Tréflaouénan
Modèle:Infobox Commune de France
Tréflaouénan {{#ifeq:1|0|[tʁeflawenɑ̃]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du Finistère (Bretagne), en France. Tréflaouénan vient du breton treb (village) et de Saint Laouénan ou Loëvan (Lavan), (disciple de Saint Paul Aurélien). On trouve les appellations suivantes : Trefflouenan (en 1446), Treffloenan (en 1516) et Trefflaouenan (en 1534).
Toponymie
Attesté sous la forme Trefflouenan en 1446.
Ce toponyme dérive de Tref- désignant une paroisse ou entité administrative bretonne et de l'éponyme saint Laouenan.
Le nom signifie donc la « trève de Laouénan », ou littéralement « trève du roitelet »<ref>Renée Guillerm, Tréflaouénan, Autour de l'église, 2008, p. 4</ref>.
Trelaouenan, en breton, sans accent.
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sibiril S A », sur la commune de Sibiril, mise en service en 1988<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Tréflaouénan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roscoff - Saint-Pol-de-Léon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,4 %), zones agricoles hétérogènes (35,8 %), prairies (4,9 %), zones urbanisées (4,7 %), forêts (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Origines
Tréflaouénan a pour éponyme saint Laouenan (dit aussi saint Houarné), fêté le Modèle:Date-. Ce moine breton venu du pays de Galles, ami et compagnon de saint Tugdual, disciple de saint Paul Aurélien, fonde une trève (lieu-dit) vers 530 avec un petit oratoire qui dépassait de la paroisse-mère de Plouzévédé. Selon l'abbé Le Guen, Tévédec et Laouenan, deux disciples de Paul Aurélien, évangélisèrent les tribus dont se sont formées les paroisses de Plouzévédé, de Plouénan et de Tréflaouénan<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Tréflaouénan devait être un lieu de passage pour les Celtes ; des vestiges préhistoriques retrouvés sur la commune à Kerhuel à l'est, à Bodilio, à Quéran à l'ouest l'attestent<ref>Renée Guillerm, Tréflaouénan, Autour de l'église, 2008, p. 2</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des émigrés gallois, les Bretons, débarquent en Armorique par famille ou par clans avec leurs chefs religieux et civils pour s'installer progressivement, sans créer de réelles difficultés. Armoricains et Bretons se connaissent assez bien, ils procèdent à des échanges depuis des siècles, leurs cultures, costumes et langues sont assez proches. Leurs agglomérations s’appellent des « plou » ou « gwi », paroisses auxquelles les chefs donnent leur nom (Plouescat, Plouvorn, Guipavas...) et se subdivisent en « tref » ou trèves avec un lieu de culte<ref>Michel de Mauny, Le pays de Léon, p. 368 - p. 383</ref>.
Moyen Âge
De l'importance devait être accordée à saint Laouénan, pourtant simple abbé. En effet, un acte de 1528 dit qu'à cette époque on avait coutume dans la paroisse de déférer le serment aux créanciers et débiteurs sur les reliques de « Monseigneur sainct-Laouenan » (an aotrou)<ref>Louis Pape, Les saints bretons, p.28</ref>. Ses reliques furent conservées à Tréflaouénan jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle environ. Le reliquaire existe toujours et est sorti pour la procession, le Modèle:2e de juillet, jour du pardon.
Vers 1330, Tréflaouénan et ses trèves de Quéran et de Trézilidé sont un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouzévédé. C'est à Quéran que saint Hervé est élevé. La paroisse de Tréflaouénan dépend de l'évêché de Léon. En 1792-1793, Quéran est rattaché à Tréflaouénan<ref>archives-finistere.fr</ref>.
Aux Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles, la seigneurie la plus influente de Tréflaouénan est celle des Tournemine.
Époque moderne
En 1594, pendant les guerres de la Ligue, François de Coëtnempren, seigneur de Kerdélégan<ref>François de Coëtnempren était seigneur de Kerdournant en Tréflaouénan</ref>, était capitaine des arquebusiers des paroisses de Cléder, Plouescat, Treffaouënan [Tréflaouénan], Guitevedé [Plouzévédé] et Plounéour [Plounévez-Lochrist]<ref>Anatole de Barthélémy, "Choix de documents inédits sur l'histoire de la Ligue en Bretagne", 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110009t/f85.image.r=Cl%C3%A9der?rk=4978565;2</ref>.
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Treflaouënan [Tréflaouénan] de fournir 19 hommes et de payer 124 livres, et à celle de Larret de fournir 2 hommes et de payer 13 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'épiscopat fit détruire le prétendu tombeau de saint Houarné à Tréflaouénan car il était un lieu où survivaient des pratiques religieuses pré-chrétiennes<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.
Révolution française
En mars 1793, les paysans révoltés du Léon s'insurgent à l'occasion de la levée de 300 000 hommes ; ils sont alors dirigés par François Bolloré de Kerbalannec<ref>François Bolloré de Kerbalannec, né le Modèle:Date à Kerbalannec en Tréflaouénan, résidait en mars 1793 au manoir de Tronjoly, probablement pour protéger Madame de Parcevaux, dont le mari avait émigré. Il se vanta par la suite d'avoir tué l'officier en second du régiment du Calvados, Jean Richard Campi, lors de l'émeute du Modèle:Date à Saint-Pol-de-Léon. Il parvint à s'enfuir après la bataille de Kerguidu, mais fut arrêté en 1799 à Saint-Brieuc après avoir rejoint les rangs de la Chouannerie</ref>, originaire de Tréflaouénan : après leur défaite lors de la bataille de Kerguidu, ils se soumirent à Canclaux, commandant en chef de l'Armée des côtes de Brest ; ils remirent leurs armes, des otages, et payèrent les frais de l'expédition<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les communes insurgées acceptent le Modèle:Date les conditions suivantes : « tous les particuliers (...) seront désarmés dans tiers [trois] jours à la diligence de leurs conseils généraux (...) et tous les fusils seront remis et toutes autres armes offensives, aux administrateurs de leurs districts respectifs (...) ; le contingent des dites communes sera fourni dans tout délai de demain (...) ; les frais de l'emploi de la force armée et autres dépenses nécessitées par la révolte des paroisses seront réglées par une contribution dont la masse sera répartie entre les dites paroisses (...), et payée dans tiers jours après qu'elle sera connue ; (...) les principaux coupables et les chefs de l'insurrection dans chacune des trois communes seront désignés par elles aux commissaires ; (...) les cloches des dites paroisses seront descendues<ref>Le juge de paix de Saint-Pol, le Modèle:Date, « considérant (...) que les soulèvements et attroupements continuels (...) ne se font dans les campagnes qu'au son du tocsin qui se fait entendre d'une paroisse à l'autre (...), prions (...) les citoyens commandant les volontaires nationaux, (...) faire descendre toutes les cloches des paroisses de Plougoulm, Sibiril, Cléder, Tréflaouénan, Plouzévédé, Berven et Plouénan, afin d'éviter les rassemblements qui se forment journellement et qui occasionnent une insurrection dans ces paroisses ». Décidée avant même la bataille de Kerguidu, cette mesure fut appliquée seulement après celle-ci.</ref> (...) ; les ponts abattus par les rebelles seront rétablis aux fais des paroisses insurgées (...) ; les communes (...) fourniront chacune quatre otages de choix et parmi leurs notables habitants pour sûreté de l'accomplissement des conditions ci-dessus (...) ». Le conseil municipal de Tréflaouénan accepta ces conditions et désigna des otages. Tréflaouénan dût payer 6 000 livres<ref>Paul Peyron, "Documents touchant l'insurrection du Léon en mars 1793", 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5656046p/f89.image.r=Cl%C3%A9der</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le pourcentage de conscrits illettrés à Tréflaouénan entre 1858 et 1867 est de 67 %<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, Quéré, instituteur à Tréflaouénan écrit que « la grande majorité de la population comprend mieux le breton que le français ; plusieurs personnes, surtout parmi celles qui sont un peu avancées en âge, ne comprennent pas du tout la langue française »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Tréflaouénan porte les noms de 37 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref name=genweb>Modèle:Lien web.</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Tréflaouénan porte les noms de 8 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name=genweb/>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Monuments et lieux
- Église Saint-Léonor (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
- Ancienne chapelle Saint-Jean-de-Kéran, disparue de nos jours<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
- Ancienne chapelle Saint-Herbot.
- Croix de Coz Castel entre autres.
- Manoir de Creac'h-Ingar (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
- Manoir de Kerzelegan (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
- Ancien château de Kermilin (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
- Kerguiduff.
- Ferme musée du Léon (1650).
- 5 moulins.
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Intérieur de l'église Saint-Léonor.
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Maîtresse-vitre de l'église.
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Monument aux morts des guerres.
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Manoir de Creac'h-Ingar.
Événements
- 1988 : Tréflaouénan obtient le Modèle:3e Prix National des villes et villages fleuris.
- 1992 : Tréflaouénan obtient 2 fleurs au concours des villes et villages fleuris.
- 2005 : Tréflaouénan obtient 3 fleurs au concours des villes et villages fleuris.
Bibliographie
- Renée Guillerm, Tréflaouénan, Autour de l'église, 2008, 78 p.
- Pol Potier de Courcy, Itinéraire de Saint-Pol à Brest, 1859
- Louis Le Guennec, Le Finistère monumental - Morlaix et sa région, p. 309 à 313
- Jean-Louis Autret, Patrick Kernévez, Contribution à l'étude du château de Kermilin à Tréflaouénan, Société archéologique du Finistère, 1995, p. 227 à 242