Jean III de Bretagne
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien
Modèle:Souverain- le Bon (né le Modèle:Date de naissance à Châteauceaux, actuel Champtoceaux et mort le Modèle:Date de décès à Caen), fils d'Modèle:Souverain3 et de Marie de Limoges, vicomtesse de Limoges, sa première épouse, fut duc de Bretagne (1312-1341), et comte de Richmond (1334-1341). Son long règne de près de trente ans est pour le duché de Bretagne une période de paix et de prospérité<ref group=note> Selon Dom Morice cité par Arthur de la Borderie « son règne renferme peu d’événements considérables »</ref>.
Biographie
Premières années
De sa mère, Marie, il hérite de la vicomté de Limoges, qu'il gouverne de 1301 à 1314. Il la cède à son frère cadet, Guy de Penthièvre, après en avoir doté temporairement sa seconde épouse, Isabelle de Castille. Il récupère la vicomté à la mort de Guy et la conserve de 1317 à 1331. Modèle:Souverain- succède à son père comme duc de Bretagne, le Modèle:Date<ref>Arthur de La Borderie Histoire de la Bretagne réédition Joseph Floch Mayenne (1975), Tome troisième « Le « Bon duc » Modèle:Souverain- » Modèle:P.391 .</ref>.
Duc de Bretagne
Le nouveau duc Modèle:Souverain- entretient des relations conflictuelles avec la seconde épouse de son père, Yolande de Dreux, et son demi-frère, Jean de Montfort. Après son avènement au duché de Bretagne, il tente dès 1313 de contester, en vain, auprès du pape Modèle:Souverain2 la légitimité du mariage entre son père et Yolande<ref> Par une bulle du Modèle:Date le Pape diligente une enquête sur la prétendue nullité du mariage</ref>, puis entame en 1317 un long procès jusqu'en 1328 contre les exécuteurs testamentaires d'Modèle:Souverain- contre lesquels il avait tourné sa rancune. La cause est confiée en 1319 par Modèle:Souverain2 à une commission apostolique conduite par Jean Milet, l'abbé de Saint-Florent de Saumur, puis après sa mort en 1324 à d'autres commissionnaires dont l'évêque de Dol-de-Bretagne, Guillaume Meschin. On ignore leurs conclusions mais une transaction amiable semble avoir résolu ce conflit<ref> Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé Les Papes et les Ducs de Bretagne COOP Breizh Spézet (2000) Modèle:ISBN Modèle:P.166-167</ref>.
Le Parlement général, tenu à Rennes en Modèle:Date en présence des neuf évêques et des chapitres de Bretagne, enregistre les décisions qui mettent fin aux conflits liés aux régales. C'est à cette occasion que pour la première fois en Bretagne le tiers-état aurait pris sa place dans les « Trois Estatz presens »<ref> Arthur de la Borderie Modèle:Op. cit. Modèle:P.302</ref>.
Sous le règne de Modèle:Souverain-, les évêques bretons créent dans l'Université de Paris trois collèges pour un total de Modèle:Unité<ref>Auguste Dupouy Modèle:Op. cit. Modèle:P.165 </ref>.
- le Collège de Cornouailles par un lègue en 1317 du prêtre quimpérois fixé à Paris Galeran Nicolas dit de la Grève, en faveur de 5 puis de Modèle:Unité
- le Collège du Plessis instauration par Geoffroi du Plessis-Balisson natif du diocèse de Saint-Malo pour Modèle:Unité et dont la fondation confirmée par le pape Modèle:Souverain2 le Modèle:Date.
- le Collège de Tréguier fondé par Guillaume de Coëtmohan, originaire de Pommerit-le-Vicomte dans le diocèse de Tréguier, docteur en droit de la faculté de Paris pour accueillir Modèle:Unité par son testament du Modèle:Date.
S'y ajoute le collège de Léon, fondé en 1325 en concertation avec le Grand Chancelier de Tréguier, Guillaume de Coëtmohan, par l'archidiacre de Léon, Even de Kerobert, et moqué par les étudiants francophones sous le nom de Karembert. Les collèges de Tréguier et de Léon ont dans un premier temps été hébergés par le collège du Plessis. Amputés de leurs terrains en 1610 avec celui du collège de Cambrai pour faire place au collège Royal, ils ont été réunis avec d'autres en 1763 dans le collège du Plessis, devenu le Lycée Louis-le-Grand, et leurs bâtiments détruits en 1774. Mais le Grand Séminaire de Léon, qui préparait à Saint Pol les étudiants et forma des générations de missionnaires, demeure sous le nom de Lycée Notre-Dame-du-KreiskerModèle:Référence nécessaire.
Relations avec la France et l'Angleterre
Dès 1314, Modèle:Souverain- envoie en Flandre un contingent de Bretons commandé par le sire d'Avaugour et Rolland de Dinan. En 1315, il participe à la campagne de Modèle:Souverain2 contre la Flandre. En récompense, il reçoit du roi la châtellenie de Saint-James-de-Beuvron à la frontière entre la Bretagne et la Normandie. Le duc est ensuite l'allié fidèle des rois de France et combat aux côtés de Modèle:Souverain2 avec « quinze bannières de Bretons » à la bataille de Cassel (1328), où il est blessé<ref>Auguste Dupouy Histoire de Bretagne Ancienne Librairie Furne, Boivin et Cie éditeurs Paris 1941, Modèle:P.109 </ref>. Toutefois après la mort de son oncle et homonyme Jean de Bretagne, comte de Richmond, Modèle:Souverain- prête serment de fidélité au roi Modèle:Souverain3 entre les mains de l'archevêque de Cantorbéry le Modèle:Date et est mis en possession du fief par Modèle:Souverain2 le 24 du même mois<ref>Arthur de La Borderie Modèle:Op. cit. Modèle:P.396 « nobilis viri et fidelis nostri Johannis, ducis Britanniæ et comitis Richemundiæ, » etc. </ref>.
D'une manière générale, Jean III est un profond francophile<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>. Au point même qu'il fut envisagé de léguer le duché à la France à sa mort, idée abandonnée. Fidèle du roi de France, il répond présent dès que celui-ci le mande. Il prend à cœur sa position de pair du royaume. Lors du déclenchement de la Guerre de Cent ans, le duc est toutefois mis dans une position complexe. En effet, il possède des terres et donc des intérêts dans les deux royaumes. Néanmoins, l'application strict du code chevaleresque le fait participer à la campagne de Flandres (1339-1340)<ref name=":0" />. En décembre 1316, le duc change également ses armoiries héritées de son aïeul Pierre de Dreux pour un hermine plain. Si des considérations personnelles en sont la cause principale, le rejet de ces armoiries capétiennes marque une prise de distance avec le pouvoir françaisModèle:Référence nécessaire.
Fin de règne
En 1340, il envoie sa flotte à l'Écluse en soutien de celle du roi de France, mais celles-ci sont détruites par les Anglais. Après la trêve d'Esplechin, conclue entre la France et l'Angleterre le Modèle:Date et qui inclut la Bretagne, le duc accompagne le roi Modèle:Souverain3 et passe l'hiver avec lui jusqu'à Modèle:Nobr. Il prend alors le chemin de son duché et meurt à Caen en 1341 <ref>Célestin Hippeau, L'abbaye de Saint-Étienne de Caen, 1066-1790, Caen, A. Hardel, 1855; Modèle:P.104</ref>. Le duc Modèle:Souverain- est inhumé par les soins de Modèle:Souverain3 aux Carmes de Ploërmel près de son père et de son grand-père. Son tombeau se trouve depuis 1821 à l'église Saint-Armel de Ploërmel.
Unions et descendance
Le duc Modèle:Souverain- eut trois épouses, mais il ne laisse aucun enfant de ses trois mariages<ref>Généalogie de Modèle:Souverain- sur le site Medieval Lands</ref> :
- le Modèle:Date, il épousa Isabelle de Valois (1292 † 1309), fille de Charles de Valois et de Marguerite d'Anjou. Les témoins du mariage sont Modèle:Souverain3, Modèle:Souverain3, et les seigneurs de Châteaubriand, de la Guerche, et de Pouancé ;
- veuf, il se remaria en 1310 à Burgos avec Isabelle de Castille (1283 † 1328), fille de Modèle:Souverain2, roi de Castille et de León et de Marie de Molina ;
- enfin, il épouse à Chartres le Modèle:Date, après avoir obtenu une « dispense pour affinité au troisième degré », une nièce par alliance du roi de France, Jeanne de Savoie (1310 † 1344), fille d'Édouard, comte de Savoie et de Blanche de Bourgogne.
Modèle:Souverain- ne laisse qu'un fils illégitime :
- Jean le « Bastard nostre fils » nommé par son père seigneur de Rosporden en 1334<ref> Arthur de la Borderie Modèle:Op. cit. Modèle:P.408 note Modèle:N°</ref>.
Ascendance
Succession
Le 30 avril 1341, à Caen, de retour des Flandres, le duc Jean III décède. Bien qu'il ait contracté trois unions, le duc ne laisse derrière lui aucune descendance légitime pour prendre la couronne ducale. Une épineuse question s'ouvre. Un candidat et une candidate se placent en potentiel héritier. D'abord, Jeanne de Penthièvre. Fille de Guy de Penthièvre, second frère de Jean III, elle est l'épouse de Charles de Blois, parent du roi de France Philippe VI, et possède l'avantage d'être en succession directe mais le désavantage d'être une femme. Ensuite, Jean de Montfort. Il est le demi-frère de Jean III, issu du remariage de leur père Arthur II avec Yolande de Dreux. Ce dernier possède l'avantage d'être un homme mais issu d'un remariage ; le plaçant théoriquement en seconde position. D'autant plus que Jean III n'avait que peu d'estime pour sa belle-mère<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>.
Face à ce problème de poids, le francophile Jean III aurait songé à léguer son duché au roi de France, mais devant l'insistance de ses barons, il serait revenu en arrière. Le duc aurait pu laisser une position en faveur de l'un ou de l'autre sur son lit de mort, mais il ne le fit pas. Les conséquences furent immédiates. La succession de Bretagne devint l'un des enjeux de la Guerre de Cent ans<ref name=":1" />,<ref name=":2" />.
Notes et références
Notes
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Références
Bibliographie
- Jean-Pierre Leguay & Hervé Martin, Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1213-1532, Ouest-France, Université Rennes (1982) Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage. Réédition : Mayenne, Joseph Floch, 1972, Le « Bon duc Modèle:Souverain- » Modèle:P.391-410.
- Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, Les Papes et les Ducs de Bretagne, COOP Breizh Spézet, 2000 Modèle:ISBN.
- Frédéric Morvan, La Chevalerie de Bretagne et la formation de l'armée ducale 1260-1341, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2009 Modèle:ISBN « Généalogie Modèle:N° : ducs de Bretagne de la maison de Dreux ».