Salomon de Bretagne

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien

Salomon<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Généalogie de Salomon sur le site FMG.</ref> ou Salaün, né probablement entre 810 et 820, mort en 874<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> fils de Riwallon, comte du Poher, fut roi de Bretagne de 857 au Modèle:Date. C'est sous son règne que le Royaume de Bretagne connut son extension maximale. Salomon est inscrit au Martyrologe de l'Église catholique, et sa fête est fixée au Modèle:Date<ref>Martyrologe : S. Salomone.</ref>.

Son nom

Le nom provient du nom du roi biblique. En ancien breton, son nom était Salamun, devenu Salavun, puis en breton moderne Modèle:Page h', nom de famille répandu en Bretagne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Biographie

La vie de saint Salomon est racontée dans la Chronique de Saint-Brieuc (Chronicon Briocense)<ref name="chrn">Chronicon Briocense, Chronique de Saint-Brieuc (fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Modèle:T. (seul paru), Paris-Rennes, 1972. Éditée d'après les MSS. BN 6003, BN 8899 [i. e. 9888] (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine 1 F 1003), par Gwenael Le Duc et Claude Sterckx. Pref. de L. Fleuriot.</ref> rédigée probablement avant les Modèle:Nobr-1040, soit aux alentours de deux siècles après sa mort.

Les origines familiales

Salomon naît aux alentours de 810-820<ref>Arthur de La Borderie, Histoire de Bretagne, 1905-1914.</ref>. Il est le fils de Riwallon, frère ou beau-frère de Nominoe et comte de Poher. Il avait un frère nommé Rivelen, comte de Cornouaille puis comte de Vannes, dont le fils se nommait Guigon, comme le fils cadet de Salomon<ref>Modèle:Ouvrage « Les princes bretons du Modèle:S mini- siècle » Modèle:P.85.</ref>. Il est probable qu'il soit aussi le cousin germain d'Erispoë, fils de Nominoë et roi de Bretagne en 851<ref name="BSR 297-298">Modèle:Harvsp.</ref>. Compte tenu des différences de leur onomastique familiale respective, Erispoë et Salomon seraient alliés par les femmes, l'épouse de Nominoë étant peut-être la sœur de celle de Riwallon, faisant de ce dernier le beau-frère de Nominoë<ref name="BSR 232">Modèle:Harvsp.</ref>. Les noms utilisés dans la famille de Nominoë (Nominoë, Erispoë, Conan) sont en effet totalement différents de ceux de la famille de Riwallon (Riwallon, Salomon, Rivelen, Guigon), ce qui semble démontrer qu’ils appartenaient à deux lignées agnatiques différentes<ref>Joëlle Quaghebeur, La Cornouaille du {{#switch: au 

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}}, Modèle:P.13.</ref>. L'acte Modèle:Rom-maj du cartulaire de Redon indique que Nominoé fut le tuteur (Nominoé sui nutritoris) de Salomon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L’ascension vers le pouvoir

Selon les Annales de Saint-Bertin, il reçoit en 852 un tiers de la Bretagne de Charles le Chauve, roi des Francs occidentaux, après s'en être fait le fidèle. Charles lui confie, sous l'autorité d'Erispoë, les terres précédemment confiées à Modèle:Noble, récemment assassiné : comtés de Nantes et de Rennes, et voirie de Retz. Cette manœuvre de Charles a pu viser à introduire la discorde entre les deux cousins. Dès lors, Salomon devient incontournable dans la vie du royaume breton : il contresigne ou donne son accord dans quatre des actes de son cousin, ce qui atteste sa prééminence<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Roi de Bretagne

Il se couronne lui-même roi de Bretagne en 857, après avoir assassiné son cousin Erispoë, dont il n'approuvait pas le rapprochement avec la Francie occidentale. Cette politique risquait de lui faire perdre des terres au profit du roi breton. Erispoë projetait en effet de marier sa fille avec Louis, fils de Modèle:Noble, et de la doter d'une partie de la Neustrie devenue bretonne en 851, à savoir les comtés de Nantes et de Rennes et la vicaria de Retz<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'assassinat eut lieu sur l'autel de l'église de Talensac, le Modèle:Date- ou le Modèle:Date-, avec l'aide du Franc Alcmar<ref>Annales de Saint-Bertin AD 857.</ref>. À cette époque, les Vikings sont implantés en Bretagne.

En 863, par le traité d'Entrammes, il acquiert en échange de la paix le territoire d'« Entre deux rivières<ref>Annales de Saint-Bertin AD 863.</ref> », c'est-à-dire la région comprise entre la Sarthe et la Mayenne. En contrepartie, il paie désormais au roi des Francs occidentaux un tribut minime. Salomon s'intitule alors « roi de la Bretagne et d'une partie notable de la Gaule ». Les relations entre le roi de Bretagne et le roi des Francs occidentaux restent houleuses les années suivantes, alternant différends et réconciliations.

Le Modèle:Date-<ref>Jacques Flach, Les origines de l'ancienne France, Modèle:Nobr, Ayer Publishing Modèle:ISBN, 9780833711472].</ref> ou le Modèle:Date-<ref>Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 2002, Modèle:P..</ref>,<ref>Joëlle Quaghebeur, La Cornouaille du {{#switch: au 

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}}: mémoire, pouvoirs, noblesse, 2001, Modèle:P..</ref> le traité de Compiègne lui concède le comté du CotentinModèle:Note,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, l'Avranchin ainsi que les îles Anglo-Normandes. La Bretagne atteint alors son extension géographique maximale<ref>Annales de Saint-Bertin AD 867.</ref>. C'est seulement en 868 que le roi des Francs occidentaux Modèle:Noble reconnaît officiellement le titre de roi à Salomon, dans un acte de la chancellerie royale franque. Modèle:Infobox Saint

Salomon et l'Église

Le nouveau roi tient avant tout à régner au nom de Dieu et de la religion, protégeant églises et monastères et multipliant les fondations pieuses comme le monastère Saint-Maxent à Maxent (Ille-et-Vilaine), Saint-Sauveur à Pléchatel, probablement Saint-Aubin à Guérande, etc., et multipliant les largesses en faveur d'autres monastères comme à Redon, Saint-Méen, Paimpont, ou des prieurés comme Saint-Pierre de Plélan. Il replaça à la tête de leurs évêchés, comme l'exigeaient les papes Modèle:Noble, Modèle:Noble, Modèle:Noble, puis Modèle:Noble depuis des années, la plupart des évêques bretons qui avaient été déposés en 848 par Nominoë<ref>Dom F. Plaine, Saint Salomon, roi de Bretagne et martyr, Modèle:Date-, Vannes, Librairie Lafolye, 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5809932s.image.hl.r=Plouy%C3%A9.f6.langFR.</ref>.

Salomon tente d'obtenir l'indépendance religieuse de la Bretagne par rapport à l'archevêché de Tours, en essayant d'obtenir du pape la constitution de l'évêché de Dol-de-Bretagne en archevêché<ref>Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, Les Papes et les ducs de Bretagne, Chapitre préliminaire Modèle:§Modèle:IV, Modèle:V, Modèle:VI et Modèle:VII.</ref>. La situation restera en suspens (Dol étant archevêché de facto), mais Rome ne clarifiera officiellement la situation qu'en 1076, où le pallium est accordé à l'archevêque Éven. Cependant, en 1199, le pape Modèle:Noble met fin à la controverse, en affirmant l'autorité de Tours sur les évêchés bretons.

Fin du règne

Après avoir lutté une quinzaine d'années contre les Vikings lors de leurs raids, il parvient à les expulser de Bretagne et aide même Charles le Chauve à les chasser d'Angers<ref group=Note>Le roi Charles reçut aussi les messagers de Salomon duc des bretons. Par ce messager Salomon lui faisait dire de ne pas marcher lui-même pour attaquer les Normands qui résidaient sur la Loire parce que Salomon était prêt à les attaquer avec une grosse troupe de Bretons pourvu que Charles lui envoyât du secours, selon Annales de Saint-Bertin AD 868.</ref>. L'année suivante Salomon, duc des Bretons, fait la paix avec les Normands habitant sur la Loire et récolte avec ses Bretons le vin des territoires qui lui appartenaient au pays d’Angers<ref>Annales de Saint-Bertin : AD 869.</ref>. L'année suivante, il participe avec son armée aux côtés de Charles le Chauve au siège de la ville d'Angers, que les Vikings occupaient après l'avoir dévastée. À cette occasion, selon les annales de Saint-Bertin, favorables aux Francs, son fils Guigon se recommande au roi et prête serment en présence de ses fidèles<ref>Annales de Saint-Bertin AD 873.</ref>.

À la fin de son règne, il se retire dans un monastère pour expier le meurtre d'Erispoë. C'est là que son gendre Pascweten et le gendre d'Erispoë, Gurwant, ainsi que son neveu Guigon, fils de Rivelen, le livrent aux Francs « Fulcoald et d'autres », qui, après avoir capturé et sans doute exécuté son fils Guigon, crèvent les yeux du roi et l'assassinent le lendemain (874)<ref>Annales de Saint-Bertin AD 874 et Chronique de Réginon de Prüm.</ref>. Le roi Salomon est ainsi assassiné le Modèle:Date-. Des hypothèses placent le lieu de sa mort soit à La Martyre (Finistère), soit sur l'ancienne trève du Merzer, aujourd'hui rattachée à Langoëlan (Morbihan)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

« Salomon se réfugia dans l'église d'un monastère où il fut pris et traité avec une sauvagerie inouïe. On lui arracha les yeux avec tant de violence qu'il en mourut dans la nuit<ref>Alban Butler, Jean François Godescar, Vies des pères, martyrs et des autres principaux saints Modèle:Nobr, Lyon, F.Guyot, 1844.</ref> ». Sa mort le fait proclamer martyr par le peuple et l’Église catholique romaine<ref>Saint Salomon sur le site Nominis de la Conférence des évêques de France.</ref>,<ref>Martyrologe du Vatican. En ligne : Martyrologio. Consulté le Modèle:Date-.</ref>. Son corps fut inhumé dans le monastère de Plélan ou dans celui de Maxent, conformément au désir qu'il avait exprimé de reposer aux côtes de son épouse, la reine Wenbrit. Plus tard, son corps fut enlevé, probablement lors d'une des invasions normandes, et transporté jusqu'à Pithiviers, où une partie de ses reliques reposent dans l'église Saint-Salomon et Saint-Grégoire. Cependant une autre partie de ses reliques resta ou revint en Bretagne ; l'église Saint-Salomon de Vannes, détruite en 1793 pendant la Révolution française, possédait quelques ossements du saint<ref name="fc-874-t1984" />.

Légende

Chronologiquement il n'est pas identifiable avec le pseudo roi Salomon qui, selon la chronique de Saint-Brieuc, aurait rencontré le roi Cadwallon à « Kidaleth » (c'est-à-dire Saint-Malo), et lui aurait fourni Modèle:Nb afin de combattre les « Saxons ».

Union et postérité

Salaün épousa Wembrit, dont il eut une fille et deux fils attestés de son vivant :

La dévotion à Saint Salomon

Fichier:Plouyé 19 chapelle Saint-Salomon vue d'ensemble avec le calvaire.JPG
La chapelle Saint-Salomon et son calvaire à Plouyé.

Quelques décennies après son décès, Salomon fit déjà l'objet d'une vénération particulière et, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il est régulièrement cité dans les chansons de geste, jusque dans des textes de Girart de Roussillon ; les Ducs de Bretagne le mirent volontiers en avant, soulignant son titre royal<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

  • Saint Salomon est le patron de la ville de Pithiviers (Loiret). En 932, la dépouille de Saint Salomon, Roi de Bretagne et Martyr, fut déposée dans l'église Saint-Georges à Pithiviers, appelée par la suite église Saint-Salomon et Saint-Grégoire. Le grand vitrail au dessus du maître-autel évoque la charité de Saint Salomon et son martyre.
  • Le diocèse de Vannes l'honorait traditionnellement d'une fête annuelle chaque Modèle:Date-. Une église Saint-Salomon existait à Vannes, détruite en 1793. La rue Saint-Salomon menait à une porte du même nom.
  • Langoëlan (Morbihan) : L'ancienne trève du Merzer, rattachée désormais à Langoëlan, aurait été le lieu de l'assassinat du Roi Salomon. Une fontaine dédiée à Saint Salomon borde la rivière du Scorff en contrebas de l'emplacement d'une ancienne chapelle, aujourd'hui détruite, consacrée à Salomon. La statue de Saint Salomon<ref>Modèle:Lien web.</ref> datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, présente dans l'édifice détruit, a été transférée à l'église dans le bourg de Langoëlan. La chapelle latérale de l'église paroissiale Saint-Barnabé où se trouve la statue est consacrée à Saint Salomon.
  • Plouyé (Finistère) : la chapelle Saint-Salomon date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Traditionnellement, son pardon était marqué par un culte très particulier concernant les chevaux<ref>François Joncour, Le pardon de la Saint-Salomon en Plouyé, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Modèle:LVIII, 1931, Modèle:XXVIII.</ref>.
  • La Martyre (Finistère) : cette paroisse aurait été le théâtre, le Modèle:Date-, de l'assassinat de Salomon, Roi de Bretagne, à l'endroit même où est placé aujourd'hui le maître-autel de l'église paroissiale<ref>Histoire de La Martyre sur le site infoBretagne.</ref>. L'église paroissiale Saint-Salomon possède un reliquaire en argent, en forme de chapelle, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dit de saint Salomon (avec poinçon P. G. répété). L'église possède aussi une statue de Saint Salomon.
  • Des statues de Saint Salomon existent à Landivisiau et à Maxent. L'église Saint-Maxent possède un vitrail représentant Saint Salomon accordant des privilèges à une terre qu'il donne pour la fondation d'un monastère<ref name="fc-874-t1984" />.

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Postérité littéraire

Salomon est le héros du roman historique Modèle:Ouvrage. Il est également l'un des personnages principaux dans la trilogie « Les Marches de Bretagne » de Julien Meunier, et notamment du troisième tome : Salaün, Roi de Bretagne, Éditions des Montagnes Noires, 2018, 180Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.

Articles connexes

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Liens externes

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