Sibiril

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Sibiril {{#ifeq:1|0|[sibiʁil]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Modèle:Multiple image Sibiril est une commune littorale de la Manche, limitée à l'est par l'Anse du Guillec, en fait un aber qui correspond à l'estuaire de ce petit fleuve côtier, et à l'ouest par un autre petit fleuve côtier qui se jette dans l'Anse du Port Neuf. Entre ces deux estuaires, le littoral de la commune forme une presqu'île, qui s'avance en mer à la pointe de Tévenn (prolongée par la roche de Roc'h Forc'hic (un écueil qui émerge à marée basse) ; le port de Moguériec s'est développé en site d'abri, face à l'est, ans le petit estuaire d'un minuscule fleuve côtier, le ruisseau de Kérouzéré ; le port de Moguériec a longtemps été un petit port de pêche, spécialisé entre autres dans la pêche à la langouste, désormais largement reconverti en port de plaisance. Modèle:Article détaillé Le bourg de Sibiril s'est développé à l'écart du littoral, sur une éminence culminant à Modèle:Unité d'altitude, en position relativement centrale, un peu décentrée vers l'est toutefois, au sein du finage communal. Cette altitude n'est dépassée que dans la partie sud du territoire communal, qui culmine à Modèle:Unité d'altitude et est limitée au sud par la partie amont du Guillec et un de ses affluents de rive gauche, le ruisseau de Pont Riou.

Sibiril fait partie de la Ceinture dorée bretonne et a développé une agriculture maraîchère importante. L'habitat rural est dispersé en hameaux, notamment ceux de Saint-Maudez, Kersauzon, Keraval, Kerivoas, Créac'h ar Lia (les trois derniers cités étant proches du littoral) et fermes isolées ; la commune est bicéphale avec deux agglomérations : le bourg de Sibiril et le port de Moguériec.

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,6 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,5 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1988 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Urbanisme

Typologie

Sibiril est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roscoff - Saint-Pol-de-Léon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,5 %), zones agricoles hétérogènes (16 %), zones urbanisées (8,6 %), prairies (8 %), forêts (1,6 %), zones humides côtières (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sibiril vers 1330<ref name="Le Guennec p371">Modèle:Ouvrage.</ref>, Sebiril en 1371 <ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Sibirill en 1467 <ref name="Le Guennec p371" />.

Joseph Loth pense que l'élément Si- pourrait désigner une saline, et Sibiril serait alors la traduction bretonne de Salina Beril<ref name="Le Guennec p371" /> (Sibirill en breton). Les sales du littoral ont en effet pu être utilisés autrefois pour la récolte du sel.

Histoire

La paroisse de Sibiril est un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Plouescat<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Moyen Âge

Une ancienne commanderie de l'Ordre de Malte aurait existé dans le manoir de Saint-Jacques où subsistent des ruines de l'ancienne chapelle<ref>Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f229.image.r=K%C3%A9rouz%C3%A9r%C3%A9?rk=1888421;2</ref>.

Le manoir de Trohéon

Le manoir de Trohéon, construit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, a été la propriété de la famille de Kerhoent (ou Querhoent) depuis le mariage de Nicolas, seigneur de Querhoent, mort en 1420, avec Anne Huon, héritière d'Éon, seigneur de Trohéon. Leur fils Pierre I de Querhoent et Trohéon était présent à la réformation de 1443; il épousa une fille de Jean de Kérouzéré et fonda la chapelle Saint-Nicolas à Saint-Pol-de-Léon. Leurs successeurs furent respectivement Jean de Querhoent et Trohéon, puis Pierre II et Pierre III de Querhoent, etc. Par la suite leurs héritiers furent aussi seigneurs de Kergournadec'h en raison du mariage vers 1504 d'Alain de Kerhoênt avec Jeanne de Kergournadec'h<ref>Louis Moreri, "Le grand dictionnaire historique ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane", tome 7, 1760; consultable https://books.google.fr/books?id=vg1ZAAAAcAAJ&pg=RA1-PA8&lpg=RA1-PA8&dq=Trob%C3%A9on&source=bl&ots=2uo89uImTR&sig=cFR5indyf_NB3WQTWRC5_gkdhrY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiDwPPSyZrZAhWoB8AKHf0dCogQ6AEIPTAB#v=onepage&q=Trob%C3%A9on&f=false</ref>. De nos jours, seul subsiste de ce manoir un colombier<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le château de Kérouzéré

Modèle:Article détaillé

Époque moderne

En 1748, le recteur de Sibiril fut en conflit avec ses paroissiens à propos de la réparation du presbytère. Qui doit payer ? La fabrique ou le recteur ? Son successeur (le curé précédent meurt en 1752) est débouté par le Parlement de Bretagne en 1753, mais ne fait pas les travaux qui lui incombent. À sa mort en 1760, le conseil de fabrique fait consigner son héritage afin de procéder aux réparations<ref>Jean Rohou, Fils de ploucs, tome 1, 2005, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Sibiril de fournir 19 hommes et de payer 124 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Sibiril en 1778 : Modèle:Citation bloc

Révolution française

La loi du Modèle:Date fait de Plouescat et Sibiril des succursales de la paroisse de Cléder<ref>"Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f432.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2</ref>.

Jean Le Breton<ref>Jean Le Breton, né le Modèle:Date à Kerlivit en Saint-Thégonnec, descendant d'une famille de juloded</ref>, nommé recteur de Sibiril en Modèle:Date-, prêtre réfractaire, fut arrêté en Modèle:Date-, ainsi que les recteurs de Plounévez et Tréflez et de deux vicaires<ref>Jacob, vicaire à Saint-Pol-de-Léon, et Le Hir, vicaire au Folgoët</ref> par Auguste Detung, officier commandant du régiment du Rouergue, alors stationné à Saint-Pol-de-Léon ; ces prêtres furent incarcérés le Modèle:Date à la prison des Carmes de Brest, mais libérés dès le Modèle:Date. Persistant dans son refus de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé, il fut à nouveau incarcéré en Modèle:Date- à l'abbaye Notre-Dame de Kerlot (en Plomelin), puis à Landerneau ; son âge lui évita la déportation, mais il fut condamné à la prison à vie. Libéré le Modèle:Date, il vécut dans la clandestinité jusqu'en 1803, puis redevint recteur de Sibiril jusqu'à son décès le Modèle:Date. Lan Inisan affirme qu'il a participé à la bataille de Kerguidu, mais c'est impossible car il était à cette date emprisonné près de Quimper<ref name="Laot 2013">Modèle:Article.</ref>.

En 1793, les paysans révoltés du Léon, dont ceux de Sibiril (parmi eux Jean Kéranguéven<ref>Jean Kéranguéven, né le Modèle:Date au Bant en Sibiril, métayer dans une métairie dépendant du château de Kérouzéré à partir de son mariage survenu en 1786, ; décédé le Modèle:Date à Sibiril</ref>, métayer, joua selon Lan Inisan, un rôle de meneur parmi les révoltés), après leur défaite lors de la bataille de Kerguidu, se soumirent à Canclaux, remirent leurs armes, des otages, et payèrent les frais de l'expédition<ref>A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, consultable https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj-_Yzm8PnYAhVEWhQKHQRmANoQ6AEIODAD#v=onepage&q=Cl%C3%A9der&f=false</ref>. Le juge de paix de Saint-Pol, le Modèle:Date, « considérant (...) que les soulèvements et attroupements continuels (...) ne se font dans les campagnes qu'au son du tocsin qui se fait entendre d'une paroisse à l'autre (...), prions (...) les citoyens commandant les volontaires nationaux, (...) faire descendre toutes les cloches des paroisses de Plougoulm, Sibiril, Cléder, Tréflaouénan, Plouzévédé, Berven et Plouénan, afin d'éviter les rassemblements qui se forment journellement et qui occasionnent une insurrection dans ces paroisses ». Décidée avant même la bataille de Kerguidu, cette mesure fut appliquée seulement après celle-ci.

Jean Prigent, né le Modèle:Date à Lanneusfeld en Sibiril, marié le Modèle:Date à Tréflaouénan avec Jeanne Le Roy, maire de Plouzévédé à partir de Modèle:Date-, participa le Modèle:Date à l'émeute du bourg de Plouescat ; il nia y avoir joué un rôle de meneur, mais le tribunal criminel de Brest le condamna à mort, attendu que « Jean Prigent est (...) convaincu d'avoir porté les armes à la tête de 1 500 révoltés qui se rendirent avec des fusils, fourches, faux et bâtons et par la suite dans le même jour au bourg de Plounévez ». Il fut guillotiné le Modèle:Date à Lesneven<ref name="Laot 2013" />.

François Corrigou, né le Modèle:Date à Sibiril, ancien chapelain des Ursulines de Saint-Pol, ainsi que François Le Gall<ref>François Le Gall, né à Guimiliau, recteur de Plouénan</ref>, tous deux prêtres réfractaires, et Anne Le Saint<ref>Anne Le Saint, née le Modèle:Date à Plouénan, guillotinée le Modèle:Date à Quimper</ref>, dite "Anna Pennannéac'h" (du nom de la ferme d'où elle était originaire), qui les avait cachés furent arrêtés à Plouénan, dénoncés par un prêtre jureur ; tous les trois furent guillotinés le Modèle:Date à Quimper<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>).

Les communes de Plougoulm, Sibiril et Cléder acceptent les conditions suivantes : « tous les particuliers (...) seront désarmés dans tiers [trois] jours à la diligence de leurs conseils généraux (...) et tous les fusils seront remis et toutes autres armes offensives, aux administrateurs de leurs districts respectifs (...) ; le contingent des dites communes sera fourni dans tout délai de demain (...) ; les frais de l'emploi de la force armée et autres dépenses nécessitées par la révolte des paroisses seront réglées par une contribution dont la masse sera répartie entre les dites paroisses de Plougoulm, Sibiril et Cléder, et payée dans tiers jours après qu'elle sera connue ; (...) les principaux coupables et les chefs de l'insurrection dans chacune des trois communes seront désignés par elles aux commissaires ; (...) les cloches des dites paroisses seront descendues (...) ; les ponts abattus par les rebelles seront rétablis aux fais des paroisses insurgées (...) ; les communes de Plougoulm, Sibiril et Cléder fourniront chacune quatre otages de choix et parmi leurs notables habitants pour sûreté de l'accomplissement des conditions ci-dessus (...) ». Le Modèle:Date, le conseil municipal de Sibiril accepta ces conditions, « sauf que nous ne pouvons répondre d'exercer aucune voie à l'égard des coupables, reconnaissant tous notre faute, ne voulant dorénavant vivre qu'en qualité de frères, d'amis de la patrie et de bons citoyens » et désigna comme otages Hervé Péron, procureur de la commune, François Stéphan et Henry Queviger. Sibiril dût payer 9 000 livres<ref>Paul Peyron, "Documents touchant l'insurrection du Léon en mars 1793", 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5656046p/f89.image.r=Cl%C3%A9der</ref>.

Marie Michelle Nouël de Lesquernec, veuve de Nicolas Éon du Vieux-Châtel, propriétaire du château de Kérouzéré, resta pendant la Terreur dans son château sans être inquiétée<ref name="Laot 2013" />.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Sibiril en 1845 : Modèle:Citation bloc

Le journal Océan , reprenant un article de l'Écho de Morlaix, écrit le Modèle:Date- : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Fichier:079 Sibiril.jpg
Le port de Moguériec vers 1900
Fichier:078 Sibiril.jpg
Moguériec vers 1900

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Sibiril écrit : « Ici on ne se sert que de l'idiome breton. on ne comprendrait pas une autre langue ». Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, l'instituteur de Sibiril écrit : « exceptant les personnes d'un certain âge, les habitants de la commune peuvent parler ou entendent le français », mais « s'expriment couramment en breton ». Il ajoute : « Si l'enseignement religieux, le catéchisme compris, était donné en français, notre tâche serait considérablement facilitée et les progrès des enfants beaucoup plus rapides. D'autre part la fréquentation scolaire serait beaucoup plus régulière car tous les enfants viendraient à l'école pour apprendre le français, en vue de l'étude du catéchisme »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Des Johnnies originaires de Sibiril trouvèrent la mort lors du naufrage du Hilda dans la nuit du 17 au Modèle:Date<ref>Louis Fabulet, Braves gens de Roscoff, Cléder et Sibiril, journal L'Ouest-Éclair, n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6408995/f1.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2</ref>. En tout ce sont 70 Johnnies, membres des cinq compagnies Pichon<ref>La Compagnie dirigée par Jean-François Pichon (né le Modèle:Date au Raz en Roscoff) a eu 14 victimes, la plupart originaires de Sibiril</ref>, Quiviger<ref>La Compagnie dirigée par Louis Quiviguer (né le Modèle:Date à Lesleaou Bras en Cléder) a eu 15 victimes, originaires de Roscoff et Cléder, et quatre survivants</ref>, Jaouen<ref>La Compagnie dirigée par Paul-Marie Jaouen (né le Modèle:Date à Kerscao en Plouescat) a eu 14 victimes, la plupart originaires de Plouescat et Cléder</ref>, Calarnou<ref>La Compagnie dirigée par Jean-Marie Calarnou (né le Modèle:Date à Kerfissien en Cléder) a eu 12 victimes, la plupart originaires de Cléder</ref> et Tanguy<ref>La Compagnie dirigée par Louis Tanguy (né le Modèle:Date à Plougoulm, mais domicilié à Sibiril) et comprenant notamment ses trois fils Guillaume, Claude et Jean, a en tout eu 7 victimes</ref> (la liste précise des victimes est indiquée dans le journal L'Univers du Modèle:Date<ref>Journal L'Univers, n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k712546d/f4.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2</ref>) qui périrent en tout dans cette catastrophe<ref name=Passengers>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article détaillé

Fichier:Brocolis ligne Plouescat-Saint-Pol 1910.jpg
Article de journal évoquant l'expédition de brocolis depuis la gare de Sibiril vers celle de Saint-Pol-de-Léon en 1910

L'inauguration de la ligne de chemin de fer des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Plouescat à Saint-Pol-de-Léon, via Sibiril, eut lieu le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 24 juin 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641474m/f4.image.r=Cl%C3%A9der?rk=7274714;0</ref> (les travaux avaient été entrepris en 1905<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 24 février 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6406247/f4.image.r=Cl%C3%A9der?rk=9871294;2</ref>). Cette ligne, surnommé "train-patate", servit à transporter légumes et passagers jusqu'à Saint-Pol-de-Léon ; mais la nécessité d'un transbordement coûteux en gare de Saint-Pol-de-Léon ou de Roscoff (la ligne de Plouescat à Saint-Pol-de-Léon étant à voie métrique à la différence de celle de l'Ouest-État au départ de Saint-Pol-de-Léon ou de Roscoff) fit que beaucoup de paysans préférèrent continuer à transporter leurs productions maraîchères en charrette jusqu'à l'une ou l'autre de ces deux gares<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 22 mars 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6417468/f6.image.r=Cl%C3%A9der?rk=12489332;0 et n° du 9 mai 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6421595/f6.image.r=Cl%C3%A9der?rk=12167442;0</ref> ; elle ferma en 1946<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, avec un grand déploiement de forces, l'inventaire des biens d'église de Sibiril pût être fait sans incidents graves, le clergé ayant prêché énergiquement le calme ; les portes de l'église paroissiale étant fermées, elles furent forcées par des crocheteurs aidés de quelques soldats<ref>Journal La Croix, n° du 23 novembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2566126/f2.image.r=Cl%C3%A9der?rk=193134;0</ref>. Modèle:Citation bloc

En Modèle:Date-, le bateau de pêche Marie-Françoise, de Moguériec, mouillé à l'Île de Sieck, rompit ses amarres et se brisa à la côte<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 22 octobre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642690p/f4.image.r=Mogu%C3%A9riec?rk=214593;2</ref>. De nombreux sauvetages sont évoqués dans la presse de l'époque, par exemple celle d'une gabare de Henvic sur le point de couler face à Mogériec en Modèle:Date-<ref>Journal ''L'Ouest-Éclair, n° du 28 avril 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641052x/f5.image.r=Mogu%C3%A9riec?rk=21459;2</ref> ou celle d'un jeune marin de lHirondelle en Modèle:Date-<ref>Journal 'L'Ouest-Éclair, n° du 2 octobre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642305j/f4.image.r=Mogu%C3%A9riec?rk=321890;0</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Sibiril porte les noms de 70 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux Étienne Rozec, maître canonnier, est mort lors du naufrage du cuirassé Suffren ; Jacques Prigent a été tué à Arsimont dès le Modèle:Date et Ernest Saout le lendemain à Maissin, tous les deux sur le front belge ; Yves Bihan, Jean Boulc'h, Claude Jacq et Charles Séité sont morts alors qu'ils étaient prisonniers de guerre en Allemagne ; Yves Floc'h est mort à Tunis des suites d'une maladie ; Jacques Jacq est mort en Grèce ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, dont Joseph de La Lande de Calan, maire de Sibiril, mort des suites de blessures accidentelles à l'hôptal temporaire Modèle:N° de Vadelaincourt (Meuse)<ref name="mgw 47284">Modèle:Lien web.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Sibiril porte les noms de 19 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, Hervé Rohou est un marin mort au large de Dunkerque lors du torpillage du torpilleur Siroco le Modèle:Date ; Mathurin Abjean est mort à Beyrouth (Liban) ; Yves Péron est mort, victime de bombardements soviétiques, alors qu'il était prisonnier de guerre en Prusse-Orientale et Jean Riou est aussi mort alors qu'il était prisonnier de guerre en Allemagne<ref name="mgw 47284" />.

Trois aviateurs britanniques (Robert Holt et deux inconnus), morts en combat aérien le Modèle:Date, sont enterrés dans le cimetière de Sibiril<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Quatre soldats (O. Guivarch, P. Le Guen, R. Meudec, C. Seité) originaires de Sibiril sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie<ref name="mgw 47284" />.

Politique et administration

Liste des maires

Fichier:Sibiril - monument aux morts.jpg
Le monument aux morts situé dans le cimetière.
Fichier:Sibiril -l'église.jpg
L'église.

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Jumelages

Monuments

  • Le colombier de l'ancien manoir disparu de Trohéon.

Films tournés à Sibiril

Personnalités liées à la commune

De nombreux autres personnages connus sont descendants de cette famille. Modèle:Article détaillé

Événements

Fichier:Port de Mogueriec.jpg
Vue de l'estuaire du Guillec à Moguériec.
  • Foire aux puces du comité de jumelage le deuxième dimanche de juillet sur le quai du port de Moguériec.
  • Feu d'artifice le Modèle:Date-.
  • L'école publique organise le championnat du monde de cracher de bigorneau.
  • Tous les premiers week-ends d'août, se déroule sur le port la kermesse de l'école publique, la fête du Port.
  • Fête de la mer tous les Modèle:Date-.
  • Championnat de France de billard 8 pool (tous les ans au mois de mai).
  • Championnat du monde de cracheur de bigorneaux

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Romans

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail