de-marée du Modèle:Date ne provoque pas trop de dégâts à Molène : « seules les maisons situées à l'ouest ont beaucoup souffert »<ref>Journal Ouest-Éclair no 8154 du 11 janvier 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5843813/f3.image.r=Molene.langFR.</ref>.

C'est en 1924 qu'est acheté par le département du Finistère pour assurer le service des îles de Molène et Ouessant le Celuta, vapeur de Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de large, construit en 1905 en Écosse et qui avait appartenu sous le nom de Yoskil dans un premier temps à Ferdinand Ier de Bulgarie avant d'être plusieurs fois revendu. Rebaptisé Enez Eussa en 1925, il est armé par la Compagnie des Chemins de fer départementaux du Finistère et peut transporter 250 passagers l'hiver, 350 l'été. Victime d'un abordage accidentel dans le port de Brest en 1930, il est réparé. En 1944, il est coulé à l'embouchure de l'Élorn, renfloué en 1945 et reprend du service en 1946 après d'importantes réparations et transformations, jusqu'en 1960, date à laquelle il est remplacé par l' Enez Eussa II<ref>http://www.molene.fr/liaisons_epoque.htm.</ref>.

En 1930, l'île n'a pas de médecin. Elle en a eu un jusqu'au Modèle:Date, date du décès du docteur Tricard<ref>Son nom a été donné à une vedette amarrée à Molène et qui assure le transbordement des passagers, pouvant accueillir 46 personnes, lorsque les bateaux qui desservent 'île ne peuvent accoster en raison du mauvais temps, voir http://www.molene.fr/navires_actuels.htm ; le centre médico-social de Molène est aussi surnommé "Le Tricard".</ref>, ancien médecin de marine, inhumé à Molène<ref name="ouesteclair 12341">Journal Ouest-Éclair no 12341 du 21 août 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k624179x/f2.image.r=Ouessant.langFR.</ref>.

Fichier:Molène 3 mai 1999.jpg
Fresque sur un mur de l'abri Amiral-Roussin.

Le journal La Croix fait cette description de l'Île-Molène en 1935 : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

Ancien moulin de Molène
Ancien moulin de Molène reconverti en habitation
La pêche et le ramassage du goémon

En 1937, selon un article du journal Ouest-Éclair, « À Molène, la pêche est pratiquée par 33 bateaux à moteur et 23 bateaux à voiles, montés par 153 marins. 200 familles vivent uniquement du produit de la pêche. La moyenne des gains par part, depuis un an, a été de 4 500 francs au maximum ; sur plusieurs bateaux, la part du matelot n'a pas dépassé 2 500 francs. L'hiver a été particulièrement désastreux. (…) Plusieurs familles, chargées d'enfants, ne vivent, comme dans presque tous les ports de pêche, que grâce à la pension d'un vieux parent inscrit maritime »<ref>Journal Ouest-Éclair no 14753 du 31 mars 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6306452/f6.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle encore, la grève et l'estran étaient divisés en parcelles où chaque famille ramassait son petit goémon (chondrus crispus), dénommé localement pioka, mis ensuite à sécher au soleil, avant d'être vendu aux usines du continent.

La vie rurale

Chaque famille possédait du terrain, de tout petits lopins entourés d’un muret et délimités par des bornes appelées « arces ». De la même façon, beaucoup de familles élevaient des moutons ou des cochons, dans une moindre mesure des vaches. À la différence d’Ouessant, les moutons n’étaient non pas élevés pour leur laine, mais principalement pour la viande, et étaient attachés par couple (l’agneau et la mère). Les cochons étaient élevés dans des crèches mitoyennes aux habitations. On tuait le cochon entre septembre et novembre lors de la « Fest An Hourc’h » : on y invitait ses voisins et ses amis à partager la charcuterie et une partie des salaisons prévues pour l’année<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En mars 1938, l'électricité parvient à Molène, pour quelques heures par jour seulement au début.

La Deuxième Guerre mondiale

Le Modèle:Date-, seize civils et cinq militaires ont quitté l'île et rallié l'Angleterre à bord du canot de sauvetage Jean-Charcot mené par Michel Corolleur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Molène est libérée le Modèle:Date- : des FFI du bataillon de Ploudalmézeau, des marins et des pêcheurs attaquent par surprise la petite garnison allemande, qui fuit dans une vedette rapide dont elle disposait et gagna Ouessant, qui ne fut libéré que début septembre<ref> Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

À partir de 1961, Sein, Ouessant et Molène reçoivent deux fois par semaine leur courrier en hélicoptère<ref>"Annuaire rétrospectif de la France", 1948-1988, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6243943k/f557.image.r=Molene.langFR.</ref>.

En 1963, un nouveau môle de Modèle:Nobr de long est construit dans le port de Molène, relié par un terre-plein de Modèle:Nobr à l'ancien môle de Modèle:Nobr de long construit entre 1864 et 1867<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", 161, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562885b/f210.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR ; 1863, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562010v/f157.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR et 1865, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564449q/f164.image.r=Mol%C3%A8ne.langFR</ref>. Une digue protégeant un embarcadère sont construits en 1975, permettant aux bateaux de passagers d'accoster directement à quai, mais en partie détruits par une violente tempête en 1984. Ils furent reconstruits. Une autre violente tempête survient le Modèle:Date, endommageant la gare maritime et drossant des canots sur le quai.

Entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, le Molénais Jo Le Guen traverse l'océan Atlantique à la rame.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Alors que l'agriculture avait disparu de Molène, un agriculteur s'est installé en 2017 pratiquant le maraîchage en circuit court<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un projet d'installation de panneaux solaires au-dessus de la dalle de béton recouvrant l'impluvium est remis en question en 2021 en raison de la crainte de voir l'eau qui glissera sur les panneaux solaires polluée par ceux-ci. Ces panneaux solaires sont censés couvrir 69 % des besoins électriques de l'île<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les naufrages et sauvetages dans les parages de Molène

L'attitude des Molénais lors des naufrages

Comme ceux d'Ouessant, du Pays pagan ou du Pays bigouden, les Molénais ont longtemps eu une réputation de naufrageur, certainement exagérée, même si l'usage du droit de bris était par contre pratique courante. Un cantique breton ne dit-il pas :

<poem>
Madame Marie de Molène
À mon île envoyez naufrage
Et vous Monsieur Saint Renan
N'en envoyez pas un seulement
Envoyez-en deux, trois plutôt<ref>Cité par "L'Universel. magazine hebdomadaire illustré", n° du 24 septembre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5782538p/f324.image.r=Molene.langFR.</ref>…

</poem>

À partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au moins (sans doute avant), les Molénais se montrèrent au contraire pleins de compassion à l'égard des naufragés comme le montre ce récit lors du naufrage du Waratah le Modèle:Date : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date, le journal La Lanterne écrit : Modèle:Citation bloc Le même journal du Modèle:Date écrit : « L'ordre est rétabli à Molène. Les gendarmes de Brest sont de retour ».

Le naufrage du Vesper, chargé de vin, sur les rochers d'Ouessant, le Modèle:Date, provoqua une dérive des fûts qui allèrent s'échouer en fonction des courants ; ce fut l'occasion d'orgies à l'Île-Molène comme à Ouessant et le long de la côte du Léon<ref>Journal La Lanterne no 9715 du 28 novembre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7509021k/f2.image.r=Molene.langFR.</ref>.

En 1905 encore, le journal La Lanterne écrit : « L'Umzumbi, remorqué par deux vapeurs, est arrivé au port de commerce [de Brest].(…) Les chambres et les cabines du steamer sont dans le plus grand désordre ; elles portent les traces du passage et des vols évalués à environ 40 000 francs, commis après le naufrage par les habitants de l'île Molène »<ref>Journal La Lanterne no 10386 du 29 septembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7509655f/f3.image.r=Molene.langFR</ref>; le même événement est également évoqué par le journal Le Figaro du Modèle:Date qui écrit : « On a constaté que ses chambres et ses cabines avaient été pillées par les insulaires »<ref>Journal Le Figaro no 271 du 28 septembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2871165/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Le Modèle:Date, le journal La Lanterne écrit : « Un grand vapeur espagnol, le Gorbeamundi, naufragé près de Molène et abandonné par son équipage, aurait été pillé pendant la nuit »<ref>Journal La Lanterne no 12606 du 28 octobre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7514079h/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>. Toutefois, le même journal a écrit quelques jours auparavant, le Modèle:Date, que le canot de sauvetage Amiral Roussin a sauvé les 25 hommes d'équipage du vapeur espagnol, échoué sur un récif, au milieu de difficultés inouïes ; et en outre 18 ouvriers et un pilote qui travaillaient au sauvetage de l'épave<ref>Journal La Lanterne no 12600 du 23 octobre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7514074f/f4.image.r=Molene.langFR.</ref>.

Les Molénais ont depuis, au contraire, multiplié les actes de courage pour se porter au secours des victimes de naufrages ou de navires en difficulté, comme l'illustre la suite de cet article.

Les naufrages et navires en difficulté dans les parages de Molène

Fichier:Boyne 1875.jpg
Le naufrage du paquebot Boyne près de Molène (gravure).

Comme les abords d'Ouessant, les parages de Molène ont été de tout temps redoutés des marins ("Qui voit Molène voit sa peine" dit le dicton). La liste des naufrages indiquée ci-après reste très incomplète :

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  • Modèle:Date : un bateau-pilote du Conquet, le Kerriel, avec à son bord deux marins, Maurice Coquet, de Molène, et Prosper Quellec, du Conquet, se perd du côté de la Pointe Saint-Mathieu, alors qu'il sortait pour piloter la corvette la Meurthe qui se préparait à entrer en rade de Brest<ref>Journal des débats politiques et littéraires du Modèle:1er décembre 1848, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4482119/f2.image.r=Molene.langFR</ref>.
  • Modèle:Date : naufrage du vapeur anglais Columbian : six habitants de Molène, sur le bateau du pilote Victor Toussaint, parviennent, par un temps affreux, à sauver trois des hommes de l'équipage, les 30 autres se noyant toutefois. En remerciement, le consul anglais de Brest, Sir Anthony Perrier, offre aux Molénais une chaloupe de sauvetage provenant du navire anglais Lord Byron naufragé au large de Belle-Île quelques mois avant<ref>P. Levot, Notice nécrologique de Sir Anthony Perrier, consul de Sa Majesté britannique à Brest, "Bulletin de la Société académique de Brest", 1868, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2075318/f557.image.r=Molene.langFR.</ref>.
  • Modèle:Date : naufrage de la goélette Couran, partie de Marseille et se rendant à Leith (Écosse), près de l'île de Molène :

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La liste complète des naufrages recensés à Molène est consultable sur un site Internet<ref name="SNSM - Histoire de la station de Molène">http://www.molene.fr/histoire_snsm.htm#naufrages</ref>. Le plus curieux est probablement le cas de l'Arethusa le Modèle:Date : ce navire de guerre anglais<ref>Il s'agit en fait de l'ancien navire de guerre français L'Aréthuse, capturé en 1759 par les Anglais et qui, le Modèle:Date, devenu donc un navire de guerre anglais, livra un combat célèbre contre la frégate française La Belle Poule</ref>, gravement endommagé et devenu impossible à manœuvrer à la suite de son combat la veille contre la frégate française L'Aigrette, s'échoua sur les récifs de Molène et s'y brisa : les 200 rescapés de ce navire de guerre anglais voulurent s'emparer de l'île, mais les Molénais parvinrent à faire prisonnier leurs assaillants<ref name="SNSM - Histoire de la station de Molène"/> ! Le plus célèbre étant celui du paquebot Drummond Castle :

Le naufrage du Drummond Castle en 1896
Fichier:Église Saint-Ronan - calice Drummond Castle (Île-Molène).jpg
Calice "Drummond Castle".
Fichier:Molène citerne GB.jpg
Citerne offerte par les Anglais à la suite du naufrage du Drummond-Castle

Des nombreux naufrages s'étant produits aux environs de l'île, celui du paquebot Drummond Castle a durablement marqué l'île. Après avoir heurté une roche de la chaussée des Pierres Vertes dans la nuit du Modèle:Date, il a sombré en 15 minutes dans le passage du Fromveur, et n'a laissé que 3 survivants sur les 361 personnes embarquées (248 passagers et 113 hommes d'équipage), essentiellement anglais. Les habitants de l'île se sont alors distingués dans les opérations de secours et dans le traitement des nombreux corps s'échouant sur l'île<ref>http://fr.topic-topos.com/tombe-ile-molene</ref>, et ont été remerciés par la Reine Victoria, sous la forme d'une citerne d'eau douce d'une capacité de Modèle:Unité<ref>http://fr.topic-topos.com/citerne-ile-molene</ref> (complétée par un impluvium alimentant une citerne de Modèle:Unité depuis 1976), d'une horloge<ref>http://fr.topic-topos.com/horloge-ile-molene</ref> et d'un calice en or orné de pierres précieuses<ref>http://fr.topic-topos.com/calice-ile-molene</ref> pour l'église de l'île.

Fichier:Molène tombe anglaise naufrage du Drummont-Castle.jpg
Tombe de Herbert Hinds passager du Drummont-Castle, cimetière de Molène
Fichier:Molène Calice et patene.jpg
Calice et patène offerts par les anglais en souvenir du naufrage du Drummond-Castle(viisibles dans l'église)

Dans le cimetière de Molène, sur la tombe de Herbert Hinds (Passager de première classe du Drummond-Castle), une plaque commémorative au nom de W.H Moverley, "died in sea" en 1920.

Pourquoi cette plaque ? Quel lien entre Herbert Hinds et W.H. Moverley?Modèle:Article détaillé En 1996 le centenaire du naufrage a été commémoré sur Ouessant et Molène. La reine Élisabeth II a offert aux Molénais un drapeau anglais en signe d’amitié et de remerciements.

Les canots de sauvetage de Molène et les pilotes

Fichier:12 Le canot de sauvetage Amiral Roussin de l'Île-Molène.JPG
Le canot de sauvetage Amiral-Roussin vers 1910

Jean-Zacharie Dubosque (ou Dubosq), né en 1797, mousse dès l'âge de 13 ans, simple pêcheur devenu canonnier garde-côtes à Ouessant, pratiquant la guerre de course contre les Anglais, surnommé bonnet rouge, fut célèbre lorsque, revenu à Molène, il sauva seul les neuf marins du navire anglais Waratha pris dans une tempête le Modèle:Date et décoré de la légion d'honneur, mais il mourut dans la misère en 1875<ref name="La généalogie de Molène"/>.

Fichier:Aimable Delarue.jpg
Aimable Delarue, patron du canot de sauvetage Amiral Roussin.
Fichier:Le Petit Parisien 28-07-1838.jpg
Article du journal "Le Petit Parisien" du Modèle:Date (extrait).

La liste des canots de sauvetage qu'a connu l'Île-Molène est la suivante<ref>http://www.molene.fr/histoire_snsm.htm</ref> :

En 60 ans, de 1870 à 1930, la station de sauvetage de Molène a sauvé plus de 50 bâtiments et 561 vies<ref name="ouesteclair 12341"/>.

Par ailleurs, des pilotes de Molène étaient fréquemment demandés par les navires voulant gagner Brest pour les guider à proximité de l'archipel de Molène et de la Pointe Saint-Mathieu, jusqu'à leur entrée en rade de Brest. Par exemple en octobre 1859, trois marins de Molène qui regagnaient leur île après avoir guidé l'escadre russe qui venait en visite à Brest périrent entre Le Conquet et Molène<ref>Journal des débats politiques et littéraires n° du 30 octobre 1859, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4521454/f2.image.r=Molene.langFR</ref>.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:…

Équipements et services publics

Enseignement

Modèle:...

Eau et énergie

L'eau est recueillie dans un impluvium de Modèle:Unité, et la plupart des habitations possèdent leur propre citerne alimentée par les eaux de pluie. Le puits de Saint-Renan, situé derrière l'ancien abri du canot de sauvetage, fournit de l'eau saumâtre qui résulte à la fois du ruissellement des pluies et des infiltrations d'eau de mer car son niveau varie avec la marée.

Et surtout, phénomène remarquable sur une si petite île : Molène dispose d'eau douce souterraine depuis 1989. La documentation sur cette trouvaille est disponible à la mairie de Molène : des forages ont été effectués en septembre 1989, année de grande sécheresse en Bretagne. De l'eau douce et potable a été trouvée à Modèle:Nobr de profondeur. Depuis lors, un réseau d'adduction d'eau a été créé : 60 % des habitations de Molène y sont raccordées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'île produit sa propre électricité grâce à un groupe électrogène fonctionnant au gazole.

Santé et secours

Molène possède un dispensaire, et reçoit la visite hebdomadaire d'un médecin venant du continent.

Un centre d'intervention du Service départemental d'incendie et de secours 29 et la station de la Société Nationale de Sauvetage en Mer de Molène disposant d'un canot de sauvetage tous temps performant, le Jean Cam, constituent les moyens de secours de l'île.

Ainsi, en cas d'urgence, les blessés sont pris en charge par le véhicule des sapeurs pompiers transférés sur le continent par le canot de sauvetage de la SNSM ou par hélicoptère via l'héliport selon l'urgence.

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Si l'on néglige la statistique concernant l'année 1800 (résultat aberrant lié probablement à une erreur de transcription, il faut plutôt comprendre 308 habitants), la population de l'Île-Molène a augmenté à peu près constamment jusqu'en 1886, gagnant 372 habitants (+ 175 % en 93 ans), prolongeant même sa croissance démographique, à l'exception d'un léger déclin temporaire dans la dernière décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, jusqu'en 1921, année du pic démographique de l'île avec 673 habitants (la population est alors plus du triple de celle de l'année 1793) ; depuis 1931, la population de l'île décline régulièrement et fortement : l'Île-Molène a perdu 460 habitants (- 68,9 %) en 79 ans et est désormais moins peuplée qu'elle ne l'était en 1793. C'est entre 1962 et 1990 que le déclin démographique a été le plus spectaculaire, l'île perdant alors 319 habitants en 28 ans, soit plus de 11 habitants chaque année en moyenne ; ce déclin s'est toutefois nettement ralenti dans la première décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce déclin démographique est dû pour partie à une émigration nette (-4,1 % l'an entre 1968 et 1975, - 1,3 % l'an encore entre 1999 et 2009), les jeunes en particulier quittant l'île, mais aussi à un solde naturel négatif (-0,9 % entre 1999 et 2009 par exemple), le taux de mortalité (16,7 pour mille entre 1999 et 2009) étant nettement supérieur au taux de natalité (7,5 pour mille pendant la même période). Le nombre des décès est nettement supérieur à celui des naissances : de 2001 à 2010 inclus, l'Île-Molène a enregistré 18 naissances (aucune naissance certaines années comme en 2004 et 2006) et 41 décès, ceci en raison du net vieillissement de la population : en 2009, les moins de 20 ans représentaient 11,8 % de la population totale et les plus de 65 ans 35,1 %. La densité de population reste toutefois élevée : 281 habitants par km2 en 2010, mais elle atteignait 702 habitants par km2 en 1968, en raison de la petitesse de l'île<ref>http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29084-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher</ref>. Le nombre des résidences principales diminue en raison du déclin démographique, passant de 163 en 1968 à 120 en 2009, mais ce déclin est plus que compensé par la hausse spectaculaire du nombre des résidences secondaires, passées de 13 à 168 pendant la même période ; elles sont désormais nettement plus nombreuses que les résidences principales, l'île étant désormais attractive touristiquement<ref>http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=29084-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher</ref>.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 11,2 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (59,4 %) est supérieur au taux départemental (29,8 %).

En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,99 % d'hommes, supérieur au taux départemental (48,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Langue bretonne

Le breton fut longtemps la seule langue parlée par les îliens, mais n'est guère plus employé depuis plusieurs décennies, tous les enfants nés après 1930 ayant été élevés en français.

Selon Mikael Madeg, qui a étudié le dialecte local, le breton de Molène reste très proche du breton léonard, mais possède de nombreuses singularités au niveau de son lexique, de sa prononciation et de ses expressions.

Vie associative

La vie insulaire est essentiellement animée par l'association l'Amicale molénaise et par la SNSM, grâce à de nombreux bénévoles. Sans oublier l'active association Jeunesse Molénaise, créée par des jeunes de l’Île, l'association Nouvelle Vague, qui est née en décembre 2010 et a pour but le soutien aux personnes âgées et/ou handicapées de l'île, l'association A.C.M (Ateliers Créatifs du Mardi) qui, sur une initiative de L'Amicale Molénaise, propose des ateliers créatifs, l'association Spered Ar Mor pour la réhabilitation et la réaffectation du sémaphore.

L'heure de Molène

Les habitants de Molène ont longtemps vécu à l'heure solaire, ou plus exactement à l'heure du méridien de Greenwich, refusant l'heure légale en vigueur officiellement en France<ref>Le changement d’heure à Molène en 1976 sue enenvor.fr</ref>, mais ce n'est plus le cas désormais<ref>Molène, une île au rythme du soleil, INA, 26 octobre 2002</ref> sauf au restaurant Kastel Swann, anciennement Kastel an Daol, qui fonctionnait toujours à l'heure solaire, décalée donc de deux heures l'été par rapport à l'"heure continentale"<ref>http://www.molene.fr/kastellandaol.htm</ref>. Ce restaurant a fermé en janvier 2016.

Manifestations culturelles et festivités

Le 15 août est célébrée à Molène la Fête de la Mer, en mémoire des disparus en mer. Elle est l'occasion de nombreuses animations sur le port, organisées au profit de la SNSM.

À la grande marée d'août ou de septembre, l'Amicale molénaise organise depuis 1979 une marche reliant les deux îles de Trielen et de Molène à marée basse, en mémoire des goémoniers, qui faisaient parfois ce trajet à pied<ref>Aurélie Thépaut, De Trielen à Molène, les pieds dans l’eau in Armen, 15 juillet 2009</ref>. Cette traversée nécessite un beau temps et marée de coefficient supérieur à 107.

Économie

Le port de pêche, autrefois relativement important, n'est plus que d'une activité limitée. Molène compte une supérette, un bureau de tabac et un bureau de poste.

Si le flux touristique reste incomparable avec celui d'Ouessant, sa voisine, il tend à s'intensifier. Ainsi, il existe sur Molène un hôtel, deux bars et deux restaurants.

Depuis 2018 un maraîcher s'est installé à Molène et Ouessant, cultivant en plein champ sur une surface de 3,5 ha pommes de terres et oignons à Molène et tomates et autres légumes sous 900 m² de serres à Ouessant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Exonération d'impositions foncières

Les habitants d'Île-Molène et d'Île-de-Sein sont exonérés de taxe d'habitation et de taxe foncières<ref>Des communes françaises sans cadastre</ref>,<ref>Décision ministérielle du 10 novembre 1914 confirmant une situation de fait ancienne et motivée dès l'origine tant par les conditions de vie exceptionnellement dures dans les deux îles que par les services rendus à la navigation dans une zone particulièrement dangereuse, d'après Discussion:Île-Molène#Impôts locaux</ref>,<ref>Bulletin officiel des Finances Publiques-Impôts, impots.gouv.fr, consulté le 12 septembre 2015</ref>. Par extension les biens immobiliers sis sur la commune que possèderait un non-résident seraient exonérés de ces taxes.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Église Saint-Ronan

Fichier:Eglise Saint Ronan-ILE MOLENE.jpg
L'église.

Plusieurs fois reconstruite, l'église Saint-Ronan de Molène<ref>http://fr.topic-topos.com/eglise-saint-ronan-ile-molene</ref> actuelle date de 1882. Elle abrite un tableau d'une Vierge à l'Enfant peint par une école française au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le pardon de Saint-Ronan était célébré le [[1er juin|Modèle:Abréviation discrète juin]]<ref>Journal Ouest-Éclair no 10893 du 28 mai 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k623729s/f4.image.r=Molene.langFR</ref>.

Sémaphore

Fichier:Sémaphore (Île-Molène).jpg
Le sémaphore de l'île.

Désaffecté depuis 1983, le sémaphore a été ensuite occupé par la station de sauvetage, qui y a exposé des maquettes et des documents historiques et l'a ouvert au public.

Propriété du conseil général du Finistère depuis 2005, ce bâtiment est fermé en 2007, ne permettant plus l'accueil du public dans de bonnes conditions<ref>Page sur le sémaphore, site molene.fr</ref>. Une association nommée Spered ar Mor a été créée la même année pour œuvrer à la restauration et à la mise en valeur du sémaphore.

En janvier 2010, le propriétaire des lieux a voté les financements d'une restauration du bâtiment devant s'achever en 2012, avec comme destination l'accueil d'un espace d'interprétation, reprenant les collections du musée du Drummond Castle<ref>Sémaphore. 550.000 EUR votés par le conseil général, Le Télégramme, 23 mars 2010</ref>.

Personnalités liées à la commune

Cartes

Modèle:Références

Références dans des œuvres culturelles

Littérature

  • Jean-Paul Rivière, Carnet d'Iroise, Éditions Coiffard, 2004, Modèle:ISBN.

Une promenade en dessins et aquarelles à la découverte des îles d'Ouessant, Molène, et Sein. Le sémaphore ou le port, une promenade sur le chemin côtier, tout près des goémoniers, à Molène…

Histoire romancée de la construction du phare de la Jument au suroît d'Ouessant mêlant le travail bien réel du Service des phares et balises et la trame amoureuse d'un marin de Molène et d'une Ouessantine.

  • Henri Queffélec, Les îles de la Miséricorde, Presses de la Cité, 1974, Modèle:ISBN.

Un récit du naufrage du paquebot le Drummond Castle le 16 juin 1896 et des secours apportés par les îliens. Si les dialogues sont romancés, les faits sont relatés avec une très grande exactitude.

  • Joseph Cuillandre, Le Broella de Ouessant et la navigation des Molénais dans l'autre monde, Faculté des lettres de Rennes - Annales de Bretagne, tome XXXVI, Rennes, 1924-1925
  • Patrick Thuillier, Molenez, poèmes sur l'île de Molène, Éditions An Amzer, 2003, Modèle:ISBN.

Cinéma

Musique

Molène est le titre d'un album pour piano de Didier Squiban, enregistré sur l'île.

Héraldique

Modèle:Blason commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Isabelle Leblic, Molène, une île tournée vers la mer, 2007 Modèle:ISBN
  • Yvan Pailler, Clément Nicolas (dir), Une maison sous les dunes: Beg ar Loued, île de Molène, Finistère. Identité et adaptation des groupes himains en mer d'Iroise entre les {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} millénaires avant notre ère, Leiden, Sidestone Press.
  • Yvan Pailler, et al., 2020, Beg ar Loued, île Molène (Finistère, France), un habitat insulaire de l'âge du Bronze ancien. Entre autarcie et ouverture sur le monde, dans T. Lachenal.
  • Y. Billaud (dir), Entre terres et eaux. Les sites littoraux de l'âge du Bronze: spécificités et relations avec l'arrière-pays, Agde (Hérault), BSPF/APRAB, p. 331-353.
  • Rose-Marie Coulombel, Au péril de la mer: l'habitat de Beg ar Loued à Mpolène, dans : Archéologia, Modèle:N°, juillet-août, 2021, p. 58-63.

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Notes

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Cartes

Modèle:Références

Références

Site de l'Insee

<references group="I"/>

Autres sites

Modèle:Références nombreuses

Modèle:Palette

Modèle:Portail