Guimiliau
Modèle:Infobox Commune de France
Guimiliau {{#ifeq:1|0|[gimiljo]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Toponymie
Son nom est un hagiotoponyme caché issu du breton Modèle:Langue (bourg paroissial), provenant lui-même du mot latin vicus, et de l'hagionyme saint Miliau<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1330 se nommait Ploemilau, puis en 1459 Ploemiliau ensuite Ploumiliau<ref>Étymologie et histoire de Guimiliau sur Info Bretagne</ref>, en 1793 (an II) Guimilian et en 1801 Guimiliau<ref name="Cassini"/>.
Géographie
La Penzé, un fleuve côtier dont la source se trouve près du bourg de Plounéour-Ménez, coule à l'est du bourg de Guimiliau et la ligne de chemin de fer Paris-Brest la franchit par un viaduc de Modèle:Unité de haut. Ce fleuve côtier reçoit son principal affluent, le Coatoulzac'h, juste en aval de Guimiliau. Ce n'est qu'en 1900 (alors que la ligne Paris-Montparnasse-Brest a été achevée en 1865) qu'est construite, aux frais des contribuables locaux, une halte ferroviaire à Guimiliau<ref>Journal des chemins de fer et des progrès industriels, 13 avril 1901, no 6341, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122408g/f248.image.r=Guimiliau.langFR</ref>. La gare de Guimiliau est toujours en service.
Le bourg de Guimiliau est vers Modèle:Unité d'altitude. La commune est proche du Parc naturel régional d'Armorique situé 9 kilomètres plus au sud.
Dans la rue principale, les maisons au volets clos s'ornent de panneaux « à vendre ». Pourtant, la population augmente doucement et rajeunit.
Hameaux
- Kerzu est un des villages de Guimiliau, il se situe à l'ouest en direction de Saint-Jacques-en-Guiclan.
Géologie
Le granite gneissique (orthogneiss) de Sainte-Brigitte, dit aussi « de Guimiliau-Plougonven », daté du précambrien, forme géologiquement un horst alors que les monts d'Arrée situés plus au sud correspondent à un graben<ref>Louis Chauris, Évolution tectonique des granites précambriens de la région de Morlaix, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences. Série D, Sciences naturelles, février 1972, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5748432m/f1183.image.r=Guimiliau.langFR</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pleyber-Christ Sa », sur la commune de Pleyber-Christ, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Guimiliau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Landivisiau, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), prairies (10,7 %), zones urbanisées (6 %), forêts (5,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
La présence humaine à Guimiliau remonte au paléolithique (7 à Modèle:Nombre Modèle:Av JC) comme en témoigne l'abri sous roche de Roc'h Toull (« La roche percée »), situé certes sur le territoire de la commune de Guiclan, mais à proximité de la limite communale avec Guimiliau. Des chambres souterraines de l'âge du fer ont aussi été découvertes<ref name="Topic-topos">http://fr.topic-topos.com/livres/guimiliau</ref>.
Un souterrain, contenant une hache en pierre polie en diorite et des cendres a été découvert en 1932 à Kerouaré en Guimiliau. Ce souterrain orienté est-ouest se compose de trois pièces creusées dans du tuf sablonneux : une grande pièce de Modèle:Unité de long sur 2 mètres de large et haute de Modèle:Unité, une deuxième pièce longue de Modèle:Unité sur Modèle:Unité de large et haute de Modèle:Unité et une troisième mesurant Modèle:Unité sur Modèle:Unité<ref>Bulletin de la Société préhistorique de France no 5, année 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56917709/f8.image.r=Guimiliau.langFR</ref>.
La voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) à l'Aber-Wrac'h passait par Poullaouen, Locmaria-Berrien, Berrien, puis traversait les communes de Plounéour-Ménez, Guimiliau et Lampaul-Guimiliau, passant ensuite au sud-ouest de Landivisiau. Des monnaies romaines ont été trouvées à Creac'h-ar-Bleiz.
Moyen Âge
La paroisse de Guimiliau faisait partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de saint Miliau. Elle avait comme trève Lampaul-Guimiliau.
Yvon Le Gall, « paroissien de Guimiliau »<ref>Mémoires de l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras, année 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5533348t/f262.image.r=Guimiliau.langFR</ref> fut l'un des trois premiers lieutenants du corsaire Jean Coatanlem dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Trois manoirs sont attestées à Guimiliau au Moyen Âge : le manoir de Kerbalanec (familles Le Maucazre dont Golven Le Maucazre en 1500, puis Guengat), celui de Coëtquelfen (ou Coëtquelven : en 1443, le duc de Bretagne [[François Ier de Bretagne|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] établit Guyon de Coëtquelven comme lieutenant de la Cour en sa juridiction de Lesneven) et celui de Penhoat-Huon (famille Kergoanec)<ref name="infobretagne">Modèle:Lien web.</ref>.
L'activité toilière et la rivalité entre les bourgs lors de la construction des enclos paroissiaux
À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Guimiliau devient le centre géographique de l'activité toilière (lin, chanvre) qui va provoquer l'opulence de la région. La famille Bourlès est la plus connue des familles guimiliennes qui se sont investies dans le commerce de la toile, devenant des juloded, possédant un temps six buanderies (ou kanndi)<ref>http://www.saint-thegonnec.fr/fr/les-kanndi.php</ref> sur la Penzé et ayant eu jusqu'à 140 métiers à tisser dans la région. Hervé Bourlès se mit même à fabriquer des métiers à tisser, ainsi que des batteuses. Modèle:Article détaillé Florian Le Roy explique ainsi l'une des causes de la construction des enclos paroissiaux à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Léon Le Berre, « Conférence de Florian Le Roy sur l'art breton en Haute et Basse Cornouaille », article publié par le journal Ouest-Éclair n°15558 du 17 juin 1939, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6616541/f7.image.r=Guimiliau.langFR</ref> : Modèle:Citation bloc
Le calvaire, ainsi que les statues et tableaux de l'église servaient de sorte de bande dessinée aux prêtres de l'époque pour faire le catéchisme aux enfants et prêcher aux adultes.
Du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la châtellenie de Daoudour est subdivisée en deux juridictions : celle de "Daoudour-Landivisiau", dite aussi "Daoudour-Coëtmeur", qui avait son siège à Landivisiau et comprenait Plouvorn et ses trèves de Mespaul et Sainte-Catherine, Plougourvest et sa trève de Landivisiau, Guiclan, Saint-Thégonnec, Guimiliau, Lampaul-Bodénès, Pleyber-Christ, Commana et sa trève de Saint-Sauveur, Plounéour-Ménez et pour partie Plouénan ; et celle de "Daoudour-Penzé", qui avait son siège à Penzé et comprenait Taulé et ses trèves de Callot, Carantec, Henvic et Penzé, Locquénolé, Saint-Martin-des-Champs et sa trève de Sainte-Sève<ref>Arthur de La Borderie, Les grandes seigneuries de Bretagne. La vicomté ou principauté de Léon, "Revue de Bretagne et de Vendée", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f108.image.r=Daoudour?rk=21459;2</ref>.
Un voleur originaire de Guimiliau : Jean Mével, dit « Lebreton »
Jean Mével est né le Modèle:Date au bourg de Guimiliau, fils d'Allain Mével, tisserand, et de Françoise Guyot. Il eut au moins un frère et une sœur plus âgés que lui. À quatre ans, il perdit son père, mais passa son enfance à Guimiliau. Il fut engagé pendant trois ans comme « valet de bestiaux » chez un métayer près de Tréguier, puis achetant avec ce qu'il avait gagné de la mercerie à Guingamp, devint colporteur ; en 1750, il est surpris à Tréguier « forçant la boutique d'un marchand » prenant «pour environ quinze cents livres de marchandises, tant en dentelles que bas au métier, que de mouchoirs » afin de les revendre sur les foires et marchés<ref>Jean Lorédan, La grande misère et les voleurs au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Marion du Faouët et ses associés.1740-1770</ref>, en compagnie notamment d'Olivier Guilherm, originaire de Guiclan, et principal galant de la célèbre voleuse et chef de bande Marion du Faouët. On retrouve sa trace ensuite à Nantes, où il s'acoquine avec d'autres « vagabonds, contrebandiers et malandrins » et commet divers méfaits, volant des commerçants et commençant à piller des troncs d'église « au moyen de glüe qu'il mettait au bout d'une balleine ». Après une arrestation, il s'enfuit à Angers. En 1752, il est au Folgoët où il pénètre avec trois comparses dans le sanctuaire en enfonçant « un des vitrages » au moyen d'une barre de fer, brise la porte de la sacristie, fracture un coffre et s'empare de 1109 écus. En 1753, il se marie avec Julienne Pomars, veuve d'un de ses complices Guillaume Riou et on retrouve sa trace à Angers, puis à Saumur, passant comme colporteur d'un village à l'autre et continuant, associé principalement désormais à un certain Pierre Ouvrard, ses méfaits, volant des tissus y compris dans l'abbaye de Fontevraud, puis des chevaux près de Nantes<ref>Jean Lorédan, Les voleurs d'églises au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, La Nouvelle revue, n° du 15 décembre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k360915/f459</ref>. L'un de ces chevaux appartenait au Procureur du Roi au siège présidial de Nantes qui fit rechercher son cheval par la police un peu partout dans la région. Accompagné de sa femme et de complices, il continue son errance, principalement en Touraine à Cinq-Mars, Bléré, etc., vendant de la mercerie d'origine douteuse et tenant un jeu de blanque<ref>Sorte de loterie, de jeu de hasard</ref> en dépit des Ordonnances<ref>Arrêt du Roi du 7 février 1708 qui interdit tous jeux de hasard sur les foires et marchés</ref> qui l'interdisaient, « contrefaisant tantôt le boëteux, tantôt le manchot », etc. Il est finalement arrêté avec plusieurs de ses complices par Marc Béguin, sénéchal de Réaux à Chouzé, et emmené à Saumur où il est emprisonné, puis le Modèle:Date renvoyé avec deux complices devant le présidial de Nantes et réussit à s'évader de la prise royale de cette ville dans la nuit du 27 au Modèle:Date, mais la procédure suit néanmoins son cours et il est condamné par contumace le Modèle:Date à être « pendu et étranglé jusqu'à ce que mort s'ensuive », 10 livres d'amende et la confiscation de tous ses biens, son complice Ouvrard étant condamné aux galères à perpétuité. Son effigie est symboliquement pendue sur la place du Bouffay à Nantes. Sans doute en compagnie de sa femme, il se réfugie en Bretagne; on retrouve sa trace à Rennes où il dérobe dans la vieille église Saint-Jean, en compagnie de complices dont Olivier Guilherm, un coffre contenant 700 livres, puis commet un autre vol dans la sacristie des Trois-Maries, à Corps-Nuds. Revenu en Basse-Bretagne, ils forcent la sacristie de l'église de Guiclan et y vole Modèle:Nombre, en compagnie de Joseph Le Bihan, frère de Marie du Faouët, et d'un nommé Goulierne, originaire de Guiclan. Le Modèle:Date, il est arrêté sous le pseudonyme de Joseph Lebreton, ainsi que sa femme, Julienne Pomars, et d'autres complices, dans un cabaret de Rennes. Fomentant une révolte dans la prison, il réussit à nouveau à s'évader en compagnie de onze autres prisonniers le Modèle:Date, mais il est blessé à la tête lors de son évasion. Sa femme, restée en prison, accouche d'une fille le Modèle:Date. Jean Mével retourne alors à Nantes où il est à nouveau arrêté dans la nuit du 23 au Modèle:Date et emprisonné à la prison du Bouffay. Le Modèle:Date, il est à nouveau condamné « à être pendu et étranglé jusqu'à ce que mort s'ensuive à la potence du Bouffay de cette ville par l'exécuteur de haute justice, après avoir été préalablement appliqué à la question ordinaire et extraordinaire pour avoir révélation de ses complices ». La « question » lui est administrée le jour même, puis il est exécuté à la tombée de la nuit. Sa femme et d'autres complices, tant de Jean Mével que de Marion du Faouët, furent envoyés à Quimper, puis à Nantes où ils restèrent en prison pendant six années, d'autres furent exécutées comme Marion du Faouët elle-même<ref>Jean Lorédan, Les voleurs d'églises au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, La Nouvelle revue, n° du Modèle:1er janvier, 15 janvier, Modèle:1er février et 15 février 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36092h/f54.tableDesMatieres</ref>.
La sévérité de la justice à l'époque
En 1773, Christophe Castel, 23 ans, originaire de Lesneven, qui a dérobé 273 livres dans la paroisse de Sizun, et volé un cheval au pâturage sur la paroisse de Guimiliau, est condamné « d'être pendu et étranglé, jusqu'à ce que mort s'ensuive, par l'exécuteur de haute justice, à une potence qui sera pour cet effet plantée à la place publique et patibulaire de la ville [Lesneven]» et, en outre, à la confiscation de ses meubles et aux dépens<ref>Armand Corre et Paul Aubry, Documents de criminologie rétrospective (Bretagne, {{#switch: XVIII
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}}), A. Storck, Lyon, 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5824885k/f155.image.r=Guimiliau.langFR</ref>.
L'importance du culte des morts
Selon A.Delorme, « À Guimiliau, comme à Saint-Thégonnec, nous sommes au centre du pays des Karnels (« ossuaire » ou « charnier » en breton). Nulle part le culte des morts et le souvenir des ancêtres n'y ont été plus pieusement conservés. Aussi, si les monuments religieux y célèbrent tout d'abord la gloire et la puissance de Dieu, ils invoquent principalement sa miséricorde (..), ils évoquent surtout le souvenir des disparus, ils demandent des prières aux survivants et ils montrent la fragilité de la vie humaine. (…) C'est pourquoi (…) tout autour de l'église de Guimiliau, se dressent tout autour des tombes qui couvrent le cimetière, un calvaire, un ossuaire et une chapelle des morts. C'est une enceinte sacrée dans laquelle on pénètre par l'arc de triomphe consacré Guimiliau offre même une particularité exceptionnelle : la chapelle des morts présente une chaire extérieure. Souvent dans cette chaire, le jour des morts, prêche le recteur qui vient de conduire la procession des fidèles à travers le champ funèbre »<ref>A.De Lorme, Guimiliau et ses monuments, Bulletin de la Société académique de Brest, 1901-1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076607/f84.r=Guimiliau.langFR</ref>.
La pauvreté et la mendicité
Le recteur de Guimiliau écrit le Modèle:Date : « Le nombre des mendiants domiciliés dans la paroisse et dans la trève de Lampaul monte à 240, en proportion de 1 sur 12 à 13. La source de la mendicité sont le défaut de travail pour quelques-uns (…), l'insuffisance du salaire pour sustenter leur famille, surtout quand le mari artisan tombe malade. L'ivrognerie qui, malheureusement infeste la paroisse et surtout la fainéantise est la cause principale de la plupart des mendiants »<ref>Archives de l'évêché de Quimper, texte complet cité par http://www.infobretagne.com/guimiliau.htm</ref>.
Guimiliau en 1778
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Guimiliau en 1778 : Modèle:Citation bloc
La Révolution française et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Révolution française
Un député représentait la paroisse de Guimiliau lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le Modèle:Date, c'était Bernard Maguet<ref>J. Madival et E. Laurent, Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises, imprimé par ordre du Corps législatif. Modèle:1re série, 1787-1799, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f495.image.r=Locquenole.langFR</ref>.
Le moulin à tan de Kerbalanec, couvert de genêt, est vendu comme bien national en 1801<ref> Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les foires et marchés
En 1840, 12 foires, spécialisées dans le commerce des bêtes à cornes et des porcs, se tenaient chaque année à Guimiliau : trois d'entre elles étaient reconnues officiellement, le Modèle:2e de mars, juillet et septembre, mais neuf autres, non reconnues officiellement se tenaient depuis un temps immémorial le troisième lundi des mois de janvier, février, avril, juin, août, septembre, octobre et décembre, toutes qualifiées de « très utiles et très importantes » par le sous-préfet de Morlaix<ref>Jean-Marie Éléouet, Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix, imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1257176/f285.image.r=Commana.langFR</ref>.
Guimiliau en 1843
En 1825, l'évêque de Quimper et de Léon supprima le pardon de Guimiliau « par rapport aux scandales et aux désordres qui s'y commettent »<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Guimiliau en 1843 : Modèle:Citation bloc
La vie agricole
Guimiliau a longtemps été aussi un pays de tannerie, d'élevage des chevaux et d'apiculture. Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la totalité de la population agricole en 1831 est de Modèle:Nombre, soit la totalité de la population communale. La répartition de l'occupation des terres est en 1836 la suivante : Modèle:Unité de terres arables, 75 ha de landes et bruyères, 23 ha de bois, taillis et plantations, 22 ha de prairies naturelles ; la commune possédait alors 5 moulins en activité. Les paysans de Guimiliau cultivaient à l'époque 273 ha de froment, 147 ha d'avoine, 130 ha d'orge, 4 ha de seigle, 69 ha de sarrasin, 14 ha de lin, 3 ha de chanvre, 26 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 17 ha de navets), 130 ha de trèfle, 43 ha de pommes de terre, 71 ha d'ajoncs d'Europe, 60 ha restant en jachère, et élevaient 172 chevaux (69 mâles, 24 hongres, 40 juments, 39 poulains), 223 bovins (dont 170 vaches), 120 porcs, 18 ovins (1 bélier, 10 moutons, 4 brebis, 3 agneaux), 100 poules et 40 coqs, 20 canards, et possédaient 144 ruches à miel<ref>Jean-Marie Éléouet, Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix, imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1257176/f2.image.r=bovins.langFR</ref>.
Les paroissiens de Guimilau vus par leurs recteurs : Jean Sévézen et Louis Keraudren
Jean Sévézen (1817-1890) fut recteur de Guimiliau entre 1861 et 1872 ; il a écrit à propos des « juloded » (paysans enrichis par le commerce de la toile ou des tanneries) de Guimiliau : Modèle:Citation bloc
Un des successeurs de Jean Sévézen, Louis Keraudren, qui fut recteur de Guimiliau entre 1897 et 1912, écrit en 1905 que les « juloded » membres du conseil de fabrique « lui chicanaient quelques sous pour l'achat d'un drap mortuaire ». Il accusa même certains « juloded » de piller l'argent du conseil de fabrique qui, au lieu d'être enfermé dans le coffre à trois clefs du presbytère, se trouvait déposé dans la propre maison du trésorier<ref>Yves Le Gallo, Une caste paysanne du Haut-Léon : les « juloded », Congrès de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 1981, consultable http://bgv.free.fr/genealogie/docs/juloded.pdf</ref>. Déjà Jean Sévézen avait écrit en 1861 que « le recteur a besoin de la plus grande vigilance (…) pour empêcher la fabrique d'être pillée par la commune ». Le dimanche de Quasimodo de l'année 1904, le conseil de fabrique décida de supprimer le traitement versé aux organistes qui étaient alors deux sœurs célibataires, les demoiselles Floc'h, qui avaient de plus leur mère à leur charge, en dépit de leurs protestations.
Le pourcentage de conscrits illettrés à Guimiliau entre 1858 et 1867 est de 52 %<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.
La gare de Guimiliau
En 1878, la Chambre de commerce de Brest demanda que le raccordement de la ligne ferroviaire devant desservir Roscoff avec la ligne Paris-Brest se fasse à Guimiliau plutôt qu'à Morlaix, mais elle n'obtint pas satisfaction compte tenu des avis formulés par la plupart des autres personnes et organismes concernés<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, août 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562132s/f234.image.r=Guimiliau.langFR</ref>. La construction d'une halte ferroviaire desservant Guimiliau fut néanmoins décidée<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, août 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562132s/f316.image.r=Guimiliau.langFR</ref>, en dépit de l'opposition des « juloded » à la création de cette halte ferroviaire, comme le montre cette lettre de Louis Keraudren, recteur de Guimiliau, écrite en septembre 1899 : Modèle:Citation bloc
Probablement les « juloded » de Guimiliau, qui rêvaient d'immobilisme social, avaient-ils peur que le progrès technique n'apporte avec lui des idées nouvelles.
En 1896, un document indique que les Sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen assistaient et soignaient gratuitement les malades de Guimiliau à domicile<ref>La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions des départements, numéro 1, 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5802221d/f627.image.r=Bourg-Blanc.langFR</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Description de Guimiliau vers 1900
Albert Clouard en 1892 dans Tro-Breiz fait une longue et intéressante description de Guimiliau. Il commence par décrire l'enclos paroissial : Modèle:Citation bloc
- <poem>
- Chetu va dorn quiriec d'am c'heuz
- Ha chetu sa zeol argarzuz
- Va dorn en deuz gret ar pec'het
- Ha ra zeot en deuz he nec'het.
- Voici ma main cause de mon malheur
- Et voici ma détestable langue
- Ma main qui a fait le péché
- Et ma langue qui l'a nié.
- </poem>
Albert Clouard, dans le même ouvrage, décrit aussi les costumes portés à l'époque par les habitants de Guimiliau : Modèle:Citation bloc
Le docteur Chevrey fait remarquer, à la suite de son voyage en Bretagne en 1924 : « Chose curieuse, ces trésors architecturaux s'élèvent au milieu d'infimes villages, de bourgades misérables. Ce fut pourtant, naguère, une région riche, bien déchue maintenant, de sa splendeur. (…) Toute cette prospérité a disparu. Il ne reste dans les églises, comme témoins de ce passé mort, que les inscriptions à demi-effacées des tombes de ces riches marchands, que leurs crânes logés dans d'étroites boîtes ajourées, entassées les unes sur les autres autour du maître-autel, sur la corniche des entablements, comme des bibelots funèbres sur une pieuse étagère »<ref>Docteur Chevrey, Impressions de voyage en Bretagne, mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5419025v/f37.image.r=Guimiliau.langFR</ref>.
Gustave Geffroy en 1902 décrit « les hommes vêtus de drap noir, veste ou habit court à quatre petites basques carrées, long gilet garni de boutons serrés, pantalons tombants, bordures de velours, large ceinture bleue, chapeau rond à rubans, souliers à boucles » et note « une très forte ressemblance avec le costume espagnol »<ref>Gustave Geffroy, Le tour du monde, 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k344448/f303</ref>.
En 1892, Constant de Tours écrit dans Vingt jours en Bretagne que « pendant l'hiver, on y vient d'Espagne acheter des bidets excellents pour les ascensions des sierras »<ref>Constant de Tours (Chmielenski), Vingt jours en Bretagne : de Saint-Malo à Brest, Librairies-Imprimeries réunies, Paris, 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1027879/f118.tableDesMatieres</ref>
Des halles existaient à Guimiliau<ref>Les Annales politiques et littéraires, n°1491 du 29 janvier 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57918022/f15.image.r=Guimiliau.langFR</ref> au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, peintes par Joseph-Félix Bouchor.
La Belle Époque
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Guimiliau, l'abbé Keraudren, écrit : « Le catéchisme et les instructions [religieuses] se font et ne peuvent se faire, qu'en breton »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Guimiliau porte les noms de 62 soldats de la commune morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref name=genweb>Modèle:Lien web.</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Guimiliau porte les noms de 7 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name=genweb/>.
Le viaduc ferroviaire de Guimiliau est bombardé par des avions alliés le Modèle:Date<ref>Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, Modèle:ISBN.</ref>. Un maquis FFI se crée à Guimiliau ; Claude Kerléo, de Lampaul-Guimiliau, témoigne de la journée du Modèle:Date : « Notre mission est de défendre le viaduc de la voie ferrée Brest-Morlaix qui servira à la logistique des alliés à leur arrivée. Ce soir nous avons reçu un parachutage de matériel impressionnant : mitraillettes, fusils mitrailleurs, lance-roquettes, explosifs... mais surtout 12 parachutistes américains de l'OSS qui sont là pour nous former et coordonner nos actions. Comme nous manquons de tout depuis le début de la guerre, les parachutes des containers sont rapidement réemployés. C'est ainsi que je me fais confectionner [une] chemise »<ref>Témoignage de Claude Kerléo, maquisard FFI, "Musée Mémoires 39-45" à Plougonvelin.</ref>.
L'après Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Guimiliau porte les noms de 4 soldats morts pour la France pendant la guerre d'Algérie<ref name=genweb/>.
Les activités agricoles modernes
Les agriculteurs de Guimiliau pratiquent des élevages hors-sol importants de volailles et de porcs.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
En 1772, avec sa trève de Lampaul-Bodénès (Lampaul-Guimiliau), la paroisse comptait 3 000 « communiants ».
Modèle:Population de France/section
Commentaire : la population reste stable jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, puis baisse de plus de 50 % pendant les deux premiers tiers du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en raison d'un important exode rural, le minimum démographique étant atteint en 1975 avec seulement 700 habitants, mais croît à nouveau depuis cette date, gagnant 243 habitants entre 1975 et 2008. Le solde migratoire est redevenu positif depuis 1975 ainsi que l'accroissement naturel depuis 1982 ; de 1999 à 2008 inclus, la commune a enregistré 142 naissances pour 76 décès, donc un accroissement naturel de 66 personnes en 10 ans. La population s'est rajeunie : en 2007, Guimiliau comptait 27,5 % de jeunes de 0 à 19 ans pour 15,6 % de personnes âgées de 65 ans et plus<ref>http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=GUIMILIAU&codeZone=29074-COM&idTheme=3&rechercher=Rechercher</ref>. Proche de Landivisiau, Guimiliau est atteinte par la périurbanisation qui tend à transformer la commune en ville-dortoir. Entre 1999 et 2007, le nombre des logements est passé de 397 à 457, augmentant donc de 60 unités, augmentant de + 15 % en 8 ans. L'augmentation a été identique pour les seules résidences principales, passées pendant la même période de 326 à 386. L'habitat est essentiellement pavillonnaire (434 maisons, soit 94,9 % du total des logements en 2007)<ref>http://www.recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=GUIMILIAU&codeZone=29074-COM&idTheme=6&rechercher=Rechercher</ref>.
Évolution du rang démographique
En 2017, Guimiliau était la 182e commune du département en population avec ses Modèle:Nombre (en vigueur au Modèle:Date), derrière Sainte-Sève (181e avec Modèle:Nombre) et devant Beuzec-Cap-Sizun (183e avec Modèle:Nombre).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 38,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 19,0 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 51,54 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Monuments et sites
« Aucune [commune rurale du Finistère] n'offre autant de beautés architecturales (…) : arc de triomphe faisant entrée de cimetière, clocher, porche, ossuaire, calvaire, sacristie, et, à l'intérieur, un mobilier d'une richesse (…) sans pareilles : autels, chaire à prêcher, tribune et buffet d'orgues, baptistère. L'art breton, si affiné et si fécond à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et dans le cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, y a prodigué ses chefs-d'œuvre »<ref>Peyron et Abgrall, Guimiliau, Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109991x/f18</ref>.
- Un des plus remarquables enclos paroissiaux avec son calvaire<ref>http://www.croix-finistere.com/commune_p/slides/index.php?commune=guimiliau</ref> de 200 personnages<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
-
La Porte triomphale de l'enclos paroissial.
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L'église Saint-Miliau : vue partielle.
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Le clocher de l'église Saint-Miliau.
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L'ossuaire attenant à l'église Saint-Miliau.
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L'entrée de l'église Saint-Miliau.
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La fontaine Saint-Miliau.
- L'église Saint-Miliau, dédiée à saint Miliau, mêle les styles flamboyant et Renaissance, possède deux nefs et cinq chapelles latérales à fenêtres flamboyantes, ses murs sont blanchis à la chaux, de nombreuses poutres et sablières sculptées, et une voûte en plein cintre en forme de bateau renversé. Le chevet à noues multiples permet un bon éclairage du chœur en raison des cinq fenêtres existantes.
- Le clocher, à flèche aigüe, gothique, est de style Beaumanoir et date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, remontant à une construction antérieure à l'église actuelle. L'accès à la plate-forme se fait par un escalier à vis logé dans la tourelle ronde accolée à la flèche.
- L'orgue en chêne noir, construit par le facteur Thomas Dallam au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et restauré en 1989 par le facteur d'orgues Gérard Guillemin, est orné de bas-reliefs représentant l'un le roi David jouant de la harpe devant l'Arche, un second sainte Cécile jouant de l'orgue, un troisième le triomphe d'Alexandre d'après Charles Le Brun et un quatrième le peuple en liesse accueillant son souverain (Louis XIV), assis sur son char.
- Le baptistère de 1675, à colonnes et à personnages, en chêne sculpté, surmonté d'un baldaquin de style Renaissance en chêne que supportent d'élégantes colonnes torses enlacées de vignes chargées de raisins et d'une variété infinie de fleurs, de fruits et d'insectes, au-dessus duquel deux renommées embouchent la trompette et élèvent une couronne royale<ref>Édouard Charton, Le Baptistère de Guimiliau, Le magasin pittoresque, année 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k314614/f264.image.r=Guimiliau.langFR</ref>. Le tambour octogonal du baptistère est animé de statuettes représentant les Évangélistes et les saints bretons populaires ; saint Louis y est représenté, mais sous les traits de Louis XIV ainsi que saint Miliau, habillé en courtisan. La cuve baptismale est en granite.
- Un bénitier de style Renaissance date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
- La chaire à prêcher intérieure, de 1677, présente de nombreuses sculptures : quatre anges dodus, trois cariatides, les vertus théologales (Foi, Espérance et Charité) et les vertus morales : force, tempérance…
- Le vitrail de la maîtresse-vitre représente la Crucifixion et la Descente de Croix. Les autres vitraux d'origine ont disparu<ref>Modèle:Lien web.</ref> et les vitraux actuels datent du milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et sont dus à Jean-Louis Nicolas de Morlaix.
- Le maître-autel porte une statue de saint Michel costumé en acteur de Racine et l'église possède de nombreuses autres statues comme saint Laurent sur son gril ; saint Hervé en moine, accompagné de son loup chargé du collier de l'âne qu'il avait dévoré ; saint Yves en costume noir d'avocat ; un petit personnage costumé en acteur de Molière ; etc<ref>Gustave Geffroy, Le Tour du monde, 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k344448/f303</ref>.
- Les retables :
- Le retable de saint Miliau, attribué à Guillaume Lerrel et date de la fin Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ou du début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et présente divers épisodes de sa vie : en prière en famille, portant sa tête et soutenu par sa femme Aurélie (Awrilia), distribuant du pain, encourageant les moissonneurs. Il présente aussi saint Méloir, poursuivi par Rivod et se réfugiant dans la chambre de sa mère, Méloir près de Miliau et Rivod, l'assassin de Miliau.
- Le retable du Rosaire date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (une Confrérie du Rosaire a été créée à Guimiliau en 1675) : au centre une Vierge à l'Enfant donne le chapelet à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne ; sur le pourtour, 15 médaillons représentent les 15 mystères du Rosaire.
- Le retable de saint Joseph date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : au centre saint Joseph tient l'Enfant-Jésus par la main : ils sont entourés de sainte Anne et sainte Élisabeth. Au-dessus, saint Laurent est représenté avec son gril.
- Les deux confessionnaux datent du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
- La bannière de procession offerte par la Confrérie du Saint Sacrement est ancienne bien que de datation incertaine : elle représente sur une face saint Miliau (costumé en roi de Bretagne et tenant un sceptre) et sur l'autre la Crucifixion.
- La sacristie, datée de 1676, est flanquée de quatre absidioles. Elle a été ajoutée après la construction de l'église en raison de l'arrêt du Parlement de Bretagne daté de 1665 rendant obligatoire la construction de sacristies.
- Le porche, avec les statues des douze apôtres en kersanton, est de style Renaissance même s'il a été construit sous le règne de Louis XIII. Au milieu du fronton soutenu par deux colonnes corinthiennes, une niche contient une statue de saint Miliau<ref name="infobretagne" />. Les ébrasements du porche présentent « La tentation d' Adam et Ève » : Ève, le buste légèrement penché en avant, esquisse un sourire de ravissement à l'idée de croquer la pomme qu'elle tient en main, pendant que le serpent lui sussure à l'oreille ; Adam et Ève masquent leur nudité de leur main gauche<ref>Sophie Duheim, "Impudeurs et effronteries dans l'art religieux breton (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)", éditions Le Télégramme, 2012, Modèle:ISBN.</ref>. Les bancs de pierre servaient de sièges lors des réunions de notables qui se tenaient habituellement sous le porche.
- L'ossuaire date de 1648 et est désormais dénommé chapelle Sainte-Anne. Il porte l'inscription Memento mori.
- La chaire à prêcher extérieure, à baldaquin, est placée dans l'une des ouvertures de l'ossuaire.
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Retable de saint Joseph.
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Sculptures de saint Miliau portant sa tête.
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Retable représentant
saint Miliau. -
La bannière de sainte Anne.
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Le retable du Rosaire.
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Calvaire de l'enclos.
-
Porche de l'église,
côté gauche (six apôtres). -
Porche de l'église,
côté droit (six apôtres). -
Nef et chœur.
-
Baptistère en chêne sculpté.
-
Orgues de Thomas Dallam.
- La fontaine Saint-Miliau (située à la limite de la commune de Lampaul-Guimiliau) date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; saint Miliau y est représenté en roi de Cornouaille.
-
La fontaine Saint-Miliau.
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Le lavoir près de la fontaine Saint-Miliau.
- la grotte de Roc'h Toul (le « trou de la roche »), situé sur le territoire de la commune de Guiclan : selon la légende, la grotte se prolonge jusque sous le maître-autel de l'église paroissiale de Guimiliau et l'on y a entendu un coq chanter sous le chœur<ref>Paul Sébillot, Le Folklore de la France. Le ciel et la terre, 1904-1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123017g/f442.image.r=Guimiliau.langFR</ref>.
Par ailleurs :
- le manoir de Kervern (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) a appartenu à la famille Kergorlay, puis au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à la famille Sarsfield<ref>Guy-Claude Sarsfield, petit-fils de Patrick Sarsfield, vicomte de Kilmallock, à la tête des Will Geese (« Oies Sauvages »), la brigade irlandaise au service de Louis XIV</ref>.
- le kanndi (ou « buanderie ») de Kerizella (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle).
Traditions populaires et dicton
- À Guimiliau, au pied du calvaire, une statue d'une femme dont la tête est détachée représente sainte Barbe. Lorsqu'on veut se marier dans l'année, on pique une épingle dans le cou, puis on repose la tête à sa place.
- En dessous de ce même calvaire se trouve un bénitier où les habitants de la contrée déposent les dents qu'ils perdent ou se font arracher ; ils espèrent être ainsi définitivement débarrassés du mal de dents<ref>F. Duine, Revue des traditions populaires, octobre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58363724/f10.image.r=Guimiliau.langFR</ref>.
- Voici la traduction française d'un dicton traditionnel en langue bretonne concernant Guimiliau :
<poem>
- À Lampaul les cornes
- À Saint-Thégonnec les bombances
- À Guimiliau les mauvaises langues
- Plounéour la pauvre
- Commana la misérable
- À Pleyber-Christ est la sagesse<ref>Recueilli et traduit par F.L. Sauvé, Lavarou Koz a Vreiz Izel, Revue celtique, 1876-1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6205534r/f239.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR</ref>.
</poem>
Légendes
- Saint Pol et le dragon de Guimiliau<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Tableaux
- Yvonne Jean-Haffen : Guimiliau : au milieu des croix<ref>http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0327/m109601_d29-361_p.jpg</ref>.
- Yvonne Jean-Haffen : Guimiliau : symphonie en gris<ref>http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0340/m109604_hc-049_p.jpg</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Marie-Amice Picard, mystique célèbre, née le Modèle:Date à Guiclan, fut baptisée à Guimiliau.
- Thomas Dallam, facteur d'orgue d'origine anglaise et constructeur des orgues de Guimiliau est décédé dans cette paroisse le Modèle:Date.
- Une dynastie d'organistes à Guimiliau :
- François-Yves Le Roux, organiste, né dans la ferme ex-manorale de Kernaou en Ergué-Gabéric le Modèle:Date, marié en 1821 avec Marie Hélène Maguet, de Guimiliau, est décédé le Modèle:Date à Guimiliau. Jeune, il étudia la musique à Quimper avant de s'engager à Brest sur un navire corsaire ; fait prisonnier lors d'un combat à Terre-Neuve, il passa quatre ans sur un ponton de Portsmouth dont il s'évade ; « C'est la musique qui lui a valu de rester en bonne santé car il donnait des cours de solfèges aux prisonniers des pontons anglais »<ref>Extrait du témoignage d'un descendant de François-Yves Le Roux, consultable http://www.grandterrier.net/wiki/index.php?title=Fran%C3%A7ois-Yves_Le_Roux_(1788-1838)%2C_corsaire_et_organiste</ref> ; il débarque alors à Roscoff, devient maître d'école à Lampaul-Guimiliau, puis organiste à Guimiliau<ref>Michel Cocheril, Les Facteurs d'orgues en Bretagne (1600-1900), thèse, université de Rennes-2, 1992</ref>.
- Son fils Jean-Louis Le Roux fut organiste à Pleyber-Christ.
- Sa fille Maryvonne Le Roux, née à Guimiliau en 1823, succéda à son père comme organiste à Guimiliau aux alentours de 1840.
- Son autre fils Allain Marie, né le Modèle:Date à Guimiliau, marié le Modèle:Date à Guimiliau avec Marie Françoise Poliquen, succéda à sa sœur Maryvonne organiste à Guimiliau à partir de 1860.
- Marie-Hélène et Marie-Jacquette Le Roux, filles d'Allain Marie, furent ensemble organistes à leur tour à Guimiliau entre 1880 et 1907, date à laquelle les orgues deviennent inutilisables jusqu'à leur restauration en 1989<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- François-Yves Le Roux, organiste, né dans la ferme ex-manorale de Kernaou en Ergué-Gabéric le Modèle:Date, marié en 1821 avec Marie Hélène Maguet, de Guimiliau, est décédé le Modèle:Date à Guimiliau. Jeune, il étudia la musique à Quimper avant de s'engager à Brest sur un navire corsaire ; fait prisonnier lors d'un combat à Terre-Neuve, il passa quatre ans sur un ponton de Portsmouth dont il s'évade ; « C'est la musique qui lui a valu de rester en bonne santé car il donnait des cours de solfèges aux prisonniers des pontons anglais »<ref>Extrait du témoignage d'un descendant de François-Yves Le Roux, consultable http://www.grandterrier.net/wiki/index.php?title=Fran%C3%A7ois-Yves_Le_Roux_(1788-1838)%2C_corsaire_et_organiste</ref> ; il débarque alors à Roscoff, devient maître d'école à Lampaul-Guimiliau, puis organiste à Guimiliau<ref>Michel Cocheril, Les Facteurs d'orgues en Bretagne (1600-1900), thèse, université de Rennes-2, 1992</ref>.
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Patrimoine religieux de Bretagne sous la direction de Maurice Dilasser, Éditions Le Télégramme
Articles connexes
Liens externes
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