Guiclan

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Modèle:Infobox Commune de France

Guiclan {{#ifeq:1|0|[giklɑ̃]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une commune française du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Fichier:Map commune FR insee code 29068.png
Carte de la commune de Guiclan.

Guiclan est une commune du Léon, située entre Morlaix et Landivisiau. Le finage communal est constitué par un morceau du plateau granitique du Léon, en pente douce vers le nord (son altitude maximale atteint Modèle:Nobr à l'ouest de Kermat et s'abaisse jusque vers Modèle:Nobr dans le nord du territoire communal), échancré par les vallées d'un fleuve côtier, la Penzé qui limite à l'est la commune, la séparant de Saint-Thégonnec et Taulé, et de deux de ses sous-affluents de rive gauche, le ruisseau de Cosquérou et le ruisseau du Guern (qui confluent plus en aval pour former l'Éon, affluent de rive gauche de la Penzé) ainsi qu'au sud-ouest par la vallée de l'Horn, un autre petit feuve côtier quise jette aussi dans la Manche ; l'altitude s'abaisse jusqu'à Modèle:Nobr seulement à l'extrême nord du territoire communal qui forme une presqu'île de confluence entre la Penzé et un de ses petits affluents de rive gauche, juste à l'ouest du hameau de Penzé, situé principalement en Taulé. Les prairies sont nombreuses dans les fonds de vallée.

Le bourg de Guiclan est vers une centaine de mètres d'altitude, légèrement décalé au centre-est du territoire communal. Le paysage agraire est traditionnellement du bocage, du moins dans la partie sud de la commune (le nord est plus dénudé et plus venté et se rattache pour partie à la Ceinture dorée), avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux (les principaux hameaux sont Saint-Jacques, Kermat, Revin, Trévilis, Locmenven, Kerbriant) et de fermes isolées, mais a été considérablement modifié ces dernières décennies : Modèle:Citation bloc

Le village de Penzé, situé principalement dans les communes de Taulé et Plouénan, est aussi à la limite extrême nord de la commune de Guiclan. Modèle:Article détaillé Le nombre des exploitations agricoles ne cesse de diminuer : 256 en 1970, 205 en 1979, 185 en 1982, 66 en 2018 (14 éleveurs de porcs, 9 producteurs de lait et de viande bovine, 6 éleveurs de volailles, les autres pratiquant des productions multiples ou diverses, par exemple deux piscicultures<ref>Modèle:Lien web.</ref>) ; leur taille moyenne augmente en conséquence. Modèle:Citation bloc La partie sud de la commune est traversée par la voie express RN 12 (sa construction avait provoqué un remembrement des terres agricoles dans la partie sud de la commune), et est desservie par l'échangeur de Kermat (ce hameau est traversé par l'ancienne route nationale 12, désormais simple RD 712).

Le Sentier de grande randonnée de pays « Tour du Pays de Morlaix » longe la vallée de la Penzé.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,5 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pleyber-Christ Sa », sur la commune de Pleyber-Christ, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Guiclan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Landivisiau, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,3 %), zones agricoles hétérogènes (31 %), forêts (4,2 %), prairies (3,1 %), zones urbanisées (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

La paroisse était désignée jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous le nom de Ploelan (attesté en 1277, 1407, etc.) ou Ploelann<ref>Le nom d'origine est homonyme de ceux de Poullan-sur-Mer (Finistère), de Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine), de Plélan-le-Petit et de Plélauff (Côtes-d'Armor)</ref> (en 1467), devenu Gwic-Lan ou Gwiglann (« bourg du monastère ») à partir de 1569.

Histoire

Préhistoire : la grotte de Roc'h Toul

Fichier:Guiclan (29) Grotte et rocher de Roc'h-Toul 07.JPG
La grotte de Roc'h-Toul.

Environ trois à quatre cents lames en silex ont été trouvées à Roc'h Toul (la "Roche percée") en Guiclan en 1868 par le docteur Le Hir de Morlaix dans une grotte de grès armoricain<ref>Joseph Déchelette, "Manuel d'archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine. I, Archéologie préhistorique", 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61091937/f209.image.r=Guiclan.langFR</ref>. Le docteur Le Hir a aussi trouvé dans le voisinage de cette caverne dans un champ nommé Parc-ar-Plenen des traces d'activité humaine liées à cet habitat troglodytique datant de l'époque azilienne (environ Modèle:Nobr ans)<ref>http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1957_num_54_7_7853 Analyse des industries lithiques recueillies à Roc'h-Toul et Parc-ar-Plenen.</ref>.

Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc Modèle:Article détaillé La grotte est classée monument historique. Elle abrite cinq espèces de chauves-souris et le site voit pousser une fougère protégée : l'Hyménophylle de Tunbridge.

Origines

Modèle:Citation bloc

Le nom de Feunteun-Bôl (« Fontaine de Pol ») laisse supposer que saint Pol serait passé par Guiclan.

Antiquité

Des vestiges d'un habitat gaulois ont été identifiés à Locmenven<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une voie romaine « venant de Plouénan passait par l'ouest de Guiclan, l'est de Guimiliau, Loc-Eguiner, Commana, puis venait se fondre à l'ouest de Botmeur avec la voie (...) de Quimper à Morlaix »<ref>René Kerviler, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892", 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f292.image.r=Guiclan.langFR</ref>. Des débris de tuiles datant de l'époque gallo-romaine ont été trouvés à Rugoloen et à Tréminou, et divers vestiges de la même époque à Kersangilly et Fagot.

L'historien Bernard Tanguy a écrit : Modèle:Citation bloc

Moyen Âge

Le miracle de 1313

Selon le procès en canonisation de saint Yves, un grand miracle se serait produit en 1313 à Guiclan : la fille d'Alain de Bosnezne, prénommée Thyphaine, âgée de Modèle:Nombre, serait morte, mais sa mère pria saint Yves, l'implorant de rendre vie à sa fille ; au moment de la mettre dans un linceul, elle aurait redonné des signes de vie et se serait ensuite remise complètement<ref name="Guiclan : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Taulé)">http://www.infobretagne.com/guiclan.htm</ref>.

Les foires de Guiclan

En 1595, de grandes foires sont concédées, pour être organisées à Guiclan, par le roi Henri IV à Tanguy, seigneur de Kersauson et de Kersaint-Gilly<ref name="Guiclan : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Taulé)"/>. Vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les foires de Guiclan se tenaient les deuxièmes lundis de février, avril, juin, août, octobre et décembre<ref>Eusèbe Girault de Saint-Fargeau, "Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France...", 1844-1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5549886c/f192.image.r=Guiclan.langFR</ref>.

La famille de Kersauson

La maison seigneuriale de Kersauson, dont le nom signifie ville des Sausons (c'est-à-dire des Saxons, en fait des Anglais) disposait en 1260 des droits de haute justice, moyenne justice et basse justice. Les ancêtres de cette famille, des chefs de clan probablement, auraient fait partie des immigrants de Bretons insulaires venus des Îles Britanniques en Armorique aux Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Joseph-Marie de Kersauson de Penandreff, "Histoire généalogique de la maison de Kersauson", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649073/f18.image.r=Guiclan.langFR</ref>.

« Kersauson, en Guiclan, évesché de Léon »<ref>Guy Le Borgne, "Armorial breton", 1667</ref> écrit Guy Le Borgne en 1667. En fait, le "clan Kersauson" aurait abordé du côté de Plouescat avant de s'installer à Guiclan. L'ancienneté des Kersauson est établie par les documents historiques, le nom apparaît dans la Charte d'Eudon en 1057 (Charte d'Eudon qui s'est avérée être un faux). Les réformations de 1427 à 1574 citent les "Kersauson" parmi les plus anciens nobles de l'évêché de Léon et leur maintiennent le droit d'extraction chevaleresque. Leur blason est "De gueules au fermoir d'argent" et leur devise Pred ew, pred aw, Kersoason ("Prêt, toujours prêt, Kersauson"). La seigneurie de Kersauson s'étendait en Guiclan et en Plouvorn ; sa juridiction, mouvante de celle de Landivisiau, s'exerçait au bourg de Kersaint-Gilly<ref>Arthur de La Borderie, "La vicomté ou principauté du Léon", Revue de Bretagne et de Vendée, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f114.image.r=Guiclan.langFR</ref>. Ils disposaient d'un droit de prééminence dans les églises et chapelles de Guiclan, de Plouénan, de Lambader, les Carmes et la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, etc., et étaient chevaliers bannerets<ref>Joseph-Marie de Kersauson de Penandreff, "Histoire généalogique de la maison de Kersauson", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649073/f19.image.r=Guiclan.langFR</ref>.

Située à Guiclan, la seigneurie des Kersauson fut constamment habitée par des membres de cette famille depuis au moins 1057 jusqu'en 1520 et, même après l'abandon de la demeure seigneuriale, les terres restèrent dans la famille de Kersauson jusqu'en 1788, date du décès de Jean Jacques Claude, marquis de Kersauson<ref>Sa fille aînée Marie Yvonne Guillemette Xaverine de Kersauson se marie en 1772 dans la chapelle de Brézal avec Hyacinthe de Tinténiac et les terres deviennent propriété de cette famille, avant de passer aux mains des Le Bihan de Pennelé, voir Joseph-Marie de Kersauson de Penandreff, "Histoire généalogique de la maison de Kersauson", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649073/f445.image.r=Guiclan.langFR</ref>. Mais après 1520, les de Kersauson n'habitèrent plus à Guiclan.

Parmi ces membres, la liste n'étant pas exhaustive :

  • Robert de Kersauson est croisé en 1248 lors de la Septième croisade (d'après un faux document fabriqué pa*/ r le Cabinet Courtois)
  • Guillaume, chevalier, seigneur de Kersauson, vivait en 1260

Désormais, la famille de Kersauson n'habite plus à Guiclan. Modèle:Article détaillé

Le manoir de Lézérazien (Lézarazien)

L'ancien manoir de Lézérazien (Lézarazien) est à la limite de Guiclan et de Lampaul-Guimiliau. Ce manoir, au début un rendez-vous de chasse, appartint à la famille Le Sénéchal<ref>Jacques Le Sénéchal, à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle aurait combattu Tournemine « puissant gentilhomme, emporté et querelleur », en particulier à Roseliès en Guiclan et Jacques Le Sénéchal aurait dû se réfugier à Morlaix</ref>, seigneurs de Lézérazien, et passa par alliance dans la famille de Kerouartz<ref>J. Baudry, "Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790)", tome 1, 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816873q/f286.image.r=Kerouartz.langFR</ref>. Joseph Hyacinthe de Kerouartz, seigneur de Lisle, épousa le Modèle:Date Perrine Le Sénéchal de Lézérazien<ref>http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/Genea_Kerouartz2.pdf</ref>) et leurs descendants occupèrent le manoir pendant deux siècles jusqu'à sa destruction et son remplacement en 1871 par le château de Lézérazien. Modèle:Article détaillé Le 10 messidor an IV (Modèle:Date, William Foster, un citoyen américain, demeurant à Morlaix, fit « une soumission d'acquisition des manoir, métairie et moulin de Lézérazien en Guiclan », qui appartenaient alors aux Kerouartz et susceptibles d'être vendus comme biens nationaux. Louis-Marie-Joseph de Kerouartz de Lézérazien proteste et l'administration du Finistère lui donne raison dans les termes suivants : « Considérant qu'aucune prescription, aucune fin de non recevoir ne peut être opposée à un défenseur de la Patrie, qui a combattu pour elle sur mer, contre la Vendée et dans les armées triomphantes de Sambre et Meuse et devant Mayence jusqu'en Thermidor An IV, sans interruption et tant que sa santé lui a permis. Il sera sursis à toute vente de bien indivis entre la République et le citoyen Louis Kerouartz ». En effet, contrairement à ses six frères et sœurs, Louis-Marie-Joseph de Kerouartz de Lézérazien, non seulement n'a pas émigré, mais il a combattu dans les armées de la Révolution.

Louis-Marie-Joseph de Kerouartz de Lézérazien, né le Modèle:Date à Kerouartz, marié avec Françoise Mathurine Alexandrine Augusta de La Porte Vezins, puis avec Anne Marie Miorcec de Kerdanet, fille de Daniel Nicolas Miorcec de Kerdanet<ref>http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=13750</ref>, ancien député du Finistère ; il est né le Modèle:Date à Kerouartz et décédé le Modèle:Date. Pendant la Révolution française, six des sept enfants de François-Jacques de Kerouartz et de Marie-Jeanne-Charlotte de Kerouartz émigrèrent. Seul Louis-Marie-Joseph de Kerouartz de Lézérazien fit un choix opposé, restant faire carrière dans la marine française, embarquant à la fin de l'année 1790 comme lieutenant de vaisseau sur l' Éole à destination de Saint-Domingue où il dut faire face à une mutinerie; rentré en France le Modèle:Date (il débarqua à Paimbœuf), il s'engage le Modèle:Date à Saumur dans le [[7e régiment de hussards|Modèle:7e régiment de hussards]] et combat dans les rangs de l'armée républicaine en Vendée, puis dans l'Armée de Sambre-et-Meuse jusqu'au 13 germinal an III (Modèle:Date), où, atteint par la maladie (il séjourne à l'hôpital militaire de Bruxelles), il est réformé. Il rentre à Lannilis le 10 fructidor an III (Modèle:Date) et récupère la propriété des manoir, métairie et moulin de Lézérazien (en Guiclan) en passe d'être vendus comme biens nationaux. Il fut maire de Guiclan entre 1807 et 1816 et mourut le Modèle:Date à Brest.

Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La paroisse de Guiclan était traversée par le "grand chemin", l'ancienne route royale (transformée par la suite en RN 12) à l'entretien de laquelle les Guiclanais devaient participer en fonction d'un système de corvées.

Modèle:Citation bloc Le Modèle:Date, un habitant de Guiclan, Jean Prigent, est le premier mort de l'épidémie de peste qui frappe la région de Morlaix cette année-là<ref>Guillaume Marie Lejean, "Histoire politique et municipale de la ville et de la communauté de Morlaix, depuis les temps reculés jusqu'à la Révolution française", 1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5789163j/f130.image.r=Guiclan.langFR</ref>. En 1687, une femme de Guiclan, Anne Cloarec, « devenue folle le soir de ses noces, elle resta huit mois dans cet état » ; lorsqu'elle recouvra la raison, elle se rendit à Plévin témoigner sa reconnaissance au Père Julien Maunoir<ref>Guillaume Le Roux, "Recueil des vertus et des miracles du R. P. Julien Maunoir", 1848, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5624088k/f233.image.r=Guiclan.langFR</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la seigneurie de Penhoët, sise en Saint-Thégonnec, s'étendait alors sur huit paroisses : Saint-Thégonnec, Taulé, Plouvorn, Plougar, Guiclan, Pleyber-Christ, Plounéour-Ménez et Commana<ref>Arthur de La Borderie, "La vicomté ou principauté du Léon", Revue de Bretagne et de Vendée, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f114.image.r=Roche.langFR</ref>. La châtellenie de Daoudour est subdivisée en deux juridictions : celle de "Daoudour-Landivisiau", dite aussi "Daoudour-Coëtmeur", qui avait son siège à Landivisiau et comprenait Plouvorn et ses trèves de Mespaul et Sainte-Catherine, Plougourvest et sa trève de Landivisiau, Guiclan, Saint-Thégonnec, Guimiliau, Lampaul-Bodénès, Pleyber-Christ, Commana et sa trève de Saint-Sauveur, Plounéour-Ménez et pour partie Plouénan ; et celle de "Daoudour-Penzé", qui avait son siège à Penzé et comprenait Taulé et ses trèves de Callot, Carantec, Henvic et Penzé, Locquénolé, Saint-Martin-des-Champs et sa trève de Sainte-Sève<ref>Arthur de La Borderie, Les grandes seigneuries de Bretagne. La vicomté ou principauté de Léon, "Revue de Bretagne et de Vendée", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f108.image.r=Daoudour?rk=21459;2</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est pour Guiclan une période de grande prospérité liée à l'activité toilière : le nombre des naissances y passe de 40 par an au début du siècle à 110-120 à la fin du même siècle. Entre 1643 et 1688, les revenus paroissiaux triplent à Guiclan. Guillaume Le Hir, un "julod" ("fabricant et marchand de toiles"), de Guiclan, laisse à sa mort plus de Modèle:Nombre de biens meubles, dont Modèle:Nombre de fils et toiles, sans compter la terre<ref name="Tanguy">Jean Tanguy, "Commerce et Industrie dans le Finistère d'autrefois", dans "Finistère", ouvrage collectif, Brest, 1972</ref>. Cette prospérité se poursuit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. De nombreux fils cadets de "juloded" entrent aussi dans les ordres, à la manière des fils cadets de la noblesse : c'est le cas par exemple d'Yves-Marie Le Roux, né le Modèle:Date à Saint-Thégonnec, qui fut tour à tour recteur de Commana, Guiclan (entre 1806 et 1818) et Plouzévédé.

En octobre 1754, des voleurs de la bande de Marion du Faouët (Olivier Guilherm, Jean Mével, Bod dit "La Feuillade" et Joseph Le Bion, frère de Marion du Faouët) pillent l'église de Guiclan, « une église très riche et très réputée », volant « une somme de mille huit cent et quelques livres dont ils se saisirent, et l'emportèrent dans la ville de Rennes (...) »<ref>Jean Lorédan, "La grande misère et les voleurs au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Marion du Faouët et ses associés, 1740-1770", 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5821955v/f303.image.r=Guiclan.langFR</ref>. Le Modèle:Date, des voleurs forcent à nouveau les portes de l'église, de l'escalier, de la salle des archives et le coffre-fort. Ils emportent Modèle:Nombre et Modèle:Nombre (sans doute des pierreries destinées à orner certains objets de culte)<ref name="rohou">Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

La vie à Guiclan entre 1742 et 1762 a fait l'objet d'une étude publiée dans le "Bulletin de la Société archéologique du Finistère"<ref>Yves Miossec, "La vie d’un corps politique du Léon au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Guiclan 1742-1762", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1971</ref>.

En 1770, Guiclan est la paroisse la plus riche du Haut-Léon central : les habitants paient en tout 2590 livres de capitation (pour Modèle:Nombre), devançant Plouvorn : 2524 livres (pour Modèle:Nombre), Landivisiau : 1564 livres (pour Modèle:Nombre) et Bodilis : 1208 livres (pour Modèle:Nombre). En réponse à l'enquête organisée en 1774 par l'évêque de Léon, Jean-François de La Marche, le recteur de Guiclan écrit que sa paroisse compte environ 300 riches, 1 000 aisés, 1 000 "dans un état médiocre", 750 "au-dessous du médiocre", 750 pauvres et 450 mendiants »<ref name="plouc">Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Guiclan en 1778 : Modèle:Citation bloc Les premières couvertures en ardoises (provenant de Locquirec, Châteaulin ou les Monts d'Arrée) datent, dans les fermes de Guiclan, de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, supplantant progressivement les toits de chaume qui disparaissent à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ou au plus tard au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="f1" />.

La Révolution française

Les prêtres de la paroisse, Mathurin Hyacinthe Autheuil, recteur, et Jézéquel, vicaire, signent la protestation des prêtres du Léon et refusent de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé, et sont suspendus (ils se réfugient ensuite en Angleterre<ref>René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 14,FER-FRET", 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58190623/f127.image.r=Guiclan.langFR</ref>), mais pendant plusieurs mois aucun prêtre ne pose sa candidature pour les remplacer ; il faut attendre le Modèle:Date- pour qu'un nouveau recteur soit élu, Le Bot<ref>Diocèse de Quimper, " Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109993p/f162.pagination</ref>. Un autre prêtre de Guiclan, Cazuc, s'exila en Espagne<ref>Manuscrit de M. Boissière, "Liste des prêtres finistériens exilés en Espagne", Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f260.image.r=Guiclan.langFR</ref>.

En 1799, il n'y a plus que 46 marchands de toiles à Saint-Thégonnec (mais c'est encore la commune où ils sont les plus nombreux), 26 à Guiclan, 23 à Plouvorn, 16 à Bodilis, 10 à Landivisiau, 4 à Saint-Servais, etc<ref name="plouc" />..

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Entre 1816 et 1821, Guiclan compte Modèle:Nobr avant l'âge de 1 an sur un total de 643 naissances (une famine sévissait alors)<ref name="plouc" />.

En 1835, un violent orage suivi d'une tornade dévasta en partie l'église : la foudre frappa le clocher, abattant l'un de ses quatre pilastres, dont la chute détruisit une partie de la toiture de l'église ; la catastrophe fit deux morts et plusieurs blessés car elle se produisit durant ma messe ; il fallut démolir la flèche qui menaçait de s'effondrer et sa reconstruction, financée par la commune, dura jusqu'en 1842. Une partie des murs sud et nord de l'église, ainsi que du pignon, furent aussi reconstruits entre 1853 et 1858, les paroissiens participant aux charrois des matériaux de construction<ref>http://www.guiclan.fr/wp-content/uploads/2017/05/histoire-effondrement-clocher.pdf</ref>.

Le pourcentage de conscrits illettrés à Guiclan entre 1858 et 1867 est de 47 %<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Benjamin Girard décrit ainsi la commune en 1889 : Modèle:Citation bloc

L'économie aux Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

L'activité papetière était importante au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Guiclan et dans les paroisses avoisinantes : « Les papeteries [sont] au nombre de 50 à Guiclan, Pleyber-Christ, Saint-Thégonnec, etc. qui ont leur débouché à Morlaix pour la manufacture de tabac. [Elles] occupent Modèle:Nobr »<ref>Henri Sée, "L'industrie et le commerce de la Bretagne dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", Annales de Bretagne, 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115328f/f442.image.r=Guiclan.langFR</ref>. L'industrie toilière était aussi présente<ref>Horace Castelli et Augustre Trichon, "Dictionnaire populaire illustré d'histoire, de géographie, de biographie, de technologie, de mythologie, d'antiquités, des beaux-arts et de littérature. 2. E-M", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5735133s/f403.image.r=Guiclan.langFR</ref>, « des toiles pour l'Espagne », précise un ouvrage de 1881<ref>Louis Barré, "Complément du Dictionnaire de l'Académie française, publié sous la direction d'un membre de l'académie française", 1881, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5834322m/f602.image.r=guiclan.langFR</ref>.

Jacques Cambry affirmait : Modèle:Citation, Modèle:Citation. Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : pour une superficie totale de Modèle:Unité, la commune possédait Modèle:Unité de terres arables, Modèle:Unité de landes et bruyères, Modèle:Unité de bois, taillis et plantations, Modèle:Unité de prairies naturelles, Modèle:Unité de marais et étangs ; la commune possédait alors 12 moulins en activité. Les paysans de Guiclan cultivaient à l'époque Modèle:Unité d'avoine, Modèle:Unité de froment, Modèle:Unité d'orge, Modèle:Unité de seigle, Modèle:Unité de sarrasin, Modèle:Unité d'ajoncs d'Europe, Modèle:Unité de lin, Modèle:Unité de chanvre, Modèle:Unité de navets, betteraves, carottes et choux (dont Modèle:Unité de navets), Modèle:Unité de trèfle, Modèle:Unité de pommes de terre, Modèle:Unité restant en jachère, et élevaient 630 chevaux (230 mâles, 120 juments, 280 poulains et pouliches), 1180 bovins (dont 1000 vaches), 200 porcs, 29 ovins, aucun caprin, 577 poules et 32 coqs, 20 canards, 17 oies, et possédaient 225 ruches à miel. En 1836, la population agricole est de Modèle:Nombre, soit 95,1 % de la population communale totale qui était alors de Modèle:Nombre<ref name="JME-1849">Jean-Marie Éléouet, " Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix", imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1257176/f2.image.r=bovins.langFR</ref>.

La persistance de l'activité toilière

Des "Juloded" continuent à s'enrichir de l'activité toilière au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; ils vivent alors "noblement", ne travaillant pas de leurs mains, commandant leurs domestiques, qui peuvent dépasser la vingtaine, se contentant de se rendre aux foires, de pratiquer des loisirs et éventuellement de faire de la politique : Modèle:Citation bloc Modèle:Article détaillé Jacques Quéinnec, qui vécut la fin de sa vie à partir de 1803 dans le manoir de Kermorvan, ancien bien noble de la famille de Boiséon, qu'il avait acheté en 1796 fut le plus connu des "juloded" de Guiclan.

Les principales familles "julodes" de Guiclan furent les Bléas, Breton, Fagot, Guillou, Joncour, Laurent, Le Bras, Nicolas et Quéinnec. « Mais seuls les Quéinnec, Breton et Guillou appartenaient à la kenta troc'h (la "première coupe" [de lin]), qui elle-même dominait l' eil troc'h (la "seconde coupe") »<ref>Yves Le Gallo, "Une caste paysanne du Haut-Léon : les « juloded »", Congrès de la Société d'Histoire et d'Archéologie de bretagne, 1981, consultable http://bgv.free.fr/genealogie/docs/juloded.pdf</ref>.

Guiclan vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Guiclan en 1843 : Modèle:Citation bloc

Une école fonctionnait déjà en 1830. Une école des garçons est construite entre 1845 et 1848, une école des filles en 1859-1860<ref>Les écoles à Guiclan : retour vers le passé.</ref>.

Le journal Océan , reprenant un article de l'Écho de Morlaix, écrit le Modèle:Date- : Modèle:Citation bloc

Le séminaire Saint-Jacques

Fichier:La chapelle Saint-Jacques à Guiclan2.JPG
La chapelle Saint-Jacques, vue extérieure d'ensemble.

Un nouveau château<ref>http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA29002839</ref> est construit à Lézérazien en 1871 par Albert de Kerouartz et la fille de ce dernier, Mère Marie-Caroline de Kerouartz, religieuse à Lannion, donna le château et son domaine de Modèle:Nobr aux Missionnaires d'Haïti dont le séminaire se trouvait antérieurement à Pontchâteau depuis 1872<ref>http://www.lampaul-guimiliau.com/4/index_fichiers/missionhaitilampaul2.html</ref>. Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date, Martial Testard du Cosquer, qui avait fondé à Paris, rue Lhomond, le séminaire Saint-Martial, débarque à Port-au-Prince (Haïti), dont il a été nommé évêque en 1863 (il le resta jusqu'à sa mort en 1869), accompagné d'une trentaine de missionnaires et de religieuses de l'ordre des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, envoyés par le pape Pie IX afin d'évangéliser les esclaves ; pendant les 20 premières années de leur apostolat, sur les 273 missionnaires envoyés en Haïti, 113 décédèrent sur place dont 32 pendant la première année de leur séjour en raison des épidémies, particulièrement de fièvre jaune, et de la fatigue excessive. En 1872; Jean Marie Guilloux, originaire de Ploërmel et devenu archevêque de Port-au-Prince, ouvre un séminaire à Pontchâteau destiné à former des missionnaires pour Haïti.

Fichier:145 Chapelle et centre Saint-Jacques.jpg
Chapelle et centre Saint-Jacques.

Fondé par le chanoine Éveno<ref>Léon Bonnaud, "Apostolat en Haïti, journal d'un missionnaire", 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6143441s/f45.image.r=Guiclan.langFR</ref> et ouvert le Modèle:Date, le séminaire Saint-Jacques, ou séminaire de la Mission d'Haïti, en Guiclan, recrute et forme des missionnaires<ref>Léon Bonnaud, "Apostolat en Haïti, journal d'un missionnaire", 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6143441s/f94.image.r=Guiclan.langFR</ref> envoyés ensuite à Haïti<ref>Revue "Le recrutement sacerdotal" Modèle:N°, septembre 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61430860/f341.image.r=Guimiliau.langFR</ref>. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et dans les premières décennies du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la majeure partie du clergé haïtien a été formé dans ce séminaire. Le Modèle:Date, la « Société des Prêtres de Saint Jacques » est fondée à Port-au-Prince. François Poirier en devient le premier Supérieur Général. Le Modèle:Date, la « Société des Prêtres de Saint Jacques » devient un « Institut clérical à vie commune sans vœux » ; le siège reste à Saint-Jacques en Guiclan<ref>http://www.corref.fr/spip.php?page=fiche&id_donnee=405</ref>.

En 1970, la « Société des prêtres de Saint-Jacques » comptait 190 membres, dont 90 à Haïti, 53 en France métropolitaine, 26 au Brésil, 7 aux États-Unis, 7 en Guadeloupe. Au Modèle:Date, ils étaient encore 68, parmi lesquels 36 français, dont seuls 8 avaient moins de Modèle:Nobr<ref name="rohou" />. En 2012, les Pères de Saint-Jacques sont toujours présents en Haïti où ils jouent un rôle humanitaire notable, mais ils sont aussi depuis 1961 présents au Brésil. Depuis 2004, des missionnaires haïtiens sont envoyés au Brésil et... en France où ils sont présents dans les diocèses de Saint-Brieuc, Créteil, La Rochelle et Quimper.

Le « Centre missionnaire Saint-Jacques » est devenu un lieu de retraite, de conférences, de réunion pour ses scouts et des groupes d'Action catholiqueModèle:Etc. et de repos pour les missionnaires âgés ou malades.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Guiclan vers 1910.jpg
Le bourg de Guiclan au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Les querelles liées à la mise en place de la laïcité au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les Sœurs du Saint-Esprit tenaient un établissement charitable à Guiclan, « assistant et soignant gratuitement les malades à domicile »<ref>Émile Cheysson, "La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions des départements", numéro 1, 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5802221d/f627.image.r=Guiclan.langFR</ref>. Une autre congrégation religieuse, la Congrégation des Filles de la Sainte Vierge de la Retraite de Vannes était aussi présente<ref>Bulletin des Congrégations, n° du 23 avril 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57579663/f5.image.r=Guiclan.langFR</ref>, tenant une école qui fut laïcisée le Modèle:Date- par arrêté du préfet du Finistère<ref>Bulletin des Congrégations, n° du 14 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5757859m/f3.image.r=Guiclan.langFR</ref>.

Le journal Ouest-Éclair soutient les protestataires : Modèle:Citation bloc

Le maire et les deux adjoints de Guiclan, qui soutenaient les protestaires, furent révoqués par le Préfet du Finistère<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 5 octobre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639751p/f2.image.r=Guiclan.langFR</ref>.

À Guiclan, les institutrices publiques sont en 1902 qualifiées de « femmes de mauvaise vie » par le recteur<ref name="rohou" />.

Le Modèle:Date, Guiclan est concerné par la querelle des inventaires : l'agent public venu inventorier les biens d'église se vit refuser l'accès à l'église par une foule nombreuse et dut se retirer sans pouvoir opérer<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 10 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641003k/f4.image.r=guiclan.langFR</ref>. Mais cet inventaire est finalement réalisé le Modèle:Date « sans incidents notables »<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 25 novembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6412638/f4.image.r=guiclan.langFR</ref>.

L'étude notariale de Me Bazin, notaire à Guiclan est supprimée le Modèle:Date par décret du président de la République<ref>Journal du notariat, 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5680085r/f581.image.r=guiclan.langFR</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Guiclan (inauguré le Modèle:Date<ref name="guiclan_infos_2014_01">http://www.guiclan.fr/wp-content/uploads/2018/01/guiclan_infos_2014_01.pdf</ref>) porte les noms de 176 soldats de Guiclan morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux six au moins sont morts en Belgique (Auguste Goarnisson dès le Modèle:Date à Ham-sur-Sambre ; le même jour Yves Guivarch<ref group="Note">Yves Guivarch, né le Modèle:Date à Cléder, marsouin au 1er régiment d'infanterie coloniale, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.</ref> et Hervé Le Mer tous deux à Rossignol ; Jacques Pouliquen le Modèle:Date à Auvelais ; Arthur Schmitt<ref group="Note">Arthur Schmitt, né le Modèle:Date à Tours (Indre-et-Loire), prêtre au petit séminaire de Saint-Jacques, caporal au 26e régiment d'infanterie.</ref> tué à l'ennemi le Modèle:Date à Groot-Wierstraat ; Vincent Crenn le Modèle:Date à Roesbrugge) ; un soldat au moins (Alain Mérer) est mort à Thessalonique (Grèce) lors de l'expédition de Salonique ; un au moins (Yves Ménez) est mort en captivité en Allemagne ; deux au moins sont des marins morts en mer ; (François Nédélec<ref group="Note">François Nédélec, né le Modèle:Date à Taulé, quartier-maître, disparu le Modèle:Date lors du naufrage du Suffren, torpillé par un sous-marin allemand au large de Lisbonne.</ref> et Yves Kerrien le Modèle:Date, donc après l'armistice) ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français dont Jean Pierre Abgrall<ref group="Note">Jean Pierre Abgrall, né le Modèle:Date à Guiclan, soldat au 77e régiment d'infanterie, disparu le Modèle:Date à Craonne (Aisne).</ref>, Charles Le Gall et Eugène Quemener, tous trois décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre<ref>Memorialgenweb.org - Guiclan : monument aux morts</ref>.

L'Entre-deux-guerres

L'influence de la religion était alors très forte comme le montre ce témoignage recueilli par Anne Guillou : Modèle:Citation bloc Pendant l'Entre-deux-guerres, la société sportive "Les Francs-tireurs de Roc'h-Toul" organisait des compétitions cyclistes<ref>Journal Ouest-ÉclairModèle:N° du 19 avril 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k623690g/f7.image.r=Guiclan.langFR et Modèle:N° du 5 mai 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k625532d/f7.image.r=Guiclan.langFR</ref> au "vélodrome des Papillons"<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 17 décembre 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6242975/f10.image.r=Guiclan.langFR</ref>. Le patronage catholique a joué un rôle important d'animation et d'encadrement des jeunes à Guiclan dans la décennie 1930 et les suivantes<ref name="guiclan_infos_2014_01" />.

L'élevage des chevaux était alors très important : Modèle:Citation bloc

L'élevage bovin était également très pratiqué, y compris celui des taureaux, de nombreux éleveurs gagnant des prix lors des concours agricoles<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 23 septembre 1932, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6590455/f10.image.r=guiclan.langFR, Modèle:N° du 25 mars 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k657402b/f9.image.r=guiclan.langFR et Modèle:N° du 24 mars 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660476k/f13.image.r=guiclan.langFR</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Guiclan porte les noms de Modèle:Nobr mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Julien Saout est un marin disparu en mer lors du naufrage du sous-marin Actéon le Modèle:Date et Jean Le Saout<ref group="Note">Jean Le Saout, né le Modèle:Date à Guiclan.</ref>, marin français engagé dans la Royal Navy, est mort dans le naufrage de l' HMS Fidelity le Modèle:Date coulé par l'Unterseeboot 435 au large des Açores<ref name="memo">Memorialgenweb.org - Guiclan : les Morts pour la France 1939-1945 et Indochine</ref>.

Louis-Marie Rannou, né le Modèle:Date à Guiclan, qui habitait Kergoat en Guiclan, est décédé en déportation le Modèle:Date à Diez (Allemagne).

Emmanuel Clédic (1917-2007), qui vivait à Guiclan, a raconté ses souvenirs de la Deuxième Guerre mondiale dans un livre : "Le Pain Noir"<ref>http://www.guiclan.fr/wp-content/uploads/2017/05/guiclan-cl%C3%A9dic-12-2017.pdf</ref>. François Prigent a témoigné de ses souvenirs de l'été 1944 à Guiclan<ref>http://www.guiclan.fr/wp-content/uploads/2018/01/guiclan_infos_2013_01.pdf</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Deux soldats originaires de Guiclan (Yves Queguiner<ref group="Note">Yves Queguiner, né le Modèle:Date à Guiclan, caporal au 23e régiment de tirailleurs algériens, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Cao Bang (Viêt Nam).</ref> et Marcel Saout<ref group="Note">Marcel Saout, né le Modèle:Date à Guiclan, sergent au 4e régiment de tirailleurs marocains, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Vinh Tuu (Cochinchine).</ref>) sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine, un (Georges Corre<ref group="Note">Georges Corre, né le Modèle:Date à Saint-Thégonnec, soldat du bataillon français de l'ONU, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date dans la région de Wong Ju (Corée) pendant la Guerre de Corée.</ref>) et un (Raymond Messager<ref group="Note">Raymond Messager, né le Modèle:Date à Guiclan, tué à l'ennemi le Modèle:Date.</ref>) pendant la Guerre d'Algérie<ref name="memo" />.

Politique et administration

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Liste des maires

« Autrefois, pour être élu ici, il fallait être paysan, propriétaire et chrétien »<ref name="f1" />. Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Démographie

Évolution démographique

En 1886, le hameau de Moudennou avait Modèle:Nobr<ref>Adolphe Joanne, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies. 4, L-M", 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73392f/f873.image.r=Guiclan.langFR</ref>, celui de Kerbrat Modèle:Nobr<ref>Adolphe Joanne, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies. 3, E-K ", 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k733913/f702.image.r=Guiclan.langFR</ref>, celui de Saint-Jacques Modèle:Nobr<ref>Adolphe Joanne, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies. 7, Se-Z", 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73395g/f88.image.r=Guiclan.langFR</ref> et celui du Fagot avait Modèle:Nobr<ref>Adolphe Joanne, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies. 3, E-K ", 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k733913/f114.image.r=Guiclan.langFR</ref>.

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Évolution du rang démographique

Modèle:Centrer

En 2017, Guiclan était la Modèle:92e commune du département en population avec ses Modèle:Nombre (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Plouénan (Modèle:91e avec Modèle:Nombre) et devant Plonéis (Modèle:93e avec Modèle:Nombre).

Lieux et monuments

Fichier:Guiclan (29) Église 01.JPG
L'église paroissiale Saint-Pierre de Guiclan.

Modèle:Citation bloc La chapelle, qui est à proximité du château de Penhoat (situé en Saint-Thégonnec), est propriété communale depuis 1971 (donnée par la famille de La Monneraye)<ref>http://www.guiclan.fr/wp-content/uploads/2017/05/patrimoine-chapelle-st-vizias-01-2010.pdf</ref>.

Enseignement

La commune dispose de deux écoles primaires :

Des enfants sont aussi sclolarisés à l'école publique de Penzé (en Plouénan)<ref>http://www.plouenan.fr/ecole-publique-de-penze.html</ref>.

Santé

Guiclan dispose en 2018 d'un cabinet médical (deux médecins) et d'une pharmacie.

Vie sportive

La commune a longtemps possédé deux clubs de football : la JA Guiclan, créé à l'initiative du clergé et l'US Guiclan, créé plus tardivement par des laïcs et disparu en 1992. Ces deux clubs ont été remplacés par le Guiclan FC.

Un club de handball existe : ASC Guiclan Handball<ref>http://www.guiclan-handball.com/</ref>.

Personnalités liées à la commune

Livres

Modèle:Citation bloc

Homonymie

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail