Plonéis
Modèle:Infobox Commune de France
Plonéis {{#ifeq:1|0|[plonejs]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle est située à Modèle:Unité environ de Quimper. La ville se situe dans l'intercommunalité de Quimper Bretagne occidentale.
Le Goyen, fleuve qui se jette dans la mer à Audierne, y prend sa source.
Une station du système de radiolocalisation CONSOL y était installée. La Cité du Radiophare en garde le souvenir.
Géographie
Localisation et communes limitrophes
Plonéis est une commune du sud Finistère et est située sur l'axe Quimper-Douarnenez, à une dizaine de kilomètres de Quimper. Modèle:Multiple image Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Relief et hydrographie
Le relief de la commune est vallonné, les altitudes variant entre 163 mètres près de Kerlann Vihan (au sud-ouest du finage communal et 73 mètres à l'extrême ouest de la commune dans la vallée du Goyen, à l'ouest de la Boissière. Le bourg est vers 150 mètres d'altitude. Le paysage rural traditionnel est celui du bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de fermes isolées et de petits hameaux.
Le réseau hydrographique est constitué pour l'essentiel par la partie amont du Goyen, un fleuve côtier qui a sa source au sud du bourg et coule vers l'ouest, et par un affluent de rive droite qui forme sur une partie de son cours limite avec Gourlizon ; au nord un affluent de rive droite du Steir forme limite avec Guengat.
Géologie
D'anciennes aurières<ref>Anciennes carrières exploitant des minerais aurifères</ref>, reconnaissables à l'existence de fosses très allongées, longues de plusieurs centaines de mètres, existent à Kerniou, ainsi qu'au Menez-Guen et à Toulgoat en Quimper<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Transports
Plonéis n'a longtemps été qu'un modeste village-rue étiré le long de la route nationale 165 allant de Nantes à Audierne, localement de Quimper à Douarnenez : ce tronçon a été déclassé et forme désormais la route départementale 765, laquelle contourne désormais par le sud, à partir du rond-point de Kergaben, le bourg de Plonéis. Celui-ci s'est beaucoup développé dans les dernières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec la création de lotissements, notamment la cité du Radiophare (dont le nom garde le souvenir de la station du système CONSOL désormais disparu) au nord-ouest du bourg et surtout de tout un quartier nouveau au sud-est du bourg, entre la route départementale 56 menant en direction du nord à Guengat et Plogonnec et la départementale 765. La commune est désormais bien desservie par un réseau routier moderne, en particulier en direction de Quimper et de la rocade nord de Quimper permettant d'accéder facilement à la voie expresse (Route nationale 165) vers Nantes ou Brest, mais aussi vers Douarnenez (route départementale 765 vers l'ouest) ou encore vers Pont-l'Abbé (route départementale 56 en direction du sud) ; la partie sud de la commune est traversée par la route départementale 784 allant de Quimper à Audierne via Landudec et Plozévet. Plonéis est désormais une cité-dortoir, ses habitants allant travailler dans l'agglomération quimpéroise, ou encore à Douarnenez ou dans les ports du Pays bigouden, mais son urbanisation reste maîtrisée, sa partie rurale n'étant que très peu touchée par la rurbanisation. Une zone artisanale a bien été créée à Ty Moullec (en Guengat, mais à la limite de Plonéis) par l'intercommunalité Quimper Bretagne occidentale, mais elle reste presque vide.
Urbanisme
Typologie
Plonéis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Plonéis, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Plonéis possède la morphologie typique d'un bourg-rue. Le village s'est développé le long de l'axe historique Quimper-Douarnenez. Les constructions venaient s’égrener sur le bord de la route, les premières autour de l'église et puis progressivement au-delà, l'école puis la mairie venant se placer alors aux limites du bourg. Les nouveaux équipements (stade, salle polyvalente, zones d'activités) poursuivent cette tendance à l'allongement du bourg. La position sur une « crête » rendit très difficile un quelconque épaississement du tissu urbain, combiné à la mainmise foncière d'un grand propriétaire terrien sur la partie sud.
La commune a connu un fort développement à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec la proximité de Quimper et la généralisation de l'utilisation de l'automobile, dans un phénomène bien connu de périurbanisation. Dans un premier temps avec des constructions isolées, puis des lotissements notamment dans la partie orientale, sur les terrains les plus plats.
La déviation de la RD 765 à quelques encablures au sud du bourg a permis de redonner au bourg une quiétude qu'il avait perdu au fil du développement incessant du trafic. Les travaux réalisés ont permis de reconfigurer l'ensemble de la voirie et des espaces publics et d'y introduire une note paysagère que n'autorisait pas son usage routier précédent. Avec une chaussée rétrécie, les bas-côtés ont ainsi pu être plantés de diverses essences apportant une plus grande qualité à l'ensemble. La circulation des piétons est également sécurisée.
Le PLU a été revu récemment. Il est consultable sur le site suivant http://sig-diffusion.quimper-communaute.fr/
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55 %), zones agricoles hétérogènes (22,3 %), prairies (11,2 %), forêts (5,6 %), zones urbanisées (5,2 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploeneth en 1160, Ploeneiz vers 1330<ref name=":a">Modèle:Lien web.</ref>.
Le nom breton de la commune est Modèle:Langue<ref>Modèle:Kerofis.</ref>.
Plonéis vient du breton ploe (paroisse) et de saint Neis<ref name=":a" />, celui-ci étant probablement un saint abbé quasi inconnu (un ermite fondateur de la première communauté chrétienne qui se serait retiré dans la solitude d'une vaste forêt où, selon la légende, le lait d'une biche suffisait à l'alimenter<ref name="a1">Modèle:Lien web.</ref>) aussi sous le nom de saint Gilly, lequel aurait été assimilé par la suite à saint Gilles, devenu patron de la paroisse<ref>Chanoine Henri Pérennès, "Plonéis, notice sur la paroisse", 1941, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33471569/f9.image.r=Plon%C3%A9is</ref>.
Le nom « la Boissière » provient du breton « beuz » (« buis »), la chapelle ayant été édifiée en un lieu planté de buis.
Histoire
Préhistoire
Un tumulus d'une soixantaine de mètres de circonférence fut découvert en 1899 à Kervastal à l'occasion de travaux de défrichement. Les fouilles entreprises firent apparaître un cercle de grandes dalles plates fichées en terre et se rejoignant exactement en formant une enceinte parfaitement ronde de 30 mètres de tour environ. L'écrêtage du sommet du tumulus fit apparaître une grande dalle de 2,25 mètres de longueur sur 1,70 mètre de largeur, posée à plat, taillée en dos d'âne et qui recouvrait manifestement la sépulture sur laquelle le tumulus avait été édifié ; il s'agissait donc d'un dolmen encore enfoui sous ce tumulus, mais le tombeau était vide ; un autre tumulus situé à proximité avait été fouillé sommairement quelques années auparavant<ref>Paul du Châtellier, Les tumulus de Kervastal en Plonéis, "Revue archéologique", janvier 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203646q/f362.image.r=Plon%C3%A9is?rk=1523612;4 et R. Le Bourdellès, Note sur la fouille d'une sépulture à l'époque préhistorique, "Bulletin de la Société préhistorique du Finistère", 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207649z/f343.image.r=Plon%C3%A9is</ref>.
Une cachette de fondeur fut fouillée en 1886 à Coatjou-Glas par Paul du Châtellier : deux bracelets et 49 haches à douilles furent trouvées dans une poterie recouverte d'une pierre plate<ref>Paul du Châtellier, Sépulture de Coatjou-Glas en Plonéis, "Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme", 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k445334m/f49.image.r=Plon%C3%A9is?rk=1781124;4 et Joseph Déchelette, Appendices, "Manuel d'archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine. II, Archéologie celtique ou protohistorique", 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6105771g/f65.image.r=Plon%C3%A9is?rk=708158;0</ref>. Paul du Châtellier fouilla aussi à Coatjou-Glas quelques années plus tard un tumulus de 14 mètres de diamètre et 1,5 mètre de hauteur dans lequel il trouva des morceaux de charbon, des débris de poteries grossières, des éclats de silex et un petit poignard en bronze contenu dans un vase d'argile brisé dans la sépulture dont le fond était dallé de pierres plates. Ce tumulus fut totalement arasé peu de temps après avoir été fouillé<ref>A. Masfrand, Histoire de la Sépulture et des Rites funéraires chez tous les peuples, "Bulletin de la Société Les Amis des sciences et arts : revue scientifique, archéologique et agricole", 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54401524/f53.image.r=Plon%C3%A9is</ref>.
Moyen Âge
Plonéis faisait partie du Quéménet (ou Kemenet) dont le siège se trouvait à Penhars<ref>Le mot breton quéménet a le même sens que le mot latin commendatio, signifiant à l'origine vice-royauté ou par extension "fief", "châtellenie" et est à l'origine de plusieurs toponymes bretons comme ceux de Guémené-sur-Scorff (Morbihan) ou de l'archidiaconé de Quéménet-Ily, dont le siège se trouvait à Trégarantec ; le Kemenet-Héboé était au Moyen Âge une grande seigneurie de l'ouest du comté de Vannes</ref>, dit encore Quéménet-Even, à l'origine du nom de la commune de Quéménéven (car il aurait appartenu à Even, comte de Léon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis à sa descendance)<ref>http://www.infobretagne.com/pluguffan.htm</ref>, châtellenie des vicomtes du Léon enclavée dans le comté de Cornouaille au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il est possible qu'elle se soit étendue à l'origine sur les deux pagi (« pays ») du cap Sizun et du cap Caval<ref>J.-P. Soubigou, « [http://abpo.revues.org/356 Recherche sur les origines du Kemenet de Cornouaille ({{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XI|-| – | XI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles
}})] », Modèle:P., in ABPO, Modèle:N°, t. 115, Modèle:P., PUR, Rennes, 2008.</ref>, mais, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle ne se composait plus que d'une douzaine de paroisses (dont Plouhinec, Plozévet, Pluguffan, Penhars, Plonéis, Guengat et Plogonnec) au sud-ouest et à l'ouest de Quimper<ref>http://ns203268.ovh.net/yeurch/histoirebretonne/terre/fief/Q/Le_Quemenet.htm et Aurélien de Courson, "La Bretagne du Ve au XIIe siècle", 1863, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65691822/f176.image.r=Plon%C3%A9is?rk=2897010;0</ref>.
La terre du Marcheix (forme française du nom Marhallac'h) aurait été anoblie entre 1426 et 1444 en faveur d'un Caznevet Le Bouder dont le fils Hervé Le Bouder se vit contester sa noblesse en 1444 par les paroissiens de Plonéis, mais Jehan du Marhallac'h, probablement le fils d'Hervé Le Bouder, est nommé à la montre de 1481<ref>Lohennec, "L'Intermédiaire des chercheurs et curieux", 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k734514/f441.image.r=Plon%C3%A9is?rk=3047225;2</ref>. La famille du Marhallac'h disposait de prérogatives et privilèges dans l'église de Plonéis, dans celle de Plozévet, ainsi que dans une chapelle de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper. En 1248 un Jean du Marhallac'h aurait participé à la Septième croisade, mais c'est très douteux puisque la famille n'a été anoblie qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Un aveu datant de 1540, consenti par René du Marhallac'h à René, vicomte de Rohan, et un autre datant de 1560 rendu par un sieur du Marhallac'h sont conservés dans les archives du château. Un Jean du Marhallac'h fut chanoine de la cathédrale de Quimper en 1598<ref>Abbé Lucien Rossi, "Notice sur Mgr Du Marhallac'h, protonotaire apostolique, vicaire général du diocèse de Quimper, ancien aumônier de mobiles", 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6581136w/f12.image.r=Plon%C3%A9is</ref>. Alain du Marchallac'h, chef royaliste pendant les guerres de la Ligue, prit part à la défense du château de Pont-l'Abbé assiégé par les ligueurs (« Il fut cause de la reddition dudit château, de quoi il fut blâmé par les autres du dedans, l'accusant d'intelligence secrète et de trahison » écrit le chanoine Moreau) ; il fut tué en 1590 lors du siège du château de Guengat.
La seigneurie de Kerven devint au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la propriété d'Hervé II de Kersauson, sixième enfant d'Hervé I de Kersauson et d'Alliette de Lanros, en raison de son mariage avec Marguerite Guillamot, dame de Kerven et du Plessis. En 1550, elle passa aux mains de la maison de Lezandévez en raison du mariage de Renée de Kersauson avec François de Lezandévez<ref>Joseph-Marie de Kersauson de Pennandreff, "Histoire généalogique de la maison de Kersauson", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649073/f446.image.r=Plon%C3%A9is?rk=2231770;4</ref>.
Les Hospitaliers
Plonéis serait une paroisse de l'Armorique primitive qui aurait englobé Guengat, Penhars et Saint-Mathieu de Quimper. Son nom, écrit « Ploeneth », est mentionné pour la première fois en 1160 dans une énumération des biens des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne<ref>Bernard Tanguy, "Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère", 1990, éditions Chasse-Marée-Ar-Men.</ref>.
Époque moderne
La façade ouest de l'église paroissiale Saint-Gilles est reconstruite en 1630 et le clocher terminé en 1641. L'ossuaire, qui possède trois baies, servit pour les baptêmes après que les ossements en aient été retirés. Le conseil de fabrique se réunissait sous le porche<ref name="a2">Pierrick Chuto, "La terre aux sabots", édition de Saint-Alouarn, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.
En 1654 le prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Plonéis<ref>Edm.-M. P. Du V.. "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au XVIIe siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f187.image.r=Plon%C3%A9is?rk=2145933;2</ref>.
Yves Joncour<ref group=Note>Yves Joncour, fils de Corentin Joncour et de Louise Cornec.</ref>, de Kernoter, décédé à l'âge de 15 ans, fut le dernier mort à être enterré dans l'église paroissiale, le Parlement de Bretagne interdisant dorénavant de telles inhumations<ref name="a2"/>.
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plouneis [Plonéis] de fournir 11 hommes et de payer 72 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.
La famille du Disquay<ref group=Note>La famille du Disquay était une très ancienne maison, d'antiquité chevaleresque, maintenue dans la noblesse lors de la réformation de 1669 avec neuf générations.</ref>, seigneur de Kerven [Kervent] disposait du droit de haute justice. La terre de Kerven fut érigée en châtellenie par Claude du Disquay au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui fit construire le manoir de Kerven (lequel était une vaste construction, avec ses bois, ses étangs et sa fontaine monumentale) ; Claude du Disquay (né avant 1600, décédé en 1662) fut président du présidial de Quimper ; au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le mariage de Marie Josèphe du Disquay, « haute et puissante dame châtelaine de Kervent et Plessix » avec Jean Joseph du Brieux<ref group=Note>Jean Joseph du Brieux, né vers 1694, décédé le Modèle:Date- au château de Kerven en Plonéis.</ref>, « chevalier seigneur de Tréota » [en Poullan], fit passer cette seigneurie dans la famille du Brieux ; les fourches patibulaires, situées au lieu-dit Parc ar justissou, furent abattues pendant la Révolution française<ref>Paul Aveneau de La Grancière, "Notes historiques sur la paroisse de Pluguffan, 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5474912f/f87.image.r=Plon%C3%A9is?rk=987129;2</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plonéis en 1778 : Modèle:Citation bloc
Révolution française
La paroisse de Plonéis, qui comprenait alors 150 feux, élit deux délégués, Pierre Floch, cultivateur au Leuré, et Yves Le Joncour<ref group=Note>Yves Le Joncour, né le Modèle:Date- à Gourlizon, désigné pour représenter le district de Pont-Croix à l'assemblée de Brest qui doit désigner les députés finistériens à la Convention meurt pendant son voyage à Brest.</ref>, cultivateur à la Boissière, pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2</ref>. Le cahier de doléances de Plonéis est identique à ceux de Plogastel, Bodivit et Ergué-Gabéric.
La loi du Modèle:Date « relative à la circonscription des paroisses du district de Pont-Croix » donne à la paroisse de Plonéis comme succursales Plogastel et Gourlizon<ref>" Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f428.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>. La commune de Plonéis est rattachée au canton de Plogastel et au district de Pont-Croix, bien qu'elle soit plus proche de Quimper.
Jean-Bénigne Le Bihan, recteur de Plonéis est remplacé en Modèle:Date- par Jean-Vincent Guéguen, qui était recteur de Saint-Thurien ; ce dernier prête le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé, de même que son vicaire René Bernez, mais devint assez vite hostile aux idées révolutionnaires abjurant son serment et devenant prêtre réfractaire. Inquiété, il quitte Plonéis et va se cacher dans la région de Glomel où, devenu recteur, il meurt en 1817<ref name="a2" />.
La chapelle Sainte-Anne est démolie, un ingénieur de Quimper, Détaille, utilise ses moellons pour empierrer les routes.
Louis-Marie de Carné-Marcein, héritier du manoir de Marhalla (Marhallac'h) émigre en Modèle:Date- en Flandre. Mme de Carné<ref group=Note>Anne de Sorel, mariée le Modèle:Date- à Plonéis avec François-Marie de Carné, comte de Marcein et capitaine des vaisseaux du Roi.</ref> et sa bru<ref group=Note>Marie-Josèphe de Botmiliau, née le Modèle:Date- à Plomelin, mariée le Modèle:Date- à Quimper avec Louis-Marie de Carné-Marcein, décédée le Modèle:Date- au Marhalla en Plonéis.</ref> sont emprisonnées le Modèle:Date- à la prison de Crec'hmar (Crémar) [en fait le manoir de Kernisy en Penhars]. Louis-Marie de Carné fit partie de l'armée des émigrés lors de l'expédition de Quiberon en juin-Modèle:Date-. Madame de Carné rentra en possession du manoir de Marhalla le Modèle:Date-, les scellés étant alors ôtés en raison de la mainlevée de séquestre. Louis-Marie de Carné, alors émigré en Espagne (il était à la tête d'une compagnie de dragons légers), rentra définitivement en France en 1800.
Le manoir de Kervent, qui appartenait aux fils de Joseph-Marie du Brieux<ref group=Note>Joseph-Marie du Brieux, né le Modèle:Date- à Poullan, décédé le Modèle:Date- à Plonéis.</ref>, lesquels avaient émigré (notamment René Louis du Brieux<ref group=Note>René Louis du Brieux, né le Modèle:Date- à Plonéis.</ref>, petit-fils de Joseph-Marie du Brieux, qui émigra en Grande-Bretagne), fut vendu comme bien national et acheté le Modèle:Date- par Jean-Laurent Le Breton<ref group=Note>Jean-Laurent Le Breton, né en 1750, médecin des épidémies en 1790, administrateur du district de Pont-Croix entre 1791 et l'an V, maire de Plonéis en 1803.</ref>, médecin à Quimper.
Un instituteur est nommé, Guillaume Gourdon, mais il est chassé de la commune à coups de pierres et de bâtons, les habitants ne voulant pas nourrir une bouche « inutile ».
Le Modèle:Date-, la chapelle de la Boissière est à son tour vendue comme bien national, l'acquéreur étant Thurien, aubergiste dans la commune.
Alain-Guillaume Moreau, un prêtre ivrogne originaire de Plonéis, fut élu le Modèle:Date- président de l'administration cantonale du canton de Plogastel ; il fut suspendu le Modèle:Date- après de nombreuses plaintes<ref name="a2" />.
Pendant la Révolution française, la grande croix processionnelle de Guengat fut cachée dans un champ, à la limite de la paroisse ; les hasards du cadastre firent que ce champ se trouva dépendre de la commune de Plonéis et, lorsqu'elle fut déterrée, les habitants de cette commune rechignèrent à la rendre à Guengat<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 25 juin 1942, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6626863/f1.image.r=Guengat?rk=386268;0</ref>.
La sacristie de l'église paroissiale servit de mairie sous le Directoire et le Consulat.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Plonéis pendant la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, Plonéis compte 177 décès, dont 52 d'enfants de moins de deux ans et 23 d'enfants âgés de deux à dix ans.
Yves Quéré, ancien prêtre réfractaire qui avait émigré, est nommé desservant de Plonéis le Modèle:Date- ; Vincent Tymen, originaire du village de Kergreis en Plonéis, est nommé recteur de Plonéis en Modèle:Date-.
Deux soldats originaires de Plonéis meurent pendant les Guerres de l'Empire : Claude Le Plouzennec<ref group=Note>Claude Le Plouzennec, né le Modèle:Date- à Plonéis.</ref>, du village de Kersinien, chasseur au 27e régiment d'infanterie légère, mort le Modèle:Date- à Vienne (Autriche) et Noël Henault<ref group=Note>Noël Henault, né le Modèle:Date- à Plonéis.</ref>, voltigeur au 76e régiment d'infanterie, tué le Modèle:Date- lors d'un combat en Espagne.
Dans la décennie 1820, les réunions du conseil municipal se tenaient au cabaret. Pendant le mandat municipal de Louis-Marie de Carné-Marcein une salle du presbytère est aménagée pour servir de mairie.
L'octroi de Plonéis est supprimé le Modèle:Date-, ce qui diminue le prix de l'alcool vendu et réjouit les deux cabaretières de la commune.
Un rapport du maire de Plonéis adressé au préfet, daté du Modèle:Date-, indique que les autels de l'église paroissiale « sont dans un état de dégradation indécente » tant ils sont pourris car le toit de l'église (réparé en 1821) laissait passer l'eau depuis plusieurs années.
La loi Guizot du Modèle:Date-, qui impose aux communes de plus de 500 habitants l'entretien d'une école publique et de son instituteur, n'est pas appliquée à Plonéis, la majeure partie des habitants n'en voyant pas la nécessité. Lors des élections municipales du Modèle:Date, les trois candidats sortants qui avaient pris position en faveur de l'installation d'une école à Plonéis sont battus. Le conseil municipal refuse à nouveau le Modèle:Date- la création d'une école : « L'habitude que les cultivateurs ont d'employer leurs enfants dès l'âge de cinq ou six ans, pour des petits services qu'ils rendent dans leurs ménages, les empêchent toujours de les éloigner pendant plusieurs heures » pour aller à l'école.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plonéis en 1845 : Modèle:Citation bloc Plonéis faisait partie, ainsi que d'autres communes comme Guengat, Briec et Plogastel-Saint-Germain, des localités voisines de Quimper dont des familles, le plus souvent très pauvres et trouvant là le moyen de gagner quelque argent, accueillaient de nombreux enfants naturels abandonnés mis en nourrice placés par l'hospice de Quimper ; beaucoup d'entre eux décédaient en raison de la médiocrité des soins qui leur étaient prodigués<ref>M.F. Colin, "Les enfants mis en nourrice dans le pays de Quimper aux XVIIIe et XIXe siècles, mémoire de maîtrise, Quimper, cité par Pierrick Chuto, "Modèle:Ouvrage.</ref>.
La nouvelle église paroissiale
Un tableau La Vierge et le Christ, de Coïc, est attribué en 1849 à l'église de Plonéis par l'État<ref>Distribution d'objets d'arts en 1849, "Documents divers publiés par les ministres pour ... en exécution de différentes lois", 1849, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5485479g/f143.image.r=Plon%C3%A9is?rk=3090144;0</ref>.
L'église actuelle de Plonéis est construite entre 1878 et 1881 d'après les plans du chanoine Jean-Marie Abgrall à l'emplacement de l'église précédente ; un vitrail, portant les armes des du Marhallac'h et des Harrigton est offert par le vicomte de Carné Mgr du Marhallac'h, en souvenir du mariage célébré dans l'église de Plonéis le Modèle:Date- de son beau-frère Auguste du Marhallac'h (devenu par la suite Mgr du Marhallac'h) avec Mélanie Harrigton, laquelle décéda en 1845<ref>Abbé Lucien Rossi, "Notice sur Mgr Du Marhallac'h, protonotaire apostolique, vicaire général du diocèse de Quimper, ancien aumônier de mobiles", 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6581136w/f19.image.r=Plon%C3%A9is?rk=257512;0</ref>. Une nouvelle chapelle Sainte-Anne est également construite à Prat-ar-Raz en 1879-1880<ref>René Kerviler, Les chaires extérieures en Bretagne, "La Bretagne artistique, pittoresque et littéraire", 1881, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3040562h/f287.image.r=Plon%C3%A9is?rk=1695287;2</ref> ; selon des croyances locales, on entendait auparavant des bruits de marteau dans les ruines, c'était la sainte qui demandait qu'on relevât son sanctuaire<ref>Jean-Marie Abgrall, "Revue de Bretagne", mars 1902, cité dans "Revue des traditions populaires", juin 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5833255b/f23.image.r=Plon%C3%A9is?rk=42918;4</ref>.
L'école de hameau de Gourlizon
Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
- Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
- Le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Plonéis (Gourlizon qui dépendait de Plonéis jusqu'en 1892)<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu</ref>.
Par la loi du Modèle:Date- Gourlizon est érigé en commune indépendante, se séparant donc de celle de Plonéis<ref>"Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Chambre des députés", n° du 5 mars 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64290846/f2.image.r=Plon%C3%A9is?rk=42918;4 et "Bulletin des lois de la République française", 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214786x/f780.image.r=Plon%C3%A9is?rk=2446364;0</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Plonéis écrit : « Il est impossible de se faire comprendre en chaire en dehors des sermons bretons ; donc il est impossible d'en faire en français ». Selon Crouan, commissaire de police à Pont-L'Abbé, Plonéis est alors considéré comme « un des villages les plus bretonnants »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Par arrêté du préfet du Finistère, l'école publique de Plonéis, tenue jusque-là par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, est laïcisée le Modèle:Date-<ref>Journal L'Aurore, n° du 7 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k728482v/f2.image.r=Plomodiern?rk=42918;4</ref>. En Modèle:Date-, tous les membres du conseil municipal de Plonéis démissionnèrent pour protester contre la laïcisation de l'école communale des filles, le maire René Pernez et son adjoint étant suspendus, puis révoqués, par le gouvernement d'Émile Combes pour avoir refusé d'appliquer la laïcisation et l'expulsion des Sœurs des Filles du Saint-Esprit ; en janvier 1903 tous furent réélus par 201 voix sur 202 votants<ref>Journal La Croix, n° du 20 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k219823d/f2.image.r=Plon%C3%A9is?rk=150215;2, n° du 24 septembre 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k219826j/f2.image.r=Plon%C3%A9is?rk=236052;4 et n° du 9 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k219916h/f1.image.r=Plon%C3%A9is?rk=64378;0</ref>.
En Modèle:Date-, les inventaires d'église ne purent être faits dans plusieurs paroisses dont Plonéis car les fidèles gardaient l'église<ref>Journal La Presse, n° du 17 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6036879/f1.image.r=Plon%C3%A9is?rk=85837;2</ref>.
Le quartier-maître Claude Le Floch, de Plonéis, fut l'une des victimes du naufrage du sous-marin Pluviôse qui coula le Modèle:Date- au large de Calais<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 28 mai 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642543s/f2.image.r=Plon%C3%A9is?rk=42918;4</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plonéis porte les noms de 58 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux, Yves Gourlay, soldat au 118e régiment d'infanterie est disparu dès le Modèle:Date- dans les combats de Maissin en Belgique, de même que Jean Floch, mort aussi à Maissin ; Pierre Balanec et René Perchec (ce dernier marsouin au 42e régiment d'infanterie coloniale) sont morts en 1917 en Serbie et Pierre Pavec la même année en Grèce dans le cadre de l'expédition de Salonique ; tous les autres sont morts sur le sol français dont Jean Le Pape, soldat au 91e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le Modèle:Date- à Longpont (Aisne), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Corentin Diquellou, né le Modèle:Date- à Plonéis, soldat au 3e régiment du génie, est mort des suites de ses blessures à l'hôpital de Quimper le Modèle:Date-<ref name="a3">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=26143</ref>.
L'entre-deux-guerres
André Chevrillon décrit en 1920 une fête à Plonéis (ou Pluguffan) : Modèle:Citation bloc En 1921, un incident opposa le recteur de Plonéis, soutenu par le maire et son adjoint, et l'institutrice de l'école publique de Plonéis : des élèves arborant dans l'école des broches émaillées représentant le Sacré-Cœur, qui leur avaient été vendus par les Sœurs, celle-ci leur avait ordonné de les retirer, faisant observer que le port de tout insigne religieux était interdit en classe ; le prêtre et les deux élus vinrent protester publiquement dans la cour de l'école contre cette décision de l'institutrice<ref>Journal La Lanterne, n° du 19 mars 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7511618z/f1.image.r=Plon%C3%A9is?rk=236052;4</ref>.
En août 1936 un arrêté préfectoral entérine la création d'un syndicat en vue de l'électrification de la région, comprenant les communes de Landudec, Tréogat, Plonéis, Gourlizon, Plovan, Pouldergat, Peumerit, Guiler-sur-Goyen, Plogastel-Saint-Germain et Pouldreuzic ; « Nous espérons que désormais la création de ce syndicat ne tardera guère et souhaitons que 1937 nous apporte l'électricité tant attendue »<ref>Modèle:Article.</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plonéis porte les noms de 6 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : Pierre Coroller, soldat au 265e régiment d'infanterie, mort le Modèle:Date- à Calais pendant la Débâcle et inhumé dans la nécropole nationale de Zuydcoote ; Pierre Hélias, brancardier, tué par un bombardement de la Luftwaffe le Modèle:Date- à Lille ; Louis Ramonet, tué en 1940 à Varennes ; Jean Seznec, mort en 1940 à Aubigny-les-Pothées (Ardennes) ; Joseph Salaün, frère-directeur du Likès, membre du réseau Johnny, déporté, mort au camp de concentration de Neuengamme le Modèle:Date-<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/au-likes-quimper-un-hommage-rendu-au-frere-joseph-salaun-3064190</ref> ; Marie Thomas, morte en 1944<ref name="a3" />.
L'après Seconde Guerre mondiale
Le radiophare de Plonéis (un pylône central de 100 mètres de hauteur et deux autres pylônes, situé l'un sur le territoire de la commune de Pluguffan, l'autre sur celui de Guengat, équipés de balises (système Consol) et servant d'aide pour la navigation aérienne et maritime, entra en service le Modèle:Date-<ref>Pierre Molene, Le radiophare de Plonéis, "France-Aviation", octobre 1956, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65827242/f2.image.r=Plon%C3%A9is?rk=85837;2</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Plonéis est devenu une commune attractive, notamment en raison de sa proximité de l'agglomération quimperoise et de la rocade nord de Quimper (route départementale n°100) ; par exemple entre 2012 et 2016, la commune enregistre 341 habitants supplémentaires ( + 3,27 %) et l'implantation de nouveaux commerces<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 31 décembre 2019.</ref>.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 1 500 et 2 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 19<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:...
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelages
Démographie
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique Entre 2012 et 2017, Plonéis a été la commune démographiquement la plus dynamique de Quimper Bretagne Occidentale en gagnant 341 habitants (+3,27 % en 5 ans) entre 2012 et 2017.
Économie
Langue bretonne
Le Conseil municipal de Ploneis a voté la charte Ya d'ar brezhoneg le Modèle:Date.
Radio Kerne, qui diffuse des programmes exclusivement en langue bretonne, est installée à Plonéis.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Gilles, de style gothique flamboyant, date de 1540, mais a été restaurée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle comprend une nefnef de trois travées avec bas-côtés et chapelles ; son clocher est à galerie. Le maître-autel en bois peint avec son tabernacle est surmonté d’un dais à colonnettes torsadées ; l'autel du Rosaire, qui date de 1826, est doté d'un retable polychrome. L'ancien ossuaire a été transformé en chaufferie. La sacristie date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="a1" />. La fontaine de dévotion de Saint-Gilles est située à une centaine de mètres au sud de l'église : on y voit une niche en plein cintre qui contenait autrefois la statue du saint et les armes des Kersauson de Kerven ; on y venait pour soigner les rhumatismes.
-
L'église paroissiale Saint-Gilles et son calvaire : vue d'ensemble.
-
L'église paroissiale Saint-Gilles : la façade.
-
L'église paroissiale Saint-Gilles : le clocher.
-
L'église paroissiale Saint-Gilles : vue latérale.
- La chapelle Notre-Dame de La Boissière date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais a été restaurée en 1913. Elle est en forme de croix latine. Son porche date de 1728, son clocher (sans flèche) de 1738, sa sacristie de 1761. Elle possède un retable du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans son aile sud<ref>http://www.infobretagne.com/ploneis.htm</ref> ; son maître-autel est de style néogothique ; son cadran solaire date de 1661. La statuette en granite de Notre-Dame-de-Grâces qui est dans la chapelle se trouvait antérieurement dans la niche de la fontaine de dévotion située à proximité. Son pardon est organisé le dimanche de la Trinité<ref name="a1" />.
- La chapelle Sainte-Anne de Prat-ar-Raz : reconstruite en 1879-1880, c'est un édifice de plan rectangulaire de trois travées avec un clocheton-mur précédé d'un porche surmonté d'une terrasse entourée d'une balustrade et supportant un autel de pierre ; on y accède par un escalier extérieur. Au-dessus de la rosace figurent les armoiries de Mgr Nouvel de La Flèche, évêque de Quimper et Léon lors de la construction de la chapelle. Elle contient notamment une statue en bois polychrome de sainte Anne datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui a été restaurée en 1998. Une fontaine de dévotion, située en contrebas, porte à son sommet la date de 1671 et les restes de la croix des seigneurs du Disquay, du manoir de Kerven<ref>D'après une notice d'information touristique située sur place. Son pardon a lieu le deuxième dimanche de juillet</ref>.
-
La chapelle Sainte-Anne de Prat-ar-Raz, vue extérieure d'ensemble.
-
La chapelle Sainte-Anne de Prat-ar-Raz, vue intérieure d'ensemble.
-
La fontaine de dévotion près de la chapelle Sainte-Anne de Prat-ar-Raz.
- Cinq croix et calvaires sont recensés à Plonéis : le calvaire de Kernévez date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et porte notamment une Vierge de pitié ; celui de l'église est dû à Yann Larc'hantec et une inscription y évoque la mission de 1882 ; celui du cimetière porte une plaque de marbre évoquant la mission de 1912. Une stèle protohistorique située à la Croix-Thomas a servi de socle à une croix disparue<ref>http://croix.du-finistere.org/commune/ploneis.html</ref>.
- Le château du Marhallac'h : construit en 1888 par la famille de Carné d'après les plans d'un architecte marseillais sur le site d'un manoir plus ancien dont subsistent quelques vestiges.
-
Le château du Marhallac'h vers 1920 (carte postale Villard).
-
Le château du Marhallac'h.
- Le manoir de Kerven ; sa partie la plus ancienne remonte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais il fut largement remanié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Vendu comme bien national lors de la Révolution française, ce n'était plus qu'une ruine vers 1960 avant sa restauration<ref name="a4">http://www.ploneis.com/fr/information/72865/le-patrimoine-rural</ref>.
- Le manoir de Kergaben, construit en 1765, servit de presbytère à la fin de l'Ancien Régime.
- Le manoir de Lanhoulou appartenait avant la Révolution française à la famille de Moëllien, mais il a été démantelé en 1929<ref name="a4" />.
Personnalités liées à la commune
Bibliographie
- Pierrick Chuto, "La terre aux sabots", édition de Saint-Alouarn, 2012, Modèle:ISBN.
Notes et références
Notes
<references group="Note"/>
Cartes
Références
<references />