Locquirec

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Modèle:Infobox Commune de France

Locquirec {{#ifeq:1|0|[lɔkiʁɛk]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française du département du Finistère, en région Bretagne.

Ses habitants sont appelés les Locquirécois.

Géographie

Situation

Fichier:Map commune FR insee code 29133.png
Carte de la commune de Locquirec.

Locquirec est une petite station balnéaire bretonne sur la Manche, située à la limite du Finistère et des Côtes-d'Armor. La commune est située sur une presqu'île qui s'étire dans la Baie de Lannion. La vue de la pointe de Locquirec offre un panorama sur toute la partie ouest de la côte de granit rose, de l'île Milliau à Plestin-les-Grèves, en passant par Trébeurden, Saint-Michel-en-Grève et Tréduder.

Le bourg est formé autour de l'église et du port de plaisance. La commune de Locquirec abrite plusieurs plages : celle du port, au centre du village, Pors Ar Villec, les Sables Blancs, le Moulin de la Rive, la plage du Fond de la Baie. Quelle que soit la direction du vent, on est assuré de trouver une plage à l'abri. La plage du port est très prisée grâce à son exposition au sud-est rare en Bretagne nord. La commune possède aussi des falaises assez élevées, pouvant atteindre une cinquantaine de mètres, formant des pointes (Pointe du Château, Pointe du Corbeau, Pointe au nord-est du Moulin de la Rive) ; le finage communal culminant à Modèle:Unité au sud du hameau du Varcq.

Le bourg de Locquirec est longtemps resté peu important : ainsi en 1886, le bourg ne compte que 232 habitants agglomérés au chef-lieu, le reste de la population communale, forte en tout de Modèle:Nombre cette année-là, étant dispersé dans le reste du finage communal<ref>Henri Monod, "Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886)", 1892, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f41.image.r=Locquirec.langFR</ref>. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

La baie de Locquirec est formée par l'embouchure du fleuve côtier le Douron, qui sépare les deux départements du Finistère et des Côtes d'Armor, Locquirec étant sur sa rive gauche et Plestin-les-Grèves sur sa rive droite.

Le quartier de Lézingard<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/locquirec-29241/lezingard-l-esprit-village-resiste-au-temps-5816239</ref> (presque séparé du reste de la commune par la partie orientale de Guimaëc) est une ancienne frairie qui dépendait de la paroisse de Lanmeur sous l'Ancien Régime est désormais rattachée à la commune de Locquirec, ainsi que la plage du Moulin de la Rive.

Fichier:Vue port Locquirec 1.jpg
Vue du port de Locquirec

Le port de Locquirec, de dimension modeste, est un port de plaisance bien abrité des vents d'ouest en raison de sa position face à l'est et de son môle, construit en 1868<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", 1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565213q/f190.image.r=Locquirec.langFR</ref> qui le protège des vents du nord. C'est un port d'échouage offrant Modèle:Nombre morts. Ce fut autrefois un port de pêche<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

Cadre géologique

Fichier:Batholite mancellien.svg
Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de Modèle:Unité (d'Alençon à la Rance) sur Modèle:Unité (de Vitré à Vire)<ref>Carte géologique de la France au 1/50000 Fougères 13-17, éditions du BRGM, 1981, p. 5</ref>.

Modèle:Article connexe Située à l'ouest du plateau du Trégor, Locquirec est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagnes successives. Le site géologique de Locquirec se situe plus précisément dans un bassin briovérien au sud-ouest du batholite du Trégor, pluton qui fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien<ref group=Note>De Modèle:Langue, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'histoire géologique du plateau du Trégor est marquée par le cycle icartien (de ca. -2 200 Ma à -1 800 Ma) dont la géodynamique est mal connue, et le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et regroupait à cette époque (avant l'ouverture de l'océan Atlantique) des terrains du Canada oriental, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne et de Bohême<ref>E. ÉGAL et al., Carte géol. France (1/50 000), feuille Pontrieux-Etables-sur-Mer (204), éditions du BRGM, 1996, p. 5</ref>. Cette ceinture cadomienne se suit à travers le Nord du Massif armoricain depuis le Trégor (baie de Morlaix) jusqu'au Cotentin. À une collision continentale succède une période de subduction de l'océan celtique<ref>La position de cet océan est suggérée par une importante anomalie magnétique orientée NE-W qui a été reconnue dans la partie médiane de la Manche actuelle et qui pourrait être un corps ophiolitique CF. Modèle:Ouvrage.</ref> vers le sud-est, sous la microplaque Armorica appartenant alors au supercontinent Gondwana. Des failles de direction N40°-N50°enregistrent un raccourcissement oblique, orienté environ NNE-SSW<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette tectonique régionale entraîne un métamorphisme à haute température et basse pression. À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens issus de l’érosion rapide de la chaîne cadomienne et constitués de dépôts volcano-sédimentaires sont ainsi fortement déformés, plissés, formant essentiellement des schistes et des gneiss<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les grands traits de l’évolution géologique du territoire sont alors fixés. L'altération a également transformé les roches métasédimentaires en formations argilo-sableuses. Enfin, au Plio-quaternaire, les roches du substratum sont localement recouvertes par des dépôts récents issus de l’action du vent (lœss, limons sur les coteaux)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La région est ainsi formée d'un plateau constitué de la formation de Locquirec, longues bandes redressées à la verticale, orientées toujours 50° NE, qui se décompose en trois unités à caractère volcanoclastique plus ou moins marqué : tufs kératophyriques, grès volcano-clastiques, siltites et argilites<ref>J. Chantraine, L. Chauris, B. Cabanis et al., géologique à 1 : 50 000 Plestin-les-Grèves, éditions du BRGM, 1986, p. 6</ref>. Ces roches résultent de la subduction d'un domaine océanique vers le sud-est sous la marge nord du Gondwana, entraînant un métamorphisme à haute température et basse pression (subduction engendrant un bassin intra-arc ou une zone de chevauchement, les deux hypothèses restant débattues)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Pétrographiquement, la « pierre de Locquirec » est une roche volcano-sédimentaire correspondant à des tuffites chloriteuses grossières qui donnent des lauzes, pierres naguère très recherchées mais désormais uniquement utilisées en matériau de récupération<ref>Chantraine, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. L'orthogneiss monzogranitique du Moulin-de-la-Rive donne des affleurements le long de la falaise côtière et sur l'estran marin depuis la grève de Poul Rodou jusqu'à la pointe du Corbeau. Témoins de la chaîne icartienne, ces gneiss mylonitisés constituent un soubassement sur lequel se dépose la formation volcano-sédimentaire briovérienne de Locquirec<ref>Chantraine, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.

Touristiquement, les principaux aspects de la géologie dans cette région peuvent être abordés au cours de balades naturalistes et géologiques qui permettent d'observer sur un espace réduit du territoire, des roches d'âge et de nature différents, témoins de phénomènes géologiques d'ampleur (magmatisme, tectogenèse, métamorphisme, érosion…)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La « Pierre de Locquirec »

Fichier:007 Locquirec.JPG
Locquirec : ancienne carrière d'extraction de la « pierre de Locquirec » (partie ouest de la Pointe du Château).

La « Pierre de Locquirec », extraite à flanc de falaise ou sur l'estran dans plusieurs sites littoraux, de la Pointe du Corbeau à l'ouest aux falaises longeant la plage de Traon ar Valin au sud-est, en passant par la Pointe du Château, est formée de dépôts sédimentaires briovériens mêlés à des produits volcaniques sous-marins, qui ont un pris un aspect schisteux en raison de leur enfouissement à grande profondeur sous l'action des fortes pressions. Cette roche a été redressée lors de divers plissements et forme l'ossature de la presqu'île de Locquirec, mais on en connaît des gisements de Lanmeur jusqu'à Tréguier.

Exploitée dès l'âge du bronze pour fabriquer des caveaux, elle a fait l'objet d'une exploitation intensive du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (en 1866, trente-trois carriers, ou perrayeurs, sont recensés); prisée pour ses qualités fonctionnelles et esthétiques (elle se débite en dalles régulières assez épaisses ; de grain fin, elle peut avoir une teinte bleuâtre, grise ou verdâtre et est parsemée de feldspath blanchâtres en forme de grains de riz et de feuillets de micas), elle était exportée par bateau et utilisée comme moellons, par exemple pour la construction du môle du port de Locquirec, comme pavage, dalles de sépulture, la construction de manoirs, la couverture de monuments religieux jusque dans la région du Mont-Saint-Michel, la dernière utilisation étant la construction de la nouvelle abbaye de Landévennec au début de la décennie 1960<ref>Panneau d'information touristique situé dans la presqu'île de la Pointe du Château et http://fr.topic-topos.com/ancienne-carriere-de-schiste-locquirec</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,7 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanmeur », sur la commune de Lanmeur, mise en service en 1982<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Locquirec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Plestin-les-Grèves, une agglomération inter-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,2 %), zones urbanisées (33,6 %), terres arables (9,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,6 %), forêts (4,3 %), prairies (1,1 %), zones humides côtières (1,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Loquirec en 1444, Locquirec en 1455.

Le nom breton de la commune est Lokireg. Le nom vient du mot breton lok qui veut dire « lieu saint ou ermitage » et de Saint Guirec, ou de saint Kirec, Kirio ou Guévroc, né au Pays de Galles. Il mourut près de Landerneau, vers l'an 547 et son corps fut inhumé au monastère de Land-Guévroc, à l'endroit même où est aujourd'hui l'église paroissiale de Locquirec<ref name="infobretagne" />.

Histoire

Étymologie et origines

Saint Guirec (ou saint Kirecq) aurait été l'un des 70 « meilleurs et plus vertueux religieux » (il aurait reçu l'habit de religieux dans le monastère de saint Tugdual au Pays de Galles) à avoir accompagné saint Tugdual dans sa traversée de la Manche lorsqu'il vint des Îles Britanniques en Armorique. La légende dit qu'il aurait débarqué sur la plage de Saint-Guirec en Ploumanac'h. Il aurait vécu quelque temps au monastère de Tréguier près de saint Tugdual et ce dernier l'aurait envoyé, accompagné de quatorze religieux, fonder un nouveau monastère<ref>La création du monastère de Lanmeur est attribuée à saint Samson</ref> près de la ville de Kerfeunteun (actuellement Lanmeur). Saint Guirec aurait été bien accueilli par les habitants de Kerfeunteun (Lanmeur), mais « désireux de la retraitte et solitude, ne voulut bastir dans la ville ni ès ses fauxbourgs, mais plus haut que le port (aujourd'huy le havre de Toullarriki<ref>Probablement l'actuel hameau de Toul-an-Héry en Plestin-les-Grèves</ref>), à une lieue de la ville sur une longe de terre qui avançoit en la mer, à l'embouchure de la rivière de Menou<ref>La "rivière de Menou" est le Douron, fleuve côtier qui traverse encore aujourd'hui le hameau de Pönt-Menou, commune de Plestin-les-Grèves</ref>, où est encore à présent l'église tréviale de Loc-Kirecq, autrefois nommé le monastère de Land-Guevroc »<ref name="alg">Albert Le Grand, Les vies des saints de la Bretagne Armorique : ensemble un ample catalogue chronologique et historique des evesques d'icelle... et le catalogue de la plupart des abbés, blazons de leurs armes et autres curieuses recherches, Modèle:5e, 1901, revue et corrigée par Guy Autret, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760/f81.image.r=Ploudaniel</ref>. Saint Guirec serait resté six ans à la tête de ce monastère, puis aurait fait élire un autre abbé à sa place pour se rendre dans la paroisse de Ploudaniel, « où il s'arresta en une petite vallée fort sombre, située au pied d'une époisse forest, lequel lieu fut depuis de son nom appelé Traoun-Guevroc, c'est-à-dire le "val de Guevroc", où il édifia premièrement une petite chapelle de rameaux d'arbres, et auprès une petite chambrette, et demeura en ce lieu deux ans entiers, vivant dans une admirable abstinence et solitude »<ref name="alg" />. Il y aurait reçu la visite de saint Pol, lequel, après avoir du insister vivement, aurait réussi à le faire venir près de lui en la ville d'Occismor (Saint-Pol-de-Léon), en faisant le grand vicaire de son diocèse<ref>Pondaven et Jean-Marie Abgrall, Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon. Locquirec, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f337.image.r=Lanmeur?rk=1888421;2</ref>.

Selon la légende, saint Jacques aurait débarqué à Locquirec, ce qui expliquerait pourquoi il est devenu le patron de la paroisse, remplaçant saint Guirec : Modèle:Citation bloc

D'autres versions de cette légende font débarquer saint Jacques à Sarzeau, ou encore sur la Vilaine, entre Fégréac et Rieux. Dans la réalité, la substitution de Kirek ou Guirec, saint breton qui était le patron initial de la paroisse par saint Jacques date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle après le pillage des Normands Modèle:RefnecModèle:Référence souhaitée.

Préhistoire

Fichier:190 Musée préhistoire Penmarc'h.JPG
Tessons de poteries et écuelles datant de l'époque de La Tène III trouvés dans la dune du Moulin de la Rive (Musée de la Préhistoire finistérienne de Penmarch).

Deux squelettes datant probablement de l'âge de la pierre polie ont été trouvés à Locquirec en 1928<ref>"Bulletin de la Société préhistorique de France", n° du 28 février 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56925965/f5.image.r=Locquirec.langFR et journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 26 novembre 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k497983k/f2.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Des traces d'un habitat dunaire protohistorique ont été découverts au sommet de la dune bordant la grève du Moulin de la Rive en 1955 ; on y trouve des traces de foyers, des charbons, des débris de nourriture et d'abondants tessons de poteries variées, notamment des vases et des écuelles, qui permettent de dater cet habitat de l'époque de La Tène III, qui correspond à la dernière phase de l'indépendance gauloise en Armorique, juste avant la conquête romaine<ref>Pierre-Roland Giot, J. Deunff, Jacques Briard et J. L'Helgouac'h, L'habitat protohistorique du Moulin-de-la-Rive en Locquirec (Finistère), revue "Annales de Bretagne", année 1958, consultable http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1958_num_65_1_2043</ref>.

Antiquité

Des débris de vases en terre, de poteries, de tuiles, des vestiges de peintures remontant à l'époque gallo-romaine furent trouvés en 1877 par un agriculteur dans un champ contigu aux dunes adossées à la falaise qui forme l'entrée du port de Toul-an-Héry<ref>Journal des débats n° du 28 juin 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k460124r/f3.zoom.r=Locquirec.langFR</ref>.

Des urnes contenant des cendres et des monnaies romaines ont été trouvées à la pointe de Beg-ar-Chastel (Pointe du Château) et une sépulture contenant deux squelettes, des armes et des monnaies, près du bourg<ref>J. de Rusunan, Les monuments mégalithiques et romains de l'arrondissement de Morlaix, "Bulletin de la Société d'études scientifiques du Finistère", 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6282513v/f6.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Moyen Âge

Fichier:Lanmeur Guimaëc Locquirec.jpg
Le territoire de Lanmeur et les enclaves de la trève de Locquirec et de la frairie de Lézingar séparées du reste de cette paroisse par la partie orientale de la paroisse de Guimaëc.

Thomas Holland (1er comte de Kent), connu aussi sous le nom de Thomas de Houlland, mort en 1360, fut aussi seigneur de Warch [Le Varcq] en Locquirec<ref>Roland Delachenal, "Chronique des règnes de Jean II et de Charles V : les grandes chroniques de France", tome 1, 1910, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5722197h/f324.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Pendant la majeure partie du Moyen Âge, Locquirec dépendit directement du Duc de Bretagne, qui y disposait des droits de basse, moyenne et haute justice. D'autres juridictions seigneuriales locales existaient toutefois : celles de Kerangouez (manoir de Toul an Héry), de la châtellenie de Kerael et du prieuré du bourg (qui appartenait aux Hospitaliers de l' ordre de Saint-Jean de Jérusalem, ainsi que celles de seigneurs voisins de Locquirec comme celles de Boiséon à Lézingard ou de Kerhallon sur le VarcqModèle:Etc.<ref name=infobretagne>http://www.infobretagne.com/locquirec.htm</ref>.

Les Hospitaliers

Locquirec était une trève de Lanmeur enclavée dans l'évêché de Tréguier, faisait partie du doyenné de Lanmeur relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de saint Jacques. La trève de Locquirec dépendait de la commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Palacret en Bégard : « Les commandeurs étaient à Locquirec seigneurs, patrons et fondateurs, y ayant tout ferme, droit, banc, enfeu, accoudoir et escabeau. Ils n'y étaient cependant tenus à aucun service, cette église étant desservie et entretenue par les offrandes qui tombent en icelle. L'église était magnifiquement ornée, ayant quatre cloches et tout ce qui est nécessaire au culte. On y voyait en honneur les statues de saint Jean, patron de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et de saint Kirec, patron du lieu. Dans le cimetière était un reliquaire et une croix de pierre avec un crucifix au pied duquel sont en bosse les armes de l'Ordre. À 50 pas du cimetière, le même écusson était gravé sur un autre beau calvaire de granite avec grand nombre de figures et de statues de saints. En reconnaissance du patronage de leur église, les fabriciens devaient seulement deux deniers monnaie de rente au commandeur du Palacret »<ref>G. Pondaven et Jean-Marie Abgrall, Notice sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon: Locquirec, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", Quimper, 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f338.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Époque moderne

Fichier:Jugement à propos de la demande de construction d'un moulin à Toul-an-Héry par Alexis de Coëtmen.jpg
Première page d'un jugement de l'Amirauté de Morlaix à propos de la demande de construction d'un moulin à Toul-an-Héry par Alexis de Coëtmen (Modèle:Date-). Toul-an-Héry faisait alors partie de la paroisse de Lanmeur (désormais en Locquirec).

La seigneurie de Kerael-Kergariou disposait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle des droits de basse, moyenne et haute justice : elle appartint longtemps à la famille de Kergariou, avant de passer aux mains de la famille du Parc<ref name=infobretagne/>.

Un jugement de l'Amirauté de Morlaix en date du Modèle:Date- autorise Alexis-René de Coëtmen<ref>Alexis René de Coëtmen, né le Modèle:Date-, décédé en 1750, baron de Coëtmen, seigneur de Kergadiou, commandant en 1742 la ville et le château de Brest.</ref> à construire un moulin et à tenir un bac assurant le passage du bras de mer [en fait l'estuaire du Douron] de Toulanhéry (Toul-an-Héry).

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle existait à Locquirec une confrérie dite « confrérie du Saint-Sacrement » dont les comptes sont connus pour les périodes 1769-1770 et 1784-1785<ref>Chronique des archives 1936-1937, "Bulletin philologique et historique jusqu'à 1715 du Comité des travaux historiques et scientifiques", 1936-1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5724383s/f461.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Révolution française et Premier Empire

La loi du Modèle:Date- fait de Locquirec (écrit Loquirec) une succursale de Guimaëc (écrit Guymec)<ref>"Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f430.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Le Modèle:Date-, des bateaux français dont la canonnière Protectrice, qui escortait un convoi de navires marchands, et la flûte Salamandre, pourchassés par deux navires anglais, se réfugièrent dans le port de Locquirec où ils furent attaqués dans l'après-midi, la canonnade durant trois heures<ref>Onésime Joachim Troude, "Batailles navales de la France", tome 3, 1867-1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541322f/f233.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Deux chapelles sont signalées à Locquirec en 1808 : la chapelle gothique de Notre-Dame de Lingouez (qui dépendait sous l'Ancien Régime de la seigneurie de Kergadiou et était dédiée à saint Miliau), et celle de Saint-Ingard, à Lézingard<ref>G. Pondaven et Jean-Marie Abgrall, Notice sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon: Locquirec, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", Quimper, 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f342.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Deux frères Lérece, originaires de Locquirec, condamnés à mort pour parricide par la cour d'assises du Finistère, furent guillotinés le Modèle:Date- à Morlaix ; c'était un samedi, jour de marché, « et comme à l'ordinaire, les paysans surtout se pressaient à ce triste spectacle »<ref>Journal Le Courrier, n° du Modèle:1er août 1840, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47053766/f3.image.r=Lanmeur?rk=3733924;0</ref>.

Un soldat originaire de Locquirec, Oliver Le Guiader<ref>Olivier Le Guiader, né le Modèle:Date à Locquirec</ref>, a été blessé au bras pendant la guerre de Crimée<ref>Jean-Charles Chenu, "Rapport au Conseil de santé des armées sur les résultats du service médico-chirurgical aux ambulances de Crimée et aux hôpitaux militaires français en Turquie, pendant la campagne d'Orient en 1854-1855-1856", 1865, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61150980/f249.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Les épidémies de choléra

Deux épidémies de choléra firent Modèle:Nb en 1832 et 20 autres en 1854 à Locquirec<ref>Henri Monod, "Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886)", 1892, Paris, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f38.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

La traversée de l'estuaire du Douron

C'est dans la décennie 1870 que la construction d'un pont sur le Douron à Toul-an-Héry fut demandée<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", avril 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55620363/f179.image.r=Locquirec.langFR</ref>, mais ce pont n'était pas encore construit en 1902 puisque cette année-là le Conseil général des Côtes-du-Nord demande encore à celui du Finistère de participer à l'entretien du bac de Toul-an-Héry reliant les communes de Plestin et Locquirec<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général des Côtes-d'Armor", août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685963t/f227.image.r=Locquirec.langFR</ref>, assuré alors par le sieur Rolland, de Locquirec<ref>"Rapports et délibérations du Conseil général des Côtes-d'Armor", avril 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5688329n/f110.image.r=Locquirec.langFR</ref>. Une légende raconte que si le batelier était absent, il suffisait de s'asseoir sur une pierre et d'invoquer saint Vouga, on était alors transporté instantanément sur l'autre rive<ref>France, Kerduel ou Les missionnaires du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au pays de Lannion, "Mémoires de la Société archéologique et historique des Côtes-du-Nord", 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2078664/f194.image.r=Locquirec.langFR</ref>. Franchir l'estuaire du Douron en bateau n'était pas sans risques : ainsi le Modèle:Date-, un instituteur de Locquirec, Hervé Prigent, se noya en face de Toul-an-Héry alors qu'il cherchait à atteindre Plestin avec sa femme. À la suite d'un coup de vent, l'embarcation à chaviré. Sa femme étant en difficulté, l'instituteur de 23 ans vint à son secours avant de s'enfoncer dans l'eau<ref>Journal La Lanterne Modèle:N° du 20 septembre 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504896h/f4.image.r=Locquirec.langFR</ref>. Le passage à gué du Douron était la seule solution à marée basse lorsque le bac ne pouvait naviguer, mais ce n'était pas non plus sans danger : ainsi le Modèle:Date- un homme se noya, emporté par le flot, alors qu'il tentait de passer à gué<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 28 décembre 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658045w/f6.image.r=Locquirec.langFR</ref>. Ce n'est qu'en 1936 que le pont fut construit<ref>Rapports et délibérations du Conseil général des Côtes-d'Armor", 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56884045/f257.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

En Modèle:Date- une grande quantité de débris fut trouvée sur la côte, entre Plougasnou et Locquirec, laissant supposer qu'un navire s'était perdu corps et biens. Aucun débris retrouvés n'a pu faire identifier le nom du bateau et aucun cadavre ne fut trouvé ; seule une boîte contenait de lettres adressées au capitaine Lemingre, de l'Île d'Arz<ref>Journal La Presse n° du 10 janvier 1854, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k476469v/f3.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

La participation au pardon de Saint-Jean-du-Doigt

Gustave Toudouze, dans son roman Reine en sabots (1813) écrit, décrivant le pardon de Saint-Jean-du-Doigt : « Et sur la mer s'avançait un groupe de barques pavoisées et fleuries venant de Locquirec, toutes bruyantes et débordant d'une allégresse dont les échos se répercutaient au loin dans les flots »<ref>Gustave Toudouze, Reine en sabots (1813), 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660599/f302.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

La récolte du goémon

La récolte du goémon à Locquirec est ainsi décrite en 1852 : « la coupe se fait (...) depuis la première quinzaine de février jusqu'au Modèle:1er mai, parce que (...) on répand le goémon, aussitôt coupé, sur le sol où on 'enfouira plus tard : il faut hâter la récolte, afin que le goémon soit sec avant les ensemencements de mars et avril. À Locquirec, tous les habitants, sans distinction d'âge, prennent leur part du goémon coupé ; les chefs de famille peuvent prendre autant d'aides qu'ils veulent »<ref>J.-M. P.-A. Limon, "Usages et règlements locaux en vigueur dans le département du Finistère", 1852, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5688569v/f378.image.r=Locquirec.langFR</ref>. En 1895, le maire de Locquirec prit un arrêté fixant du Modèle:Date- au Modèle:Date- la coupe du goémon, sauf les dimanches ; le préfet du Finistère demanda au maire de modifier cet arrêté, ce qui provoqua l'indignation du journal La Croix<ref>Journal La Croix Modèle:N° du 9 mars 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k216057n/f3.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

L'essor de la station balnéaire

Des régates sont organisées régulièrement dès la décennie 1870. Le Petit Journal écrit en 1874 : « Il se prépare, pour le Modèle:Date- prochain, au fond de la Bretagne, dans une des plus modestes stations balnéaires, à Locquirec (...), des régates qui sont appelées à un grand retentissement. La presse parisienne, celle des deux départements du Finistère et des Côtes-du-Nord, doivent y envoyer des représentants. On n'aura jamais vu de joutes aussi brillantes sur la côte bretonne »<ref>Journal Le Petit Journal Modèle:N° du 4 août 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5922748/f3.image.r=Locquirec.langFR</ref>. Le journal Le Rappel indique en 1877 : « Les régates de Locquirec-Plestin (Finistère), organisées sous le patronage du yacht-club, auront lieu le Modèle:Date-. Un navire de l'État sera envoyé à Locquirec en cette occasion »<ref>Journal Le Rappel Modèle:N° du 3 juillet 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75289883/f3.zoom.r=Locquirec.langFR</ref>. Un article de 1906 indique que « les Russes pullulent (...) : à Locquirec, ils sont quatre-vingt (...) répartis dans les hôtels et les villas, où ils chantent, dansent, baragouinent et ahurissent les indigènes »<ref>S. Frère, Lettres de Bretagne, Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, 1906-1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5745632c/f348.image.r=Locquirec.langFR</ref>. La station attire aussi des intellectuels comme le romancier Pierre Zaccone qui possède une villa surnommée le château de Locquirec et des artistes comme le peintre italien Gennaro Béfani<ref>Gennaro Befani, né à Naples en 1866, décédé à Paris en 1937</ref> qui peint plusieurs œuvres représentant Locquirec exposées au Salon des artistes français de 1910, dont Sortie d'église à Locquirec<ref>Journal Comœdia Modèle:N° du Modèle:1er juin 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76462631/f4.image.r=Locquirec.langFR</ref>, ou encore le peintre Léon Henri Ruffe<ref>Journal La Justice Modèle:N° du 4 décembre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8257092/f2.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Fichier:Locquirec Hôtel de Bretagne.jpg
Locquirec : l'hôtel de Bretagne au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (ND photo).

Pierre Zaccone décrit ainsi Locquirec qu'il qualifie de « pauvre petit bourg de Bretagne » en 1866 : Modèle:Citation bloc Un marin de Locquirec, Jean-Marie Lozach, fut l'une des six victimes du naufrage du torpilleur no 102 survenu le Modèle:Date- en baie de Saint-Nazaire<ref>Journal Le Rappel Modèle:N° du 4 mars 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75411434/f2.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:Date-, le dundee Jeanne, dont l'armateur était Mahé, de Plestin, qui venait juste de quitter le port de Toul-an-Héry avec un chargement d'avoine, fut drossé à la côte sur des rochers de Locquirec et totalement démoli par les vagues ; l'équipage parvint à se sauver<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 4 février 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639873f/f2.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

La misère des pêcheurs au début du Modèle:S mini- siècle

La crise de la pêche toucha, qui sévit dans tous les ports bretons aux alentours de 1903 concerna aussi Locquirec.

Les querelles liées à la laïcité

Le Modèle:Date-, le journal L'Avenir de Rennes, sous le titre L'Amende du curé, raconte que « le curé de Locquirec a trouvé un excellent moyen d'augmenter ses revenus : pendant les offices, le bedeau, armé d'un long bâton, surveille les fidèles, et le premier qui bronche, c'est-à-dire qui prononce une parole ou tourne la tête, reçoit un coup sur l'épaule. Ce coup signifie : un sou d'amende à M. le Recteur. La récidive se paie deux sous, la troisième infraction quinze centimes ». Le curé de Locquirec, M. Le Borgne, appuyé par le maire, démentit cette information et porta plainte pour diffamation<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 26 octobre 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6386937/f2.zoom.r=Locquirec.langFR</ref>. Selon le journal La Croix, la réalité était différente, c'était la tradition de la « quenouille », un bâton fleuri et entouré de rubans tricolores avec lequel le fabricien, les dimanches et jours de fête, à l'issue du prône de la messe paroissiale, après la quête, allait saluer une personne de son choix, invitée par ce geste, mais non obligée, à offrir au fabricien le dimanche suivant, son offrande consistant en écheveaux de fil ou en quelques pièces de monnaie<ref>Journal La Croix n° 5046s du 27 septembre 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k218642t/f4.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

En 1901, le maire de Locquirec, René Mauduit du Plessix, qualifié par le journal L'Aurore de « réactionnaire acharné », « assidu de l'église », parvint à faire condamner à quatre mois de prison ferme un marin de 58 ans, ancien douanier, Michel-Pierre Le Gall, libre-penseur, pour faux témoignage<ref>Journal L'Aurore Modèle:N° du 30 janvier 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k702566v.r=Locquirec.langFR</ref>.

Le premier accident d'automobile connu à Locquirec

Le premier accident d'automobile connu dans la commune, survenu le Modèle:Date-, est ainsi décrit par le journal Le Rappel : « Un accident est survenu au tournant du Moulin-de-la-Rive près de Locquirec (...) ». L'accident fit quatre blessés graves<ref>Journal Le Rappel Modèle:N° du 31 juillet 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7549818z/f2.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

La même année 1907, Jean Henry, de Locquirec, capitaine au long cours, commandait le trois-mâts Bretagne : par exemple le journal L'Ouest-Éclair du Modèle:Date- indique que ce navire termine un chargement à Newcastle upon Tyne et s'apprête à partir pour San Francisco<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 9 septembre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6415513/f5.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Locquirec porte les noms de 46 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, deux au moins (Étienne Braouézec, Pierre Lavalou) ont été tués en Belgique à la fin de l'année 1914 lors de la Course à la mer ; un ( (Pierre Cadiou) est mort de maladie au Maroc; huit au moins sont des marins disparus en mer ; la plupart des autres sont des soldats décédés sur le sol français (parmi eux Olivier Derrien<ref>Olivier Derrien, né le Modèle:Date- à Roscoff, quartier-maître fusilier marin, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date-.</ref> fut décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre<ref name="mgw 29133">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29133&dpt=29&idsource=32975&table=bp05</ref>.

Le Modèle:Date-, les cadavres de deux marins « nègres » [c'est le vocabulaire utilisé à l'époque] sont trouvés à bord d'une baleinière portant le nom de Liverpool en baie de Locquirec. Ils furent inhumés au cimetière de Plestin-les-Grèves<ref>Journal Le Petit Parisien Modèle:N° du Modèle:1er mars 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5653616/f3.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Bien que modeste, le port de pêche de Locquirec a alors une activité non négligeable. Par exemple le Modèle:Date-, le journal L'Ouest-Éclair écrit : « À Locquirec, les araignées de mer sont toujours prises en quantité et constituent toujours une sorte de fléau qui remplace les pieuvres pour les dégâts apportés aux filets. Les dormeurs ramassés sont toujours aussi superbes et comme on n'en avait pas vu depuis longtemps »<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 27 août 1922, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k647014z/f6.image.r=Locquirec.langFR</ref>. Le même journal écrit le Modèle:Date- : « Les ormeaux, les moules, les berniques sont récoltés en grand nombre à Locquirec (...) »<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 12 octobre 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k648156p/f3.image.r=Locquirec.langFR</ref>. Le Modèle:Date- le même journal écrit : Modèle:Citation bloc Le Modèle:Date-, une barque de pêche, Le Toupic, fit naufrage à Locquirec : le marin à bord se noya sous les yeux de ses proches et l'accident fit indirectement un autre mort, un témoin impuissant décédant d'une crise cardiaque<ref>Journal L'Humanité Modèle:N° du 4 octobre 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k402577z/f1.image.r=Locquirec.langFR</ref>. En Modèle:Date-, la goélette Tramontane, partie de Lannion pour Brest, s'échoue sur un rocher dans la baie de Locquirec : l'équipage fut sain et sauf, mais le navire fut perdu<ref>Journal Le Journal Modèle:N° du 13 avril 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7632789g/f3.zoom.r=Locquirec.langFR</ref>.

Locquirec était alors une station balnéaire assez fréquentée, organisant par exemple chaque année des régates<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 14 août 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6245371/f8.image.r=Locquirec.langFR</ref>. Locquirec possédait alors des hôtels : par exemple l'hôtel des Bains ou encore l'hôtel des Sables Blancs : ce dernier est mis en vente en 1926 et est présenté comme une "affaire d'or" par l'annonce immobilière<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 5 septembre 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k656835g/f10.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

Un artiste-peintre originaire de Saint-Jean-du-Doigt, Édouard Bizi Ferré (1891-1972), peint entre les deux guerres mondiales des tableaux de la région de Locquirec et expose à Paris, faisant l'objet d'articles élogieux<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 14 novembre 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k657636h/f2.image.r=Locquirec.langFR</ref>. Le journal L'Ouest-Éclair par exemple en parle en ces termes, à l'occasion d'une exposition que le peintre a organisé à Paris : « Voici Locquirec, dans une très belle toile qui montre toute la presqu'île, où les maisons s'évrillent comme un vol de mouette, les anses et leurs sables, et au loin les côtes de Saint-Michel, si grandioses dans leur nudité. Voici encore l'église de Locquirec, son port à marée basse, Saint-Jean-du-Doigt, Guimaëc et sa chapelle du Christ, etc. »<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 26 janvier 1927, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6569789/f2.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

La construction d'un pont sur le Douron, entre Toul-an-Héry et Locquirec, réclamée depuis un siècle par les populations intéressées, fut enfin décidée en 1930<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, la goélette Petite-Janine, de Paimpol, qui venait de quitter le port de Lannion avec un chargement de blé dénaturé, heurta une roche des Triagoz et coula à pic au bout de 20 minutes. Ses cinq hommes d'équipage purent se réfugier dans leur canot de sauvetage et parvinrent à gagner Locquirec à la rame<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 3 mai 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k659632j/f5.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Dans la nuit du 8 au Modèle:Date-, avant même le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale donc, des armes et du matériel de propagande nazie venant d'Allemagne sont débarqués clandestinement à bord d'un dundee, le Gwalarn, en baie de Locquirec au profit d'autonomistes bretons<ref>http://cerp22.free.fr/Armand%20Tilly/1940-1945/Pages/actions/48.html</ref>. Modèle:Article détaillé

Le monument aux morts de Locquirec porte les noms de 29 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, six (Marcel Delort, Jean Le Scour, René Masson, Yves Page, Hyacinthe Postic, Jean Prigent) sont des marins disparus en mer ; un (Robert Grassy<ref>Robert Grassy, né le Modèle:Date à Saint-Sébastien (Espagne), quartier-maître mécanicien à bord du Dunkerque</ref>) est tué le Modèle:Date- à Mers el-Kébir (Algérie), un (François Briand) est mort en Modèle:Date- en Belgique. François Seité<ref>François Seité, né le Modèle:Date- à Locquirec</ref>, sous-lieutenant FFL, a été mortellement blessé le Modèle:Date- à Belfort ; Cadet de la France libre et Compagnon de la Libération, il est titulaire de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille de la Résistance avec rosette<ref name="mgw 29133" />.

Modèle:Référence souhaitée.

L'après-Seconde Guerre mondiale

Un soldat de Locquirec, Robert Cudennec<ref>Robert Cudennec, né le Modèle:Date à Caudéran (Gironde), sergent-chef au [[26e régiment de tirailleurs sénégalais|Modèle:26e bataillon de marche de tirailleurs sénégalais]], tué à l'ennemi le Modèle:Date à Yen Binh (Tonkin) ; décoré de la Médaille militaire et de Croix de guerre des T.O.E</ref>, a été tué pendant la guerre d'Indochine. Par ailleurs, trois soldats originaires de Locquirec (J. Briand, G. Guéguen, Y. Le Goff) sont décédés dans des Théâtres d'opérations extérieures (sans autre précision)<ref name="mgw 29133" />.

Jumelages

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Commentaire : La population de Locquirec a évolué en dents de scie ces deux derniers siècles : la commune a connu un premier maximum démographique en 1846, atteignant cette année-là Modèle:Unité, après avoir gagné 411 habitants depuis 1793, date du premier recensement (Modèle:Nobr % en 53 ans). La population stagne, puis décline ensuite jusqu'en 1921, la commune n'ayant plus à cette date que 920 habitants (- 26,0 % en 75 ans). Elle augmente à nouveau pendant l'entre-deux-guerres, atteignant presque son niveau de population de 1846, avant de connaître un nouveau déclin démographique jusqu'en 1968, année où la commune n'a plus que 965 habitants, à peine plus que lors du minimum démographique de 1921. Depuis, la commune connaît une forte augmentation démographique, gagnant 472 habitants entre 1968 et 2008 (+ 48,9 % en 40 ans), atteignant son maximum démographique cette année-là avec Modèle:Nb, avant de connaître toutefois un léger tassement en 2012.

La population de Locquirec est âgée : les 60 ans et plus représentent en 2012 45,1 % de la population totale ; les 75 ans et plus représentent à eux seuls 17 % de la population totale à cette date, soit plus que les 0 à 14 ans qui ne formaient que 13,2 % de la population totale. Cela est dû à sa situation littorale, la commune attirant de nombreux retraités. Le statut de station balnéaire explique aussi que les résidences secondaires (853 en 2012, soit 51,8 % du parc immobilier total) y soient plus nombreuses que les résidences principales. Le vieillissement explique que la commune a constamment depuis au moins 1968 un solde naturel constamment négatif (oscillant entre - 0,5 % et - 1,3 % l'an selon les périodes intercensitaires), le taux de mortalité (18,1 pour mille entre 2007 et 2012) étant toujours nettement supérieur au taux de natalité (6,9 pour mille entre 2007 et 2012). Par contre, l'attractivité littorale explique que la commune a au moins depuis 1968 une immigration nette, son solde migratoire étant constamment positif, oscillant entre + 0,8 % et + 2,8 % l'an selon les périodes<ref name="insee 29133">http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=COM-29133</ref>.

En 2015, la commune ne possède plus qu'un seul hôtel (le « Grand Hôtel des Bains », un « quatre étoiles » disposant de 36 chambres), mais possède trois terrains de camping disposant d'une capacité totale de 447 emplacements<ref name="insee 29133" />.

Évolution du rang démographique

Modèle:Tableau rang commune de France

En 2016, Locquirec était la Modèle:155e commune du département en population avec ses Modèle:Nb (territoire en vigueur au Modèle:Date-), derrière Landudec (Modèle:154e avec Modèle:Nb) et devant Plougourvest (Modèle:156e avec Modèle:Nb).

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Modèle:Article détaillé

Romans dont l'action se déroule à Locquirec

Film tourné à Locquirec

Tableaux

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune

Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Cartes

Modèle:Références

Références

<references />

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail