Plounéour-Trez
Modèle:Infobox Ancienne commune de France Plounéour-Trez {{#ifeq:1|0|[pluneuʁ tʁɛs]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une ancienne commune située sur la côte nord du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Le Modèle:Date-, elle fusionne avec Brignogan-Plages pour former la commune nouvelle de Plounéour-Brignogan-plages<ref name="Arrete.">Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Plounéour-Trez est une commune littorale de la Manche formant une légère presqu'île entre la Baie de Goulven et l'Anse de Pontusval, marquée par quatre pointes (Beg en breton) peu prononcées : Pointe de Kerguélen, Beg Culéren, Beg ar Groaz et Beg an Toullou (celle de Beg ar Scaf est en Brignogan-Plages), enserrant des longues plages (Kerurus, Menhir et Lividic) ; la côte est à dominante sableuse, marquée par des dunes basses, surtout dans sa partie orientale faisant face à l'Anse de Goulven qui découvre largement à marée basse ; il devient plus rocheux vers le nord-ouest, à l'approche de Brignogan, et particulièrement au niveau des pointes.
-
Carte de la commune de Plounéour-Trez
-
Carte de la région de Plounéour-Trez et Kerlouan à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
-
Plounéour-Trez : la côte à Beg Culéren, le port d'échouage (ouest de la baie de Goulven)
-
Plounéour-Trez : la croix de Beg-ar-Groaz ; à l'arrière-plan, le rocher du Goueltoc
-
Plounéour-Trez : la plage du Lividic vue depuis Beg an Toullou
Relief et géologie
D'assez vaste superficie (Modèle:Unité), la commune possède une campagne assez étendue, plate pour l'essentiel, sauf dans sa partie sud-ouest qui atteint Modèle:Unité d'altitude près du hameau de Toulran, mais la majeure partie du finage communal est à moins de Modèle:Unité d'altitude.
Lieux-dits et hameaux
L'habitat rural est dispersé en de nombreux hameaux comme ceux de Kervillo, Kerurus, Menbleïz, etc. dans sa partie nord, de Tréberre, Mentoull, Kerbreslaouen, Menmeur, etc. dans sa partie ouest, de Trégueiller, Roudouan, le Cléguer, Trévigny, etc. dans sa partie sud ; le lieu-dit La Gare s'explique par l'existence de la ligne de Landerneau à Brignogan (1891-1946) des Chemins de fer départementaux du Finistère, dont le tracé est en partie repris par le sentier de grande randonnée GR 34.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Enemori (Eneuuori) aux {{#switch: XIII
| e | er | = {{#switch: XIII
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}<ref name=":a">Modèle:Lien web</ref>, Ploeneour in littore vers 1330<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Plouneour Ystrez en 1422, Ploencour Istreas en 1481, Ploeneourys-Treaz en 1486<ref name=":a" />.
Le nom breton de la commune est Plouneour-Trez, c'est-à-dire "paroisse" (le mot breton ploue signifie paroisse) de saint Enéour de la Plage (trez en breton signifie "sable", "plage")<ref name=":a" />, pour la distinguer de Plounéour-Ménez, littéralement « paroisse de saint Enéour de la montagne ».
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Un habitat et un dépôt, contenant entre autres des fosses à coquillages et des poteries (en particulier un grand vase à fond plat), datant de l'Âge du bronze ont été trouvés sous les dunes littorales, de formation récente, de la plage du Lividic, particulièrement à la suite des tempêtes de l'hiver 1966-1967<ref>Bernard Hallegouet, Pierre-Roland Giot et Jacques Briard, Habitat et dépôt de l'âge du Bronze au Lividic en Plounéour-Trez (Finistère), revue "Annales de Bretagne", année 1971, consultable http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1971_num_78_1_2598</ref>.
La stèle de l'Âge du fer de Menmeur en Plounéour-Trez a été découverte fortuitement en 1962 lors de travaux agricoles ; de forme tronconique et haute de Modèle:Unité en comptant son socle enterré, elle présente à son sommet un disque plat légèrement débordant ; elle est couverte de dessins géométriques désormais à peine lisibles, les plus nombreux étant des losanges<ref>Anne Villard et Marie-Yvane Daire, "Les stèles de l'Âge du Fer à décors géométriques et curvilignes. État de la question dans l'Ouest armoricain", Revue archéologique de l'Ouest, Modèle:N°, 1996, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rao_0767-709x_1996_num_13_1_1044</ref>. La commune possède aussi un dolmen et un menhir.
-
Bracelet à fermoir et débris de poterie datant de l'Âge du bronze moyen trouvés en bordure de la plage du Lividic (Musée de la préhistoire finistérienne de Penmarc'h)
-
Auguste Mayer : Menhir près de Plounéour-Trez (dessin publié en 1845-1846)
-
Plounéour-Trez : le dolmen de Roc'h an Daul vers 1882 (dessin)
-
Plounéour-Trez : le dolmen de Dievet
-
Plounéour-Trez : le menhir sud de Pontusval
Émile Souvestre évoque en 1836 les ruines d'un immense dolmen, disparu depuis : « Près du village des rochers (Kerroc'h), les ruines d'un immense dolmen de Modèle:Unité de long sur 15 de large. Les habitans [orthographe respectée] du pays vous diront que ce sont des jeunes filles ainsi transformées pour avoir continué à danser quand le Saint-Sacrement passait »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le Chevalier de Fréminville décrit en 1844 ce « dolmen gigantesque, mais malheureusement mutilé ; sa plate-forme ayant été détruite, ses pierres verticales, au nombre de quatorze, dont la plus grande à un mètre soixante-dix centimètres d'élévation, sont disposées en trapèze sur une longueur de onze mètres cinq centimètres et une largeur de quatre mètres cinquante-cinq centimètres<ref name="RefA">Modèle:Ouvrage</ref>.
Moyen Âge
Selon le Chevalier de Fréminville la paroisse de Plounéour-Trez fut « de tout le Léonnais, celle où le Christianisme pénétra le plus tard et le plus difficilement. Toutes celles qui l'environnent étaient depuis longtemps chrétiennes que ses féroces habitants persistant dans les erreurs de l'idolâtrie. Aussi cette paroisse est-elle encore désignée, par les paysans des autres circumvoisines, par le nom de Lan ar Pagan, la terre, le pays des païens<ref name="RefA" />.
Époque moderne
Les redevances féodales
La paroisse de Plounéour-Trez était redevable de dîmes inféodées : la dîme du Mennat était de 166 livres par an, celle du Folgoët de 304 boisseaux de froment, mesure comble de Lesneven, et de 146 boisseaux d'orge. Ces dîmes furent supprimées par l'Assemblée constituante en 1789<ref>A. Dupuy, Plounéour-Trez et Plouguerneau, deux communes du Finistère pendant la Terreur, revue "Annales de Bretagne" Modèle:N°, juillet 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214901w/f31.image</ref>.
La récolte du goémon
La collecte du goémon a suscité pendant des siècles de nombreuses querelles entre les habitants des paroisses littorales, comme l'écrit Antoine Favé : Modèle:Citation bloc
La réputation d'être des naufrageurs
Longtemps, Plounéour et l'ensemble du Pays pagan ont eu la réputation, probablement exagérée, d'être des naufrageurs ; un auteur non précisé écrit par exemple en 1901 : « Pendant plusieurs siècles et jusqu'à ce que Louis XIV réprimât leurs sinistres exploits, Lannilis, Kerlouan, Guissény, Kertugal [Pontusval], Plounéour et bien d'autres lieux ne furent que des repaires de naufrageurs. Tous les hommes y étaient associés pour conspirer la perte d'autres hommes. (...) Les habitants étaient plus à craindre que les écueils parmi lesquels, le couteau au poing, ils guettaient les épaves et les naufragés »<ref>Auteur non précisé, Les rivales amies, "Revue du monde catholique", Modèle:1er décembre 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5658250w/f319.image.r=kerlouan.langFR</ref>. Modèle:Article détaillé En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plouncourtrez [Plounéour-Trez] de fournir 45 hommes et de payer 295 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.
Les épidémies
Une épidémie de fièvre typhoïde sévit, comme dans la plupart des paroisses voisines, à Plounéour-Trez en 1775, y faisant cette année-là 65 morts<ref>A. Dupuy, Les épidémies en Bretagne au Modèle:S mini- siècle, revue "Annales de Bretagne", novembre 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f47.image.r=Kerlouan.langFR</ref>.
L'élevage des chevaux
A. Dupuy écrit : « La commune de Plounéour-Trez (...) est habitée par une population active et intelligente, qui a pour spécialité l'élevage du cheval. Les paysans achètent de jeunes chevaux qui, grâce à une nourriture particulière, aux pâturages salins et aux bains de mer, deviennent rapidement des animaux magnifiques, très recherchés pour la remonte de la cavalerie »<ref name="Dupuy">A. Dupuy, Plounéour-Trez et Plouguerneau, deux communes du Finistère pendant la Terreur, revue "Annales de Bretagne" Modèle:N°, juillet 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f522.image.r=PLouguerneau.langFR</ref>.
La Révolution française
Le premier maire de Plounéour-Trez fut son recteur, l'abbé François Perrot. Yves Calvez, du hameau de Kermoné, lui succède le Modèle:Date-, puis Jean Abjean Uguen le Modèle:Date-, remplacé en raison de son âge et de ses infirmités par Guillaume Noël le Modèle:Date. Le Modèle:Date-, deux officiers publics, chargés de tenir l'état-civil, sont nommés : Jacques Jacq et Goulven Bihan-Poudec, deux notaires<ref name="Dupuy" />.
Le recteur et les trois vicaires de Plounéour-Trez refusèrent de prêter serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et restèrent cachés pendant toute la Terreur. La municipalité refuse de reconnaître la validité de l'élection de prêtres constitutionnels, « la paroisse ne veut et n'accepte que l'abbé François Perrot, son recteur actuel » et les commissaires envoyés par le district trouvèrent « une grande affluence du peuple (...) à la messe inconstitutionnelle». Le Modèle:Date-, l'abbé Ursin Le Gall, prêtre jureur, est nommé, mais subit l'indifférence complète des fidèles à son égard<ref>A. Dupuy, Plounéour-Trez et Plouguerneau, deux communes du Finistère pendant la Terreur, revue "Annales de Bretagne" Modèle:N°, juillet 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f529.image.r=Plouguerneau.langFR</ref>.
En 1793, la commune de Plounéour-Trez n'obéit qu'avec réticence aux ordres de réquisition des biens d'église et n'envoie à Lesneven qu'une partie de l'argenterie de ses chapelles, mais reçoit en août 1794 l'ordre d'obéir dans les 24 heures « sous peine d'exécution militaire »<ref>A. Dupuy, Plounéour-Trez et Plouguerneau, deux communes du Finistère pendant la Terreur, revue "Annales de Bretagne" Modèle:N°, juillet 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f526.image.r=Plouguerneau.langFR</ref>. La municipalité est aussi contrainte de faire abattre les cloches de l'église, malgré ses protestations : « Ne pouvant plus assembler le conseil par le son de ses cloches », la commune est contrainte « de nommer un piéton, postillon ou héraut, tant pour assembler le conseil en cas d'affaire pressante que pour faire passer les ordres et instructions aux corps de garde de Plouescat, du Coréjou et autres »<ref>A. Dupuy, Plounéour-Trez et Plouguerneau, deux communes du Finistère pendant la Terreur, revue "Annales de Bretagne" Modèle:N°, juillet 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f527.image.r=Plouguerneau.langFR</ref>. En mars 1793, un arbre de la liberté est planté dans la commune près de la mairie lors d'une cérémonie solennelle au cours de laquelle Bihan-Poudec, procureur-syndic de la commune prononce un discours patriotique en présence des membres des municipalités de Plounéour-Trez, Goulven, Tréflez et Kerlouan et d'un détachement de 60 hommes de la garde nationale commandés par le capitaine Pasquier<ref>A. Dupuy, Plounéour-Trez et Plouguerneau, deux communes du Finistère pendant la Terreur (Modèle:2e partie), revue "Annales de Bretagne" Modèle:N°, novembre 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214901w/f46.image.r=Plouguerneau.langFR</ref>.
L'emprunt forcé décidé par la loi du Modèle:Date- n'eût aucun succès à Plounéour-Trez : il ne se présenta aucun souscripteur. La commune fut aussi contrainte de loger à partir du Modèle:Date- une compagnie du 108e régiment d'infanterie qui y tint garnison, ainsi qu'un douanier, Fortuné Bloyet, chargé de contrôler les entrées et sorties au port de Pontusval, logé au manoir de Coatanguy, devenu bien national. Les Plounéouriens durent aussi subir des réquisitions : dans ce but, un état des récoltes fut dressé le Modèle:Date- : à cette date, la commune avait produit en grains battus 3.454.550 livres de froment, 1.360.910 livres de seigle, 69.956 livres de méteil, 15.451.920 livres d'orge, 1.011.960 livres d'avoine, 1.108.978 livres de blé noir sans compter ce qui restait à battre. Les trois communes du canton de Goulven (Goulven, Plounéour-Trez et Kerlouan) furent aussi contraintes de créer un corps de gardes nationaux, formé d'un bataillon comprenant cinq compagnies (une cinquantaine d'hommes), entre autres pour la garde de la batterie de Pontusval (24 hommes y sont affectés). Lors de la levée en masse décidée le Modèle:Date-, Plounéour-Trez dût fournir 14 hommes et le tirage au sort, obligatoire faute de volontaires, se fit difficilement ; cette levée en masse qui provoqua dans le Léon une révolte contre le gouvernement révolutionnaire, réprimée par le général Canclaux, dont l'épisode le plus connu fut la bataille de Kerguidu (Modèle:Date-) ; même si les habitants de Plounéour-Trez ne participèrent pas à cette révolte, ils durent néanmoins payer au général Canclaux une contribution de guerre de Modèle:Nombre<ref>A. Dupuy, Plounéour-Trez et Plouguerneau, deux communes du Finistère pendant la Terreur (Modèle:2e partie), revue "Annales de Bretagne" Modèle:N°, novembre 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214901w/f33.image</ref>.
En juin 1793, un navire corsaire de Cherbourg, la Grébanne, poursuivi par un navire anglais, se réfugia dans le port de Pontusval.
En fonction du décret du 8 pluviôse an II (Modèle:Date-), chaque commune doit nommer un instituteur : l'abbé Barthélémy Le Gall, ancien curé constitutionnel de Plouguerneau, est choisi pour les garçons et Marguerite Grall pour les filles ; cette dernière était certes animée d'un ardent patriotisme, mais savait à peine signer son nom<ref>A. Dupuy, Plounéour-Trez et Plouguerneau, deux communes du Finistère pendant la Terreur, revue "Annales de Bretagne" Modèle:N°, juillet 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f535.image.r=Plouguerneau.langFR</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1838, cinq cultivateurs-pêcheurs coupables de vols de toiles dans un navire naufragé à Plounéour-Trez en juin 1837, furent condamnés par les Assises du Finistère<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le président des Assises du Finistère évoque « les habitudes pillardes » des habitants de ces côtes, ajoutant : « Lorsqu'une tempête s'annonce, les habitants se réunissent non pour tendre une main secourable aux malheureux naufragés (...) mais pour piller ce que la mer a rejeté de son sein »<ref>Annick Le Douguet, "Crime et justice en Bretagne", éditions Coop Breizh, 2011, Modèle:Isbn</ref>.
Plounéour-Trez vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1844 le Chevalier de Fréminville écrit que « le paysan de Plounéour se reconnaît, parmi cent autres, à son regard sombre et farouche, ses longs cheveux en désordre, à peine couverts au sommet de la tête par un petit bonnet plat de couleur bleue (tocou glas), ses jambes nues, et sa main constamment armée du pen baz avec lequel il assomme ses victimes<ref name="RefA" />.
Selon A. Marteville et P. Varin, continuateurs de Jean-Baptiste Ogée, en 1845, pour une superficie totale de Modèle:Unité, Plounéour-Trez comptait Modèle:Unité de terres labourables, Modèle:Unité de prés et pâturages, Modèle:Unité de vergers et jardins, Modèle:Unité de landes et incultes. La commune possédait alors deux moulins ; les auteurs précisent également que le village commerçant de Pontusval (actuellement Brignogan) est alors plus important que le bourg lui-même ; ils indiquent aussi qu'on parle le breton dans la commune<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La récolte du goémon
L'activité goémonière fut longtemps très importante ; elle était réglementée comme l'indique ce texte datant de 1852 : Modèle:Citation bloc
L'épidémie de variole de 1864
En 1864, Modèle:Nombre de variole sont recensés dans le département du Finistère, dont de nombreux cas dans le canton de Lesneven : Modèle:Citation bloc
Plounéour-Trez à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Benjamin Girard décrit ainsi Plounéour-Trez en 1889 : « Le bourg n'a que 176 habitants et est beaucoup moins important que le village de Brignogan, situé à Modèle:Unité du dit bourg et où se trouve le port de Pontusval (...) »<ref>Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f233.image.r=Kerlouan.langFR</ref>.
« Charles Le Goffic rapporte qu'en 1895 les habitants de Plounéour-Trez furent réveillés une nuit par des lamentations semblables à une voix humaine, qui venaient de la grève. Ils accoururent et trouvèrent une mor-wreg ("sirène" en breton) à l'agonie. Les vieux marins, qui avaient bourlingué sur toutes les mers du globe, et connaissaient bien les phoques, les lamantins et les dugongs, s'accordèrent pour juger qu'il ne s'agissait pas de l'un de ces animaux. Les cheveux, le visage, les pleurs, étaient d'une femme. Aussi les braves gens lui donnèrent-ils,quand elle eût rendu l'âme, une sépulture chrétienne. Malheureusement, le recteur de la paroisse, l'ayant appris, cria au sacrilège, ordonna d'exhumer le cadavre, et le fit jeter à la mer »<ref>Yann Brékilien, "La vie quotidienne des paysans bretons au XIXe siècle", Librairie Hachette, 1976.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
Le Modèle:Date-, Coataudon, curé de Plounéour-Trez, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements<ref>En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État</ref> sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton<ref>Journal La Croix Modèle:N° du 18 et 19 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>. Le curé écrit que « les plus lettrés même, comme nos conseillers municipaux et de fabrique, ne veulent pas d'instruction [religieuse] française »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
-
Procession à Plounéour-Trez en 1910, les hommes (carte postale ND Photo).
-
Procession à Plounéour-Trez en 1910, les femmes [elles portent presque toutes la coiffe du Pays Chelgen] (carte postale ND Photo).
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plounéour-Trez porte les noms de 108 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, dix au moins sont morts sur le front belge, la plupart lors de la Course à la mer, un (Jean Pont<ref>Jean Pont, marsouin au Modèle:21e bataillon colonial sibérien, issu du 9e régiment d'infanterie coloniale, débarqué à Vladivostok afin de lutter contre les Bolcheviques, tué à l'ennemi le Modèle:Date- à Velogda (Russie)</ref>) est mort en Russie, six au moins sont des marins disparus en mer (dont André Lagadec<ref>André Lagadec, quartier-maître à bord du cargo Libia coulé le Modèle:Date- au large de Penmarc'h, torpillé par un sous-marin allemand</ref>, décoré de la Médaille militaire ainsi que de la Croix de guerre et Yves Le Guen, décoré de la Médaille militaire), un au moins (François Jaffrès<ref>François Jaffrès, tué à l'ennemi le Modèle:Date- lors du naufrage du contre-torpilleur Boutefeu au large de Brindisi</ref>) est mort en Serbie lors de la Campagne ds Balkans, un (Guillaume Favé) est mort en Suisse et un au moins (Jean Le Guen) alors qu'il était en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont morts sur le sol français<ref name=":c">Modèle:Lien web</ref>.
L'Entre-deux-guerres
En 1923, il y avait 5 garçons à l'école publique de Plounéour-Trez contre 143 à l'école catholique de la commune<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN</ref>.
Brignogan est érigé en paroisse en 1925 et en commune le Modèle:Date-.
-
Costume traditionnel d'une femme du Pays pagan (photo de 1933)
Le Modèle:Date-, un violent incendie détruisit le garage Le Bihan à Plounéour-Trez ; l'autocariste assurait alors les liaisons régulières Brignogan-Brest et Brignogan-Landerneau<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 18 avril 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660501k/f4.image.r=Brignogan.langFR</ref>.
La Seconde guerre mondiale
Le monument aux morts de Plounéour-Trez porte les noms de 17 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, par exemple, Yves Le Menn<ref>Yves Le Menn, né le Modèle:Date-, membre du [[71e régiment d'infanterie|Modèle:71e régiment d'infanterie alpine]]</ref> décédé lors de la débâcle le Modèle:Date- à Rosières (Aisne)<ref name=":c" />.
Louis Jaffrès, cultivateur à Plounéour-Trez, témoigne, racontant ses souvenirs de l'année 1944 : « Depuis quelque temps, des Allemands arpentent les champs aux alentours, et font des relevés de terrain. Puis un ordre d'expropriation arrive : ils vont y construire des blockhaus ! Aucune discussion possible... Mais çà ne s'arrête pas là. Une fois installés, ils réquisitionnent nos chambres pour les soldats, et une pièce au rez-de-chaussée où ils installent le central téléphonique de la batterie. Afin de bien marquer leur territoire, ils peignent sur la porte : « Centre de transmission. Entrée interdite ». On ne se sent plus vraiment chez nous »<ref>Témoignage de Louis Jaffrès, cultivateur à Plounéour-Trez, Musée Mémoires 39-45 à Plougonvelin.</ref>.
L'après Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plounéour-Trez porte les noms de deux soldats (Christophe Bihan, Pierre Gac) morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et de trois soldats (A. Abiven, G. Castel, J.-L. Coat) morts pendant la Guerre d'Algérie<ref name=":c" />.
La deuxième édition du Festival Elixir a lieu sur la commune en 1980. Les têtes d'affiche sont Murray Head et Donovan<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L'implantation de "Le Groupe Ouest"
En 2014, un pôle européen de création cinématographique, "Le Groupe Ouest" s'installe dans l'ancienne gare de Plounéour-Trez ainsi que dans un ancien hangar à échalotes situé à proximité. Cette entreprise, créée par Antoine Le Bos, tire profit des paysages des alentours, en particulier de ceux de Brignogan-Plages, et est devenu un des principaux pôles du cinéma indépendant en France<ref>Guénaëlle Daujon, Un vent nouveau sur les scénarios, revue "ArMen" Modèle:N°, juillet-août 2015</ref>.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Section démographie d'article de commune de France
Économie
Une zone commerciale s'est développée le long de la route départementale Modèle:N°, aux approches de la commune voisine de Kerlouan.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Menhir de Menoignon, classé monument historique<ref>Modèle:Base POP Mérimée</ref>.
- Allée couverte de Diévet.
- L'enclos paroissial dont le clocher, le calvaire (1506) et les ossuaires sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques<ref>Modèle:Base POP Mérimée</ref>. Le corps de l'église Saint-Pierre date lui de 1889.
- Le calvaire de Menbleiz ({{#switch: ou
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: ou|-| – | ou }}Modèle:S mini- siècle
}}).
- La croix de Menmeur (1500), restaurée en 1821.
- La fontaine-lavoir de Langueno.
- À la limite avec Kerlouan se trouve un centre de transmissions militaire servant entre autres à la transmission d'informations à destination des sous-marins français.
- Monument aux morts de 1914-1918.
- Manoir de Kerbreslaouen. Il est décrit dans un aveu daté de 1479 Modèle:Citation, attestant d'une campagne de restauration ou d'agrandissement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
-
La façade occidentale de l'église Saint-Pierre.
-
Les deux ossuaires de l'enclos paroissial.
-
Le calvaire de l'enclos paroissial (1506).
-
Le monument aux morts de 1914-1918.
Littérature
- Louis-Casimir Colomb a écrit en 1866 une nouvelle Loïk Malô dont l'action se déroule à Kerlouan, Plounéour-Trez et dans les communes avoisinantes<ref>Louis-Casimir Colomb; Loïk Malô, nouvelle, "Revue française", 1866, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6424334s/f485.image</ref>.
Jeu
Le jeu de quilles pratiqué à Plounéour-Trez a été inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France. Modèle:Article détaillé
Personnalités liées à la commune
- Jean Favé, dit « Le barde de Gralon » (né en 1826 à Plounéour-Trez, mort en 1884), avocat à Quimper, puis régent de collège à Landerneau, puis médecin à Kerlouan, poète à ses heures, collaborateur de plusieurs journaux et revues comme le Journal de Rennes, l'Indépendance bretonne et Feiz ha Breiz, auteur de livres dont Histoire de saint Yves<ref>René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", livre premier, Les bretons. 12-13,ENA-EVE, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58167704/f257.image.r=Kerlouan.langFR</ref>.
- René Troadec (Plounéour-Trez 1908 - Brignogan-Plages 1986), officier du régiment de marche du Tchad dans les Forces françaises libres, Compagnon de la Libération<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Jacques Sultana (Plounéour-Trez 1908 - Paris 2012), peintre hyperréaliste.