Breton léonard

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Le breton léonard est le dialecte du breton qui se parle dans le Léon, c'est-à-dire le nord-ouest du Finistère. Il se divise en de multiples parlers locaux, eux-mêmes traditionnellement regroupés en deux aires, à l’ouest le breton du Bas Léon, à l’est celui du Haut Léon.

Dialectologie

Le Léon se trouve au cœur d'une zone dialectale qui s'étend grosso modo au nord ouest d'une ligne Pontrieux Châteaulin, le nord ouest de la Basse Bretagne, et ignore la métathèse fixée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle nal < lan (v.g. banal « genêt » en léonard et trégorrois à côté de balan en cornouaillais et vannetais, ce qui correspond au gallois banadl et au cornique banadhel)<ref name="Gourvil97">F. Gourvil, Langue et littérature bretonnes, Que sais-je ? n° 527, Modèle:P., PUF, Paris, 1976.</ref>. Le léonard est qualifié de dialecte conservateur.

Les isoglosses dialectales montrent une influence du français, qui se diffuse depuis le sud est, plus ou moins profonde vers le Léon<ref>F. Falc'hun, La dialectologie bretonne : problèmes, méthodes et résultats., Institut de linguistique de la Faculté des lettres de Paris, 1956;</ref>. Il y a ainsi un continuum linguistique dans toute la Bretagne bretonnante, et pas de frontières fixes dans l'espace ni dans le temps entre les différents dialectes du breton. À l'est, vers Morlaix, le léonard a parfois des ressemblances avec le trégorois, au sud, en s'approchant de l'Élorn, avec le cornouaillais, sans que de telles ressemblances ne suivent toujours une seule logique géographique<ref>F. Gourvil, Langue et littérature bretonnes, Que sais-je ? n° 527, Modèle:P., PUF, Paris, 1976.</ref>. Cependant, par-dessus une rivière comme le Dossen qui sépare Léon et Trégor par exemple, les locuteurs savent parfaitement reconnaître, dans une conversation qui les réunit, à quel canton chacun appartient et quel dialecte il utilise<ref name="Gourvil97"/>.

Il en est de même entre deux cantons<ref name="Gourvil98">F. Gourvil, Langue et littérature bretonnes, Que sais-je ? n° 527, Modèle:P., PUF, Paris, 1976.</ref> à l'intérieur du Léon, par exemple entre le parler de Taulé et celui de Plouénan. Les parlers du Bas Léon, à l'extrême ouest, se distinguent principalement de ceux du Haut Léon, à l'est du Léon, par la palatisation des gutturales devant les voyelles fermées<ref name="Gourvil103">F. Gourvil, Langue et littérature bretonnes, Que sais-je ? n° 527, Modèle:P., PUF, Paris, 1976.</ref>. Ainsi « herbe » se dit geot en Bas Léon, yeot en Haut Léon<ref name="Gourvil103"/>.

Le léonard est l'ensemble des caractéristiques communes à ces seuls parlers de ces deux aires. Il montre une relative plus grande homogénéité<ref name="Gourvil98"/>.

Exemple comparatif

Français : « Je lui avais dit de venir. ».
Cornouaillais : « Lart ma daon dont. »
Trégorrois : « Laret moa d'ean don. »
Léonard : « Lavaret am eus d'ezan dont. »<ref>L.Priser, Une Poignée d'ajoncs, Modèle:P., Éditions universitaires, Paris, 1984 Modèle:ISBN</ref>

Un breton littéraire

Traditionnellement, le Léon est la « terre des prêtres ». Nombre des prêtres qui officiaient en Basse Bretagne puis une quantité impressionnante de missionnaires étaient formés au séminaire de Saint-Pol-de-Léon, capitale de l'évêché de Léon qui était, pour des raisons historiques particulières, une émanation directe de la Curie. Un grand nombre des ouvrages de religion y étaient composés, en léonard. Le léonard a ainsi pris un ascendant sur le breton littéraire (hors vannetais) à côté du trégorrois, qui a également une tradition écrite importante.

Ce fait a été accentué par les travaux de Jean-François Le Gonidec (1775-1838), "reizher ar brezhoneg" (le codificateur de la langue), qui basa ses études linguistiques, lexicographiques et sa réforme orthographique principalement sur le breton de sa région, et qui eurent un impact fort sur le breton littéraire, ceci jusqu'à nos jours.

Morphologie du léonard

  • La terminaison des verbes au présent de l’indicatif et de l’impératif Modèle:2e du pluriel est –it (là où ailleurs en Bretagne on dit –et)
  • Par suite de la subsistance de v et du z intervocaliques, de nombreux verbes conservent une forme longue, là où l’on a des formes syncopées dans les autres parlers : lavarout (lâret hors du Léon), en devezo (en do), am bezo (am bo), a vezo (a vo), ankounac’haat (ankouaat, ankoueshaat)…
  • Les infinitifs en -out sont généralement développés en -vezout. Ainsi : talvezout, falvezout contre talvout, fallout
  • On utilise des formes anciennes du verbe être ez eus « il y a » et edo « se trouver » (au passé) là où elles ont été remplacées par d’autres formes (zo et e oa respectivement) dans la majorité des autres parlers.
  • L’adjectif possessif Modèle:1re du singulier (mon, ma, mes en français) est souvent va (forme mutée de ma dans les autres dialectes)
  • La terminaison Modèle:2e du sing. des prépositions « conjuguées » (voir plus loin) est souvent –ez en Léon (qui est une terminaison verbale à l’origine ; les autres dialectes utilisent en général –it pour ces prépositions)
  • La terminaison Modèle:3e du pl. des prépositions conjuguées est –o en Léon (là où l’on a –e pour les autres dialectes).
  • Les pluriels internes sont nombreux : azen « âne » > ezen, oan « agneau » > ein

Syntaxe du léonard

Le système des mutations est celui du breton classique ou littéraire (car ce dernier est surtout basé sur le breton du Léon à l’origine), on le trouve ainsi dans tous les livres d’apprentissage du breton.

  • le possessif az est suivi parfois de la mutation adoucissante (au lieu de la durcissante en breton classique)
  • les particules verbales sont rarement élidées
  • devant les formes du verbe bezañ « être » et du verbe mont « aller » commençant par une voyelle, les particules verbales « a » et « e » prennent les formes « ay » et « ez » respectivement.
    • Hennezh ay oa bras. Da va bro ez an.
  • on utilise parfois les adjectifs possessifs comme pronoms personnels COD (c’est aussi le cas en vannetais, mais pas dans les autres dialectes); cet emploi est dominant devant le nom verbal («  infinitif »).
  • le son c’h issu de la mutation de g est différent de celui issu de la mutation de k. Le premier est sonore et se prononce /ɣ/, le second est sourd: /χ/.

Phonologie du léonard

  • L’ancienne diphtongue écrite aujourd’hui <ao> se prononce /aw/ en Léon : ur paotr /ˡœr pawtr/.
  • Les e accentués sont souvent diphtongués en /ea/ en Léon. Kêr /ˡkear/
  • La diphtongue historique <we> devient /oa/ (deux syllabes) : koad /ˡkoat/, bez’ ez oa /ˡbed ez ˡoa/…
  • Les /o/ sont fermés en /u/ devant les nasales et parfois devant l et r. Don /ˡdu:n/, brezhoneg /breˡzunɛk/, dorn /ˡdurn/…
  • Les anciennes voyelles nasales écrites <añ> et < iñ > sont dénasalisées en Léon, sauf parfois pour les prépositions conjuguées : diwezhañ /diˡveːza/, gwerzhañ /gøˡɛrza/, mais gantañ, souvent /ˡgɑ͂ntɑ͂/.
  • Le <w> précédant i ou e se prononce /v/. Ar wezenn /ar ˡveːzɛn/
  • Les « z léonards » (z issus de l’évolution d’un /ð/ historique) sont prononcés. Nevez /ˡneːvɛs/
  • Les h étymologiques ne s’entendent jamais en Léon. Hadañ /ˡaːda/
  • Le <c’h> est prononcé comme une rude fricative uvulaire sourde. C’hoari /ˡχwaːri/
  • Les terminaisons pluriel <toù>, <doù> deviennent /ʃu/ et /ʒu/ respectivement. Pontoù /ˡpu͂ːʃu/, koadoù /ˡkwaːʒu/
  • Les <z> et <zh> précédant un < i > se prononcent souvent /ʃ/. Gwrizienn /ˡgriːʃɛn/
  • En Haut-Léon, on observe une contamination vocalique dans certains mots : leveret (<lavaret), diskiñ (<deskiñ), livirit (<lavarit)
  • De nombreux verbes montrent une métathèse dans leur nom verbal : dalc’h- > nom verbal derc’hel, taol- > nom verbal teurel…
  • Les r sont généralement roulés.
  • La suite <gwr> se prononce /gr/ en Léon. Gwreg /grɛk/

Bibliographie

  • MADEG Mikael, Kentelioù distagadur brezhoneg Bro-Leon [Leçons de prononciation du breton du Léon], Nadoz-Vor Embannadurioù, Brest, 2020. Modèle:ISBN

Notes

Sources

Modèle:Références

Voir aussi

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