Tréglonou

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Modèle:Infobox Commune de France

Tréglonou (prononcé {{#ifeq:1|0|[tʁeɡlɔnu]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France, que borde la rive méridionale de l'Aber-Benoît.

Géographie

Situation

Tréglonou est situé dans le nord du département du Finistère et traditionnellement dans le Pays de Léon; c'est une commune littorale de la Manche et plus précisément de l'Aber Benoît, un aber dont elle est riveraine de la rive gauche.

Les altitudes au sein du finage communal s'échelonnent entre le niveau de la mer et 54 mètres au lieu-dit Kerantour au sud de la commune. Le bourg est excentré vers le nord-est au sein du territoire communal car sa partie ancienne est presque littorale de l'Aber Benoît, même s'il s'est étendu dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur le plateau en direction du sud-est. L'habitat rural est traditionnellement dispersé en hameaux et fermes isolées.

Le sentier de grande randonnée GR 34 longe la rive gauche de l'Aber Benoît. Un pont permet à la route départementale 28 de traverser l'Aber Benoît et de rejoindre Lannilis, commune située sur la rive droite du dit aber.

Communes limitrophes

Fichier:Map commune FR insee code 29290.png
Frontières de la commune.

Modèle:Communes limitrophes

Cadre géologique

Fichier:Geologic map Armorican Massif FR.svg
Carte géologique du Massif armoricain.

Géologiquement, la commune située au Nord-Ouest du Massif armoricain, appartient au domaine structural de la zone de Léon qui constitue un vaste antiforme métamorphique<ref>Coupe du domaine du Léon. D'après Modèle:Article.</ref> de Modèle:Unité sur Modèle:Unité orienté NE-SW, plongeant légèrement vers l'Est<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette région est considérée comme un Modèle:Citation (phase tardive du Viséen). Ces nappes sont composées d'une semelle de gneiss (orthogneiss migmatisé de Plounévez-Lochrist et Tréglonou), d'une nappe intermédiaire (le ConquetPenzé : paragneiss de Lesneven, micaschistes du Conquet), d'une nappe supérieure à schistes briovériens recoupés par des granodiorites intrusives déformées et métamorphisées (orthogneiss de Brest)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Postérieurement au métamorphisme hercynien, se développe un important plutonisme qui se traduit par un chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinture batholitique de granites individualisée pour la première fois par le géologue Charles Barrois en 1909<ref>C. Barrois, Carte géologique à 1/80000, feuille Lannion (Modèle:1re), 1909.</ref>, formant de Flamanville à Ouessant un alignement de direction cadomienne, contrôlé par les grands accidents directionnels WSW-ENE), datés de 300 Ma, correspond à un magmatisme permien<ref>Modèle:Article.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploudalmezeau », sur la commune de Ploudalmézeau, mise en service en 1998<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Tréglonou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (71,5 %), prairies (18,9 %), zones urbanisées (4,6 %), forêts (3,5 %), eaux maritimes (0,8 %), terres arables (0,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Attesté sous la forme de Treffgloeznou en 1465, de Tregoeznou en 1516, le Treffgloznou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="SAFXXXVI35">Bulletin de la Société archéologique du Finistère, vol. XXXIV-XXXVI, Modèle:P., SAF, Quimper, 1907-1909.</ref> est aujourd'hui orthographié en breton Treglonoù. C'est une trève de Plouguin dédiée à un supposé "saint Clotnou", inconnu par ailleurs, dans le nom duquel se reconnaissent les mots celtiques clot (gloire)<ref>I. C. Zeuss, Grammatica Celtica, Modèle:P., Weidmann, Berlin, 1871.</ref>, et gnou, qui signifie connu, notoire<ref name="Gneuiff">J. Lagadeuc, Catholicon, Modèle:P., Jehan Calvez impr., Tréguier, novembre 1499.</ref>, avec une idée d'apparition<ref name="Gneuiff"/>, de révélation.

Histoire

Modèle:Article connexe

Protohistoire : un relai de Tolente ?

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'Aber-Benoît est au cœur des réseaux transcontinentaux acheminant l'étain des Cassitérides. Le métal, qui sert à fabriquer le bronze, est extrait des gisements alluvionnaires, qui se trouvent des deux côtés de la Manche, principalement à Saint-Renan et dans le Dartmoor. Cette exploitation minière, faite en surface, et l'activité corollaire de fonte, favorisée par le couvert forestier de l'intérieur, prospèrent depuis la fin du [[IIe millénaire|Modèle:M mini- millénaire]] jusqu'à ce que l'industrie hallstattienne du fer en ruine le commerce.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au plus tôt, ce qui semble être un oppidum de dix huit hectares, soit un rectangle aux angles arrondis de six cents mètres sur trois cents, est construit sur le plateau dominant à une altitude moyenne de cinquante mètres le bourg actuel. Il est entouré d'un double fossé dont la terre extraite sert à tripler le dispositif d'un talus<ref name="Collier">M. Le Goffic, Ch. Eluère, A. René Duval, Le site de l'Âge du Fer et les perles d'or de Tréglonou (Finistère), in Bulletin de la Société préhistorique française, t. CXXXII, Modèle:N°. Modèle:P., SPH, Paris, 1985.</ref>. Le site est proche de l'antique Tolente, port des Osismes que les hagiographes donnent pour actif jusqu'à la fin de l'Antiquité. La place forte est abandonnée vers -400 ou -300, soit deux ou trois siècles avant l'invasion de la province Armorique et la fondation de Vorganium par les Celtes contemporains du roi Bituit.

Le collier de Tréglonou

Fichier:105 Collier de Tréglonou.jpg
Le collier de Tréglonou.

Les gravats ayant servi à reboucher les fossés cacheront jusqu'en 1985 le célèbre collier de Tréglonou, qu'un effondrement et des fouilles révéleront alors trente centimètres sous le bord du nouveau stade de football, au lieu-dit Kerellen. Conservée au Musée départemental breton de Quimper, c'est une pièce incomparable en électrum, fabriquée peut-être sur place entre le Modèle:-s mini- et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle avec un or mêlé à 35 % d'argent, tel qu'il s'en trouvait en Bretagne<ref>M. Le Goffic, Ch. Eluère, A. René Duval, Le site de l'Âge du Fer et les perles d'or de Tréglonou (Finistère), in Bulletin de la Société préhistorique française, t. CXXXII, Modèle:N°. Modèle:P., SPH, Paris, 1985.</ref> mais aussi ailleurs<ref>M. Le Goffic, Ch. Eluère, A. René Duval, Le site de l'Âge du Fer et les perles d'or de Tréglonou (Finistère), in Bulletin de la Société préhistorique française, t. CXXXII, Modèle:N°. Modèle:P., SPH, Paris, 1985.</ref>.

Il est composé de douze lourdes boules ou perles creuses, plus une moitié d'une. La conception et le procédé de montage de celles-ci diffèrent de ce qui s'observe sur les exemplaires de la civilisation du Wessex<ref>M. Le Goffic, Ch. Eluère, A. René Duval, Le site de l'Âge du Fer et les perles d'or de Tréglonou (Finistère), in Bulletin de la Société préhistorique française, t. CXXXII, Modèle:N°. Modèle:Pp., SPH, Paris, 1985.</ref>. La décoration ciselée en registres, sans être typique, évoque plutôt la civilisation de Hallstatt telle qu'elle prospérait à la fin du -Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle au nord des Alpes<ref name="Goffic">M. Le Goffic, Ch. Eluère, A. René Duval, Le site de l'Âge du Fer et les perles d'or de Tréglonou (Finistère), in Bulletin de la Société préhistorique française, t. CXXXII, Modèle:N°. Modèle:P., SPH, Paris, 1985.</ref>. Chose remarquable<ref name="Goffic"/> qui ne se retrouve pour un collier qu'en Irlande, a priori au Bronze final<ref>M. Le Goffic, Ch. Eluère, A. René Duval, Le site de l'Âge du Fer et les perles d'or de Tréglonou (Finistère), in Bulletin de la Société préhistorique française, t. CXXXII, Modèle:N°. Modèle:P., SPH, Paris, 1985.</ref>, leur calibre est dégressif. Des boules semblables ont été retrouvées dans un site méridional du Finistère datant des débuts de La Tène<ref>J.-F. Villard & J.-P. Le Bihan, La nécropole à crémations du Hallstatt final-La Tène ancienne de Kerjaouen en Quimper (Finistère), Modèle:P., in Revue archéologique de l’Ouest Modèle:N°, PUR, Rennes, 2006.</ref>. Le bijou illustre une technique d'orfèvrerie très fine présente dans l'Etrurie primitive et répandue à partir du -Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>M. Le Goffic, Ch. Eluère, A. René Duval, Le site de l'Âge du Fer et les perles d'or de Tréglonou (Finistère), in Bulletin de la Société préhistorique française, t. CXXXII, Modèle:N°. Modèle:P., SPH, Paris, 1985.</ref>, celle de la soudure par diffusion du cuivre<ref name="Collier"/>.

Il témoigne du raffinement de la cour des princes marchands de l'âge du bronze final, contemporains d'Homère et de la civilisation des champs d'urnes qui se développe alors sur le continent. Un anneau rouillé et un service composé d'un gobelet cylindrique et de cinq petits godets, qu'on suppose avoir servi aux libations, ont également été retrouvés.

Fondation d'une trève au Moyen Âge

En 1179, huit ans après l'assassinat de l'évêque du Léon Hamon qui a suivi immédiatement celui de Thomas Becket, le roi Henri II Plantagenêt confisque le titre comtal de feu Guyomarch IV au profit des successeurs de Saint Pol et le futur Tréglonou est attribué avec la seigneurie de Coat-Méal à la branche cadette des héritiers du défunt, les Seigneurs de Léon.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le territoire de Tréglonou est inclus dans l'archidiaconé d'Ach érigé par l'évêque de Léon. La trève est fondée dans les années 1330, durant le règne prospère du Duc Jean le Bon, au fond de l'aber au lieu dit Truc Paul. C'est un gué dont le nom commémore le passage du légendaire Paul Aurélien, disciple d'Iltud débarqué à Ouessant en 517, sur son parcours fondateur entre l'île Melon et l'île de Batz.

En 1363, le temporel de Tréglonou passe avec la Seigneurie de Léon dans la maison de Rohan par mariage de la dernière héritière avec Jean, onzième vicomte de Rohan. Les ducs de Rohan, Seigneurs de Léon depuis 1363 et Princes de Léon depuis 1564, une des plus grandes fortunes d'Europe, en gardera la lointaine suzeraineté, qui comporte haute et basse justice, jusqu'à la Révolution.

Château et histoires de familles : Trouzilic

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le château de Tronsily ou Tuonsilic, appartient à Guillaume de Launay, qui le laisse à sa veuve en 1423, Jeanne du Quélenec. Rattaché alors à la trève de Locmajean, c'est une maison forte dont il ne reste qu'une tour ronde à meurtrières perdue dans un manoir du Modèle:S mini- et, à cent mètres de là, le pigeonnier. Les Launay, parents des Plusquellec qui ont francisé leur nom de Lannae, sont impliqués, comme beaucoup de familles du Léon, dans le commerce maritime, et ont fait souche en Flandre, où Anvers est devenu le premier port d'Occident. La pratique, qu'encouragera Louis XI en quête d'alliés bretons tel Jean Coatanlem, sera entérinée par le Duc Pierre de Montfort, dont l'ordonnance du Modèle:Date permet aux gentilshommes armateurs de ne pas déroger.

La seigneurie de Coat-Méal, dont dépend Tréglonou, est érigée en vicomté quand Geoffroi de Tournemine<ref name="Bart9">A. de Barthélemy, Généalogie historiques IV Maison de Tournemine, in M. L. Sandret, Revue historique nobiliaire et biographique, vol. VII, Modèle:P., J.B. Dumoulin, Paris, 1872.</ref>, né dans les années 1400, benjamin des petits-fils du compagnon de Duguesclin Pierre II de Tournemine et, par sa mère Isabeau de Beaumanoir, petit-fils de Marguerite de Rohan, épouse Thomine de Poulmic et acquiert de sa belle-sœur, Catherine de Coëtmeur<ref>Y. Lulzac, Chroniques oubliées des manoirs bretons : contribution à l'histoire des maisons nobles du Bas-Léon sous l'Ancien régime., vol III, Modèle:P., Brélès, 1999?</ref>, qui est probablement une Plusquellec<ref name="Bart9"/>, le château de Trouzilic.

Le fils de Geoffroi, Olivier de Tournemine, plus riche résident de la paroisse qui possède également Lescoat, contribue à la construction de l'église. Le cousin à la mode de Bretagne d'Olivier<ref>A. de Barthélemy, Généalogie historiques IV Maison de Tournemine, in M. L. Sandret, Revue historique nobiliaire et biographique, vol. VII, Modèle:P., J.B. Dumoulin, Paris, 1872.</ref>, François de la Hunaudaye, est fait baron en 1487, durant la Guerre folle, et devient jusqu'à sa mort en 1500 un des seize grands personnages du gouvernement du Duc François II puis de la Duchesse Anne. Le sieur de Trouzilic n'a lui-même qu'une fille, Catherine de Tournemine, qui épouse Marc de Kerlech<ref name="Chastel14">A. de Sainte-Marie, H. Caille du Fourny, A. de Sainte Rosalie & Simplicien, Généalogie de la Maison de du Chastel en Bretagne, Modèle:P., in Histoire généalogique & chronologique de la Maison Royale de France, T. VIII "Des Grands Maistres de France", Compagnie des libraires associez, 1733.</ref>, arrière-arrière-arrière-petit-fils<ref>A. de Sainte-Marie, H. Caille du Fourny, A. de Sainte Rosalie & Simplicien, Généalogie de la Maison de du Chastel en Bretagne, Modèle:P. & 14, in Histoire généalogique & chronologique de la Maison Royale de France, T. VIII "Des Grands Maistres de France", Compagnie des libraires associez, 1733.</ref> du lieutenant général Tanneguy du Chastel. Leur fils, Guillaume de Kerlec'h, est marié le Modèle:Date- (ou août selon la lecture d'un trois ou d'un huit) à Françoise Barbier, la quatrième fille d'un riche « annobliz » Kerjean et de Jeanne de Parcevaux, première épouse de celui-ci, laquelle Françoise, veuve cinq ou six ans plus tard, se remarie à Tanguy Rannou, sieur de Keriber et Poulprat en Ploudalmézeau<ref>J.-C. Bourgeois, Chronique de Parcevaux, Modèle:P., Google site, 27 juin 2010.</ref>. À la mort du beau-fils de ce dernier, René de Kerlech<ref name="Chastel14"/>, le fief est transmis selon la coutume de Bretagne sous le nom de la propriétaire, Barbier.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le bourg est rattaché à la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan<ref>Jean Kerhervé, Anne-Françoise Perès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une descendante homonyme de Françoise Barbier apporte en dot Trousilic à Charles de Carné<ref>J. Le Laboureur, Histoire du Maréchal de Guebriant, Modèle:P., Louis Billaine, Paris, 1676.</ref>. Leurs fils, Philibert de Carné, aîné de dix-huit enfants honni de Colbert de Croissy et époux de Suzanne de Kerlech de Roservo, représente ce qui subsiste de cette noblesse provincialisée par le centralisme versaillais de Louis XIV, ruinée par l'arrestation de Fouquet et la politique dirigiste de fermeture des frontières et de monopoles courtisans qu'illustre la faillite de la Compagnie des Indes. Ayant la charge de sa mère veuve, il néglige le domaine et, pour faire face aux nécessités de leur rang, le cède, peu avant de décéder le Modèle:Date-<ref>Registre paroissial des décès, Plouguin, 26 juin 1671.</ref>, à Claude du Louët de Coetjunval, seigneur de la Villeneuve<ref name="LulzacII206">Y. Lulzac, Chroniques oubliées des manoirs bretons : contribution à l'histoire des maisons nobles du Bas-Léon sous l'Ancien régime., vol II, Modèle:P., Brélès, 1996.</ref>. C'est apparemment pour abriter les amours cachées du « vicomte de Trousilit », vraisemblablement l'aîné de Philibert, Jacques, lequel, sous ce seul titre anonyme, porte sur les fonts baptismaux d'une paroisse voisine un bâtard conçu durant l'hiver 1675, Pierre Hernay alias Arné<ref>Registre paroissial des baptêmes, Lampaul-Ploudalmézeau, 30 octobre 1675.</ref>.

Les difficultés financières du locataire libertin obligent à la mort de sa mère à mettre le château aux enchères<ref name="LulzacII206"/>. Celles-ci sont emportées l'année suivante, le Modèle:Date, par un ami de l'aventureuse Duchesse de Portsmouth, Jean de Kergolay, qui réside au manoir du Carpont en LampaulModèle:Lequel<ref>A. Mousset, Documents pour servir à l'histoire de la maison de Kergorlay en Bretagne, Champion, Paris, 1921.</ref>. Le petit-fils de ce dernier, Alain Louis de Kergorlay, combat à Fontenoy et termine sa carrière maréchal de camp des Gardes françaises. L'arrière-petit-fils, Gabriel Louis Marie, voit le manoir nationalisé en tant que bien d'émigré et aliéné le 24 germinal an V.

Époque moderne

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Trefglonou [Tréglonou] de fournir 4 hommes et de payer 26 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.

La cure de Tréglonou était en 1786 l'une des plus pauvres du diocèse de Léon avec moins de 300 livres de revenu, pas plus que la portion congrue à cette date<ref name="Rohou 2012">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1842, le quartier oriental de Saint-Vennec est détaché de la commune de Plouguin pour être rattaché à celle de Tréglonou<ref name="SAFXXXVI35"/>.

Émile de Riverieulx<ref group=Note>Émile Armand de Riverieulx, né le Modèle:Date- à Brest, décédé le Modèle:Date- à Tréglonou.</ref>, propriétaire et agriculteur à Tréglonou, fut élu député du Finistère lors des premières élections législatives organisées au suffrage universel le Modèle:Date-, mais resta député, siégeant à droite, pendant un peu plus d'un an seulement (jusqu'au Modèle:Date-).

En 1851, un pont en bois, long de plus de 50 mètres, reliant par-dessus des piles en pierre deux digues de terre et de gros pavés élevées à partir de chaque rive, remplace le bac ou le passage par le gué de Bec an Truc. Le bourg se trouve désormais rapproché de Lannilis. Pendant quarante deux ans, jusqu'en 1893, le concessionnaire se rémunérera par un péage.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Rixe pêcheurs 1911.jpg
Une rixe entre pêcheurs de Landunvez et de Tréglonou en 1911.

Le Kannadig Treglonou

En 1916, deux ans après sa nomination, le recteur Jacques Calvarin (1868-1941) édite le Kannadig Treglonou (Le Petit Messager de Tréglonou). La feuille de chou, qui tirera jusqu'à deux mille exemplaires, illustre le classicisme léonard de la langue bretonne et défend au sein du Bleun Brug une certaine modération conservatrice contre les innovations du KLT promues par les nationalistes de Feiz ha Breiz que dirige son collègue Jean-Marie Perrot<ref>I. Wmffre, Breton Orthographies and Dialects : The Twentieth-century Orthography War in Brittany, vol. II, Modèle:P., Peter Lang, Oxford 2007.</ref>. Le titre a été repris par le bulletin municipal.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Tréglonou porte les noms de 24 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux François Prigent, soldat au [[71e régiment d'infanterie|Modèle:71e régiment d'infanterie]], a été tué dès le Modèle:Date à Arsimont (Belgique) ; la plupart des autres sont morts sur le sol français dont François Berthou, caporal au [[219e régiment d'infanterie|Modèle:219e régiment d'infanterie]], tué le Modèle:Date à Douaumont, a été décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Yves Peoc'h, marsouin au [[22e régiment d'infanterie coloniale|Modèle:22e régiment d'infanterie coloniale]], a été la dernière victime de la commune, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Herpy-l'Arlésienne (Ardennes)<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=15046</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Fichier:282 Le pont de Tréglonou.JPG
Le pont en béton armé de Tréglonou sur l'Aber Benoît.

Le pont en bois étant devenu insuffisant en raison du trafic grandissant, le Conseil général du Finistère inaugura un pont en béton armé, long de 70,70 mètres, qui est inauguré le Modèle:Date ; son inauguration fut l'occasion d'une grande fête.

Le Modèle:Date, l'abbé Calvarin inaugure la croix de mission en face du pont qui vient d'être reconstruit en béton armé et dont elle continue de marquer l'entrée.

Entre les décennies 1930 et 1950 20 % des habitants de Tréglonou étaient pêcheurs, prenant notamment, à bord de leurs bateaux de 5,75 mètres, du lieu, du mulet, de la sole ; d' autres étaient pêcheurs à pied, partant la nuit à marée basse avec leurs haveneaux pour pêcher des bouquets (crevettes roses). « Les familles de pêcheurs étaient concentrées rue Pors Egras, une artère d'une centaine de mètres bordée de petites maisons basses en pierre où il y avait rarement un étage (...) À Landéda, [on trouvait] que les pêcheurs de Tréglonou ramassaient des crevettes aussi microscopiques que des poux (lahou en breton), d'où leur surnom de "tueurs de poux" (Larc'h Lahou en breton)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Georges Surlapierrre a écrit un livre intitulé "Tréglonou, port de pêche, au pays des Larc'h Lahou".

En 1939 à Tréglonou, un seul habitant de la commune ne fit pas ses Pâques<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Fichier:Joseph Mouden agriculteur résistant Finistère Musée résistance Saint-Marcel.jpg
Joseph Mouden, agriculteur à Tréglonou, résistant FFI et membre du réseau d'évasion Jade-Fitzroy, décédé au camp de concentration de Neuengamme (photographie exposée au "Musée de la Résistance en Bretagne" de Saint-Marcel).

Durant l'Occupation, une patrouille de douze hommes de la Wehrmacht est installée dans un blockhaus construit pour garder le pont. La Gestapo ouvre une antenne au manoir de Trouzilit<ref>Y. & M. Bramoullé, La guerre en mémoire : récits et documents, Modèle:P., Le Télégramme, Morlaix, 2002, 174 p.</ref>. Joseph Mouden<ref group=Note>Joseph Mouden, né le Modèle:Date- à Tréglonou.</ref>, un agriculteur membre du réseau de résistance FFI du canton de Lannilis", puis du réseau d'évasion Jade-Fitzroy vers l'Angleterre (il est chargé de convoyer des aviateurs alliés et des agents destinés à être exfiltrés qu'il cache à son domicile avant leur embarquement), est arrêté le Modèle:Date- par la Gestapo, assistée par des hommes du kommando de Landerneau, et est torturé devant sa femme<ref>L. Bodiger, Résistance et occupation au pays des Abers, 1939-1945, Dominique éd., janvier 1998.</ref>. Après sa mort au camp de concentration de Neuengamme en Modèle:Date-, un calvaire est dressé à sa mémoire. Entre-temps, la veille du Débarquement, le Modèle:Date-, une section de la Résistance aura échoué à chasser les soldats du blockhaus.

L'après-Seconde-Guerre-mondiale

En 1957, le dernier des quelque quinze patrons pêcheurs qui opéraient encore en 1945 entre Le Conquet et Batz à partir de Porz Egras<ref>P. Le Bihan, Témoignage, Mairie, Tréglonou, 2002.</ref> remise sa voile aurique et sa coque de cinq mètres soixante quinze, l'Anselme, exposée rue du Pont.

Démographie

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Évolution récente
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Politique et administration

Liste des maires

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Langue bretonne

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Centre aéré An Oaled.

Un centre de vacances et de loisirs affilié au réseau associatif des écoles Diwan, An Oaled (« Le Foyer »), organise, outre un accueil des enfants de la commune et des communes voisines, des stages de breton depuis 1989<ref>An Oaled.</ref>.

L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le Modèle:Date-.

Jumelages

Patrimoine

Tourisme

Le manoir de Trouzilit, centre équestre et hébergement, est un lieu de manifestations culturelles<ref>La magie des corsets, Le Télégramme, Morlaix, 23 avril 2014.</ref>.

Héraldique

Modèle:Blason commune

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

<references/>

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Communauté de communes de Plabennec et des Abers Modèle:Portail