La commune de Plou se situe à l’extrême est de la Champagne du bas Berry, sur un plateau délimité à l’est par la rivière Cher et à l’ouest par la rivière Arnon. Sa limite sud est à proximité du tronçon de la route nationale 151 qui relie Saint-Florent-sur-Cher à Chârost. Sa limite nord est proche de la route départementale D 23 qui joint Bourges à Reuilly.
Le territoire occupé par la commune de Plou a émergé des eaux une première fois au crétacé supérieur, il y a environ 95 millions d’années. Cette émersion a duré environ 30 millions d’années, puis de nouveau l’océan l’a recouvert. Il faut attendre le début du tertiaire, il y a environ 45 millions d’années, pour que de nouveau il émerge pour ne plus être englouti<ref>Atlas de la Préhistoire, Larousse/VUEF, éd. France Loisirs, Douglas Palmer, 2001, Paris, 224 pages</ref>.
Géologie
Le sol de la commune de Plou est du jurassique moyen, s’y ajoutent des argiles sidérolitiques (minerai de fer) et des limons des plateaux composés d’alluvions granitiques et de calcaires lacustres)<ref>"Géologie du Berry". in Le Berry, éditions du Bastion, P Hortu, 1913 - 1999</ref>.
Généralités climatiques
Les vents dominants qui soufflent sur la commune de Plou viennent majoritairement de l’ouest de l’océan Atlantique. Les vallées du Cher et de l’Arnon, et la forêt qui couvre près de 1650 hectares du territoire communal, sont propices à l’évaporation.
Ce phénomène d’évaporation favorise les pluies qui tombent, en moyenne annuelle sur 100 ans, 1 jour sur 3.
La température est modérée, sans gros écarts entre celles d’hiver et celles d’été.
L’hiver commence en principe fin novembre.
L’été ne s’écoule jamais sans orage. C’est au mois d’août qu’ils sont les plus importants et les pluies qui en découlent favorisent les récoltes fruitières d’automne. L’automne est doux et long et généralement pluvieux.
Topographie actuelle
La commune de Plou, qui s’étend sur 3317 hectares, a la particularité de ne pas être implantée comme un village traditionnel français, où les maisons se sont construites autour de l’église et de la mairie.
La commune de Plou n’a pas de bourg ou de centre de village, son habitat se répartit dans 8 hameaux, 10 habitations isolées et deux châteaux.
Les 8 hameaux se nomment respectivement : Brouillamnon où se trouve la mairie, les Moreaux, le Grosbois, le Bouchet, les Brissards, le Souchet, les Cocuas, Plou où se trouve l’église Saint-Pierre.
Les 10 habitations isolées se nomment : la Bruyère, le Chagnat, la Gitonnerie, les Alouettes, le Four Sandrin, Travail Coquin, la Sautellerie, la Maison du Garde, Le Carroir du Gué, le Donjon.
Les deux châteaux sont ceux de Castelnau actuellement habité et de Font-Moreau partiellement ruiné<ref>Institut Géographique National, 2224 E et 2324 O série bleue, 1996</ref>.
Urbanisme
Typologie
Plou est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (54,7 %), forêts (41,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Le territoire de la commune de Plou est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.</ref>. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 83,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 242 sont en aléa moyen ou fort, soit 83 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2002 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.
Albert Dauzat, Charles Rostaing et Ernest Nègre y voient conjecturalement le latin plauta (terra) « terrain plat »<ref name="Albert Dauzat"/>,<ref name="Ernest Nègre"/> ou plus certainement, pour les premiers, le latin plova « charrue » au sens possible de « terre labourée »<ref name="Albert Dauzat"/>. Par ailleurs, selon Ernest Nègre, l'ancien français plou avait le sens de « soc de charrue »<ref name="Ernest Nègre"/>.
Le terme plova « charrue », cité par Albert Dauzat, serait un terme de latin médiéval, mais Du Cange n'atteste que ploum / plovum en ce sens<ref>Glossarium mediæ et infimæ latinitatis, 1678 - 1887 (nombreuses rééditions augmentées). 1883-1887, édition de Favre, 10 volumes : consultable et cherchable en mode texte (avec aide à la saisie des entrées) par l'(École nationale des chartes), consultable en mode image (Gallica)</ref>. Il conviendrait donc de poser un *PLOVA, non attesté, et la signification de « terre labourée » est un postulat ad hoc de cet auteur. Le latin plovum (comprendre plōvum) / ploum semble un emprunt au germanique, à savoir *plōgaz « soc, charrue » cf. anglais plough « charrue »; allemand Pflug « soc, charrue »; scots plou « charrue »; francique luxembourgeois plou « charrue ».
Par contre, l'interprétation par le latin plauta (terra), également proposée par ce dernier, mais aussi par E. Nègre, semble la plus solide. Elle est conforme aux formes anciennes, mais aussi concevable phonétiquement et sémantiquement. Latin plauta > gallo-roman *PLOTA > *Ploda > Ploye / Ploa avec lénition à l'intervocalique, d'où Ploe. Il signifierait « (terre) plate, large », c'est-à-dire un endroit plat, le site du bourg de Plou représente, par contraste avec les élévations boisées qui l'entourent.
Remarque : cette évolution phonétique est comparable à celle du latin cauda « queue » devenu CODA, d'où cüe, cöe, coue « queue » en ancien français et son dérivé en -ard : couard<ref>Site du cnrtl : étymologie de couard (lire en ligne)</ref>.
La mention de 1177, Ploe, est identique au moyen bretonploe « paroisse » que l'on retrouve dans la toponymie bretonne sous diverses formes : Plou-, Ploe-, Ples-, Plé-, etc., ce qui pourrait laisser penser que celle de 1163, Plauda, est une mauvaise latinisation en terre non celtique<ref>André Pégorier, Les noms de lieux en France, glossaire de termes dialectaux, Édité par l’Institut Géographique National, Modèle:3e mise à jour par André Lejeune Sylvie et Calvarin Elisabeth. Paris 2006. 519 pages, page 369.</ref>. Or, pour justifier la forme Plou, il est nécessaire de postuler l'importation d'une forme bretonne, réinterprétée graphiquement de diverses manières par la suite, c'est-à-dire, de réfuter les autres mentions anciennes, ce qui est indémontrable. Il ne peut pas s'agir non plus d'un emprunt au vieux bretonploiv-, ploev-, car il n'aurait pas pu aboutir à Plou dans le dialecte roman parlé en Berry. Aucune des attestations anciennes ne va d'ailleurs dans ce sens (cf. ci-dessus).
Histoire
Occupation primitive
Il y avait probablement un habitat gaulois à l’endroit qui s’appelle aujourd’hui « les Masures »<ref>cadastre de la Commune de Plou - Mairie de Plou. Cadastre départemental du Cher, Bourges. Section de Plou.</ref> à côté de l’actuel cimetière communal. Cette implantation avait, soit la forme d’un village ouvert (vicus), soit celle d’une grande ferme aristocratique gauloise (aedificia).
Il y avait là, sur cette légère hauteur ou à proximité : la terre, l’eau, le bois, et le minerai de fer nécessaires à une implantation gauloise<ref>Commentaires de la guerre des Gaules, (VII,2,15) (VIII,2), Jules César, 52 avant Jésus-Christ, Rome.</ref>.
Les deux armées se rencontrèrent au vicus Dolensis c'est-à-dire Déols près de Châteauroux qui n’existe pas encore à cette époque. Après deux jours de bataille, les troupes bretonnes furent défaites par les Wisigoths. Riothamus se réfugie chez les Burgondes, fédérés de l'Empire<ref>Léon Fleuriot, op. cit.. p. 169.</ref>. Une lettre de Sidoine Apollinaire<ref>Lettres, tome II, Livre III.29, page 223 et tome II, Livre III.9, page 249. Sidoine Apollinaire. Traduction André Loyen. 1970. Paris.</ref> nous fait savoir que ses forces sont encore puissantes, mais elles n'ont plus combattu par la suite.
Selon Grégoire de Tours<ref>Dix Livres d'Histoire II, 18</ref>, dans une de ses descriptions pour le moins confuse et chronologiquement inexacteModèle:Référence nécessaire, les Bretons auraient été chassés du Biturienci par les Goths qui en auraient tué un grand nombre. Selon Léon Fleuriot : Il est certain qu'outre Ambrosius, il y eut d'autres « rois » bretons au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais l'on ne peut faire confiance aux listes données par Geoffroy de Monmouth et d'autres textes des {{#switch: XI
}}. Comment distinguer les rois historiques des rois légendaires ? Ces rois bretons n'avaient d'ailleurs sur le continent comme territoire exclusif (qu'ils défendaient à titre de foederati) que les cités des Osismes et des Vénètes, mais leur autorité s'exerçait aussi sur des groupes dispersés de Bretons entre Somme et Loire...
Mise à part la lettre de l'évêque Sidoine Apollinaire et les manuscrits de la Bibliothèque Nationale<ref>Feuillets Manuscrits de la Bibliothèque Nationale de France : référencés sous les numéros : 6770, 6777, 6784,6786, 6787, 6963,7172, 7173, 7177,7184, 7585 qui constituent l'œuvre imprimée de Jean Duprè "Lancelot du Lac" Paris 1488</ref>, il ne semble pas y avoir d'autres sources écrites sur la présence de groupes de Bretons dans le Berry, tout comme il ne semble y avoir aucune autre preuve de type archéologique, hagiographique ou linguistique.
C'est entre 986 et l’an 1000, sous les règnes de Lothaire et de Hugues Capet, que « le fief de Breuilhamenon » fut créé par le seigneur AmenonModèle:Référence incomplète, deuxième seigneur de la première maison des princes d’Issoudun. Ce fief, englobant la paroisse de Plou, fut établi sur une zone boisée, en empiétant sa surface sur la seigneurie de Chârost déjà existante et qui était elle aussi sous la suzeraineté d’Amenon d’Issoudun. Il prit le nom de « Breuil » (bois) « hamenon » (du seigneur Amenon) « Breuilhamenon »Modèle:Référence incomplète,<ref>Naissance du fief de Breuilhamenon, Cercle de Recherches Artistiques Culturelles Historiques et Sociologiques. Atelier Sant Johan, René Johannot, mars 2008, Brouillamnon – Plou, 34 pages, Modèle:P.2.</ref>.
Lors de la délimitation de ce fief, sa limite nord sépara le village primitif de la paroisse de Plou, établi aux « Masures », de son lieu de culte chrétien, mettant ce dernier sur la seigneurie de Chârost. Vers l’an mil, fut élevé le château vassalique de Breuilhamenon sur une motte à l’endroit où se trouve actuellement le château de Castelnau. Primitivement en bois, ce château fut reconstruit en pierre vers 1100, lui donnant ainsi son identité de château-fort médiéval<ref>L'Art de bâtir en France, des Romains à l'an 1000, Abbé Gabriel Plat, Paris, 1939</ref>.
Une charte latine datant de 1185 apprend qu’une partie de la seigneurie de Breuilhamenon était donnée en usufruit, moyennant l’essartage des terres ainsi allouées, à l’abbaye Saint-Sulpice de Bourges<ref>"Charte sur les Champeaux". Archives Saint-Sulpice, 1185, Plou et Breuilhamenon, I.I, cote 1</ref>.
De 1356 à 1360 (traité de Brétigny), lors de la guerre de Cent Ans, la seigneurie de Breuilhamenon fut placée sous domination anglaise<ref>Jean Chaumeau, Histoire du Berry, Édition Antoine Gryphius, Lyon, 1566</ref>.
Temps modernes
C’est en 1541 que Guillaume Bochetel, seigneur de Sassy et de la forêt de Thaumier, secrétaire du roi [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], devient seigneur de Breuilhamenon.
Gardant l’implantation d’origine, Il transforme alors le château médiéval en château de style Renaissance berrichonne (il subsiste des formes venues du gothique flamboyant, qui commencent à se mêler à des influences de la Renaissance italienne) faisant de cette demeure seigneuriale un véritable condensé de l’évolution architecturale de cette époque<ref>Histoire générale de la maison des Bochetel, Le Marrois, "Dossiers historiques Ancestry".</ref>,<ref>"Dynastie des Castelnau". - "Archives départementales du Cher, C, 818, f°59".</ref>,<ref>Les Historiettes de Tallement des Réaux, 1857, Paris.</ref>,<ref>Histoire et statistique monumentale du département du Cher, Éditions Le Livre d'Histoire, Buhot de Kerser, 1885 ; 1996, Paris. - Dictionnaire des fiefs. riffe.</ref>.
C’est en 1647 que Jacques II de Castelnau-Bochetel, seigneur de Joinville, hérite de son père de la seigneurie de Breuilhamenon.
Grand militaire, ce seigneur se distingue en 1636 lors de la guerre franco-espagnole que mène Louis XIII. D’abord maréchal de camp en 1645 puis lieutenant général en 1650, ses faits d’armes glorieux amenèrent le roi à prononcer l’érection de la seigneurie de Breuilhamenon en marquisat de Castelnau<ref>.-"Dossiers historiques Ancestry".-"Dynastie des Castelnau". -"Archives du Cher, C, 818, f°59".</ref>,<ref>"Les Historiettes de Tallement des Réaux. 1857. Paris".</ref>,<ref>Histoire et statistique monumentale du département du Cher". Éditions Le Livre d'Histoire. Buhot de Kerser.1885 réédité en 1996 Paris.</ref>,<ref>"Dictionnaire des fiefs". Riffe.</ref>.
Cette période de l’histoire de Plou est surtout marquée par la dynastie des de Bussy, qui comprend :
les Patissier de Bussy-Castelnau ;
les de Bussy-de Folleville.
Cette lignée de seigneurs gouverne le marquisat de Castelnau qui s’étend bien au-delà de la paroisse de Plou qu’il englobe totalement. C’est à cette époque que les terres de Plou connaissent la charrue qui remplace l’antique araire, qu'on y commence à parler de prairies artificielles et de la sélection des bêtes à laines pour stabiliser l’espèce en une race parfaitement adaptée au terroir berrichon.
Les premières pommes de terre sont plantées sur les terres de Plou le Modèle:Date et contribuent à établir une certaine suffisance alimentaire pour la paysannerie qui vit sur le marquisat. Tous ces progrès sont issus du château de Castelnau et de l'ouverture d'esprit de son seigneur Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau. De 1760 à 1780, ce seigneur aménage les alentours boisés du château en parc forestier, c'est probablement à lui que l'on doit la construction de l'obélisque des bois près de Brouillamnon. Il fait tracer les allées d’un jardin d’agrément orné de statues qui réunit harmonieusement les cultures potagères, florales et fruitières, et donne au domaine la topographie qu’il garde encore de nos jours<ref>Documents du fond de Castelnau (Modèle:Unité) Archives départementales du Cher.</ref>,<ref>Exposition: Un château de papier, Les archives du château de Castelnau; Direction des Archives départementales et du Patrimoine. date:juin à septembre 2022</ref>. Charles Joseph de Bussy meurt le Modèle:Date aux Indes françaises à Pondichéry où il est gouverneur. Sa nièce et héritière Charlotte Catherine Sophie de Bussy épouse de Folleville sauve le domaine de Castelnau de la saisie révolutionnaire en divorçant de son époux le marquis de Folleville, député à l'Assemblée constituante.
La Révolution de 1789 et la première République
La Révolution a ses conséquences à Plou comme dans le reste de la France. C’est d’abord la Grande peur, née comme ailleurs de la rumeur disant « que les aristocrates ont soldé et envoyé des brigands pour affamer le peuple », qui se répand fin Modèle:Date-. Cela déclenche des échauffourées à Issoudun<ref>Romain Guignard, Issoudun des origines à 1895, éditions Arts Loisirs, 1995, Issoudun, 172 p.</ref> et à Bourges<ref>Henri Jonleux, Bourges et la Révolution française, 1895, Bourges.</ref> Les paysans qui se sont alors armés, font flotter un souffle de liberté dans les esprits, que les contraintes des réalités quotidiennes se chargent d’apaiser assez rapidement<ref>Les Débuts de la Révolution dans les départements du Cher et de l'Indre, M.Bruneau, 1902, Paris</ref>.
Les faits les plus marquants pour les habitants de la paroisse de Plou à cette époque, sont les créations des communes et des départements. Le découpage de la France en départements est effectif pour le Berry, le Modèle:Date-. Il situe la commune de Plou dans le département du Cher, alors qu’elle dépendait auparavant du bailliage et de l’élection d’Issoudun qui lui, est majoritairement situé dans le département de l’Indre<ref>Histoire du Berry, sous la direction de Guy Devailly, 1980, Toulouse, Privat, 335 p.</ref>..
Le Modèle:Date-, l'abolition de la royauté est proclamée. La Première République permet la création de la commune de Plou qui devient une réalité administrative en 1793. Le premier maire de Plou est Sébastien Pinoteau : il a bien du mal à imposer son autorité républicaine face à celle de l’ex-marquise devenue la citoyenne Charlotte Catherine Sophie de Bussy qui possède presque l’ensemble des terres de la commune.
La seigneurie de Breuilhamenon des terres de Plou fut créée par le seigneur Amenon d'Issoudun vers 984. Cette seigneurie fut érigée en marquisat de Castelnau des terres de Plou en 1652 au profit de Jacques II de Castelnau-Bochetel, lieutenant général des armées du roi Louis XIV et qui deviendra maréchal de France le Modèle:Date six heures avant sa mort.
Château de Castelnau<ref>Modèle:Chapitre.</ref> à Brouillamnon : à son origine, qui date d'autour de l'an mil, c'était probablement un château construit en bois sur une motte féodale constituée elle-même des terres provenant du creusement des fossés. Ce château de bois fut remplacé par un château de pierre vers 1100. C'est en 1541 que Guillaume de Bochetel, secrétaire du roi François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}, transforme l'édifice médiéval en château de style renaissance berrichonne (entre le gothique flamboyant et la renaissance française d'inspiration italienne). Il faut attendre 1779 pour que Charles Joseph de Bussy lui donne son aspect actuel. propriété privée.
Château du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en ruine à Font-Moreau : ce château médiéval dépendait à l'origine de la seigneurie de Chârost. Il fut probablement l'apanage traditionnel des puînés de la maison des seigneurs de Chârost.
Obélisque de pierres taillées de 12 mètres de hauteur à base carrée, élevé au centre d'une clairière des bois de Brouillamnon d'où partent 8 allées forestières. Ce monument fait sans doute partie des aménagements forestiers faits par Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau entre 1756 et 1780.Obélisque à la croisée des chemins forestiersObélisque à la croisée des chemins forestiers.
Personnalités liées à la commune
Amenon : deuxième seigneur de la première maison des princes d'Issoudun. Fondateur de la seigneurie de Breuilhamenon des terres de Plou entre 984 et l'an 1000.
Guillaume Bochetel, seigneur de Sassy et de la forêt de Thaumier : Guillaume Bochetel est greffier des aides et de gabelle en élection du Berry, clerc de notaire à la chambre du roi François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}, secrétaire du roi attaché aux finances royale, greffier de l'ordre de saint Michel. Il est l'un des négociateurs du Traité d'Ardres. Il est « seigneur de Breuilhamenon des terres de Plou », de 1541 à 1558.
Jacques Bochetel, seigneur de Sassy et de la forêt de Thaumier : fils de Guillaume de Bochetel, il est trésorier du dauphin, secrétaire de la chambre du roi, greffier de l'ordre de Saint-Michel, maire de Bourges en 1552, ambassadeur extraordinaire du roi François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} en Suisse puis en Flandre, gentilhomme de la chambre du roi Charles IX de France, chevalier de l'ordre sous le roi Henri III de France et conseiller d'État sous le roi Henri IV. Il est seigneur de Breuilhamenon des terres de Plou, de 1558 à 1575. Il donne cette seigneurie en dot à sa fille Marie qui épouse Michel de Castelnau Mauvissière, sous condition de joindre le nom de Bochetel à celui de Castelnau.
Marie Bochetel et Michel de Castelnau-Mauvissière : Michel de Castelnau Mauvissière est seigneur de Joinville, de Concressault et de l'abbaye de Saint-Pierre de Melun. I est ambassadeur du roi Henri III auprès de la reine Élisabeth d'Angleterre et de la reine Marie Stuart d'Écosse. Avec son épouse Marie Bochetel, ils sont seigneurs de Breuilhamenon des terres de Plou de 1575 à 1592.
Jacques II de Castelnau - Bochetel : fils de Jacques {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Castelnau - Bochetel, Jacques de Castelnau est maréchal de camp du roi Louis XIV, puis maréchal de France de Louis XIV. Il est « seigneur de Breuilhamenon des terres de Plou », de 1647 à 1652, puis « marquis du marquisat de Castelnau des terres de Plou », de 1652 à 1658.
Charles Joseph Pâtissier de Bussy : Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau est responsable des opérations militaires des Indes françaises, brigadier des armées et Naébad des Sarkars, maréchal de camp du roi Louis XV de France, gouverneur général des Indes françaises. Il est « marquis de Castelnau des terres de Plou », de 1755 à 1785.
Hilaire Etienne Octave Rouillé de Boissy : Hilaire Étienne Octave Rouillé de Boissy est l'époux d'Amélie Musnier de Folleville. Il est pair de France, sénateur et conseiller général du Cher. Il fonde les Forges de Rosières. Il est marquis de Castelnau des terres de Plou de 1836 à 1848.
Thérèse Françoise Olympe Caspera Gamba : Thérèse Françoise Olympe Caspera Gamba comtesse de Monté Léone, est aussi connue sous le nom de Teresa Guiccioli. Elle est la deuxième épouse d'Hilaire Étienne Octave Rouillé de Boissy, Elle est célèbre de par sa liaison amoureuse et tapageuse avec Lord Byron. Elle est « marquise de Castelnau des terres de Plou » de 1857 à 1866<ref>Les Femmes de Lord Byron, Société française des études byroniennes, Venise et Mrina, 2006.</ref>.
Référence commune pour toutes les personnalités liées à la commune, nommées ci-dessus<ref>Les Seigneurs et Marquis de la seigneurie de Breuilhamenon en Berry, Atelier Sant Johan, René Johannot, septembre 2008, Brouillamnon, Plou, 37 pages.</ref>.
Théophile Marion du Mersan ou Théophile Marion Dumersan est né à Plou le Modèle:Date-, au château de Castelnau ou séjournent ses parents très amis avec la famille de Bussy. Il y sera ondoyé le Modèle:Date-. Cet homme est auteur dramatique, poète, romancier. Il écrit seul près de cinquante pièces de théâtre. Il est aussi conservateur adjoint au cabinet des médailles et antiques de la Bibliothèque royale. Il meurt à Paris le Modèle:Date-<ref>Bibliothèque nationale de France - Éléments biographiques d'après Pierre Larousse. "Grand Dictionnaire universel du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, 1870, vol VI, pages 1379 et 1380.</ref>.
Louis Béchereau est né à Plou le Modèle:Date- - mort à Paris en 1970. Cet homme est ingénieur des arts et métiers. Inventeur, il travaille pour Clément Ader sur un prototype d'automobile, puis pour Armand Deperdussin constructeur d'aéroplanes où il devient directeur du bureau d'études. C'est avec Louis Blériot qu'il développe le fameux aéroplane SPAD XIII. C'est son ami Georges Guynemer qui lui remet la légion d'honneur en 1917<ref>article de Frédéric Champlon - Châlon 94 - Extrait des Arts et Métiers Magazine, avril 2003</ref>.